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Histoire de France

Colonel Denfert-Rochereau : lettres d'un officier républicain (1842-1871)

Le nom du colonel Denfert-Rochereau est célèbre. Mais la personnalité de l'illustre défenseur de Belfort en 1870-1871 reste méconnue. La lecture des principales missives qu'il adressa à ses proches de 1842 à 1871 en révèle toute la richesse et la complexité. Au fil des pages, se dessinent les traits d'un officier et d'un citoyen épris de liberté, de justice et de vérité, d'un homme d'action soucieux d'efficacité et d'un homme de foi plein d'espérance, d'un intellectuel de formation scientifique et d'un utopiste au coeur généreux, d'un partisan de profondes réformes politiques, économiques ou sociales et d'un défenseur de l'ordre démocratique, à peine fondé en son temps. Ce précurseur de l'avenir républicain connut quelques crises de conscience de 1848 à 1871, avant de siéger avec les gambettistes à l'Assemblée nationale puis à la Chambre des députés. Comme tant d'autres, il fut bien souvent déchiré par la contradiction entre la fidélité à son idéal politique et la soumission à ses devoirs militaires. Ses lettres en portent témoignage avec lucidité et sincérité. Elles fourmillent aussi d'indications sur de multiples sujets, propres à intéresser des publics divers : métier des armes, bien sûr ; conflits militaires de l'époque (expédition romaine de 1849, guerres de Crimée, d'Italie, de 1870 - Belfort) ; révolutions de 1848 et mouvement des nationalités en Europe ; idée de la formation d'une République universelle ou des Etats-Unis d'Europe ; colonisation française (notamment en Algérie) ; histoire de la Monarchie de Juillet finissante, de la IIe République, de la Commune de Paris ; questions économiques relatives aux chemins de fer, au canal de Suez, aux affaires financières ; nature et contenu du socialisme fouriériste selon V. Considérant, la Démocratie pacifique et les partisans de la République démocratique et sociale ; christianisme, protestantisme, instruction, mariage, etc.

07/1990

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Policiers

Panique à la banque Tome 2 : Dans l'ombre du Führer

L'histoire retiendra que le XXIe siècle aura été marqué par deux événements fondateurs : les attentats du 11 Septembre et la chute de Lehman Brothers. Trois ans après la chute de Lehman Brothers, revoici Gauthier de Montpazier et Venugo. Le Crédit national de France a été sauvé du désastre et réorganisé suite au décès du président Picquart, mais ses dirigeants doivent faire face à une crise financière qui n'en finit plus de rebondir et de muter. Cette fois, ce sont les dettes publiques qui menacent. Déjà dans le rouge avant 2008, les Etats européens voient leur endettement exploser. Grèce, Italie, Portugal, Irlande et Espagne sont dans la tourmente, et la France ne vaut guère mieux. Alors que les chefs de gouvernement se réunissent pour évoquer le nouveau durcissement des politiques d'austérité souhaité par la chancelière Angela Merkel, que la Grèce s'embrase et que la Chine propose de prêter de l'argent aux pays les plus malmenés, Hans Müller, le patron de l'une des principales banques allemandes, est abattu devant le siège du Crédit national de France, où il avait rendez-vous avec Gauthier de Montpazier. Tandis que les médecins tentent de maintenir le banquier allemand en vie, les enquêteurs s'interrogent. Et si, à travers Müller, c'était l'euro, déjà moribond, qui était visé ? Quel rôle joue la Chine dans l'affaire, et que manigancent les groupuscules d'extrême droite dont Gauthier de Montpazier et Venugo vont croiser la route ? De Paris à Francfort, de Pékin à Buenos Aires, les dirigeants de la banque vont tenter d'identifier les tueurs et de comprendre qui manipule qui. En jeu : la survie de l'euro, et celle de la première banque française.

05/2015

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Histoire de France

Henri II

La vie d'Henri II mêle dans un tourbillon de passion et d'aventures la vengeance, la gloire et l'amour. Humilié par Charles Quint dans les prisons d'Espagne, Henri, devenu roi, prend sa revanche. De l'Ecosse au Brésil ses marins écument les mers. Ses généraux, Montmorency, Guise, Brissac mènent des campagnes victorieuses de l'Italie aux frontières des Pays-Bas. Allié des papes, des princes luthériens et des Turcs, il gagne à la France les Trois-Evêchés lorrains, Boulogne et Calais. Ronsard et la Pléiade célèbrent ses triomphes qui donnent lieu à de superbes fêtes. De merveilleux palais surgissent, construits et décorés par les plus grands, Lescot, de Lorme, Goujon. Le roi réforme les finances, la justice et l'administration : il fonde les institutions de la France moderne. Ces trophées sont autant de gages amoureux qu'Henri dépose aux pieds de sa dame, Diane de Poitiers. Dans l'ombre, la reine Catherine de Médicis attend son heure. Peuplée de femmes galantes et de favoris ambitieux, la cour de France ressemble à l'Olympe antique. Cependant l'agitation monte dans le pays. Révolte fiscale et opposition religieuse sont réprimées dans le sang. L'Espagne tente un assaut final. Comme dans une tragédie, le sort du pays se joue dans une bataille et celui du roi dans un tournoi. Historien érudit et conteur de talent, Ivan CLOULAS, conservateur en chef aux Archives nationales, révèle dans ce livre un règne méconnu dont l'importance a été considérable. Comme dans ses ouvrages précédents, Catherine de Médicis et Laurent le Magnifique, il fait une large place aux hommes et aux femmes de ce temps. Leurs témoignages multiples permettent d'esquisser le visage d'Henri II en même temps que celui de la France profonde.

01/1997

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Histoire internationale

Le Maestro. A la recherche de la musique des camps (1933-1945)

A Barletta, ville du sud de l'Italie, un homme fascinant redonne vie à des musiques oubliées. Depuis plus de vingt ans, Francesco Lotoro, pianiste de formation, recherche puis enregistre avec un orchestre local les oeuvres composées plus ou moins clandestinement dans les camps de la Seconde Guerre mondiale. Cet obstiné de 47 ans, aidé de sa femme et d'une poignée d'amis, a archivé plus de 4 000 partitions, parfois inachevées ou parcellaires. Symphonies, opéras, chansons folk, choeurs religieux, mais aussi swings ou musique rom : les artistes emprisonnés n'ont jamais renoncé à leur liberté créatrice, quitte, pour certains, à le payer de leur vie. L'auteur propose un livre original et d'une grande richesse sur ce sujet méconnu. Les chapitres sur le Maestro et ses aventures parfois rocambolesques alternent avec ceux consacrés à une quinzaine de musiciens martyrs, de toutes nationalités, de toutes confessions. Le lecteur découvre ainsi des personnages d'exception : « Johnny and Jones », duo jazzy du camp hollandais de Westerbork ; le compositeur tchèque Rudolf Karel, dont la dernière oeuvre fut écrite sur du papier hygiénique au moyen d'une écharde noircie de charbon ; le Français Émile Goué, qui dispensa des leçons de solfège à ses camarades de l'Oflag de Nienburg-sur-Weser, le Polonais Jozef Kropinski, qui composa en secret plus de 400 chansons en 1944, caché dans le camp de Buchenwald.De Prague à Cracovie, de Rome à Paris, voici une course contre l'oubli, où chaque note sonne comme un défi à l'oppresseur. Un pan entier de l'histoire de la musique, jusqu'ici laissé sous silence, se dévoile au fil des pages et des partitions du Maestro de Barletta.

