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Rimbaud ailleurs

Extraits

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Science-fiction

Olympos

Ilium chantait les exploits de la guerre de Troie, surveillée par le scholiaste Thomas Hockenberry pour le compte des posthumains divinisés qui habitent sur Mars le mont Olympos. Depuis, les choses se sont corsées. Echappant au scénario d'Homère, Grecs et Troyens, Achille et Hector, se sont alliés pour vaincre les dieux et assiéger leur forteresse martienne. Ils profitent de la porte ouverte dans l'espace par les Moravecs, qui leur apportent un sérieux appui. Mais la porte commence à se refermer... Sur Terre, les Voynix, qui ont longtemps été les serviteurs des Derniers Hommes, ont soudain entrepris de les massacrer. Les Derniers Hommes, élevés dans la soie, vont devoir apprendre à se battre. Ophu d'Io et Mahnmut sont envoyés sur Terre pour prévenir un cataclysme qui menace la planète depuis des millénaires, sous la forme d'un sous-marin doté de missiles à trous noirs. Harman retrouvera-t-il Ada après un périple qui lui fera traverser la moitié de la Terre sous la conduite d'un Prospero qui n'est peut-être que le fantôme d'une Intelligence Artificielle ? Mêlant avec génie sa vaste culture littéraire à des actions débridées, Dan Simmons fournit toutes les réponses aux énigmes dont il avait peuplé Ilium. Et en suscite quelques autres... Après Hypérion et Endymion, le nouvel exploit de Dan Simmons, Ilium, a été l'un des plus grands succès de la collection " Ailleurs et demain ".

05/2006

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BD tout public

Soucoupes

Dans un délicieux univers uchronique où les êtres humains et les aliens cohabitent à la façon d'un film des années 1950, Christian est un cinquantenaire un peu blasé. Disquaire dans un monde où l'humanité a fait sa grande rencontre du troisième type avec une espèce hyper évoluée, il a du mal à envisager l'avenir de sa profession. Et pourtant un jour, l'un de ces robots extra-terrestres, curieux, franchit le pas de sa porte pour lui demander d'écouter de la « musique humaine ». Agacé, intrigué puis amusé, Christian sympathise petit à petit avec cet être venu d'ailleurs... Il se met même en tête de lui faire découvrir les différentes formes d'art : il lui fait écouter de la musique de tous les horizons, l'emmène dans les musées, l'initie à la philosophie... il lui passe même ses revues pornos ! Un jour, Christian découvre une chose incroyable : son ami de métal a le pouvoir de projeter les gens à l'intérieur des œuvres !Soucoupes est une belle déclaration d'amour à l'art et son rôle dans les rapports humains (et non humains). C'est aussi et surtout un nouvel ouvrage truculent et poétique d'Arnaud le Gouëfflec où se mêlent à la perfection humour et mélancolie. Une palette d'émotions magnifiée par le dessin enveloppé et les couleurs chaleureuses d'Obion, qui fait son entrée au catalogue Glénat !

04/2015

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Critique littéraire

Notre cher Péguy

"Péguy, c'est ma jeunesse. Je revois, à Sainte-Barbe, une cour aux murs peints en rose, pour nous faire oublier sans doute l'ennui de notre vie cloîtrée. C'est là que Péguy est tombé, un jour, au milieu de notre petit groupe qui préparait l'Ecole normale. Singulier camarade ! Il venait de faire à Orléans son année de service militaire. Cela lui donnait à nos yeux la physionomie de quelqu'un qui déjà n'appartenait plus à notre espèce collégienne. Il y a quelque trente ans, dans ce petit désert où se dresse toujours le même arbre défeuillé dont j'ignore l'espèce et le nom, nous bâtissions ensemble, avec le cher Péguy, la Cité harmonieuse". Il ne faut pas attendre de cette biographie qu'elle se substitue à l'oeuvre de Péguy, qui attend qu'on commence par elle et par elle seule. Les frères Tharaud restent au seuil et la laissent intacte, reconnaissent d'ailleurs qu'ils n'ont pas su toujours la comprendre. Mais il faut volontiers considérer leur livre comme une oeuvre à part. En 1926, le public lisait les Tharaud et l'occasion s'offrait à lui de découvrir Péguy. Combien ne l'ont connu alors que par eux ? Cent ans après la mort de Péguy, quand "chacun hésite (encore) à l'ouvrir" seul, cette réédition de Notre cher Péguy voudrait inviter à l'ouvrir pour de bon, mais pas seulement, à redécouvrir aussi la prose artiste des Tharaud.

10/2014

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Livres 3 ans et +

La femme à barbapapa

Voici la troupe Zoorgalo avec Paulo, l'avaleur de sucre d'orge, Sidonie, la dresseuse de saucisse, Michel et Michelle les lanceurs de fourchettes, Jojo le cracheur de cacao et bien sûr Rosa, femme à barbe et à Barbapapa. Mademoiselle Zita a vu dans ses cartes quatre clés qui vont décider du sort de Rosa qui va croiser sur sa route Barbe bleue le garagiste, l'amour, la lassitude et enfin le bonheur. Les magnifiques linogravures de Renaud Perrin nous entraînent dans ce paysage mystérieux du monde forrain, aucune attraction ne fait ici défaut, il suffit de se promener dans les tableaux. Le tour de force est encore dans ce texte volontairement "classique" et plein de candeur qui interroge page à page sur l'itinérance, l'éphémère, l'étrange et l'ailleurs quand ils sont bousculés par l'installation, le durable, la routine et l'arrêt. On peut lire dans cet album la vie dans ses contradictions, mais aussi la vie quand il s'agit de passage et de transmission, la vie quand elle se répète à l'image de cette petite fille à barbichette venue d'on ne sait où qui sera pour la femme à Barbapapa une réplique parfaite. Un magnifique tour de manège avec d'heureux hasards et de la bonne aventure. à retenir. Une ligne de vie qui se lit comme un livre. Une fête foraine et le livre comme un manège.

