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Littérature étrangère

La ballade de Savva et autres

Un jeune délinquant en fuite, un vieil ermite devenu le guide spirituel et le confident de toute une population, un repris de justice retournant dans sa famille après le camp, des troupeaux de rennes et des traîneaux à chiens dans la toundra... Voilà une image de la Russie qui nous change de la morne grisaille moscovite ! Dans ces quatre nouvelles, écrites et publiées alors qu'il se trouvait encore en U.R.S.S., Vladimir Maximov réussit à lever le voile sur un monde méconnu, celui d'une Russie vagabonde, une Russie de marginaux, de laissés pour compte, de Sibériens luttant littéralement pour sauver leur existence. Quelque chose comme le monde de Jack London transplanté dans la taïga et la toundra sibériennes. Mais qu'on ne s'y trompe pas : ce qui donne vie à ces récits pleins d'aventures, ce n'est pas seulement l'exotisme de ces existences accidentées. La fuite de Savva, les flash-back dans l'existence passée de Mikheï, les rencontres de Gribanov, ne sont pas seulement des voyages dans la taïga et le temps. Ce sont aussi des itinéraires spirituels ponctués d'épreuves, des voyages initiatiques qui se soldent par l'échec et la mort ou par l'accession à la liberté, cette liberté dont nous devinons déjà, dans ces premières ouvres du romancier, qu'elle est religieuse et nationale et qu'elle place chacun devant un même choix. Comme le dit Natalya Gorbanevskaya dans sa préface, "les mots qu'il faut" de Maximov touchent toujours l'essentiel : le bien et le mal. Ils parlent du bien et du mal et non des bons et des méchants.

01/1983

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Droit

Le dispositif français de protection de l'enfance. Edition 2005

Cet ouvrage présente l'ensemble de notre dispositif de protection de l'enfance en cinq pans : la justice des mineurs et l'aide sociale à l'enfance bien sûr, mais aussi les services de l'éducation nationale, ceux de la santé ainsi que le droit familial et le statut de l'enfant. Il expose le cadre juridique précis des interventions sociale et judiciaire dans ces secteurs et, à partir de l'histoire récente des institutions, décrit leur fonctionnement et développe les enjeux actuels des politiques sociales et familiales. Un maximum de renvois et une bibliographie abondante permettent un approfondissement. Les professionnels de l'enfance se doivent en effet d'être au clair sur le cadre institutionnel de leur intervention : quelles sont les missions de l'institution où ils exercent, laquelle n'est qu'un maillon d'un dispositif qui, à partir d'un cadre législatif national, se décline à travers des départements dont les histoires, les rapports institutionnels et les pratiques sont en fait disparates ? Quels sont les cadres légaux de l'intervention sociale dans l'ordre familial, ses opportunités, ses limites ? En quoi la décentralisation de l'action sociale et la réflexion sur les logiques du " marché de l'enfance " influent-ils sur les conditions d'intervention des professionnels de l'enfance ? Jusqu'où ceux-ci conservent-ils encore une légitimité aux yeux d'une opinion sceptique devant leurs résultats ? Comment articuler les responsabilités des professionnels et celles des parents ? Autant de questions, et quelques autres, - comme le cadrage du secret professionnel - qui appellent une information exacte et une réflexion sur le cadre politique et administratif de l'action sociale.

02/2005

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Enseignement primaire

Vivre avec le soleil. Activités cycles 1, 2 et 3 - Guide de l'enseignant

Un enjeu : l'éducation solaire à l'école. Développer une véritable éducation solaire des enfants et leur faire adopter des comportements préventifs est devenu une priorité nationale. En France, et plus généralement dans les pays occidentaux, les cancers de la peau et la cataracte progressent d'une manière alarmante. Ils sont la conséquence d'expositions solaires prolongées et répétées depuis l'enfance, sans protection adéquate. Un enseignement transdisciplinaire au service du socle commun de connaissances et de compétences. Conçu par des enseignants, formateurs et didacticiens, ce guide permet à l'enseignant de poursuivre ses propres objectifs pédagogiques dans de nombreux domaines et disciplines : l'éducation aux sciences par une démarche d'investigation mais aussi la maîtrise de la langue, la géographie, la géométrie... Les activités proposées, conformes aux programmes, s'inscrivent dans les champs de l'éducation à la santé, au développement durable et à la citoyenneté. Un guide "Clefs en main". Parmi différents outils développés par La Sécurité Solaire, le guide de l'enseignant propose, au travers d'une progression pédagogique "clefs en main" de faire découvrir aux élèves différents phénomènes liés au Soleil, de leur apprendre à reconnaître les situations à risques et à adopter des mesures de protection efficaces. Un outil d'autoformation. En mettant en oeuvre l'un des modules d'activités proposés, en fonction de l'âge de ses élèves, l'enseignant trouvera dans ce guide un véritable outil de formation et de perfectionnement à la démarche d'investigation. Ce guide comprend : Un module d'activités pour les cycles 1 & 2 ; Un module d'activités pour le cycle 3 ; Matériel fourni : papier sensible aux UV plus fiches photocopiables ; Un éclairage scientifique ; Un éclairage pédagogique.

03/2009

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Sciences historiques

L'enseignement de l'histoire de France de l'Ancien Régime à nos jours

Traitant de l'enseignement de l'histoire en France de ses premières ébauches jusqu'à nos jours, ce livre soulève des questions majeures. Celle de la place et de l'identité de l'histoire enseignée. Quand et comment s'implante-t-elle dans les établissements secondaires puis à l'école primaire ? Comment y acquiert-elle son autonomie disciplinaire par rapport à l'instruction religieuse et à l'étude des "humanités" ? Quels horaires, quels coefficients et, plus généralement, quelle considération lui sont accordés ? Celle des finalités qu'on lui assigne. L'histoire est une discipline dont le caractère politique est particulièrement net, tant par les sujets qu'elle aborde que par la relation intime et complexe qu'elle entretient avec la mémoire nationale. Comment se décline, au fil du temps, cette finalité politique ? Quels autres objectifs l'enseignement de l'histoire se voit-il fixer ? Celle des programmes. Qui les rédige ? Comment sont-ils construits ? Quelles périodes, quels territoires, quels aspects de la vie des hommes du passé privilégient-ils ? Quelles instructions sont données pour leur mise en oeuvre ? Celle des rapports que l'histoire scolaire entretient avec l'histoire universitaire. Dans quelle mesure les problématiques, les méthodes et les avancées historiographiques de la recherche se diffusent-elles dans les programmes, instructions, manuels scolaires et dans les pratiques des enseignants ? Celle, enfin, de ce qui se passe en cours d'histoire et de l'impact de ces cours sur les élèves. A travers ces questions, c'est bien l'élaboration d'une identité culturelle collective qu'on verra à l'œuvre, et les débats politiques et intellectuels qui l'accompagnent.

