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Poésie

Purgatoire

Raúl Zurita (1950), poète chilien multiprimé et internationalement reconnu, publie Purgatorio, recueil renouvelant en profondeur la création poétique, en 1979, en pleine dictature de Pinochet. La présence de vaches perdues dans la logique, d'aires vertes, d'un désert d'Atacama bleuté, déconcertent le lecteur. A cela s'ajoutent la présence de l'image, de la briéveté et de la concision formelles. Le lecteur découvre un sujet lyrique scindé dans nombre de poèmes et un référent géographique chilien - le désert - doté d'une dimension onirique et fantasmagorique. S'entremêlent également poèmes brefs, construits autour de démonstrations logiques et de la théorie des ensembles, et documents visuels, avant que ne s'achève le recueil par "La vida nueva" , série d'encéphalogrammes assortis de vers qui leur sont superposés et dont le titre est inspiré de Dante Alighieri tout comme celui du recueil. Entre les différentes sections de Purgatorio font irruption d'autres documents antipoétiques, tel l'électroencéphalogramme figurant sur la couverture du recueil, rappelant au lecteur que la poésie ne se réduit pas aux vers et aux strophes : le parcours littéraire de Zurita fait s'entrecroiser impact visuel, création langagière et pluralité des supports. Ces choix esthétiques produisent de nouveaux effets et révèlent la fracture personnelle du poète et la fracture collective vécue par la population chilienne au cours des années noires de la dictature. Par cette traduction en français, l'esprit zuritien, fait d'originalité, de création permanente, de jeux linguistiques, de colloquialisme que véhicule un langage vivant et mouvant, est préservé.

05/2021

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Autres philosophes

Le pouvoir des clés

Tome VII des oeuvres telles que Chestov les avait lui-même ordonnées, Le Pouvoir des clés, publié juste après les horreurs de la première guerre mondiale, marque un tournant dans son oeuvre, désormais plus ouvertement orientée vers le questionnement de la foi. Le "pouvoir des clés" , pour Chestov, c'est ce droit que s'arroge chaque homme, qu'il soit catholique ou athée, d'ouvrir pour lui-même et pour ses proches les clés du royaume des cieux, de croire que, s'il fait le bien, il obtiendra le paradis. Or, pour Chestov, l'homme doit renoncer à l'idée que ce pouvoir est entre ses mains, la vérité ne commence qu'au moment où la raison perd pied. On la trouve chez ces hommes (de Plotin à Nietzsche, de Shakespeare à Dostoïevski) qui, à un moment de leur vie, ont perdu toutes les clés et ont connu une expérience qui est de l'ordre de la révélation. Comme tous les livres de Chestov, et comme les grands livres de Nietzsche, Le Pouvoir des clés est construit sans esprit de système, en courts chapitres qui sont autant de petits essais, brillamment écrits, sans jargon philosophique. Il contient en outre le premier article de Chestov sur Husserl, écrit dès 1916. Husserl, avec son projet d'établir définitivement "la philosophie comme science rigoureuse" , est pour Chestov l'adversaire absolu - mais les deux philosophes s'estiment et se rencontrent à plusieurs reprises. "Memento mori" contribua, lors de la parution de sa traduction en 1925, à l'introduction de la phénoménologie en France.

06/2022

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Genres et mouvements

Le roman des années trente. La génération de Prévost et de Marivaux

" On sait quelle est la richesse de la production romanesque française dans cette courte période qui précède non seulement la proscription du genre, mais aussi la partition puis la traduction des œuvres de Richardson et Fielding. En quoi cette dynamique est-elle soutenue par une réflexion théorique sur le roman, ses formes et son écriture, comme en témoignent les textes et préfaces de Marivaux, Prévost, Crébillon, Argens... ainsi que les remarques de Desfontaines ou Lenglet-Dufresnoy ? Comment sont repensés alors le problème de l'illusion romanesque et la notion de fiction ? Comment s'affrontent sur ce terrain Néo-classiques et Modernes ? Dans ce moment où les sens du mot " philosophe " sont complexes et mouvants, quel lien s'établit entre philosophie et fiction ? Comment le roman, genre alors combatif, trace-t-il son chemin par rapport à l'Histoire, aux mémoires, à la nouvelle, voire au théâtre ? Quels liens entretient-il avec ces romans du siècle précédent qu'on dit démodés, mais qu'on lit, édite et imite toujours ? Comment persiste et s'affaiblit la nouvelle historique ? Comment ce roman moderne ménage-t-il les indices de la lecture constructive et multiple qui le caractérise ? Que savons-nous des lecteurs de roman en ces années, de leurs lectures réelles ou représentées dans des œuvres miroirs du genre ? Les données sont nombreuses et ouvertes à la réflexion. " Ces interrogations, qui figuraient dans l'avant-programme des journées d'étude qui ont eu lieu à Saint-Etienne les 27 et 28 septembre 1996, trouvent ici de multiples réponses.

09/1998

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Philosophie

John Cowper Powys. Une philosophie de la vie

Poète, romancier et philosophe d'envergure, John Cowper Powys est encore trop méconnu en France, malgré la traduction de la quasi-totalité de ses livres ainsi que d'une partie de son Journal et de sa correspondance. Fils de pasteur anglais, né en 1872 dans le Derbyshire, il est l'aîné d'une famille de onze enfants. Elevé dans la tradition victorienne, il se forge très jeune une pensée personnelle par la lecture et un contact privilégié avec la nature du Dorset, lieu de son enfance. Puis vient le temps de l'errance aux Etats-Unis où il exerce la profession de conférencier itinérant pendant plus de vingt ans. Cet exil volontaire sera le moteur d'une oeuvre originale et féconde, faite d'essais (Le sens de la culture, Apologie des sens, Une philosophie de la solitude) et de grands romans (Wolf Solent, Weymouth Sands, Les Enchantements de Glastonbury). La maturité le transporte au nord du Pays de Galles, où il poursuit son oeuvre et où il s'éteint, en 1963. Débordant d'imagination, John Cowper Powys croyait au pouvoir de la volonté et à la puissance créatrice de l'homme. Sa pensée, d'une grande modernité, propose de concevoir la philosophie comme un art et la vie comme une quête du bonheur. Cet ouvrage, co-écrit par Goulven Le Brech et Pierrick Hamelin, présente la philosophe de la vie de John Cowper Powys au travers d'un essai et d'un abécédaire, complétés par des repères biographiques et une bibliographie.