10/2012

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Religion

Les martyrs d'Otrante. Entre histoire et prophétie

Les saints martyrs d'Otrante, c'est le nom donné communément à Antonio Primaldo et à ses compagnons, des habitants de la ville d'Otrante, tués par les Ottomans en août 1480. Ce livre donne, pour la première fois en langue française, le récit complet de ces évènements si importants dans l'histoire de l'Eglise. Plutôt que de renier leur foi, des personnes ont librement choisi de mourir, exécutés par les envahisseurs ayant investi la ville d'Otrante. Les faits sont bien documentés, grâce aux témoignages de contemporains et d'historiens. Le 5 octobre 1980, le pape Jean-Paul II se rend à Otrante, et donne une vigoureuse impulsion à la cause de canonisation des martyrs otrantais. Le 11 février 2013, Benoît XVI reconnaît officiellement un miracle survenu grâce à l'intercession des martyrs et, quelques instants plus tard, devant les cardinaux assemblés, il annonce qu'il renonce à son pontificat. Le 12 mai 2013, le pape François célèbre la première canonisation de son pontificat : il s'agit des 813 martyrs d'Otrante. Il faudrait un singulier aveuglement pour ne pas voir en cette canonisation une signification à la fois historique et prophétique. La canonisation simultanée de plus de huit cents personnes est un évènement rarissime dans l'histoire de l'Eglise. Pour les Ottomans, Otrante devait être une tête de pont, pour partir à l'assaut de l'Italie, de Rome et de l'Europe, étape suivante, après la chute de l'empire d'Orient en 1453 ; mais une poignée de gens déterminés a modifié le cours des évènements. Aujourd'hui, le combat vital, engagé pour maintenir le droit de penser et de croire, trouve dans l'histoire des martyrs d'Otrante une lumineuse justification.

01/2019

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Histoire de France

1916. L'enfer

Début 1916, Joffre planifie une offensive générale des Alliés, simultanément sur la Somme, le front russe, les Balkans et l'Italie. Mais les Allemands attaquent les premiers, à Verdun, le 21 février : 1,5 million d'obus s'abattent en une seule journée sur 12 kilomètres de front français ! Une puissance de feu jamais vue jusque-là. Le début de l'enfer... Sur la scène internationale, 1916 est marquée par la révolte arabe contre les Turcs, menée par Lawrence d'Arabie ; la Russie qui jette ses dernières forces dans la bataille avec l'offensive Broussilov et qui se désagrège de l'intérieur : la question n'est plus de savoir s'il va y avoir une révolution, mais quand elle aura lieu et sous quelle forme ; ou encore l'épuisement de l'Allemagne qui, asphyxiée par le blocus britannique, lance la guerre sous-marine à outrance. 1916, enfin, c'est aussi et surtout une vie politique française particulièrement tendue : le mouvement pacifiste s'organise, les socialistes se divisent, l'Union sacrée se meurt, la Chambre et le Sénat se réunissent en comité secret pour se débarrasser de Joffre et d'Aristide Briand, etc. Avec le talent narratif qu'on lui connaît, Jean-Yves Le Naour nous fait entrer dans les coulisses du conflit, alternant les points de vue du pouvoir et du peuple, et même ceux des Anglais et des Allemands grâce au dépouillement des archives diplomatiques. Il fait ainsi tomber nombre de préjugés et d'idées reçues, dont le mythe de Pétain-vainqueur de Verdun : sa mise en avant a en fait répondu à un plan politique cherchant à diminuer Joffre ! Un récit vivant, poignant, qui mêle avec brio faits, sentiments et réalités de la guerre.

10/2014

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Littérature française

Le Revenant

Le destin met la main sur Marc à Barcelone, le tourne dans la direction des enfers et pousse un bon coup. Marc, docile, suit le mouvement jusqu'à Lyon, sa ville natale. Le piège (infernal) s'est mis en place. La mort lui ravit des êtres chers. Et voilà qu'on veut à toute force lui arracher un secret dont il ne connaît pas un traître mot. Et il a beau se débarrasser des revolvers que le destin lui fourre entre les mains, d'autres les remplacent aussitôt. De sorte que malgré qu'il en ait les cadavres se mettent à fleurir le long de sa route. (Il arrive qu'il prenne le temps de les enterrer, à minuit, avec l'aide de son ami Miguel.) Lui-même meurt plusieurs fois, ou peu s'en faut. A Nice, il s'accroche à Mado, le temps d'une halte amoureuse. (Reconnaissons qu'il s'accroche bien : à l'aube, note-t-il du fond de sa détresse, le lit clapotait comme un gué franchi au grand galop par un troupeau d'éléphants). Après Nice, l'Italie, terre de ses ancêtres. Long, long voyage de retour. Sera-ce un retour simple, commence-t-on sérieusement à se demander. Car le destin se réjouit : croyant s'éloigner des mâchoires du piège prêtes à se refermer dans un claquement de tonnerre, Marc se précipite dedans, il fonce vers la Sicile ! D'ailleurs il est toujours le premier là où il ne devrait pas être. Et c'est un as du volant. Même avec une voiture loqueteuse, il ne craint personne (sauf, précise-t-il honnêtement, un conducteur de Porshe ancien pilote de course portant d'urgence un médicament à sa mère mourante, là il faudrait voir.) Etrange engrenage. Si étrange et terrible que finalement c'est le lecteur qui n'en revient pas.