02/2003

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Actualité et médias

La bulle de la République. Enquête sur le Sénat

Le Sénat, chambre dite " haute " de la démocratie parlementaire française, est un drôle d'endroit, une " bulle " au sein de la République, en plein centre de Paris mais loin des fureurs de la ville. L'endroit est superbe, les rémunérations et les avantages en tous genres sont royaux. Il s'y livre des combats feutrés dans une ambiance florentine qui contraste avec l'agitation médiatique de l'Assemblée nationale. Le grand public n'est pas témoin des tractations et des trahisons auxquelles donne lieu en particulier l'élection du président du Sénat. Luxe, calme et volupté. Confidentialité et... inutilité ? Certains dirigeants, scandalisés par cette " bulle " dont ils voyaient bien les défauts ont tenté en vain, au fil des temps, de réformer une institution dont ils discernaient mal les services qu'elle rendait à la République. Tous, du général de Gaulle à Lionel Jospin, s'y sont cassé les dents. Si le Sénat a la peau si dure, c'est qu'il sert les intérêts de la classe politique. Refuge pour les recalés du suffrage universel ou les mis en examen, maison de retraite de luxe pour hommes politiques sur le déclin, sas de décompression entre deux campagnes, il rend bien des services. Pour la première fois, le fonctionnement, les dysfonctionnements, les zones d'ombre et la culture particulière du lieu sont passés au scanner par un journaliste connaissant tous ses secrets et n'hésitant pas à mettre les pieds dans le plat - pour parler, par exemple, de l'influence des francs-maçons, des complicités contre-nature, du rôle des lobbyistes ou des avantages consentis aux élus comme au personnel...

02/2006

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Histoire internationale

Byzantins, Ottomans, Roumains. Le sud-est européen entre l'héritage impérial et les influences occidentales

Avant que la réaction nationale fasse des Balkans, tels que les temps modernes les ont connus, une terre dévastée par des guerres fratricides, l'Europe du Sud-Est existait seulement comme une région des Empires byzantin et ottoman. On a attribué à cet héritage la situation souvent mise au jour où l'Église et l'État ont partie liée et où les institutions fragiles ne peuvent s'affranchir du système de la clientèle. Mais cette image est démentie par les progrès d'une recherche qui tâche d'expliquer comment et quand les différences par rapport à l'Occident en sont arrivées à dominer les esprits. Contrairement au chemin habituel qui conduit de la réalité à l'idée qu'on s'en fait, pour le Sud-Est de l'Europe, longtemps réduit à un rôle passif, les lignes suivies par le développement de l'État ont été retracées par la politique occidentale dont l'exemple a toujours agi ici, tandis que le comportement des collectivités obéit aux exigences inexorables de l'État. De sorte que les circonstances particulières de l'histoire des pays roumains, pour autant qu'on puisse les dégager de la texture des événements, sont le plus souvent la réplique d'un scénario qui a été d'abord appliqué en Occident et dont les autres pays sud-est européens offrent des variantes. Afin de mieux reconnaître la solidarité des Roumains avec cette région, ce livre éclaire les exemples que leur histoire, depuis le Moyen Âge jusqu'à la fin du siècle des Lumières, présente de diverses influences qui ont marqué politique, culture, religion et sensibilité.

07/2006

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Musique, danse

Les conflits de la musique française (1940-1965)

1940 : Olivier Messiaen compose en captivité le Quatuor pour la fin du temps. 1965 : Et exspecto resurrectionem mortuorum, commande d'État pour commémorer les victimes des deux guerres mondiales, est jouée en la cathédrale de Chartres devant le général de Gaulle, président de la République. En ce quart de siècle où Olivier Messiaen est passé du statut de compositeur " révolutionnaire " à celui de musicien " officiel ", la France aura connu sa période historique et sociale la plus conflictuelle, et la vie musicale son époque la plus tumultueuse, la plus troublée, la plus sectaire, mais peut-être aussi la plus diverse et la plus inventive. Après la nuit de l'Occupation, la révélation soudaine des musiques interdites par le nazisme, la montée en puissance du système dodécaphonique, l'invention de la musique concrète, l'apparition du disque microsillon, du magnétophone et de la bande magnétique sont autant de signaux d'une mutation en profondeur, à la mi-temps du siècle, des pratiques d'écoute et des techniques de création musicales, figées depuis des décennies dans des règles apparemment immuables. L'électronique entre en jeu, l'espace sonore se multiplie avec l'apparition de la stéréophonie, la disposition traditionnelle de l'orchestre est remise en cause... À ces chamboulements inquiétants, les tenants du système tonal opposent une résistance farouche, et le milieu musical français, dans cet intervalle de vingt-cinq années, offre, entre Société nationale et Domaine musical, l'image d'une redoutable guerre de tranchées, d'un combat sans merci entre " anciens " et " modernes ". En trois étapes, " musique occupée ", " musique libérée ", " musique éclatée ", ce livre retrace la trajectoire singulière de cette période foisonnante et belliqueuse.

05/2001

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Sciences politiques

Banlieue de la République. Société, politique et religion à Clichy-sous-Bois et Montfermeil

L'agglomération de Clichy-sous-Bois et Montfermeil a été rendue célèbre dans le monde entier depuis qu'en sont parties les émeutes de l'automne 2005. On sait moins que cette banlieue enclavée, qui concentre des populations cumulant des handicaps sociaux et culturels, accueille aujourd'hui le plus important Programme de rénovation urbaine de France, témoignant d'un important effort de solidarité nationale. Comment les habitants de l'agglomération voient-ils la cause des difficultés que vivent la plupart d'entre eux ? Se sont-ils organisés pour fairer face à l'adversité et envisager l'avenir ? Comment cohabitent des populations d'origines très diverses, de l'habitat social aux zones pavillonnaires ? Que peut faire l'école pour éduquer et socialiser des jeunes générations fragiles en provenance des pays les plus déshérités du continent africain ? Comment assurer la sécurité, en liaison avec un nouveau commissariat, et quelles leçons tirer des émeutes ? Comment les jeunes commencent-ils à s'engager significativement en politique ? Quelles sont les incidences sur les équilibres électoraux à venir ? Comment la religion, l'islam en premier lieu, a-t-elle pris une importance sociale de premier plan, après la désindustrialisation et l'effondrement de la culture ouvrière ? Grâce à une enquête d'une année, entre l'été 2010 et l'été 2011, autour d'entretiens approfondis avec cent personnes, Banlieue de la République donne la parole à ceux qui, aujourd'hui en marge, sont au coeur de l'avenir de notre société. Ce constat sans concession permet d'explorer, à partir des échecs comme des réussites, les voies d'un débat politique central pour la France de demain.

