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Littérature française

Tempête dans l'encrier

Dès huit heures du matin, je me précipitai vers la porte cochère de Gabriel Ruisseau. Elle me parut tellement plus petite que la veille. Je me rapprochai de l'entrée de l'artiste. A Saint-Germain des Près, nous étions vraiment à Paris. Attendre dans ce condensé de la culture franc?aise n'était pas vraiment une épreuve. J'admirai les couvertures des livres anciens, les manières noires ou les burins d'artistes contemporains, les courbes féminines de céramiques japonaises ou une divinité tibétaine de bronze terrassant un démon de son foudre. Un peu avant midi, mon manège sur les étroits trottoirs se fit remarquer. Un libraire sortit à ma rencontre. Te?te blanche, lorgnon sur le bout du nez, comme il se doit quand on est libraire dans le sixième, et costume de tweed, sans cravate, nous sommes sur la rive gauche. Serreti, mon libraire et agent du boulevard Saint Germain, venait de fermer après tant de décennies à promouvoir le livre contemporain... nous avions donc de quoi entretenir une conséquente conversation... Nous déplora?mes la désertion des bibliophiles, l'absence du renouvellement d'une génération de collectionneurs, nous nous lamentions sur la fin du marché des beaux livres dans la capitale et de la culture qui y était liée. Les jeunes se foutaient complètement de la qualité de la typographie, Garamond, Nicolas Cochin, de la rareté des papiers in quatro ou in octavo, des reliures signées et de la préciosité des dorures ou pire encore du texte mis en valeur dans ses ouvrages rares...

11/2019

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Littérature française

Le rendez-vous de Tokyo

Agnès, jeune professeur tout juste diplômée de philosophie et mariée depuis peu rejoint son mari Max au Japon après deux mois d’absence. Elle donne six heures de cours à l’Institut français de Tokyo et découvre, ébahie, une ville, un pays et des habitants dont la vie est à l’opposé de celle de la France. Nous sommes au début des années 70. Tout à Tokyo apparaît à Agnès mystérieux et longtemps incompréhensible sauf la véritable vénération que les Japonais portent à la France et aux Français. Nous avons la réputation d’être tous beaux, élégants et romantiques. Les mâles de l’Hexagone, installés au Japon en profitent. Agnès elle-même suscite beaucoup d’émois, néanmoins difficiles pour elle à deviner derrière les paupières et les têtes baissées. Max, surchargé de travail selon ses dires, la pousse à fréquenter ses collègues masculins. Ensemble, ils forment un groupe sympathique et ils aiment échanger leurs connaissances sur le Japon. Par la différence de culture, ils sont souvent plongés dans des situations cocasses où tout est prétexte à des fous rires qui peuvent gêner les Japonais, habitués à plus de réserve. Mais au bout de quelques mois, le groupe se délite, les jeunes gens ayant pu réaliser leur rêve : trouver une compagne japonaise. À la fin de l’année scolaire, Agnès reprend seule l’avion pour la France. Quarante-cinq ans plus tard, elle revient sur les lieux où dans le tumulte des préjugés, elle a perdu son jeune mari. Quelles surprises attendent notre voyageuse au terme de ce pèlerinage ?

09/2019

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Droit

La métamorphose religieuse de la France. Vers une nouvelle laïcité ?

La France est en pleine métamorphose religieuse ! Les biens cultuels, et plus généralement les cultes eux-mêmes, ont connu de nombreuses évolutions de leur régime juridique. S'intéresser au régime juridique des biens cultuels revient nécessairement à étudier le régime juridique des cultes dans sa globalité. En partant de la gestion des biens matériels des différents cultes, l'auteur propose une analyse fouillée de l'actuel droit des religions et de la laïcité. En 1905, la loi sur la séparation des Eglises et de l'Etat est votée. Or, cette loi n'a pas été appliquée dans sa globalité dès sa promulgation, et le corpus juridique qu'elle a engendré a entraîné une multitude de compromissions envers deux cultes en particulier : l'Eglise catholique et l'Islam. Aujourd'hui, ces deux religions ne sont guère soumises aux dispositions de la loi de 1905, d'un point de vue tant matériel et organisationnel que financier. L'absence d'unité du droit des cultes en France n'est pas de nature à répondre aux interrogations que pose la métamorphose religieuse. Le temps est peut-être venu de faire, à nouveau, évoluer cette laïcité à la française, en l'adaptant davantage au contexte religieux actuel. L'auteur part du cadre général du régime juridique des biens cultuels afin d'en montrer les multiples accommodements, nés d'une pratique qu'il juge contraire à la loi de 1905. S'inspirant des modèles européens et concordataires, il propose une nouvelle vision de la laïcité, davantage ancrée dans la métamorphose religieuse que connaît la France.

07/2019

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Gestion

Le profil du manager dans les marchés naissants

Les marchés naissants sont ceux qui sont nouveaux, résultant ou créés par des changements dans la technologie, dans la réglementation, ou dans la société. Leur importance réside dans leur grand potentiel de création d'emplois et la rapidité avec laquelle ils se développent. Le cas du marché naissant du carbone en est un exemple célèbre. Cependant, parce qu'ils sont naissants, leur environnement est caractérisé par une grande incertitude et un niveau de risque élevé et inhérent à la quasi-absence de législation, à la faiblesse du niveau de leur organisation et à la rapidité de leur croissance. Dans cet ouvrage l'auteur s'intéresse aux marchés naissants qui se sont développés sous l'impulsion des avancées technologiques et de la législation. Il s'agit notamment du marché naissant de l'intérim ; des solutions numériques ; le marché naissant des MOOCs dans le secteur de l'éducation et de la recherche ; le e-commerce et le marketing digital. L'auteur montre que du fait de la prévalence de l'incertitude dans ces marchés, les facteurs de performance sont aussi atypiques et inhérents au profil du manager qui y opère. Cet ouvrage apporte une innovation par rapport à la conception classique du profil du manager qui s'attache à sa compétence, sa méthode ou sa vision, et s'intéresse plutôt à sa capacité de perception de l'environnement et son habilité à tisser des réseaux. Il apporte ainsi des éléments nouveaux au business model de l'entreprise, à la stratégie d'entreprise et aux facteurs de performance.