03/2006

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Littérature française

Visite à la maison de Victor Hugo. 3e édition

Journal historique des opérations militaires du siège de Peschiera et de l'attaque des retranchemens de Sermione commandée par le général de division Chasseloup Laubat inspecteur général commandant en chef du génie à l'Armée d'Italie , accompagné de cartes et de plans, et suivi d'une note sur la maison de campagne de Catulle située à l'extrêmité de la presqu'île de Sermione. Par le chef d'escadron F. Hénin, adjoint, chef de l'état major des troupes du siège de PeschieraDate de l'édition originale : 1800Sujet de l'ouvrage : Guerres napoléoniennes (1800-1815) -- Campagnes et batailles -- ItalieComprend : Plan du siège de Peschiera au mois de Nivose an IX / Gravé par Stagnon ; Plan de la presqu'île & de l'attaque des retranchemens de Sermione en Nivose An IX ; Plan de la maison de campagne de Catulle située à l'extrémité de la presqu'île de Sermione / Gravé par Stagnon, à TurinLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

05/2017

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Histoire internationale

Souvenirs germano-français des années brunes. Des ponts par-dessus l'abîme

Le docteur Henri Brunswic naît allemand en 1913 à Heidelberg sous le nom de Heinrich Braunschweig. En 1933, parce que d'origine juive, il se voit - comme l'ensemble de sa famille - contraint à l'exil par le troisième Reich. Il se réfugie en France puis à Amsterdam. De vieille souche alsacienne, il parvient à obtenir la nationalité française en 1936. " Réintégré de plein droit ", il peut alors poursuivre ses études médicales à Paris. Après la " drôle de guerre ", durant laquelle il a été affecté au service de santé des armées, il séjourne à Clermont-Ferrand et Lyon où il milite efficacement au sein de l'OSE (Œuvre de Secours aux Enfants juifs). Début 1943, il rejoint par l'Espagne les Forces françaises libres en Afrique du Nord. Membre du corps expéditionnaire d'Italie (CEFI), il est blessé à Monte Cassino. Cet ouvrage, rédigé peu avant sa mort en septembre 2004, retrace les multiples aventures d'un " banni de Hitler ". On y apprend énormément sur la vie quotidienne des Juifs à l'époque de la République de Weimar, durant l'émigration, dans la France pétainiste et post-pétainiste où l'antisémitisme restait encore virulent. Grand humaniste, directeur d'une maison de retraite pour rescapés de la Shoah, responsable des publications de l'Association des médecins déportés et internés de la Résistance, vice-président de la Fédération nationale des médecins du front, fortement engagé dans le processus de réconciliation franco-allemande, fondateur de la Ligue internationale pour la promotion de l'éthique médicale dont il assurera la présidence, le docteur Henri Brunswic apporte par sa vision personnelle et son style particulier un éclairage important sur des aspects souvent négligés de l'histoire des " années brunes ".

01/2006

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Littérature étrangère

Tristano meurt. Une vie

Une maison de campagne quelque part en Toscane. Un mois d'août caniculaire de la dernière année du vingtième siècle. Tristano, un homme qui a combattu pour la liberté de son pays sous ce nom emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un écrivain qui, apparemment, s'est inspiré de lui autrefois pour un roman. Mais est-il possible d'inscrire dans le cadre d'un récit la géométrie ambiguë de la vie, faite de contradictions, de doutes, d'omissions, de désirs inaccomplis, de souvenirs faux ou présumés ? Le destin personnel d'un héros comme Tristano, chargé d'espoir et de désespoir, de générosité et d'amertume, peut d'ailleurs tenir à des nuances imperceptibles : un centimètre à gauche ou à droite dans le viseur d'un fusil... Qu'est-ce que l'héroïsme ? Qu'est-ce que la lâcheté ? Et le courage ? Et la trahison ? Au cours de son agonie, tenaillé par la gangrène et les céphalées, en proie aux effets de la morphine qu'on lui administre, Tristano recompose un incernable passé et brosse la fresque de soixante ans d'histoire de l'Italie, avec ses tragédies et ses simulacres, jusqu'à l'irruption du dernier avatar tyrannique, le dingodingue télévisuel. Dans ce roman à la fois testamentaire et visionnaire, parfois halluciné, et souvent d'une inquiétante drôlerie, des motifs reviennent, en variations, des femmes se superposent ou entrent en collision, et toute certitude est finalement congédiée dans une scène abyssale qui redistribue les cartes et plonge le lecteur dans une profonde interrogation sur ce qui fait une vie et sur la possibilité de la raconter. Car une question traverse tout le livre : qui témoigne pour le témoin ?, B. C.

09/2004

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Esotérisme

Perspectives spirituelles de l'écossisme

Le précédent ouvrage de Pierre-Marie Savaignac, Qabale et Maçonnerie proposait une clef de déchiffrement de la langue hébraïque basée sur la guématrie sinaïtique de Maurice Grinberg et le système de plénitudes exposé par Carlo Suarès. Cette clef fournit des éclairages nouveaux sur le Rite Ecossais Ancien et Accepté en allant au-delà de la connaissance " extérieure " que l'on peut en avoir au travers des mots sacrés, des mots de passe et d'un cathéchisme de questions et réponses faisant souvent appel à la langue hébraïque. C'est dans cette optique que les degrés de Perfection, le degré de Prince de Merci, de Chevalier Kadosch et de Sublime Prince du Royal Secret ont été abordés dans le présent ouvrage. Mais la Franc-Maçonnerie du Rite Ecossais Ancien et Accepté, par son caractère d'Universalité, va au-delà de la seule tradition hébraïque et englobe, parfois à l'insu de ses membres, des connaissances initiatiques qui constituent le fond secret d'autres domaines traditionnels. C'est ainsi que les philosophes grecs, présocratiques et classiques, y trouvent naturellement leur place, tout comme certains philosophes médiévaux de l'Islam et du Judaïsme, Averroès et Maïmonide par exemple. On peut aussi y retrouver les Soufis d'Asie centrale et les voyants toltèques respectivement évoqués par GI Gurdjieff et C Castaneda. En outre la doctrine médiévale des Fidèles d'Amour, développée en France et en Italie, se manifeste au travers de l'analyse du degré de Prince de Merci qui se rattache à la Divine comédie par la présence de la noble Dame de Vérité. Les notions d'intellect acquis et d'intellect agent, issues du monde médiéval, peuvent fournir un début d'explication du processus initiatique censé faciliter le jaillissement de cette " étincelle divine " enfouie au plus profond de l'Homme et qui porte le nom de " Maître Hiram ".

05/2002

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Religion

Consolation aux tribulations d'Israël

La Consolation aux tribulations d'Israël de Samuel Usque, publiée à Ferrare en 1553, est un des textes majeurs portugais du XVIe siècle et aussi le premier texte marrane écrit en portugais. Samuel Usque est né au Portugal, dans le milieu des marranes, victimes de la conversion forcée des juifs à l'extrême fin du XVe siècle. Il s'enfuit à Anvers, puis en Italie, avec le soutien de la célèbre dona Gracia Nassi. C'est à Ferrare, où la maison d'Este accorde sa protection aux réfugiés de la péninsule Ibérique, qu'il publie en 1553 la Consolation aux Tribulations d'Israël dans le but de faire revenir les "messieurs de l'Exil" au judaïsme. Présentée sous la forme d'un dialogue pastoral, cette "Histoire des Juifs", allant des origines bibliques aux persécutions médiévales et aux tragiques événements portugais dont l'auteur a été un témoin direct, a été immédiatement exploitée par les chroniqueurs utilisant l'hébreu et, du coup, a largement façonné la mémoire historique juive à l'époque moderne. Cette oeuvre est un exemple caractéristique de la littérature des conversos partagée entre deux univers et traditions culturels : la tradition ibérique chrétienne et la tradition juive. Mais, elle est en même temps tenue, par ses accents lyriques proches d'un Camões ou d'un Bernardim Ribeiro, pour l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature portugaise. Cette première traduction française de la Consolation est magistralement introduite par l'historien Yosef H. Yerushalmi (reprise de l'introduction à l'édition portugaise de 1989, Fundação Gulbenkian). Cette longue introduction est à la fois une histoire brève des juifs et des marranes au Portugal aux XVe et XVIe siècles et une analyse historique du texte de Usque.