03/2014

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Littérature française

Rhum-Limonade

L'air de rien, le rhum-limonade était plus sec que le mandarin-seltz. C'est le roman de quelques saisons drolatiques en province, à Villeurbanne et ailleurs. D'un côté, un morceau de famille soumis ; de dl'autre, un clan d'aventuriers dominé par l'éclairante figure de Jean la-Gueule-en-or. Entre deux séjours à l'ombre, l'irrégulier se fait placer de coûteuses prothèses dans la bouche. Le récit d'une adolescence qui hésite entre le retrait paisible d'un père " pupille de la nation " et les tribulations d'une tribu brindezingue. A l'époque, on disait encore " classe dangereuse ". Ou " famille tuyau-de-poêle ". Quelles fripouilles que les honnêtes gens ! Dilemme : devenir mouton noir ou loup malin ? Dans la vie comme dans les romans, rien de ce qui était inscrit n'arrive. Notre héros dévie, s'installe en marge, au hasard, dans une parenthèse entrouverte. Cinquante années de rigolades, en se moquant des aléas de l'Histoire, du mol choc des révolutions. Jouant de la paresse, des erreurs d'aiguillage. Voyage ininterrompu avec un amour fou pour la littérature. Rhum Limonade, comme deux petites notes d'une rengaine de Mouloudji : " J'ai pas tué, j'ai pas volé ". Le roman d'un demi-siècle dédié à ceux qui n'auront jamais d'histoire : escrocs, demi-sel, irréguliers. Ecrit dans l'admiration de La Jument verte et des Fleurs bleues. Par l'un des inventeurs de Libération.

02/2001

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Sociologie

La peur bleue

" Histoire simple, violente, vraie. D'époque. Je suis un journaliste imparfait, ni pire, ni meilleur qu'un autre. Après avoir arbitré le débat des élections présidentielles en 95, s'est offerte à moi la possibilité d'accéder à ce que je croyais être le paradis : Canal +. J'ai d'abord été surpris, j'ai résisté, puis flatté, j'ai cédé. Les deux premiers mois furent agréables - n'étions-nous pas en famille ? Par la suite, vous avez le choix, pour l'ambiance, entre Les chiens de paille, Reservoir Dogs, ou Mirabeau poursuivant Sade dans les couloirs des prisons du XVIIIe siècle... Au centre de l'action, les Fouquier-Tinville du rire : le Guignol's Band et leur mentor, alias le Tueur du Brabant, incarnation personnifiée de la formule la plus célèbre de ces vingt dernières années : " Responsable mais pas coupable. " Ceci n'est pas un livre contre une chaîne - que j'aime beaucoup. Ce sont, surtout, des phrases contre l'inhumanité de quelques pitbulls. Je ne crache pas dans la soupe, je ne sombre dans aucun narcissisme. D'ailleurs, jusqu'à quarante-sept ans, je n'ai pas écrit un seul paragraphe en dehors de mon métier, tant la littérature de télévision me fait horreur. Mais il y a un moment où la théologie de la dérision et du poujadisme doit se heurter à quelques mots. Et à ce journal de bord qui, heureusement, a aussi d'autres horizons... "

03/2000

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Littérature française (poches)

Les mouches et l'âne

Les mouches ont toujours envie d'un âne et elles aiment en changer. L'âne se sent exister par les mouches. Le chef désire la foule qui de son côté le cherche, le trouve, s'en lasse, le renvoie et parfois le supprime, avant d'en saisir un autre qui ne demande qu'à être pris. C'est à qui se servira de l'autre avant de s'en débarrasser. A chacun ses moyens dont la guerre et l'attentat, et ce dernier peut prendre des formes vicieuses. Le cas prévu dans ce livre est la mort du Président par bain de foule, mais les exécutants ne sont pas des politiques. Après la représentation, au fameux Théâtre de l'Observatoire, d'une tragédie grecque, Polyphile, qui va lier tous les personnages de cette histoire, l'idée du drame germe dans l'esprit d'un groupe de jeunes inoccupés, rêveurs et anarchiques. Ils commettent ce crime " pour voir " et non pour se montrer. Ils ne seront d'ailleurs pas vus. La justice trouvera un coupable dans le plus innocent des hommes, un intouchable de la plus haute espèce : il n'a pas de mémoire. Il ne sait que son prénom. Comme toute fable, ce récit qui tourne sur lui-même n'est fait que de vérités : guerre, paix, enthousiasme, ennui, il couvre un siècle comme les autres, où le vrai et le faux ne cessent de se faire du bouche à bouche.