06/2019

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Musique, danse

De l'encre sur les doigts

Je suis une fragile équation; né de l'improbable rencontre d'un Prince Mathématique et d'une Orpheline tibétaine, aux confins de l'Indochine coloniale de 1942. Exilé à l'âge de 7 ans avec ma mère en terre de France, j'y découvre Marseille, pour une enfance solitaire et une turbulente adolescence marquées par l'absence de mon père, et la révélation, par Jacques Brel sur une scène minable de Casino de province, de ma vocation musicale. Tout auréolé de mon baccalauréat, rythmé par ma guitare, j'arrive à Paris pour rencontrer H.E.C., mais c'est Henri Mahé que je rencontre: un artiste peintre, dit "Biton la barbouille", ami de Céline, grâce à qui je me retrouve avec le contrat pour enregistrer mon premier disque...! Au-delà de la carrière musicale que l'on connaît, ce livre est l'histoire riche et tourmentée de ma vie; avec ses sommets et ses abysses, ses rencontres, ses amours, et les différents aspects de ma création. De la musique, aux "fractures", cette encre qui, depuis toujours, tache mes doigts, est celle de la vie en train de s'écrire, telle que j'essaie de la transmettre par mes traces et mes signes. On y trouve des S.O.S., des éclats de rire, des drames et des joies, une grave maladie à combattre et à vaincre: presque la vie de chacun et de tout le monde, à ce détail près que c'est la mienne... Je vous la livre ici, avec toute ma tendresse.

05/2012

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Philosophie

L'Homme jetable. Essai sur l'exterminisme et la violence extrême

L'époque moderne, qui s'est ouverte avec les révolutions industrielles et l'universalisation du salariat, a engendré de nouvelles formes de violence. Parallèlement aux formes classiques de l'affrontement, de la guerre, du massacre, sont apparues des violences structurelles liées à la réorganisation économique et politique de la vie des êtres humains. Un mouvement d'exterminisme généralisé se fait jour, qui instrumentalise et institutionnalise les catastrophes naturelles, et qui organise l'utilisation et la consommation intégrale des forces de travail, la mise à mort de populations entières. Les exterminations des Arméniens, des Juifs, des Tsiganes, et la perspective d'une autodestruction de l'humanité (avec Hiroshima, le développement d'armes chimiques et les atteintes irréversibles portées à la biosphère) apparaissent ainsi comme des symptômes majeurs du XXe siècle, qu'aucune réflexion philosophique ne devrait négliger. Désormais, la violence ne s'intéresse plus seulement aux comportements des êtres ou à leurs représentations, mais à leur statut même de vivants, à leur simple présence. Il ne s'agit ainsi plus simplement de cynisme et d'absence de préoccupation de l'avenir de la part des pouvoirs : ces formes nouvelles de violence entraînent une chosification systématique des êtres. La violence moderne est une violence naturalisée, rendue irreprésentable, réduite à une simple "gestion". L'être humain n'est plus seulement superflu ou surnuméraire. Confronté pour la première fois dans l'histoire à la transposition dans le champ politique de l'irreprésentable du réel, à des formes de violences qui tentent de s'imposer comme l'expression d'une nature inéluctable, il est devenu "jetable".

05/2012

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Poésie

Le passager clandestin ; Sainte patience ; Les hautes terrasses. Et autres poèmes

"Si l'on y regarde bien, ce n'est pas tout à fait les bras ballants qu'Armen Lubin circule. Il trimbale une sacoche où cliquettent quelques outils. A lui seul une petite entreprise SOS-7-jours-sur-7 24-heures-sur-24, il s'en va furtivement dans l'énormité de l'irréparable, et répare ce qu'il peut comme ça peut, en urgence, avec des tournevis pas toujours bien adaptés, des bouts de ficelle. Ca tient. Il continue. Si un professionnel patenté se mêle de contrôler ce travail qu'il fallait bien effectuer à la va-vite, on voit sa tête d'ici, le devis qu'il présentera pour commencer par tout flanquer par terre et reconstruire du neuf massif, éclatant, peut-être élégant, sans trop se préoccuper du terrain et de sa sournoiserie : tôt ou tard, fissures, tassements, désolidarisation des éléments qui faisaient bloc contre toute menace de ruine, et il n'y aura plus qu'à attendre le retour du bricoleur patient, consciencieux, et de sa petite sacoche miraculeuse. Il y a de ce bricolage dans les poèmes de Lubin. Et ce qu'ils ont d'un peu miraculeux, c'est l'absence d'artifice et de vanité avec laquelle on pourrait presque dire qu'il les rate... [Car Lubin] a su mettre au point à la perfection sa thérapie du ratage par le merveilleux qui ne guérit pas plus que les autres, mais soulage sans recourir aux traitements ambitieux ou à l'héroïsme des chirurgies". Jacques Réda.

