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Maurice Denis. Amour, 1888-1914

Extraits

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Littérature française

La petite chevêche

« Pour une petite chevêche, c'était une histoire à dormir couchée. C'est impensable, ce qui m'arrive. C'est une histoire de fou. Une chevêche ne peut pas succéder à un archevêque. Aucun croyant ne pourra accepter une telle succession. On est en plein délire. Cet archevêque est complètement fou. Il avalise sans le moindre esprit critique la décision d'un pape qui a perdu la tête. Tous les arguments sensés militent contre cette idiotie. Il y a la séparation des espèces. Et puis il y a la responsabilité de porter une charge qui dépasse les capacités physiques et intellectuelles d'une chevêche. Sans compter qu'on ne peut faire semblant, il faut croire et bien plus faire croire. — Non, c'est pas possible ! J'ai dû faire un mauvais rêve, murmura-t-elle. » Et ce n'est là que le début des tribulations et autres tracas de l'héroïne de D. Breton qui, avec « La Petite Chevêche », renoue avec la tradition du conte philosophique. Réalisme magique et réflexion s'allient ainsi tout au long d'un texte qui, avec un humour pince-sans-rire, questionne le religieux et le politique, le social et l'humain, la violence et le progrès... Dérangeante et stimulante, distrayante et balançant entre raison et folie douce, voici une œuvre romanesque ô combien étonnante et détonante.

10/2014

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Théâtre

L'île de l'âme

L’île de l’âme : Derrière une table en demi-lune, de part et d’autre de la chaise vide du Grand Visionnaire Maître Khong, siègent des officiers en grande tenue. Ils ont pour mission de débaptiser une île conquise pour lui donner un nom à leur convenance. Mais de fil en aiguille, des imprévus vont surgir et les contrarier, réveillant des fantômes, exhumant des cadavres, et mettant sous leur nez les puanteurs de leur histoire. La nuit du prêtre chanteur : Une nuit, un journaliste en pyjama, un écrivain en robe de chambre, un attrapeur de chiens en guenilles, un boucher en tablier, mais aussi un prêtre musicologue en soutane et un homme en costume de ville vont se trouver réunis de force et gardés dans une bâtisse inconnue, pour un interrogatoire qui n’aura jamais lieu et une destination qui n’augure rien de bon. On s’interroge, on s’épie, mais on a faim aussi, et soif, soif d’eau et de vengeance, si soif qu’on en perdrait la raison.

11/2013

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Poésie

La cité restituée

Un Noël à Hanoï. Se rencontrent là une enfant nouvelle-née et sa famille, venue l'adopter. Le temps de cette rencontre se mêle au temps de la ville qui bat. Dans ce partage de temps se rejoignent les enfants et leurs parents, le peuple de Hanoï, le passé et l'histoire légendaire. Entre fragilité et force, recueillement et agitation, effusions et silences, s'écrivent l'histoire de la rencontre et son espérance.

09/2013

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Littérature française

Les golondrinas ou les trois soeurs d'alméria

Entre 1902 et 1909, de nombreux hommes quittent la région du Sud-Est de l'Espagne, en perte de vitesse économique, pour aller s'embaucher une saison de plus en Afrique du Nord. On les baptise les golondrinas (hirondelles). Pendant leur absence, les femmes restent au pays, délibérément actrices de leur vie. Retraçant le parcours de sa famille à travers quatre générations, l'auteur nous raconte le nomadisme viscéral des hommes qui tissent un nid qu'ils n'habitent pas et qui émigrent loin et longtemps.

09/2013

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Littérature française (poches)

Petit éloge du temps comme il va

"Je tenterai de vanter ces divines suspensions temporelles que nous allouent parfois lesdits temps morts, c'est-à-dire ces merveilleuses occasions qui nous sont parfois octroyées de nous soustraire au stress de la vie trépidante d'aujourd'hui". Préserver le luxe d'un rythme personnel face à la cadence de plus en plus oppressante des horloges, accorder ses états d'âme aux variations de plus en plus capricieuses de la météorologie, bref s'adapter, si c'est encore possible, à la marche du monde et au temps comme il va : de véritables défis que le présent ouvrage tente de relever en proposant une autre sorte de "savoir-vivre".