02/2012

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Histoire de France

Cahiers secrets de la Ve République. Tome 1, 1965-1977

" Le lecteur ne trouvera ici que des choses vues, des événements vécus, des rencontres, des conversations au fil des jours. Je n'ai à aucun moment voulu faire œuvre d'historienne. D'autres s'en sont chargés, se chargeront demain de retracer l'histoire de la Ve République, du général de Gaulle à Nicolas Sarkozy. Ici, il ne s'agit que de journalisme, avec tout ce que ce mot contient d'immédiat, d'incomplet, de personnel, de subjectif. " Quant aux lieux dans lesquels la plupart des propos rapportés dans ces pages ont été recueillis : il s'agit de l'Assemblée nationale le plus souvent et, plus largement, de ce quadrilatère "microcosmique" où, entre Matignon et l'Élysée, le Palais-Bourbon et celui du Luxembourg, entre les Finances et la Justice, ministres et commis de l'État se surveillent du coin de l'œil, se sourient mais ne se pardonnent rien. Des congrès politiques, en marge des longs discours prononcés à la tribune par les uns tandis que les autres, dans les couloirs, se chargent de distiller leurs vérités. Des rédactions, enfin, où chacun échange son dernier tuyau. Car ces chroniques sont aussi, d'une certaine façon, celles des amis et amies journalistes qui m'ont accompagnée tout au long du parcours. " Cette histoire commence donc dans l'été 1965. La première élection du président de la République au suffrage universel doit avoir lieu dans six mois. A gauche, le maire socialiste de Marseille, Gaston Defferre, s'est porté en première ligne. En retrait, François Mitterrand attend. A l'Elysée, le Général ne se sent pas menacé... "

11/2007

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Histoire internationale

Histoire des Albanais. Des Illyriens à l'indépendance du Kosovo

Les Illyriens, peuple indo-européen très ancien dans les Balkans, furent christianisés très tôt, comme les Grecs, dès les premiers siècles. Soit bien avant les Slaves, arrivés tardivement dans la région et évangélisés seulement autour du Xe siècle. Sous la domination turque, leurs descendants, les Albanais, s'avérèrent pourtant les moins réfractaires à l'islamisation (deux sur trois environ se firent musulmans). L'éveil tardif de la conscience nationale chez les Albanais est la conséquence de leur division religieuse. Cela leur fut fatal lors du démembrement de l'Empire ottoman en 1913. Le Kosovo, haut lieu de la lutte pour l'indépendance de l'Albanie, fut alors attribué à la Serbie. Les Albanais musulmans étaient souvent considérés comme des " Turcs " ; les chrétiens de rite orthodoxe grec, comme des " Grecs " ; quant aux catholiques, dans la région de Shkodër, il était tentant de voir en eux des " Latins ", voire des " Serbes albanisés ". L'histoire des Albanais au XXe siècle fut particulièrement douloureuse : négation de leurs droits nationaux sur la moitié des territoires albanophones avant la Seconde Guerre mondiale, installation de régimes de terreur dans l'Albanie d'Enver Hoxha, comme dans la Yougoslavie de Tito, dès la fin de la guerre. Ils furent victimes d'un nouveau malheur après l'effondrement du communisme : les exactions du régime " rouge-brun " de Milosevic qui ne furent arrêtées que par l'intervention militaire de l'OTAN en 1999. Les Albanais ont aujourd'hui l'espoir d'être réunis, comme les autres peuples balkaniques, au sein de l'Union européenne. Cela passe par l'indépendance du Kosovo qui devrait être reconnue dans le courant de l'année 2006.

05/2006

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Histoire de France

Le naufrage. 16 juin 1940

Etrange théâtre, ce 16 juin 1940, que la ville de Bordeaux devenue la capitale improvisée d'une France déjà largement envahie par les troupes hitlériennes : trois conseils de ministres en vingt-quatre heures, présidés par deux chefs de gouvernement successifs, Paul Reynaud et le maréchal Pétain, l'un à bout de résistance, l'autre usé par l'âge et décidé à arrêter les combats. Un monde s'écroule au milieu d'un immense exode et d'un chaos indescriptible. Une république se meurt dans une indifférence quasi générale. Ce moment dramatique, écrit Eric Roussel, marque la vraie rupture de 1940, non seulement parce que tout un pays bascule alors dans l'inconnu, mais surtout parce que cette journée révèle, en miroir, les causes immédiates et lointaines, politiques autant qu'intellectuelles, culturelles et morales, d'une défaite qui, au fond, n'est pas si étrange. Récit d'un naufrage prévisible, ce livre interroge également à frais nouveaux les failles méconnues et les faiblesses parfois insoupçonnées de cette IIIe République finissante qui va expirer à Bordeaux dans le tumulte, l'incertitude et, pour beaucoup, l'inconscience de la partie terrible qui se joue alors; il retrouve les grands protagonistes de ce drame et d'autres visages moins connus ; il en restitue les opinions, les engagements, les passions, les arrière-pensées... Mais dans ce chapitre si sombre on entrevoit aussi, portés par une prescience et une détermination inespérées, les germes d'une régénération politique nationale et d'une configuration inédite des rapports entre les peuples européens : le 16 juin aura été l'école de deux hommes aussi exceptionnels que différents, Charles de Gaulle et Jean Monnet.