03/2005

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Poésie

D'une lyre à cinq cordes

"Ni par l'élection des poètes traduits ni par le nombre de pages accordé aux uns et aux autres, ce recueil ne représente une anthologie de mes goûts ; moins encore, ne serait-ce qu'un fragment d'un panorama de la poésie européenne. L'absence d'un poète tel que Dante, que je place au plus haut - et c'est bien pourquoi j'ai échoué à en traduire même quelques pages -, le dit assez ; mais aussi bien, à un niveau moins élevé, pour l'époque contemporaine, de Saba, de Sereni ou de Celan. Ce choix qui n'en est pas un tient, en fait, à des circonstances diverses. Certaines traductions sont le résultat d'une commande ; quelques-unes de la présence de ces poèmes cités dans des essais que j'ai eu à traduire. Quelquefois, découvrant un poème qui me touchait dans l'oeuvre d'un auteur méconnu, ou, à l'occasion d'un voyage en Autriche, toute une oeuvre presque ignorée comme celle de Christine Lavant, j'ai eu le désir de rendre sensibles ces heureuses rencontres à d'autres que moi... Reste, bien sûr, que les ensembles plus vastes dont j'ai voulu reprendre ici quelques pages : ceux de Góngora, de Hölderlin, de Rilke, d'Ungaretti et de Mandelstam, représentent vraiment, eux, le fruit de rencontres essentielles dans ma vie de poète, de traducteur et d'homme tout court ; et je remercie les éditeurs qui m'ont permis de les faire figurer ici, dans une perspective nécessairement différente". Philippe Jaccottet.

12/1996

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Critique littéraire

Mémoire

Tout le monde croit connaître Catherine Clément. Chacun est capable d'évoquer à son sujet sa passion pour l'Inde, ses romans philosophiques, ses années d'enseignement et de journaliste, ses missions aux affaires étrangères qui l'ont menée, avec son compagnon ambassadeur, aussi bien à Vienne et à Delhi qu'à la découverte de l'Afrique, sa fréquentation des sphères de la psychanalyse, mais cet inventaire paraît déjà aussi désordonné qu'incertain, aussi sommaire que réducteur. En vérité, personne ne connaît Catherine Clément. Voilà ce qui apparaît d'emblée à la lecture de ses mémoires. A travers ses rares récits autobiographiques (dont Cherche Midi, Stock, 2000), ses lecteurs ont approché son enfance de petite fille juive française, mais jamais Catherine Clément avant la publication de ce livre n'aura dévoilé tant de secrets, de souvenirs enfouis, de mystères jamais élucidés. De sa complicité fraternelle aux amitiés éternelles, on la découvre jeune enseignante, engagée au parti communiste ou proche de certains politiques, parmi lesquels deux présidents, Jacques Chirac et François Mitterrand. On lira avec une émotion très particulière les portraits qu'elle trace de ses grands maîtres, Jankélévitch, Lacan, Lévi-Strauss ou ceux de personnages tels que Roland Barthes ou Jean-Paul Sartre. Au final, on n'obtiendrait que le parcours hors norme d'une intellectuelle si ce livre de mémoires d'une femme de soixante-dix ans n'était pas avant tout par son écriture, sa liberté, ses incorrections, ses indiscrétions, son humour, sa tendresse et son absence totale de complaisance, la vie même.

01/2009

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Musique, danse

La musique à Cuba

La musique est indissociable de l'oeuvre d'Alejo Carpentier. Elle occupe - forme, langage, structures - une place importante dans l'élaboration de romans comme Le partage des eaux, Chasse à l'homme, Concert baroque, La Danse sacrale... D'autre part, Carpentier organisa des émissions musicales radiophoniques, composa avec Charles Wolf la partition d'accompagnement de la Numance de Cervantès mise en scène par Jean-louis Barrault, écrivit des livrets de ballets et de nombreux articles sur la musique. Sa Musica en Cuba, dont la première édition remonte à 1946, est le premier ouvrage consacré à la musique de l'île. Mais celui-ci n'intéresse pas seulement la musicologie : Carpentier, en effet, y survole l'évolution historique, sociale et culturelle de Cuba, carrefour de routes maritimes et d'influences, depuis sa découverte jusqu 'aux premières décennies du XIX ? siècle. Il passe en revue la musique jouée à Cuba pendant cette période ; il explore les racines de la musique cubaine, qui ne sont pas seulement, en l'absence d'une musique aborigène connue, espagnoles et plus généralement européennes, mais encore négro-africaines, dans le domaine notamment de la musique populaire. Ainsi apparaissent, dans cet essai d'une singulière densité, la place que l'île occupe dans le panorama musical universel et la recherche d'un accent personnel qui s'est pleinement épanoui dans la cubanité. La musique à Cuba renferme de nombreuses allusions au monde de la Caraïbe, à des faits, des personnages, des motifs que l'on retrouve dans l'oeuvre romanesque de l'auteur.

11/1985

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Philosophie

La force du dehors - Maurice Blanchot. Extériorité, limite et non-pouvoir à partir de Maurice Blanchot

Au-delà de la valeur littéraire d'une écriture, dont l'influence souterraine sur la littérature contemporaine est de plus en plus reconnue, au-delà de l'effort d'élucidation critique des essais, l'oeuvre de Maurice Blanchot, depuis Thomas l'obscur jusqu'à Discours sur la patience, ouvre une série de questions que notre époque se pose encore sous une forme confuse. Le parti pris de Blanchot pour la littérature a eu pour conséquence, voulue ou non, de constituer un dehors de l'oeuvre littéraire où, étroitement dépendant de l'écriture, s'édifiait un autre monde pour les hommes. Cet autre monde, dont nous parvient la rumeur prolixe et sourde, fût-il le produit d'une passion pour l'écriture, appartient à tous, à la communauté anonyme, mais à ce point piégé dans un rapport au langage et aux exigences dialectiques et sociales, qu'il est réduit au silence, et cela presque politiquement. C'est de ce monde recouvert que l'oeuvre de Blanchot se fait l'écho. Le dehors, le neutre, l'incessant, l'immédiat, la dissolution du présent et du sujet, l'absence de livre, ces termes n'appartiennent pas seulement à l'espace littéraire, ils commencent aussi à dessiner le monde à venir. Mais peut-être est-ce à condition d'en parler comme « parle » la littérature, que ce monde viendra au jour. Ce monde exige de nous une adhésion agissante, dont la portée est politique, et s'exprimant sous le terme de non-pouvoir.