07/2012

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Philosophie

Les âges du monde

"Commencé seulement les Ages du monde". Cette note que Schelling consigne dans son Tagebuch à la date du 27 décembre 1810 donne le coup d'envoi d'un des projets les plus grandioses qu'un philosophe se soit proposé, retracer sur la base de concepts philosophiques les étapes de la vie divine et de la création. S'il est vrai, comme le disait Novalis, que "vouloir écrire une Bible est un penchant à la folie que tout homme doit avoir pour être complet", cette grande fresque cosmique et théologique représente la tentative la plus magistrale qu'ait menée l'idéalisme allemand pour rendre compte de la totalité de la manifestation divine et en proposer une présentation effective et complète. Or, dans la dernière version de l'ouvrage, celle-là même que Schelling fera introduire dans ses Sämmtliche Werke et dont nous donnons ici une nouvelle traduction dans la continuité de celle des brouillons de 1811 et 1813, le récit et la construction spéculative cherchent encore à atteindre un point d'équilibre. Un double effort pour implanter la succession au cœur même de l'Absolu tout en équilibrant en Dieu les rapports de l'idéal et du réel prépare l'avènement d'une philosophie historique sans que l'on débouche jamais tout à fait sur une hétérogénéité radicale de l'être et du penser. Ainsi, à travers cette description du passé le plus archaïque, Schelling met pour la première fois effectivement la philosophie en possession de ce qu'elle recherche depuis toujours : "la science, c'est-à-dire l'histoire".

01/2013

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Textes médiévaux - Traductions

Poèmes abécédaires français du Moyen Age (XIIIe-XIVe siècles)

Une anthologie des poèmes abécédaires français du Moyen Age (XIIIe-XIVe siècles) Les poèmes abécédaires se servent de l'alphabet comme d'un cadre structurel qui commande leur disposition, leur donne une forme et leur sert parfois de thème. Ce registre hérité de la poésie biblique a connu un certain succès dans la poésie médiolatine, puis en langue vernaculaire sous la plume des Grands Rhétoriqueurs. Entre les productions latines du haut Moyen Age et les oeuvres françaises de son extrême-fin, les sept pièces des xiiie et xive siècles ici réunies apparaissent comme le chaînon manquant d'une vogue millénaire. Au croisement d'une tradition cléricale et d'une pratique de cour, elles doivent être interprétées aussi bien à l'aune de leur dimension spirituelle que de leur ambition esthétique. La diversité des sujets abordés en témoigne : si plusieurs textes relèvent de la littérature de dévotion mariale, d'autres s'engagent pour la défense des femmes ou se font l'écho du contexte politique de la Guerre de Metz (1324-1326). En offrant l'édition critique de ces sept pièces - pour certaines inédites jusqu'ici - et leur traduction, la présente anthologie attire pour la première fois l'attention des médiévistes sur le corpus à la fois divers et homogène de la poésie abécédaire en français. Cet ouvrage s'inscrit dans le projet de recherche " Jeux de lettres et d'esprit dans la poésie manuscrite en français (xiie-xvie siècle) " financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique et dirigé par Marion Uhlig (Université de Fribourg, Suisse).

10/2023

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Autres philosophes

Philosophia et Dragmaticon

Guillaume de Conches est l'un des "intellectuels" majeurs du XIIe siècle, maître fameux lié à la non moins fameuse Ecole de Chartres qui rayonna durant la "Renaissance du XIIe siècle" . Parmi une oeuvre fournie, reposant sur la pratique de la glose, la Philosophia et le Dragmaticon sont deux ouvrages à visée encyclopédique. Cette première traduction complète de ces deux oeuvres en français et en un seul volume permet d'avoir une vision d'ensemble de ce que put être un "encyclopédisme chartrain" , plus particulièrement de la pensée de Guillaume et de son évolution. Philosophia est une oeuvre de jeunesse, écrite vers 1125, dans laquelle Guillaume de Conches met en place sa méthode. Ce traité aborde successivement la cause première des choses (Dieu, le monde, les éléments, les astres, création de l'homme), l'éther et les astres (mouvement, saisons), l'air et les phénomènes météorologiques (pluies, neiges, vents, marées), pour terminer par la terre et l'homme (conception, physiologie, vieillissement, âme). Soucieux de percer les secrets de la nature par un questionnement rationnel et une explication physique des causes de la création et du fonctionnement du monde et de l'homme, Guillaume de Conches est en butte à une accusation d'impiété mais il échappe au procès par ses rétractations sur les points litigieux. Le Dragmaticon, publié sous forme de dialogue vers 1147-1149, traite des mêmes sujets mais intègre les rétractations de l'auteur tout en élargissant les analyses de la Philosophia. Il comporte six livres, en particulier y sont ajoutées comme source les Questions naturelles de Sénèque.

