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Théâtre

Le théâtre et le sacré

Dans la tradition occidentale, depuis à tout le moins que les citoyens d'Athènes ont pris place sur les gradins de Dionysos pour assister, sous l'hallucinant patronage du dieu du vin et de la scène, aux premiers festivals dramatiques, le théâtre a partie liée avec le sacré. Mais de l'Antiquité à nos jours l'art du spectacle s'est métamorphosé; et l'on se convainc désormais que le sacré n'est pas non plus une notion immuable et éternelle. De sorte que ce n'est pas seulement le mode de nouage de l'un à l'autre qui s'est transformé, mais aussi la nature même des brins dont l'entrecroisement fournit le thème de ce recueil. Conscients qu'il y aurait maladresse, sinon sacrilège, à trancher trop hâtivement le noeud gordien, les chercheurs du groupe Théâtres, Langages, Sociétés de l'Université d'Avignon et des Pays du Vaucluse ont préféré suivre le trajet sinueux des deux fils pour comprendre comment ils s'entrelacent. A chaque époque, en chaque lieu différemment. Car selon que le sacré se définit dans ou contre le religieux, face à un domaine profane affirmé comme tel ou en son absence, selon que le théâtre est institution culturelle ou spectable laïc, le dessin qu'ils forment en se combinant varie. De continuités en ruptures, d'innovations en retours aux sources ou resémantisations, le lecteur est conduit des temps anciens à la plus actuelle modernité et convié à s'interroger : n'est-ce pas d'utiliser ces très inquiétants matériaux, le corps humain, la voix humaine, que le théâtre acquiert cette connivence jamais formulée semblablement mais sans cesse réaffirmée avec le sacré?

12/1996

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Histoire internationale

Apogée et déclin. Le Siècle d'or espagnol

La culture et l’Histoire espagnoles sont fortement marquées par le desvivirse. Cette notion difficile à traduire, une sorte d’intensité dévorante aux prises avec la réalité, est pourtant cruciale pour comprendre notre pays voisin, à la fois proche et lointain. Afin de nous faciliter le chemin, Verena von der Heyden-Rynsch nous offre ici une plongée dans la culture ibérique. Son récit est organisé autour de trois axes : la cohabitation des trois grandes religions au Moyen Âge, l’influence de la pensée d’Érasme, et enfin, ladite philosophie du desvivirse du moraliste Gracian. A partir de quelques données historiques clés, esquissées avec concision et clarté, l’auteur parvient à brosser un portrait très vivant de l’Espagne comme s’il s’agissait d’une personne morale et non d’un pays. En décrivant le chemin parcouru entre le IXe siècle, où le pays incarnait la tolérance interreligieuse en Europe, et l’obsession du « sang pur » du XVIe siècle, elle décèle une faille qui se renforcera encore par l’obscurantisme de la contre-réforme, malgré l’influence incontestable de la pensée érasmienne. L’auteur parvient ainsi à dessiner un large arc de cercle dans l’histoire culturelle espagnole pour aboutir à la description d’un pays qui se languit, dans une attitude fière mais dépressive qui lui est propre, en puisant son argumentation aussi bien dans la peinture, la philosophie, la littérature que dans l’histoire politique. Son essai lumineux touchera non seulement les lecteurs curieux de la culture espagnole, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées en Europe ou qui s’interrogent sur la question de la tolérance religieuse.

09/2011

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Philosophie

La stratégie de l'interprète. Le sens commun et l'univers quotidien

Pourquoi publie-t-on un ouvrage sinon parce qu'on a le désir d'être lu ? Pourquoi les jours de pluie prend-on son parapluie sinon que l'on espère ne pas être mouillé ? Pourquoi demande-t-on son chemin à un inconnu si on ne croyait qu'il saura nous l'indiquer ? Notre univers quotidien est ainsi fait de milliers d'actes qui tous révèlent une psychologie spontanée sur laquelle nous réglons nos rapports à autrui : chacune de nos décisions, même la plus élémentaire, répond à un calcul, à une prévision en termes de désir, de croyance, d'attente, de compréhension. C'est ce que, ordinairement, on appelle le "sens commun". Concernant le monde des objets physiques, nous avons un système de savoirs et d'attentes, sorte de "physique populaire", dont on n'ignore pas qu'elle n'a plus guère à voir avec la physique scientifique. Pour ce qui concerne le monde de la coexistence de soi avec autrui, notre sens commun est-il plus fiable ? Peut-il même être l'objet d'une réflexion philosophique ? A cette question, Daniel C. Dennett s'est attaché, démontrant que le sens commun est notre seule capacité générale à interpréter nos semblables, à la condition qu'on le comprenne en termes de perspective intentionnelle. Le sens commun est notre stratégie prédictive qui définit, grâce à la notion de croyance, nos horizons d'attente dans nos rapports de tout instant avec autrui. Voilà une réponse — développée dans le domaine, en plein bouleversement, de la philosophie de l'esprit — qui, sans en avoir l'air, ébranle bien des certitudes en sciences humaines.

10/1990

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Gestion

Stratégies de service. E.business, supply chain

Partant de l'approche systémique des stratégies de service, cet ouvrage analyse les concepts d'affaires et les acquis actuels du commerce électronique. L'architecture fonctionnelle de ces technologies dans la nouvelle économie est rendue accessible à tout acteur concerné, même non-initié. Ces stratégies de service intranet et supply chain nécessitent une organisation du travail interfonctionnelle où des équipes virtuelles doivent créer de nouvelles capacités, choisir des objectifs de service, négocier en interne et en externe, et exécuter des tâches étendues dans l'espace et le temps. De nouveaux types d'acteurs devront élaborer un monde où les relations de service doivent être réinventées. L'objectif de satisfaire et fidéliser le client, ou demain l'usager interactif, passe par l'étalonnage de la qualité, la mesure précise des attentes et de la satisfaction. Pour combiner qualité et productivité, la gestion de la relation clientèle devra être redynamisée par des garanties de service et une résolution efficace de défaillances. L'approche marketing dans ce nouveau contexte est fondamentalement modifiée. Les niveaux de contact du client avec une organisation de service pourront être modélisés par une approche systémique où le client devient coproducteur et où l'intranet permet une plus grande proximité dans la gestion des relations clientèle et dans les interfaces avec la production et la finance. Les éléments traditionnels tels que le positionnement par la différenciation, la politique de label de service, la notion de service de base et périphérique et de perception sensorielle des performances de service, participent néanmoins à une politique de distribution et de livraison de produits susceptible de soulever l'adhésion du client.