01/1977

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Critique littéraire

La paix : La paix d'Aristophane. Projet de paix perpétuelle. Quatrevingt-treize de Victor Hugo

Cet ouvrage, par son approche à la fois didactique et attrayant des trois œuvres au programme, est l'outil indispensable à la préparation aux concours. Il est composé de trois parties : L'étude de la Problématique propose une réflexion sur le thème au programme, la paix, en explicite le sens dans différents domaines : l'histoire, l'anthropologie, la psychologie, la religion. En polarité avec la notion de guerre, la paix apparaît cependant irréductible à la simple absence de conflit. L'analyse proposée donne une définition positive dans le prolongement d'une tradition qui, venant de la Bible, passe par saint Augustin pour déboucher sur la pensée de Kant qui la laïcise. Cette analyse permet de questionner les trois œuvres et de mieux comprendre la façon dont chacune illustre le thème. Elle prépare également au travail de synthèse qui permettra aux candidats de traiter les sujets de dissertation. Une analyse approfondie des trois œuvres permet d'en appréhender le sens général et d'en construire une approche minutieuse : le commentaire d'ensemble est enrichi par un éclairage sur des points importants comme ceux de la morale kantienne. Une bibliographie renvoie aux ouvrages ou études invitant à approfondir la connaissance de chacune des trois œuvres. La partie méthodologique donne des conseils de préparation aux concours. Les techniques pour aborder au mieux la dissertation, le résumé et l'oral sont complétés par des dissertations, des sujets de devoirs et des exercices corriges. Un tableau général des écoles fournit toutes les informations concernant les épreuves.

05/2002

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Histoire internationale

Les handicaps coloniaux de l'Afrique noire

La colonisation, avec le concept de " mission civilisatrice " comme fondement idéologique, induit fondamentalement une occidentalisation progressive de l'Afrique noire à partir de la fin du XIXe siècle. Difficile de savoir ce que serait l'Afrique noire aujourd'hui en l'absence du choc colonial qui l'engage ainsi inopinément dans une voie ouverte par les puissances européennes, promotrices par ailleurs de la Traite transatlantique à partir du XVIe siècle. A travers l'analyse du pacte colonial, ce livre met en évidence, avec beaucoup de clarté, le continuum idéologique qu'il y a en matière économique entre la Traite transatlantique et la colonisation en Afrique noire. Il fait ressortir le rôle majeur que les puissances coloniales européennes donnent aux sociétés concessionnaires dans leur projet de colonisation de l'Afrique noire. Cela permet de comprendre certains aspects controversés des politiques coloniales européennes. Ce livre permet aussi de mieux apprécier les conditions économiques et politiques dans lesquelles l'Afrique noire s'engage, dans un univers mondial de compétition féroce au lendemain des indépendances. Elle s'y engage avec de lourds handicaps comparatifs. Le livre met en évidence les déficiences majeures qui sont celles de l'Afrique noire lorsqu'elle aborde souverainement une compétition mondiale dans laquelle soixante années de colonisation et d'occidentalisation l'engagent de fait. De l'avis de l'auteur, les handicaps coloniaux de l'Afrique noire ont été pour la plupart corrigés depuis les indépendances. Le livre s'achève ainsi sur une mise en garde contre le recours abusif à l'alibi colonial.

05/2010

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Psychologie, psychanalyse

Entre corps et psyché : les addictions

Les addictions interrogent les cliniciens par leur situation au carrefour du soma et de la psyché, car elles détournent les fonctions physiologiques, les sensations et les émotions de leurs conduites de régulation pour des conduites d'excès. Pour certains, ces conduites dont la source d'excitation est externe, ou du moins perçue comme telle tant le sujet semble soumis à la contrainte, ont pour but de combler un besoin primordial ou de relayer les défaillances internes liées au vécu d'une absence de l'objet primaire. La remise au goût du jour par la psychanalyse du vieux terme d'addiction a permis de souligner l'importance de la composante corporelle de ces manifestations en même temps que l'avancée de la connaissance des neuro-transmetteurs, des mécanismes neurophysiologiques et de la psychologie cognitiviste est venue affiner la connaissance des mécanismes psychologiques. Ces différents cheminements cliniques, théoriques, thérapeutiques, mais aussi administratifs et politiques créent les conditions d'un débat fructueux, sans oublier que les addictions peuvent être considérées comme sources de création en permettant la libération d'états émotionnels et leurs mises en représentations. Le tissage agencé entre le soma et la psyché où s'entremêlent ubris et procédés auto-calmants, telle est la trame de cet ouvrage organisé selon le double paradigme de l'addictologie bio-psycho-sociale et de la psychanalyse. Des cliniciens et chercheurs de ces deux champs ont croisé leurs expériences cliniques et leurs hypothèses afin de repérer les possibles stratégies thérapeutiques avec ces sujets.