11/2021

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Droit

Droit coutumier africain. Proverbes judiciaires kongo, Zaïre

Les quelque mille cent vingt et un proverbes judiciaires présentés avec leurs intonations respectives en kikongo, furent pour la majorité recueillis peu avant l'indépendance par André Ryckmans, administrateur territorial en poste au Congo belge, de 1954 à 1960. Chaque proverbe comprend une traduction en français, ainsi que le sens que lui donnent les juges et informateurs privilégiés locaux. Une application judiciaire est jointe à tout proverbe couramment utilisé dans les jugements des tribunaux coutumiers indigènes de l'époque. Une vérification plus récente des proverbes a été réalisée ces dernières années par un chercheur africain, pour appréhender l'évolution dans le temps de l'utilisation actuelle de certains proverbes. Des notes explicatives accompagnent généralement le proverbe recueilli, afin de mieux éclairer le contexte socio-culturel de son application juridique. Ce recueil de proverbes des Bakongo constitue une contribution importante à la connaissance de la tradition orale, de la culture et du droit coutumier d'une société en pleine mutation. Il importe de signaler que le recueil comprend également des références bibliographiques, un index des mots-clefs en kikongo-français et un index des thèmes judiciaires exploités, en français. Des cartes géographiques qui montrent les lieux où furent collectés les proverbes ainsi que des photographies d'époque et de terrain, viennent renforcer cette évocation palpable, si savoureuse, d'un terroir africain. Les attitudes actuelles du peuple Kongo confronté aux nouvelles réalités socio-économiques et politiques du Congo devenu Zaïre, s'éclairent à l'évidence de cette sagesse populaire. Puissent les juges africains ainsi que les chercheurs apprécier ce livre qui leur est dédié.

12/1993

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Histoire de la philosophie

La religion selon Hobbes. Lecture du Léviathan III et IV et du De Cive III

Hobbes, philosophe anglais contemporain de Descartes, Pascal et Spinoza, est surtout connu pour sa philosophie politique et sa théorie du contrat social. Si, comme le soutient Hobbes, l'état de nature est un état de guerre de chacun contre chacun, on comprend qu'il est plus sage de renoncer à ses droits individuels en les confiant à une seule instance, le Prince, à condition que tous fassent de même et simultanément. C'est donc le Prince qui concentre les pouvoirs et assure l'ordre et la sécurité. Mais se pose alors, en régime chrétien, la question du rapport entre la souveraineté politique et le pouvoir religieux. Comment articuler ces deux pouvoirs ? Le salut se réduit-il à la paix civile, à la prospérité et à la sécurité? Où et quand se situe le Royaume des cieux et comment y entrer ? Ces questions, décisives en régime chrétien, font l'objet des dernières parties du Citoyen et du Léviathan, souvent négligées. Pourtant elles rejoignent des interrogations contemporaines analogues dans d'autres courants religieux, par exemple dans l'islamisme qui entend faire de la loi religieuse, la charia, la loi civile. Ce livre, qui reprend un cours pour les étudiants de philosophie et la traduction du chapitre XIV du De Homine, entend donc présenter et élucider la conception hobbesienne de la religion, exposer certaines critiques et montrer comment l'affirmation du caractère indivisible de la souveraineté conduit à passer du magistère spirituel à l'obéissance à la loi civile, confortée et nourrie par une médecine de l'âme.

01/2022

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Essais médicaux

L'humanité survivra-t-elle à la médecine ?

Quel est l'avenir de la capacité humaine de mettre au monde des bébés ? Quel est l'avenir de fonctions physiologiques de moins en moins utilisées ? Une évolution d'Homo sapiens en relation avec la façon de naître est-elle plausible ? Une prise de conscience et un changement de paradigme peuvent-ils être induits par des disciplines scientifiques émergentes ? Dans ce livre, le chirurgien et chercheur en obstétrique visionnaire Michel Odent, qui a fait du questionnement une méthode d'exploration du présent et de l'avenir de l'humanité, ose formuler des questions inconfortables mais cruciales à un moment critique de l'histoire de la vie sur la planète Terre. Si le point de départ, et le titre, de l'édition anglaise du livre est "Avons-nous besoin de sages-femmes ? ", la question inaugurale de la traduction française est inspirée par l'essor de la médecine de la reproduction : l'humanité survivra-t-elle à la médecine ? Combien de temps encore pourrons-nous poursuivre la neutralisation des lois de la sélection naturelle et avec quelles conséquences pour le cours de l'histoire humaine voire de l'évolution d'Homo sapiens ? Comme à son habitude, c'est dans une perspective scientifique interdisciplinaire que Michel Odent envisage ces questions vitales relatives à notre avenir et nous invite à nous les poser individuellement et collectivement comme préalables à toute réalisation d'un changement de paradigme avant qu'il ne soit trop tard. Si un changement de paradigme intervient, de quelle sages-femmes, de quelle médecine aurons-nous besoin ?

01/2022

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Autres langues

Les martyrs des monts No-Waang. Une épopée révolutionnaire, Edition bilingue français-chinois

Les Martyrs des Monts No-Waang Traduction d'une bande dessinée sous format traditionnel "? ?? lianhuanhua" ou "images enchaînées". Des années 1950 aux années 1980, certains des plus grands peintres et artistes chinois se virent assigner des travaux de propagande à la gloire de l'Armée populaire de Libération (on se souvient du mythe du soldat Lei Feng), des ouvriers et paysans, ou des réalisations du régime. Les plus chanceux d'entre eux purent toutefois, dans ce cadre, exercer leur art en dessinant en jet continu des lianhuanhua, ces petits comics à une image par page qui préservaient une tradition déjà bien établie et étaient tirés à des millions d'exemplaires pour la plus grande joie des lecteurs de tous âges et, aujourd'hui, des collectionneurs ayant pensé à conserver les leurs en bon état... Les Martyrs des Monts No-Waang est un récit d'aventure de facture classique, tiré de l'un de ces romans chinois "révolutionnaires" typiques, paru à la fin des années 1970. Un autre point d'intérêt majeur de cet ouvrage est l'abondance des détails sur la vie des paysans riches et pauvres de Chine du Sud, sur les habitations, les vêtements, le mobilier, les ustensiles de tous les jours, vestiges d'un monde aujourd'hui presque disparu que l'illustrateur a décrit ici avec un amour visible pour son sujet et un art qui témoigne de sa maîtrise de la peinture traditionnelle chinoise autant que des techniques occidentales. Format broché A5, 166 pages de dessins noir et blanc, précédés d'une introduction.