10/2009

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Philosophie

Hegel et son temps. Leçons sur la genèse et le développement, la nature et la valeur de la philosophie hégélienne

Hegel et son temps, publié en 1857, est la seconde grande biographie de Hegel qui, après celle de Karl Rosenkranz. parue en 1841, a contribué de manière décisive à fixer l'image du philosophe pour la postérité. Sou auteur, Rudolf Haym, professeur de littérature allemande, est également un publiciste de renom engagé dans les luttes politiques de son temps (il a été député au Parlement de Francfort en 1848 et il sera, à partir de 1866, député au Parlement prussien). Venant treize ans après Rosenkranz et vingt-six ans après la mort de Hegel, il a pu disposer d'un recul historique qui le rend contemporain de la désagrégation de I' " École hégélienne ", et nourrit un autre regard qui se veut plus critique, sur la vie, l'oeuvre et l'époque du philosophe disparu. À ce titre, en même temps qu'il fournit un complément instructif à la Vie de Hegel de Rosenkranz, l'ouvrage de Haym constitue un authentique contrepoint à la version de son prédécesseur, au point d'alimenter le courant anti-hégélien qui se développe alors en Allemagne à la faveur du retour au kantisme et au nom d'une idéologie à la fois libérale et nationale. En s'attaquant en particulier au système de Hegel explicitement accusé d'avoir dévalorisé la liberté et l'individu et de s'être institué le porte-parole de l'absolutisme royal et de la Restauration, Haym inaugure la lignée des interprètes de la philosophie hégélienne qui font de la contestation de son rationalisme une cause politique de première importance. La lecture de Hegel reste aujourd'hui encore suspendue au problème dont il a ainsi fixé les ternies.

10/2008

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Gestion

La saga Michelin

L'entreprise au "Bibendum" est l'une des plus célèbres de France. Fleuron de l'industrie nationale, elle a traversé le XXe siècle, étendant son influence sur les cinq continents Jusqu'à devenir, au début du XXIe siècle, le premier fabricant mondial de pneumatiques. Mais Michelin, c'est aussi et surtout une histoire d'hommes, et d'abord celle des deux frères fondateurs : Édouard, un "meneur d'hommes" sans pareil, et André, un inventeur fécond doublé d'un génie du marketing en avance sur son temps. Puis il y eut François, petit-fils d'Édouard, capitaine au long cours, qui engagea le développement international de la manufacture ; et Édouard, fils de François, qui était le plus Jeune patron du CAC 40 quand il se noya, à quarante-deux ans, au large des côtes bretonnes. Cette tragédie a sans doute marqué à Jamais la destinée d'une entreprise qui a connu d'autres coups du sort. Celle-ci a été souvent pionnière, dans la publicité, la technologie, la gouvernante, les guides touristiques. Ses détracteurs voient en elle une entreprise paternaliste ; les autres, un modèle de culture d'entreprise. Pour ne pas être copié, Michelin, il est vrai, a érigé le secret en dogme. Ce livre retrace les grandes heures d'une saga extraordinaire et d'une épopée industrielle hors du commun. Pour la première fois, une dizaine de ses cadres dirigeants se dévoilent. Ils y parlent de leur expérience, de la vie dans l'usine, des succès et des échecs, mais aussi de ce qui attend Michelin. Car, à l'heure de la mondialisation, de nouveaux défis s'annoncent. II en va de la survie même de l'entreprise.

01/2008

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Histoire internationale

Les véritables maîtres du temps. Le cartel horloger suisse (1919-1941)

Un des phénomènes majeurs de l'histoire économique suisse du XXe siècle enfin expliqué! Cet ouvrage analyse la cartellisation de l'industrie horlogère par les associations patronales entre 1919 et 1941. Basé sur des archives inédites, il remet en question les discours établis par les faiseurs de temps durant l'entre-deux-guerres puis repris par les faiseurs d'histoire, horlogers, journalistes et historiens. En remontant aux origines des questions du Swiss made et de la libre concurrence, il interroge le passé et explique le présent. L'auteur met d'abord en évidence la façon dont les représentants du patronat parviennent à s'organiser en quatre cartels généraux. Il aborde également la cartellisation dans sa composante nationale, en traitant des fondements de la politique horlogère suisse: la lutte contre le chablonnage et contre les dissidents. Il évoque ensuite la Société générale de l'horlogerie suisse SA. Enfin, il étudie le renforcement du cartel et l'apparition du statut horloger. Cet ouvrage souligne le rôle crucial de la crise horlogère du début des années 1920. II relève la concurrence exacerbée entre les producteurs et la dimension profondément hétérogène du système productif. Il favorise la compréhension des tenants du chablonnage et s'efforce d'en percevoir les aboutissants commerciaux, technologiques et politiques. Il étudie la question de la dissidence, en la distinguant de la concurrence. Il permet encore de démontrer la complexité structurelle du cartel et du statut. Enfin, grâce à son index alphabétique et à sa base de données, il constitue un outil capable d'identifier les véritables maîtres du Temps en révélant leur position stratégique.

01/2013

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Histoire de France

L'école de la France(essais sur la révolution. L'utopie et...)

Comment faire de l'Un et de l'indivisible avec du multiple et du disparate ? Du même avec du divers ? C'est la question du dissemblable et de l'égalité dans la formation de notre tradition nationale que pose, à sa manière, chacun de ces articles écrits sur vingt ans, et sur des sujets apparemment aussi lointains que le jacobinisme, la ville de Claude-Nicolas Ledoux, le centenaire des lois laïques et la Bretagne d'ouest en ouest. La Révolution, l'enseignement, l'utopie, la France : un trait commun court à travers ces thèmes qui s'opposent et s'appellent : la ferme invitation à abstraire et à généraliser pour l'humanité tout entière. Message de la Révolution française, message des utopies, de l'école républicaine et de la France telle que celle-ci l'enseignait. Invitation qui constituait, dans un monde fourmillant de particularités et prodigue d'injustices, une promesse démocratique. Mais qui ne faisait en même temps que davantage découvrir les traits distinctifs d'une civilisation, mesurer son prix, son charme, ses énergies enfouies et sa capacité de résistance au message universel. Ce sont les deux versants de ce livre, liés entre eux comme la montagne à la vallée. Et liés à l'auteur comme la rivière et sa source. C'est ce que le lecteur retiendra d'une riche analyse introductive, où, amenée à réfléchir sur ses curiosités d'historienne, Mona Ozouf en trouve l'origine dans sa propre expérience existentielle, enracinant ainsi la diversité d'une recherche et la tension qui l'anime dans la cohérence intime d'une sensibilité et d'une vie.