04/2010

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Littérature française

Complot de femmes

Décembre 1999. Après trente ans d'absence, un homme d'affaires est attendu à Roissy, de retour d'Australie. Mais c'est un autre qui se présente à sa place. Adam Fournier a pris l'identité d'Henri Moret. Pourquoi ? Adam voulait-il se venger de l'" infâme salaud " qui l'avait spolié ? Comment a-t-il fait ? Est-ce un hasard si Henri Moret est mort subitement dans l'avion où il voyageait à côté d'Adam ? Quel bénéfice Adam espère-t-il tirer de cette arnaque aussi insolite que périlleuse ? Et la femme qui attend à l'aéroport, sera-t-elle dupe de la substitution ? En tout cas, quelqu'un est là, convaincu de la supercherie, quelqu'un qui n'a pas l'intention de lâcher la piste : Samuel Mann. L'histoire se complique d'heure en heure. Trois femmes intelligentes, intéressées - et, pour l'une d'elles, amoureuse - orchestrent en réalité cet incroyable huis clos à travers la planète pendant les derniers jours fous de 1999. Paris, Las Vegas, Los Angeles, Darwin : le tour du monde, quatre vies, une mort. Tendus, téméraires, exaspérés, les acteurs de cette histoire inouïe courent tous les dangers sous l'œil d'un homme dont la sagesse cinq fois millénaire les aidera à trouver une solution, et peut-être même le bonheur. Complot de femmes : suspense, passion, action haletante d'un continent à l'autre, le tout parcouru d'une bonne dose d'angoisse et plus encore d'humour. Du pur Arnothy.

01/2000

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Littérature étrangère

La terre qui les sépare

En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Egypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s'être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu'à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d'assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d'Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996 ? La détention l'a-t-elle à ce point affaibli qu'il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d'identité ? Hisham Matar va mener l'enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l'histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d'adoption, s'adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi. A travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l'histoire poignante d'un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe.

01/2017

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Histoire internationale

Cesare Battisti. Les coulisses obscures

Dix ans ont passé depuis le début de "l'affaire Battisti",qui enflamma démesurément l'opinion publique. L'unanimité et la puissance de la vindicte collective - en France comme en Italie et au Brésil - est un fait sans précédent dans les annales des acharnements judiciaires du siècle. Il fallait donc que l'Histoire s'en mêle, qu'une recherche exhaustive fût rigoureusement conduite, disant tout ne cachant rien, qu'un livre expose enfin l'ensemble des faits auxquels le public ne put jamais accéder. Car il y a droit : qu'a fait, au juste, Cesare Battisti ? Sur quelles bases fut-il condamné à vie, en son absence, sans preuve et sans témoins ? Ne citons qu'un seul fait : les trois procurations par lesquelles Cesare Battisti désigna des avocats pour le défendre sont des faux. Ils furent utilisés durant les onze années de son procès par la magistrature italienne. Un élément trop crucial pour qu'il soit dévoilé : en neuf ans écoulés depuis cette découverte, pas un journal n'accepta de reproduire ces faux. Et pas un tribunal, de France, d'Europe ou du Brésil ne voulut en tenir compte. Pour la première fois, chacun peut ici les découvrir et constater par lui-même la fraude qui lui fut cachée avec tant de soin. Cette fraude-là, mais aussi bien d'autres. Avec ce livre, le lecteur pénètre dans les coulisses obscures de trente années d'Histoire, par le biais de cette stupéfiante affaire, dont le dernier mot n'est pas encore écrit.

02/2014

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Développement durable-Ecologie

Une écologie décoloniale. Penser l'écologie depuis le monde caribéen

Une colère rouge recouvre le ciel. Les vagues s'agitent, l'eau monte, les forêts tombent et les corps s'enfoncent dans ce sanguinaire gouffre marin. Les cieux tonnent encore devant ce spectacle : le monde est en pleine tempête. Derrière sa prétention d'universalité, la pensée environnementale s'est construite sur l'occultation des fondations coloniales, patriarcales et esclavagistes de la modernité. Face à la tempête, l'environnementalisme propose une arche de Noé qui cache dans son antre les inégalités sociales, les discriminations de genre, les racismes et les situations (post)coloniales, et abandonne à quai les demandes de justice. Penser l'écologie depuis le monde caribéen confronte cette absence à partir d'une région où impérialismes, esclavagismes et destructions de paysages nouèrent violemment les destins des Européens, Amérindiens et Africains. Le navire négrier rappelle que certains sont enchaînés à la cale et parfois jetés par-dessus bord à la seule idée de la tempête. Tel est l'impensé de la double fracture moderne qui sépare les questions coloniales des destructions environnementales. Or, panser cette fracture demeure la clé d'un "habiter ensemble" qui préserve les écosystèmes tout autant que les dignités. Telle est l'ambition d'une "écologie décoloniale" qui relie les enjeux écologiques à la quête d'un monde au sortir de l'esclavage et de la colonisation. Face à la tempête, ce livre est une invitation à construire un navire-monde où les rencontres des humains et non-humains sur le pont de la justice dessinent l'horizon d'un avenir commun.

10/2019

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Littérature étrangère

Danses d'été (quatre tentatives d'interprétation d'une...)

Les quatre récits qui constituent Danses d'été sont quatre versions d'un même problème vu sous des angles différents. La première de ces "tentatives d'interprétation d'une histoire amoureuse" est contée par un enfant, à la fois juge et partie d'une intrigue qui frôle le drame. La seconde est le récit fait par un mari dont la vie affective se trouve bouleversée par l'amour à la fois importun et flatteur d'une jeune fille aux sentiments aussi exaltés qu'ambigus. Dans la troisième, une femme retrace le désarroi de son mari blessé d'une infidélité que lui révélèrent des lettres. La visite d'un homme à son meilleur ami, après plusieurs années d'absence, sert de base aux complications sentimentales de la quatrième face de ce miroir où se reflète un drame de même nature entre des personnages similaires : couples dont le bonheur fragile se trouve compromis par l'arrivée d'une tierce personne. Tout cela traité en demi-teintes, dans une atmosphère automnale où évoluent de pauvres êtres mélancoliques, incertains non seulement de leurs passions mais de ce qui en est l'objet. En apparence, ils sont gais. Ils boivent, fument et font tourner des disques à longueur de journée, mais c'est une gaieté factice. Comme les masques de Verlaine, s'ils chantent, c'est "sur le mode mineur", et s'ils dansent dans des "paysages choisis" (la côte de Malaga et la campagne aux environs de Barcelone), c'est "quasi triste", sans avoir l'air de croire à leur bonheur.

