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Olga Hél-Bongo

Extraits

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Littérature française

Dieu, les affaires et nous. Chronique d'un demi-siècle

Il est démocrate, il est libéral : cet écrivain n'a jamais cessé d'affirmer ses convictions. Si l'idée de faire de la politique ne lui a pas traversé l'esprit, le spectacle de la politique, du combat des idées, de la marche du monde l'a fasciné. Il s'est toujours engagé. Nous sommes liés au monde et il nous faut participer au grand jeu des événements qui nous entourent parce que nous dépendons de l'histoire et que l'histoire dépend de nous. Ces textes surprennent par leur fraîcheur et leur allant. Dix ou trente ans après, ils continuent d'exciter l'esprit et de donner les causes des événements actuels. On y trouvera des portraits de grands hommes, des reportages à l'étranger, bien sûr des commentaires et des prises de position sur la politique intérieure française. Il faut relire les écrits passés (et toujours actuels). Sinon comment juger ceux qui jugent et voir s'ils ont eu tort ou raison ? Comment savoir si un commentateur de l'actualité porte un regard juste sinon en vérifiant après coup ses analyses et ses prévisions ? Pour dire s'il est équitable, il faut attendre que la passion tombe et que l'histoire ait au moins commencé à faire son oeuvre. C'est donc un bel exercice de vérification auquel se livre l'auteur. Il s'est parfois trompé. Sur plusieurs points, les faits lui ont donné raison. Pendant toutes ces années, Jean d'Ormesson a observé le monde et les hommes et les femmes qui nous gouvernent. Prenez parti, dit-il, et trompez-vous sans trop de bassesses. Ceux qui ne défendent pas leurs amis sont ignobles. Ceux qui ne défendent que leurs amis sont aveugles. Il faut se débrouiller dans ce labyrinthe. C'est ce qu'on appelle l'honneur des hommes.

08/2015

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Sciences historiques

Les Frondeuses. Une révolte au féminin (1643-1661)

Amazones glorieuses, intrigantes perverses: que n'a-t-on dit et écrit de la Grande Mademoiselle ou de la duchesse de Chevreuse ? Mazarin lui-même se serait exclamé en 1651: "Plus jamais je ne me fierai à des putane", comme si "putains" et "dames" étaient synonymes ! Sophie Vergnes balaie tous ces stéréotypes et ces préjugés pour nous offrir la première histoire de la Fronde (1648-1653) écrite au féminin; une Fronde élargie chronologiquement, de 1643 - une femme, Anne d'Autriche, arrive à la tête de l'Etat - jusqu'à la prise de pouvoir de Louis XIV en 1661, quand triomphe un ordre absolu qui est aussi, très largement, un ordre masculin. En ce milieu du XVIIe siècle, les femmes entrent bel et bien en politique et se métamorphosent en combattantes: la duchesse de Longueville, soeur du Grand Condé, se comporte comme un véritable chef de guerre, nouant des alliances avec l'étranger et n'hésitant pas à s'exposer aux mousquerades à Bordeaux ; quant à la Grande Mademoiselle, elle ordonne le fameux coup de canon du haut de la Bastille contre les troupes royales en juillet 1652. Les Frondeuses jouent aussi un rôle majeur comme médiatrices et négociatrices. Elles se révèlent alors de véritables professionnelles de l'intrigue, expertes en pratique du secret, du double langage, des allégeances multiples et contradictoires, du travestissement et de la correspondance clandestine. Avec ces quinze portraits de Frondeuses en action, Sophie Vergnes réécrit l'histoire de ce mitan effervescent du Grand Siècle et nous démontre que le devoir de révolte se décline aussi au féminin, avant que Louis XIV n'impose, avec l'ordre royal restauré, la soumission à la toute-puissance masculine ou la retraite religieuse. Alors, nombre d'anciennes Frondeuses se convertissent au jansénisme mais c'est un autre moyen pour elles de marquer leur différence et leur liberté.

10/2013

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Littérature étrangère

Adios mexico

Gil Baleares n'a pas la vie facile : un job épuisant, des ex envahissantes, un père en pleine crise d'adolescence et pas mal de dettes à régler. Mais il est têtu. Quand son père disparaît, il fait le serment de le retrouver - et de s'offrir, enfin, une vie digne de ses rêves. Gil Baleares est un privé à la masse, un bras cassé légèrement porté sur la bouteille et plus précisément sur la téquila, bref un amour d'homme. Chargé de retrouver la jeune Alicia del Moral, il essuie quelques plâtres et laisse traîner quelques cadavres sur sa route. Il finit par retrouver la fille et s'empare de l'argent de la rançon. Enfin, il va pouvoir acheter cette fameuse Tsuru Nissan couleur argent dont il rêve depuis la nuit des temps. Désormais à l'abri du besoin, il s'apprête à couler des jours heureux mais c'est au tour de son père, atteint d'Alzheimer, d'être kidnappé. La relation père-fils est conflictuelle : le vieux a des envies d'indépendance et d'amours adolescentes qu'il devient difficile de contenir... Cette folle recherche dans Mexico city se soldera par un échec. Le machisme, l'homophobie, les enlèvements, la corruption sont partout. Le ton n'est pas sans nous rappeler celui de Adios Hemingway de Leonardo Padura. Il y a aussi du Pepe Carvalho dans ce Gil Baleares. Les références au cinéma ponctuent le texte : Clint Eastwood, Bruce Lee... Ecrit à la première personne du singulier, on est immédiatement embarqué dans ce livre. L'humour est présent à chaque phrase. Et pourtant, à la manière de Tarantino, il y a du sang, de la violence, de la corruption. Une noirceur réjouissante !

10/2012

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Littérature française

De pierre en pierre. Récit d'une venue au monde

Le livre de Gérard Lecointe est un incendie. On entend parler de ces "feux de dix heures", ceux dont les pompiers sont sûrs de venir à bout en dix heures de lutte. Mais on ne vient pas à bout de l'incendie que réveille Gérard Lecointe. C'est un incendie sauvage et maîtrisé tour à tour qui brûle sur son passage nos préjugés, puis couve sur de nouvelles terres. Gérard Lecointe nous raconte au quotidien la misère qu'il a vécue. En le lisant, on apprend tout autant qu'à la lecture des grands classiques, de ces lectures après lesquelles la vie n'est plus pareille parce que tout un monde est découvert et reconnu. Lire De pierre en pierre est une véritable expérience de la vie et de la pensée. Ça commence quand Gérard est enfant et qu'on ne veut pas de lui à l'école. Ça continue quand les services de la Dass veulent trop de lui et qu'il est placé. Ça se prolonge et ça s'aggrave quand Gérard, après les seules années un peu heureuses, semble-t-il, de son adolescence, revient chez ses parents et ne peut plus, ne veut plus, de ce monde d'où il venait pourtant. Alors, Gérard s'en va. Gérard part vivre dans la forêt pour fuir sa propre violence. Gérard s'en va de partout car il n'a pas de lieu où poser sa tête. Gérard est hors du monde, de ce monde si désiré qu'est celui des hommes. Jusqu'au moment où la vie menacera de le quitter. Le livre de Gérard Lecointe est un livre pudique qui raconte une " venue au monde " difficile et courageuse, un bel ouvrage d'éveil et d'éducation à l'humain.