11/1984

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Littérature française

L'Exil ou la Tombe

Douze nouvelles de longueur variable centrées autour de la problématique du pouvoir politique. Elles procèdent à l'analyse de ses répercussions sociales et psychologiques et, particulièrement, à la mise à nu de ses effets les plus négatifs. Car pour l'auteur de L'Exil ou la Tombe, le pouvoir politique tel qu'il s'exerce dans nombre de pays du tiers monde, singulièrement en Afrique, et quel que soit le type de discours qu'il déploie, use immanquablement des mêmes méthodes de gestion pour se consolider : l'inféodation caractérisée aux puissances étrangères, la délation, les arrestations arbitraires, la répression, l'oppression, etc., et produit immanquablement les mêmes effets : l'intervention de ces puissances pour défendre leurs intérêts menacés, l'incurie généralisée, l'institutionnalisation du mensonge et du vice, le délabrement moral et physique de la communauté nationale. C'est précisément la description minutieuse des effets du Pouvoir - que ceux-ci soient politiques, sociaux ou moraux - qui constitue la matière essentielle des douze récits de L'Exil ou la Tombe, et fonde l'unité de ce recueil. Ce nouveau livre de Tchichellé Tchivéla est remarquable non seulement par les sujets traités, mais encore par le point de vue et le propos très marqués par les techniques narratives en vigueur chez les écrivains latino-américains : la dislocation jusqu'à l'émiettement du temps du récit, l'imbrication des discours direct et indirect dans le même énoncé, l'irruption de l'auteur lui-même dans l'espace textuel comme personnage-destinataire du récit, les jeux et enjeux de la Parole des protagonistes. Cela donne à L'Exil ou la Tombe une cohérence propre et un ton résolument nouveau.

11/1986

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Régionalisme

Chronique de la Haute-Savoie pendant la Deuxième Guerre mondiale. Tome 1, La nuit sera longue, la " Drôle de Guerre ", de la Défaite et l'Armistice jusqu'au temps de la " Zone libre ", septembre 1939-8 novembre 1942

De l'année 39 à l'année 42 : chronique de la saison du froid. La Haute-Savoie s'enfonce dans son grand hiver. Quand commence la " drôle de guerre ", il y a déjà plus de quatre-vingts ans que la Haute-Savoie se bat énergiquement pour rester française. Aussi les Hauts-Savoyards sont prêts pour accomplir le devoir suprême. Ils se battent partout : dans les hautes vallées alpines, sur la ligne Maginot en Norvège (Namsos, Narvik), sur l'Ailette, au Chemin des Dames, dans la Somme ou sur les bords du Rhône ! Au bout du compte, beaucoup de morts et de blessés... de prisonniers aussi. La Haute-Savoie a très chèrement payé le prix de son attachement inébranlable à la France ! Vient la défaite puis l'Armistice. La Haute-Savoie est tout entière recouverte par cette immense nuit du Régime de Vichy. Elle est même choisie comme fer de lance par les grands stratèges de la Révolution Nationale (Pétain, Laval, Darlan). Sait-on que la Légion des Combattants Français de la Haute-Savoie est l'une des plus puissantes de la France non occupée ? Et voilà maintenant que les cérémonies d'allégeance au Maréchal et au Régime de Vichy ponctuent régulièrement la vie quotidienne des gens de la Haute-Savoie ! Tout se passe comme si, alors qu'ils se sont tant battus, l'ensemble des Hauts-Savoyards était devenu pétainiste, mais " Pétain, c'est la France ? " Voire ! Car déjà dans le plus obscur de la Nuit des lueurs vont surgir. Certains pensent qu'il y a une autre voie, une voie nouvelle, celle que montre le général de Gaulle...

03/1993

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Sciences politiques

Histoire des droites en France. Tome 1, Politique

L'opposition entre droites et gauches est le grand clivage français. jusqu'aujourd'hui, sa disparition, régulièrement annoncée, n'a cessé d'être différée : que soit proclamée une ère du consensus et toujours on observera concurremment une montée aux extrêmes de la vie politique et civique. Les droites parlementaires en offrent un nouvel exemple qui, après avoir prôné la fin des divisions idéologiques et l'union nationale autour d'un libéralisme tempéré, sont désormais flanquées d'une extrême droite rejetant la tradition républicaine. Le clivage droites-gauches, fondé en août 1789 par une Révolution qui autonomisa la société de l'univers politique, ne structure pas seulement la sphère du pouvoir, il traverse et souvent organise la Cité dans ce que celle-ci peut avoir apparemment de moins politique et de plus économique, social, culturel. C'est de cet excès même qu'il tire sa vigueur. Cette Histoire restitue l'identité des droites françaises - contre-révolutionnaire, légitimiste, orléaniste, bonapartiste, libérale, révolutionnaire, fasciste, extrême et gaulliste - dans sa triple dimension de la politique (tome 1 : les mouvements et les partis, mais aussi les horizons idéologiques des théoriciens et des militants qui définissent les identités des grandes familles de la droite en termes de conception du monde, d'idées communes et de discours), des cultures (tome 2 : les formes de rassemblement, les moyens de diffusion de l'idéologie hors de la sphère politique, les visions de l'histoire partagées par les hommes de droite), des sensibilités (tome 3 l'organisation de l'espace social et ce qui s'y dévoile de l'héritage commun au peuple de droite).

11/2006

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Paramédical

Enquête handicaps-incapacités dépendance en institution en 1998. Résultats détaillés

L'enquête HID (Handicaps-Incapacités-Dépendance) réalisée dans les institutions en 1998 est la première enquête nationale sur ce sujet en France. Elle est articulée autour de 3 grands chapitres : les déficiences (les pertes ou les dysfonctionnements des diverses parties du corps ou du cerveau), les incapacités (les difficultés ou impossibilités de réaliser des actes les plus élémentaires aux plus complexes) et les désavantages (les difficultés ou impossibilités que rencontre une personne à remplir les rôles sociaux auxquels elle peut aspirer, ou que la société attend d'elle). 14 600 personnes ont été interrogées parmi les 660 000 pensionnaires hébergés dans 4 types d'institutions : foyers pour enfants handicapés, foyers pour adultes handicapés, établissements hébergeant des personnes âgées et institutions psychiatriques. La population des institutions est très majoritairement atteinte par au moins une déficience. Les déficiences les plus fréquentes sont intellectuelles ou mentales et motrices. Les déficiences intellectuelles ou mentales sont plus fréquentes chez les pensionnaires dits " jeunes " (moins de 60 ans). Les origines de déficiences les plus répandues sont la maladie des individus et le vieillissement. Un peu moins d'un tiers des personnes ne peuvent sans aide se mouvoir ou se déplacer. Plus de la moitié des pensionnaires ont besoin d'assistance pour la toilette et l'habillement. Les femmes sont les moins autonomes : en effet elles rentrent en institution avec des handicaps plus prononcés ou à des âges plus avancés. L'isolement des pensionnaires n'est pas fréquent : 88 % des pensionnaires ont gardé un contact avec leur famille, environ 60 % ont une visite au moins une fois par mois et 50 % ont des amis au sein de l'institution.