03/1964

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Littérature étrangère

Des hommes et des anges

Lorsque, pendant l'absence de son mari, parti enseigner pour un an en France, Anne décide de se mettre au travail en rédigeant la monographie d'une femme-peintre injustement méconnue, Caroline Watson, il lui faut quelqu'un pour s'occuper de ses deux jeunes enfants, Sarah et Peter. La baby-sitter qu'on lui présente, Laura Post, n'a rien d'engageant. Taciturne, mal fagotée, lourde au point d'en être envahissante. Mais dangereuse ? Sûrement pas. Jamais Anne ne lui confierait ces deux enfants qu'elle adore si elle savait ce qui se passe sous le front placide de Laura. Détestée par sa mère, rejetée par son père, jalouse de sa jeune soeur plus gracieuse et plus vive, Laura s'est réfugiée dans la religion et, de visions en extases multiples, a fini par se persuader qu'elle était l'Elue du Seigneur, celle que Dieu a chargée de ramener à lui, par le Fer et par le Feu s'il le faut, les brebis égarées. Ces brebis, ce sont les enfants dont elle a la charge. C'est Anne, aussi, qui, cédant à une pitié mal comprise, a eu vis-à-vis de Laura des gestes que celle-ci, affamée d'amour, a interprétés faussement. Sur ces prémisses se bâtit un drame qui, d'étape en étape, monte vers une conclusion sanglante. Mary Gordon, qui avait déjà tracé dans La compagnie des femmes un inoubliable portrait d'adolescente, brosse ici avec force le tableau inquiétant d'une jeune fille poussée à la démence par la solitude et le manque d'amour.

10/1987

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Littérature étrangère

Le chanteur de tango

On dit qu'il ne chante plus que dans quelques cabarets malfamés du port. On dit aussi qu'il est très malade mais qu'il chante parfois dans un vieux bar du centre-ville. Certains affirment qu'ils l'ont entendu chanter dans un square de Palerme, l'ancien quartier italien, et d'autres vont jusqu'à dire qu'il se produit inopinément sur les marchés populaires des faubourgs. Bruno Cadogan regarde perplexe la carte de Buenos Aires et essaie de déceler la logique qui commande les dernières apparitions de Julio Martel. Car ce légendaire chanteur de tango à la voix obscure et envoûtante, l'homme qui n'a jamais voulu enregistrer de disques, est bien plus qu'un mythe urbain. Martel est un artiste accompli qui ne laisse rien au hasard et qui dessine par sa présence (et son absence) une autre carte de la ville, les traits d'une énigme. Volontaire, résolu, le jeune Américain est prêt à tout pour le rencontrer et pour l'entendre chanter ces étranges morceaux dont il est le seul à connaître les paroles et le sens. Mais sa quête va le conduire là où il ne l'attend pas : au cœur même de l'insurrection populaire de 2001 qui fait chuter les présidents les uns après les autres. Bruno Cadogan se trouve ainsi emporté par le tourbillon de l'histoire dans un Buenos Aires rebelle et assoiffé de justice où la voix de Julio Martel est devenue l'un des symboles de l'espoir.

01/2006

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Littérature française

Canicule dans la baie !

Paul de Marinville signe ici un vrai roman d'aventure actuel où se mêlent savamment dosés, écologie, tourisme, amour sur un fond toujours magique et attirant, celui du Mont Saint Michel. On y trouve des personnages hauts en couleur, avec leurs qualités et leurs défauts, soumis aux aléas de l'évolution humaine et climatique. Pierrot, seul depuis l'âge de dix huit ans, vit près de Granville et exerce nombre de petits boulots : guide pour des groupes visitant la baie, surveillance de résidences secondaires en l'absence de leurs propriétaires et un peu de pêche... Cette vie paisible en pleine nature va basculer, tant sur le plan sentimental que sur le plan financier, avec la proposition d'un travail quotidien au sein de l'Observatoire de la Biodiversité Marine, visant la préservation de l'environnement. Cependant, se produit une succession d'évènements (ouragan, meurtre d'un militant écologique, arrivée de monstres marins...) et Pierrot se trouvera confronté alors à de nombreuses interrogations. - Pourquoi ce mystérieux rendez vous donné sur le net par une cliente peu ordinaire ? - Quelle peut être l'origine des disparitions humaines et des constats de mutilations découverts au fil du temps ? - Que vient faire le bateau grec amarré au port de Granville avec son étrange capitaine ? - Qui squatte la maison de son enfance, vendue pour combler les dettes de son père, mais restée sous sa surveillance ? Ainsi, le lecteur se verra porté par l'histoire de chaque protagoniste, et sera tenu en haleine par le sort de tous jusqu'au terme du récit, tel un véritable roman policier !

02/2020

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Actualité et médias

La grande peur des belles âmes. La gauche et l'antiracisme

Ce livre part d'un constat troublant : si un militant anti-raciste avait quitté la France quelques mois avant la dernière présidentielle et y reviendrait aujourd'hui, sans avoir été "informé" pendant son absence, il ne douterait pas que le Président élu en 2012 s'appelle Nicolas Sarkozy. En effet, alors que la droite avait sombré dans de graves excès en stigmatisant les étrangers et leurs enfants, tout indique que la gauche au pouvoir n'a pas beaucoup changé les choses. Sauf que, avec elle, c'est bien pire : car ceux qui ont voté pour Hollande nourrissaient de grands espoirs. Dans ce livre, Dominique Sopo, bien que membre du PS, dresse un constat impitoyable d'une année de gauche au pouvoir (en matière d'antiracisme). Il analyse alors les raisons de l'inaction de l'actuelle majorité : culture "énarchique" des élites, allergie viscérale à l'altérité, antiracisme de façade. Plus grave, il estime que les élites de gauche n'arrivent pas à "penser l'égalité" et qu'elles refusent, au fond, toute idée de transformation de l'identité française. La gauche des "belles âmes" ? Rien moins. Cette situation porte en elles de grands risques "moraux" mais aussi électoraux. L'auteur esquisse les pistes d'une réconciliation de la gauche avec la France de gauche. Et invite ses camarades à ne plus avoir peur de "l'inversion du lien colonial". C'est à ce prix que la gauche sera fidèle à ses ambitions. Mais n'est-il pas, déjà, trop tard ?