09/2014

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Pléiades

Oeuvres complètes

Qui fut François Villon (1431-apr. 1463) ? Un vagabond, un étudiant, un voleur, un "mauvais garçon" ? Telle est en tout cas l'image qu'il a laissée, transmise même, puisque tel il se décrit à travers sa poésie. La réalité est peut-être en partie différente. Les documents d'archives qui nous sont parvenus, et qui sont ici reproduits, laissent planer le mystère. Si Villon connaît le langage des "coquillards", son appartenance à cette organisation de malfaiteurs reste incertaine : le (passionnant) rapport d'enquête sur la bande procure une liste de ses membres et décrypte leur argot, sans jamais citer notre homme... Si l'on met de côté la légende, reste la poésie, faite d'interrogations et d'inquiétudes, de mélancolie et de nostalgie : une danse de vie et de mort. Considéré comme le premier poète moderne, Villon aime jouer avec les langues, et il les connaît toutes : celle des cours, dans lesquelles il fut reçu, celles du peuple et des métiers, l'argot et les proverbes. Il se les approprie, les détourne, en fait surgir la fragilité et la beauté. Encore faut-il pouvoir y accéder. Une traduction en français moderne figure ici en regard du texte original. Dès le lendemain de sa disparition, Villon fut augmenté, imité, réinterprété, réinventé et célébré par ses lecteurs, et notamment par les écrivains. Un choix de textes (et d'illustrations) propose donc, sous l'intitulé "Lectures de François Villon", les échos de la fortune du poète du XVe au XXe siècle.

10/2014

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Littérature étrangère

Scènes de ma vie

Rien ne destinait Franz Michael Felder (1839-1869) à laisser une trace de sa brève existence. Paysan pauvre du Vorarlberg, région en ce temps-là très déshéritée de l'Autriche occidentale, il eut à vaincre mille obstacles, à commencer par les préjugés de son milieu, pour accéder à la littérature et à la poésie, objets de toute son ambition dès l'adolescence. Auteur de deux romans, de nouvelles, de poèmes, d'essais et d'une vaste correspondance, il laisse surtout un chef-d'oeuvre : Scènes de ma vie, récit autobiographique achevé juste avant sa mort, publié seulement en 1904 mais constamment réédité depuis. S'il faut lire ce livre, ce n'est pas simplement parce qu'il s'agit sans doute de la toute première fois où s'éleva, dans l'Empire autrichien (et même en Europe), une voix venue des profondeurs du monde rural : ne voir dans les Scènes de ma vie qu'un document sur la paysannerie, ce serait passer à côté de l'authentique écrivain qu'est Felder. Ce qui sidère le lecteur d'aujourd'hui, c'est l'évidence de son don littéraire. Dans une langue exceptionnellement riche et dense que rend fidèlement la traduction d'Olivier Le Lay, Felder parvient à rendre intensément présentes toutes les situations qu'il décrit. Dès les premières lignes du livre, il est là, en chair et en os, qui entreprend de raconter les "vies minuscules" de ses compatriotes et la sienne, sans apitoiement : simplement pour en dégager la vérité universelle.

02/2014

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Actualité et médias

Carnets de Homs (16 janvier-2 février 2012)

" Ceci est un document, pas un écrit. Il s'agit de la transcription, la plus fidèle possible, de deux carnets de notes que j'ai tenus lors d'un voyage clandestin en Syrie, en janvier de cette année. Ces carnets devaient au départ servir de base pour les articles que j'ai rédigés en rentrant. Mais peu à peu, entre les longues périodes d'attente ou de désoeuvrement, les plages de temps ménagées, lors des conversations, par la traduction, et une certaine fébrilité qui tend à vouloir transformer dans l'instant le vécu en texte, ils ont pris de l'ampleur. C'est ce qui rend possible leur publication. Ce qui la justifie est tout autre: le fait qu'ils rendent compte d'un moment bref et déjà disparu, quasiment sans témoins extérieurs, les derniers jours du soulèvement d'une partie de la ville de Homs contre le régime de Bachar al-Assad, juste avant qu'il ne soit écrasé dans un bain de sang qui, au moment où j'écris ces lignes, dure encore. " Jonathan Littell a passé deux semaines et demie à Homs, au coeur des quartiers opposés au régime syrien. C'est, on le sent page après page, un texte écrit dans des conditions extrêmes, où les protagonistes, à chaque instant, jouent leur vie. Constituant un document tout à fait unique, véritable enquête sur le terrain, ces carnets témoignent de la vie quotidienne du peuple en révolte de la ville de Homs, de la résistance des déserteurs de l'Armée syrienne libre, et des atrocités commises par les forces gouvernementales.

05/2012

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Littérature étrangère

Le vrai sujet

En 2004, Keith Waldrop publie un livre au titre étrange pour un lecteur français : The Real Subject : Queries and Conjectures of Jacob de Lafon. Le vrai sujet : interrogations et conjectures de Jacob de Lafon est une séquence de poèmes en prose, méditations poétiques, drôles, absurdes, mais aussi tristes et mélancoliques du " héros " Jacob de Lafon à qui Keith Waldrop a prêté vie et que la traduction française a dû anoblir. Fils de R. Mutt (signature apposée par Marcel Duchamp sur son célèbre urinoir), le Jacob de Lafon est une sorte de pied nickelé américain, n'oubliant jamais l'origine modeste et prosaïque de son nom ; mais c'est un pied nickelé rêveur qui se perd en " conjectures et interrogations ", à la recherche (illusoire) du " vrai sujet " qu'il ne trouvera d'ailleurs pas, le livre se terminant sur une phrase inachevée et le mot " surprise ". Le vrai sujet est une quête qui, consciente de sa propre absurdité, la met en scène dans de nombreux passages très drôles : Et pourtant " profonds " aussi, si l'on décide d'y voir les nombreux échos à la littérature, philosophie et aux Ecritures qui ponctuent les textes. Bréviaire de l'apprenti philosophe de waters, Le vrai sujet présente au lecteur les pensées d'un personnage qui refait le monde et, pendant qu'il y est, le langage - alors même que son patronyme devrait l'inviter à une prudente modestie. Notre héros est un funambule qui avance en vacillant sans cesse entre grotesque et beauté, humour et gravité, rire et larmes,