04/2009

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Critique littéraire

Camus autrement

Tel le Phénix le bel Albert semble renaître de ses cendres. Celui que l'intelligentsia avait anathématisé, pulvérisé, avant de le jeter dans les poubelles de l'histoire est réapparu semble-t-il, plus fringant que jamais. Dans cette impressionnante commémoration soulignée par un feu d'artifice de publications, conférences, émissions, projections et autres manifestations, on a pu avoir trop souvent l'impression d'une récupération pseudo-intellectuelle sinon commerciale et le sentiment d'un camouflage de l'homme tel qu'il était, à savoir un authentique et fidèle fils de ce peuple algérois démembré, éparpillé par le ventilateur aveugle de l'histoire. Mais ce peuple algérois avec ses qualités et ses défauts, ses grandeurs et ses petitesses, sa joie de vivre et ses carences, qui peut donc encore l'évoquer dans sa réalité la plus crue alors que, pendant plus de cinquante ans, les couches successives de la sédimentation désinformatrice ont tout fait pour le masquer, le défigurer, la dénaturer, sinon le faire disparaître ? C'est ce qui a poussé Jean-Pierre Brun aujourd'hui, à la faveur d'une balade toute fraternelle avec Camus, à redécouvrir et mieux comprendre ce fils de "chez nous ôtres", LEUR glorieux Prix Nobel. Sinueuse promenade à laquelle il invite à se joindre plus particulièrement les Pieds-Noirs, leur descendance, leurs amis et, pourquoi pas, les curieux et autres promeneurs de bonne volonté. Nombre de Français d'Algérie et leur descendance n'ont connu leur célèbre compatriote qu'à travers un prisme déformant d'idées reçues, de préjugés malveillants, de raccourcis extrêmes, accessoire optique laissé aux mains des manipulateurs de cette opinion publique si impressionnable. Son cursus professionnel, politique, philosophique et artistique n'a rien de rectiligne. La ligne droite n'a pas été pour lui le plus court chemin de Belcourt à Stockholm....

11/2011

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Sociologie

L'immigration humanitaire. Némésis de l'Europe compatissante

Actes du colloque du 3 avril 2014 de l'Institut de Géopolitique des Populations. L'immigration clandestine est celle qui se joue des frontières, des passeports, des visas, des douanes pour pénétrer à toute force par terre, mer, ou même air, sur le territoire ardemment désiré, en l'occurrence l'Europe, porteuse de sécurité, de bien-être et de félicité. L'immigration humanitaire, sa soeur jumelle, est celle qui déploie tous les moyens, aide, assistance, secours divers pour l'aider à réaliser ce projet et faciliter l'accueil de clandestins. En termes quantitatifs, on jugera sans doute que ces flux sont négligeables, quelque dizaines de milliers par an, en regard du total de la population européenne. Mais ce serait oublier que ce sont quelque 800 000 candidats à l'émigration qui sont massés aux frontières de l'Europe, attendant l'occasion favorable. Et ces milliers seront demain des millions et des millions si les prévisions de l'ONU portant sur une Afrique noire de 3, 6 milliards d'hommes en 2100 se révèlent exactes. En attendant ces immigrés non voulus pèsent déjà fort lourdement sur les comptes sociaux. Qu'en sera-t-il demain ? Et que fait l'Europe aux frontières poreuses, pénétrable en tous sens grâce à l'espace de Schengen, inerte et impuissante car lourdement empêtrée dans ses contradictions, face à ce tsunami démographique en puissance ? Rien ou si peu, espérant que les choses s'arrangeront d'elles mêmes, telle l'autruche de la légende. Intervenants : Jean-Paul Gourevitch, Expert et essayiste Philippe Millau, HEC, Chef d'entreprise Yves Marie Laulan, Président de l'Institut de Géopolitique des Populations Jean-Yves Le Gallou, Président de Polémia Françoise Monestier, Chercheur en sciences sociales André Pertuzio, Ancien conseiller auprès de la Banque mondiale André Posokhow, Spécialiste de l'Afrique Philippe Randa, Ecrivain, éditeur Guy Vidal, Ancien haut fonctionnaire

09/2015

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Littérature étrangère

Elmer le père Abraham

Quoique très différents (l'un tout entier tourné vers un "moi" à la croisée des chemins, l'autre vers les autres, ces paysans du Mississippi qu'il rendra célèbres), les deux inédits que contient ce volume ont plusieurs caractères communs : ce sont deux débuts de romans, ils sont tous deux restés inachevés, et ils datent de la même période (les années 1925 -1927) qui vit Faulkner, la trentaine approchant, entrer dans une phase d'activité littéraire intense et décisive pour son avenir de romancier. Trente ans plus tard, il déclara qu'il avait abandonné Elmer parce que "c'était drôle, mais pas assez". Il faut croire qu'il confondait avec ce "Portrait d'Elmer" qu'il tira en 1935 de son roman avorté ("Portrait" qu'on peut lire dans Idylle au désert et autres nouvelles). Car Elmer est diablement sérieux, puisque la question posée n'est rien de moins que celle-ci : comment devient-on artiste ? Le protagoniste veut être peintre, et même peintre parisien : Elmer, au fond, c'est, en termes à peine voilés, le Bildungsroman de Faulkner lui-même pendant son bref séjour à Paris, à l'automne de 1925. Avec Le Père Abraham, en revanche, nous sommes bel et bien dans le Mississippi, le plus vrai, le plus paysan et le plus reculé, celui de la future trilogie des Snopes, dont voici le texte fondateur. Et quel texte ! On a eu raison de dire que, de toute sa jeunesse, Faulkner n'a rien écrit de mieux. Il n'en fallait pas moins de métier pour achever l'épopée rustique (et burlesque) des Snopes : Le hameau, ce chef-d'oeuvre d'humour américain, devra attendre 1940, et La ville et Le domaine respectivement 1957 et 1959.

01/1988

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Musique, danse

Dernier tango à Buenos Aires

On le crut longtemps en déshérence. Concurrencé par les rythmes anglo-saxons quand ce n’est pas censuré ou contraint à l’exil par la dictature, le tango avait quasiment disparu de la scène porteña. Jusqu’à ces jours tragiques de la crise Argentine où le peuple en révolte ne le plébiscite et en fasse l’étendard de son identité. C’est ainsi que venu des marges, porté par un vaste courant de rébellion, le mouvement tanguero conquit à nouveau le cœur de Buenos Aires comme il l’avait séduit un siècle auparavant. De la musique à la danse en passant par l’écriture des textes, on ne compte plus la profusion d’orchestres, de professeurs et de poètes qui depuis les années 1990 l’enrichissent de leurs créativités. Indépendamment du boom croissant de la danse pour des milliers de touristes, l’apprentissage du tango dans les écoles et l’immense engouement des jeunes argentins pour la milonga (le bal) ont un profond impact dans la vie sociale. Une réappropriation musicale et culturelle qui, bien plus qu’un phénomène, constitue au regard d’Horacio Ferrer, Directeur de l’Academia Nacional del Tango « l’avènement d’une ère sans précédent ». C’est à la genèse et à l’inventaire de ce nouvel âge d’or du tango que s’efforce de répondre cet ouvrage. Après un premier essai sur l’histoire de la capitale argentine : « Buenos Aires, cinq siècles d’un mythe réinventé », Michel Bolasell nous livre ainsi le fruit d’une enquête inédite à ce jour, richement illustrée et complétée par plusieurs grands entretiens avec les principaux danseurs, musiciens, auteurs et interprètes de cette nouvelle mouvance du tango, qui passionnera les amateurs du genre autant qu’il suscitera la curiosité des moins initiés.