12/2003

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Musique, danse

Le nouveau dictionnaire des interprètes

Instrumentistes, chanteurs, chefs d'orchestre, mais aussi orchestres, chœurs, compagnies d'opéra ou ensembles de musique de chambre : ce sont eux que les amateurs de musique vont entendre au concert ou dont ils écoutent les enregistrements. Qu'ils s'appellent Lang Lang, Gustavo Dudamel, Arturo Toscanini ou Maria Callas, ce sont des personnages publics ou des figures de légende ; et ils suscitent l'enthousiasme. Leur vie est épiée par leurs admirateurs, mais elle est souvent présentée avec complaisance ; derrière des éléments faciles à médiatiser, on cherche en vain les composantes strictement artistiques qui constituent la véritable personnalité des interprètes. Cette nouvelle édition du Dictionnaire des interprètes – la sixième depuis 1982 – apporte un éclairage différent en retraçant la vie de près de quatre mille d'entre eux : une somme inégalée d'éléments factuels  sur leurs origines, leur formation, leurs attaches artistiques, leur répertoire, leur esthétique et leurs affinités musicales, autant d'éléments réunis en faisant abstraction des considérations subjectives qui dominent dans les biographies usuelles, autant d'éléments qu'on trouve difficilement ailleurs. Le résultat est une gigantesque toile de la vie musicale du monde entier depuis le début du XXe siècle mais aussi un livre qui retrace, pour citer Vladimir Jankélévitch, « les carrières tourmentées des solistes traqués [qui] nous racontent une autre histoire de la musique ». Une partie de l'ouvrage est consacrée aux biographies individuelles, l'autre aux ensembles (orchestres, chœurs, opéras, quatuors…), le tout complété par un index disciplinaire.

04/2015

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Beaux arts

Correspondance. 3e édition revue et augmentée

Naguère inconnue du grand public, mal connue des historiens de l'art, Camille Claudel (1864-1943) est redécouverte dans les années 80, et son oeuvre est réhabilité. Son destin - soeur du poète Paul Claudel, élève et maîtresse d'Auguste Rodin, enfermée durant trente ans à l'asile psychiatrique - émeut un large public, et fait d'elle un personnage emblématique du féminisme. Des extraits de lettres de l'artiste à son frère, à sa mère, à Rodin ont d'ailleurs beaucoup été utilisés dans des livres, catalogues, émissions de télévision et long métrage. Ces dernières années, ont été publiés d'autres ensembles de correspondances, ainsi que les lettres - soit écrites par Camille Claudel et non expédiées, soit reçues et non transmises à l'artiste - conservées avec les divers dossiers médicaux des hôpitaux de Ville-Évrard et de Montdevergues. Cependant, ces correspondances, partielles et parfois mal transcrites, sont le véhicule de contresens, d'erreurs de datation des oeuvres, bien gênants pour les historiens. Une édition, réunissant l'ensemble des lettres, aujourd'hui accessibles, confrontant pour chacune les diverses transcriptions aux originaux, justifiant les datations proposées pour les documents non datés et éclairant par des notes le contenu de ceux-ci, s'est donc imposée comme nécessaire. Cet ensemble de correspondances fournit un outil de travail aux chercheurs, mais veut offrir aussi à un plus vaste public une approche à la fois objective et subjective de la vie de Camille Claudel.

01/2014

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Poésie

Margeries. Poèmes inédits 1910-1985

""Margeries, mot inventé", écrit Tardieu en "Note liminaire". Mais l'auteur d'Un mot pour un autre et d'Une voix sans personne est-il si sûr de ce qui est réel et de ce qui ne l'est pas ? Prendre appui sur les marges de l'ici pour s'aventurer aux bords de l'ailleurs, telle est bien au fond pour lui l'activité poétique, et l'essentiel est peut-être cette désinence en "-ries", "dont la gentillesse un peu archaïque, un peu paysanne, rappelle l'ancien terme danceries". Elle évoque aussi broderies, et l'amateur de fantaisies et de variations - sur le modèle de la musique - ne pouvait qu'en être satisfait. Mais il y a aussi un sous-titre, "Poèmes inédits 1910-1985". Proche du terme de sa carrière d'écrivain, Jean Tardieu éprouve le besoin non pas de constituer une somme, ou un bilan, mais au contraire de la réinventer, d'en faire jouer autrement les articulations. "Peut-être est-ce là le privilège exorbitant de la longévité", écrit-il dans l'"Avant-propos", "que de donner un sens, plus ou moins imaginaire, à notre passé, comme si nous inventions notre vie au moment de la perdre". A cette tâche, il va s'adonner avec un plaisir évident et d'une jeunesse retrouvée, celle d'"un enfant qui parle déjà de sa vieillesse, ou d'un vieillard qui parle encore de son enfance"". Jean-Yves Debreuille.

03/2009

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Beaux arts

Raymond Hains, uns romans

De Raymond Hains, n'importe quel dictionnaire contemporain vous apprendra (et cela ne vous avancera guère) qu'il compte au nombre des artistes français les plus singuliers du siècle tout juste passé et que la formidable longévité de son talent lui permet de prétendre inscrire son nom aux annales nouvelles du siècle qui vient juste de commencer. Le même dictionnaire (ou un autre) vous dira comment, né à Saint-Brieuc en 1926, Hains développe depuis maintenant près de soixante ans une œuvre unique qui se décline en expositions étranges aux quatre coins du pays et aux deux bouts de la planète. Et si la mémoire paresseuse des encyclopédies retient surtout de lui qu'il fut associé aux grands jours du Nouveau Réalisme, qu'on lui doit de célèbres affiches arrachées renouvelant en leur temps (les années cinquante et soixante) la déjà vieille invention du ready-made, l'essentiel, comme toujours, est probablement ailleurs : dans un long travail déguisé sous les apparences légères d'un jeu et portant sur la texture analogique du monde, travail commencé du côté de la photographie, poursuivi dans la compagnie des peintres et des plasticiens, se développant enfin selon la singularité insolite d'une démarche tellement libre et parfois incongrue qu'elle conduit à reconsidérer - en toute ironie mais avec le plus grand sérieux - le statut et la signification de l'objet d'art au temps de sa reproduction, au temps de sa dissolution. (Philippe Forest)