11/2010

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Littérature étrangère

Le livre des contes

L'histoire littéraire est parfois bien injuste. Très célèbre en son temps, le magnifique recueil de Bechstein (réédité plus de 45 fois du vivant de l'auteur, 105 tirages entre 1858 et 1922) n'avait jamais été traduit en France, victime probablement de la position hégémonique des frères Grimm. Certes, il vient après eux, et son auteur affiche sa modestie : " Je n'ai inventé aucun des contes présents. Je les ai en partie tirés de la tradition orale, en partie des écrits, mais je les ai retravaillés ". Son projet est donc radicalement autre que celui des deux frères puisque, au contraire d'eux, il retravaille et modifie même parfois les contes, ce qui donne unité et saveur aux 107 contes qui ne recoupent que rarement ceux retenus par les Grimm. On l'a compris, Le Livre des Contes est le seul à avoir pu rivaliser avec les Grimm. Dans une langue très riche, truffée de proverbes, de jeux de mots, de termes étrangers et dialectaux, les contes de Bechstein sont d'une grande originalité, due à la variété des thèmes, des motifs et du ton, tantôt sérieux, tantôt léger et drôle, souvent plus crus que ceux des Grimm. Par leurs descriptions évocatrices, par les caractères exemplaires, les acteurs soient-ils bons ou méchants, ces contes sont un véritable enchantement, auquel la traduction rend pleine justice. Notons enfin que Claude Lecouteux a annoté chacun des contes, dont les origines précises sont données, tout ceci accompagné de riches annexes (Préface de 1853, table de concordance, index des motifs).

12/2010

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Critique littéraire

Plaidoyers civils. Tome 1, Discours XXVII-XXXVIII, Edition bilingue français-grec ancien

Droit du mariage, héritages, droit commercial, fonctionnement du système bancaire, les plaidoyers civils de Démosthène regorgent d'informations pour qui s'intéresse au droit Athénien. Ces discours contiennent en outre des indications précieuses sur la vie familière en Grèce classique. Bien que ces plaidoyers ne soient pas tous authentiquement de Démosthène, on y retrouve toujours la même technique dans l'art oratoire de la plaidoirie. Les trois premiers plaidoyers contenus dans ce volume, intitulés Contre Aphobos I, II et III présentent un intérêt notable pour la connaissance de la vie de Démosthène. Il s'agit d'une cause célèbre : l'orateur athénien y attaque ses tuteurs en justice. Les discours sont riches d'informations sur le droit des testaments à Athènes et sur la fortune de la famille de Démosthène. Trois discours, le Contre Zénothémis, le Contre Phormion et le Contre Lacritos ont trait à des affaires de prêts maritimes. Dans le Pour Phormion, Démosthène prend la défense d'un esclave affranchi, dirigeant d'une des plus importantes banques athéniennes au IVe siècle. Enfin, le Contre Panténètos nous introduit dans le milieu des propriétaires miniers d'Athènes. Les onze discours présents dans ce premier volume des Plaidoyers Politiques et édités dans la Collection des Universités de France sont présentés au lecteur dans leur version grecque originale accompagnée de la traduction de Louis Gernet. Le volume contient une introduction générale présentant les discours et leur tradition manuscrite. Chacun des discours est en outre précédé d'une notice qui aidera le lecteur à en comprendre les enjeux juridiques, historiques et littéraires.

11/2002

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Droit

Le devoir de justice. Pour une inscription politique de la philosophie

Lévinas définit la philosophie comme l'instance de traduction de la responsabilité éthique dans des institutions juridiques. Le philosophe se trouverait ainsi soumis à une double injonction : entendre l'exigence de justice et travailler le corps du politique pour que cette justice trouve une forme garantissant son effectivité. Il s'agit dans ce livre, à travers une patiente traversée de l'œuvre kantienne, de donner à la philosophie les moyens de son ambition politique, qui semblent faire défaut à Lévinas. Deux directions sont ici privilégiées. Celle d'abord d'une définition de la justice, comme Idée normative de toute action politique, et que Kant propose dans les textes qu'il consacre au droit ou à l'histoire. Celle ensuite d'une analyse du jugement kantien comme instrument du passage entre la raison et le sensible, que Kant voit à l'œuvre dans le jugement du sublime mais que l'on pourrait déplacer vers le lieu propre de la philosophie, l'écart séparant l'Idée de la justice et la réalité sensible de la politique. A travers cette lecture de Kant, il n'est question que de donner chair au devoir de justice. Recevoir son exigence, ne jamais transiger sur la dureté de ce qu'elle prescrit, ne pas cesser de juger ce qui doit être fait, ne pas oublier non plus que ce qui se fera ne satisfera jamais aux conditions d'une justice parfaite : l'œuvre de la philosophie ne peut se déployer que dans la douleur d'un labeur patient. L'effet politique de la pensée est à ce prix.

05/2004

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Pléiades

Les Mille et Une Nuits Tome 1 : Nuits 1 à 327

Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une ouvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIIIe siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.