11/2010

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Histoire internationale

Les chemins du Nil. Les relations entre l'Egypte ancienne et l'Afrique Noire

Ce livre, une suite logique de De l'origine égyptienne des Peuls, focalise la problématique des relations entre l'Égypte ancienne et l'Afrique sur l'ensemble que constitue l'Afrique de l'Ouest et présente dans ce domaine des convergences capitales jusqu'ici inédites. Se repose ainsi la question de l'unité culturelle négro-africaine : les multiples similitudes entre l'Égypte et l'Afrique Noire s'expliquent-elles uniquement par un berceau saharien commun, disloqué avant l'éclosion de la civilisation pharaonique, et des influences tardives et indirectes du pays des pharaons sur le reste du continent ? C'est ce schéma-là qui, malgré ses insuffisances manifestes, a la préférence de bon nombre de spécialistes de disciplines et d'appartenances diverses. Pourtant les traditions orales négro-africaines ignorent le Sahara et désignent avec insistance la vallée du Nil comme région d'origine de bien des populations fixées de nos jours à l'extrémité occidentale de l'Afrique. Aujourd'hui, grâce à elles, il est établi dans ce livre que Korotoumou ba (le fleuve de Korotoumou) et la " Grande Eau " des traditions mandé, ainsi que Heli et Yooyo, le pays mythique des Peuls, renvoient incontestablement à la vallée du Nil. Mais de manière encore plus éclatante, elles permettent de cerner avec précision les origines du premier grand État de l'Afrique de l'Ouest, Ghana : celles des Soninkés, corroborées par les données de l'égyptologie et de l'archéologie ouest-africaine, permettent maintenant d'affirmer avec certitude que ce ne sont pas les néolithiques de Dhar Tichitt qui en sont les fondateurs, comme certains l'ont soutenu jusqu'ici, mais les éléments de l'une des toutes premières vagues migratoires qui fuyaient l'invasion perse de la grande métropole négro-africaine.

07/1997

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Littérature française

Dans l'épaisseur de la chair

C'est l'histoire de ce qui se passe dans la tête d'un homme. Ou le roman vrai de Manuel Cortès, rêvé par son fils – avec le perroquet Heidegger en trublion narquois de sa conscience agitée –, Manuel Cortès dont la vie pourrait se résumer ainsi : fils d'immigrés espagnols tenant bistrot dans la ville de garnison de Sidi-Bel- Abbès, en Algérie, devenu chirurgien, engagé volontaire aux côtés des Alliés en 1942, accessoirement sosie de l'acteur Tyrone Power – détail qui peut avoir son importance auprès des dames... Et puis il y a tout ce qui ne se résume pas, tous ces petits faits vrais de la mythologie familiale, les manies du pêcheur solitaire en Méditerranée, les heures douloureuses du départ dans l'urgence, et celles, non moins dures, de l'arrivée sur l'autre rive de la mer, de cette famille rapatriée. Dans l'épaisseur de la chair est un roman ambitieux, émouvant, admirable. Qui s'ancre d'abord dans l'amour, l'estime infinie d'un fils pour son père. En bref... C'est, à travers l'histoire personnelle d'un homme, tout un pan de l'histoire de l'Algérie, depuis l'arrivée des grands-parents, venus d'Espagne, jusqu'au retour en France, au début des années 60. Et ça commence par une apostrophe terrible, lancée par le père à son fils – Tu n'as jamais été un vrai pied-noir ! – doublée d'une question en écho : Qu'est-ce qu'un vrai pied-noir ? Le récit est enlevé, brillant, philosophique, drôle (on y retrouve Heidegger, le perroquet de Là où les tigres sont chez eux), émouvant bien sûr, sur une période encore peu explorée dans le roman contemporain... Et avant tout, le magnifique hommage d'un fils à son père.

08/2017

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Histoire ancienne

Un palais dans la ville. Volume 1, Le Palais des rois de Majorque à Perpignan

Cet ouvrage est consacré à l'histoire du Palais des rois de Majorque à Perpignan, à l'évolution de son architecture et à sa place dans le développement de la ville au Moyen-Age. Construit sur la butte du Puig del Rey à partir des années 1270, le Palais des rois de Majorque constitue un jalon important de l'évolution de l'architecture palatiale en Europe occidentale. Cette résidence fut bâtie ex nihilo en bordure de la ville de Perpignan pour accueillir la cour du tout jeune royaume de Majorque. Sa construction devint le laboratoire unique d'une architecture princière globale à la fin du XIIIe siècle. Cet ouvrage réunit les actes du colloque international " Un palais dans la ville " tenu à Perpignan en mai 2011, 700 ans après le décès de Jacques II de Majorque et l'accès au trône de Sanche. Il regroupe les communications de quarante chercheurs (historiens, historiens de l'art, archéologues, architectes, géologues) et participe ainsi à la redécouverte de ce monument emblématique du Roussillon. Le palais, oublié pendant plusieurs siècles, absorbé par la citadelle militaire, est redevenu depuis soixante ans le coeur patrimonial de la ville de Perpignan. Le premier volume est entièrement consacré au palais, depuis sa construction durant la seconde moitié du XIIIe siècle jusqu'à sa réhabilitation, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et son ouverture au public par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales. Le second volume apporte un regard nouveau sur la ville de Perpignan, capitale du nouveau royaume, qui se pare alors de monuments religieux et publics remarquables. Ce dynamisme économique et culturel sans précédent soutient l'éphémère royaume de Majorque, associé dans l'imaginaire des Roussillonnais à cet âge d'or médiéval.