08/2001

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Sociologie

L'art à Vienne et l'unité de l'empire (1897 à 1905)

La Sécession viennoise constitue un mouvement artistique créé en 1897 en Autriche-Hongrie. Elle représente une initiative de renouveau culturel mise en place avec le concours des autorités visant un projet d'unité nationale. Mue par sa mission d'harmonie sociale et imprégnée de son rêve artistique, la Sécession soutient un objectif et une action qui se confondent au projet des pouvoirs publics affaiblis par les tiraillements nationaux et sociaux des années 1890. L'émergence et le développement de ce regroupement d'artistes nationaux se trouvent ainsi intimement liés aux conditions historiques et sociopolitiques prévalant dans l'Empire au moment de sa naissance. La recherche sur le mouvement viennois nous l'abordons non seulement sous l'angle d'une étude des arts mais dans une approche multidisciplinaire plus large prenant en compte la situation culturelle viennoise de l'époque. Pour arriver à cerner la nature, l'ampleur et la signification d'un mouvement artistique de façon à en favoriser une juste perception afin de se soustraire aux modes passagères, il est essentiel de recourir à un cadre d'analyse assez large. Les facteurs multiples qui président à l'apparition et à l'épanouissement d'associations artistiques de même que ceux qui influencent leur fonction créatrice, exigent cet élargissement de l'analyse. " Seules les contradictions dans le domaine de l'art et celles qui existent entre l'art et l'époque peuvent permettre de brosser un tableau relativement exact " (Waissenberger, 1984 : 8). Ces considérations qui orientent notre recherche sur la Sécession, entraînent l'exigence d'observer, outre les facteurs artistiques, d'autres volets du contexte sociologique qui l'entoure.

02/2019

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Sciences politiques

Peuple

Le mot " peuple " sert aujourd'hui à tout mais n'est plus nulle part. Nombreux sont ceux qui s'en réclament ou bien qui prétendent le défendre contre les populismes. Incisif et décapant, ce livre change la perspective ; il montre la nécessité de réinventer des mobilisations qui se passent à présent du mot et se méfient du mythe. " Je fais partie du peuple ", " je veux défendre le peuple ", " les gens ", " c'est le peuple " : les dernières élections présidentielles ont vu plusieurs candidats, retrouvant des accents déjà anciens, prendre possession du mot. Certains, dénonçant la montée du populisme, opposent désormais la nécessité de ne pas abandonner le peuple à tous ces détournements. Mais le mot, fétichisé, est sans doute plus trompeur que jamais. S'agit-il de parler d'une entité nationale douée de souveraineté, de décrire une catégorie de femmes et d'hommes formant la " classe populaire " ou de mobiliser, toujours avec un brin de nostalgie, le symbole un peu vite unifié des révoltes venues d'en bas ? Avec force, Déborah Cohen, en historienne convaincue que les mots ne font pas que désigner le monde mais qu'ils le construisent, pose ici le problème tout autrement. Il n'est plus temps, selon elle, de s'en tenir à reconquérir le mot peuple. Ce qu'il faut c'est se demander ce qui nous manquerait vraiment à l'abandonner. En montrant que les luttes d'aujourd'hui se livrent sans recourir aux mots hérités du passé, elle invite à saisir le peuple, ni mythe ni entité en soi, là où il est, dans les mobilisations qui le font vivre à présent.

03/2019

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Actualité et médias

Les gorilles de la République. Une histoire du service de protection des hautes personnalités

Gilles Furigo a passé 23 ans au SPHP, le service de protection des hautes personnalités. Ses missions : prendre en charge l'organisation et la sécurité des visites officielles en France et à l'étranger, assurer la protection des dirigeants ou anciens dirigeants de la République française. Dans ce livre, il raconte pour la première fois l'histoire de son service, un service créé en 1935 qui a longtemps cultivé une certaine discrétion dans la plus pure tradition du "Secret du roi". D'Abraham Lincoln à John Fitzgerald Kennedy, de Sadi Carnot à Paul Doumer, de nombreux chefs d'Etat ont été les victimes de déséquilibrés ou d'opposants politiques. Grâce à son regard de professionnel, Gilles Furigo nous explique d'abord comment certains attentats qui ont changé le cours de l'histoire auraient pu être évités avant de revenir sur l'actualité internationale de ces vingt-cinq dernières années que sa carrière hors norme lui a permis de vivre en direct ! En effet, cet ancien commissaire divisionnaire, aujourd'hui commissaire général de la police nationale a vu passer une dizaine de Premiers ministres, cinq présidents de la République, deux papes, un sultan, quelques têtes couronnées et chefs d'Etat étrangers, suivi les cours du FBI à Quantico, voyagé avec Hillary Clinton à bord d'Air Force One, fait plusieurs fois le tour du monde avec Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy, organisé "l'opération Overlord", formé la Garde royale jordanienne et vécu un éphémère printemps libyen… Avec cet ouvrage, il nous plonge dans les coulisses de l'histoire et nous fait découvrir des hommes hors du commun, ceux que l'on appelle "les gorilles de la République".

04/2018

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Sociologie

Femmes d'Afrique et émancipation. Entre normes sociales contraignantes et nouveaux possibles, Textes en français et anglais

Face aux changements politiques (colonisation, décolonisation, autoritarismes et démocratisation), socioéconomiques (libéralisation, mondialisation des échanges, flexibilité et précarisation de l'emploi, bouleversements au sein de la famille) et religieux (montée de la piété, médiatisation du religieux, émergence de nouvelles autorités) en Afrique, les femmes ont inlassablement et profondément posé leur marque. En écho à ces différents contextes, ce livre s'inscrit dans plusieurs tendances de la recherche : faire état de l'hétérogénéité du militantisme politique féminin et des recompositions des rapports de genre au cours du XXe siècle ; revisiter les concepts d'empowerment et de religious agency et démontrer leur efficience et leurs limites sur le terrain empirique ; analyser les conditions dans lesquelles s'inscrivent les migrations internationales des femmes et leurs effets sur leur statut, leur vie de couple, leur vie familiale et leurs aspirations. La perspective de cet ouvrage est de faire état de processus émancipatoires distincts et ambivalents, voire contradictoires de femmes non seulement à travers leurs luttes et prises de position politiques ainsi qu'à travers leurs choix d'activités professionnelles, mais aussi en fonction du rapport au corps, des hiérarchies et normes sociales contraignantes, des référents culturels souvent normatifs et des nouvelles opportunités existantes et ce, à différentes échelles (couple, famille, sphère publique, scènes locale, nationale, sous régionale et internationale, zone urbaine/rurale). Aussi, il s'agit d'analyser les forces et limites de ces processus émancipatoires, leurs avancées et leurs reflux pour montrer en quoi ils sont en cours de construction, fragiles et lents. Cette lecture nuancée de ces dynamiques a été menée selon une optique pluridisciplinaire et un souci de mener des recherches empiriques dans plusieurs pays du continent.