01/2014

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Droit

La famille au cinéma. Regards juridiques et esthétiques

Cette recherche entreprise par une équipe pluridisciplinaire et internationale permet d'appréhender la famille et ses questionnements juridiques par le prisme du cinéma, et ce dans une perspective interdisciplinaire, encore relativement rare dans le domaine juridique. Nous avons, par un processus de visionnage, sans a priori, mais avec une analyse multi critères (juridique, historique, esthétique, littéraire, philosophique, sociologique...), articulé les éléments du droit de la famille et des films d'époque et de genres différents, faisant écho aux savoirs exogènes de la science juridique. Ce processus inductif nous a permis d'aborder les différentes questions juridiques soulevées en droit de la famille dans une approche comparable à celle du droit comparé, mais appliquée au cinéma. Ainsi d'un même thème juridique présent dans des uvres cinématographiques, des auteurs ont posé des regards différents, quoique complémentaires, sur la famille. Nous nous sommes interrogés sur les multiples typologies de la famille. Plusieurs thématiques ont été explorées comme celles du mariage, du divorce, des familles en crise, de la filiation, de la figure du père, de l'absence de famille ou encore des communautés comme familles de substitution. Dans tous ces films, des éléments juridiques apparaissent en filigrane, même si, tout comme en droit, la famille toujours évoquée n'est jamais clairement définie. Les contributions de cette recherche, ainsi que les images qui y sont associées, permettent d'illustrer cette diversité et de relativiser l'ampleur d'une hypothétique crise de la famille, l'histoire, le droit et le cinéma nous en révélant sa mutation institutionnelle permanente.

05/2016

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Histoire de France

Crimes et attentats FLN en Algérie française

Cet ouvrage complète Aspects véritables de la rébellion algérienne, ouvrage précédemment paru chez le même éditeur et dans la même collection. La Société d'Editions et de Régie publicitaire qui en a été le premier éditeur à l'époque des événements d'Algérie, avait longtemps hésité à présenter des documents aussi douloureux que ceux reproduits. Elle aurait voulu ne point les divulguer, mais il lui est apparu que certains faits ne pouvaient être cependant cachés, tant ils éclairent, de façon réaliste, mais objective, les données d'un problème qui était alors au premier plan de l'actualité. Elle estimait que l'opinion internationale, facilement troublée ou trompée par de fallacieuses assertions ou par de tendancieuses polémiques, devait être mise en face de réalités qui ne sauraient être contestées. Les égorgeurs et poseuses de bombes du FLN, que l'on honore aujourd'hui en France, avec l'aide de leurs amis "porteurs de valises" et félons, égorgeaient et mutilaient salement, certes des soldats et des représentants du pouvoir civil, mais aussi des femmes et des enfants. L'hypocrisie, le mensonge et l'absence de vergogne n'ont jamais été aussi grands au nom des Droits de l'Homme et de la Démocratie. Ce nouveau livre de témoignages et de preuves accablants contre les égorgeurs du FLN restera comme un coup de griffe lézardant cet écran de mensonge, une Vérité pour l'Histoire, sur laquelle se pencheront peut-être avec étonnement d'autres générations, vivant elles-mêmes dans les catacombes de notre Civilisation.

01/2012

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Littérature française

Plus jamais là

François-G. Bussac ne cesse de renouer : avec le passé, les racines, les lieux des enfances, écrit-il si justement, et la source intérieure. Avec son écriture nuancée et souriante sur les larmes retenues, il y a une grande présence des signes : les pensées, la grâce du don, les objets qui demeurent, la pérennité des choses et du coeur. Et les mains nouées-ici, comme les mots où de la lumière se retient de finir. Chacune des figures tutélaires y trouve sa place : un frère après l'errance de la douleur, des oncles, un grand-père lumineux, une tante, les vieilles cousines, un village où le soleil frotte l'âme aux pierres du chemin, une mère aimée, "Veux-tu du thé, mon chéri ? " Un jour, on sait que la tendre voix des phrases familières, on ne l'entendra plus. C'est à la mort de mon père que j'ai pensé : il disait mon petit surnom d'une façon particulière qui vient de partir avec lui. Au moment où le coeur se serre, où tout se brise et se défait, François-G. Bussac renoue les fils secrets de l'être, et il répond au creux de l'absence et les répare avec ce récit aux jaillissements purs : sensations de vérité, rêves et instants sauvés composent un album de partage où la délicatesse attentive, le respect et une grâce rare sont d'autres noms de l'écriture pour dire l'héritage d'une mère, cet amour qui ne cesse d'être et de vivre, au-delà du visible. Olympia Alberti.