08/2014

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BD tout public

Universal War One l'Intégrale Tomes 1 à 6

Entre Saturne et Jupiter, au coeur des jeunes Etats les plus prospères de la Fédération des Terres Unies, la troisième flotte de l'United Earthes Force veillait inlassablement sur la périphérie du système solaire. Elle assurait par son gigantisme un incroyable sentiment de sécurité à ses habitants. Mais LE MUR apparut. Si grand, si sombre. Insondable. Et c'est ainsi que commença la Première Guerre Universelle.

03/2014

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Photographie

La disparition des lucioles. (Réflexions sur l'acte photographique)

Rien n'est plus grave que l'acte photographique. Pour un écrivain, s'y livrer c'est signer chaque fois un "départ d'orgueil". C'est aussi abandonner à tout bout de champ les simulacres et les stratégies, échapper à la contrainte des persuasions, à la subtilité obligatoire des enchaînements. J'ajouterais même : au savoir-faire, si je n'étais sûr du contraire, sûr qu'il s'agit là d'un leurre qu'on rajoute tous les jours au débat sous une forme différente. Tout gain de liberté (et chaque instantané photographique en gagne) va de pair avec une augmentation de savoir-faire. C'est ça qui fait le style. Et c'est le vertige éprouvé à leur course commune, au sursaut qu'ils font sur l'abîme, qui définit bien sûr cet art. D'où l'importance accordée tout au long de ce livre - par le biais d'approches voulues aussi diversifiées que le sont l'essai, l'interview, la fiction, le journal intime, ou encore une série de photos commentées comme autant de schémas pensifs - à la prise photographique elle-même, moment de sensation éperdue qui dit textuellement ceci : toute photo est une intelligence qu'épuise une lumière. Les lucioles disparaissent peu à peu, cantonnées dans quelques réduits occasionnels de la nature. Mais tandis que ces charmants animaux à la lumière se font rares, nous autres photophores prenons le relais. La fabrication des photos ne laisse rien dans l'ombre, et surtout pas l'instant de folie pure qu'abrite le déclenchement de la photo. Devant la gravité de telles certitudes, l'écrivain que je suis est renvoyé à la solitude, à l'angoisse, à la pénombre de sa durée. Mais à la beauté aussi, circulant entres elles et lui, qui valait bien le voyage. Chaque photo répète la phrase de Proust : "Nous disions : après, la mort, après, la maladie, après, la laideur, après, l'avanie." On verra bien.

05/2016

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Policiers

La dernière vague

L'océan Atlantique est capable du meilleur comme du pire. L'inspecteur Monestier aussi. Nommé à Biarritz sans l'avoir vraiment souhaité, Monestier ne tarde pas à découvrir les charmes du bord de mer... Le lendemain d'une tempête, on retrouve le corps d'un noyé échoué sur une plage. Ce qui pourrait n'être qu'un banal accident est le point de départ d'une enquête assez peu conforme à la déontologie policière. Un vieux démineur géorgien, deux surfeurs fantasques et pittoresques, une photographe au sourire lumineux, un sous-brigadier, basque et plein de bon sens, quelques baïnes : tels sont les protagonistes de cette étrange affaire... Sans oublier les vagues, omniprésentes sur ce littoral grandiose, qui finiront par envoûter Vincent Monestier.

