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Virginie Parée

Extraits

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Critique littéraire

Arthur Rimbaud. Biographie

"Arthur Rimbaud a écrit toute son oeuvre, l'une des plus belles de notre langue, entre seize et vingt ans. Pour des générations de lecteurs, l'oeuvre et la vie forment un mythe : le jeune poète qui fugue et dort à la belle étoile ; le rejet de la contrainte morale et familiale ; la détestation de la province ; les poèmes envoyés par la poste dans des lettres insuffisamment affranchies ; la bohème ; le voleur de feu et le voleur de livres ; le voyage qui permet de transbahuter la vie ; l'amour fou pour Verlaine ; bientôt le "Départ" et le commerce du café, de la gomme, du musc au bord de la mer Rouge et les caravanes à soixante chameaux dans le désert. L'ouvrage de Jean-Jacques Lefrère s'est imposé comme la biographie de référence, la plus sûre et, de loin, la meilleure, parce qu'elle contient l'ensemble des informations disponibles, en tout cas les plus plausibles, et parce qu'elle dit même ce qu'on ne sait pas. En creux, on y lit aussi la meilleure biographie de Verlaine. Médecin lettré et scientifique positiviste, Jean-Jacques Lefrère réalise ici ce qu'il faut bien appeler une autopsie, une dissection de la vie de Rimbaud. Sa méthode : le culte du document et l'ampleur de la documentation. Son ambition : dire les faits. Son sentiment : la passion pour l'oeuvre. Si les biographies de Rimbaud sont nombreuses, celle-ci, qui n'a d'autre objectif que le "vrai", est unique. Dans une longue préface sur Rimbaud et son influence, il m'a semblé important d'expliquer pourquoi, longtemps après la mort du poète, nous sommes toujours "rimbaldiens"." Frédéric Martel.

09/2020

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Poésie

Haïkus de chez nous

L'auteur, poète congolais, trouve aujourd'hui dans le haïku, forme de poème en trois vers ayant respectivement 5, 7, et 5 syllabes, un authentique moyen pour suggérer des émotions, des événements du temps qui passe. Le choix de cette forme poétique était bien conscient puisque le poète célèbre les "haïkus de chez nous". Sans doute parce que "nous" sommes, en Afrique, dans l'univers de la parole, et que le mot contient assez de force pour suggérer des émotions, des sentiments. Mais surtout parce que la plume "immédiate" du poète, en secouant nos certitudes et nos "endormissements", nous révèle le monde réel. Derrière les mots, nous découvrons, soudain, l'abâtardissement d'un monde où, sous les couleurs du bestiaire, les maîtres de l'exploitation sont toujours à l'affût d'un marché international de la duperie où sont toujours présents les rapaces de la spoliation économique, avec leurs calculs maléfiques et leurs prétentions philanthropiques, un monde dans lequel les acteurs internes prennent en otage les rêves du peuple à l'aide de fausses institutions, du mensonge électoral et de proclamations démagogiques. Comment s'étonner, dès lors, des migrations par vagues au-delà des océans ? Un monde chaotique en somme. Mais le poète nous apprend que DEMAIN est une réalité car, précise-t-il, "Je suis le rêve dur / Qui hantera vos jours et nuits." Ce recueil plein de vie est un exemple de réécriture formelle qui nous enchante puisqu'au bout du haïku, dans nos "Républiques du silence", il y a la liberté reconquise : "Cinq syllabes ou six syllabes / Sept syllabes ou huit syllabes / Le haïku debout".

11/2017

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Littérature française

Le ventre vide

Brisons les tabous ! Ensemble ! Ce livre-témoignage aborde un sujet difficile : le deuil périnatal. Il a été écrit avec l'accord et la coopération de mam'anges, rencontrées sur un groupe Facebook que j'ai créé, il y a quelques années. Souvent, il ne nous reste que ces souvenirs : un prénom, une date… pour les faire exister… Les témoignages des mam'anges ont peut-être été réécrits, mais ils correspondent aux histoires qu'elles ont eu le courage de me livrer, avec leur douleur, mais aussi leur fierté de pouvoir "faire vivre" un peu leurs disparus. Leur petit coeur a battu, ils ont vécu dans notre ventre. Si nous pleurons encore, quand nous évoquons leur mort avec vous, acceptez notre tristesse, elle nous permet de cheminer dans notre deuil… Ne nous fuyez pas parce que nous sommes tristes. Tristes d'une perte que vous ne comprenez pas, puisque vous n'avez pas vu, pas connu notre ange… Il a pourtant existé dans notre ventre, dans notre coeur…Il a traversé avec nous un moment de notre vie. Le deuil périnatal, aujourd'hui encore, demeure un sujet tabou. Des bébés passés sous silence par l'entourage - parfois très proche - des bébés qui n'ont pas existé parce que mort-nés… des bébés interrompus, dont seules les mam'anges et parfois les pap'anges, gardent le souvenir comme une plaie ouverte… En 2015, malgré les progrès de la science, une grossesse sur quatre se termine mal. C'est ce déni de l'existence de nos enfants qui nous a poussées à nous lancer dans l'écriture de cet ouvrage… Alors, ensemble ! Brisons le tabou !

05/2018

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Cinéma

La face visible de l'homme en noir

La France aura connu son " moment Ardisson ". Pendant huit ans, les personnalités du monde entier ont défilé sur le plateau de " Tout le monde en parle ", émission phare de France Télévisions. Etudier ce talk-show, en cerner les traits originaux, c'est saisir un certain air du temps. Or que raconte Ardisson ? Il parle des hommes, de leurs origines, de leur pouvoir. Des femmes aussi, de leur corps surtout. Et puis de mystérieux complots : que s'est-il vraiment passé le 11 septembre 2001 ? Salvador Allende, Pierre Bérégovoy se sont-ils réellement suicidés ? Ici, rien n'arrive par hasard : à une heure de grande écoute, Ardisson a fait du bon sens " paranoïde " la morale high-tech du service public. De quoi ces obsessions font-elles symptôme en démocratie ? Et pourquoi un tel spectacle vient-il flatter si agréablement les honnêtes gens ? Pour répondre à ces questions, notre méthode est simple. Elle consiste à prendre le magicien Ardisson au mot, noir sur blanc, histoire de décrypter ses tours de passe-passe favoris, par-delà les illusions du faux direct. Le lecteur est donc averti : l'ouvrage qu'il tient entre ses mains ne prétend pas révéler la " face cachée " du personnage Ardisson. Nous n'avons pas fouillé dans son passé, nous n'avons pas interrogé ses meilleurs ennemis... Aux " coulisses ", nous avons préféré l'image telle qu'elle se donne à voir. Décrire suffit. Car à l'horizon de cette enquête sur la " face visible " de l'homme en noir, il y a une conviction : non, la vérité de l'époque n'est pas " ailleurs " ; elle explose là, sous nos yeux, en pleine lucarne. Face caméra !