04/2004

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Actualité et médias

Rapacités

" Que diable allait-il faire dans cette galère ? Mes amis, mes proches, mes collègues de l'industrie se sont tous posé cette question. Moi aussi, d'ailleurs... mais quand le navire était déjà au milieu de la tempête. Depuis, j'ai refait le chemin et compris beaucoup de choses. Mes responsabilités professionnelles m'ont conduit, ces dernières années, à m'intéresser de près à la face cachée de la mondialisation et aux menaces que fait peser sur nos destins collectifs l'argent non identifié, une masse très mal contrôlée qui peut parcourir la planète à la vitesse de la lumière. C'est ainsi que je me suis trouvé au cœur de ce qui est devenu l'affaire Clearstream". Depuis quelques mois, les loisirs forcés qui me sont accordés m'ont permis d'observer des rapacités nouvelles par quoi des comportements individuels douteux peuvent s'épanouir en toute impunité. Grâce à un maillage de sociétés écrans invisibles, de banques exotiques que l'appât du gain rend aveugles, et d'États impuissants ou complaisants, la circulation de l'argent gris" a pris des proportions inimaginables pour le commun des mortels. L'accaparement des stock-options, les fortunes inexplicables constituées à toute allure ou les scandales financiers qui surviennent de temps à autre ne sont que la partie émergée de cet immense iceberg. Bien au-delà de la morale, c'est l'avenir de nos entreprises, de notre environnement et de notre sécurité qui est en jeu. "

02/2007

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Sciences historiques

Quand le Nord devenait français (1635-1713)

Le 26 juin 1658, Louis XIV entre dans Dunkerque, la première grande ville de Flandre conquise par ses armées. Vingt ans plus tard, bien d'autres villes des Pays-Bas espagnols passent sous la domination française, pour quelques années ou jusqu'à nos jours : Avesnes, Douai, Lille, Tournai, Courtrai, Charleroi, puis Valenciennes, Cambrai, Ath, Ypres et Maubeuge. Pendant trois quarts de siècle, le plat pays est ravagé par la guerre. " Délivre-nous, Seigneur, de la peste, de la guerre et de la faim. " Telle va être la prière lancinante de plusieurs générations de paysans, d'ouvriers et de bourgeois du Nord. Le sud de la Flandre et du Hainaut, le Cambrésis deviennent français dans un climat d'hostilité générale. Le roi de France est alors " l'ennemi français ". Il lève de lourds impôts et envoie des intendants tout puissants dans les provinces. Il est l'allié des ennemis de la religion, les Turcs et les protestants. Certains disent même qu'il est athée et libertin. En somme, il est le contraire du roi d'Espagne. Par ailleurs, les villes tiennent à conserver leurs privilèges qu'elles appellent des " libertés ". Pour toutes ces raisons, on reste fort attaché à l'Espagne d'autant que le débouché naturel des Pays-Bas est Anvers, porte du gigantesque Empire espagnol. Alors, il faudra beaucoup de temps, de patience et d'habilité de la part du pouvoir français pour conquérir les cœurs, après avoir forcé les murailles des villes.

06/2008

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Philosophie

Nom de Dieu

La Question de Dieu se présente aujourd'hui de façon plus neuve, comme si la tendance était de reprendre possession de problèmes essentiels que la religion a confisqués pour les gérer à sa façon. " Dieu " serait donc une Question trop sérieuse - ou trop drôle - pour être laissée aux religieux qui d'ailleurs ne semblent pas si heureux que ça de la gérer. Les autres, les athées, croient l'écarter par le silence, l'indifférence, et voilà qu'elle les rattrape au détour des générations (" Papa, c'est qui, Dieu ?... "). En temps de crise, aussi : comme aujourd'hui, quand des tours s'effondrent. Il nous a donc fallu revoir pourquoi l'idée de Dieu, dans l'étroit monothéisme, est une bombe à retardement. Avant de voir comment chacun se fait son Dieu ou se fait à Dieu. La question n'est pas de savoir quel est le bon (en un sens, " y a pas de bon Dieu "...) ni ce que chacun met à cette place ; mais de comprendre de quoi est fait l'emplacement du divin. Que nomme donc ce Nom de Dieu ? Et pourquoi est-ce un juron ? Comme s'il pointait le fait d'être à bout, aux limites de sa vie. Comme si Dieu n'était qu'une limite... Au terme de ce livre, chacun pourra parler de Dieu comme d'une question qui lui est propre, singulière, sans crainte d'être " fusillé " comme religieux ou comme athée.

03/2002

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Sociologie

La force de conviction. A quoi pouvons-nous croire ?

Nul homme ne peut vivre sans croyance. Aucune société humaine ne peut survivre sans une conviction minimale qui la maintienne debout. Or, en ce début de millénaire, une violence nouvelle semble avoir envahi le monde. Un peu partout, des fanatismes se déchaînent, des assassins tuent et terrorisent au nom de Dieu. Hier, c'est au nom de l'idéologie qu'ils le faisaient. Une folie paraît s'attacher, décidément, à toutes les croyances. Elle nous fait horreur. Dans le même temps, nous sentons rôder autour de nous le désabusement général. Un doute délétère nous habite. Le XXIe siècle, avec ses massacres et ses désastres, nous a appris à nous méfier des adhésions rassembleuses et des utopies. Nous voudrions bien croire encore, mais à quoi? Nous errons entre intolérance et désenchantement, crédulité et cynisme. Quelque chose paraît s'être détraqué dans notre capacité de conviction. Ainsi la grande question devient-elle aujourd'hui celle du croire, et de ses diverses pathologies. Cette question déborde largement le cadre du religieux et de son prétendu "retour ". Ailleurs aussi, des dogmatismes et des cléricalismes menacent, d'autant plus redoutables qu'ils se présentent comme des savoirs. En politique ou en économie, dans la science ou dans la religion, il nous faut réapprendre à distinguer la croyance aveugle de la conviction raisonnable, la pure crédulité de la détermination réfléchie. C'est à cette patiente et minutieuse interrogation que nous invite ce livre: à quoi pouvons-nous croire?