02/2002

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Littérature française

Correspondance. Tome 5

Diderot -la cheville ouvrière de l'Encyclopédie- a été en relation avec tous les écrivains, tous les artistes, tous les savants de son époque. Son universelle curiosité et son immense culture lui ont permis de dialoguer avec les représentants des disciplines les plus diverses. Aussi, sa Correspondance est-elle un témoignage unique sur la vie intellectuelle et artistique du XVIIIè siècle. Moins volumineuse (et moins mondaine) que celle de Voltaire, moins sentimentale (et moins geignarde) que celle de Rousseau, elle fait entrer le lecteur de plein-pied dans la république des lettres. Si l'Europe des Lumières a été une Europe française, c'est aussi grâce au rayonnement des Encyclopédistes et de Diderot en particulier, qui fut également le conseiller de Catherine II de Russie. Mais ce ne sont pas seulement tous les grands esprits de l'époque que l'on rencontre au fil de ces pages, ce sont aussi les amis de Diderot, ses familiers, sa fille et Sophie Vollant. L'homme de lettres était aussi un homme de cœur. L'intérêt de ce volume réside dans les textes et dans les notes établies par un des meilleurs spécialistes de l'époque. De précieux index des lieux, des personnes et des œuvres font de cet ouvrage un instrument de travail hors pair.

09/1997

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Histoire de France

La duchesse de Chevreuse

Belle, intrépide, effrontée, Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, aura été l'aventurière la plus romanesque du demi-siècle de Louis XIII. Elle fut de tous les complots, de tous les exils et Alexandre Dumas l'a immortalisée dans Les Trois Mousquetaires. Pour retrouver son sillage, Denis Tillinac a interrogé les mémorialistes, rencontré les descendants et pérégriné de la Touraine à Madrid, en passant par Nancy et Bruxelles. Sa biographie amoureuse illustre les sortilèges du baroque français.

09/2013

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Littérature française

Un soldat presque exemplaire

"L'armée, c'est toute mon existence, me l'enlever signifie me tuer à petit feu sans possibilité de remonter la pente. Je n'ai qu'elle, je me considère comme son fils unique." Pour son premier récit, Denis Brogniart a choisi de raconter une histoire vraie. Le parcours d'un homme pas comme les autres, celui d'un militaire français revenu du Mali, du Kosovo, d'Afghanistan, celui d'un soldat victime d'un syndrome post-traumatique, celui d'un père qui aurait pu n'être qu'un héros.

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Animaux, nature

L'essentiel de la survie en pleine nature

Grâce à son expérience sur le terrain, l'auteur dévoile ses méthodes éprouvées pour prévenir le danger, mais aussi pour s'en sortir sain et sauf lorsque la situation devient périlleuse. Dans cet ouvrage richement illustré de photographies et de schémas, il répond à des préoccupations d'urgence, lorsqu'il faut se débrouiller par soi-même pour assurer sa survie

08/2020

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Littérature française

Du côté d'elles

Lorsque l'on va " du côté de ", on va dans une direction. C'est à cela que vous invite l'auteur : à cheminer vers douze d'entre elles, vers douze femmes qui ont donné leur nom à chacune de ses nouvelles. Une simple approche. À pas comptés. Dans une tra- jectoire qui ne se veut pas linéaire. Une promenade de " leur " côté, avec à l'arrivée le gout des fruits des bois en bouche et, dans les narines, l'odeur des feuilles que l'on froisse.

02/2012

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Photographie

Premières années en Provence

Denis Brihat s'installe à Bonnieux dans le Vaucluse, au début de l'année 1958. Trois jours plus tôt, il est encore à Paris où il confie sa lassitude de la grande ville à son ami Robert Doisneau, qui lui conseille : "A ta place, je serais déjà parti !" Et voilà Denis Brihat en route vers un Luberon encore préservé. A son arrivée, il se pose sur le plateau des Claparèdes, dans une borie en pierre sèche autour de laquelle il va aménager son laboratoire et démarrer une nouvelle vie, personnelle et photographique. Son attention aux beautés changeantes de la nature et sa parfaite maîtrise technique le conduisent à engager un projet original pour l'époque : donner à la photographie un statut équivalent à celui de la peinture en proposant des tirages souvent de grand format, "faire des images destinées aux murs blancs et angoissants de notre civilisation". Ce livre, outre une galerie de portraits des gens du village que Denis Brihat côtoyait alors, présente une large sélection de ses premiers "tableaux photographiques". Une préface de Marc Dumas, ami de longue date, complète et éclaire ces premières années en Provence, point de départ d'une oeuvre patiente et fertile qui pose un regard amoureux sur la nature.