05/2005

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Pléiades

Les Mille et Une Nuits. Tome 3, Nuits 719 à 1001

Un roi, trompé par son épouse, décide de tuer chaque matin la compagne, toujours renouvelée, de sa nuit. Le royaume est en émoi. Une jeune fille, Shahrâzâd, tente le tout pour le tout. Elle raconte au roi de passionnantes histoires, et elle s'arrange pour que l'apparition de l'aube ne coïncide jamais avec la fin d'un récit. Ainsi, la curiosité du roi est tenue en haleine. Au bout de mille et une nuits, Shahrâzâd se voit reconnaître comme épouse légitime, mère et reine. Sur la naissance du recueil plane le plus épais mystère. Le premier témoignage connu date du Xe siècle de notre ère. Une chose est sûre : pour les Arabes, le livre est étranger. L'Inde a eu sa part dans l'affaire, et l'Iran semble avoir joué le rôle décisif. Le recueil est anonyme : les Nuits sont une ouvre de compilation. Leur histoire est donc celle d'une acclimatation assez réussie pour que ces contes puissent figurer dans la panoplie culturelle de l'honnête homme. Au début du XVIIIe siècle, Antoine Galland découvre le conte de Sindbâd de la Mer. Il apprend qu'il appartient à un ensemble plus vaste et finit par recevoir de Syrie un manuscrit qu'il va traduire à partir de 1704. C'est le texte fondateur de la carrière universelle des Nuits. Le succès est immédiat, considérable, constant. Trois cent et un ans après Galland, Jamel Eddine Bencheikh et André Miquel proposent une traduction nouvelle, intégrale, appelée à faire date. Elle compte trois volumes.

10/2006

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Religion

De la Trinité

Augustin d'Hippone (354-430), dit saint Augustin, est certainement le père de l'Eglise qui a le plus influencé la théologie, tant protestante que catholique ; il est donc aujourd'hui encore incontournable, pour qui veut comprendre l'histoire de la pensée chrétienne. Parmi les ouvrages de cet écrivain prolixe et compulsif, ses traités dogmatiques ne sont pas les plus simples à suivre, en particulier le de Trinitate, qu'il a mis seize ans à écrire, étant pris par une multitude d'autres écrits et activités. C'est d'abord sa verbosité éprouvante qui lasse rapidement une pensée moderne, habituée à plus de concision scientifique ; puis le décalage entre les connaissances de l'antiquité sur le monde matériel et les nôtres, rend obsolètes bon nombre des images et des raisonnements qu'il développe ; sa propension à allégoriser systématiquement les versets bibliques, heurte aussi assez la sobre exégèse requise par nos esprits critiques. Cependant, dans sa quête passionnée du mystère de la Divinité trinitaire, dans les parallèles qu'il essaie de tirer entre sa propre nature humaine et ce que l'Ecriture nous révèle de Dieu, saint Augustin réussit à nous émouvoir et à nous entraîner dans ce désir qu'avait Moïse, qu'avait l'apôtre Paul : voir face à face, connaître comme il nous connaît, le Dieu qui est amour : Père, Fils et Saint Esprit. La traduction du latin donnée ici provient du douzième volume des OEuvres complètes de saint Augustin, éditée par l'abbé Raulx (1826-1879).

01/2020

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Poches Littérature internation

Notes de chevet

Dans une traduction extrêmement élégante d'André Beaujard, nous présentons au lecteur français un des plus beaux livres de la littérature japonaise, les Notes de chevet de Sei Shônagon. Composées dans les premières années du XIe siècle, au moment de la plus haute splendeur de la civilisation de Heian, au moment où Kyôto s'appelait Heiankyô, c'est-à-dire " Capitale de la Paix ", par une dame d'honneur, Sei Shônagon, attachée à la princesse Sadako, laquelle, mourut en l'an 1000, les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi, c'est-à-dire " écrits intimes ". Avec Les heures oisives de Urabe Kenkô et les Notes de ma cabane de moine de Kamo no Chômei, les Notes de chevet de Sei Shônagon proposent, sous forme de tableaux, de portraits, d'historiettes, de récits, une illustration du Japon sous les Fujiwara. Avec l'auteur du Roman de Genji, Noble Dame Murasaki, Sei Shônagon est une des plus illustres parmi les grands écrivains féminins du Japon. Si l'auteur du Roman de Genji est constamment comparé, dans son pays, à la fleur du prunier, immaculée, blanche, un peu froide, Sei Shônagon est égalée à la fleur rose, plus émouvante, du cerisier. Ceux qui liront, nombreux nous l'espérons pour eux, les Notes de chevet sont assurés de découvrir un des plus beaux livres jamais écrits en langue japonaise, et qu'une introduction et des notes leur permettront de goûter dans le plus intime détail, y compris tous les jeux subtils sur les mots.

05/2012

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Histoire internationale

Histoire de l'Arménie

Qui saurait retracer l'histoire de temps immémoriaux, à l'époque où la terre, à peine émergée du Déluge, commençait tout juste à se repeupler ? Telle est pourtant la mission impossible que le prince Sahak Bagratouni confie à Moïse de Khorène : écrire l'histoire de l'Arménie, depuis l'Arche de Noé jusqu'à la mort, en 439, de Mesrop Machtot's, inventeur de l'alphabet arménien. Partant à la recherche de ces temps disparus, Moïse retrouve le livre du savant syrien Mar Abas Catina, tiré, dit-on, des archives royales de Ninive, et il décide de le confronter à la Bible, aux historiens grecs et aux traditions non écrites de sa nation. Il en résulte une fresque grandiose, où l'épopée côtoie le coule, les proverbes et les chansons, tandis quo le folklore dialogue avec l'histoire. Des combats de géants, après l'effondrement de la Tour de Babel, on passe à l'affrontement des royaumes et des empires, puis à l'épanouissement de l'Arménie chrétienne, avec la traduction de la Bible et les premiers chroniqueurs. Mais bientôt le pays sombre dans l'anarchie et dans la guerre, semblant retourner au chaos primordial. Témoin capital de la mémoire collective des Arméniens, cette histoire a forgé la conscience nationale de tout un peuple. Connue en Europe à la fin du XVIIème siècle, elle a suscité des débats passionnés sur les sources, la date et l'identité même de son auteur. En même temps, elle n'a cessé de stimuler les recherches archéologiques, historiques et ethnographiques, devançant ou provoquant parfois d'importantes découvertes.