11/2014

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Histoire de France

Voyager dans les Etats autoritaires et totalitaires de l'Europe de l'entre-deux-guerres

Le présent ouvrage regroupe l'ensemble des contributions réunies dans le cadre d'un colloque international co-organisé en avril ?2017 par le LabEx EHNE de l'université Paris-Sorbonne et le laboratoire LLSETI de l'université Savoie Mont Blanc. L'orientation scientifique souhaitée par les directeurs du projet est ouvertement pluridisciplinaire et entend renouveler radicalement le traitement des questions qui se cristallisent autour du thème du voyage et des voyageurs dans le cadre des régimes autoritaires et totalitaires de l'entre-deux-guerres, période culturellement foisonnante au cours de laquelle se développent autant d' "?Etats nouveaux ?" et souvent révolutionnaires qui se posent en alternative à la fois politique, philosophique et économique aux systèmes parlementaires occidentaux, fortement ébranlés par les crises multiples et polymorphes au lendemain de la Grande Guerre. S'il existe de nombreux travaux dans les domaines historique ou littéraire consacrés unilatéralement au voyage vers l'Union soviétique, l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou les Etats autoritaires d'Espagne, Portugal ou Hongrie, l'intérêt de l'ouvrage réside ici dans une approche transversale, à la fois en considérant la spécificité des différents régimes en place (en tant que points de départ ou "cibles" des voyageurs) et, surtout, en soulignant l'extrême variété des candidats au voyage. Outre les figures bien établies des intellectuels-voyageurs, les contributeurs ont particulièrement tenté de jeter un éclairage nouveau sur ces personnalités moins étudiées mais non moins importantes que sont les "experts", économistes, architectes, doctorants. Enfin, tout en offrant une riche introduction qui propose une méthodologie solide et fait le point sur les résultats les plus récents auxquels est parvenue la recherche, l'étude s'achève sur une tentative d'élargissement des perspectives d'analyse, posant ainsi de nouveaux jalons pour l'histoire des relations nternationales.

01/2018

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Histoire internationale

L'Europe. Histoire et philosophie

Selon d'Alembert, "il résultait des observations de Montesquieu que l'Allemagne était faite pour y voyager, l'Italie pour y séjourner, l'Angleterre pour y penser et la France pour y vivre". Voilà sans doute une belle répartition des valeurs entre différentes contrées de l'Europe. Penser cette entité que d'aucuns disent introuvable, c'est, certes, prendre en compte la diversité des nations qu'elle réunit, mais en prêtant attention à ne pas enfermer chacune dans un paradigme figé. Ainsi la diversité peut servir à mettre en avant soit la spécificité et l'autonomie des composantes, soit leur complémentarité et leur solidarité. Divers événements récents montrent à quel point importe la problématique que ces deux pôles dessinent. L'histoire et la philosophie sont deux des voies les plus fécondes pour développer cette problématique, l'une parce qu'elle va aux racines du présent pour aider à sa compréhension, l'autre, parce qu'elle travaille les concepts à la fois dans leur dimension généralisante et, lorsqu'elle ne s'enferme pas dans l'essentialisme, compte tenu de données empiriques plus ou moins rebelles. Le présent volume rassemble deux "Jeudis de L'Harmattan" qui ont été consacrés à ces deux démarches parmi les sciences humaines : "L'Europe et l'Histoire", le 4 juin 2016, et "La philosophie de l'Europe", le 8 juin 2016. Les éditions L'Harmattan, éditeur de Sciences Humaines depuis 1975, souhaitent plus que jamais alimenter le débat, notamment en organisant chaque année "Les Jeudis de L'Harmattan". Ces derniers, organisés en trois ou quatre sessions, consistent en une série de tables rondes sur des thèmes transversaux et interdisciplinaires, qui font l'objet de débats entre chercheurs et praticiens.

01/2018

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Sociologie

Territoires apprenants. Un processus d'apprentissage émergent à l'épreuve du réel

Entre observation de dynamiques à l'oeuvre et slogan, l'expression "territoires apprenants" est régulièrement utilisée dans nombre de disciplines et de politiques publiques et de plus en plus mobilisée par les acteurs et organisations pour qualifier un processus ou engager des démarches collectives en développement territorial ou formation. Dans un contexte de décentralisation accrue, de territorialisation des politiques éducatives et d'autonomisation progressive des établissements scolaires, la notion de "territoires apprenants" sert également à désigner les nouveaux "dispositifs pédagogiques territorialisés" qui se développent autour de deux grands axes : privilégier l'ouverture des établissements scolaires sur leur environnement pour favoriser la contextualisation des savoirs, redonner du sens aux apprentissages et lutter contre le décrochage ; favoriser le croisement des regards entre les acteurs (enseignants, chercheurs, élèves, étudiants, parents, associations, collectivités...) à travers le déploiement de protocoles adaptés. En s'appuyant sur l'expérience du projet pédagogique européen TERAPI (Erasmus+) mené entre des établissements scolaires de France (Savoie, Isère), Italie (Milan) et Roumanie (Craiova) autour d'agencements originaux associant élèves, enseignants, parents, associations et scientifiques, l'ouvrage revient sur cette notion à travers une douzaine de contributions de chercheurs (géographie, urbanisme, sociologie, psychologie, sciences de l'éducation...), d'acteurs éducatifs et d'enseignants des trois pays, et en propose une première définition. Quelques outils d'analyse et leviers d'action présentés mettent en évidence les enjeux, les apports mais aussi les limites d'une notion passée en quelques années de l'ombre à la lumière et de dispositifs qui cherchent à faire vivre le "droit à l'éducation" en le confrontant au terrain et au réel. Au-delà des questions d'apprentissage, la réflexion, les méthodes et les outils ouvrent plus largement sur le design collectif et l'avenir de la société contemporaine confrontée aux crises et à l'incertitude.