04/2014

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Littérature française

Les ruines d'Auschwitz ou la journée d'Alexandre Tanaroff

Pourquoi un livre consacré à la Shoah et plus particulièrement à Auschwitz aux Editions libertaires ? Qu'on me permette de citer ici notre camarade Pierre Sommermeyer : "Une grande tristesse me prend quand je constate que la pensée dont je me sens le plus proche - l'anarchisme - est, semble-t-il, incapable de produire la moindre réflexion sur la Shoah [... ], quand son existence même remit en cause - et pour l'humanité entière, auquel s'accorde le projet libertaire - la possibilité de vivre debout". Nous autres, libertaires, sommes imbattables pour évoquer longuement la guerre d'Espagne, le bel été de l'anarchie, la Retirada, la lutte contre Franco, cette période est notre fonds de commerce, notre page de gloire. Elle exerce sur nous une fascination inépuisable depuis bientôt quatre-vingt ans. C'est sans doute pourquoi nous sommes passés au travers d'une réflexion sur la Seconde Guerre mondiale, au travers de la Résistance, au travers de la Shoah. Nous n'avons rien su dire de l'événement le plus essentiel du XXe siècle. Mais, la guerre d'Espagne n'est pas l'unique raison, il faut y ajouter, chez certains d'entre nous, un vieux fonds d'antisémitisme qui s'est nourri d'amalgames et de confusions, de clichés malveillants et même parfois de combats généreux comme la lutte pro palestinienne. Parce qu'être juif, ne veut pas dire obligatoirement être pratiquant ou même croyant, parce qu'être juif peut être simplement le signe d'appartenance à une communauté culturelle et le fruit d'une origine familiale, j'ai choisi en parallèle de cette évocation personnelle de la Shoah et d'Auschwitz de raconter la vie et le destin d'un Juif ukrainien, athée et anarchiste mort à Birkenau : Alexander Tanaroff.

10/2015

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Histoire ancienne

Un palais dans la ville. Volume 2, Perpignan des rois de Majorque

Cet ouvrage est consacré à l'histoire du Palais des rois de Majorque à Perpignan, à l'évolution de son architecture et à sa place dans le développement de la ville au Moyen-Age. Construit sur la butte du Puig del Rey à partir des années 1270, le Palais des rois de Majorque constitue un jalon important de l'évolution de l'architecture palatiale en Europe occidentale. Cette résidence fut bâtie ex nihilo en bordure de la ville de Perpignan pour accueillir la cour du tout jeune royaume de Majorque. Sa construction devint le laboratoire unique d'une architecture princière globale à la fin du XIIIe siècle. Cet ouvrage réunit les actes du colloque international " Un palais dans la ville " tenu à Perpignan en mai 2011, 700 ans après le décès de Jacques II de Majorque et l'accès au trône de Sanche. Il regroupe les communications de quarante chercheurs (historiens, historiens de l'art, archéologues, architectes, géologues) et participe ainsi à la redécouverte de ce monument emblématique du Roussillon. Le palais, oublié pendant plusieurs siècles, absorbé par la citadelle militaire, est redevenu depuis soixante ans le coeur patrimonial de la ville de Perpignan. Le premier volume est entièrement consacré au palais, depuis sa construction durant la seconde moitié du XIIIe siècle jusqu'à sa réhabilitation, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et son ouverture au public par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales. Le second volume apporte un regard nouveau sur la ville de Perpignan, capitale du nouveau royaume, qui se pare alors de monuments religieux et publics remarquables. Ce dynamisme économique et culturel sans précédent soutient l'éphémère royaume de Majorque, associé dans l'imaginaire des Roussillonnais à cet âge d'or médiéval.

04/2014

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Philosophie

DECOUVERTE ET JUSTIFICATION DE LA SCIENCE

Comment procde la science ? Comment se constitue-t-elle et comment progresse-t-elle ? Telles sont les questions fondamentales que traite l'auteur dans cet ouvrage qui est original tant par ses aspects historiques que par ses analyses thmatiques. Pour la premire fois dans les pays de langue franaise, l'interprtation no-positiviste de la science est tudie en dtail au travers de ses reprsentants contemporains : Carnap, Hempel, Popper. L'auteur remonte aux racines kantiennes du no-positivisme. En se situant au-del du logicisme rducteur et du psychologisme irrationaliste, Dcouverte et justification en science s'attache mettre en vidence l'activit questionnante du processus de recherche scientifique, et dmontrer le mcanisme logique qui engendre les dcouvertes. ct de la logique traditionnelle qui est celle de la justification, il existe une autre logique, irrductible au calcul mathmatique, qui est la mtaphorisation. Celle-ci, en tant qu'elle est la dmarche de tout esprit crateur de rsultats, se diffrencie des processus de recherche tels qu'ils ont t analyss jusqu'ici : les conceptions de Popper et de Kuhn, ainsi que la thorie de l'induction de Hume, de l'abduction de Peirce, de la rtroduction de Hanson, sans oublier l'associationnisme et l'intuitionnisme chers aux psychologistes, font l'objet d'un examen approfondi. L'auteur envisage galement le langage de la science en termes de questionnement. Le savant, comme tout locuteur, parle de ce qui fait question pour lui, mme si le problme pos dont il est question dans son discours demeure implicite titre de prsuppos. Les thories de Frege, de Russell et de Wittgenstein sur la formalisation des langages se trouvent intgres dans une vision unitaire de l'activit discursive, pour laquelle le contexte d'interrogation et de rponse situe toute intelligibilit possible.

01/1979

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Littérature française

Quatre années au cambodge

« Que s'est-il passé réellement ? Il ne peut s'agir d'une banale dispute entre promeneurs du dimanche. Ce serait invraisemblable. Ou alors il y a eu provocation et querelle grave. Je suggère à François d'envoyer ses propres enquêteurs sur place. En attendant, nous réfléchissons. Agression visant l'Ambassade de France à travers l'un de ses membres pris au hasard ? Possible. Si cette hypothèse est juste, c'est très grave. Agression beaucoup plus personnelle visant bel et bien Gérard et personne d'autre ? Très vraisemblable aussi. Mais il faut chercher les motifs. Le simple vol de voiture me semble à exclure vu la façon dont se sont passées les choses. D'ailleurs, il paraît qu'elle est réduite à l'état d'épave. Le colonel Prat devrait envoyer quelqu'un la récupérer dans la matinée. Il ne pourrait s'agir que de querelles personnelles, questions d'argent, de femmes... Mais s'il a des petits secrets peu avouables, il ne les racontera pas ! Reste naturellement la solution du rapport entre ses activités d'agent des services secrets français et cette tentative d'assassinat. Tout cela sent le souffre ! » 1991, la France s'apprête à rouvrir son ambassade à Phnom-Penh. L'auteur qui vient d'épouser son compagnon, nommé Attaché de Défense, arrive dans l'ex Kampuchéa. Services secrets, prise d'otages, meurtres... Elle sera le témoin privilégié du microcosme diplomatique et des intrigues tortueuses d'un État aussi corrompu que dangereux. Ses « Quatre années au Cambodge » seront une aventure tour à tour passionnante et effrayante, où l'inattendu côtoiera les désillusions, la fascination, la répulsion. Immersif et instructif, un témoignage rare et sans langue de bois.