08/2005

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Sciences politiques

Sociologie du parti dans la démocratie moderne. Enquête sur les tendances oligarchiques de la vie des groupes

Sociologie du parti dans la démocratie moderne est, depuis 1911, un classique de la sociologie politique. Traduit ici pour la première fois dans son intégralité, il demeure le maître ouvrage sur les rapports de pouvoir qui prévalent au sein des organisations politiques. Plus largement, Robert Michels (1876-1936) s'intéresse à la possibilité essentielle de réaliser la démocratie, question pour laquelle les partis qui se réclament de la forme de démocratie la plus radicale offrent une sorte d'expérience cruciale. Si la démocratie ne se réalise même pas au sein des organisations partisanes qui s'en réclament explicitement, doit-on désespérer qu'elle se réalise au-dehors ? C'est la raison pour laquelle l'ouvrage analyse aussi bien le rapport entre électeurs et députés, la professionnalisation des permanents, l'autonomisation de la presse du parti, l'émergence des intérêts de la bureaucratie des organisations, le charisme des dirigeants, etc. Trop souvent réduit à la fameuse «loi d'airain» qui veut que toute organisation tende à devenir une oligarchie, le véritable intérêt de l'ouvrage est ailleurs : se situant en amont de ces phénomènes, restituant les débats sur la question de l'organisation qui avaient cours au sein du socialisme du début du XXe siècle, la Sociologie du parti permet d'éviter le piège ordinaire qui voudrait juger du projet émancipateur de s'organiser à la seule lumière de ce que les organisations sont devenues.

05/2015

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Sociologie

Les structures sociales de l'économie

Le discours économique classique repose sur des postulats qu'il présente comme allant de soi : offre et demande posées de façon indépendante, individu rationnel connaissant son intérêt et sachant faire le choix qui y correspond, règne inconditionnel des prix... Or il suffit d'étudier de près une transaction, comme Pierre Bourdieu le fait ici pour la vente et l'achat immobiliers dans le Val-d'Oise, pour s'apercevoir que ces postulats abstraits ne rendent pas compte de la réalité. Le marché est construit par l'Etat, qui peut par exemple décider de favoriser l'accès à la maison individuelle ou à l'habitat collectif ; quant aux personnes impliquées dans la transaction, elles sont immergées dans des constructions symboliques qui font, au sens fort, la valeur des maisons, des quartiers, ou des villes. L'abstraction illusoire des postulats classiques est d'ailleurs critiquée aujourd'hui par certains économistes ; mais il faut aller plus loin : l'offre, la demande, le marché, et même l'acheteur et le vendeur, sont le produit d'une construction sociale, de sorte qu'on ne peut décrire adéquatement les processus dits " économiques " sans faire appel à la sociologie. Au lieu de les opposer, comme on le fait traditionnellement, il est temps de comprendre que sociologie et économie constituent en fait une seule et même discipline ayant pour objet l'analyse de faits sociaux, dont les transactions économiques ne sont après tout qu'un aspect.

05/2000

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Religion

Une histoire des miracles. Du Moyen Age à nos jours

Phénomène paranormal ? Vestige des temps anciens ? Le miracle ne semble plus être, de nos jours, un élément fondamental de la foi chrétienne. Des miracles de Moïse à ceux accomplis par Jésus, des guérisons de Lourdes à celles attribuées à Padre Pio, Joachim Bouflet brosse un panorama historique de ces phénomènes qui, le plus souvent, laissent perplexe ou interdit. En prenant appui sur des exemples fameux, sur d'autres méconnus ou oubliés, en élargissant sa recherche au-delà des frontières du christianisme, il explique leur sens et montre comment le miracle relève du domaine propre du surnaturel, et ne saurait être confondu avec des manifestations d'ordre paranormal ou de simples prodiges. Expression de la toute-puissance divine, le miracle est un signe que le croyant et l'Eglise sont invités à déchiffrer : signe messianique de la venue et de l'action de Jésus dans le monde et signe d'espérance rappelant la résurrection du Christ et sa victoire définitive sur la mort et le péché. Présence du divin dans le monde humain, irruption de la logique de l'éternité dans le cours temporel des événements, le miracle s'inscrit dans une démarche de foi autant qu'il exige une interprétation spirituelle. Rien de moins " exotique ", donc, que le miracle. Après avoir semblé déserter le devant de la scène chrétienne en Occident, il revient en force de nos jours, moins, d'ailleurs, en Europe que sur les autres continents.

09/2008

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Littérature française

Yanvalou pour Charlie

Jeune avocat d'affaires dévoré d'ambition, Mathurin D. Saint-Fort a voulu oublier ses origines pour se tenir désormais du meilleur côté possible de l'existence. Jusqu'au jour où fait irruption dans sa vie Charlie, un adolescent en cavale après une tentative de braquage, qui vient demander son aide au nom des attachements à leur même village natal. Débusqué, contraint de renouer avec le dehors, avec la douleur du souvenir et la misère d'autrui, l'élégant Mathurin D. Saint-Fort embarque, malgré lui, pour une aventure solidaire qui lui fait re-traverser, en compagnie de Charlie et de quelques autres gamins affolés, les cercles de la pauvreté, de la délinquance, de la révolte ou de la haine envers tout ce que lui-même incarne. Mathurin, Charlie, Nathanaél, Anne : quatre voix se relaient ici pour dire, chacune à son échelle, le tribut qu'il incombe un jour à chacun de payer au passé, qu'il s'agisse de tirer un trait sur lui afin de contourner l'obstacle, de l'assujettir à une idéologie - ou, plus rarement, et quoi qu'il en coûte, de demeurer fidèle au "yanvalou", ce salut à la terre ancestrale, en retrouvant les liens qui fondent une communauté. Voyage initiatique au coeur de la désespérance, Yanvalou pour Charlie est sans aucun doute le roman de l'abandon des hommes par les hommes, et le chant qui réaffirme la rédemption d'être ensemble - en Haïti comme ailleurs.