06/2001

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Religion

Les Juifs et le XXème siècle. Dictionnaire critique

Les Juifs et le XXe siècle : autrement dit l'histoire de l'imbrication des Juifs et du siècle, de leurs points de contact, l'analyse de tout ce qui, sans eux, aurait eu un autre visage ou, tout simplement, n'aurait pas eu lieu. Ce siècle de fer, que l'on fait ici commencer aux grands pogroms russes de 1881 et finir sous les décombres du Mur de Berlin, aura connu, pêle-mêle, la révolution bolchevique, le nazisme, la création de l'Etat d'Israël, la psychanalyse, la musique dodécaphonique, Hollywood, Einstein, Proust, Kafka, tous phénomènes et personnages qui ne se réduisent pas au judaïsme mais qui seraient impensables sans lui. Que doivent-ils au siècle qui les voit naître ? Que doivent-ils à un judaïsme infiniment divers, éclaté entre des " nations " que tout différencie, souvent très fortement assimilé ? Les noces du XXe siècle et du judaïsme auront été aussi fécondes que sanglantes. On aurait tort de réduire l'histoire de ce couple à l'un ou l'autre de ces aspects, d'ailleurs parfois complémentaires : sans les pogroms de 1881, pas de projet d'un " foyer juif " ; sans le nazisme, pas d'Israël. Pour la première fois, quarante-neuf spécialistes issus de trois continents se sont efforcés de donner à ces questions leur portée la plus globale. Les réponses qu'ils proposent ne sont pas toujours consonantes, comme il est normal. Mais elles contribueront en tout cas à déplacer les certitudes et à ouvrir de nouvelles interrogations. En bref, un ouvrage pour penser le XXe siècle à la lumière du fait juif et le fait juif à la lumière du XXe siècle.

10/2000

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Littérature étrangère

L'Orgie perpétuelle. Flaubert et "Madame Bovary"

"Le seul moyen de supporter l'existence, c'est de s'étourdir dans la littérature comme dans une orgie perpétuelle" : cette phrase de Flaubert a inspiré à l'un des chefs de file de la nouvelle littérature latino-américaine une réflexion sur l'art et le métier d'écrivain, sur les rapports de la littérature et de la vie à travers Madame Bovary qu'il tient pour le modèle absolu du roman. Ce livre est d'abord une confession, celle d'un jeune Péruvien qui découvre Paris à l'âge de vingt-trois ans, devient "lecteur cannibale de romans", ébloui par les classiques de notre littérature. "Une poignée de personnages littéraires ont marqué ma vie de façon plus durable qu'une bonne partie des êtres en chair et en os que j'ai connus", écrit Mario Vargas Llosa, affirmant n'en connaître "aucun avec qui j'aie eu une relation plus clairement passionnelle qu'Emma Bovary". Pour ce romancier venu des antipodes, Flaubert est à la fois le père du nouveau roman, l'un des principaux fondateurs de la sensibilité moderne et un freudien avant la lettre. Mario Vargas Llosa examine la lente gestation du roman, ses caractéristiques propres, la notion du temps et le rôle du narrateur dans cette longue et minutieuse enquête autour d'un livre dont il nourrit sa propre passion d'écriture. En dernier lieu, il tente de situer Madame Bovary dans son temps comme dans le nôtre, soulignant l'immense dette contractée par les écrivains du monde entier envers Flaubert. Cette relecture passionnée et passionnante d'une oeuvre capitale devient, grâce à Mario Vargas Llosa, une véritable aventure de la création.

05/1978

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Autres langues

Il allait, pareil à la nuit. Les verbes de mouvement en grec : supplétisme et aspect verbal

Selon Françoise Létoublon, la linguistique actuelle, une fois pasée l'époque des théories globales, s'appuie sur l'étude de sujets précis dans des langues particulières. Les langues anciennes ont de ce point de vue autant d'intérêt que les langues vivantes, et fournissent au linguiste un outil irremplaçable, la tradition philologique. Je vais, nous allons, j'irai : le français, comme le grec ancien, conjugue le verbe aller sur plusieurs radicaux : ce livre justifie cette bizarrerie de la conjugaison au moyen d'une analyse des emplois du grec archaïque. Ce verbe irrégulier montre comment la langue unit la référence à l'espace-temps orienté autour du locuteur aux oppositions d'aspect caractéristiques du grec, comme en français "je vais - je viendrai - j'allais - je vins" . D'autres paradigmes verbaux ont eu une syntaxe propre et un sens spécifique. Mais dès l'époque homérique, le paradigme "aller/venir" les influence, neutralisant cette spécificité. Le système d'ensemble est analysé comme une galaxie : les verbes-satellites tournent autour du paradigme-soleil ; au cours du temps, ils s'en sont rapprochés pour former des doublets (synonymes) ou se sont égarés dans le néant. Un champ sémantique comme celui du mouvement permet de préciser la connaissance du grec archaïque : la langue des aèdes forme un système cohérent, une analyse synchronique tenant compte de son dynamisme interne le prouve. Elle témoigne des représentations collectives de la société grecque archaïque : à travers les emplois idiomatiques des verbes de mouvement, l'auteur étudie les représentations du temps, de l'espace du texte, de la mort etc. , et, à propos de plusieurs de ces emplois, met en question la notion de métaphore.

07/1985

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Esotérisme

Les loges de Saint-Jean et la philosophie ésotérique de la connaissance

Trois grands thèmes sont développés dans ce livre : La franc-maçonnerie obédientielle s'est organisée en Angleterre. Elle est devenue un Ordre initiatique avec l'apparition en France des premières instructions de langue française qui soulignent la nécessité de chercher la lumière et le rôle des Maîtres pour la répandre . Initier, c'est transformer et faire renaître. Tel est le rôle des rites maçonniques dans les loges symboliques.
Mais ils ne sont efficaces que si celui à qui l'initiation est conférée possède un don particulier, " s'il comprend bien l'Art ". Le langage de la franc-maçonnerie est celui des symboles. Ils ne doivent pas faire l'objet de commentaires car ils sont destinés à être montrés et transmis, non à être expliqués. Chacun en fait l'usage qu'il peut . Au milieu du XVIIIe siècle les Irlandais introduisent la notion selon laquelle les Trois Grandes Lumières de la franc-maçonnerie seraient le Volume de la Loi Sacrée, l'équerre et le compas, alors que les plus anciennes instructions maçonniques connues, en anglais comme en français, attribuaient ce rôle à la lune, au soleil et au Maître de la loge.
C'est alors qu'un certain ton, plus voisin des églises que des chantiers, est apparu dans les rituels. Sa connaissance incomparable des sources obscures de la franc-maçonnerie fait des travaux d'Alain Bernheim une référence indispensable pour les historiens. Il fait siens les mots de Pierre Chevallier : " Le rôle de l'historien n'est ni de condamner les uns, ni d'acquitter les autres. L'historien, contrairement à une opinion reçue, n'a pas à juger, mais à expliquer et à faire comprendre ".

