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Littérature française

GUIDEE PAR LE SONGE. Nouvelles, texte intégral

Ce volume rassemble tous les recueils de nouvelles de Béatrix Beck: Recensement, Vulgaires vies, Moi ou autres, Prénoms. "Le moins qu'on puisse dire est que Béatrix Beck aura été laconique en tout. Orpheline presque au berceau, jeune fille très tôt instruite des illusions et des vérités discontinues, veuve précoce, c'est dans le pointillé qu'elle trouve sa juste mesure. Béatrix Beck est l'écrivain du perpétuel inachèvement des choses terrestres. Du pointillé au pointillisme, il n'y a qu'un pas d'école: c'est dans cet "isme" là qu'on tentera d'enfermer l'impossible sauvageonne, dès ses premiers livres. Béatrix est un écrivain insouciant, mais extraordinairement véloce. Elle a pris l'habitude d'écrire sur ses genoux, comme quelqu'un qui s'attendrait à décamper très vite. Sa phrase ne s'installe jamais, et il n'est pas de style moins posé que le sien. Tout passe comme un délire léger, qui vous laisse l'impression saisissante de traverser une allégorie de l'histoire humaine. Aucun romancier peut-être, dans la période contemporaine, n'aura donné cours plus libre à sa fantaisie. Ses récits sont traversés d'étranges créatures. On y croise des gargouilles mérovingiennes qui jurent comme des charretiers, des chats qui parlent comme vous et moi, des villages qui disparaissent du Chaix sans crier gare, des nains de jardin qui ont une très haute opinion d'eux-mêmes, un illettré qui rêve de devenir éboueur, des anges en danger de pétrification, une brocanteuse qui devient écrivain. Si elle pouvait se faire encore plus petite qu'elle n'est, la reine Béatrix se cacherait dans le bonnet de Njördhr son nain de jardin, ou dans l'œil de son chat, ou dans n'importe quoi d'un peu féerique comme ce personnage de Moi ou autres qui rêve de se blottir dans son étui à lunettes. Histoire, quand même, au cas où le monde ferait plaisir à voir, de n'en rien manquer". Jean-Louis Ezine.

09/1998

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Géographie

Nouvelle géopolitique des régions françaises

En deux décennies la France a considérablement changé, et ce sont ces changements que les auteurs ont analysés selon une approche géopolitique. Sur le plan de l'organisation politique et administrative, la mise en place de la régionalisation a profondément fait évoluer les rapports de pouvoirs entre les différentes collectivités territoriales, communes et départements, en bien comme en mal selon les situations. Quoi qu'il en soit, il aura fallu à peine moins de vingt ans pour que ce nouveau territoire de pouvoir s'installe dans le paysage politique français. Si, à leurs débuts, les élections régionales ont été des lots de consolation pour les candidats évincés des élections législatives, ce n'est plus aussi fréquemment le cas. De plus, l'accroissement des compétences octroyées à chaque niveau de pouvoir a entraîné celui de la responsabilité des élus et aussi parfois leurs rivalités. Les lois de décentralisation n'ont en aucune façon affaibli les pouvoirs des communes et des départements au profit des régions, bien au contraire. Ce sont les champs de compétences de chacun d'eux qui furent accrus sans que puisse s'exercer la moindre hiérarchie du département sur la commune et de la région sur le département. Les conseils généraux des départements sont d'ailleurs très loin d'être les perdants de la décentralisation (on peut même se demander si, du fait de l'accroissement de leur champ de compétences, ils ne sont pas devenus plus puissants encore depuis la régionalisation). A cela il faut ajouter de nouveaux territoires de gestion des affaires locales que sont les différentes intercommunalités, et qui sont loin de n'être que des territoires où se règlent des questions techniques (logements, déchets, secours, etc.) ; ce sont aussi des lieux de pouvoirs, ainsi qu'en témoigne le choix de grands maires qui, pour cause de cumul de mandats, choisissent la présidence de l'intercommunalité et laissent le fauteuil de maire à un adjoint choisi avec soin. B. G.

06/2005

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Développement personnel

Le Chemin, la Vérité et la Vie. Rompre avec le Monde, fusionner avec la Vie

Ce livre n'est pas un livre. Il est une invitation formelle ; un ticket d'or pour marcher vers une vision de la vie plus épurée, plus libre, plus épanouie... puis pour la concrétiser, et l'incarner. Nous vous y trompez donc surtout pas ; il ne faudra pas en rester là, assis à simplement lire et se laisser inspirer par les nombreuses pensées, observations et photographies présentes au coeur de cet ouvrage, bien que celui-ci puisse tout à fait être tranquillement parcouru ainsi, de page en page. A l'instar de son précédent livre percutant et du même acabit, vous serez ici aussi conviés avant tout par C.C. Atman à expérimenter personnellement le contenu. Oui, vous devrez donc bel et bien vous lancer dans une marche, aux côtés de l'auteur, pas à pas, journée après journée, sur le chemin que vous aurez choisi d'emprunter. Qu'il s'agisse pour vous de suivre l'un des Chemins de Compostelle, comme fortement suggéré, ou de vous offrir une longue échappée sur un Chemin de Nature ou de Grande Randonnée (GR), le décor est posé, et l'aventure peut commencer. Ce livre n'est donc pas un livre. Il est avant tout un ami bienveillant vous défiant de vous lancer avec lui sur le long Chemin intérieur de la Vérité et de la Vie. C'est un compagnon vous invitant pour un instant à la simplicité, au mouvement et à un certain dénuement pour rompre avec le monde, et ainsi fusionner avec la Vie. C'est une invitation au voyage ultime, qui peut avoir lieu à chacun de vos pas ou entre chacune des réflexions directrices présentes en ces pages. Une chose est certaine : ceux et celles qui y répondront et qui oseront se lancer sur ce Chemin verront la perspective et les priorités de leur vie profondément changer, vers une plus grande et simple liberté. Ce ticket que vous vous offrez est celui d'une expérience inégalée qui est par conséquent garantie... ou remboursée.