09/2006

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Littérature érotique et sentim

A tout prix

Il est vieux. Dix-sept ans de plus que moi, et il les fait. Boit comme un trou. Fume, fume, fume, sans relâche. S'asperge d'un passé triste tous les matins sous la douche. S'habille d'un avenir rococo ou épuré, un avenir où tantôt j'apparais tantôt disparais, suivant son humeur. Me trimballe dans sa caravane de fortune en grognant. Me vole. Me ment. Me critique. Me lâche. Me reprend. Sale. Laid. Fourbe. Arrive toujours en retard. N'offre ni fleurs, ni baisers, ni bijoux. Ne me fera jamais d'enfants. Et pourtant, la narratrice va se perdre dans une relation passionnée où se mélangeront sans cesse plaisirs du sexe et douleurs de l'amour. Cet homme n'est pas libre et joue de la passion qu'il inspire, faisant de sa maîtresse, l'objet de ses luxures. Mais pourquoi un tel abandon, un tel engagement ? Pourquoi, bon Dieu, pourquoi je l'aime tant ? Parce que son sexe est taillé pour le mien. Parce que son sexe, putain ! Cette addiction, Mélanie Muller va nous la faire partager avec une franchise exceptionnelle, et nous faire comprendre ce qui, parfois, peut perdre les femmes... Dans ce roman sans concession, au rythme entêtant, Mélanie Muller nous fait vivre chaque instant d'une relation folle et désepérée qui, si elle crée du bonheur physique, exacerbe les passions les plus noires de l'âme. Très remarquée pour son premier roman, Frappe-moi !, Mélanie Muller réussit avec brio son deuxième roman qui s'inscrit dans la lignée des grands textes de la passion amoureuse. Avec À tout prix, Mélanie Muller s'affirme comme un grand écrivain.

09/2006

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Littérature française

Dissociation

Dissociation est l'histoire d'un homme : Flavien Chambon, professeur d'histoire à la retraite, qui, par deux fois, à quarante ans d'intervalle, est lié à la même femme, Barbara Artway. Une première fois, elle fut son amour de jeunesse, un amour qui en resta à la forme platonique parce qu'elle préférait les sentiments chevaleresques aux ébats amoureux. Du moins avec lui, parce qu'elle tomba éperdument amoureuse d'un autre homme à qui elle s'unit corps et âme pour la vie, du moins le croyait-elle. Flavien fut malheureux pendant quelque temps, mais finit par l'oublier et n'entendit plus jamais parler d'elle. Jusqu'au jour, quarante années plus tard, où il découvre dans un livre emprunté à la bibliothèque municipale une enveloppe fermée qu'il a la délicatesse de ne pas ouvrir, mais de rapporter afin qu'elle soit restituée à celui ou celle qui l'a oubliée, probablement le dernier emprunteur de l'ouvrage en question. Les services de prêt, après avoir vérifié la date du dernier emprunt, lui fournissent le nom et l'adresse de la personne concernée, charge à lui de la retrouver pour lui restituer son enveloppe. Ce nom, il le connaît bien : Barbara Artway. Il pourrait la lui envoyer par la poste, mais il choisit de la lui remettre en main propre. Une décision apparemment sans grande importance mais qui va l'entraîner dans une quête éperdue de son amour de jeunesse au bout de laquelle il va se découvrir lui-même, du moins découvrir un autre lui-même qui ne va lui inspirer aucune sympathie.

02/2022

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Littérature française

La compagnie des voyants. Ces grands romans qui nous éclairent

On trouve tout dans la littérature. Parce que les grands romanciers ont la lucidité des " voyants " , comme le disait Rimbaud des poètes, la lecture de leurs romans aide à comprendre le monde. Rien de mieux que La Tâche de Philip Roth pour traquer la montée du moralisme dans nos sociétés, La ferme des animaux de George Orwell pour saisir les dynamiques dévorantes de l'extrémisme, Meursault contre-enquête de Kamel Daoud pour traquer les catéchismes idéologiques, Sa majesté des mouches de William Golding pour décoder le populisme, Beloved de Toni Morrison pour interroger nos réécritures du passé, Le Hussard sur le toit de Jean Giono pour déchiffrer nos épidémies de la peur ou les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar pour ne plus jamais penser que la culture et notamment les livres ne seraient pas essentiels. Cet essai riche et éclairant nous fait plonger dans près de vingt-cinq romans incontournables, des textes aussi merveilleux que L'Iliade et l'Odyssée d'Homère, Lady L. de Gary, Germinal de Zola, Ulysse de Joyce, Moby-Dick de Melville, Robinson Crusoé de Defoe ou La chute de Camus. Parce que ces grands livres offrent des clés insoupçonnées, ils deviennent autant de compagnons de route pour mieux lire notre époque. Gourmand et passionné, Mathieu Laine nous convie ainsi dans les invariants de la nature humaine que seule la littérature permet de percevoir avec autant de finesse. Alors qu'on lit de moins en moins, ce livre donne terriblement envie de lire et de relire. Pour nous distraire mais aussi pour aiguiser notre esprit critique et nous garder des idées fausses. " Lisez pour vivre " , disait Flaubert. Sans roman, la vie est impossible !