06/2013

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Littérature française

Vidures

C’est une journée dans la vie de Gam’, une journée qui contient toute une vie. Unité de temps, unité de lieu, unité d’action, matière première de tragédie classique que Denis Donikian sculpte en roman-monde. On est au pied du mont Ararat, sous le bleu du ciel et le rire des mouettes moqueuses, les pieds dans la boue, entre la grande décharge et le cimetière, peut-être le chemin le plus court pour raconter la vie sur terre. Et tout est vrai. Poète contrarié, journaliste-pamphlétaire clandestin, vagabond magnifique, fils en fugue, orphelin inconsolable, chiffonnier de fortune dans une Arménie en ruine qui ressemble diablement à sa décharge - cette “apocalypse en sursis”, Gam’ conduit cette danse folle, dangereuse et salvatrice, épique et dérisoire : la traversée d’un jour parmi les sans-riens qui fouillent les entrailles de la ville pour en faire leur festin. Et Gam’ nous prête ses yeux, ses oreilles et ses sens pour appréhender une réalité de fable ou de mauvaise blague historique aussi invraisemblable que réaliste, aussi anachronique qu’actuelle. On est à la marge - dans l’ombre toujours vaguement menaçante d’un régime qui pour être indépendant n’en est pas moins autoritaire, mafieux, expéditif ; où la police envoie au feu ses voyous en costards à la gâchette facile, où tous les cadavres doivent disparaître. Voici Dro, le “bouseux sensuel”, le patron de la décharge, qui a baptisé son chien et ses porcs préférés des surnoms des trois caricatures de présidents qui se sont succédés aux commandes de la petite république - et qui manie le tractopelle en scénographe de la pourriture. Voici Roubo, le gardien du cimetière, son voisin-frère-ennemi, collé toute la sainte journée à son tabouret, qui biberonne sa gnôle et surveille les entrées et sorties, aussi attaché à “ses” morts que l’autre l’est à ses porcs. Et voici les chiffonniers, hommes, femmes, enfants, dont le désespoir et les épreuves n’ont jamais entamé la fierté. L’humanité en deuil d’elle-même que nous présente Denis Donikian nous colle au cœur : elle est à part égale effrayante et attachante pour ce qu’elle ravive de souvenirs autant que pour ce qu’elle promet - parce qu’elle nous pend au nez. Le regard qu’elle pose sur son absence d’horizon (de la décharge, on voit le cimetière et vice-versa) est chargé d’une lucidité acérée, d’un humour de dépossédés et d’un sens de la fête proche de l’instinct de survie. C’est un pays, un peuple, qui a tout subi, injustice des hommes et de la nature, génocide et tremblement de terre, un pays qui s’est tout juste assez relevé, construit, pour céder aux fausses sirènes d’une comédie d’Indépendance conquise de haute lutte et aussitôt gangrénée par toutes les corruptions. Dans ce contexte sans merci, Denis Donikian échappe au folklore et aux lamentations légitimes pour mieux mener la ronde des affaiblis, explorer la hiérarchie sophistiquée de la misère et sonner l’heure du réveil. Aux confins d’un pays en charpie, dans l’urgence reçue en héritage, parce que quand “on n’a plus d’avenir à offrir, on patauge dans la fatalité”, comme un chant contestataire improvisé pendant qu’il est trop tard, Vidures est un hymne à la résistance humaine (à la survivance de l’humain), fort d’un constat paradoxal qui vaut pour tout un peuple : Vivre était encore possible après qu’on avait touché le fond. Vidures est une allégorie de l’Arménie dans un miroir tendu à toute la planète. Un hymne et un appel, un hymne et un coup de tonnerre pour rallumer les âmes, secouer les corps et rendre aux esprits le seul pouvoir qui vaille : celui des mots choisis, celui des histoires transmises, pour nourrir la mémoire qui est le meilleur moyen de transport vers l’avenir. Il y a dans ce texte une puissance rare et fondamentale - et fondamentalement singulière, qui évoque des grandes voix à la pelle (on pense à Beckett, à Shakespeare, à Céline, à Hrabal…) et/mais qui ne ressemble à rien. Il y a, au-delà du souffle narratif, un texte qui fonce vent debout contre les pseudo-fatalités de l’histoire, une révolte qui creuse et qui jaillit, une rage pleine d’amour contre ses semblables si aisément vaincus, si vite démissionnaires. Il y a, enlacés, la colère et la joie de vivre, l’ordure et la poésie, le rire et l’impossible. Le “vin fou des légendes” et la honte bus d’un même trait. Il y a les messies narcissiques et les révoltés désarmés, des hommes qui font les morts et des morts qui ne lâchent rien. Der Vorghomia ! crie au petit matin Gam’, perché sur sa colline qui domine la ville. Ce sont les premiers mots de Vidures. Ils signifient : Seigneur, prends pitié ! Pourtant, après avoir résonné tout au long du roman, ils sonnent à nos oreilles comme un toast et comme un cri de guerre. Comme une improbable promesse. Comme une prière active.