06/2019

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Informatique

Makeblock

Ce livre s'adresse à tout maker passionné qui souhaite appréhender l'écosystème Makeblock à travers des projets d'électronique, de robotique ou scientifiques. L'auteur commence par mettre l'accent sur la notion centrale de bloc. Blocs de connaissances comme dans l'approche d'enseignement interdisciplinaire STEAM (Science, Technologie, Engineering, Arts et Mathématiques) que Makeblock a choisi d'adopter comme philosophie, blocs de type briques comme dans les jeux de construction Lego® ou Meccano®, ou encore blocs de code comme dans les interfaces de programmation visuelle telles que Scratch, mBlock, Ardublock ou encore Blockly...
Il propose ensuite un tour d'horizon des différents produits de Makeblock. Kits prêts à l'emploi, actionneurs, modules de commandes basés sur Arduino, robots mBot, Inventor kit et Ultimate kit 2. 0 ou encore Airblock sont ainsi détaillés avant que le lecteur puisse découvrir les différentes applications possibles de ces produits. Pour ce faire, l'auteur expose différents projets de réalisation, notamment en lien avec l'environnement, dans lesquels tous les profils de lecteurs peuvent trouver un intérêt.
Le lecteur étudie par exemple comment réaliser un petit véhicule pour explorer l'environnement, comment créer une expérience assistée par ordinateur (ExAO) pour mesurer la qualité de l'eau ou encore comment construire une station connectée de mesure de l'environnement. La création d'une station de mesure embarquée permettra également au lecteur de voir en quoi le langage Python ou l'utilisation de modules ESP élargit les possibilités d'utilisation des kits de Makeblock.
De même, le traitement des données collectées avec Excel est étendu aux outils d'analyse plus poussés comme KNIME. Pour finir, l'auteur explore les nouveautés techniques et pédagogiques dans le domaine des STEAM comme les kits de composants grand public qui visent à initier petits et grands à la programmation visuelle par flot avec Neuron, les objets connectés avec Codey Rocky et l'Intelligence Artificielle avec des fonctionnalités de l'atelier de codage mBlock5.
Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www. editions-eni. fr.

02/2019

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Poches Littérature internation

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique familiale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

02/2017

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Régionalisme

MEYTHET. De l'an II à l'an 2000

Pleinement insérée dans la couronne de l'agglomération annécienne où, pour beaucoup, elle ne semble vouée qu'à se maintenir comme cité dortoir et de transit en direction de Frangy puis, par-delà le franchissement du Rhône, celle de Paris, la ville de Meythet ne saurait oublier son identité propre, toute faite du labeur des générations qui s'y sont succédées et des particularismes qui distinguent sa mémoire collective. Village atypique du duché de Savoie qui, de quelques feux regroupés autour de sa cure et de son église, voit surgir en moins d'une génération une cité urbaine à son tour attentive à ne pas seulement devenir un exutoire pour sa tentaculaire voisine, le voilà dépourvu à l'issue de la Révolution des attributs les plus élémentaires qui signent la réalité d'une collectivité avec lieu de culte, place publique, école et cimetière et n'aura de cesse que de lier ses intérêts à son voisinage, tout en conservant jalousement comme principal avantage, son indépendance. Car malgré de multiples tentatives d'absorption, Meythet, cité sur les manuscrits depuis le XIIIe siècle, restera toujours une entité propre qui se signale, au fil des générations, par l'accumulation des intelligences et l'ardeur des volontés, vraies richesses de la ville, qui toujours la façonnent et où il fait bon vivre. L'an 2000, symbolique porte ouverte sur l'espace et l'aventure humaine, ne laisse-t-il pas entendre une ère novatrice chargée d'espérance vitale et de satisfactions matérielles ? Il n'en serait rien, à Meythet comme ailleurs, si le concept de la modernité ne puisse s'appuyer sur un passé historique discerné permettant, par l'analyse, une meilleure reconnaissance de son terroir. C'est toute la finalité de cet ouvrage de mémoire qui s'engage hardiment, de la municipalité révolutionnaire de François Vernex jusqu'aux projets architecturaux de demain, une opération d'envergure voulue par les élus qui auront la charge de passer le siècle et d'aborder le prochain millénaire.

11/1999

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Histoire internationale

Le royaume enchanté de Tony Blair

La France - déprimée, malade, repliée sur elle-même, à ce qu'on dit et écrit un peu partout - regarde davantage de l'autre côté de la Manche qu'elle ne l'a jamais fait depuis l'Occupation, lorsque la BBC parlait de liberté et qu'on rêvait de Churchill en désespérant de Pétain. Pendant que la vieille Europe traîne sa carcasse, prisonnière d'un modèle social qu'elle n'a plus les moyens de financer, ou l'énergie de transformer, la Grande-Bretagne va de l'avant. Son isolement du reste du continent, si longtemps considéré comme une preuve d'arrogance, en fait désormais un exemple, une alternative : c'est la seule qui, selon les apôtres du néolibéralisme et de la " troisième voie " blairiste, puisse sauver nos économies, et nos démocraties avec elles. Chômage quasi inexistant, croissance soutenue, inflation maîtrisée, devise forte - on égrène ces " faits " pour mieux condamner l'échec français. Mais on ne voit de la Grande-Bretagne que ce qu'on veut bien en voir, au crible des chiffres, et sans questionner ceux-ci. Car, que l'on creuse un peu, et c'est un autre pays qui se révèle. Un pays qui vit au-dessus de ses moyens. Un pouvoir qui triche avec les statistiques et a pillé le Trésor public pour entretenir un plein emploi illusoire. Un gouvernement qui a perdu la confiance des électeurs. Des services publics livrés à la loi du profit, et dont rien ne semble pouvoir arrêter le déclin. Treize millions de pauvres. Une démocratie en danger face à la double menace d'un Etat plus dirigiste que jamais et d'une technocratie galopante. Cette Grande-Bretagne que l'on ignore (souvent parce qu'on veut l'ignorer), c'est celle que Philippe Auclair fait découvrir dans Le Royaume enchanté de Tony Blair : livre plaidoyer, écrit avec le cœur d'un anglophile, sans nul doute le portrait le plus aigu - et le plus rigoureux - qu'on ait fait à ce jour du prétendu " modèle " britannique.

04/2006

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Littérature étrangère

La Leçon d'anatomie

La Leçon d'anatomie constitue le troisième volet du triptyque Zuckerman, ouvert avec L'écrivain des ombres et poursuivi par Zuckerman délivré. Nous retrouvons l'auteur de Carnovsky terrassé par un mal mystérieux, épouvantable douleur de la nuque et de l'épaule, rebelle à tout traitement, qui le contraint à porter un col orthopédique et à passer la quasi-totalité de son temps allongé sur un tapis de jeu dans son cabinet de travail, la tête sur le Roget's Thesaurus, dans l'incapacité absolue d'écrire la moindre ligne. Quatre femmes se relaient au chevet du grabataire : Gloria, l'épouse lascive, aimante et ô combien infidèle de son richissime conseiller en investissements ; Diana, l'étudiante de la H.S.P. qui, à vingt ans, semble vouée, depuis dix ans déjà, à n'éveiller chez tous les hommes que le fameux cochon endormi ; Jaga, la petite émigrée polonaise qui déteste l'Amérique, son optimisme et les questions des écrivains ; et enfin Jenny, la saine, la dévouée Jenny, qui s'est installée pour peindre dans un minuscule village de montagne et lui propose de l'y rejoindre pour une cure de solitude. Accablé par son mal et la quête incessante d'un quelconque remède, incapable de savoir s'il écrira de nouveau ne fût-ce qu'une ligne, il faut encore que le malheureux Nathan subisse les attaques d'un auteur et critique juif, universitaire universellement respecté, Milton Appel, qui le taxe carrément d'antisémitiste. C'est alors que sa mère meurt, emportée en quelques semaines par une tumeur foudroyante, d'abord mal diagnostiquée. Cette ultime crise convainc Zuckerman de renoncer à la littérature pour reprendre des études à l'université de Chicago et devenir... obstétricien, car il doit bien cela aux femmes. Si l'on éclate de rire entre deux sanglots à chaque page de cette histoire parfaitement sinistre, c'est que l'humour reste bien l'exquise politesse des rois du désespoir, dont Nathan Zuckerman, pardon, Philip Roth, constitue l'archétype.