06/2018

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Sports

Tous les Laffly militaires (1914-1940)

Qui aurait pu prédire que la vénérable société fondée au milieu du XIXe siècle et très longtemps spécialisée dans le matériel de construction de routes, serait devenue l'un des plus célèbres constructeurs de véhicules pour l'armée française ? Durant la Grande Guerre, Laffly, fidèle à sa vocation d'origine, ne fournit à la défense nationale que des ...rouleaux compresseurs. Mais dès la fin des années vingt, le constructeur séduit l'armée avec son "camion rapide" LC2. Sa gamme ne cessera dès lors de croître, avec une réussite toute particulière dans le domaine des véhicules d'outre-mer et sahariens, ainsi que des fourgons radio. Puis survient l'achat, tenu secret, du brevet de l'ingénieur autrichien Hollos qui va propulser Laffly au firmament des spécialistes du véhicule tous terrains. Au point que, ne pouvant satisfaire toutes les demandes du fait de la modestie de son outil industriel, le constructeur d'Asnières formera un consortium avec Hotchkiss et La Licorne pour assurer une production hélas frappée dans son élan en juin 1940. Cet ouvrage consacré aux Laffly militaires est le deuxième d'une riche collection appelée à couvrir l'ensemble des véhicules utilisés par l'armée française, tous constructeurs confondus. Chaque ouvrage, très visuel, passe en revue les modèles et les types de manière systématique, suivant un classement chronologique, avec pour chacun les plus belles photographies, les fiches techniques détaillées et, autant qu'il a été possible de les retrouver, les immatriculations d'origine. En outre, les modèles principaux sont présentés en couleurs, permettant aux collectionneurs et aux maquettistes de découvrir leurs livrées d'époque.

09/2018

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Histoire internationale

La Suisse et la guerre de 1914-1918. Actes du colloque tenu du 10 au 12 septembre 2014 au Château de Penthes

Le centenaire de l'ouverture de la Première Guerre mondiale a été l'occasion pour la Suisse de revenir sur cette période qui, durant des décennies, n'a guère suscité l'intérêt des chercheurs, jusqu'à ces dernières années. Peut-être fallait-il digérer l'épisode douloureux pour la fierté nationale de la Seconde Guerre mondiale, rendu possible par le rapport Bergier mis en œuvre à la fin des années 90, avant d'aborder l'autre guerre, celle des poilus français et des Landsers prussiens, des trains de réfugiés sillonnant le pays en tous sens et des dragons montant la garde aux frontières. Le colloque international, tenu du 10 au 12 septembre 2014 au sein du château de Penthes à Genève, en présence de nombreuses personnalités officielles, a vu se succéder plusieurs dizaines de contributions, sur des sujets parfois inédits, et réunis dans cet ouvrage. Sont abordés ainsi la scission linguistique de la Suisse et la naissance de l'identité romande, la propagande des pays en guerre, le rôle de l'armée suisse, la présence des révolutionnaires sur le territoire, l'action du CICR bien évidemment et les blessés accueillis dans les cantons, mais également les Suisses engagés dans les armées étrangères, le rapatriement de 500 000 réfugiés français de Bâle à Genève, ignorés des historiens jusqu'à il y a peu de temps, les évolutions des partis politiques ou les plans d'invasion suisses de l'Italie du Nord. La Première Guerre mondiale allait influencer le destin de la Suisse de manière durable et entraîner l'établissement sur son territoire de la jeune Société des Nations, puis de l'Organisation des Nations Unies.

09/2015

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Sciences politiques

Histoire du parti radical

Le radicalisme est une tendance majeure de la vie politique française contemporaine, un élément essentiel de la sensibilité nationale. A l'origine fraction avancée du mouvement républicain, avec Ledru-Rollin, il a joué un rôle déterminant dans l'édification de la Troisième République à la fin du XIXe siècle. S'il n'a pas dirigé cette dernière jusqu'au début du XXe siècle, il en a cependant forgé sa doctrine et sa morale, au point qu'il a fini par s'identifier à la République elle-même. Cette identification, contestable si l'on s'en tient à l'exactitude des faits ici rapportés, a entraîné l'attribution aux radicaux des grandes réalisations républicaines (Ecole publique, institution des libertés publiques, constitution de l'Empire colonial) accomplies en réalité souvent par leurs adversaires, sans eux, et parfois malgré eux. Identifié à une République prospère, glorieuse et conquérante, le radicalisme a, aussi, présidé à son déclin. Celui-ci commence avec leur arrivée au pouvoir (à partir de 1902) et se poursuit durant tout l'entredeux-guerres, alors que les radicaux dominent le Parlement et dirigent très souvent le gouvernement. Incapables de comprendre les transformations d'un monde qui voue à l'obsolescence leur modèle (Herriot en donnera une illustration éclatante), les radicaux vont connaître un déclin politique continu que ne dissimulent pas la figure d'un Mendès-France, ou une importance brièvement retrouvée sous la Quatrième République. Yves Morel conclut ainsi son étude : Si les radicaux peinent à affirmer leur spécificité, c'est que la majorité des Français est devenue radicale. Cette situation est à la fois leur faiblesse et leur force.

06/2015

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Communication - Médias

Médias, le grand errement. Comment lire la carte routière de la pensée unique ?