08/2009

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Faits de société

Fresnes, histoires de fous

Ce livre est parti d'un constat : la prison est devenue un asile psychiatrique. Un prisonnier sur cinq souffrirait de troubles mentaux. Catherine Herszberg a donc choisi d'aller enquêter là où échouent ceux qui n'ont plus de place nulle part, ni à l'hôpital ni ailleurs. De décembre 2005 à avril 2006, elle a accompagné l'équipe psychiatrique de la prison de Fresnes. Introduite et guidée par Christiane de Beaurepaire, chef du service, elle a suivi les prisonniers, les malades, les soignants, les surveillants. Elle a circulé partout, écouté, regardé, interrogé les uns et les autres, et a rapporté de ce voyage des histoires. Des histoires de fous. Des fous que les prisons de France se refilent comme des " patates chaudes ". Des fous qui échouent de plus en plus souvent au mitard. Des fous qui, au fond de leur cellule, s'enfoncent chaque jour davantage dans la maladie mentale. Des fous trop fous pour les hôpitaux psychiatriques qui, faute de moyens, ne peuvent plus les accueillir. De ce séjour dans un recoin obscur de notre société, l'auteur revient avec des questions. Criminaliser la maladie mentale, c'est faire un prodigieux bond en arrière. Pourquoi cette régression ? Que penser d'une société qui enferme derrière des murs ses pauvres, ses marginaux, ses malades mentaux ? Si l'on juge de l'état d'une civilisation au sort qu'elle réserve à ses marges, alors la nôtre va mal.

10/2006

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Religion

Je crois en l'athéisme

Voici la confession d'un enfant du siècle sur l'impératif de la spiritualité au sein d'un monde en voie de déshumanisation. Se livrant comme jamais dans ce récit autobiographique, Emmanuel Pierrat revient sur son itinéraire qui fait écho à nombre de parcours contemporains. Comment a-t-il été cet enfant empli de foi qui a grandi au rythme des messes dominicales et des cours de catéchisme, et qui a servi l'autel auprès du curé qui lui a tant appris ? Pourquoi est-il devenu cet adulte se découvrant athée et recherchant la fraternité auprès de la maçonnerie, la sagesse dans diverses traditions anciennes ou lointaines, la paix dans une approche libre et ouverte de soi et des autres ? Mais, dès lors, à quelle éthique se fier ? A quelle espérance se confier ? En bref, à quel saint se vouer ? Avec brio et humour contre ce qu'il nomme " le blues de l'athée v, l'avocat des Lettres défend la redécouverte pacifiée de la verticalité et de l'altérité dans chaque moment de l'existence quotidienne. Avec style et inspiration, le président du PEN Club français s'applique à lui-même ce discernement, rouvrant pour ce faire l'Evangile. Une plaidoirie vivante et vibrante pour que l'amour de la culture réveille en nous ce culte de la joie qui nous vient d'ailleurs et qui ne cesse de nous convoquer au gré des tours et détours de notre destinée.

07/2020

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Philosophie

La lutte pour la reconnaissance

Axel Honneth est aujourd'hui, au niveau international, le représentant de la troisième génération de l'Ecole de Francfort. Il en a maintenu le cap de la critique, celle notamment de la philosophie sociale moderne qui, depuis Machiavel et Hobbes, présuppose un rapport d'hostilité entre des individus désireux de garantir les conditions de leur survie. Axel Honneth interprète, à partir du jeune Hegel, les conflits humains dans la perspective d'une demande de reconnaissance : il met ainsi en lumière la dimension morale inhérente à tout affrontement et reconstruit l'évolution sociale à partir des luttes réelles ou symboliques dans lesquelles l'individu ne cherche pas tant à supprimer son adversaire qu'à être reconnu par lui dans son individualité (que ce soit l'amour, le droit ou la solidarité). Par ailleurs, la psychologie sociale moderne (les travaux de G H Mead et de D W Winnicott en particulier) enracine cette approche dans les mécanismes de formation de la personnalité humaine. En distinguant, dans cet ouvrage qui est au fondement de tout son travail depuis lors, trois formes de mépris - l'atteinte physique, l'atteinte juridique et l'atteinte à la dignité de l'individu -, correspondant aux stades de développement du rapport de reconnaissance, Axel Honneth nous dote d'un précieux instrument critique - une véritable "grammaire morale des conflits sociaux", fondée sur une théorie intégrée de l'homme et de la société.

02/2013

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Religion

Petit traité du commencement de toutes choses

Avant tout, ce livre répond à une question simple : A que peut encore dire un croyant de la Création et d'un Dieu créateur maintenant que l'on sait que la Terre a 13,7 milliards d'années, que la Vie en a près de 5 milliards et que les premiers hommes sont apparus il y a environ 2 millions d'années ? Ces questions font depuis longtemps difficulté aux croyants, mais elles connaissent aujourd'hui un regain d'actualité avec le succès des créationnistes, ces " fondamentalistes " qui récusent le travail des paléontologues comme celui des astrophysiciens et qui préfèrent s'en tenir au récit littéral de la création du monde et de l'homme dans la Bible. Par ailleurs, les découvertes de la génétique et des sciences cognitives ne sont pas en reste pour troubler les croyants. Ces difficultés sont ici abordées de front. Mais encore faut-il savoir de quoi l'on parle. Chaque découverte, théorie, problème scientifique fait l'objet d'une présentation claire, honnête, lucide, pertinente. Les aspects historiques ne sont pas absents. L'auteur est sévère envers l'attitude de l'Eglise et des croyants dans le passé, et encore aujourd'hui. Mais sa volonté d'ouverture ne fait pas taire ses désaccords avec des interlocuteurs scientifiques, en particulier quand ils franchissent sans réflexion les limites de leur domaine. dépassé, entre foi et science, qui est revisité dans ce livre intelligent et pédagogique.