05/1985

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Histoire internationale

Les aventures sibériennes des Etats-Unis 1918-1920

Traduits ici pour la première fois en fois en français, les Mémoires du général Graves (1865-1940), commandant en chef du corps expéditionnaire états-unien en Sibérie en 1918-1919, au cours de ladite "guerre civile russe", sont un document exceptionnel. Graves y raconte ses difficultés sur place, ses relations avec des groupes des autres nations — Winston Churchill se réjouissait d'en compter quatorze ! — qui, avec l'aide Département d'Etat, utilisaient l'armée US contre les bolcheviks. Son récit est édifiant "Le fait est qu'une telle action était une ingérence délibérée dans les affaires intérieures du peuple russe prolongeant la guerre civile et entraînant une perte incalculable en vies et en biens." Drôle de guerre "civile", où l'étranger luttait contre la "terreur" rouge, au prix d'une terreur blanche CENT FOIS plus importante "Il y avait d'horribles meurtres, mais ils n'ont pas été commis par les bolcheviks comme le monde entier le croit. Je prends une large marge de sécurité en disant que pour chaque personne tuée par les bolcheviks les anti-bolcheviks en ont tué une centaine." Cette campagne étrangère, dont un certain Livre noir du communisme ne nous a pas dit un seul mot, montrait la profonde connivence de classe avec des criminels locaux dissimulés en " Russes blancs ", les Koltchak, Kalmykov, Semeonoff, Denikine etc. " Les actes de ces cosaques et d'autres hommes de Koltchak, sous la protection des troupes étrangères étaient le plus grand atout qu'on puisse imaginer en faveur du bolchevisme. Les atrocités étaient d'une telle nature, que le peuple russe s'en souviendra sûrement et continuera les raconter pendant cinquante ans. " De fait, avec la famine favorisée par la guerre et le blocus occidental, les morts se comptent à plus de huit millions. L'ingérence desdites a démocraties occidentales ", prodigues, à l'époque comme aujourd'hui, en belles leçons de morale, n'en était encore qu'à ses débuts...

08/2018

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Littérature française

Le seul homme

Après la 3ème guerre mondiale, il ne reste que des femmes sur terre. Les hommes sont morts au combat et ont succombé à Wolbachia. Traumatisées par cette mort sélective de leurs maris, de leurs pères et de leurs fils, les femmes ont constitué 4 Royaumes. Désormais elles n'enfantent plus mais des filles viennent au monde dans une incubatrice concevant les enfants in vitro par sélection d'ADN féminins. En 2600, Adsila, la compagne de la Reine Ozalee, découvre l'existence d'un mâle élevé comme une fille. Elle va s'acharner à le détruire et à accaparer le pouvoir. Au-delà de réconcilier avec la lecture, " Le Seul Homme " de Marianne Chabadi et Thierry de Massia transporte dans un univers d'émotions et d'aventures aussi lointaines qu'intérieures, à la recherche des autres et de soi-même. La narration épique de cette odyssée nous conduit dans des paysages magiques au milieu d'êtres fascinants. On se laisse emporter par Eyota, le jeune héros, dans les mêmes élans et les mêmes espoirs que lui. On chevauche, on gambade, on profite de sa jeunesse, de sa fougue, de ses rêves, de sa ferveur à battre la campagne, combattre... et se relever. Comme lui, du fond de l'âme, l'on sent l'appel de l'inconnu et la force de l'Amour qui construit le destin d'Eyota et de chacun ! Ce roman est une oeuvre fantastique, poétique, sentimentale, initiatique. Comme dans une parabole, Eyota nous emmène sur un chemin éclairé et parsemé de symboles. Puisse " Le Seul Homme " être désormais accompagné de nombreux lecteurs... Marianne Chabadi et Thierry de Massia se sont rencontrés dans le monde de l'Art. Leur première collaboration a donné naissance au court-métrage "Life Blood", tiré de la nouvelle "Le Sang de la Vie" de Marianne Chabadi. La création du "Seul Homme" est leur second travail en commun.

09/2018

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Histoire internationale

Rwanda à la lumière du passé. Le prix du vivre-ensemble

Tous les Rwandais, de quelque ethnie qu'ils soient, portent les marques des violences à répétition qui endeuillent le Rwanda depuis la nuit des temps. Pourtant, pour ethniques que soient ces violences, elles n'ont pas pour mobile essentiel l'appartenance naturelle à telle ou telle ethnie que personne n'a ni voulue ni choisie. Elles naissent de la lutte pour le contrôle exclusif du pouvoir, de l'avoir et du savoir. Et pour atteindre cette fin, les uns n'hésitent pas à désigner les autres comme cause de leurs malheurs, à les déshumaniser afin de mieux les assujettir. Les victimes et les bourreaux de ces violences se rencontrent dans toutes les ethnies. De plus, les Hutu, les Tutsi et les Twa n'ont pas été inventés par les colonisateurs et les missionnaires européens. Pas plus qu'ils n'ont créé les tensions qui articulent les relations interethniques au Rwanda comme certains tendent à le faire croire depuis 1994. Elles existaient avant l'arrivée des Européens, même si ces derniers y ont mis leur couche de vernis, en ne prenant pas les mesures appropriées pour endiguer ces tensions. Selon l'auteur, le Rwanda de demain n'a pas besoin de citoyens superficiels et hypocrites. Il est urgent que les Rwandais aient le courage de regarder la vérité en face et d'assumer dignement leur histoire, pour entreprendre ensemble le chemin de la guérison. Ils doivent s'engager honnêtement dans la voie du dialogue, de la justice juste, de la démocratie, du pardon et de la réconciliation. C'est le prix à payer pour que chaque Rwandais puisse être libéré des faux préjugés et de la peur de l'autre afin de reconnaître en lui la même citoyenneté et la même dignité. Le Rwanda a besoin de femmes et d'hommes libres et sincères, capables de relations honnêtes qui traduisent la vérité de leur existence. La différence chez l'autre n'est pas un obstacle, mais un atout et une richesse qui révèlent et introduisent dans la dimension de l'unité plurielle.