10/2014

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Sciences historiques

Femmes de presse, femmes de lettres. De Delphine de Girardin à Florence Aubenas

Alors que l'histoire de la presse célèbre volontiers ses grands hommes, elle n'a jusqu'ici accordé quasiment aucune place aux femmes journalistes, qu'elles aient été célèbres en leur temps comme Delphine de Girardin, Séverine ou Titaÿna, ou des écrivaines reconnues comme George Sand ou Colette. Pourtant, dès le XVIIIe siècle, des femmes créent et dirigent des feuilles périodiques. Les femmes journalistes du XIXe siècle, qui écrivent un journalisme de chronique directement issu du bel esprit des salons, sont leurs héritières. Cet ouvrage raconte la progression des femmes dans les journaux généralistes et la manière dont elles ont réussi à s'infiltrer et parfois à s'imposer dans l'article politique, dans la chronique judiciaire, dans la chronique des sports et dans le grand reportage. Ces femmes ont dû inventer des pratiques, créer des postures et imposer des écritures. Pour faire passer leur prose dans le journal, elles ont pu privilégier la narration, la fiction, l'écriture intime aussi. Subalternes elles-mêmes, elles ont par ailleurs souvent choisi d'enquêter sur les exclus de la société. Cet essai montre aussi combien il serait caricatural d'affirmer l'existence d'un modèle unique de la femme journaliste qui s'opposerait à son pendant normatif masculin. Car il existe une infinité de façons d'être femme journaliste. Marie-Eve Thérenty nous présente ici un panorama des femmes journalistes, du XIXe siècle et de l'entrée dans l'ère médiatique à 1944. Après l'octroi du droit de vote aux femmes françaises, les contraintes professionnelles et les enjeux ne sont plus tout à fait les mêmes. Néanmoins, dans un univers de presse encore hiérarchisé et discriminant, les femmes journalistes ont continué parfois de mobiliser les dispositifs décrits dans cet ouvrage qui se conclut donc par l'observation de trois cas plus contemporains : Françoise Giroud, Marguerite Duras et Florence Aubenas.

11/2019

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Benoît XVI

Le monastère. Benoît XVI, dix années dans l'ombre du Vatican

Décédé le 31 décembre 2022 à 95 ans, Benoît XVIétait " le pape émérite ". Mais par-dessus tout depuis dix ans, ilétait l'homme du Monastère : l'ancien couvent cloîtré situé dans une clairièreisolée dans les jardins du Vatican, où il s'installa en mai 2013 après sarenonciation à la charge de Souverain Pontife. Depuis lors, la perception de sapersonnalité avait changé. Le geste de Joseph Ratzinger produisit des anomaliesen cascade qui, après dix ans de papauté de François, persistèrent etconditionnèrent l'équilibre de l'Eglise. Le premier fut précisément le choix deBenoît XVI de s'installer dans le monastère Mater Ecclesiae : l'un des lieux les plus mystérieux et les plus inaccessibles à l'ombre du dômede Saint-Pierre. Personne, peut-être même pas lui, n'aurait imaginé que sa" papauté parallèle " aurait pu durer aussi longtemps, accompagnantle pontife argentin durant dix ans ; ni qu'il l'aurait encadré, aidé, puis, sans le vouloir et sans le chercher, freiné et presque défié, par la volontédes autres plutôt que par la sienne. Le nouveau livre de Massimo Franco nous faitdécouvrir les secrets du Monastère. Il raconte l'évolution puis l'involution del'équilibre miraculeux entre les " deux papes ", marqué par destensions et des affrontements de pouvoir. En arrière-plan subsiste la questioncentrale non résolue et traumatisante de la démission d'un pape. Et leMonastère devient essentiel pour déchiffrer les destins non pas d'un mais dedeux pontificats. Et de toute l'Eglise. Massimo Franco est un journaliste italien né en 1954. Il écrit et publie ses chroniques dans le Corriere della Sera. Il a précédemment travaillé pour Avvenire, Il Giorno et Panorama. Essayiste, il a écrit de nombreux ouvrages sur la politique italienne et le Vatican. Il est membre de l'International Institute for Strategic Studies à Londres.

02/2023

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Littérature française

BONNEs CHANCEs ! Marche mon p'tit, marche...

56 ans ! Ma vie est un voyage, qui parfois m'a fait faire du surplace, mais qui surtout m'a emmené loin, géographiquement ou dans les méandres de la douleur, du corps et de l'âme. Un chien m'a sauvé la vie ; j'ai perdu mon meilleur ami à 22 ans ; j'ai côtoyé un acteur français face à l'urinoir d'une boîte de nuit espagnole, le plus bel été de ma vie ; j'ai pris le train avec une belle actrice anglaise, un jour d'été où je faillis mourir, sous la Manche ; j'ai aussi rencontré Dieu qui achetait des Santiag à Dallas et m'a signé un autographe ! Et puis j'ai connu les hôpitaux Parisiens, Normands, Bruxellois et Canadiens... pour de longs et douloureux séjours. J'aurais pu mourir plusieurs fois ; j'ai été paralysé pendant 24 heures ; j'ai dîné "à la table d'un sanglant dictateur moustachu" , en Bavière ; et j'ai aussi connu de belles et grandes joies. Il m'a fallu apprendre à marcher à trois reprises, prendre des décisions difficiles ou ne pas m'y résoudre parfois, mais surtout, il a fallu continuer à avancer, même lorsque sur ma route j'ai croisé des mal-pensants, des mal appris, et des sans noblesse ! La résilience est notre capacité à surmonter les épreuves. BONNEs CHANCEs ! est le témoignage de ce parcours, fait de hauts et de bas, vu sous l'angle de cette accumulation d'épreuves, de cet enchaînement de fracas, tout en gardant une pointe d'humour salvateur, un regard sans apitoiement sur ce qui a été traversé et enduré. Eric A. Dubois est né en 1965. Après une longue carrière de dirigeant d'entreprises, il se lance dans l'écriture et nous livre un témoignage émouvant, retraçant un parcours de résilience hors du commun.

02/2022

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Théâtre - Pièces

Des Caravelles et des batailles

Un lieu a priori banal peut-il devenir le plus bel endroit du monde ? Quelque part en Europe, aujourd'hui. Un nouveau venu rejoint une communauté qui évolue librement dans un lieu à l'écart de l'agitation du monde. Ce lieu " hors monde ", complice de la convention théâtrale (il se fonde dès qu'il est nommé et se métamorphose aussi vite), se dévoile progressivement à travers les yeux de ce nouveau personnage, et agit comme une énigme. Dans un même mouvement, on découvre la sensibilité des résidents, l'étonnante joie de leurs activités et le vertige de leurs préoccupations. Un nouveau rapport au temps ainsi qu'une délicatesse de rapports humains s'établissent, et le plateau révèle gaiement l'improbable d'une communauté à l'abri du délire dans lequel nous sommes pris tous les jours. C'est à cet endroit, pourtant, que le Monde se rappelle sans cesse à eux et que différentes époques, récits et rêveries singulières sont convoqués, surgissent, se répondent. En même temps qu'une légèreté, une tension s'ouvre - bienveillance et menace communiquent. Peu à peu, une série d'événements bouleverse les attentes et les désirs de ceux qui, venus jusqu'ici, s'étonnent du dialogue que l'imaginaire entretient avec le réel. A moins qu'il ne s'agisse de faire mine de s'éloigner du réel pour le rencontrer autrement. Entre autres inspirés par l'univers de La montagne magique de Thomas Mann, Des Caravelles et des batailles propose une fiction à l'humour irrésistible où l'on peut lire en filigrane la nécessité de protéger des espaces "sortis de l'embrouillamini des affaires" . Formidable expérience de théâtre, tout en sensibilité, qui ouvre un espace pour l'imaginaire et autorise l'utopie.