11/1999

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Sciences historiques

Kantorowicz. Histoires d'un historien

On trouvera ici un jeu biographique très libre sur Ernst Kantorowicz (1895-1963), auteur du fameux livre Les Deux Corps du roi. Son parcours avait de quoi intriguer : de la Posnanie à Princeton, en passant par l'Allemagne de Weimar, ce médiéviste autodidacte, essayiste devenu érudit, fut un réactionnaire volontaire dans les corps francs, mais se mêla plus tard aux libéraux et marxistes américains dans la résistance au maccarthysme. En outre cet homme, sans doute plus hautain que discret, effaçait ses traces et ne s'était guère expliqué sur cet itinéraire. L'auteur propose alors des vies parallèles, pour faire entrer le possible aux côtés du réel, miner le privilège de l'individu par une prolifération de personnages, empruntés à des contextes ou des occurrences historiques ou fictionnelles. En rapprochant Kantorowicz de Toller, von Salomon, Scholem, etc. , on tente d'extraire l'individu de sa bulle artificielle, sans pour autant le jeter dans la multitude. Il s'agissait alors de retrouver un schéma existentiel dominant, au fil des textes, en recherchant moins le secret ou le caché que l'implicite, les plis d'une vie. En effet, la formule existentielle majeure, dans cette oeuvre, semblait être celle de l'appartenance : il importait à Kantorowicz d'appartenir à une totalité souveraine, l'Allemagne, ou l'Empire, ou l'Université. Ce désir d'appartenance, qui traduit une tension entre l'être-dans et l'être-dehors, est à la racine de la métaphore corporelle dans l'oeuvre de Kantorowicz. Cette thématique de l'appartenance construite peut contribuer à faire pièce à la désastreuse notion d' "identité" .

01/2018

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Science-fiction

La guerre infernale Tome 1

Que sera la prochaine guerre ? Entre quelles nations éclatera-t-elle ? Comment s'engageront les hos-tilités ? Où seront les champs de bataille ? A quels engins de destruction les belligérants auront-ils recours ? Jusqu'où sera poussée l'atrocité de leurs effets ? Autant de questions que petits et grands se posent, en France comme ailleurs, non sans quelque anxiété. C'est pour répondre à ce désir de savoir ce que nous réserve l'avenir, que l'amusant conteur Pierre Giffard et le prestigieux dessina-teur Robida ont écrit et illustré cette nouvelle publication. Il semble indubitable que le conflit armé dont la planète est menacée sera le plus horrible que l'humanité ait jamais eu depuis le commen-cement des siècles. Ce sera vraiment LA GUERRE INFERNALE, assez atroce pour rendre désormais impossibles toutes les guerres. Et au moment où des fous prêchent l'antipatriotisme, au moment où d'autres fous rêvent de déchaîner sur leur pays, pour des motifs futiles, toutes les calamités d'un pa-reil fléau, nous croyons que l'heure est venue de montrer ce que doit être, ce que sera la prochaine guerre, LA GUERRE INFERNALE. Il faut lire ce roman d'aventures extraordinaires, où s'associent les facultés de vulgarisation divinatrice de Pierre Giffard et les coups de crayon prophétiques de Robida (Présentation d'époque, 1908). La Guerre infernaleest parue en fascicules hebdomadaires (30) en 1908 et la même année en 2 tomes puis en 1 seul tome. Une réédition en a été faite en 2002 en 3 tomes. En tout, près de 1000 pages, 500 illustrations en NB et 30 couvertures en couleurs !

10/2019

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Critique littéraire

Langue, espace et (re)composition identitaire dans les oeuvres de Mehdi Charef, Tony Gatlif et Farid Boudjellal

Le présent livre constitue une analyse critique de l'évolution des oeuvres littéraires et cinématographiques beures de trois artistes d'origine franco-maghrébine depuis les années 80 jusqu'au début du XXIe siècle. L'analyse est faite par référence au contexte socio-culturel et économique français de la période mentionnée ainsi qu'aux conditions de développement de ces productions artistiques. L'étude de Ramona Mielusel s'intéresse à la problématique de la (re)construction identitaire dans les ouvrages de Mehdi Charef (écrivain/réalisateur), Tony Gatlif (réalisateur) et Farid Boudjellal (auteur de bande dessinée). A travers son analyse, elle examine des textes et des films comme Le thé au Harem d'Archi Ahmed/d'Archimède (1983 et 1986 pour le film), Petit Polio (1999), Je suis né d'une cigogne (1999) et Exils (2004). Le livre montre l'impact que ces artistes "mineurs" et leurs genres artistiques ont eu sur les productions culturelles canoniques françaises et francophones à travers les années. Les auteurs à l'analyse mettent en discussion la notion même de francité dans un cadre européen et francophone pour la transposer au-delà des frontières territoriales tout en promouvant ainsi le concept d'hybridité culturelle. L'ouvrage démontre que le déplacement constant des groupes ethniques en France ainsi que le changement constant de contextes politique, social et culturel ont transformé la dynamique entre le centre et la périphérie à jamais. Par conséquent, cette étude met en évidence l'idée que l'identité française telle qu'on l'a connue au long des siècles a subi des transformations radicales qui l'ont rendue diverse et en permanente (re)construction.