01/2008

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Sciences politiques

Le nazisme et nous. La modernité et ses dérapages

«L’Holocauste et le nazisme sont derrière nous, proclame-t-on avec assurance. De plus, ils se sont produits en Allemagne. Cette double vérité se veut rassurante, en particulier hors de ce pays. Elle permet de repousser le phénomène ailleurs et dans le passé, et de réduire son incidence réelle sur le présent; elle soutient également la position morale fort pratique de pouvoir dénoncer les protagonistes qui ont commis les abominations. Toutes les époques connaissent des formes d’aveuglement, la nôtre n’échappe pas à cette règle. L’expérience nazie est associée dans les esprits au passé et à une réalité étrangère à la nôtre. Les événements étant survenus au moment du IIIe Reich, ils doivent s’expliquer à l’intérieur du cadre national où ils se sont produits. Au mieux, cette conception relève d’une illusion collective, au pis d’une imposture. Le régime nazi et la solution finale ne peuvent être réduits à une explication nationale. Nous soutiendrons pour notre part que le nazisme constitue une clé importante pour comprendre la modernité. Loin d’être en opposition avec les forces du progrès et les grandes dynamiques de la civilisation dans laquelle nous nous situons, le nazisme est un aboutissement de la modernité elle-même. L’inclure dans l’étude de la modernité ne peut dès lors qu’être bénéfique, non seulement pour la compréhension du passé, mais également pour la lumière que cela jette sur cette période qui est encore la nôtre ».

10/2010

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Littérature française

La maître nageuse

La Maître Nageuse "Y'en a plus d'un qui va se retourner dans sa tombe, c'est d'ailleurs pour cela que la plupart des gens se font incinérer, l'écologie, le manque de place dans les cimetières, tout cela c'est des foutaises, la vraie raison moi j'le dis : c'est pour ne pas avoir à se retourner dans sa tombe ! " Le Ferrailleur "Des médicaments ! Mais il n'est jamais malade, y'a pas de médecin ! C'est à cause des médecins que les gens sont malades, vous supprimez les médecins vous guérissez aussitôt les neuf dixièmes des gens malades". Le Shérif "On n'invente jamais rien, on trouve". Job "Mais les temps changent Petit, ceux qui ont la bouche pleine de caviar finissent par avoir de la merde dans les yeux". Le Ferrailleur "La vie est une histoire de fous mais tout le monde s'efforce de vivre raisonnablement, alors on meurt hé, hé... une bonne fois pour toute". Max "Putain ! Les anniversaires ! Quelle connerie ! Au lieu de compter et guetter les bornes kilométriques les gens feraient mieux de regarder le paysage. . ". Jeff "... et puis ceci également, j'ai retenu de nos échanges cette phrase rapportée de tes conversations avec Max ton ami, celui que tu appelles parfois Le Ferrailleur, 'les hommes meurent de ce qu'ils n'ont pas osé faire', ou dire, je pourrais rajouter". Pauline

01/2020

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Montagne

Sculpteur de cimes

Mémoire vivante de l'époque qui vit tomber les 8000, compagnon de cordée des glus grands, Guido Magnone a gravé son nom dans le roc et la glace en même temps que Lionel Terray, Gaston Rebuffat, Maurice Herzog et quelques autres. Arrivé en France à trois ans, ouvrier dans la cartonnerie familiale, il cherche sa voie ailleurs : dans le sport et l'art. Passionné de water-polo, il se consacre un temps à la compétition et, totalement autodidacte, intègre les Beaux-Arts, major devant un certain César ! Il se lie aux " Bleausards " et, après Fontainebleau et le Saussois, reçoit la révélation de Chamonix. Il a trente ans. En 1952, la conquête du Fitz Roy, en Argentine, et la victoire sur l'ouest des Drus, réputée impossible, lui assurent une entrée fracassante dans la cour des très grands. Suivent le Makalu, la Tour de Mustagh, l'ouverture du Jannu... Mais les grandes expéditions ne se limitent pas aux grandes ascensions. Elles sont, pour ce curieux de tout, l'occasion de découvrir le monde et de s'interroger. De 1957 à 1978, il dirige le plus important organisme de loisirs français, l'UNCM, puis l'UCPA à laquelle il donne ses lettres de noblesse. Il est aussi l'artisan du développement des infrastructures sportives en montagne. De 1961 à 1965, il préside le Groupe de Haute Montagne. Aujourd'hui, il a retrouvé ses anciennes amours, la sculpture, et expose régulièrement ses œuvres.

02/2005

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Religion

Une chrétienté peut-elle renaître ?

