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Matina mubiala willy Kikonzi

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Littérature française

Ce que c'est qu'une existence

Roman choral, Ce que c'est qu'une existence raconte cette mystérieuse évidence d'être au monde ensemble au même instant et de vivre des vies différentes. Plusieurs histoires sont reliées, d'une façon ou d'une autre, par la romancière, elle-même personnage de son propre livre. On suit différentes existences sur une seule et même journée, dans plusieurs lieux (un appartement, un avion, une chambre d'hôpital, un cargo sur la mer de Marmara, un taxi au sud de l'Europe, des villes turques...). Mais tout part d'un carrefour à Paris. Un père, déjà âgé, observe le quartier depuis sa fenêtre. Son fils, Tom, est sur un bateau en Méditerranée. Dorris fuit son histoire amoureuse avec Tom. Stan erre dans la ville, après avoir accompagné sa femme Magda à l'hôpital. Ahmad, qui vient de Syrie, s'installe chaque matin sur un carton à ce même carrefour. Et d'autres personnages encore, la gardienne de l'immeuble du père, le fils de la gardienne, une hôtesse de l'air dans l'avion que prend Dorris, une infirmière auprès de Magda, Anna et Steven, un couple de jeunes voisins qui se disputent, jusqu'à des homards furieux qu'on les plonge dans l'aquarium d'un restaurant. On suit, avec émotion, humour et empathie, comment chacun à son échelle se débrouille avec l'existence. Comment toutes ces vies se croisent, se frôlent, s'ignorent, se cherchent ou se fuient. On y parle d'amour, de l'affection père-fils, d'exil, de guerre, de prison, de la possibilité des réconciliations, des étés. Et de l'épidémie, qui s'est invitée de force dans l'histoire, puisqu'elle change le monde autour de nous. Ici ou là, se glissent des confidences intimes, des secrets douloureux. Tandis que le roman écrit les vies en train de se faire et se défaire.

08/2021

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Littérature française

Les brasseurs de la ville

Port-au-Prince. Une famille négocie sa survie au jour le jour. Il est maîtrepelle sur un chantier, portefaix au dos labouré par des sacs de farine ; elle est marchande ambulante de serviettes, repasseuse chez les messieurs célibataires du quartier, n'hésitant à se donner à eux car sinon " la chaudière ne monterait pas le feu ". Cinq enfants. Leur fille aînée, Babette, adolescente, est leur seul espoir : elle a son brevet, leur offrira un gendre riche car elle est belle, " longues jambes, un large bassin qui donne de l'ampleur à ses fesses rondes et hautes ". Sa mère la rêve en Shakira. Un certain M. Erickson se présente un jour, bien plus âgé qu'elle, très riche. Et surtout généreux pour la famille qu'il installe dans une confortable maison. Cet homme mystérieux pourvoit à tout. Mais pourquoi métamorphoset-il Babette en blonde dont " les cheveux se secouent et ne perdent pas leur pli ", au point que le quartier la nomme dorénavant la Barbie d'Erickson ? Sa mère constate, désolée : " ma fille n'est plus ma fille ". Qui est-il réellement, ce personnage louche aux trois maîtresses, vivant dans une luxueuse maison barricadée, entouré de gardes du corps ? En " putanisant " Babette, ses parents semblent s'être engagés sur une voie aux multiples périls, dont ils pressentent avec effroi qu'elle est sans retour. Dans Les brasseurs de la ville, épopée à travers les quartiers pauvres de Port-au-Prince, du matin au soir, chacun des multiples personnages invente ses propres pas pour danser avec sa croix. Evains Wêche signe un talentueux premier roman qui met en lumière la lutte du peuple contre la déchéance et la mort, un peuple qui brasse la ville entre les bruits et les fureurs où s'entremêlent des histoires de courage, d'amour et de folie.