10/1993

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Critique littéraire

Nouvelle histoire de la littérature latine. Volume 5, Restauration et renouveau : la littérature latine de 284 à 374 après J-C

Cet ouvrage constitue le tome cinq, premier paru, de la Nouvelle Histoire de la Littérature latine, prévue en huit volumes. La NHLL reprend entièrement sur nouveaux frais, en tenant compte des progràs de nos connaissances et de l'évolution considérable de la bibliographie, le manuel désormais vieilli de Schanz-Hosius publié au début de ce siècle dans le Handbuch der Altertumswissenschaft de Walter Otto. Sous la responsabilité scientifique de Reinhart Herzog et de Peter Lebrecht Schmidt, tous deux professeurs à l'Université de Constance, éditeurs et maîtres d'oeuvre de cette grande entreprise, les meilleurs spécialistes allemands, mais aussi français, suisses et autrichiens, ont uni leurs compétences pour offrir au lecteur sur chaque question une étude parfaitement à jour avec des bibliographies commentées et sélectives. Ce tome 5 est consacré à la période qui va de 284 à 374 ap. J.-C., où l'on rencontre, à côté d'un grand nombre d'auteurs réputés mineurs mais d'un intérêt capital pour l'évolution des genres littéraires comme pour l'histoire, les institutions et la civilisation, des maîtres de premier ordre comme Ausone, Lactance et Hilaire de Poitiers. L'édition française qui en est proposée aujourd'hui, près de quatre ans après la publication de l'édition originale allemande, se présente comme une traduction scrupuleuse du texte allemand, tout en s'attachant à restituer la forme initiale des contributions dues à des collaborateurs français. Elle offre des compléments bibliographiques tenant compte des publications des quatre dernières années et a corrigé maints errata relevés dans l'édition allemande.

12/1993

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Critique littéraire

Vies des douze Césars. Tome 2, Tibère, Caligula, Claude, Néron, Edition bilingue français-latin

Suétone a écrit à la même période que Tacite et s'est intéressé à la même période que le grand historien des débuts du principat. Cependant, là où Tacite a cherché à composer une oeuvre d'art en traitant le matériau historique avec un grand sens du drame et en dégageant de grandes lois sur la nature humaine, Suétone a innové en élaborant un genre nouveau : la biographie. Sans prétendre atteindre la même qualité artistique que Tacite, Suétone s'est intéressé dans ses Vies des douze Césars aux traits de caractère particulier des empereurs en faisant montre d'un grand goût pour l'anecdote et pour le pittoresque. Ce genre fut voué à un grand succès dans les décennies et les siècles qui suivirent son existence. Ainsi, d'autres biographes au deuxième siècle après Jésus Christ, comme Plutarque, composèrent des vies à la manière de Suétone. Par-delà les qualités littéraires de son oeuvre, l'oeuvre de Suétone est un précieux document sur le plan historique. Peu soucieux d'effets rhétoriques, Suétone se montre en effet parfois plus véridique que Tacite. Son goût pour le détail précis, pour le document et pour les citations de textes en font un précurseur des historiens modernes. Le deuxième volume des Vies des douze Césars dans la Collection des Universités de France comprend les livres III à VI de l'oeuvre de Suétone et relate les vies des empereurs de la dynastie julio-claudienne : Tibère, Caligula, Claude et Néron. Le texte latin est accompagné de la traduction et des notes d'Henri Ailloud.

01/1981

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Histoire ancienne

Histoire sociale de Rome

Géza Alföldy, qui enseigne à l'Université de Heidelberg, en Allemagne, est à l'heure actuelle un des meilleurs connaisseurs mondiaux du monde romain. Il a publié plusieurs ouvrages importants qui intéressent l'Espagne, les provinces de Norique et Dalmatie, ainsi que les Germanies. Dans tous les cas, il s'est signalé comme un spécialiste des inscriptions, un grand " épigraphiste ", mais aussi et surtout comme un historien au sens précis du terme : il n'a jamais négligé de replacer ses découvertes érudites au sein de l'histoire sociale, c'est-à-dire de l'histoire tout court. L'ouvrage qu'il nous propose ici décrit les différentes couches de la société, étudie les relations des unes avec les autres, et replace ces analyses dans un développement chronologique global qui ne néglige rien, pas plus les mentalités collectives que les autres aspects de la réalité du temps. Historiens et sociologues, étudiants et enseignants, tous seront à un degré quelconque intéressés par cet ouvrage qui a été imprimé trois fois en allemand, deux fois en anglais et qui a été aussi publié en italien, en espagnol, en grec moderne, en portugais et en polonais ! Cette énumération montre bien que la traduction d'Étienne Évrard était devenue un impératif. Cette version est d'ailleurs celle qui dorénavant fera autorité : Géza Alföldy a fait l'amitié à ses lecteurs francophones de mettre à jour son livre et de l'enrichir de " Remarques complémentaires ". Qu'il en soit remercié ! Yann Le Botter, Professeur à l'Université III de Lyon