01/2021

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Religion

LA RELIGION DES PAUVRES. Les sources du christianisme moderne, XVIème-XIXème siècles

Comment s'est constitué le catholicisme moderne ? En étudiant les missions qui ont parcouru les campagnes européennes du XVe au XIXe siècle, Louis Châtellier apporte des éléments de réponse à cette question. Après avoir analysé le phénomène missionnaire qui devait diffuser les principes du Concile de Trente, et souligné son amplitude en Europe, principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles, il montre comment les récits des jésuites et autres Bons Pères révèlent des croyances, des comportements, des traditions de piété et de vieilles hantises qui forment une première approche d'une ethnologie religieuse européenne. Si les missionnaires prirent en compte ce qu'ils observaient sur place pour adapter leur enseignement aux besoins spirituels et à la sensibilité religieuse des populations, celles-ci, de leur côté, ne restèrent pas passives. Elles infléchirent la religion non seulement en ce qui concerne les dévotions, les rapports entre l'homme et Dieu (sacrements) mais aussi parfois dans son contenu théologique (notion de Dieu, problème du salut). Ainsi s'est constituée "la religion des pauvres" dont est issue, en grande partie, le catholicisme contemporain. L'auteur a eu accès à des sources de première main en Allemagne, en Espagne, en Italie, en France, en Irlande et même en Pologne. Il a pu ainsi suivre sur une vaste échelle comment le message de la Contre-Réforme avait affronté les traditions médiévales persistantes, rencontré le Mal omni-présent (sorcellerie, danse, carnaval) et avait dû composer avec les religions populaires. On observera avec intérêt que l'Eglise rencontre le même problème aujourd'hui avec le Tiers-Monde, où se situe désormais la majorité du peuple catholique. C'est dire tout l'intérêt de cette riche étude, passionnante contribution à l'histoire culturelle de l'Europe moderne.

03/1993

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Pédagogie

L'enfant

L'Enfant reste le texte de référence de Maria Montessori et la meilleure introduction à sa proposition pédagogique. Il met en évidence l'originalité et la modernité des idées de la grande éducatrice italienne. Elle y expose clairement les principes d'une éducation fondée sur le "respect de la personnalité de l'enfant" . Aider l'enfant à exprimer son individualité et révéler ses potentiels, lui donner les moyens de développer le meilleur de lui-même dans le respect de sa nature, pour lui-même et au service de tous, tel est le rôle de l'éducateur et telles sont les voies des pédagogies nouvelles. Ce projet ne cesse, depuis plus d'un siècle, d'inspirer théoriciens et praticiens de l'éducation. Jusqu'ici, la traduction française de cet ouvrage majeur ne proposait que les deux premières parties - déjà incomplètes - de la version originale rédigée en espagnol ; certains paragraphes avaient été tronqués, d'autres déplacés et la troisième partie avait été omise. Cette nouvelle édition intégrale offre onze nouveaux chapitres inédits sur des sujets essentiels tels que les rapports entre les générations et le droit des enfants. Les éditions Desclée de Brouwer offrent enfin ce texte complet au lecteur francophone, dans la présentation revue au soir de sa vie par Maria Montessori. Une des premières femmes médecins d'Italie, Maria Montessori (1870-1952) est mondialement connue pour la proposition pédagogique et éducative qui porte son nom. Son oeuvre, éditée en français aux éditions Desclée de Brouwer, étonne par sa pertinence et sa capacité d'éveiller et d'élever en chacun l'enfant qu'il a été. Traduction et révision par Charlotte Poussin, éducatrice Montessori AMI, auteur d'ouvrages de référence sur Montessori et membre du conseil d'administration de l'association Montessori de France.

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Critique littéraire

Maurice Scève ou l'emblème de la perfection enchevêtrée. Délie objet de plus haute vertu (1544)

Lyon, carrefour économique et culturel dès l’Antiquité et le Moyen Âge, est à l’époque des guerres d’Italie (1494-1559) un relais important pour l’épanouissement de la Renaissance française dans sa richesse littéraire et artistique. Les sciences et la philosophie se mêlent alors aux fêtes et jeux urbains, à l’architecture, à l’archéologie, aux techniques d’édition et d’illustration pour créer des chefs-d’œuvre insoupçonnés : en poésie amoureuse, voici la Délie de Maurice Scève. Tourmentés, lunatiques, méditatifs et soudain bienheureux, puis cédant de nouveau à l’égarement, les vers de Maurice Scève, véritable « prince » de la Renaissance lyonnaise aux dates incertaines (1501-1563 ?), dessinent une perfection qu’on dirait enchevêtrée dans l’inspiration qui la suscite. Du coup de foudre amoureux qui le paralyse au premier regard, le poète ne sort plus jamais : il reste embarrassé, « mal caut », en « pensée obscure », en « haut désir de douce piperie », et dit la complexité tortueuse et délectable de son agitation d’esprit. Le surnom de Délie, donné par Maurice Scève à la poétesse Pernette du Guillet, désigne la muse du poète lyonnais. Délie objet de plus haute vertu (1544), premier recueil français composé pour mieux s’en distancier sur le modèle du Canzoniere de Pétrarque, présente un ensemble de 449 dizains de décasyllabes – parfaite quadrature – ponctués toutes les neuf pièces d’emblèmes qui donnent un rythme, une dimension d’échappée fugitive et une portée symbolique à la quête amoureuse. Telle est la perfection enchevêtrée qui, avant Ronsard, Du Bellay et l’ensemble de la génération de la Pléiade qu’elle va influencer, s’offre à l’analyse. Après quelques années au Cned, en charge de l’enseignement supérieur, des langues et de la culture, Bruno Roger-Vasselin a rejoint le ministère de la Culture et de la Communication comme directeur adjoint des Affaires culturelles de la Guadeloupe.

12/2012

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Littérature française

Lilli l'insoumis. Ma traversée du siècle

"Il mena une très grande activité en participant aux campagnes pour la paix dans le monde, contre les guerres coloniales et pour le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, pour une société plus juste et plus humaine. Je garde de Louis le souvenir d'un homme de conviction, très respectueux des opinions de chacun. Il avait foi en l'homme, avec un dévouement pour tous et notamment pour les humbles". Préface de Robert Veyret Enfant pauvre d'une famille venue d'Italie, Louis Scarpellini a traversé le XXe siècle. Il connaît, lors de la première moitié de sa vie, les drames de l'Histoire : les privations pendant la guerre de 14-18, la grande crise économique des années 30 puis sa captivité pendant cinq longues années en Prusse Orientale dans le camp de prisonnier le plus à l'est du Reich. Après sa libération, il reprend une vie de travailleur et de militant, passionné par un combat qu'il se fait un devoir de mener. Son idéal : une humanité plus juste, plus honnête, plus belle. Animé par sa foi militante, il ne baisse jamais les bras ni abandonne malgré les trahisons et les pertes. Sans haine ni rancoeur, le témoignage d'un siècle de douleurs avec une résilience à toute épreuve. Louis Scarpellini est né le 22 avril 1910 à Moirans de parents immigrés italiens originaires de Toscane. Décédé en août 2000, il laisse de nombreux documents sur sa vie d'homme, de militant et de prisonnier de guerre. C'est son petit-fils Fabrice qui réunit toutes les pièces afin d'écrire une biographie la plus fidèle possible à l'histoire vécue par son grand-père mais aussi à la personnalité du personnage, passionné de mécanique et de technologie, militant engagé et pacifiste convaincu.