Qu'est-ce que la mort de la chrétienté sinon l'apostasie des nations chrétiennes engendrée par l'infidélité des chrétiens eux-mêmes ? Qui donc pourrait faire renaître des chrétientés sinon des chrétiens fidèles ? Mais quelle difficulté et, pour la vaincre, quel héroïsme ! Ici, l'auteur ne parle pas des martyrs, dont il a célébré ailleurs le nombre et la beauté du courage. Ici, il s'attache à discerner ce qu'il y a de plus foncier, ce qui est sans précédent, dans l'opposition du monde moderne au christianisme. On verra pourquoi il en conclut qu'il faut rendre à ce monde le sens de la contemplation, qu'il faut lui montrer, par la ferveur du culte, que l'Église est la société de l'Eucharistie, et qu'il faut l'attirer à la contemplation de ce Mysterium fidei par les œuvres de miséricorde apparaissant comme découlant de cette contemplation. C'est là, en effet, un témoignage très éloquent de ce que serait le parachèvement de la communauté d'utilité et de justice, que devrait être la société ordonnée et mesurée au bien de l'union personnelle à la vie de Dieu, au bien de la contemplation chrétienne... " Vous aurez toujours des pauvres avec vous " ! Aussi, la parution de ce petit livre, en cette année de l'Eucharistie voulue par le Pape Jean Paul II, devrait concourir au progrès spirituel que notre Saint-Père attend de cette année de grâce.

01/2005

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Littérature française

Au Poiss' d'or. Hôtel meublé

P'tit Pierre fuit Saint-Germain-en-Laye et son enfance pour se jeter dans la grande fête du Paname des Années folles. Avec sa gueule d'ange, il n'a aucun mal à se faire adopter par la faune de Pigalle, qui s'empresse de le rebaptiser Chouchou. Sous les néons des boulevards, aux côtés de ces jeunes voyous, gouapes, poisses et autres gavroches, il découvre son corps et sa sexualité. Mais la première ivresse passée, il se heurte à une réalité bien plus âpre : installé dans l'une des chambres du Poiss' d'or — un petit hôtel meublé au pied de Montmartre — Chouchou est emporté dans un tourbillon de passes et d'amours clandestines. Avec en embuscade, les ombres de la police, de la misère et de la mort... Les promesses d'hédonisme de la capitale ne seraient-elles en fin de compte que les mirages de l'Enfer ? Paru en 1929, Au Poiss'd'or capture toute la gouaille, la truculence—et la violence—d'un Paris bohème aujourd'hui disparu. Alec Scouffi explore les marges, raconte les bas-fonds et dresse la chronique d'une époque où l'homosexualité se vivait sous la menace permanente de la répression. Il fut d'ailleurs lui-même une personnalité de ce monde souterrain, au point que plusieurs romans de Patrick Modiano se font l'écho de l'aura mystérieuse entourant son existence sulfureuse (Livret de famille, 1977 ; Rue des boutiques obscures, 1978 ; Paris Tendresse, 1990).

03/2019

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Psychologie, psychanalyse

Le vrai "drame de l'enfant doué". La tragédie d'Alice Miller, l'effet des traumatismes de guerre dans la famille

Dans cet ouvrage contenant trois lettres que lui a adressées sa mère, Martin Miller éclaire un pan jusqu'ici totalement inconnu de l'auteur du Drame de l'enfant doué (Puf, "Quadrige"). Les travaux d'Alice Miller ont été primordiaux dans la vie de ses lecteurs - dont elle était d'ailleurs très proche - en allant chercher dans l'enfance l'explication du sentiment d'isolement d'adultes ayant réussi leur vie, apparemment contradictoire avec un parcours sans faute. Pourtant, la psychanalyste semble n'avoir jamais réussi à appliquer ses nombreux conseils à ses propres enfants : son fils Martin est placé en nourrice à la naissance, puis transporté de maison d'enfant en foyer ; le schéma se répète avec sa sœur, trisomique, rapidement placée dans un institut ; son mari, violent, ne sort de sa vie qu'après 27 années d'un mariage malheureux. De tout cela, elle a conscience et s'en excuse dans ses courriers à son fils. Martin Miller ne cherche pas ici à régler de comptes avec une mère avec qui les liens n'ont jamais été rompus, mais n'ont jamais réellement existé non plus. Devenu thérapeute à son tour, il a mené l'enquête dans le passé de sa mère qui avait, disait-elle, "effacé [sa] biographie". En ressort un livre passionnant, sur fond de passé douloureux mais totalement éclairant, sans pathos, jargon, ni voyeurisme. Quatre ans après sa mort, l'intrigante Alice Miller semble ici enfin s'allonger sur le divan.

03/2014

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Histoire internationale

L'appel à l'étude

"Le Ciel, dit-on, ne crée aucun homme supérieur aux autres hommes ni aucun homme inférieur aux autres hommes. Cela signifie que, étant tous engendrés par le Ciel, les hommes sont égaux entre eux et qu'il n'existe pas, à la naissance, de distinctions de rang ou de classe. [...] Les différences qui existent entre les hommes proviennent uniquement des connaissances que les uns ont acquises par l'étude et que les autres n'ont pas. [...] La liberté et l'indépendance concernent par ailleurs tout autant les pays que les individus. [...] Que le pays soit humilié, et tous les Japonais sans exception devront en effet donner alors leur vie pour défendre son honneur et sa dignité. C'est en cela que consistent la liberté et l'indépendance d'un pays." L'Appel à l'étude, publié entre 1872 et 1876, est l'ouvrage le plus important de l'ère Meiji (1868-1912). Son auteur, Fukuzawa Yukichi (1835-1901), s'y livre à un double exercice : penser la manière dont le Japon peut et doit "accéder à la civilisation" et convaincre ses compatriotes de le suivre dans cette voie, la seule à même selon lui d'éviter à son pays la colonisation par les puissances étrangères. Best-seller absolu de l'époque, ce livre, qui a joué un rôle capital dans la construction du Japon contemporain, offre de nombreuses clefs pour comprendre ce que fut vraiment la restauration de Meiji pour les Japonais.

04/2018