01/2023

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Théologie

Charité bien ordonnée de saint Augustin à Goethe. Six études

Les adages les plus paradoxaux n'ont cessé de hanter les penseurs les plus exigeants. Celui selon lequel la charité bien ordonnée commence par soi-même a déterminé les métamorphoses du sujet et de la conscience en Occident. Un livre éclairant pour ne pas finir désordonné. Charité bien ordonnée commence par soi-même : le dicton est si commun qu'on a cessé de s'en étonner. Pourtant, il n'a rien d'anodin. Non seulement parce que la charité, selon saint Paul, ne cherche point son intérêt, mais aussi parce que les notions d'ordre et d'amour semblent mal s'accorder. Si l'amour de soi est premier, quels sont les autres amours qui devraient s'y ordonner ? Et surtout, comment définir le bon ordre ? Répondre à ces questions signifie retracer la fortune d'un thème augustinien, celui de l'ordre de la charité, du Moyen Age à l'époque moderne. Les six études réunies ici proposent moins une histoire de ce thème qu'une analyse de ses métamorphoses les plus marquantes. Car l'idée d'ordo charitatis s'épanche comme une sève au cours des siècles et sous les plumes d'innombrables auteurs, qui s'en emparent et la refaçonnent. De saint Augustin à saint Bernard, saint Thomas et Dante ; de Montaigne et Thomas Browne à Descartes, Pascal et Goethe. Mais aussi des juristes médiévaux aux casuistes du xviie siècle et aux théoriciens de la raison d'Etat : l'ordo charitatis revient sans cesse, en se chargeant d'enjeux multiples et parfois contradictoires. De sorte qu'il faudra désormais y reconnaître une de ces cellules idéelles qui structurent en profondeur l'histoire de la culture européenne.

08/2021

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Littérature française

Pervers, votre univers impitoyable

Pourquoi écrire un livre qui s'articule autour de la manipulation et la perversité ? Tout simplement parce que de nos jours, on se rend compte qu'il y a de nombreuses personnes qui souffrent en raison d'une maltraitance provoquée par une ou plusieurs personnes de type Pervers Narcissique. En observant autour de soi, on s'aperçoit que la méchanceté, voire la cruauté, ne vient pas des étrangers, elle est mise en oeuvre par des membres de la famille proche, et même parfois par ceux censés nous aimer et nous protéger. Pourquoi y a-t-il tant de haine dans les familles ? Parce qu'il existe des personnes jalouses et méchantes qui n'ayant pas réussi leur vie vont oeuvrer pour détruire celle ou celui qui aura réussi dans sa vie professionnelle, dans sa vie sociale ou dans sa vie familiale. De tous temps, on a pu constater que la haine en famille naissait en raison de la jalousie souvent couplée avec le désir de posséder, car l'argent s'avère bien souvent être un ressort de la méchanceté déployée par les pervers narcissiques. La proie de ces Pervers Narcissiques aura bien du mal à sortir de leurs griffes, elle n'y parviendra qu'en rompant les liens avec ses destructeurs. Avant d'en arriver là, elle aura bien souffert. Mesdames, Messieurs, soyez aux aguets, ils sont parmi nous les manipulateurs destructeurs ! Et sachez qu'il n'y a pas de genre pour faire partie de la compagnie des pervers narcissiques, il y a des hommes et des femmes qui se plaisent à faire le mal autour d'eux.

12/2019

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Couple, famille

La métamorphose impensable. Essai sur le transsexualisme et l'identité personnelle

Etre un homme ou une femme est-il naturel ou culturel ? L'identité sexuelle s'enracine-t-elle dans le corps, est-ce un donné physiologique, voire neurobiologique ? Ou ne s'agit-il que d'un rôle qu'on joue, qu'on pourrait intervertir avec d'autres et dont on puisse altérer le texte ? La métamorphose transsexuelle est une voie d'accès privilégiée à ces interrogations, parce que le réel de l'identité, avant d'avoir pu dire son mot, est ici forcé par un fabuleux acte autoconstructif : si tant de magistrats, tant de psychiatres sont embarrassés par les transsexuels, si leur affaire est à la pointe avancée de la bioéthique, de la critique de la culture ou de la protestation libertaire, c'est justement parce qu'ils assument leur identité comme une " construction sociale ". Dans la sphère éthérée des débats savants, ils font sentir l'urgence d'une affaire de vie ou de mort, en un court-circuit inattendu entre une question de catégorisation et une atteinte directe à la chair. Le problème est, pour le dire d'un mot, métaphysique. Il vise le nœud obscur qui attache ce corps à ce je; il oblige donc à dévoiler quelle nature humaine il faut, à un moment ou à un autre, nous supposer. Et il est à peine besoin de l'approfondir pour que la philosophie, la psychanalyse, mais aussi la médecine, la sociologie, le droit - toutes disciplines aspirant à sauver leur rationalité, voire leur scientificité, face à ce qui paraît la déraison même, " changer de sexe " - en ressortent ébranlés. Telle est la crise des certitudes qui motive cet essai.

04/2003

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Critique littéraire

Les XIXes siècles de Roland Barthes

Malgré la résistance de Roland Barthes à l'histoire littéraire et à la logique séculaire que l'école imposait, le XIXe siècle constitue dans son oeuvre un pivot, dont on ne peut se débarrasser à si bon compte, et sur lequel il bute dès qu'il veut construire certains de ses objets d'élection : une histoire des "écritures", une histoire des "mythologies". Si, dans le titre, le pluriel s'est imposé, c'est parce que ses rapports à ce siècle repère furent multiples et parce que, tout au long de sa carrière, ils n'ont cessé d'évoluer. Siècle amical lors de son adolescence, plutôt mal vu au temps de la "nouvelle critique" structuraliste, le XIXe siècle rentre en grâce à partir de S/Z et des Fragments du discours amoureux, et plus encore dans les derniers séminaires sous les auspices du romantisme allemand. La place qui leur revient a été ici donnée aux principaux auteurs de prédilection : Balzac, Chateaubriand, Stendhal, Flaubert, sans oublier Michelet, un auteur qui pourtant "n'était pas son genre". Mais ont été prises en compte aussi des affinités plus partielles (Baudelaire, Nietzsche), voire bien plus ambiguës (Zola). Plus qu'une étude raisonnée, ce volume propose donc une approche en mosaïque des amours et désamours du lecteur et de l'auditeur pour certains créateurs, certaines oeuvres, parfois même pour de simples phrases qui façonnent une oeuvre et un imaginaire critique. Mais il dessine en fin de compte un panorama aussi complet que possible du rapport de Barthes au XIXe siècle : à sa littérature principalement, mais aussi à sa musique, à sa philosophie et à son histoire.