12/2020

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Ethnologie

Du côté des petites filles

Best-seller depuis sa parution en France en 1974, ce livre a été vendu à plus de 300000 exemplaires. " Une étude passionnante sur le conditionnement dont sont victimes les petites filles, dès la crèche, à l'école, dans leur famille. " Marie-Claire " Pourquoi du côté des petites filles plutôt que des petits garçons. Parce que les femmes sont les premières victimes des principes d'éducation qui inculquent aux enfants la différence entre une manièr'e d'être féminine et une manière d'être masculine. " Lire " La soi-disant infériorité des femmes, affirme Elena Gianini Belotti, naît de leur conditionnement. Elle n'est pas plus naturelle que ne l'est la supériorité de l'homme. Et si l'éducation ne visait qu'à développer les qualités humaines de l'enfant, sans tenir compte de son sexe, cette ingégalité s'effacerait d'elle même. " Marie-France " Ecrit par une enseignante, étayé par des enquêtes, c'est un livre important : il montre, pour la première fois, de façon claire et irréfutable les racines de l'inégalité entre hommes et femmes. Dès sa naissance, la petite fille est traitée différemment du petit garçon, dès la maternelle, elle est enfermée dans un rôle écrité à l'avance. Best-seller en Italie, ce livre est à mettre entre toutes les mains, surtout celles des parents et des enseignants. " Télérama " Ce livre ne veut pas être un acte d'accusation contre les parents, mais un appel qui doit leur faire prendre conscience des conditionnements qu'ils ont subis et qu'ils risquent de reproduire en les transmettant à leurs enfants. Cette étude rigroureuse n'est pas un roman. Pourtant, l'amour, l'aventure, la passion habite ses pages. L'amour des enfants, l'aventure de leur développement et la passion de leur liberté vont toucher au cœur les parents qui sont tous coupables. " Parents

05/2011

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Littérature étrangère

La Trogue

Des dirigeables silencieux et inquiétants traversent, au crépuscule, le ciel de Rome, aux couleurs de terre et de gris déchirées par des filaments d'or roussi : dans ce paysage d'angoisse, une minuscule petite dame lance son cri d'alarme fatal et définitif : «Nous sommes tous surveillés, nous sommes tous menacés d'un désastre... parce qu'à la base de tout, il y a la trogue.» C'est ce qu'elle dit à Pantieri, commissaire de police. Et, en quelques heures, ce pauvre Pantieri rencontre plusieurs personnes de milieux différents qui ne cessent de répéter autour de lui cet apparent lapsus : tous disent «trogue» au lieu de «drogue». Et, en bon commissaire, Pantieri commence à penser que le lapsus est le chemin de la vérité. Qu'est donc la «trogue» ? Avant d'arriver à résoudre l'énigme posée par ce mot fatidique, nous rencontrons, sur le chemin du commissaire, des sectes vouées au Mal, des délits sanglants, des banquiers véreux, des politiciens corrompus, des terroristes vrais ou faux, des filles de joie... Enveloppés dans une trame des plus étonnantes et des plus outrancières, personnages et situations sortent au fur et à mesure de l'absurde pour prendre place dans cette construction «policière» d'une précision sans faille. C'est que la qualité «démentielle» de la réalité italienne, qui semble être une acquisition des années soixante-dix et quatre-vingt, parle ici avec naturel, à l'intérieur d'une situation narrative où tout est en même temps tragique et dérisoire, ténébreux et grossier, exaspéré et plausible : l'Italie trouble, grotesque et sanguinaire de l'affaire Moro, de l'inflation, des services secrets et de la loge maçonnique P 2, a trouvé enfin son romancier.

10/1989

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Histoire de France

De papier, de fer et de sang. Chevaliers et chevalerie à l'épreuve de la modernité (1460-1620)

Le XVIe siècle est considéré comme le «crépuscule de la chevalerie». La violence des guerres d'Italie, la haine des affrontements religieux et l'expérience de la guerre moderne y seraient venues à bout de ses pratiques et de son idéal. Pourtant, cette période est aussi celle du chevalier Bayard, de l'adoubement de François Ier au soir de Marignan et de la mort d'Henri II lors du tournoi de la rue Saint-Antoine. Jamais cet idéal n'avait été autant invoqué par les princes et leurs hommes de guerre. Mais comment pouvaient-ils encore se dire chevaliers ? Pourquoi en éprouvaient-ils même le besoin ? Cette chevalerie, à laquelle ils vouaient un véritable culte, était-elle encore celle du Moyen Âge ? Voilà quelques-unes des questions qui conduisent la réflexion de Benjamin Deruelle. A partir d'une étude des pratiques littéraires, guerrières et symboliques de la chevalerie, il nous invite à redécouvrir cet idéal avec les yeux des gentilshommes de la première modernité. Ce cheminement au travers des romans de chevalerie, des cérémonies du pouvoir ou de la violence de ces gentilshommes dévoile un versant essentiel, et pourtant peu connu, de leur imaginaire. La redécouverte de cette culture, réinventée pour mieux survivre, et de ses multiples appropriations rend ainsi à cet idéal martial son rôle d'acteur à part entière de l'histoire. La chevalerie redevient alors ce langage autour duquel une monarchie, plus forte que jamais, s'oppose et communie avec sa noblesse. Cette étude revisite ainsi les figures multiples du chevalier et de la chevalerie au moment même où ce mythe fondateur de l'imaginaire de l'Occident est reforgé dans le papier, le fer et le sang de la guerre.

06/2015

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Beaux arts

L'antisémitisme dans le monde des arts et de la culture (1900-1945)

L'antisémitisme n'est certes pas né en 1900 (l'affaire Dreyfus en porte témoignage), mais il s'est développé parmi une importante fraction de l'opinion publique et chez de nombreux intellectuels dès le début du XXe siècle. L'installation à Paris – à Montmartre, puis à Montparnasse – de jeunes artistes juifs venus des pays de l'Est (Chagall, Soutine, Kisling, Pascin, etc.) ou d'Italie (Modigliani) contribue à créer un courant d'hostilité, car ils révolutionnent la perception des formes et des couleurs contre certaines traditions picturales françaises. Cet ostracisme n'affecte pas que les peintres. Il répond à une idéologie de rejet d'individus supposés être peu travailleurs, âpres au gain, intrigants... Ce que reprennent des hommes politiques, des journalistes, des écrivains. Mais c'est entre 1940 et 1944, sous l'Occupation (partie la plus importante du livre), que se déchaînent les extrémistes à la radio, dans la presse, dans la littérature : notamment Céline, Brasillach, Rebatet, Léon Daudet... Dans ce livre, Jacques Lambert, se référant à des faits précis, traite de la littérature, de l'art, du cinéma, du théâtre, du music-hall, de la chanson, du journalisme,... qui n'échapperont pas, surtout durant la Seconde Guerre mondiale, à ce phénomène de l'antisémitisme qui va diviser les Français : certains, à des degrés divers, collaboreront avec les représentants de l'Allemagne nazie, d'autres entreront en résistance, en particulier plusieurs Juifs courageux tels que les époux Aubrac, Jean-Pierre Aumont ou Jeanne Modigliani, fille du peintre... Ce livre, riche d'informations et d'anecdotes soigneusement contrôlées, passionnera tout lecteur épris de vérité en une époque qui voit refleurir en France (mais pas seulement) des comportements haineux et agressifs envers la communauté juive.