09/2017

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Science-fiction

Martelin Tome 2 : L'héritier du miroir. Partie 1, La patience et la roublardise d'un jeu d'échec

L'apprenti sorcier Luckiel est envoyé pour récupérer Orianna et le miroir de l'enchanteresse PhénomaCordis. Une traque s'amorce, une bataille se prépare, mais pour quels enjeux ? Après tout, dans cette partie d'échecs où plusieurs joueurs veulent participer et changer la donne à leur avantage, Orianna n'est au fond qu'un simple appât. Le roi noir est prêt à tout pour garder la reine blanche hors-jeu et qu'elle ne puisse protéger Martelin. Ce dernier ignore encore qu'il vaut plus qu'une tour, un cavalier ou un fou, qu'il est en fait le roi blanc en personne. Que s'il tombe, la partie est terminée. Il n'est guère étonnant que les forces se rassemblent et concoctent une stratégie avant le début officiel d'un combat. Du côté des blancs, on fait tout pour garder un coup d'avance et préparer Martelin à survivre aux futures manoeuvres des noirs. Leurs adversaires tentent déjà de manipuler leurs pions pour conduire leurs proies dans leurs pièges, afin de les mettre en échec. Cependant, Luckiel hésite dans un rôle qui ne lui a jamais convenu et réfléchit sérieusement de quel côté, entre l'ombre et la lumière, il souhaite évoluer. Pour le plus grand plaisir des lecteurs du premier tome, l'auteure poursuit le cycle consacré à Martelin, un jeune humain adopté par des elfes promis à accomplir de grandes choses. A la fois récit initiatique et roman d'aventures, ce second tome accompagne l'intrépide protagoniste sur le chemin de son émancipation. Après avoir quitté sa famille pour suivre l'enseignement de son nouveau maître, ce prince des forêts doit affronter bien des épreuves avant de réaliser sa destinée : mettre à terre un tyran qui conquiert et étouffe année après année ce monde, à la manière d'un cancer. Donnant vie à un univers magique peuplé de monstres, de nains, de fées et de dragons, l'auteur, fidèle au genre du roman fantasy, imagine une épopée épique pleine de retournements et de péripéties.

07/2017

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Littérature étrangère

La fille aux papiers d'agrumes

En Bavière, à la fin des années 1950. Une petite ville quelque part dans les montagnes. L'Allemagne se relève à peine des désastres de la guerre, mais comme punie par la division qui la prive désormais d'une part d'elle-même - où que l'on se trouve, ici "à l'Ouest" ou de l'autre côté de la nouvelle frontière intérieure. Dans La fille aux papiers d'agrumes, Hanns Zischler cite un poème de l'Anglais Robert Browning qui propose une relecture de la légende du "joueur de flûte de Hamelin". Le dernier vers, "And everything was strange and new", pourrait servir d'exergue à son roman. Il caractérise en tout cas au plus juste le sentiment d'inconfort éprouvé par Elsa, la jeune fille du titre : après la mort de sa mère, Elsa et son père ont quitté Dresde pour s'installer à l'Ouest, à Marstein, dans les Alpes bavaroises. Le dialecte, les montagnes abruptes et oppressantes - rien, dans ce nouvel Umwelt, qui puisse lui rappeler la ville de son enfance et le vaste paysage des prairies de l'Elbe. L'étrangeté du dehors se double chez Elsa d'une marque distinctive qui tout ensemble l'élit et l'exclut, en la mettant à part de la communauté des jeunes de son âge, de leurs jeux et de leurs courses : Elsa boite. Un camarade de classe attentif, un professeur bienveillant, une nouvelle élève venue d'Angleterre, un colporteur manchot : autant de figures qui sauront pourtant accompagner et soutenir la marche encore hésitante d'Elsa dans ce monde si neuf. Mais il est un premier ailleurs où Elsa a trouvé refuge pour faire corps malgré tout avec le réel et s'aménager "une chambre à soi" : les papiers d'agrumes dont elle fait collection, le miracle sans cesse reconduit, inconnu à l'Est, de leur légèreté et de leurs couleurs chatoyantes, avec les mots et les sonorités de langues étrangères qui invitent au voyage et au rêve, les mythologies inconnues et savantes des images qui les ornent.

02/2016

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Sciences historiques

La compagnie des ombres

Ils ont été pharaons, empereurs romains, rois de France, croisés, missionnaires, conquérants, bâtisseurs de palais et de cathédrales, découvreurs de mondes nouveaux. Ils ont connu l'ivresse de la gloire, l'amertume de la défaite, ils ont peiné dans les travaux. Ils ont incarné l'aventure de l'Occident jusqu'aux extrémités de la terre, ils ont dû faire face à la barbarie, à la guerre, à la terreur et à la tyrannie totalitaires. De la profondeur de l'Egypte ancienne aux conflits qui ont ouvert le XXIe siècle, ils offrent la plus étonnante des galeries de portraits. Marc Aurèle y croise Christophe Colomb, Louis XVI, Honoré d'Estienne d'Orves ou Hélie de Saint Marc. Ils forment la compagnie des ombres, surgie du passé pour nous offrir un tête à tête. Un dialogue singulier avec les morts. L'histoire est trop souvent traitée comme un cadavre par des médecins légistes si attentifs aux organes qu'ils prélèvent sur le corps dont ils font l'autopsie que leur échappe son mystère, ce qui lui donnait sa vie même. Elle est, ailleurs, considérée comme le divertissement d'un jour, l'occasion d'une promenade sans enjeu. Les textes réunis ici comme en un recueil de nouvelles voudraient s'inscrire dans une autre tradition, celle d'une histoire méditative : une histoire tournée vers la recherche de ce qu'elle a à nous dire d'essentiel, de vital sur nous-même. Ils se proposent de convoquer les ombres du passé pour nous donner à contempler ce qui n'est pas mort avec elles. Nous doutons aujourd'hui que l'histoire puisse être maîtresse de vie : "magistra vitae", disait Cicéron. Nous voulons croire que nous n'avons plus rien à apprendre d'elle. Il nous manque d'avoir les yeux ouverts sur ce qui fait échapper ses protagonistes à leur condition mortelle; ce qui leur donne leur part d'éternité.

09/2016

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Tourisme étranger

Ecotourisme et tourisme solidaire : 35 ans à la rencontre de l'Autre

Jusqu'à la parution de "Ecotourisme et tourisme solidaire : 35 ans à la rencontre de l'Autre" aucun ouvrage montrant les problématiques de terrain liées à ces modes de voyages alternatifs n'existait ! C'est aujourd'hui une réalité avec ce livre qui les met en perspective dans une narration relatant mille anecdotes vécues par l'auteur au coeur de nombreuses destinations, tout en permettant au lecteur de voyager dès les premières lignes. Chacune d'elles nous enseigne les difficultés rencontrées sur le terrain chaque fois que l'on souhaite sortir des sentiers battus, voyager différemment, aller à la rencontre de l'Autre, et surtout, faire en sorte que sa présence puisse bénéficier aux populations locales – du Nord, comme du Sud. L'auteur, guide-accompagnateur de voyages aventure dès son plus jeune âge, décrit les plus belles réussites rencontrées au cours des circuits ou séjours qu'il a pu encadrer tout au long de sa carrière, ou créer (une cinquantaine) pour divers voyagistes. Sans complaisance, il pointe du doigt les divers dysfonctionnements, tricheries, abus de langage, et mensonges qui caractérisent certains d'entre eux dans leur recherche permanente de bénéfices, loin du côté "éthique" affiché. Ainsi donne-t-il les clefs de compréhension d'un tourisme vertueux, respectueux des populations locales, mais également des acteurs du Nord, souvent "oubliés" par les soi-disant " spécialistes " du tourisme responsable ou durable. Il place chaque voyageur individuel devant ses propres responsabilités, comme il a souhaité le faire tout au long de ces trente-cinq années pour lui-même. Loin de présenter un caractère moralisateur, cet ouvrage permet à tout visiteur ou organisateur de voyages de réfléchir sur les conséquences de ses choix, avec, in fine, l'intention de redonner au tourisme la dimension solidaire qui devrait être inscrite dans son ADN. Car voyager, n'est-ce pas avant tout, aller à la rencontre de l'Autre ? Tout en préservant sa " maison " : la planète !