04/2015

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Droit

Les peines préventives. Etude comparée de leurs dynamiques en France, en Angleterre et au Pays de Galles

Si toutes les peines ont une fonction préventive, les peines préventives sont celles pour lesquelles la fonction de prévention devient prépondérante. La notion de peine préventive vise à comparer, en droit français et anglais, ainsi qu'au sein de chaque droit interne, diverses atteintes à la liberté, qu'elles soient ou non qualifiées de peines, qu'elles soient de nature pénale, civile ou administrative. Les peines préventives ont deux critères. La protection du public en est le critère-fin, tandis que la dangerosité en est le critère-moyen. L'étude des peines préventives est structurée autour de deux dynamiques. La première partie de l'étude est consacrée à la dynamique de construction du champ de ces peines. D'abord, cette construction est le fruit d'une lente émergence, commençant par une élaboration théorique à partir de la fin du XVIIIe siècle et se poursuivant par des expérimentations dès la fin du XIXe. Ensuite, cette construction semble aboutir actuellement à la consécration des peines préventives en droit positif, bien que le modèle traditionnel et initial, celui de la privation de liberté, décline au profit d'un modèle complémentaire, en plein essor, celui de la restriction de liberté. A cette dynamique de construction s'ajoute une autre dynamique, celle du déploiement et de l'expansion des peines préventives hors de leur champ. D'une part, les peines préventives dénaturent certaines longues peines et les peines de réintégration dans la société. D'autre part, les peines préventives s'étendent en bouleversant les rapports entre la peine et l'infraction, en imprégnant de leur esprit le régime des atteintes à la liberté avant le jugement et avant l'infraction.

05/2019

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Spécialités médicales

Prévention précoce, parentalité et périnatalité. Avec 1 CD-ROM

La prévention a-t-elle la prétention " trop humaine " d'influer positivement sur le cours d'une vie ? Objet d'invocations mais aussi de sourdes résistances, porte-t-elle en elle la promesse d'un avenir meilleur ou le constat désabusé a posteriori qu'il aurait pu en être autrement ? La prévention participe de l'imaginaire collectif de diverses professions par sa dimension de fiction ou d'illusion partagée qui entretient le rêve d'un autre possible, passé ou présent, meilleur ou supposé tel. Mais n'est-elle pas aussi courtisée pour les économies sur les soins qu'elle promettrait ? Si des actions de prévention sont possibles et souhaitables en matière de santé, la période périnatale n'est-elle pas un moment essentiel où l'attention portée à la relation précoce entre le bébé et ses parents peut consolider le socle de l'intersubjectivité sur lequel l'enfant va se construire et la parentalité naissante se développer ? Les paradoxes de la prévention en périnatalité sont ici mis au travail à partir d'expériences innovantes d'acteurs (sages-femmes, puéricultrices, auxiliaires, éducateurs, médecins, psys), dans divers cadres (maternités, services de néonatologie, secteurs de pédopsychiatrie et de psychiatrie générale, services départementaux de PMI, Aide sociale à l'enfance, réseaux de périnatalité...). De leurs échanges, éclairés par l'apport transdisciplinaire de spécialistes engagés, de nouvelles pistes de réflexion et d'action se dessinent, qui invitent à comprendre et à mettre en œuvre ce qui produit de la transformation dans les pratiques des professionnels comme dans la découverte entre le bébé et ses parents : le respect des émotions. Preuve en actes que l'intervention périnatale interpelle la notion même de prévention.

07/2004

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Esotérisme

Le code Sophia. Une transmission vivante de la tribu des dragons de Sophia

Constituant une déclaration de votre divinité souveraine, Le Code Sophia® est un texte sacré visionnaire pour le mouvement du Christ féminin divin qui se répand actuellement sur la planète. Ce livre est une transmission vivante dans laquelle sont encodées des révélations directes destinées à activer votre rôle important d'éclaireurs révolutionnaires pour l'éveil de l'humanité. La cosmologie du Code Sophia présente un modèle universel permettant d'incarner le retour de la conscience du Christ féminin divin. Révèle et active les chromosomes cristallins de votre génome divin, grâce auquel vous pouvez incarner la souveraineté de votre Soi supérieur. Contient, dans leurs propres mots, les récits de vie héroïques et les initiations codées de Maîtres féminins divins ascensionnés, parmi lesquels : Isis, Hathor, Tara Verte, Mère Marie, Marie Madeleine, Guan Yin et Femme Bison Blanc. Ce volume d'introduction présente un cursus d'école de mystères moderne, qui vous permet de réaliser votre potentiel le plus élevé grâce au mentorat de la Tribu des dragons de Sophia®. Recevez, téléchargées directement depuis les Maîtres ascensionnés, les ordres angéliques et les Nations stellaires, des révélations au sujet du Féminin divin qui vous aideront à incarner votre Soi supérieur. Rencontrez les plus hauts séraphins de Sophia : les Dragons de Sophia®, des Mères Créatrices et guides angéliques qui vous initieront à votre souveraineté, afin que vous puissiez l'actualiser. Grâce à ces initiations, vous rejoindrez une communauté planétaire de Travailleurs de lumière agissant à l'unisson, tel un seul Dragon d'or de la conscience de Christ Sophia, dans le but de cocréer le Paradis sur Terre.

10/2020

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Critique littéraire

Octavio Paz dans son siècle

Né au Mexique en 1914 et décédé dans sa capitale en 1998, Octavio Paz est l'une des figures majeures de la littérature latino-américaine du XXe siècle. Poète, essayiste et dramaturge, il fit très tôt de son pays l'un des sujets privilégiés de sa réflexion, mais n'en était pas moins un homme profondément cosmopolite, un écrivain engagé et ancré dans son temps. Il fut ainsi le protagoniste et témoin de plusieurs événements marquants, tels que la guerre civile espagnole (1936-1939), la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création des Nations unies (1945), la révolte des étudiants en 1968 ou la chute du mur de Berlin en 1989. Devant l'histoire d'un siècle trouble, aussi fascinant que révoltant, il fit face avec courage et lucidité aux nombreux choix s'offrant à ceux qui voulaient changer la littérature et le monde. Cette biographie nous permet de mesurer l'ampleur et la singularité de son destin, tout comme son amour de la poésie. Car, à la fois riche et précis sur la vie de l'écrivain engagé, Octavio Paz dans son siècle apporte une réflexion sur son oeuvre littéraire, en particulier sur la poésie de sa maturité, celle de ses séjours en Inde au cours des années cinquante et soixante, et celle de son retour au Mexique dans les années soixante-dix. S'y ajoute le récit de la grande aventure politique et intellectuelle de la revue Vuelta, de l'énorme reconnaissance internationale dont le poète jouit dans les années quatre-vingt et, enfin, de la remise du prix Nobel de littérature en 1990, couronnement de sa trajectoire éthique et esthétique.