05/2019

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Beaux arts

Niki de Saint Phalle. La révolte à l'oeuvre

Entrée sur la scène de l'art armée d'un fusil destiné à " faire saigner la peinture ", Niki de Saint Phalle (1930-2002) a créé une œuvre protéiforme traversée de façon continue par ce qu'elle a vu et vécu. Cette biographie de référence - la première en langue française qui lui est consacrée - éclaire le dialogue que la femme et la créatrice ont constamment entretenu. Elle révèle le parcours hors du commun de cette artiste autodidacte, élevée en Amérique dans une famille de la vieille aristocratie française, et met en évidence la cohérence de son engagement artistique, depuis ses débuts peu connus de peintre, jusqu'aux animaux de l'Arche de Noé, en passant par les Tableaux-tirs, les Autels, les Mariées, les Nanas, les diverses sculptures monumentales, créées ou non avec son compagnon Jean Tinguely, sans oublier les films et les innombrables dessins, pétris de poésie et d'humour, qu'elle a réalisés. Croisant, pour la première fois et de manière systématique, quantités de sources (témoignages, correspondance, journaux, travaux préparatoires, archives sonores et audiovisuelles, notes, manuscrits) recueillies dans plusieurs pays (Amérique, France, Allemagne, Suisse, Belgique, Italie), cet ouvrage a bénéficié de la confiance de la Fondation Niki de Saint Phalle installée en Californie. Il campe une personnalité exceptionnelle par la forme remarquablement joueuse qu'elle a donnée à son féminisme, par l'énergie qu'elle a déployée, notamment pour construire son Jardin des tarots en Toscane, et l'opulence de son œuvre, conçue en menant vies privée et professionnelle de concert. A travers le portrait de celle qui fut la seule femme du groupe des Nouveaux réalistes (Klein, César, Arman, Villeglé, etc.), cette biographie dessine celui d'une époque dont les révoltes et les audaces fascinent toujours la jeune génération.

10/2013

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Histoire de France

Le Génie au combat. Indochine 1945-1956

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le génie militaire français a subi une transformation sans précédent dans son histoire. Les campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne l'ont enrichi de nouvelles expériences et pelles et brouettes ont été remplacées par une gamme d'engins modernes, d'origine américaine ou britannique. D'arme du travail, le génie est désormais devenu celle des communications, destinée à faciliter la mobilité des forces armées et à assurer le soutien des troupes en opérations. Engagés à partir de 1945 en Indochine, les sapeurs du Corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient découvrent "un milieu physique démesuré" particulièrement contraignant pour les hommes comme pour les matériels, et un adversaire, le Viêt-Minh, qui pratique une guérilla généralisée dans laquelle la destruction des infrastructures, routières, ferrées mais également fluviales constitue l'un des objectifs principaux. Durant neuf années, le génie d'Extrême-Orient devra lutter contre ces deux ennemis, en développant parfois des réponses originales. Les sapeurs (métropolitains, légionnaires, nord-africains ou indochinois) seront amenés, dans un contexte permanent de crise des effectifs et de pénurie de spécialistes, à remplir de nouvelles missions, telle que la construction de bases aéroterrestres - dont Na San et Diên Biên Phu - ou celle de bases opérationnelles, immenses complexes logistiques interarmées. Rédigé à partir des archives des unités du génie d'Extrême-Orient, ce livre présente une autre vision de l'histoire militaire de la guerre d'Indochine, trop souvent réduite à celle des troupes d'élite. Il revisite le conflit sous l'angle d'une arme qui, comme l'écrit l'auteur, se trouve depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale "à la croisée des domaines militaires, politiques et économiques, une place que le génie est, peut-être, seul à occuper au sein de l'institution militaire".

06/2013

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Critique littéraire

Choderlos de Laclos

Les Liaisons dangereuses paraissent le 7 avril 1782. En quelques jours, on s'arrache le roman chez les libraires. Est-ce le catéchisme d'un moraliste ou le bréviaire d'un libertin ? L'opinion publique se divise et chacun cherche à découvrir les personnes qui se cachent derrière les héros. L'auteur est Pierre-Ambroise Choderlos de Laclos, officier d'artillerie. C'est à peine si le public le connaît pour un opéra-comique dont il écrivit le livret et qui fut un " four ". Sa vie pourtant est un roman : homme de lettres, il devient politique. Conseiller du duc d'Orléans en 1789, est-il un citoyen vertueux désireux de réformer l'État et la société ou bien, " Homme noir ", un " roué " qui fomente des complots et organise des insurrections ? Directeur du Journal des Amis de la Constitution, il est l'un des membres importants du club des Jacobins. Militaire, il aide Danton à défendre Paris en septembre 1792 et contribue à la victoire de Valmy. Savant, il invente le boulet creux : l'obus moderne. Homme des Lumières, il rêve d'une cité où la femme trouverait la place qu'elle mérite. En 1793, victime de la Terreur, il connaît les geôles et l'angoisse du petit matin des exécutions. Dans la correspondance qu'il entretient alors avec sa femme, il apparaît bon époux, bon père et révolutionnaire malgré tout. Sous le Directoire, il est haut fonctionnaire et participe à la prise de pouvoir de Bonaparte. Celui-ci le réintègre dans son grade de général et l'envoie en mission en Italie où il meurt le 5 septembre 1803. " Enfer et ciel mêlés ", lumières ici, ombres là, homme-labyrinthe, Laclos est un séducteur qui, à deux siècles de distance, captive encore.