05/2018

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Littérature française

Les exilés

En prenant pour sujet l'aide bénévole qu'apportent certains citoyens à de jeunes migrants isolés, Maïa Kanaan-Macaux nous livre un roman fort, engagé et bouleversant sur l'errance et la reconstruction de deux êtres dévastés par leurs trajectoires intimes. A la suite d'un drame qui remet en cause son existence, Isabelle abandonne son mari, son métier d'enseignante et ses élèves. Dans son errance, elle rencontre un jeune migrant guinéen de quinze ans pour lequel elle se prend d'affection. Logée dans le même hôtel social que le garçon, Isabelle retrouve le plaisir de transmettre et commence par enseigner à Ibrahim les rudiments du français. Elève motivé, mais toujours sur ses gardes, l'adolescent raconte peu à peu son histoire. Contraint par la misère à traverser le désert, puis la Méditerranée, cet enfant d'agriculteur doit trouver de quoi financer les médicaments indispensables à la survie de son père. Son voyage est jalonné des pires expériences qu'un adolescent puisse vivre : la violence et la cupidité des réseaux de passeurs, la mort de certains de ses compagnons et enfin l'enfer administratif des autorités françaises. Alors qu'Ibrahim peine à se faire reconnaître, malgré l'aide d'Isabelle, comme mineur isolé, ils font la connaissance de Jean, un oléiculteur de la région, qui remarque immédiatement le talent du garçon pour soigner les arbres. Entre ces personnages solitaires, une relation d'amitié, de respect et de solidarité se noue, jusqu'à ce que Ibrahim atteigne la majorité et qu'à nouveau son statut soit fragilisé. Construit sous la forme de chapitres alternés croisant les voix d'Isabelle et de Ibrahim, Les Exilés est avant tout un roman poignant sur la magie des rencontres et la reconstruction des êtres blessés par la vie, un témoignage magnifique de la capacité des individus à retrouver du sens à leur vie, quand tout espoir semblait les avoir abandonnés.

03/2022

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Moyen Age classique (XIe au XI

Alleux et alleutiers. Propriété foncière, seigneurie et féodalité (France, Catalogne, Italie, Xe-XIIe siècle)

" Alleu " est l'un des termes les plus employés pour désigner la propriété foncière au Moyen Age central. Quant à l'" alleutier ", petit ou grand propriétaire libre, il est une figure traditionnelle de l'historiographie, classiquement opposée au vassal, au tenancier et au serf. Les alleux sont le plus souvent documentés au moment où ils sont absorbés par une seigneurie ; les alleutiers semblent donc chroniquement menacés de tomber sous la coupe de plus puissants qu'eux. Ils continuent pourtant d'apparaître dans les sources, ce qui est généralement interprété en termes de résistance. Les auteurs de ce livre réévaluent les rapports de l'alleu avec la seigneurie et la féodalité dans la France, l'Italie et la Catalogne des Xe-XIIe siècles, c'est-à-dire avant la redécouverte du droit romain et la formation de la doctrine dite du " domaine divisé " qui a défini les droits respectifs des seigneurs et des tenanciers. A la lumière des recherches récentes sur les évolutions socio-juridiques propres à cette période – dont l'interprétation a été profondément renouvelée depuis vingt ans — il apparaît que l'alleu n'est pas une butte-témoin de la propriété romaine, un îlot de liberté qui résisterait au féodalisme avec plus ou moins de succès. Il se distingue de la tenure ou du fief, mais imparfaitement, inégalement selon les régions considérées. Il désigne une terre librement conservable, transmissible et aliénable et, en ce sens, il est bien une propriété foncière. Mais la propriété de ce temps — comme déjà, à certains égards, celle de Rome – doit être comprise comme relative, dépendante de la condition personnelle du propriétaire et de sa situation par rapport aux pouvoirs supérieurs. C'est ainsi que peuvent être résolues les apparentes contradictions que présente la documentation et notamment celle-ci : que l'alleu soit par excellence la terre du noble mais qu'il puisse pourtant appartenir à un serf.

03/2021

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Critique littéraire

Une gigantesque conversation

" J'ai découvert les aventures de Don Quichotte au fond de mon lit. Je venais d'avoir quatorze ans. Un médecin " distrait " ayant pris une banale intoxication alimentaire pour une méningite aiguë, on crut ma dernière heure venue. Je suppléai à la panique familiale en suivant l'ingénieux hidalgo et son fidèle Sancho sur les routes d'Espagne, dans la belle traduction de Louis Viardot. J'ai toujours pensé que l'édition reliée du bon docteur ès lettres m'avait sauvé de la mort. Cette hypothèse confère à la littérature un rôle vital. Don Quichotte, à la différence d'Hamlet qui ne voit dans les livres que des mots, nous adresse une leçon fondamentale : la lecture peut modifier le courant de l'existence et le sens de la vie - et ainsi changer le monde. Depuis cet étrange événement médical, j'entretiens avec les livres un commerce aussi nécessaire qu'agréable ; et lorsqu'on me demande " pourquoi ouvrir un livre ? ", je réponds invariablement : " Pour y puiser de belles raisons d'aimer la vie. " Ce recueil d'essais, voyage dans les littératures du monde, est un hommage à la lecture qui agrandit l'âme et élève l'esprit. Si Montesquieu a raison d'affirmer qu'il n'est pas de chagrin qu'une heure de lecture ne puisse ôter, il n'est pas inutile de rappeler simplement qu'on peut vivre sans lecture mais tellement moins bien. Quand j'ouvre un livre, je ne me fuis et ne me distrais que pour mieux me trouver. En lisant, je poursuis avec l'autre et avec moi-même une gigantesque conversation - ininterrompue, infinie, délectable. Un lecteur n'est jamais seul : les écrivains sont ses commensaux et leurs personnages ses amis. Un lecteur est unique : il est toujours le premier à tourner les pages du livre qu'il tient entre ses mains. Adepte des pratiques solitaires, il vénère l'échangisme ; en un mot, il cumule tous les plaisirs. "