11/2022

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Médiation

Tout est méditation. Pratiques méditatives pour vivre en conscience

Mener une vie consciente pour incarner le bonheur véritable, où chaque jour sera synonyme de nouveauté et de créativité ! Dans ce nouveau livre, Deepak élève la pratique de la méditation au rang de quête d'une conscience plus élevée et d'une existence plus épanouie, qui changera votre vie. Qu'est-ce qui rend une personne vraiment heureuse : l'amour, une vie de famille posée, la réussite professionnelle ... ? Il y a probablement autant de réponses que de personnes dans le monde. Mais au-delà des directions que nous avons l'habitude de prendre pour trouver le bonheur, la situation évolue. Quelque chose de nouveau, d'urgent et de palpitant est en train de se produire. Mais nous ne pourrons prendre part à ce changement qu'en explorant en profondeur notre vie quotidienne. Tout un chacun construit son bonheur autour d'un mode de vie. Or, il existe bel et bien un mode de vie idéal. C'est le mode de vie conscient. " Il faut se réveiller. Ou, en d'autres termes, être conscient de tout ce qui nous entoure. " Voici le message de Tout est méditation. Se réveiller, c'est s'engager à sortir des sentiers battus et à aller au-delà des croyances et opinions que nous tenons tous des autres, des attentes auxquelles nous nous accrochons. Se réveiller, c'est accéder à une conscience supérieure, autrement dit, plus profonde. Il ne s'agit pas d'un objectif distant, mais d'une réalité que l'on peut vivre au quotidien, en commençant ici et maintenant La conscience embellira notre vie. Pour aider le lecteur dans cette prise de conscience et dans ce changement, Deepak Chopra complète cet ouvrage par de nombreux outils pratiques : 10 exercices, un programme méditatif d'une semaine et 52 mantras.

02/2021

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Beaux arts

Jacqueline Lamba. Peintre rebelle, muse de l'amour fou

Jacqueline Lamba est la jeune femme qui, une nuit de mai 1934, décide d'aller à la rencontre d'André Breton. Avec lui, elle flâne jusqu'aux premières lumières du matin dans un Paris enchanté. Quelques mois plus tard, elle devient sa femme, la mère d'Aube, unique enfant du poète. Breton dédie à Jacqueline ses oeuvres L'Amour fou, L'Air de l'eau, Fata Morgana. Muse de l'écrivain et des photographes surréalistes, Jacqueline Lamba est surtout, et tout d'abord, une artiste d'un talent remarquable et d'une exceptionnelle sensibilité. Dans sa peinture se reflètent le courage et la passion d'une femme scandaleusement belle et rebelle qui a su se révolter contre les valeurs conservatrices de la société, en vivant toute sa vie dans l'art et pour l'art. Elle a été en contact avec les plus grands artistes et intellectuels du XXe siècle : Antonin Artaud, Claude Cahun, Marcel Duchamp, Max Ernst, Frida Kahlo, Dora Maar, Picasso, Diego Rivera, Jean-Paul Sartre, Trotski et beaucoup d'autres. Elle a vécu à une époque de grande effervescence artistique, littéraire, révolutionnaire. De Paris à New York, du Mexique à la Provence, de Marseille, où elle se réfugie à la villa Air-Bel avec d'autres intellectuels de l'Amérique du nord, où elle a fait plusieurs séjours avec son deuxième mari, le sculpteur américain David Hare. Jacqueline Lamba traverse des lieux et des moments fondamentaux de l'histoire. Protagoniste du passage du surréalisme à l'expressionnisme abstrait américain, son art, comme sa vie, est avant-gardiste, lyrique, provocateur, car comme elle l'écrit dans son Manifeste de peinture, Jacqueline Lamba a toujours vécu et peint "au nom de la liberté et de l'amour" .

05/2010

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Histoire naturelle

Alfred Russel Wallace, l'archipel malais. Berceau de l'orang-outan et de l'oiseau de paradis

Découvrez pour la première fois en langue française le fascinant voyage en Asie du Sud-Est d'Alfred Russel Wallace, codécouvreur de la théorie de l'évolution. L' expédition naturaliste de l'homme resté dans l'ombre de Charles Darwin est ici enrichie et magnifiée par les clichés du photographe américain Tim Laman. Quel plus bel hommage pour fêter le bicentenaire du père de la biogéographie que de rendre enfin justice à son travail ? Alfred Russel Wallace (1823-1913), naturaliste britannique, connu pour avoir été le premier à étudier la répartition géographique des espèces asiatiques, joua un rôle majeur dans les avancés de son temps. Grand rival méconnu de Charles Darwin, il découvre pourtant en même temps que son confrère le concept de la sélection naturelle. Poussé par son intuition, il entreprend une expédition de huit années dont il reviendra chargé de milliers de spécimens et avec les ébauches de son oeuvre la plus remarquable : The Malay Archipelago. Traduction de ce récit de voyage étourdissant, L'archipel Malais mêle avec subtilité l'exactitude scientifique et l'élégance littéraire à travers l'oeil curieux et passionné de son auteur. Plus qu'un traité naturaliste, il est aussi la retranscription d'une grande aventure personnelle peuplée de découvertes animales et de rencontres humaines. Les gravures sur bois d'époque et le fonds photographique contemporain apporté par le travail de Tim Laman en font un beau-livre audacieux et éclatant, parfait reflet de ce texte ancré dans son époque, et pourtant d'une grande modernité par les problématiques qu'il soulève : les dérives d'une société matérialiste, les conséquences de l'action humaine sur l'environnement... Une juste réhabilitation d'une figure clef de l'histoire des sciences naturelles et de l'exploration qui demeure un des hommes les plus brillants et visionnaires de son temps.

11/2022

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Histoire de France

Un dessinateur et un comte dans la Grande Guerre. Journaux croisés

Henri Rouillon, d'abord tanneur puis dessinateur technique à Paris, a 36 ans lorsqu'il arrive sur le front en 1914. Simple soldat, il tient quasi quotidiennement, pendant plus de 4 ans, un carnet de route dans lequel il note avec précisions ses activités, les faits saillants de la journée ou ses distractions parmi lesquelles celle de faire des dessins, d'un graphisme élégant et sûr. Le comte Henry de Maillard, né au château de la Combe en Dordogne, vit de ses rentes lorsqu'il est mobilisé en 1914 à l'âge de 40 ans. A travers son récit, d'un style alerte et rédigé dans une très bel le langue, ce sergent décrit son quotidien et nous livre ses impressions sur la guerre et les hommes qu'il commande. Ces deux journaux, publiés dans leur intégralité, constituent déjà des témoignages rares et très précis sur certains secteurs du front comme les Flandres ou encore l'est Soissonnais (entre avril 1915 et décembre 1916). De plus, ces témoignages émanent de deux hommes qui étaient pendant une grande partie de la guerre dans la même unité, au même moment, et dans le même secteur. Leur comparaison permet de voir si deux combattants, avec des origines sociales et des grades différents, ont décrit et ont vécu leur expérience combattante de la même façon. Ce livre publie l'intégralité de leurs carnets de guerre et les 64 dessins et croquis d'Henri Rouillon (qui tient 4 cahiers de guerre sur la base d'un carnet de route tenu de juillet 1914 au 22 février 1919) et du comte Henry de Maillard (qui écrit sa guerre au jour le jour du 6 août 1914 au 23 septembre 1917, date à laquelle il quitte définitivement le front pour être affecté au service des camps et cantonnements du Groupe d'Armée du Nord).