09/2003

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Religion

L'histoire de toute ma vie. Autobiographie d'un potier d'étain calviniste du XVIIe siècle

Né à Obernai (Alsace), en 1596, dans une famille d’artisans aisée et en vue, Augustin Güntzer est éduqué dans la confession calviniste. À 19 ans, après un apprentissage chez son père, potier d’étain, il entreprend à pied un premier voyage de compagnon. Pendant quatre ans, il parcourt l’Allemagne et l’Italie, poussant jusqu’à Sienne et Rome où il découvre les moeurs des «papistes ». Un second voyage d’un an et demi le conduit en Lettonie, au Danemark, en Angleterre et en France. Ces pérégrinations l’exposent à la faim et au froid, aux bonnes et aux mauvaises rencontres. À son retour, refusant d’abjurer sa foi, il quitte Obernai, se fixe à Colmar où il épouse une veuve fortunée de l’élite protestante. Mais la guerre de Trente Ans fait rage, Colmar est pris par les impériaux, catholiques, et seul l’exil sauve les protestants de la conversion. Augustin Güntzer émigre alors à Strasbourg, où il se débat dans les difficultés matérielles, s’engage comme artilleur et voit mourir sa femme et son fils. Une fois Colmar repris par les armées protestantes, il s’y réinstalle, mais souffre du cantonnement des soldats dans sa maison, du manque de pain, des violences faites à ses filles et du mépris de ses congénères luthériens. À bout de forces, il se réfugie à Bâle, où il survit comme confiseur et marchand ambulant. Supplicié par des maux physiques qui se succèdent depuis l’enfance, il endure de surcroît l’effondrement de ses biens, de son statut social et de ses réseaux de parentèle pour n’avoir jamais renoncé à sa foi, ferment de son existence. Il écrit alors l’histoire de sa vie, où il rend compte à ses enfants de ces déclins et proclame son indéfectible croyance.

06/2010

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Construction européenne

Les défis de l'Europe. Les racines d'une civilisation et les limites d'une bureaucratie

Envahie, divisée et culpabilisée, l'Europe semble se résigner à s'effacer discrètement et à sortir de l'histoire. Aux yeux de nombreux Européens, leur continent, mutilé et défiguré par les technocrates de Bruxelles, n'apparaît plus que comme une entité géographique sans frontières ni souveraineté, sorte de prélude à la construction d'un grand espace cosmopolite. Une civilisation aussi ancienne que la nôtre ne peut pourtant pas être réduite à quelques dizaines d'années de piètre gouvernance bureaucratique. L'Europe est avant tout une unité ethnique, anthropologique, culturelle, spirituelle et politique, une unité qui peut devenir un centre dans les eaux agitées et tumultueuses de l'actuel désordre mondial. Et si c'était justement dans une prise de conscience de leurs racines et des défis auxquels leur civilisation est confrontée au XXIe siècle que les Européens pouvaient retrouver le chemin d'une existence propre et originale ? C'est à une juste estimation de ces défis qu'est consacré l'essai de Pietro Ciapponi. Cet essai, écrit en Italie, nous offre une vision lucide des enjeux et des épreuves militaires, écologiques, technologiques et démographiques qui attendent nos peuples et dévoile l'immense potentiel qui sommeille encore en eux. De ce fait, il mérite une large diffusion à l'échelle européenne. Il est temps de reprendre conscience de nos origines et de tracer notre route vers des destinées plus glorieuses. Pietro Ciapponi, né en 1996, a grandi à Sondrio, en Lombardie. Nourrissant depuis toujours un vif intérêt pour la politique, l'histoire et la philosophie, il s'inscrit à l'université de Milan et obtient un diplôme en sciences politiques en 2021. La même année, il publie son premier essai, Les défis de l'Europe, aux éditions Passaggio al Bosco.

01/2023

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Actualité et médias

Goodbye Britannia. Le Royaume-Uni au défi du Brexit

Le vote de 2016 sur le Brexit a provoqué la stupeur dans le monde et au Royaume-Uni, généralement considéré comme l'incarnation de la mondialisation heureuse. Même si la Grande Bretagne est un pays insulaire, très différent des Etats membres continentaux de l'Union européenne, et intuitivement eurosceptique, ce scrutin a en réalité marqué le début d'une ère populiste où l'expertise et les faits sont rejetés au profit des passions souvent négatives. Les thèmes dominants exploités par des démagogues issus eux-mêmes des classes privilégiées ont été la haine des élites, le rejet de l'immigration et un réflexe identitaire profond fondé sur la nostalgie d'un âge d'or fantasmé. Cela a été révélateur d'un basculement du monde, qui a trouvé sa réplique quelques mois plus tard aux Etats-Unis avec l'élection de Donald Trump, mais aussi en Italie avec l'émergence du mouvement 5 étoiles et de la ligue de Salvini, en Allemagne avec l'arrivée d'une centaine de députés d'extrême droite de l'AFD au Bundestag, et en France avec les gilets jaunes. Pendant que l'Union européenne se défait, la Chine poursuit sa politique de puissance géoéconomique alors que les Etats-Unis ont initié une nouvelle guerre froide tous azimuts. La pandémie de Covid a mis en lumière et accentué ce phénomène et le monde se définit désormais par rapport à la rivalité entre ces deux géants, qui devrait être le facteur déterminant des prochaines décennies. Dans ce contexte, le Royaume-Uni malgré la proclamation d'une "global Britain" a choisi un chemin solitaire, pris en étau entre Pékin et Washington qui limitera ses choix au lieu de les augmenter. L'Union européenne doit maintenir une ligne solidaire afin de préserver sa liberté et exercer le rôle d'une puissance d'équilibre.

01/2021

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Littérature française

Mon nom est sans mémoire

Lorsque son frère devient père, Michela cherche à comprendre pourquoi elle n'a jamais eu le courage de mettre au monde un enfant. De quoi a-t-elle eu toujours si peur ? Lorsqu'elle se tourne vers son père, découvrant qu'il porte pour deuxième prénom Benito, elle se heurte à une indifférence qui hésite entre l'esquive et l'hostilité. Pourquoi le prénom de Mussolini ? Michela entreprend d'y voir plus clair et, bientôt aidée d'Internet, d'une boîte de médailles familiales qui dort au sommet d'un placard, et de piles de lettres empoussiérées par les années, elle saisit des pans de vérité. La vérité c'est que son grand-père paternel que la transmission familiale racontait royaliste et patriote fut un des tout premiers soutiens du Duce. La Première Guerre avait ravagé l'Italie, tuant 1. 240. 000 soldats et civils, et une jeune génération traumatisée s'était laissé tenter par le fascisme. Mais ensuite ? Installé entre Lecce, dans les Pouilles, et Rome, il poursuit une carrière de juge, opérant sur la politique locale et nationale. Avec le temps, les tabous se cristallisent et le silence s'installe, minant les relations familiales. Le choc intime que provoquent en Michela ces recherches est vertigineux. Et si l'origine de sa honte résidait dans le passé refoulé de sa famille ? Son histoire familiale se révèle en écho au destin de son pays avec une telle intensité qu'elle nous saisit à chaque page. La joie de vivre est si étrangère à son père qu'elle semble d'abord aussi interdite à Michela. Mais grâce à sa détermination, grâce à son écriture, elle la retrouve et nous la partageons. Un cheminement bouleversant.

08/2022