04/2008

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Esotérisme

Le Prince, la Bête et le Prophète. Tome 2

Et le soleil devint noir comme un sac de crin, et la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la Terre comme un figuier jette ses fruits encore verts, quand il est secoué par un grand vent. (Apocalypse.10.12) Vivant, dynamique, le cosmos, au fur et à mesure de son expansion, ordonne et positionne tout ce qui le constitue afin que son énergie soit dispensée entre tous harmonieusement. Vaste organisme qui puise sa substance dans des desseins et une volonté supérieure, et son énergie, dans l'activité des étoiles. Dynamique et croissance d'un incommensurable organisme qui laisse entrevoir, lorsqu'il aura atteint sa taille et son équilibre définitif, le potentiel mis en oeuvre pour que l'espèce humaine n'ait plus à redouter tant les maladies que la mort. Une nouvelle fois, c'est la configuration du cosmos qui délivrera tous les moyens pour que la Vie soit définitivement pérenne et que l'espèce humaine puisse en jouir pleinement sans avoir à se perpétuer par la reproduction sexuelle. Et qui dit immortalité, dit aussi paix et béatitude d'une espèce métamorphosée qui n'aura plus à redouter ni à affronter des influences sournoises en provenance des cieux dans lequel se sera abrité et aura sévi en toute impunité, celui qui aura égaré durant plusieurs millénaires, l'espèce humaine. ... et de leurs péchés et de leurs illégalités, je ne me souviendrai plus. (Hébreux. 10.17) Par ce second et dernier tome, l'auteur, Alain de Belsain, fort de quelques décennies d'études et de recherches, s'est attaché à rendre le message apocalyptique de Jean accessible à toutes celles et ceux que la numérologie et les allégories rebutent. Il nous fait découvrir que le message délivré, s'il est ponctué de maux et cataclysmes divers, est avant tout un message d'espoir annonçant, paix justice et félicité pour une humanité régénérée par de nouveaux cieux et une nouvelle terre.

06/2022

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Entre deux guerres

Le retour à la France de la Lorraine annexée. 1918-1925

A égale distance d'une histoire cocardière aujourd'hui datée et d'une tentative d'idéalisation voire de réhabilitation du Reichsland, cet ouvrage présente une vision scientifique, la plus objective et la plus neuve possible, du retour de la Lorraine annexée à la France (1918-1925), au travers d'une quarantaine de contributions organisées autour de neuf parties. "A la veille du grand tournant" met l'accent sur le contexte qui précède le retour de la Moselle à La France. Le moment de la venue des troupes françaises à partir de la mi-novembre 1918 est abordé dans "Les Français arrivent ! ", alors que "La mise en place du nouveau régime", "Permanence et transformations des institutions, des milieux et des mouvements" et "Patrimoine et culture en question" interrogent les aspects pratiques de la réintégration à la République des anciens territoires annexés (économie, culture, patrimoine, école, etc.). Ce sont ensuite les individus, les personnalités, qui sont évoqués dans "Les Hommes de la transition", avant que l'on s'attache davantage aux groupes dans "Mouvements de populations et changements de frontières". Un aspect original et propre aux territoires annexés, celui du statut particulier des religions, qui fait encore couler de l'encre de nos jours dans une France régie par la loi de 1905, est traité dans "Les cultes entre deux modèles". Enfin, une question importante pour une terre d'entre-deux avec ses individus ballottés par l'histoire, celle des "Mémoire(s)", boucle ce vaste panorama avant les conclusions. Paradoxe des très nombreuses études parues dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, les anciens territoires annexés - dont l'image est employée par la propagande française dès 1914 pour conférer un sens à la lutte engagée - n'ont pas donné lieu à réelle remise en perspective de leur histoire dans l'historiographie nationale, comme en témoignent les ouvrages généraux sur cette guerre. Que le présent livre puisse combler une partie de cette lacune.

05/2021

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Actualité politique France

Je dois vous dire. Nos droits sont en danger

Inspiré par son expérience politique exceptionnelle, Jacques Toubon prend la parole pour nous alerter sur la dérive des valeurs de la République. Les tentations identitaires envahissent le débat, crispent les votes et menacent notre socle de l'Etat de Droit : le temps est venu de la lucidité et de la mobilisation. Jacques Toubon a été député et maire du XIIIe arrondissement, garde des Sceaux, ministre de la Culture et de la Francophonie, et, pendant six ans, il a exercé la mission de Défenseur des Droits, institution indépendante qui protège les droits des citoyens. En tant que Défenseur des Droits, il a combattu les discriminations qui sclérosent la France et permis des avancées juridiques majeures. Le travail qu'il a conduit pour l'égalité de tous dans la société et devant la loi est plus que jamais d'actualité. Ses convictions fortes en faveur de l'immigration : elle est et a toujours été une chance pour notre pays à grâce à la force assimilatrice des valeurs républicaines. Mais aujourd'hui l'universalité des droits de l'homme, l'idéal républicain de mixité des sexes et des classes sont battus en brèche an nom des communautarismes. L'identité est devenue une valeur plus forte que l'égalité, et elle se glisse partout : dans le repli nationaliste, dans les mouvements identitaires, et jusque dans les luttes contre les discriminations, aussi paradoxal que cela puisse être. L'école, dans ce contexte, peut-elle encore jouer son rôle d'intégration ? Cette mutation idéologique menace les fondements de la démocratie et de la République française. Jacques Toubon n'est jamais défaitiste, gardant en tête cette phrase de Saint-Exupéry : " Nul ne peut se sentir à la fois responsable et désespéré. " Il est encore possible de se ressaisir et de se tourner avec espérance vers l'avenir. Il s'agit de restaurer le principe qui gouverne notre constitution : le respect des droits et des libertés individuelles. Mais aussi de construire la solidarité des souverainetés.

05/2022

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Agriculture

Les aventures de Pierre Dargoat agriculteur bio. Plaidoyer pour les sols... régénérés, respectés et productifs !

Pierre Dargoat est animé d'un espoir qui ne l'a jamais quitté alors qu'il a oeuvré toute sa vie pour faire de sa ferme un modèle d'agriculture vertueuse. Dans l'ombre, il a cultivé son jardin... En réalité sa ferme. Grise à son travail, il a régénéré les sols, créé de la biodiversité, capté du carbone, inventé et transmis des pratiques efficaces, produit des végétaux d'une exceptionnelle qualité... Aujourd'hui, alors que les enjeux sont immenses en matière de dérèglement climatique, de destruction de la nature, de pollution, il a envie de transmettre ce qu'il sait, Joseph Pousset, grâce à son personnage, véritable double de ce qu'il est dans la vie réelle, avec toute la délicatesse, la sincérité et l'humilité qui le caractérisent a décidé d'exposer de manière simple ce que sont les pratiques agricoles vertueuses. Son ambition après avoir publié de nombreux ouvrages de référence sur te sujet ? S'adresser au plus grand nombre, à tous les gens intéressés ou concernés par l'agriculture. Et pourquoi pas, même, initier ceux qui ne comprennent pas que l'agriculture peut ne pas être la source des problèmes mais au contraire être la principale solution. Au fil des rencontres que peut faire Pierre Dargoat, Joseph explique de manière très accessible : certains principes agronomiques incontournables ; le travail de ta terre, les "modes" auquel il peut être soumis, le juste équilibre avec lequel il convient de traiter te sujet, entre expérience ancienne et innovations ; les mécanismes naturels sur-lesquels it faut savoir s'appuyer, desquels il faut savoir s'inspirer pour produire en limitant au maximum travail du soi et intrants ; pourquoi le retournement systématique du sol par la charrue est aussi déraisonnable que son bannissement total ? Avec la BD comme support, l'auteur et l'illustratrice ont voulu que tout le monde puisse comprendre la règle d'or du travail du sol : ni trop, ni trop peu, au bon moment. Et se sera justice pour la planète et tous les êtres vivants !