12/2016

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Religion

Guillaume de Saint Thierry

Ce n'est certes pas d'hier que le Père Jean Déchanet a signalé à l'attention des chercheurs contemporains l'impact de la pensée grecque sur la doctrine spirituelle des Maîtres du Moyen-Age latin. Dès 1940, une brochure intitulée Aux sources de la Spiritualité de Guillaume de St-Thierry rassemblait un certain nombre d'articles de revues et l'auteur y mettait spécialement en relief l'influence de St Grégoire de Nysse, à travers les écrits de Guillaume de St-Thierry. Deux ans plus tard paraissait une biographie complète : Guillaume de St-Thierry, l'Homme et son Ouvre, où se déchiffrait le visage, pluraliste aussi bien, de celui qui n'était guère connu jusque-là que comme "l'ami de St Bernard" , son "conseiller" - pas toujours heureux ! - dans l'affaire de Pierre Abelard. La diffusion de ces écrits, entravée par la guerre de 1940-45, resta mince. Ils sont depuis de longues années introuvables en librairie. Plutôt que d'en rééditer le texte, le P. Déchanet a voulu, dans le présent volume, reprendre en main le problème et relancer sone enquête. On retrouvera l'essentiel des études précitées, mais enrichi de données nouvelles. De longues pages, débordantes d'intérêt, sont consacrées à l'" entremetteur" , ce Jean Scot Erigène qui a révélé à Guillaume, par ses études et traductions, la pensée orientale. Un autre médiateur, Claudien Mamert, est tiré de l'ombre. Enfin l'influence de Plotin et de certaines Ennéades est patiemment mise à jour. La conclusion s'impose : l' "Augustinisme" de Guillaume nous a trop longtemps caché la vigueur et l'éclectisme de sa pensée. Avec un bel à-propos, l'auteur procède à l'identification des thèmes les plus chers à Guillaume, des sources, non de son langage ou de son vocabulaire, mais de sa pensée.

01/1978

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Critique littéraire

Luc Dietrich

"Comme j'entrais, une averse éclaboussa la cour où les arbres perdaient leurs feuilles et chassa tout le monde sous un étroit préau : "Le nouveau ! le nouveau !". On sautillait, on se bousculait autour de moi, on me tiraillait de questions. Une question qui revenait sans cesse m'embarrassait : "Et toi, qu'est-ce que tu as ?" Je n'avais rien, j'en étais confus. Une cloche sonna et, comme j'étais le dernier à rejoindre les rangs, la cour devint immense." C'est ainsi que Luc Dietrich évoque son enfance malheureuseu dans Le bonheur des tristes, son grand roman paru en 1935, salué par Max Jacob, Paul Eluard, Jean Giono.Né en 1913, Dietrich passe sa jeunesse dans des foyers, loin de ses parents rongés par la drogue. Orphelin très tôt, solitaire, il se réfugie dans la poésie. Il est tour à tour garçon de ferme, coursier, commis et, dans le Paris interlope dans années 1930, il fréquente la pègre, mais aussi l'aristocratie et les milieux littéraires. Il se fait entretenir par des femmes, multiplie les conquêtes, cherche l'amour.Jusqu'au jour où apparaît Lanza del Vasto, le futur fondateur de l'Arche. Cette rencontre le révèle à lui-même : il sera écrivain. S'ensuivent dix année's d'une amitié flanboyante durant lesquelles Dietrich voyage, photographie, souffre, et, toujours revient à l'écriture. Il meurt à 31 ans sous les bombardements américains, en 1944.A l'aide d'archives exceptionnelles, Frédéric Richaud, arrière-petit-cousin de Luc Dietriech, dresse le portrait magnifique d'un écrivain injustement méconnu.Frédéric Richaud enquête sur Luc Dietrich depuis près de vingt ans. En 1995, il a préfacé et annoté ses deux romans, parus aux éditions Le Temps qu'il fait, et, en 1998, aux mêmes éditions, un Cahier Luc Dietrich. Il est par ailleurs romancier.

09/2011

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Santé, diététique, beauté

Courants vitaux et nutripuncture. Renforcez votre vitalité avec 39 nutriments essentiels

Saviez-vous que nos cellules communiquent sans cesse entre elles ? Dans cet ouvrage, les auteurs pre?sentent une me?thode ine?dite pour soute- nir la communication et l'autore?gulation cellulaire des capacite?s inne?es qui assurent la coope?ration et la vitalite? de tous les secteurs de l'organisme. En effet, au fil du temps, les stress de la vie, alte?rent l'autore?gulation cellulaire, jusqu'a? rendre nos cellules incapables de communiquer de manie?re cohe?- rente, d'e?changer et de coope?rer pour assurer correctement leurs fonctions. De nombreuses expe?riences ont permis aux praticiens qui utilisent cette me?thode de mettre en e?vidence qu'un traumatisme physique, la mort d'un e?tre cher, une fausse couche, une se?paration, un viol, mais e?galement la perte d'emploi, un de?me?nagement, des conflits familiaux, etc., constituent pour nos cellules, des stress qui fragilisent des secteurs pre?cis du corps. A? l'aide de 39 complexes polyme?talliques, il est possible de relancer les informations qui modulent la vie cellulaire, afin de de?samorcer l'impact du stress sur l'autore?gulation naturelle et renforcer, de ce fait, la vitalite? psychosomatique a? tous les a?ges de la vie. Les auteurs pre?sentent les nombreuses applications d'une me?thode phe?nome?- nologique, fonde?e sur l'observation et l'expe?rimentation, qui trouve ses bases dans les champs innovants de la science : e?pige?ne?tique, the?orie des syste?mes complexes, psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI), physique quantique. Parmi les chercheurs qui l'ont inspire?e, on peut citer Georges Lakhovsky, Barbara Mc Clintock, les physiciens F. Albert Popp et Emilio Del Giudice.