01/1991

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Littérature étrangère

Susette Gontard, la Diotima de Hölderlin. Poèmes, lettres, témoignages

Au coeur de la vie et de l'ceuvre de Friedrich Hölderlin (177o-1843), du roman Hypérion à ses plus grands poèmes, se trouve la figure de celle qui s'impose comme l'incarnation même de sa poésie et qu'il surnomme Diotima, reprenant le nom de la mystérieuse prêtresse qui, dans le Banquet de Platon, enseigne à Socrate la nature de l'Amour. Elle s'appelait Susette Gontard, était l'épouse d'un riche banquier, Jacob Gontard, qui engagea en 5795 Hölderlin comme précepteur de son fils aîné. Entre le poète âgé de vingt-cinq ans et la jeune femme qui, mère de quatre enfants, n'a qu'un an de plus que lui, naît une passion réciproque. Excédé par la liaison trop visible entre sa femme et son serviteur, le banquier pousse ce dernier à démissionner. Dès lors, les deux amants continueront d'échanger des lettres et de s'apercevoir en secret. Hölderlin ne cessera jamais d'aimer Susette dont la mort à trente-trois ans n'est pas étrangère à la folie dans laquelle il sombre en 1806. Qui était Diotima ? Assez de lettres ont été conservées pour que nous puissions entendre sa voix. Les poèmes que Hölderlin lui a dédiés, publiés ici dans une nouvelle traduction, acquièrent un surcroît de sens de leur confrontation avec cette correspondance. Un ensemble de témoignages émanant de l'entourage achève de rendre ses traits véridiques à celle qui, aux yeux de la postérité, reste à jamais Diotima, une femme exceptionnelle, à la sensibilité vibrante.

06/2020

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Littérature française (poches)

Gautier journaliste. Articles et chroniques

Poète de "l'art pour l'art", dédicataire des Fleurs du Mal, Théophile Gautier est resté célèbre pour le culte qu'il vouait à la beauté. Mais on ignore souvent que c'est dans la presse qu'il a mené, jour après jour, sa réflexion sur les lettres et les arts. De ses premiers pas au Mercure de France, à l'âge de vingt ans, jusqu'à sa mort en 1872, il a fait paraître près de 3 000 articles; feuilletoniste dans différents quotidiens, responsable de la rubrique littéraire de La Presse, rédacteur en chef de la revue L'Artiste, il fut l'un des critiques les plus talentueux de son temps. Ses articles, dont ce volume propose une sélection, offrent une vue imprenable sur la production artistique française du XIXe siècle. Car Gautier fut de toutes les représentations théâtrales, de tous les concerts, de tous les spectacles de danse, de tous les Salons de peinture. Qu'il chronique les dernières prestations des cantatrices à la mode ou retrace le parcours de personnalités récemment disparues - Rachel, Vigny, Rossini -, qu'il raille la légèreté d'un vaudeville ou se réjouisse d'un numéro de saltimbanques, qu'il évoque son goût pour Ingres et Delacroix ou sa réticence face aux toiles de Courbet, qu'il rende compte d'un roman de Balzac ou d'une traduction de liante, c'est toujours avec panache, passion et humour. Et, sous sa plume virtuose, c'est toute une époque d'effervescence artistique et littéraire qui revit, pour notre plus grand plaisir.

01/2011

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Religion

Wu-Shang Pi-Yao. Somme taoïste du VIe siècle

Le Wu-shang pi-yao, ou Essentiel des secrets suprêmes, est une vaste encyclopédie composée intégralement de citations de textes taoïste. Compilé, selon le Hsü kao-seng chuan, après la victoire de l'empereur Wu des Chou du Nord sur l'état de Ch'i, et à sa demande, c'est la plus ancienne encyclopédie taoïste qui nous soit parvenue. Elle est aussi une des mieux conçues, ainsi qu'en témoigne la table des matières complète retrouvée sous forme de manuscrit à Tun-huang : les cent chapitres que comportait, à l'origine, le Wu-shang pi-yao y sont subdivisés en deux cent quatre-vingt-huit sections, et ces sections sont, à leur tour, regroupées en quarante-neuf catégories. Ces différentes divisions correspondent, nous le verrons, à un plan systématique, qui fait du Wu-shang pi-yao bien plus qu'un ouvrage encyclopédie : une véritable somme de la religion taoïste à la fin du sixième siècle... Table des matières Première partie : introduction 1. Contexte historique 2. Les polémiques entre Bouddhistes et Taoïste 3. Le Taoïsme du Wu-shang Pi-yao A. Le Wu-shang Pi-yao et les critiques des Bouddhistes B. L'univers du Wu-shang Pi-yao Deuxième partie : Traduction de la table des matières complète retrouvée à Tun-huang Troisième partie : Résumé du texte du Wu-shang Pi-yao Quatrième partie : Liste des ouvrages cités Introduction A. Liste des textes dans le Tao-tsang B. Liste des textes perdus C. Liste auxiliaire D. Conclusion Appendice : Notes bibliographiques Abréviations Bibliographie Index

05/1981

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Littérature étrangère

Des mocassins brodés de perles bleues

C'est de la fiction, mais tout est vrai - Ron Querry Bernadette Lefthand, jeune Apache jicarilla, vit dans la réserve au nord-est du Nouveau-Mexique, avec son père et sa cadette, Gracie. Bernadette est vue comme une star des pow wow où, dans les réserves, se retrouvent diverses tribus pour les danses et les rodéos. Un jour, Gracie apprend que sa soeur a été retrouvée morte. L'énigme de cette mort se mêle avec la sorcellerie navajo sur fond de vie quotidienne dans les réserves. C'est du choix narratif, oral, de la jeune Gracie, que le livre tire sa puissance tragique. Elle se partage le récit avec Starr, ancien mannequin à New York, en contre-point. L'ingénuité de Gracie s'oppose à la dureté citadine de Starr. Une troisième voix, plus profonde, nous révèle tout ce qu'il nous faut savoir sur les replis sombres du monde navajo. Querry nous entraîne dans les profondeurs de la nature du Mal telle qu'elle apparaît, encore de nos jours, dans les croyances indiennes. La réalité des personnages, leur environnement font, ici, presque oeuvre d'ethnologie. Ce roman de Ron Querry s'inscrit dans la lignée d'écrivains indiens que la présente collection a publié dès 1993, notamment la première traduction de La Maison de l'Aube de N. Scott Momaday, prix Pulitzer 1969. Descendant du clan Sixtown de la tribu choctaw, Oklahoneli, Ron Querry est l'auteur plusieurs ouvrages, roman comme document, liés à l'Amérique indienne et aux chevaux.

04/2019