09/2019

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Apprentissage du langage écrit

Pour un enseignement de l'écrit. Faire écrire des textes à l'école

Alors que tout le monde s'accorde sur le caractère essentiel de la maîtrise de l'écrit, les élèves écrivent finalement assez peu en classe. Ils recopient, cochent des cases, remplissent des "trous" ou répondent à des questions, mais ils s'engagent rarement dans la rédaction de textes longs qui leur permettraient de faire de l'écriture un authentique moyen de construction de soi. Car l'écriture, parce qu'elle articule l'intention d'un sujet et la contrainte des normes linguistiques, parce qu'elle est un exercice individuel qui peut être socialisé dans un collectif, est au principe même du développement intellectuel. Non seulement elle est la clé de la "réussite scolaire" mais elle permet d'accéder à la pensée et à la culture. Ecrire, c'est pouvoir décrire, représenter, symboliser, organiser et, finalement, construire sa pensée. Ecrire, c'est mettre son expression à l'épreuve d'une exigence grâce à laquelle on apprend à se dépasser. C'est pourquoi le livre de Luc Baptiste est essentiel. Il montre pourquoi et comment l'apprentissage de l'écrit a été institué dans l'histoire de l'Ecole. Il s'interroge sur une question fondamentale et, finalement, peu explorée : "Apprendre à écrire, c'est apprendre quoi ? " Il analyse les enjeux de l'écriture narrative au regard de l'ensemble des apprentissages scolaires. Et il propose une "pédagogie de l'écrit" qui ne se réduit pas à l'enseignement d'un ensemble de techniques mais constitue un véritable accompagnement de "l'entrée dans l'écrit". Remarquablement écrit et documenté, cet ouvrage constitue un élément essentiel de culture professionnelle pour toutes tes enseignantes et tous les enseignants du premier degré. Philippe Meirieu.

09/2021

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Contes et nouvelles

Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt

Un recueil de récits et nouvelles pour partie inédits où Leïla Sebbar nomadise avec Isabelle, son héroïne, sa muse, Isabelle Eberhardt. La jeune Russe devenue Isabelle l'Algérien connaît l'arabe, se convertit à l'Islam, se marie avec le spahi Slimène, chevauche dans le désert, fréquente les lieux des hommes - la mosquée, le café maure, parfois le bordel - et disparaît à vingt-sept ans dans la crue d'un oued... Isabelle relie les deux rives de la Méditerranée, les deux versants de l'identité croisée de Leïla Sebbar qui ne parle pas la langue de [son] père ? ; elle la révèle à elle-même au fil de ses livres, elle lui redonne son Algérie perdue. Leïla Sebbar & Isabelle Eberhardt, c'est toute une histoire, comme un roman sans fin que décrypte une troisième lettrée, Manon Paillot. Leïla Sebbar, née outre-mer d'un père algérien et d'une mère française, vit en France depuis l'âge de vingt ans. Elle y est arrivée en 1961 pour suivre ses études de lettres à Aix-en-Provence puis à Paris, où elle a été professeure de français, productrice à France Culture et critique littéraire. Parallèlement, elle a construit une oeuvre de romancière, de nouvelliste, d'essayiste et d'éditrice. Derniers livres parus, aux éditions Bleu autour ? : Dans la chambre (nouvelles, 2019), L'Algérie en héritage (collectif codirigé avec Martine Mathieu-Job, 2020) et Lettre à mon père (2021), dernier volet de sa trilogie autobiographique ? ; les deux premiers, Je ne parle pas la langue de mon père et L'arabe comme un chant secret, sont réunis dans un recueil préfacé par Marie-Hélène Lafon.

09/2021

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Littérature Allemande

Le dominicain blanc

Allumeur de réverbères n'est pas un métier que l'on peut se permettre de mépriser inconsidérément : c'est parce qu'il l'exerçait que l'Ancêtre du baron von Jöcher a été anobli. Et depuis, de génération en génération, ses descendants ont continué à apporter la lumière au cour de la nuit des hommes... Mais lorsque le onzième baron von Jöcher se voit devenir vieux et, depuis que sa femme l'a quitté, sans espoir d'avoir d'enfant à qui transmettre les secrets de sa famille et ceux de l'Ordre rituel auquel tous ses aïeux ont appartenu, il décide d'adopter un jeune garçon prénommé Christophe... parce que Christophe était le prénom de l'Ancêtre. Sa rencontre avec le baron marquera pour Christophe le début de son éveil à la vie de la conscience ; tout comme sa rencontre avec la si belle Ophélie marque pour lui l'éveil de la vie du cœur et des sens. Mais Christophe n'est pas un garçon comme les autres : une nuit, aux lisières du rêve et du sur-réel, il a rencontré la forme spectrale du Dominicain blanc qui l'a entendu en confession et lui a remis tous ses péchés - tous : ceux qu'il a déjà commis, mais également, tous ceux qu'il pourrait commettre à l'avenir. Dans un style où le flamboiement du lyrisme épouse les clairs-obscurs de l'expressionnisme, Gustav Meyrink (1868-1932) - l'auteur du Golem et du Visage vert - conte en un roman fascinant l'aventure spirituelle d'un jeune homme en quête de l'amour et de la vie éternels.

09/2004

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Dépendance

Histoires d'alcool. Peut-on en parler à son médecin ?

Troubles pathologiques, psychologiques, sexuels, sociaux, violences, délires, mort : vu du cabinet d'un généraliste, l'abus d'alcool demeure le premier fléau. Le livre vertigineux de l'autodestruction au quotidien qui révèle la face sombre de la réalité française aujourd'hui. A consommer sans modération. En France l'alcool coule à flot : on boit pour rire, pour fêter une victoire, pour soutenir le chagrin, pour oublier l'horreur. Et aussi quand on n'est plus libre de ne pas boire : on doit alors chercher l'aide d'un soignant. Tous ne savent pas répondre : ils sont souvent désemparés, mal armés ou mal formés pour accueillir cette souffrance. Certains soignants ont pris le temps d'écouter et d'accompagner. Ici, c'est un généraliste qui parle et aborde des questions concrètes : Faut-il arrêter de boire ou seulement boire moins ? Comment dire non ? De quelles libertés et de quelles contraintes parle-t-on ? Qu'attendre des médicaments ? Comment aider un proche dépendant ? Que vit l'enfant d'un malade de l'alcool ? Un couple peut-il survivre à l'alcool ? A quoi sert une cure, un mouvement d'entraide ? La dépendance peut-elle masquer la maladie mentale ? Loin des solutions miracles, Jean-Pierre Aubert explore des pistes de réponses, sans langue de bois et sans jargon. Il écrit pour ses patients, pour leur entourage, et pour les jeunes médecins. L'alcoolisme se dévoile, avec son cortège d'orgueils blessés, de dissimulations, de succès et d'échecs. On voit se construire le travail conjoint du patient et du soignant, toujours riche et parfois chaotique, mais où la confiance réciproque est une clé constante.