05/2019

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Philosophie

Spinoza, lecteur de Maïmonide. La question théologico-politique

Spinoza (1632-1677) parle toujours de Maïmonide (1135-1204) avec une extrême sévérité : sa propre certitude que la Bible ne contient aucune vérité d'ordre philosophique, mais seulement un contenu moral à destination des ignorants, se révèle incompatible avec l'œuvre d'un prédécesseur soucieux, au contraire, de montrer que, pour celui qui sait lire, la Bible a bel et bien un contenu philosophique. Pourtant, les questions de Maïmonide - à défaut de ses réponses - scandent l'œuvre théologico-politique de Spinoza. Ce livre cherche donc à dessiner la ligne théorique complexe qui, à la fois, unit et sépare Spinoza et Maïmonide. Il explique pourquoi le premier dut tenir à l'écart le second, en durcissant et en simplifiant à l'extrême ses positions afin de mieux se démarquer de lui. Si Maïmonide fut, en effet, une source indéniable de réflexion pour Spinoza, ce dernier refusa toujours, sans la moindre concession, sa tentative de " sauver " la Bible aux yeux des philosophes. Les questions examinées ici sont partagées, de façon conflictuelle, par les deux philosophes : la lecture de la Bible, les idées de Dieu et de sa Providence, la prophétie et la différence entre loi divine et loi humaine, les régimes politiques qui permettent de vivre en paix et enfin le désir de salut. Malgré sa détermination à exclure Maïmonide de son propre chemin d'analyse des liens entre théologie et philosophie, pour cause d'inutilité et de danger, l'œuvre de Spinoza trouve un éclairage important dans sa confrontation à celle de Maïmonide anxieux, pour son compte, de répondre aux perplexes de son temps, déchirés entre une sagesse issue de la Bible et une sagesse issue de la philosophie grecque. L'histoire de cette tension entre les deux sagesses caractérise la culture occidentale, ce livre en explore un moment décisif.

03/2006

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Romans noirs

88

Une découverte qui pourrait changer le cours de l'histoire. 1992. Dans les archives souterraines du KGB, l'agent Alexei Soloviev découvre, par hasard, un testament secret d'Adolf Hitler saisi dans son bunker par l'Armée rouge après son suicide. Vingt-huit ans plus tard, des troubles inhabituels dans les milieux islamistes en relation avec des organisations néo-nazies conduisent la jeune analyste des services de Renseignement, Melany Carson, à infiltrer un groupe de suprémacistes en Pennsylvanie. Une découverte aussi terrifiante qu'inattendue va l'entraîner dans une dangereuse aventure avec son nouveau compagnon, Jeff Cartright. Des nazis plonges dans les sociétés secrètes et l'occultisme Les expéditions nazies au Tibet dans les années 30 auraient-elles permis à Himmler de retrouver le texte original du Karma de Kalachakra, une oeuvre ésotérique attribuée au Bouddha lui-même, qui permet aux émules du Dalaï-Lama de trouver la réincarnation de leur leader ? Des néo-nazis, dont le signe de ralliement est le nombre "88", un 8 pour chaque "H" de "Heil Hitler" auraient-ils réussi à prendre le contrôle de plusieurs organisations terroristes, avec pour projet commun de bouleverser l'ordre mondial et, peut-être, ressusciter le Troisième Reich ? Une traque haletante sur fond d'actualite et de faits historiques. Tandis que Melany et Jeffrey tentent de retrouver Alexei Soloviev, seul à connaître les dernières volontés d'Hitler, un nouveau "printemps islamiste" secoue l'Indonésie et ses deux cents millions d'habitants. Mais qui est vraiment Habib Saragih, mystérieux leader du mouvement révolutionnaire dont les moyens financiers paraissent illimités ? De Washington à la Pennsylvanie, de Boston à Moscou, de l'Allemagne de l'Est à Banda Aceh et la jungle étouffante de Sumatra, 88 entraîne le lecteur dans une aventure haletante dans laquelle la réalité dépasse souvent la fiction.

02/2021

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Littérature étrangère

Le Château de sable

Par un bel été, dans l'espace clos d'une public school anglaise, Mor et Rain tombent amoureux l'un de l'autre. Lui est professeur, marié depuis vingt ans, père de deux grands enfants - un homme estimé, un peu morose, aux ambitions politiques raisonnables. Elle est une jeune artiste peintre venue faire le portrait de l'ancien principal. L'amour les jette l'un vers l'autre au premier regard, un amour absurde, un amour fou qui croit pouvoir abolir les obstacles, un amour-passion dont Mor pense qu'il va faire de lui un autre homme, l'entraîner vers un autre destin. Mais s'arracher à soi-même, est-ce encore être soi ? Trop de choses seraient à détruire, trop de remords à porter, et il n'est rien de tel que des enfants à problèmes pour vous le rappeler, de tout le poids de leur innocence et de leur fragilité. Le sable des châteaux fuit entre les doigts. D'ailleurs, que deviendraient Mor et Rain ? «Vous êtes un mur et je suis un oiseau, dit-elle, vous n'allez pas vous envoler avec moi.» Le conformisme et le sentiment de culpabilité l'emportent et si Felicity, la fille de Mor, petite sorcière de quatorze ans, pleure entre ses parents réconciliés, c'est sans savoir pourquoi. Dans ce roman d'Iris Murdoch comme dans les tableaux de Rain, c'est de la peinture minutieuse de l'arrière-plan que se dégage le sujet principal. C'est d'un fond truculent de personnages complexes, d'humour incisif, d'incidents tragi-comiques imprévus, de réflexions profondes sur la peinture et le bonheur qu'émerge ce portrait d'un amour aux couleurs d'angoisse et de vérité.

02/1984

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Histoire de l'art

Giorgio Vasari, le livre des dessins. Destinées d'une collection mythique

Giorgio Vasari a réuni ce qui fut probablement la première collection de dessins fondée sur une logique historisante : le légendaire Libro de' disegni, conçu comme parallèle à la seconde édition des Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes, parue à Florence, en 1568, chez les Giunti. Vasari ne cesse de mentionner, dans cette seconde édition des Vies, qu'il possède dans son Livre des dessins - in nostro Libro de' disegni - des feuilles de l'artiste dont il est en train de rapporter la biographie et l'oeuvre, et décrit certaines d'entre elles avec plus ou moins de précision. Mais les cas dans lesquels il a été possible de leur faire correspondre une oeuvre conservée de nos jours sont relativement rares. Ainsi, dans la Vie de Giulio Romano, Vasari décrit-il, au plafond de l'une des salles du Palazzo Te de Mantoue, une peinture à l'huile représentant la Chute d'Icare, dont il indique, pour finir : "Et dans notre Livre des dessins de différents peintres, est le dessin même de cette fort belle histoire, de la propre main de Giulio" . Le dessin se trouve aujourd'hui dans la collection du Louvre. Actuellement sont recensés, au total, seize de ces dessins identifiés grâce au témoignage de Vasari, dont : le Projet pour le monument équestre de Francesco Sforza par Piero del Pollaiuolo (Albertina), la Judith de Mantegna (Offices), la Tête de femme attribuée à Verrocchio (Louvre), le Mercure purgé de Peruzzi (Louvre), le Jeune garçon pincé par une écrevisse de Sophonisba Anguissola (Naples, Capodimonte), la Vierge de Miséricorde de Rosso (Louvre), la Pietà de Clovio (Louvre) et Pépin triomphant d'Astolphe, roi des Lombards de Girolamo Siciolante da Sermoneta (Louvre).

03/2022