05/2021

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Psychologie, psychanalyse

La portée du désir ou La psychanalyse même

Avec cette approche visant la spécificité du désir il importait d'abord de le libérer d'une réduction qui n'y verrait qu'une force, une énergie, au seul repérage économique, ou qu'une pulsion biologique, de vie ou de mort, en marge des mécanismes mentaux et de sens. Car le désir est fondamentalement lié aux représentations, aux signifiants qui les constituent, à leurs articulations menant au sens dans la pensée et le langage. On sait depuis Freud que le rêve représente le désir et son accomplissement, et selon la double potentialité de l'inconscient, d'oubli, de refoulement, ou au contraire de résurgences signifiantes. Si le désir mène certainement à la satisfaction des plaisirs, il vise, essentiellement, un dépassement, grâce aux effets de la négation, vers un inconnu, à condition que celui-ci soit identifiable, accepté, et puisse ainsi conduire à des questions, sources de toutes recherches et de découvertes, au-delà des illusions, des fantasmes, dans la réalité même. Le désir atteint toute sa portée d'inconnu quand se manifeste la finitude, celle du savoir, du pouvoir. L'" objet de perspective ", cause et objet du désir, centre la liaison active à l'inconnu, où s'orientent les cinq champs des idéaux humains et leurs sublimations tant de la haine que de l'amour sexuel. Ainsi le désir anime les fantasmes originaires qui eux-mêmes organisent les axes des grands mythes servant à saisir et dominer l'inconnu, et surtout celui de la mort. Il y a lieu cependant de cerner une idéalisation du désir lui-même lorsqu'une surenchère narcissique pousse aux excès de l'austérité et du masochisme, au retrait de la solitude, ou aux confins de la passion ou des délires, avec la mort comme enjeu dans les violences sociales ou le suicide. Enfin les rapports entre le désir et la Loi impliquent un franchissement réciproque : la Loi surmonte le désir, mais en est le produit ; et le désir a le pouvoir de transgresser la Loi qui lui donne les moyens de se réaliser.

12/1996

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Romans policiers

Assassins sans visages Tome 1 : Trois enquêtes d'Enzo Macleod. Le mort aux quatre tombeaux ; Terreur dans les vignes ; La trace du sang

Lors d'une soirée trop alcoolisée, Enzo MacLeod, ancien légiste de la police écossaise établi en France, fait le pari qu'il saura résoudre sept affaires qui ont mis en échec la fine fleur de la police française. Et même lancé sous l'emprise de la boisson, un pari est un pari, parole d'Ecossais ! Le Mort aux quatre tombeaux La disparition de Jacques Gaillard, conseiller du Premier ministre devenu star de la télévision, n'a jamais été expliquée. En quelques jours, à la surprise générale, MacLeod remonte le fil jusqu'à une malle qui contient, outre un crâne humain, une étrange collection d'objets : une coquille Saint-Jacques, un stéthoscope, un pendentif avec une abeille, une médaille de l'ordre de la Libération. Et si, pour élucider le mystère, il fallait se plonger dans l'histoire de France ? MacLeod décide de relever le défi. Sans imaginer que le tueur puisse s'en prendre à lui. Terreur dans les vignes Gil Petty était un critique redoutable dans le monde des vins. La publication de ses notes de dégustation était un moment redouté, susceptible de ruiner un vigneron, ou de lui apporter la fortune. Il s'intéressait au vignoble de Gaillac lorsqu'il a disparu. Un an après, son cadavre réapparaît, dressé comme un épouvantail dans les vignes. Il semble bien avoir séjourné un moment dans une barrique de rouge... Précédé de sa flatteuse réputation d'enquêteur hors pair, Enzo MacLeod décide de reprendre une enquête restée au point mort. La Trace du sang Alors qu'il vient de se découvrir atteint d'une forme de leucémie foudroyante, MacLeod, l'Ecossais de Cahors, doit repartir en chasse. Son enquête va l'emporter des années en arrière dans un petit village espagnol où une famille britannique séjourne avec ses trois enfants. Tandis que les parents se sont absentés pour dîner, Richard, un garçon de vingt mois disparaît. Peter May déploie tous les arcanes d'une intrigue pleine de suspense pour le troisième opus de sa série française.

10/2023

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Esotérisme

L'Arbre de Vie. Un chemin de transformation

La magie et la spiritualité ont toujours accompagné l'humanité depuis sa manifestation terrestre. C'est la magie qui a permis à l'Homme de rester connecter au divin en lui prouvant régulièrement qu'il était relié à des forces beaucoup plus grandes que lui. Malheureusement, la magie a quasiment disparu de notre Vie, non pas parce qu'elle n'existe plus, mais parce que l'Homme dit "civilisé" a oublié qu'il est plus que ce que la science moderne dit de lui. Nul besoin d'appartenir à une religion particulière pour étudier la Kabbale. Son origine remonte bien avant l'établissement des trois religions du Livre. On en retrouve des traces dans l'Egypte antique et probablement bien avant. La Kabbale et surtout son symbole emblématique qui est l'Arbre de Vie est la marque d'une sagesse multimillénaire. L'Arbre de Vie peut être considéré comme la clef de tous les mystères, du mystère de notre incarnation au retour à l'Unité primordiale. Tout ce qui "Est" est exprimé à travers l'Arbre de Vie. Ce livre n'est pas un cours magistral sur la Kabbale, aucun dogme n'est imposé et la tradition sert uniquement de point de départ pour la réflexion et le travail. L'objectif des auteurs est de rendre la Kabbale accessible au plus grand nombre et de montrer que cette sagesse ancestrale peut être un outil du quotidien pour améliorer sa Vie significativement. Dans cet ouvrage, une multitude de thématiques autour de la Kabbale sont abordées : son histoire, des rituels qui remontent à la nuit des temps, des réflexions et interprétations diverses, ainsi que le versant sombre de l'Arbre de Vie. Il était important de donner un nouveau souffle à cet outil, de le faire sortir des écoles initiatiques et de le partager pour que chacun puisse réenchanter son monde et se reconnecter à son Soi magique et divin. C'est ainsi que le lecteur pourra prendre en main sa destinée et l'accomplir ici, sur Terre, et en parfaite autonomie.