09/2021

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Cosmétiques, coiffure

Mon DIY de poche. Soins du visage

Parce qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même ! "Mes cosmétiques pour le visage sont-ils vraiment bons pour moi et pour la planète ? " Voilà une question que tu t'es souvent posée - et qu'on s'est tous et toutes posée ! Tu aimerais bien être en mesure d'y répondre, mais l'interminable liste d'ingrédients des articles que tu trouves dans le commerce abonde de termes barbares que seul un scientifique de haut vol serait à même de déchiffrer... Parce qu'il le vaut bien ! "Fabrique-les toi-même ! " , te dirait Léa Duteil, alias Mes petits soins faits main. Plus facile à dire qu'à faire ? Détrompe-toi ! Dans cet ouvrage, retrouve tous les conseils d'une pro pour bien débuter, identifier ton type de peau, choisir les ingrédients les plus adaptés, et construire une routine beauté 100 % homemade et naturelle. Découvre aussi une multitude de recettes simples et personnalisables - avec peu d'ingrédients et surtout, facile à trouver ! - pour concocter ton gommage pour les lèvres, ta crème de nuit, ton bain de bouche, ton démaquillant zéro déchet... et même ton dentifrice, pour sourire à la vie ! A propos de l'auteure : Léa Duteil, alias Mes petits soins faits main, est une jeune étudiante en ingénierie agro-alimentaire. Un cursus qui lui apprend à déchiffrer la composition des soins qu'elle utilise et achète. Après une formation en aromathérapie, elle lance son compte Instagram pour partager les recettes naturelles et saines qu'elle teste d'abord en petit comité, avec ses amis. Depuis 1 an, plus d'une centaine ont été testées, approuvées et publiées !

09/2021

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Ouvrages généraux

Raviver de l'esprit en ce monde. Un diagnostic du contemporain

Il est une menace dont tout le monde s'émeut - à juste titre - parce qu'elle est spectaculaire : la Terre se réchauffe et la vie pourrait s'y tarir. Mais il en est une autre qu'on évite de remarquer. Cela parce qu'elle touche à l'invisible et nous implique peut-être encore davantage - d'ailleurs comment la nommer ?? Ses effets cependant sont des moins contestables : "? d'un clic ? " , on croit que tout est à portée, qu'il n'y a plus à accéder. Ou l'on fait du Livre un "produit" comme un autre. L'écran fait écran et l'événement de la présence est perdu. Et, d'abord, les médias distillent leur coïncidence idéologique à notre insu. Ne sommes-nous pas en train de devenir des sujets inertes sans plus d'élan - d'essor - qui nous mobilise ?? J'ai choisi de nommer de l' "? esprit ? " cette autre perte qui nous menace. Et donc, à l'encontre de la vie qui ne vit pas, de la non-vie menaçant nos vies, d'appeler à la défense et l'illustration de l' "? esprit ? " , une fois celui-ci décapé de tout spiritualisme. Dans le monde de la Connexion généralisée, de la Communication et de la Consommation gérées par le numérique, où font loi la Commodité et le Marché, quel écart et quel espacement reste-t-il encore où de l'esprit puisse se déployer ?? Or rien ne sert de dénoncer cet état de fait et le renverser est impossible. Mais j'appelle à en dé-coïncider ? : en fissurant la chape invisible sous laquelle nos vies se laissent enfermer.

09/2023

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BD jeunesse divers

A la recherche du lama miteux

Bouchra, jeune humaine déguisée en dragonne, et son ami Bruce, un lion qui parle, ont été kidnappés par Larron et Margoulin. Les deux affreux ogres ont un plan diabolique ? : construire un zoo pour y attirer des enfants, et les dévorer ? ! Une idée de génie du mal, mais pour créer un zoo alléchant, il faut des animaux attrayants... quoi de mieux que cet étonnant Lama aux crottes sucrées, qui vit dans le célèbre Château des Trois Groins ?? C'est la pauvre Bouchra qui est missionnée pour commettre l'infâme rapt qui permettra à Larron et Margoulin de se délecter d'enfants, en échange de sa liberté et de celle de son ami Bruce. En chemin, elle fera la rencontre de la joyeuse troupe d'habitants du Château des Trois Groins... Parviendront-ils à déjouer le projet machiavélique des terribles compères ?? EN DEUX MOTS>>> Dans cette bande dessinée, Léa German met en scène un univers vivant et coloré, peuplé d'êtres fantastiques. Avec humour, elle nous invite à nous poser les questions complexes de l'identité, de l'amitié, de la loyauté et du courage. A la recherche du lama miteux parle aussi de diversité et propose des personnages hauts en couleurs, solidaires, dont la communauté prospère grâce à l'entraide et à l'ouverture d'esprit. Car comme toujours, dans les situations de crises où tout semble perdu d'avance, c'est la confiance et l'union qui font la force. Léa German nous embarque ici dans un voyage où le sens de l'amitié et de la communauté est impératif pour contrer Larron et Margoulin, les deux horribles ogres.