11/2014

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Philosophie

De la raison d'Etat (1589-1598)

De la raison d'Etat, dont l'édition princeps date de 1589, compte parmi les livres qui ont le plus profondément marqué la modernité politique à ses commencements. Non seulement il a consacré la notion de raison d'Etat, mais il a également apporté une contribution décisive à la première affirmation européenne de l'idée d'"Etat". Giovanni Botero (1544-1617), ancien jésuite, secrétaire de grands princes d'Eglise et consulteur de la congrégation de l'Index, y poursuit comme objectif de codifier la rationalité gouvernementale de cette nouvelle entité politique. L'"Etat" dit désormais la puissance publique entendue comme seigneurerie sur les hommes et domination sur les territoires, dans une direction qui intègre la leçon machiavélique - bien que l'auteur s'en défende et rompt avec la tradition éthico-juridique qui avait procuré à la politique son langage. A l'heure des guerres de Religion mais à l'écart des théorisations juridico-politiques de l'époque, la ratio de Botero définit avant tout les savoirs permettant de conserver cette seigneurerie et domination, sous trois aspects essentiels : le gouvernement des hommes, la gestion des richesses, l'administration des territoires. Identification du politique à l'étatique et institution des savoirs du monde social nécessaires à l'Etat territorial : tels sont les deux traits dont la conjonction fait la modernité de l'ouvrage. Cette traduction (la première en français depuis 1599) a aussi été l'occasion d'un travail d'édition scientifique sans précédent (y compris en Italie) à partir des quatre versions revues et corrigées par l'auteur. Elle remet dans la circulation intellectuelle un "classique inconnu", toujours cité, mais rarement lu.

03/2014

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Histoire ancienne

Alésia. 27 septembre 52 av. J.-C.

Ce fut une formidable bataille et une terrible défaite. Après de longues semaines de siège et de famine, Alésia finit par tomber : les armées gauloises cèdent aux légions romaines et leur chef, Vercingétorix, se livre à César. C’est là, sur le mont Auxois, que s’achève l’indépendance gauloise. Et pourtant, l’événement n’aura cessé de résonner dans notre mémoire ; pendant des siècles on le célébrait comme l’origine d’une civilisation gallo-romaine enfin pacifiée. Ce livre propose de le retrouver pour en interroger à nouveau le sens et la portée. La déroute des Gaulois n’avait rien de prévisible ; Vercingétorix disposait de redoutables moyens militaires ; il commandait des forces considérables venues de toutes les contrées de la Gaule ; sa stratégie ingénieuse aurait pu permettre d’emporter la victoire. Seulement, ses pouvoirs politiques étaient limités et ses troupes trop désorganisées, et mal entraînées, pour mettre en oeuvre son plan ; surtout, l’immense « armée de secours » qu’il avait réunie à Alésia, disparut corps et biens à l’heure décisive de la bataille : le génie diplomatique de Jules César y était pour beaucoup. Si ce moment demeure une journée qui aura fait la France, écrit Jean-Louis Brunaux, c’est moins à Alésia même qu’il faut en chercher la raison mais, bien en amont, dans l’histoire longue de la Gaule, de sa civilisation, de ses institutions, de ses moeurs politiques : elles seules peuvent faire comprendre comment tout un élan « national » avait pu assembler la plupart des peuples de l’ancienne Gaule pour affronter les Romains. Alésia est ce miroir qui laisse entrevoir l’unité longtemps méconnue des nations gauloises.

10/2012

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Histoire internationale

Haine froide. A quoi pense la droite américaine ?

Vu de France, une bonne partie des Américains, notamment ceux qu’on rassemble désormais sous l’étiquette du Tea Party, semblent tout bonnement en proie à un délire collectif. Sur fond de fanatisme religieux et de rejet de tout ce qui vient de l’État (les aides comme les taxes, l’école, la santé, et même les forces de l’ordre), ils clament que « Greed is good », et s’assignent une nouvelle mission : « Réduire le gouvernement de façon à pouvoir noyer ce qu’il en reste dans une baignoire », au bénéfice du chacun pour soi, autrement dit de la sacro-sainte libre entreprise. Comment s’est constituée cette idéologie de la haine des assistés, trop vite assimilée à un poujadisme yankee ? Quels sont ses penseurs, ses relais et ses boucs émissaires ? Quels buts vise-t-elle explicitement ? On aurait tort de ne voir là qu’une péripétie du débat outre-Atlantique. Car ce mouvement répond à une conséquence globale de la mondialisation qui fait qu’aux États-Unis comme en Europe le citoyen est en passe de perdre le traitement de préférence économique, légale et statutaire, qui le distinguait de l’étranger, et que tous les États-nations modernes voient leur pouvoir, leur souveraineté et leurs prérogatives, remis en question par l’ouverture des frontières économiques. À travers le décodage idéologique de cette nouvelle droite américaine, il s’agit de comprendre une révolution dans l’ordonnancement des sociétés humaines, dont la radicalité n’apparaît pas encore. Mais, comme toute révolution, celle-ci a été précédée d’une longue maturation intellectuelle dont peu d’Européens ont conscience, et dont ce livre donne toutes les clés.

09/2012

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Sociologie

Décider ensemble. La fabrique de l'obligation collective

On tend à prêter trop ou trop peu à la décision collective. Pour certains, cette notion qui renvoie aux assemblées, comités, commissions, corps électoraux et aux divers groupes amenés à faire des choix, au-rait le pouvoir d'établir une communauté ; pour d'autres, elle ne serait qu'une technique de sélection entre différentes options. C'est sur la ligne de crête entre le fantasme de l'auto-institution et la vision procédurale, que chemine l'ouvrage de Philippe Urfalino et que se révèle son originalité. Car l'auteur change entièrement la perspective que l'économie ou les sciences sociales ont privilégiée jusqu'alors : bien plus qu'un mécanisme de coordination entre une pluralité d'acteurs, il voit dans la décision collective un phénomène normatif, le moment de la formation d'une obligation. Car décider n'est pas seulement choisir, c'est aussi produire l'obligation d'agir et de se soumettre à la décision. C'est parce que cette dernière est prise au nom d'un tout dont les protagonistes sont les parties qu'elle parvient à s'imposer comme l'expression acceptable de la volonté commune. A ce titre, la décision collective n'est pas le fait d'un agrégat d'individus, mais celui d'un collectif. D'où les questions : qu'est-ce qu'un corps délibérant ? Qu'est-ce qu'une délibération collective ? Quelles sont les conditions sous lesquelles il est justifié de se soumettre à la décision prise ? A partir de nombreux cas empiriques, empruntés à un large échantillon de sociétés et d'époques, l'auteur répond à ces interrogations, proposant ainsi une théorie sociologique de la décision collective.