11/2011

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Littérature française

L'exactitude des songes

Depuis les années 1970, Denis Grozdanovitch fait des photographies. Rangées dans d’énormes classeurs, elles ressemblent aux textes qu’il a commencé à publier bien plus tard. On y trouve un goût certain pour les maisons ruinées, les jardins à l’abandon, les puissantes averses, les bouts du monde. Des amis passent, certains sont morts, d’autres peignent inlassablement le même arbre, pour chacun il y a une histoire. On habite Paris, l’Aveyron, puis la Nièvre. Judith, la compagne, est de tous les voyages : Italienne en Sicile, Athénienne en Grèce, elle est le visage unique qui rassemble ces années éparses. En écrivant sur ses photographies, Denis Grozdanovitch se livre à un exercice dans lequel il excelle : la chronique mélancolique.

01/2012

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Policiers

Pacifique secret

Un avion qui se volatilise au milieu du Pacifique, à l’aplomb des Iles Carolines… Des forêts du Québec aux Iles du Pacifique en passant par Taiwan, la France… Quelle est la vérité sur cette affaire, pour quelles fins ?… Appuyé par l’American Nuclear Control and Regulation Agency, le mystère sera-t-il percé ?

04/2013

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Littérature française

Eloge de la truite

Le frisquet de l'aube, le mouvement harmonieux du bras étendant le filet, la traction lente au bout de la ligne et les points rouges de la truite : Denis Rigal parvient à rendre vivant ce qui fait la vérité de la pêche. A commencer par ces chenapans à demi sauvages, pêchant à mains nues, qui nous semble aujourd'hui d'une authenticité presque exotique. Et si l'éloge de la truite n'était que prétexte au portrait du pêcheur ? Et le poisson formidable matière à histoires ? " En fait, ma mère avait simplement le cafard. [...] elle était seule et inquiète dans ce temps suspendu : il lui fallait quelque chose de bel et bon qui la réconcilie avec le monde. Dans ces cas - là, la truite, qu'on la pêche ou qu'on la mange, est un remède souverain. "

05/2013

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Religion

La gauche, la droite et l'éthique. Jalons protestants et oecuméniques faces aux défis de la laïcité

Être de gauche ou de droite implique-t-il automatiquement des positions progressistes ou conservatrices en éthique ? Comment maintenir une distinction au moins partielle entre nos préférences politiques et nos options éthiques sans succomber à une certaine schizophrénie ? Et quel rôle joue, dans ces débats, la compréhension de la foi chrétienne dans ses différentes expressions confessionnelles ? Le catholicisme est-il le seul à défendre le mariage, la famille, la filiation ? Le protestantisme n'a-t-il pas lui aussi son mot à dire dans cette discussion cruciale pour l'avenir de nos sociétés démocratiques et de la laïcité elle-même ? Cet essai original et provocant tente de dénouer les noeuds gordiens qui nous empêchent de penser et de croire librement. La gauche et la droite existent bel et bien, mais ne sont pas des positions figées et fermées ; le christianisme est clairement du côté des plus vulnérables et des plus pauvres, la gauche n'ayant certes pas le monopole de la solidarité et de la justice. Il importe d'oser aborder de front et sans préjugés des questions délicates et controversées, comme le mariage homosexuel ou l'euthanasie. L'auteur discute les textes romains, mais aussi, plus près de nous, les idées de Vincent Peillon et de Judith Butler. Un christianisme libre est tout le contraire d'une pensée politiquement ou éthiquement correcte.