11/2021

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Témoins

Je suis sorti... Coeur à l'écoute et livre en poche

Un livre qui parle d'amour, de confiance et de doute, de joie et de compassion, de la vie d'un père de famille, un ingénieur qui a parcouru la terre, un grand-père, un époux. L'originalité de cet écrit tient sans doute dans la façon dont l'auteur parle de son cheminement, en mettant l'accent non pas sur le quoi et le pourquoi de son expérience mais sur le comment : comment il s'est mis debout, comment il s'est mis en marche, comment il a surmonté les obstacles et le mal, comment rencontrer, écouter l'autre dans sa différence, agir ensemble. Et finalement constater qu'on peut avancer, suivre, croire et fonder sa vie sur l'Evangile, tout en s'interrogeant comme tout un chacun : "Je crois : ce qui veut dire que je ne suis pas sûr" . Ce livre, découpé en chapitres brefs et nourris d'une réflexion personnelle exigeante, riche de références bibliques, ouvert à la vie et à la beauté du monde, marqué du respect de l'unicité de l'autre, peut aider tous ceux et celles qui sont à la recherche du Visage de Dieu dans leur vie quotidienne. L'essentiel est écrit en début de ce livre : "Aimez, faites confiance en l'Amour qui est en vous" . A propos de Christian Pieri : Christian Pieri est Ingénieur Agronome (INA, Paris) et Docteur en Science du Sol (CNRS, Nancy). Il a exercé essentiellement à l'étranger, en tant que chercheur (19651991) dans le cadre du CIRAD (Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement), comme agro-écologiste à la Banque Mondiale (1992-2002), puis comme consultant international (2002-2006).

08/2021

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Actualité et médias

Le Scandale Eurotunnel. Enquête sur une extravagante aventure

Après vingt ans d'existence mouvementée, Eurotunnel, asphyxiée par 9 milliards de dette, frôle depuis l'été 2006 le dépôt de bilan. Avec, pour conséquence, la ruine de ses quelque 800 000 petits actionnaires. De quoi donner, en pleine campagne électorale, des sueurs froides aux hommes politiques actuels, qui n'ont eu de cesse d'éviter que cette bombe à retardement leur explose à la figure. Promoteurs du projet en 1986, les Etats français et britanniques portent une lourde responsabilité dans ce fiasco. Pas seulement parce que François Mitterrand et Margaret Thatcher ont refusé de mettre le moindre centime d'argent public dans cette aventure dont les banquiers savaient qu'elle ne serait jamais rentable. Mais parce que tous, de droite comme de gauche, ont incité les petits porteurs à vider leur bas de laine dans le tunnel - 4 milliards d'euros -. assurant que leur " acte de foi " leur apporterait la richesse. Un mensonge nécessaire pour mener à bien ce " projet du siècle " attendu depuis cent ans. Ce livre n'est pas seulement la chronique d'un scandale financier digne de celui de Panama. II raconte aussi les affres endurées par les petits épargnants bernés, dévoile les batailles internes rocambolesques entre dirigeants français et britanniques, explore le mystérieux incendie de 1996 ainsi que la prise de pouvoir des petits actionnaires en 2004, emmenés par le remuant Nicolas Miquet, revient sur les dernières et monstrueuses négociations avec les créanciers, etc. Bref, décrit les coulisses et le fonctionnement concret mal connus de ce groupe franco-britannique qui a raccroché l'Angleterre au continent et aspire à devenir une " entreprise normale ".. sans jamais y parvenir.

10/2006

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Littérature étrangère

Paris-Orphée. Carnet d'un poète américain à Paris

Ce livre, publié simultanément aux Etats-Unis par les éditions de la New York Review of Books, rassemble des chroniques parisiennes par le poète américain Henri Cole données au New Yorker. Il y mêle autobiographie, journal, essai et poésie en prose à des photographies, composant une sorte de "journal d'un poète américain" à Paris d'un genre nouveau, qu'il qualifie lui-même d'"élégiaque". La magie de ce livre, placé sous l'ombre tutélaire d'Orphée, figure du poète mystique, oraculaire, enchanteur, c'est qu'il parvient à renouveler la vision que l'on peut avoir de la ville-lumière non parce qu'il chercherait à nous faire découvrir un Paris secret ou méconnu mais au contraire parce qu'il parvient à réenchanter les lieux, les clichés les plus "communs" de la capitale. Dans la préface à Terre médiane, le premier recueil traduit en français à nos éditions, Claire Malroux parlait de l'"innocence retrouvée" et même de la "candeur" qui se dégage de ces poèmes. Ce sont ces mêmes qualités qui permettent à Henri Cole de nous émouvoir à la lecture de ces croquis parisiens où les souvenirs de lecture (Rilke, Elisabeth Bishop, Dickinson), les évocations d'oeuvres admirées surgissent sans cesse des lieux visités ou des personnes rencontrées (notamment son ami James Lord), donnant lieu à des rêveries, à des méditations où il s'interroge en poète, avec l'acuité sensible qui lui est propre (à la fois pleine de fraîcheur et pénétrante), sur ses liens amicaux et familiaux, sur la nature de la poésie et son rapport à la solitude, à son moi profond et à la liberté.

06/2018

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Littérature française

Création culinaire d'une française en Bohême. Étude de la question du goût au regard d'une attitude créatrice confrontée à une réalité sociétale

Dès lors que l'on s'invite dans le champs gastronomique, à un moment ou à un autre, la question du goût se pose inévitablement. En se remémorant le chemin de la création culinaire pour essayer d'en retracer les implications et les impacts, la définition générale du goût évolue nécessairement en glissant vers ses différents domaines de compétences. Il est alors possible de démontrer que le goût est un sens artistique, qu'il est créateur d'art et qu'il développe la cuisine comme une oeuvre d'art. Mais en même temps, parce qu'il se joue sur la scène de la gastronomie et non pas dans le théâtre artistique, parce que son oeuvre est lu à travers des yeux pensés avec la mémoire du corps, il donne sens à notre identité, il est de la condition humaine. Le goût porte en lui le paradoxe de l'ultra individualité et de l'extra social. De ce fait, on comprendra que lorsqu'il fait défaut, en absence de référence sociétale, dans un univers économique où il est presque introuvable, avec une organisation politique de la société qui n'en produit qu'une référence négative, ce sont d'autres formes de plaisirs alimentaires qui vont se développer. L'homme est intrinsèquement à la recherche de plaisir. Ce dernier peut naître, par exemple, dans la gastronomie des liquides, où la table retrouve sa place au centre de la cérémonie. Le sentiment de nostalgie Proustien qui survient alors, semble également participer à cette recherche hédonique et apparaître enfin, dans cette mémoire d'une convivialité partagée, comme une projection d'un futur meilleur, vers une table promise.