01/2021

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Littérature étrangère

Y

"Y. La lettre parfaite. L'os de la chance, la fourche des chemins, le verre à martini vide. La lettre qui se prononce pourquoi en anglais - Why ? -, question que nous posons sans cesse. Ma vie commence au Y". Ainsi débute l'histoire de Shannon, un bébé abandonné devant les portes d'un YMCA (une association de jeunes chrétiens), emmailloté dans un pull gros crasseux, avec pour seule compagnie un couteau suisse. Quelques secondes plus tard, elle est recueillie par un homme, mais celui-ci ne peut qu'apercevoir la silhouette de la mère qui s'enfuit déjà. Une décision qui va changer à jamais le cours de ces trois vies. De famille d'accueil en famille d'accueil, Shannon foit faire face à l'abandon et à la violence. Elle finit cependant par trouver la stabilité et l'amour chez Miranda, une mère célibataire bienveillante qui n'aime pas le gaspillage. Mais les questions que se pose la jeune fille grandissent avec elle. D'où vient-elle ? Qui est sa vraie famille ? Pourquoi l'a-t-on abandonnée le jour même de sa naissance ? Les réponses se trouvent dans le récit déchirant de la vie de Yula, la mère de Shannon, une enfant au destin tragique. Abordant des thèmes fondamentaux tels que la famille, la question de l'identité ou encore la notion d'héritage, Y est un roman d'une rare beauté, plein de sagesse et de profondeur, qui ose demander "pourquoi ?" tout en insinuant que la réponse n'est pas toujours claire et qu'elle n'a peut-être même pas vraiment d'importance.

01/2014

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Sciences politiques

Une histoire politique du tiers-monde

"Le tiers-monde n'était pas un lieu. C'était un projet " Alors que les pays du Sud s'effondrent sous le poids des dettes et des effets délétères de la mondialisation, on oublie trop souvent que les peuples colonisés ayant conquis leur indépendance au XXe siècle s'étaient efforcés de mettre en oeuvre un programme politique axé sur la paix, la justice, la liberté, l'anti-impérialisme et le changement social. Quelles ont été les dynamiques culturelles, sociales et politiques à l'origine de ce mouvement décolonialiste dans les pays communément appelés du "tiers-monde" ? Comment leur rêve d'émancipation a-t-il pu mener au renouvellement cynique de l'exploitation et des rapports de domination ? Les damnés de la terre sont-ils condamnés à demeurer inaudibles en cette ère de néolibéralisme ? Une histoire politique du tiers-monde relate les événements du point de vue de ces "nations obscures" qui, à partir des années 1950, ont réclamé une place dans la gestion des affaires du monde, tout en se dissociant des blocs de l'Est et de l'Ouest de l'époque. De Bandung au Caire en passant par Abuja, Bali et La Paz, Vijay Prashad pose un regard à la fois rigoureux et personnel sur les grands débats et les figures politiques qui ont marqué le Mouvement des non-alignés, restituant le souffle extraordinaire de libération qui les a animés. Qui, aujourd'hui, portera ces rêves de liberté, d'égalité et de paix ? Avec une nouvelle postface de l'auteur et un texte inédit d'Omar Benderra sur le mouvement citoyen en Algérie qui a débuté en février 2019.

10/2019

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Critique littéraire

Hiéroglossie I. Moyen Age latin, monde arabo-persan, Tibet, Inde. Paris Collège de France 16-17 juin 2015

Ce livre recueille treize communications présentées lors du colloque "? Hiéroglossie I ? " qui s'est tenu au Collège de France les 16 et 17 juin 2015. Quelques-uns des meilleurs spécialistes avaient alors accepté, chacun dans sa discipline, de mener une réflexion à partir d'un faisceau de questions qui peuvent se résumer dans le terme de "? hiéroglossie ? ", à savoir les relations hiérarchisées entre plusieurs langues ou à l'intérieur d'une seule langue. Cette hiérarchie se caractérise par la place centrale conférée à une langue, le plus souvent anciennement attestée, dont la légitimité en tant que "? langue de référence ? " s'appuie sur une tradition religieuse ou philosophico-religieuse. Il ne s'agit nullement d'établir tel ou tel idiome comme sacré, mais d'observer comment la relation de départ évolue de la subordination à l'émulation, voire à la domination en retour. Si la relation langagière sino-japonaise a servi de modèle premier à la notion de hiéroglossie, il a semblé prometteur de soumettre celle-ci à l'épreuve d'autres aires culturelles afin de définir quelques constantes dans ces interactions. Ce premier recueil concerne le vaste domaine eurasiatique, du latin au tibétain, du turco-persan au sanscrit ; deux autres suivront, pour terminer avec un volume sur la "? sinoglossie ? " qui abordera, dans le cadre plus vaste de la culture chinoise en Extrême-Orient, le paradigme sino-japonais. Il est à souhaiter que la hiéroglossie devienne ainsi une catégorie descriptive des relations interlinguales et intralinguales qui tienne pleinement compte de l'un des éléments le plus continûment actif de ces relations, la dimension philosophico-religieuse.

09/2019

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Beaux arts

Utopies Croisées. Du XXe & du XXIe siècle

Après la parution de "Less is too much" de l'architecte Benjamin Loiseau et le philosophe John Gelder le "vrai-faux" testament de Mies van der Rohe qui questionnait sa responsabilité face aux évolutions qui agitent le monde et qui a été préfacé avec enthousiasme par Claude Parent, pionnier de l'architecture oblique qui considérait que ce livre ouvrait une voie nouvelle à la pensée de Mies en l'opposant à tous ces théoriciens qui en le glorifiant sans nuances l'ont emprisonné sans comprendre son appel à l'évolution. Voici maintenant un ouvrage tout aussi surprenant et inédit "utopies croisées" qui mêle par un jeu de questions-réponses, les réflexions de Yona Friedman, décédé en Mars 2020, architecte phare, pionnier de l'architecture mobile et participative et de Stéphane Malka, architecte engagé, habité de cette même envie d'utopie, d'une architecture de demain comme par exemple repenser l'épaisseur d'un mur, habiter le No Man's Land au-dessus des murs qui séparent les peuples et progressivement pacifier les nations Tokyo, le 8 Mars 2020. Quelques jours avant l'impression de cet ouvrage, j'ai appris avec émotion la nouvelle. Un génie d'une grande bienveillance, à l'image de ses projets humanistes, nous a quitté. L'esprit vif, le verbe juste et l'oeil malicieux de Yona ont fait de chacune de nos rencontres des instants à la fois drôles, denses et passionnants. Nos conversations et vos pensées sur l'architecture vous survivent avec cet ouvrage ; vos idées visionnaires perdureront et continueront à inspirer les générations futures, à commencer par la mienne. Stéphane Malka