11/2012

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Science-fiction

L'empire du sommeil

La civilisation humaine la plus avancée, que représentent les Grands Modifiés et la Charte, mise en position de faiblesse par l'épidémie de grand sommeil, subit des attaques de plus en plus nombreuses du monde des Cartels. Dans le même temps Irina Mincor, la Grande Modifiée de l'Abondant, s'est installée sur un astéroïde en orbite de la planète Ninhs dans l'idée de reconstituer son vaisseau tout en surveillant Kiris T. Kiris, la responsable de son naufrage. Et elle repère que, profitant des migrations auxquelles les humains et la population arboricole autochtone se préparent pour affronter l'hiver, Kiris T. Kiris s'apprête à les attaquer. Elle lance un appel de détresse, attirant les Grands Modifiés hors de leur territoire habituel.

09/2012

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Science-fiction

La saison des singes

3976: Gabriel Burke, enquêteur privé monte à bord de l'Abondant, un gigantesque vaisseau chartiste. La cible poursuivie par Gabriel Burke - une mystérieuse et dangereuse criminelle- intéresse aussi deux agents de l'Office pour l'application de la charte, Anna Rank et Anton Margos qui ont pour mission de l'arrêter. Mais lorsque la " rencontre " a lieu, rien ne se déroule comme prévu : La criminelle parvient à s'attaquer à l'Abondant, qui fait naufrage... Gabriel Burke se retrouve seul sur une planète inconnue où il va entamer une planque de plus de mille ans qui le conduira très loin de sa petite vie tranquille d'enquêteur hédoniste. Au fil des siècles et du sommeil cryogénique renouvelé de Burke, nous suivons l'évolution de cette planète où des humains obscurantistes et les autochtones, les Ninhsis, sont en train d'entrer en contact. Tandis que d'autres survivants au naufrage réapparaissent. Or, aucun d'entre eux n'a renoncé à ses projets d'origine...

09/2012

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Littérature française

Tous les deux comme trois frères

En une mosaïque de chroniques tour à tour graves ou légères, Montebello fait le récit de son enfance de petit-fils d'immigré italien dans les Vosges, un "maçon même pas foutu d'avoir sa maison". De l'exil imposé à ses aïeux par la misère, il lui reste un héritage profond, fait d'erreurs de langage et d'habitudes alimentaires. Car l'héritage n'est pas si mince que lui ont légué ceux qui n'avaient rien, qui ont fait "de la forêt leur jardin", qui ne savaient pas "habiter autrement qu'en marchant" : à quelques pauvres légendes et banals secrets de famille, il s'ajoute le goût des mots, une savante nostalgie et un humour sans équivalent. De quoi composer, en somme, une identité.

02/2012

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Littérature française

Beijaflor

La boutique de naturaliste Deyrolle, rue du Bac à Paris, est le sanctuaire d'un jeune garçon passionné par la chasse aux papillons. Sous l'influence de sa famille et de ses héros de BD, le garçon évolue dans un confortable cocon fait de la routine de l'école, des colos dans la France étriquée des années 60 et des traditionnelles vacances à la campagne. Tout bascule en 1969 : départ pour l'Argentine ! Un choc. En quelques mois d'un bouleversement radical, la transformation de l'enfant en jeune homme a lieu ; ses passions enfantines laissent place à d'autres centres d'intérêt perturbants pour l'adolescent fraîchement éclos. L'innocente victime expiatoire de cette métamorphose porte un nom à la musicalité enchanteresse, celui de beijaflor (colibri).