10/2021

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 5 : Vengeance

Memphis A trente-quatre ans, l'ancien agent du DEA Memphis Wheland a vécu, aimé, et... tout perdu. La trahison ultime de l'homme à qui il avait tout donné laisse Memphis sans famille, sans avenir, et empli d'une rancoeur dont il ne parvient pas à se débarrasser. Son travail avec une organisation illégale de justiciers est la seule chose qui apporte un peu de lumière à ses journées autrement bien mornes. Cela et les coups d'un soir occasionnels, sans attaches, avec des hommes dont l'attention n'est portée que sur lui et uniquement lui, pour aussi longtemps que Memphis les y autorisera. Pas d'ex collant, pas d'amour sans réciproque, pas de drames relationnels. Point. Parce que Memphis a une règle, qu'il ne brisera pour rien ni personne. Il ne partage pas. Jamais. Si seulement quelqu'un avait dit cela au jeune homme qui entrerait dans sa vie de la manière la plus inattendue qu'il soit... Brennan Avec toute la vie devant lui, le jeune diplômé Brennan Deveraux ne s'attendait pas à ce que tout change en un clin d'oeil. Mais lorsqu'une erreur d'identité manque de lui coûter la vie, son futur n'est pas la seule chose à changer irrémédiablement, son passé aussi. Parce que depuis des années il aime un jeune homme qui ne le voit que comme un ami et rien de plus. Et s'il se satisfaisait d'aimer Tristan Barretti de loin, il ne s'attendait pas à être attiré par le mystérieux étranger qui lui sauve la vie et la change d'une simple promesse.

11/2020

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Suspense romantique

Luca

Je suis parti parce que je n'avais pas le choix... C'est ce que je me tue à me dire, mais cela ne m'aide pas à dormir la nuit... ni à oublier les mots qu'il ne cessait de répéter le jour où nous nous sommes rencontrés : "Je veux juste rentrer chez moi". C'était il y a huit longues années et je ne l'avais connu que sous le nom de Billy, un adolescent terrifié de quatorze ans que j'avais dû laisser derrière moi pour sauver quelqu'un d'autre. Mais son nom n'était pas Billy et il n'est plus un enfant effrayé perdu dans un monde où il n'était rien de plus qu'une possession. Il s'appelle Remy, et si je ne l'ai pas reconnu tout de suite, il se souvient de moi, c'est certain. Il serait plus facile de lui tourner le dos une seconde fois, d'autant plus que c'est exactement ce qu'il souhaite, mais il est hors de question que je laisse partir ce jeune homme tourmenté. Du moins, pas sans avoir essayé d'arranger les choses. Le problème, c'est que même si je peux me racheter d'être parti, je ne suis pas certain d'être capable de m'éloigner de lui à nouveau. Je ne sais pas ce que cela signifie, mais je sais que cela m'effraie au plus haut point. Parce que dans mon monde, tout se paie à un prix élevé... un prix que je ne peux pas me permettre de payer.

12/2023

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Littérature étrangère

Rue Involontaire

Rien n'est jamais trop étrange pour Krzyzanowski. Voilà qu'un de ses grands textes - tout petit en nombre de pages - que l'on croyait perdu à jamais vient de réapparaître aux archives à Moscou, restitué en 1995 par le FSB (ex-KGB) puis oublié au fond d'une réserve. S'il n'a pas valu à son auteur d'être arrêté, c'est peut-être parce que celui-ci portait par hasard le même nom qu'un grand révolutionnaire, ou parce qu'il était un écrivain à ce point invisible que l'absence de reconnaissance dont il a tant souffert lui a pour finir sauvé la vie. Et l'on ne sait toujours pas de quelle "affaire" relevait ce dossier. S'agissait-il du texte original confié à une dactylo qui aurait été arrêtée ? D'un exemplaire donné à lire à un écrivain qui se serait fait confisquer ses écrits ? Mystère... Quant à la rue Involontaire, elle existait réellement à l'époque : quelques coudes zigzaguant dans le quartier de l'Arbat où vivait Krzyzanowski avaient "involontairement" formé une petite rue. Celle-ci figure aujourd'hui encore sur les cartes, mais... est introuvable dans la réalité. Rue Involontaire est composé de sept lettres écrites par l'écrivain et son coauteur, la vodka. N'ayant personne à qui écrire, Krzyzanowski les adresse au premier venu ou à la fenêtre qui reste allumée la nuit, et les expédie par la fente de son vasistas. Avec une noirceur joyeusement désespérée, il approche à pas grincés de l'autobiographie. Ce récit est accompagné de deux petits textes ivres et foutraques, et d'extraits des carnets de l'écrivain.

03/2014

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Religion

À l'école de la louange

Celui qui dit "Merci Père ! " ou "Gloire à Jésus-Christ l'Agneau de Dieu ! " loue YAHWEH l'Eternel. Un coeur sincère dresse ainsi un trône de reconnaissance et de gloire au Seigneur. Dieu vient à lui sans conditions. Cependant, nul ne peut louer le Père si ce n'est par Christ-Jésus. De même, nul ne loue l'Agneau de Dieu si ce n'est le Père qui le lui inspire. A l'école de la louange, vous apprenez à entrer dans le lieu secret du coeur et à vous tenir face à face avec le Créateur des cieux et de la terre. Dès lors commencent les rendez-vous de larmes et d'abandon de soi dans les bras de Dieu, mais également de vibrantes célébrations de l'oeuvre de la croix. C'est la culture du royaume des cieux. Par la pédagogie de la louange, Dieu fixe votre regard sur ses merveilles indépendamment des circonstances, parce qu'elle accroît le zèle dans le combat spirituel d'une part, et d'autre part, parce qu'elle soutient la foi, dans le désert comme dans l'épreuve. Ses ressorts changent les cris de détresse en chants d'allégresse. A l'école de la louange quotidienne, vous érigez une tribune sur mesure à Dieu. Le Saint-Esprit peut alors librement se révéler, parler, agir puissamment et transformer des vies. Si vous pouvez évaluer ce que Dieu est capable de faire même avec un simple "Alléluia" , vous allez sans cesse élever son nom du lever du soleil jusqu'à la fin du jour, et même pendant les veilles de la nuit !