05/2023

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Faits de société

Je suis flic et ce soir je vais me suicider

Chaque année ce sont soixante policiers qui mettent fin à leurs jours dans la quasi-indifférence du ministère de l'intérieur. Les maux qui ont contaminé la police sont nombreux et les raisons de ces suicides sont multifactorielles et difficiles à identifier. Peu de choses ont été mises en place par l'administration de tutelle et par les divers organismes impliqués. En effet rien ne semble prouver une quelconque efficacité. Marc LA MOLA a été flic durant plus de vingt années, lui-même a failli retourner son arme contre lui, de sa rencontre avec Laure GARCIA, flic en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice présidente nationale d'une association liée au ministère de l'Intérieur, est né cet ouvrage. Un livre puissant, un témoignage empreint de vérité et une mise au point sur le rôle parfois opaque d'une structure bénéficiant d'argent public. Ensemble ils nous livrent leur analyse en pointant les tenants et les aboutissants de ce qui peut conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête sans que sa famille ni son administration de tutelle ne comprennent pourquoi. Ils démontrent que les causes de cette litanie sont au- delà des seules conditions d'exercice de la fonction policière, ils mettent le doigt là où personne n'a encore osé le mettre en désignant les politiques du chiffre, le commandement et le management mais aussi les ambitions démesurées de quelques hiérarques aux dents longues et acérées pour lesquels la vie de ces flics semble ne pas compter. Mais les auteurs ne se contentent pas de dénoncer, ils apportent également leurs visions de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d'enrayer ce fléau au sein des effectifs de police. Les auteurs souhaitent que ce livre puisse aider les nombreux policiers en souffrance psychologique et qu'il éveille les consciences endormies

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Littérature française

Un Dilemme...

Dans ce petit roman ou grosse nouvelle balzacienne, avec une ironie à la Flaubert, Huysmans vilipende le bourgeois - de province. Il illustre son "inaltérable saleté" , selon une lettre à Zola. Un notaire de la Marne, Maître Le Ponsart, a bien réussi en affaires et se pique de mode parisienne. Son petit-fils Jules vient de mourir de fièvre typhoïde à la capitale ; il n'était pas marié mais une "bonne" faisait son ménage et l'a soigné jusqu'à la fin. Pauvre jeune homme faible, il n'a laissé aucun legs ni testament, rien que de bonnes paroles à la fille - qui se retrouve quand même enceinte. Tout l'art du notaire sera d'éviter que la fille-mère puisse invoquer un quelconque droit, suivant le Code civil qui ne reconnait pas à l'époque la recherche de paternité. L'héritage - car tel est l'objet des convoitises - reste aux ascendants des deux côtés en l'absence de descendant reconnu. Me Le Ponsart, confit en bonne chère, bonne conscience et importance, va donc débarquer à Paris pour liquider le bail et faire emporter les meubles, donnant ses huit jours à la "bonne" pour 33. 75 francs comptés juste. Ce qui révolte la grosse commère du quartier Mme Champagne, papetière experte en cancans et entremises. Mais ni sa grande gueule ni ses appels aux sentiments ne feront quoi que ce soit. La loi est la loi et l'héritage ira où il doit, sans même un dédommagement pour enfant. D'ailleurs, engendré juste au début de sa maladie, qui prouve qu'il soit du décédé ? Le dilemme qui donne son titre au roman est le suivant : "ou vous êtes la bonne de Jules, auquel cas vous avez droit à une somme de trente-trois francs soixante-quinze centimes ; ou vous êtes sa maitresse, auquel cas vous n'avez droit à rien du tout" .

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Histoire internationale

L'or dentaire des nazis

Tout le monde sait que les Allemands ont récupéré l'or dentaire à la sortie des chambres à gaz dans la bouche des Juifs qui y sont morts. Mais, sait-on que ce geste sordide a été légiféré par Heinrich Himmler, le chef de la SS, en 1940, au moment de la déclaration de guerre, puis une seconde fois, en 1942, au moment de la Solution finale ? Sait-on qu'une quittance était émise à chaque récupération pour chaque individu décédé ? Que chaque mois, cet or était envoyé à Berlin à la Reichsbank et qu'une quittance mensuelle était émise pour chaque camp ? Et qu'arrivé là, l'or dentaire était recoulé en lingots estampillés avec des cachets d'avant-guerre pour faire croire à une provenance d'avant-guerre justement, les stocks d'or de chaque pays étant connus de tous ? Et enfin que ces lingots étaient ensuite convoyés vers les banques suisses pour l'échanger contre de l'argent sonnant et trébuchant avec lequel les Nazis achetaient des matières premières pour fabriquer des armes ? Genèse de cette récupération chez les dentistes, puis chez les SS, récupération de l'or dentaire elle-même et exploitation jusque dans les échanges internationaux, Xavier Riaud aborde toutes les questions et n'élude absolument rien, jusque dans l'usage d'une partie de cet or pour faire des prothèses dentaires chez les officiers SS, sans oublier les vols au sein de la hiérarchie SS. Tout le cheminement de cet or est décrit dans le moindre détail, depuis les chambres à gaz jusque dans les malversations de pays qualifiés de neutres. A l'aide d'archives uniques issues des plus grands centres du monde sur la Shoah, de documents déclassifiés "secret" et des témoignages de survivants, Xavier Riaud réalise la toute première étude complète sur ce sujet au monde, le tout premier livre jamais écrit sur cette question.

09/2019

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Romans policiers

Je suis flic et ce soir je vais me suicider

Chaque année ce sont soixante policiers qui mettent fin à leurs jours dans la quasi-indifférence du ministère de l'intérieur. Les maux qui ont contaminé la police sont nombreux et les raisons de ces suicides sont multifactorielles et difficiles à identifier. Peu de choses ont été mises en place par l'administration de tutelle et par les divers organismes impliqués. En effet rien ne semble prouver une quelconque efficacité. Marc LA MOLA a été flic durant plus de vingt années, lui-même a failli retourner son arme contre lui, de sa rencontre avec Laure GARCIA, flic en activité, ancienne syndicaliste et ancienne vice présidente nationale d'une association liée au ministère de l'Intérieur, est né cet ouvrage. Un livre puissant, un témoignage empreint de vérité et une mise au point sur le rôle parfois opaque d'une structure bénéficiant d'argent public. Ensemble ils nous livrent leur analyse en pointant les tenants et les aboutissants de ce qui peut conduire chaque flic à se mettre une balle dans la tête sans que sa famille ni son administration de tutelle ne comprennent pourquoi. Ils démontrent que les causes de cette litanie sont au- delà des seules conditions d'exercice de la fonction policière, ils mettent le doigt là où personne n'a encore osé le mettre en désignant les politiques du chiffre, le commandement et le management mais aussi les ambitions démesurées de quelques hiérarques aux dents longues et acérées pour lesquels la vie de ces flics semble ne pas compter. Mais les auteurs ne se contentent pas de dénoncer, ils apportent également leurs visions de ce que devrait être une vraie police républicaine et donnent leurs solutions pour tenter d'enrayer ce fléau au sein des effectifs de police. Les auteurs souhaitent que ce livre puisse aider les nombreux policiers en souffrance psychologique et qu'il éveille les consciences endormies

09/2023