10/2020

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Religion

Ce que nous avons reçu à Lourdes

Préface de Père André Cabes. Un recueil passionnant d'histoires où Lourdes est au coeur de l'homme. Chaque entretien mené par Henri Berger nous donne des informations précieuses, parfois inédites et nous révèle comment la Sainte Vierge Marie écoute, décide et agit à travers le pèlerinage des clochards, souvent malades alcooliques avec leur recherche de la guérison du c ur et de l'alcool ; le pèlerinage des personnes prostituées, né de la nécessité de guérison intérieure, du pardon ; le pèlerinage " Foi et Lumière ", né du rejet d'enfant handicapés mentaux ; le PMI Pèlerinage Militaire International né de la nécessité du pardon antre nations autrefois ennemies, pour vivre la réconciliation et la Paix et tous les autres encore, désirant la perle rare de l'Amour de Dieu. Mgr François-Xavier Nguyên Van Thuân : " Mes geôliers sont mes frères et je dois les aimer " ; Gaby Pic : Le pardon, l'offrande et l'Espérance ; Le Père Jean-Luc Cabes : " Le grain qui meurt porte du fruit " ; Père André Cabes : Une Messe sur le monde ; Pour toi, maman ! ; " J'ai perdu un enfant " ; Père André Cabes : Le C ur de toute prière ; Marie-Hélène Mathieu : " Vous ne serez plus jamais seuls " ; Père Denis Ledogar : L'aide aux malades en hôpital ; Sida et accompagnement en communauté, rencontre avec Evelyne Madre ; Rencontre nationale des diacres ; Claire Amitié : L'aide aux jeunes femmes les plus défavorisées ; Métiérama : Rencontre avec Adolphe Palidoni ; Aider et évangéliser : Père Louis ; Le PMI (Pèlerinage Militaire International) ; Témoignage du Colonel Paul Hourvitz ; Père Wamaï dit Pothin Michel ; Père Marcel Thiriot : Rencontre avec un aumônier militaire ; Commandant Danièle Emeras ; Fra Andrew Bertie : L'Ordre de Malte ; Les OHFOM : Arnold de Waresquiel...

12/2015

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Histoire ancienne

L'Afrique romaine. De l'Atlantique à la Tripolitaine 146 av. J.-C. - 533 ap. J.-C.

Ces quinze dernières années, les historiens du monde romain ont passé au crible de la critique le concept de romanisation. Toutefois, cette notion demeure, malgré ses limites, un outil d'analyse indispensable pour comprendre le fonctionnement et la durée de l'Empire romain. Les auteurs ont cherché à décrire comment ce concept peut être appliqué à l'Afrique du Nord, de la chute de Carthage à l'époque vandale et byzantine. Les Romains d'Afrique possédèrent leurs propres spécificités, différentes de celles des autres provinces, occidentales ou orientales. Cette diversité s'explique par le fait que le pouvoir impérial, après avoir conquis ces régions et mené une politique de colonisation au sens moderne de ce terme, s'appuya sur les élites locales. Mettant en œuvre une politique de participation de ces élites, il permit aux Africains, du moins à une partie d'entre eux, de trouver une place au sein de ce système et de s'enrichir. Ces notables exprimèrent leur réussite sociale dans les cadres de la société romaine et contribuèrent à la " romanisation " du mode de vie de leurs compatriotes. Très tôt, la romanisation devint donc le fait des Africains eux-mêmes. Une autre composante de ce processus fut le christianisme. Les conversions nombreuses et la forte personnalité des Pères de l'Eglise africains firent de ces provinces les plus christianisées de l'Occident. Au IV° siècle, le schisme donatiste obligea l'Eglise d'Afrique à s'interroger. De ce fait, le christianisme, à l'origine hostile au polythéisme de l'Empire et de la vie civique, s'inséra dans la civilisation romano-africaine et fit office, lui aussi, de vecteur de la romanité.

11/2005

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Religion

La vengeance du sang. Peine de mort et sacrifice humain

Ce livre questionne nos valeurs et nos convictions profondes tout en nous invitant à jeter un regard neuf sur les événements dramatiques qui meublent l'actualité. Les auteurs y démontrent les liens qui existent entre les origines religiologiques de la peine de mort dans le sacrifice humain, la pratique de la vengeance du sang et la notion juridique de la peine de mort. S'inspirant des théories sur l'origine de la violence de René Girard, Nelson Tardif explique d'abord comment et pourquoi le criminel " démonisé " devient un bouc émissaire destiné à drainer symboliquement la violence hors de l'enceinte de la société. Cette vision est présente de façon particulièrement radicale dans les différents fondamentalismes contemporains. Pour sa part, Aldina da Silva pose un regard éclairé sur la peine de mort dans la Bible en remettant en question les prises de position favorables à cette pratique qui s'appuient sur des arguments religieux. Selon elle, le Nouveau Testament nous demande même de vaincre la violence par le choix chrétien, souvent paradoxal, de l'amour et de la foi en l'humain. Dans le dernier chapitre, Jean-Marc Gauthier montre comment le Dieu de Jésus, en relevant celui-ci de la mort, s'inscrit résolument comme un Dieu pour la vie. Le regard théologique qu'il porte sur la crucifixion de Jésus mène à une conclusion à la fois touchante et convaincante en faveur de la vie et de la foi en l'humain quel qu'il soit. Bref, un sujet difficile abordé avec intelligence et sensibilité dans un livre qui engage la réflexion, la responsabilité et l'humanité de chacun et chacune de nous.