04/2013

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Histoire de France

L'étoile et la croix. De l'enfant juif traqué à l'adulte chrétien militant

Personne ne m'a jamais parlé de mes parents, de ce qu'ils étaient, de ce qu'ils sont devenus. Puisque le silence était de mise, je me taisais. J'ai appris tout récemment, dans un livre de Germaine Tillon, Il était une fois l'ethnographie, que, chez les Touaregs du Sud, comme chez les Maghrébins du Nord, on donne souvent à l'enfant nouveau-né le nom d'un ancêtre vénéré, qui était depuis sa mort un nom secret, un nom imprononçable... car les Touaregs ne prononcent pas les noms des morts de leur parenté. Je pense qu'il y a bien quelque chose du même ordre dans le silence familial au sujet de mes parents : la douleur de la perte des êtres chers fait qu'on ne parle pas d'eux, pour ne pas raviver le chagrin. Et puis, il faut cacher ses sentiments et, pour cela, le silence est une méthode infaillible. Très vite, je me suis donc tu, mimant l'attitude commune, même si je restais un peu à part et, surtout, facilement irritable et violent. Il y a bien d'autres enfants qui s'isolent un peu et manifestent de la violence : qu'avais-je de si différent de ces autres, finalement ? Je gardais au fond de moi de lourds secrets. Et puis, sans en parler, j'attendais le retour de mes parents. Je les ai attendus jusqu'en 1952. Mes souvenirs d'errance pendant près de trois ans, avec des adresses successives, comment aurais-je pu les oublier ? Pourquoi tous ces voyages avant le retour à Paris ? Pourquoi tant de disparus dans la famille ? Silence, on vit !

03/2010

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Littérature française

Votre vie m'intéresse. 2ème édition

" Godeau fait tenir en 8 ou 10 lignes ineffables ce que les analystes chevronnés de L'Express ou de L'Observateur ou du Monde n'atteignent, et pas toujours, qu'en 3 ou 4 colonnes... S'il avait été grand reporter, il serait mondialement connu... " Georges Mounin (La Quinzaine Littéraire). Votre vie m'intéresse n'est pas seulement le détournement malicieux d'un slogan publicitaire connu. Ce titre traduit très exactement le projet - pour ne pas dire l'" art " - poétique de G.-L. Godeau. Sa poésie est de plain pied avec " les gens ", ouvriers et paysans, employés et ingénieurs, dans leur travail, leurs loisirs, la tragédie quotidienne ou la comédie absurde de l'existence. Il parle avec eux, parle d'eux, dans des poèmes en prose, construits avec une grande exigence d'écriture. Les choses vues, vécues, existent alors comme des choses écrites : chez G.-L. Godeau, l'œil écrit. Beaucoup d'écrivains se sont engagés aux côtés du peuple : trop souvent, ils sont restés à côté. Et le peuple n'a pas rencontré la poésie, ne s'y est pas reconnu. Sauf, peut-être, dans des poèmes de Hugo, Prévert ou des chansons d'Aragon. A ces exceptions, il faut aujourd'hui ajouter Godeau : " les petits voyous ", " Jean Renaud ", " la fille du mareyeur ", " Louise ", " le chien de chantier ", " l'enfant berbère "... sont nos voisins, nos amis, nos familiers. C'est nous. " Rien n'est important, sauf les quelques vrais textes qui resteront après ce grand remue-ménage ", avoue l'auteur. Ce livre-bilan fait le ménage dans 25 ans d'écriture, nous offre quelques dizaines de " vrais textes ". Pourquoi attendre, pour lire Godeau ?

04/2000

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Droit

QU'EST-CE QUE LA DEMOCRATIE ? La généalogie philosophique d'une grande aventure humaine

La Grèce antique fut le berceau de la démocratie. Depuis lors, l'idée de démocratie a traversé les siècles. Au fil d'une pathétique aventure humaine, elle a acquis une dimension planétaire au point de devenir la " loi de la Terre ". Désignant beaucoup moins un régime politique qu'un modèle de société correspondant à un type de mentalité, elle est placée, en son essence même et depuis toujours, sous le signe de l'ambivalence. Riche d'espoirs, la démocratie est pour l'homme une promotion politique : en sa marche lente, elle a scandé la conquête de la liberté des peuples et rendu possible la reconnaissance des droits de l'homme. Mais, dans son irrésistible progression, le " fait démocratique " risque fort d'être pour les hommes une régression existentielle : alourdi par les passions qui agitent la nature humaine, il expose la société à des vices et à des maléfices qui la minent. Une crise endémique rôde dans la démocratie et, particulièrement grave aujourd'hui, la menace d'éclatement. Il appartient au philosophe de comprendre pourquoi la démocratie est à la fois désirable et redoutable. Ce ne sont pas, en effet, les articles d'une Constitution qui font la démocratie. Parce qu'elle est l'énergie d'une idée, elle est une disposition régulatrice riche d'espérance pour tous les hommes ; mais parce qu'elle est l'oeuvre de l'homme, elle est marquée d'une essentielle précarité. Elle n'est ni l'utopie d'une Cité du soleil, ni le mythe de l'Enfer : mais, toujours imparfaite, elle est toujours à refaire. La grande aventure démocratique est lourde à assumer.

11/1998

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Littérature française

Economie de l'amour

« J’ai vingt-quatre ans et je laisse tout le monde dire que c’est le plus bel âge de la vie. Si un jour je suis vieux, je pourrai raconter aux jeunes que je suis né dans les années 1980, et même si je ne dansais pas le Mia, ils trouveront ça plus merveilleux que si j’étais né dans les années 1990. Je suis né dans un temps sans téléphone portable, sans internet, où fumer était normal, je serai parmi les derniers à avoir vu ça. Les jeunes me trouveront très vieux. »De Nanterre où il enseigne l’économie à des étudiants désabusés aux salles de cinéma où il apprend ce que l’amour devrait être, le narrateur d’Économie de l’amour se présente comme un observateur du monde « anguleux, hérissé de piquants » et dénué de toute complaisance. Pour lui, ni l’amour ni l’économie ne sont des domaines maîtrisables, alors même que tout le monde clame haut et fort en connaître les lois. Trop timide, souvent déçu, la solitude le guette. Il y a bien la jeune fille du magasin de photos, pourtant… Ne pourrait-elle pas lui faire découvrir les algorithmes du cœur ? Parce qu’« avoir fait Polytechnique » n’est pas synonyme de bonheur, parce qu’il est possible d’admirer à la fois Godard et Britney Spears ou de s’enfermer une semaine à Ribérac pour « vivre de l’inconnu », cet enfant de notre siècle, à la fois tendre et irritant, bouscule nos repères et pointe avec une lucidité haute en couleurs les travers de notre société.

03/2011