07/2013

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Histoire de France

La nuit de la Saint-Barthélémy. Un rêve perdu de la Renaissance

Que s'est-il vraiment passé la nuit de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 ? Pourquoi, brusquement, des milliers de protestants ont-ils été mis à mort dans Paris ? Au fil d'un enquête exemplaire, Denis Crouzet observe minutieusement la reine Catherine de Médicis. Il fait ressurgir, à l'occasion du mariage de sa fille Marguerite et du prince protestant Henri de Navarre, son idéal de tolérance et ses stratégies de conciliation des factions qui, depuis 1562, entraînent le royaume de France dans des guerres civiles atroces. Il montre comment, à l'occasion de l'attentat dont est victime au sortir du Louvre l'amiral Coligny, son rêve de paix se brise tragiquement le 22 août 1572 sur une radicalisation des catholiques et des protestants. La concorde humaniste ne peut résister à une effrayante montée des tensions religieuses qui, sans doute dans la pensée d'éviter une nouvelle guerre civile, contraignent la monarchie à procéder à une exécution préventive des chefs du protestantisme militaire. Mais c'était sans compter sur l'exaltation qui porte immédiatement les catholiques parisiens au massacre de tous ceux qui, à leurs yeux, rompent l'union du royaume avec Dieu. Au-delà de cet enchaînement événementiel, La nuit de la Saint-Barthélemy dévoile la façon tragique dont les femmes et les hommes en viennent parfois à défaire, dans le sang, le lien fragile qui autorise la vie en société.

04/2012

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Philosophie

Encyclopédie

L'article "Encyclopédie" est la pièce maîtresse de la "machine de guerre de la pensée nouvelle contre les dogmes et les obscurantismes" que constitue l'Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, telle que la conçoit Diderot. Projet au coeur de l'oeuvre, comme la clé d'un tiroir dans le tiroir lui-même, il ouvre la voie à une conception collective et relativiste de la connaissance, synonyme dès lors de liberté. Ecrit dans un style d'une extraordinaire vigueur, où "l'impétuosité de l'éloquence" rivalise avec "la rapidité de la pensée", il prend aujourd'hui une dimension nouvelle avec le développement des "communautés de la toile" et des encyclopédies en ligne, que n'aurait peut-être pas désavouées Diderot si elles avaient su associer à l'accumulation des connaissances une pleine conscience des limites de l'accumulation.

05/2013

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Littérature française (poches)

Supplément au voyage de Bougainville et autres textes

Diderot fut l'un des esprits les plus incisifs de son siècle. En témoignent les oeuvres ici rassemblées, qui permettent de saisir trois moments décisifs de sa pensée. Parce que le philosophe y prend à partie le christianisme et, au-delà, toutes les religions révélées, en se demandant si la foi et la raison peuvent être compatibles, les Pensées philosophiques (1746) furent condamnées au feu par le parlement de Paris. Diderot récidiva pourtant peu après : en 1749, la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, où l'opération d'une aveugle-née l'amène à spéculer sur le lien entre nos sens et nos idées morales, lui valut d'être emprisonné à Vincennes pour athéisme. Quant au célèbre Supplément au voyage de Bougainville (1772), dialogue qui peut être lu tout à la fois comme une apologie du bon sauvage, un pamphlet anticlérical et une réflexion sur le bonheur, il interroge avec humour et hardiesse les valeurs qui fondent la civilisation européenne.

04/2013

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Littérature française

Nouvelles sur ordonnance

Praticien hospitalier, Denis Labayle nous fait découvrir un monde aussi divers, aussi fou que la vie. "Le mensonge amoureux", "Bistrot", "Le ventre de Célestine" sont autant de récits tendres sensuels, drôles, cruels. Autant d'histoires inattendues. L'histoire d'un homme pieux qui voulait la mort de son épouse. L'histoire d'une femme qui demande à ce qu'on lui morde le ventre pour conjurer le mauvais sort. L'histoire de la jeune et troublante cancéreuse dont le médecin ne fera jamais son deuil… Ce que raconte ici Denis Labayle, c'est la vérité, imprévisible, parfois joyeuse, souvent impitoyable.