09/2004

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Psychologie, psychanalyse

Eros : l'amour qui comprend. L'éveil de l'érotisme à l'adolescence et l'origine commune de la créativité et de la tendresse

Au moment de l'adolescence, parfois même dès 10 ans, le jeune ressent l'éveil de l'amour pour un autre être humain, généralement du sexe opposé. Il ne s'agit pas là de sexualité, davantage liée au corps, mais d'une force qui naît en l'âme et que Henning Köhler appelle " force D'Eros ", ce dieu grec de l'amour. C'est la première fois - mais non la dernière - que la force D'Eros envahit l'être et le porte à aimer et à admirer un autre dont il découvre les qualités et pour lequel il se pare intérieurement et extérieurement. On peut appeler cette expérience l'intuition de l'être profond de l'autre, et cette " force D'Eros " stimule la créativité à la fois de celui qui aime et de celui qui est aimé. Pour Henning Köhler, cette source d'amour, de tendresse, constitue le fondement de la santé conçue non comme une absence de problèmes, mais comme la faculté de les assumer et de les faire évoluer. En revanche, quand le jeune qui porte en lui l'aspiration à rencontrer dans la réalité un être qui corresponde à l'image idéale qu'il se fait de l'homme voit cette aspiration refoulée par la réalité, des forces d'autodestruction et de destruction s'éveillent en lui, dues à la profonde déception qu'il éprouve. Aussi la réalité sociale est-elle profondément liée à la possibilité que cette force D'Eros puisse pénétrer et trouver un écho dans la réalité.

11/2004

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Littérature française

La corrida des vendanges

Après vingt ans d'absence et à l'occasion de la Corrida des Vendanges, André Feradel, qui est l'homme de confiance d'un torero espagnol, revient à Nîmes, sa ville natale. En quarante-huit heures, il retrouve divers membres de sa famille, riche et honorablement connue, noue de cordiales relations avec d'anciens maquisards des Cévennes, et tombe même vaguement amoureux de la femme de l'un d'eux. Tout en s'inquiétant pour son jeune maître chaque jour en danger de mort, il distrait sa vieille tante en jouant du Chopin, bouleverse sa soeur cadette, irrite son frère aîné, défraie la chronique locale : il rentre au petit jour, vide tous les verres qui passent à sa portée, mène tambour battant une aventure galante, envoie promener son affligeant beau-frère, jette à la face des gens, qui ne lui demandent rien, son passé de honte et de misère, s'adresse en pensée à sa petite soeur d'élection, tombe en syncope et raconte sa vie à un médecin apatride. Et pour finir il découvre que tous ces personnages qu'il a été, cadet de bonne famille, engagé dans les troupes allemandes, réfugié politique et clochard à Madrid, détenu de droit commun, chauffeur de maître, se sont fondus en une seule et même personne. Depuis douze ans celle-ci s'est vouée au culte d'un camarade espagnol connu en prison et fusillé, l'archange impossible à oublier, l'ami unique et merveilleux auquel, un matin, André Feradel a juré fidélité.

09/1964

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Critique littéraire

L'écriture génocidaire. L'antisémitisme, en style et en discours, de l'affaire Dreyfus au 11 septembre 2001

Existe-t-il un style antisémite, qui, au-delà des thèmes traditionnels de la judéophobie, caractériserait l'écriture et le discours ? En décortiquant les textes, depuis la Belle Époque et l'affaire Dreyfus jusqu'aux attentats du 11 septembre 2001 en passant par l'avant-guerre et la collaboration, on découvre un fil conducteur, une " doxa " diffusée et popularisée par la littérature, la caricature, les discours idéologiques, et qui est caractérisée par des constantes stylistiques. À la charnière des XIXe et XXe siècles, Charles Maurras, Léon Daudet, mais aussi Emile Zola et Octave Mirbeau ont, volontairement ou non, déjà doté l'antisémitisme de marqueurs et de dénoteurs stylistiques. Mais c'est bien sûr Céline qui, dans ses romans comme dans ses pamphlets, a réalisé la synthèse des antisémitismes de droite et de gauche en popularisant un style particulier, exclamatif, populiste, argotique qui se voulait aux antipodes du style proustien, " fleuri, alambiqué, oriental " : en un mot, juif. Les ravages du style célinien, qui passait le message génocidaire comme en contrebande, se sont fait sentir jusque bien après la guerre, bien que bridés par la loi et l'absence de talent, sous la plume de négationnistes comme Paul Rassinier et Roger Garaudy, ou de " rouge-brun " tels que Jean-Edern Hallier et Marc-Edouard Nabe. Et de constater qu'aujourd'hui encore, le discours antisioniste, qui a achevé sa mondialisation, fait des Juifs, comme soixante ans auparavant et pour de tout autres raisons, dans un tout autre contexte, des cibles potentielles, où qu'ils se trouvent dans le monde.

04/2005

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Sociologie

Les deniers du rêve. Essai sur l'avenir des politiques culturelles

A la lumière de plus de trente années d'engagements culturels, Jacques Rigaud s'interroge ici sur l'avenir des politiques culturelles en France. Des évolutions irréversibles remettent en cause le rôle central de l'Etat tel qu'il est défini depuis les débuts de la Ve République : la mondialisation et le primat de l'économie de marché, la décentralisation, les nouvelles technologies, la construction européenne. En l'absence de volonté politique et d'engagement personnel au plus haut niveau de l'Etat, nous continuerons d'assister à la fois à une fonctionnarisation croissante de la vie culturelle et à son abandon au marché - bref, à une disparition progressive de " l'exception française ". Car ce qui nous différencie des autres pays et donne tout son sens à notre pacte républicain, c'est précisément une certaine idée de la culture comme chose publique, c'est-à-dire comme patrimoine et comme projet communs. Prenons garde que sa superbe " inutilité " électorale et marchande ne nous fasse oublier la culture elle-même... Car si l'on n'a jamais défilé dans la rue pour réclamer un musée, un orchestre ou une bibliothèque, leur disparition tarirait la source même du lien social et de l'identité nationale. La culture ne cesse de se réinventer : osons repenser nos politiques culturelles. Les Deniers du rêve mêle aux analyses critiques et aux propositions (approche culturelle de l'exclusion, mécénat d'entreprise, etc.), des témoignages personnels, des souvenirs et des portraits qui donnent à cet acte de foi le charme de mémoires vagabonds.

11/2001