04/2006

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Beaux arts

L'art et la vie. Comment les artistes rêvent de changer le monde, XIXe-XXIe siècle

Concilier l'art et la vie, tel est le projet de nombreux artistes depuis le XIXe siècle. Enrichir l'existence par de nouveaux apports artistiques ou faire se confondre art et vie est au coeur de la réflexion et de la pratique de nombreux mouvements de l'époque moderne et contemporaine. Ainsi, les protagonistes d'Arts & Crafts et les autres artistes influencés par la pensée de John Ruskin travaillent au décloisonnement des pratiques artistiques. Les dadaïstes critiquent les valeurs établies et remettent en cause la notion même d'art, rejetant une activité pour eux dépassée. D'autres mouvements d'avant-garde comme le néoplasticisme, le suprématisme, le constructivisme, le productivisme..., en phase parfois avec les mouvements révolutionnaires naissants, visent eux aussi à accorder l'art et la vie Après la seconde guerre mondiale, et sans doute parce que jamais autant la personne humaine et son existence même ont été niées, le rapport de l'art et de la vie revient au centre de tous les questionnements. Les lettristes révolutionnaires engagent une réflexion que les situationnistes vont poursuivre et développer de manière exemplaire. Au même moment, en Europe, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Asie, des mouvements se constituent avec comme objectif de dépasser la pratique artistique en la transformant en autant de séquences de vie. Les propositions de Gutaï ; de Fluxus, du groupe Ecart, du groupe Untel, comme celles de créateurs plus individuels, Trouvent aujourd'hui encore à résonner dans l'oeuvre de jeunes artistes qui, renonçant à produire de nouveaux objets, privilégient la richesse des échanges et la qualité de la relation.

04/2019

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Histoire internationale

L'impossible retour. Un histoire des juifs en Allemagne depuis 1945

L'Allemagne est aujourd'hui la première terre d'émigration juive en Europe. Ce surprenant retour après l'Holocauste, Olivier Guez a voulu le raconter. Son livre est le résultat d'une enquête passionnante dans la mémoire des juifs d'Allemagne, dans leur identité et dans leur étrange rapport à la patrie de Goethe et d'Himmler. " Je me suis installé à Berlin et j'ai parcouru le pays et son histoire contemporaine, de l'Allemagne ruinée et mise au banc des nations de 1945 à la vibrionnante république de Berlin. J'ai convoqué Hannah Arendt et Billy Wilder, Meryl Streep et Gershom Scholem. Je me suis mis en quête des témoins : les rescapés des camps de la Shoah, les "rémigrés" revenus au pays pour chercher fortune dans la RFA du miracle économique, les juifs communistes de l'ancienne RDA, les écrivains, les artistes et autres DJ, ces représentants de la nouvelle génération de juifs allemands. J'ai retrouvé Daniel Cohn-Bendit à Bruxelles et me suis entretenu avec Imre Kertész, le rescapé d'Auschwitz, le porte-parole des "êtres sans destin", installé depuis peu dans la capitale allemande. J'ai rencontré des juifs d'ex-URSS, quelques-uns parmi les 200 000 qui sont accourus depuis la chute du Mur. Ils ont fait de la nouvelle Allemagne leur terre promise et ont sauvé sa communauté, la troisième d'Europe à présent, d'une disparition certaine. À travers les méandres de l'Histoire et de la géographie, j'ai écrit le feuilleton, la chronique de l'étonnante et troublante histoire des juifs au "pays des meurtriers". " Après la catastrophe, le récit d'un impossible retour.

09/2007

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Sports

S'accomplir ou se dépasser. Essai sur le sport contemporain

L'idée d'un dépassement de soi-même, aujourd'hui si courante, est liée, historiquement, à l'avènement de la modernité. La pensée antique, toute marquée par la notion de finalité naturelle et enfermée dans un monde clos, ne la connaît pas. Pour l'astronomie, la physique, la médecine, pour l'histoire des gymnastiques et dans le culte du héros " sportif ", prédomine l'idée d'une nature pourvoyeuse d'ordre et de normes ; elle interdit celle d'un progrès indéfini. Il faut attendre les bouleversements scientifiques des XVIe et XVIIe siècles, le passage à l'idée d'univers infini, l'invention du sujet cartésien pour que puisse apparaître l'ambition d'une perfectibilité sans limites. Alors s'affirment dans l'élan des Lumières la liberté humaine face à la nature, la confiance dans l'amélioration toujours possible des performances et dans les techniques qui la permettent, l'éducation et la médecine. Le sport de haut niveau apparaît aujourd'hui comme le laboratoire expérimental de ce dépassement de soi, devenu l'emblème de notre idéologie contemporaine. Au-delà de la question classique sur les fins de l'exercice physique - s'accomplir ou se dépasser ? -, il est le révélateur des conséquences paroxystiques de ce culte et de cette obsession de la performance. A travers le dopage, à travers les manipulations génétiques, il pose le problème de fond sur l'évolution des sociétés contemporaines et sur le rapport, chez l'homme d'aujourd'hui, de la culture et de la nature. Quel est cet humain tout entier soumis à l'impératif idéologique et technique du dépassement de soi ?

03/2004

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Philosophie

La morale

Destinée aux étudiants, utile aux enseignants, la série "Les notions par les textes" est consacrée au traitement des notions inscrites au programme des capes et agrégations de philosophie ainsi qu'aux concours de grandes écoles. Rédigée par des professeurs de classes préparatoires, elle s'appuie sur un choix d'extraits de textes classiques de référence pour montrer comment élaborer une explication de texte, un commentaire ou une dissertation respectant les complexités, l'histoire et la fécondité de la notion abordée. A la différence des problèmes théoriques, les questions morales engagent une réponse pratique qui doit faire avec le temps. En effet, on ne répare pas une faute comme on refait une démonstration. Comment adopter une ligne de conduite morale, lorsque la contingence des situations pratiques promène la pensée au gré de ses imprévus ? A cette double contrainte de l'irréparable et de l'imprévisible, les valeurs censées guider l'action - le bien et le mal - n'ajoutent-elles pas leur propre variabilité ? Enfin, si autrui semble exiger le respect, ses intentions, qui sont illisibles de fait ou en droit, ne conseillent-elles pas la prudence et dès lors comment la raison pourrait-elle être pratique ? Ces difficultés installent la morale sur un terrain intégralement problématique, et de ce fait incontournable car la philosophie ne s'occupe pas de penser le pensable mais de soumettre au questionnement cela même qui prétend s'y soustraire. Centré sur la lecture précise et méthodique de textes d'Aristote, Descartes, Durkheim, Bergson, Hume, Jankélévitch, Platon, Kant, Levinas, Leibniz, Nietzsche, Epicure et Marx, cet ouvrage explicite les problèmes que pose l'idée éminemment paradoxale d'une philosophie morale.

09/2019