04/2013

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Policiers

Au-delà de l'illusion Tome 1 : Les hommes en habit de lumière

La vie de Marc bascule le jour où il découvre dans une librairie strasbourgeoise un petit livre d’apparence fort anodine. Brusquement, il acquiert l’une des plus incroyables facultés dont un homme puisse rêver. Mais il n’est pas seul… Marc est un homme sans histoire jusqu’au jour où il fait une découverte inouïe : un petit livre lui procure les facultés d’un passe-muraille. C’est extraordinaire et ce pouvoir va changer le cours de son existence. Malheureusement, nous ne sommes pas dans la nouvelle de Marcel Aymé ! D’abord, cette capacité a certaines limites. Mais il y a pire ! Il la partage avec un tueur en série, impitoyable et insaisissable, mieux connu dans la presse sous le nom « la Mâchoire ». Leurs chemins vont se croiser et la frontière qui sépare l’illusion du réel lui semblera bien plus ténue qu’il ne l’avait imaginé… Très vite, le monde de la pègre et des services secrets se lance à la poursuite des deux passe-murailles pour s’approprier leurs facultés. Accompagné d’Emmanuelle, avec qui il partagera son savoir et ses nombreuses expériences de téléportation, Marc devra affronter une traque implacable.

10/2012

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Critique littéraire

Lectures de Charles d'Orléans. Les Ballades

D'une certaine façon, Charles d'Orléans écrit " pour rien ", à titre gratuit comme à titre gracieux ; il n'a nul besoin de montrer sa rhétorique, il ne compose ni pour avancer sa carrière de courtisan, ni pour se faire reconnaître comme poète à gage ; son discours n'est ni engagé, ni idéologique ; il oscille entre le " je-ne-sais-quoi" et le " presque rien ", et c'est essentiellement cette gratuité qui fascine ; si quelqu'un écrit gratuitement, et avec cette persévérance, c'est que cette gratuité est d'une grande valeur. Il montre, dans sa solitude de prisonnier, combien la parole lui est nécessaire, combien l'échange verbal nourrit sa création ; dans son exil, c'est le dialogue avec Coeur, avec Espoir qui lui permet de se construire un univers de liberté. Ce qui comptera, à son retour en France, c'est bien cette rencontre avec des poètes choisis, autour d'une forêt de longue attente, ou d'une fontaine où il est impossible de se désaltérer. Les échanges avec les poètes, les concours ne sont plus des dialogues fictifs, mais des retrouvailles, d'un imaginaire l'autre, autour d'une thématique commune, d'un mot qui fait rêver et met en marche à la fois une sensibilité individuelle et une opération poétique. Etonnons-nous de ce prince poète dont les conquêtes sont intérieures, qui parvient à inventer un univers de liberté et de souffrances parallèle à celui de son exil, à organiser dans un récit de vie savamment fragmenté quelque chose que ne renieraient ni le Dante de la Vita nuova ni le Pétrarque du Canzoniere ; mais qui, à la différence de leur démarche, parvient à étendre au-delà de lui-même son univers poétique, et à y intégrer, autonomes mais parentes, les créations d'autrui.

12/2010

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Littérature française

L'année du gris

Une autobiographie, à mon sens, ne peut être le film banal et complet de l'existence. Il y a tant de choses que l'on n'a pas choisies. Autant mettre en relief celles qui nous ont marqués et qui restent. Faire oeuvre de pédagogue en illustrant des proverbes et dictons par de courtes histoires, évoquer l'Afrique de toujours et ses contes naïfs et sages, créer quelques scènes théâtrales, à propos d'expressions imagées de notre français, tel a été le dessein de l'auteur. Une autobiographie le campant dans sa simple vérité paraissait, pour le coup, nécessaire et surtout, elle sera utile à un fils qui vous la réclame.

12/2010