ALERTE ! est une collection ouverte aux lanceurs d'alerte désireux de poser les bonnes questions à travers un véritable travail de journaliste ou de chercheur. Dirigée par Jean-Pierre Guéno, elle se veut un lieu refuge contre lapensée formatée à travers des titres forts, des ouvrages fluides et percutants. Dans Médias, le grand errement, Nicolas Vidal cherche à analyser la raison d'être de la défiance d'une grande partie des Français à l'égard des médias dans leur ensemble et la responsabilité de son interprofession dans ce domaine. Il cherche à évaluer le déficit de côte d'amour ou de crédibilité des supports d'information qui constitue un symptôme inquiétant pour la démocratie. Il stigmatise la chimère de l'innovation, le mythe d'une mutation forcenée de la forme qui est censée s'adapter aux nouvelles modes et aux nouveaux modes de communication. Il déplore la désagrégation des contenus de qualité, la perte de sens et la raréfaction, la désaffection des lecteurs. Les récents conflits sociaux, tant ceux engendrés par les gilets jaunes que ceux qui accompagnent la réforme des retraites révèlent des antagonismes très forts entre la grande presse nationale parisienne et la France des territoires. Certains médias auraient-ils succombé aux sirènes de l'endogamie et de l'entre-soi, laissant à l'écart de l'information une grande partie des Français ? Faut-il aller jusqu'à incriminer une presse dogmatique et doctrinaire, en proie aux idéologies, et qui se serait déconnectée d'une France périphérique qu'elle aurait méprisé? Nicolas Vidal cherche à décrypter ce grand errement et mettre en garde contre ses conséquences.

04/2021

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Géopolitique

Diplomate, pour quoi faire ?

"Traiter l'étranger, c'est-à-dire l'autre, qu'il soit proche ou lointain, non par la force brute ou par la soumission mais par l'intelligence et la subtilité, voilà la mission du diplomate". J. B. Le monde a-t-il encore besoin de diplomates ? Pourrait-on se passer, dans les rapports internationaux, de ces personnages qui, entre technicité et art consommé des contacts personnels, s'affairent dans les coulisses de l'histoire ? Derniers remparts avant la guerre, ils sont aussi les artisans du retour à la négociation, quand le pire s'est produit. Jérôme Bonnafont fait ici l'éloge de la diplomatie au service de l'Etat, de la nation, de l'aspiration à une société internationale ordonnée. Vade-mecum pour diplomate, débutant ou confirmé, cet ouvrage s'adresse à toute personne intéressée par l'action extérieure de la France. Il offre une visite guidée du Quai d'Orsay (et d'organismes internationaux comme l'ONU), de son organisation et de ses pratiques. C'est aussi un traité du négociateur. Parsemé de portraits de figures remarquables, de Talleyrand à Kissinger ou Lavrov, de rappels sur l'histoire des relations internationales et de la politique étrangère française ainsi que sur la construction européenne, ce livre est une mine d'informations sur la diplomatie, ses traditions et ses évolutions, et sur les différents centres de décision à l'échelle nationale ou internationale. Ce texte est surtout une défense et illustration du rôle des diplomates et de leur art, avec leurs idéaux, leurs ambiguïtés et leurs grandeurs, en des temps où, plus que jamais, on débat de leur fonction.

09/2022

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Thrillers

Jike Cooper, police judiciaire

" Même prise au saut du lit au beau milieu de la nuit, dans sa tenue de combat d'enquêteur de la Criminelle, Jike est très sexy. Elle saisit son SIG 9 mm qui se trouve dans le tiroir de la table de nuit, engage un chargeur, chambre une cartouche et le positionne instinctivement dans son étui de ceinture, le cliquetis de la rétention résonnant dans l'appartement silencieux. Puis elle récupère une paire de menottes, un modèle spécial ultracompact conçu pour la police de Boston qu'elle s'est acheté lors d'un précédent voyage aux EtatsUnis. Dix minutes après le coup de fil, elle est opérationnelle. Elle quitte son domicile en prenant soin de ne pas réveiller les enfants, accompagne doucement la porte d'entrée qui grince un peu et la verrouille tout aussi silencieusement. Jike sait se glisser très rapidement dans chacune de ses peaux : mère, épouse, maîtresse... Maintenant elle est fl ic, sans se poser trop de questions. " Femme libre, indépendante et passionnée par son métier, Jike Cooper est flic à la PJ parisienne. Ce n'est pas une mince affaire pour cette enquêtrice qui veut concilier vie de famille et vie professionnelle. Surtout quand on lui annonce à 3 heures du matin qu'un macchabée a été retrouvé dans le parc des Buttes Chaumont... Un polar saisissant, qui nous plonge dans la réalité nue d'enquêtes criminelles inspirées d'histoires vraies, racontées par deux policiers : Pierrick Guillaume, chef d'un groupe d'enquête de la Police judiciaire de Paris, et Alexandre Fouchard, qui travaille auprès de la Direction générale de la Police nationale.

02/2021

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Ethnologie

Saint-Louis du Sénégal. Palimpseste d'une ville

Quelle est cette ville d'Afrique de l'Ouest, persistant à s'appeler d'un nom très français et très chrétien, alors que la population qui la compose et le pays dont elle fut longtemps la capitale sont majoritairement musulmans ? Qu'est-ce que Saint-Louis du Sénégal sinon un formidable lieu de mémoires, aujourd'hui classé au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, installé primitivement sur un site non moins exceptionnel, une île entre fleuve et océan, désert et terres arables, propice à la fiction et au romanesque ? Dans ce livre, Jean-Pierre Dozon nous fait découvrir, à la manière d'un palimpseste, les visages successifs de Saint-Louis. D'abord comptoir de traite, fondé à l'époque de Colbert, se métamorphosant bientôt en cité créole, en cité de puissantes commerçantes nommées "signares", elle devint, sous Faidherbe, la porte d'entrée et le lieu d'expérimentation de la colonisation française en Afrique, puis de la IIIe République conquérante qui l'érigea en commune de plein exercice assimilant tous ses habitants (blancs, noirs ou métis) à des citoyens. Montrant ainsi que Saint-Louis du Sénégal ressortit largement à notre histoire nationale, le livre débouche cependant sur une autre mémoire, celle du fondateur de la confrérie musulmane des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba, qui y fut jugé et condamné par les autorités françaises à la fin du XIXe- siècle. Parce que la geste de celui-ci n'a cessé de grandir au fur et à mesure que cette confrérie s'affermissait au sein de la société sénégalaise post-coloniale, le destin de Saint-Louis semble donc désormais balancer entre sa vocation patrimoniale et la vitalité mémorielle de ses ressortissants mourides.

02/2012