01/2016

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Thaïlande

Thaïlande

Première fois au "pays des hommes libres" ? Ne manquez aucune de ses pépites, des khlongs de Bangkok, la Venise de l'Orient, à Ko Samui en passant par Chiang Mai, la "Rose du Nord" et les villages montagnards du Triangle d'Or, grâce à nos pages "Incontournables" et "Itinéraires". Vous voyagez en famille ? Envie d'explorer palais royaux, grottes sanctuaires et wat dorés ou de partir en trek dans la nature luxuriante ? De contempler les plus beaux spots marins de la planète ou de dorloter vos chakras sur une plage paradisiaque ? Cap sur nos sélections "En voilà des idées" pour un séjour selon vos envies. Et entre les visites ? Consultez nos "Carnets d'adresses" pour sillonner un joyau du patrimoine mondial à vélo (magique au petit matin), vivre la vie de fermier (bio) thaï, vous déplacer en rod daeng (taxi collectif), goûter la cuisine de rue, arpenter un marché flottant, longer en train la rivière Kwai avant de siroter un thé glacé sur un lit de toile suspendu au-dessus de l'eau, vous restaurer dans une maison sur pilotis d'un village de pêcheurs ou au beau milieu d'une plantation, embarquer pour aller voir les lucioles... Envie de séjourner "autrement" ? Suivez les conseils des habitants avec qui vous avez "Rendez-vous" : qu'ils soient cheffe étoilée, responsable d'une ferme perlière, fondateur d'un Coconut Museum oeuvrant pour la préservation des cocoteraies ou véritable "Hero of Asia" militant pour la cause animale, tous ont eu à coeur de partager leurs lieux de prédilection. NOTRE AUTEUR Arkanae Sawangkamol, qui a longtemps travaillé pour l'office de tourisme national, séjourne régulièrement dans son pays natal où il aime avant tout s'éloigner des sentiers battus, dans le centre mais aussi dans le nord...

10/2023

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Humour

Eloge du vieux con moderne

Article 1. Le Vieux Con Moderne n'a pas d'âge et le sexe qu'il veut. Il n'a pas de couleur de peau définie, d'orientation politique, sexuelle ou religieuse particulière. Et il t'emmerde. Article 2. Le VCM est un libre penseur qui veut disposer de sa vie, de sa mort, et de tout le reste, en toute impunité. Article 3. Le VCM trouve que le progrès n'est pas toujours un progrès. Article 4. Le VCM considère que son bonheur et son plaisir ne sont pas des oeuvres d'art, et n'apprécie pas qu'on les encadre. Article 5. Le VCM ne pense pas que la photo du sushi qu'il a dans son assiette mérite d'être envoyée à tous ses contacts. [...]. ET VOUS, FEMME CU HOMME, ETES-VOUS UN VIEUX CON MODERNE ? Un matin, Christophe Alévèque, qui s'est tant battu pour les idées de progrès, s'est réveillé cerné par la meute des nouveaux progressistes, détenteurs de la vérité universelle, avec le sentiment de s'être fait voler toutes les belles idées par des intégristes de la pensée. Plutôt que de devenir un humoriste sympathique et consensuel, il a décidé d'accepter l'étiquette que la dictature maternante du Bien lui colle et, avec dignité et panache, de relever le défi d'être un VCM. Christophe Alévêque qui s'est fait un nom avec ses spectacles, "Debout" "Super Rebelle Président", sa "Revue de presse" son mouvement "Les 1000 colombes" sa création de la "Fête de la dette" ou encore "Le trou noir", compte parmi les grandes voix contestataires d'aujourd'hui. AVEC LA CHARTE DU CLUB DES VIEUX CONS ET LE BULLETIN D'ADHESION.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

L'énigmatique Madame Dixon

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour vivre la vie dont vous avez toujours rêvé ? C'est la question que pose ce thriller psychologique élégant et vicieusement divertissant. Florence Darrow veut être écrivaine. Ou plutôt : Florence Darrow sera écrivaine, elle en est persuadée. Chose plus simple à dire qu'à faire, et Florence peine à trouver sa place dans le monde de l'édition new-yorkaise. Quand on lui propose de devenir la nouvelle assistante de madame Dixon, l'autrice de Mississipi Foxtrot, le best-seller de l'année, elle saute sur l'occasion. Seul petit détail, Madame Dixon refuse toute publicité, Dixon est un pseudonyme et elle garde jalousement sa vraie identité. En acceptant ce poste, Florence devra se plier à toutes ses exigences, comme vivre isolée dans sa maison à la campagne et ne révéler à personne pour qui elle travaille. La collaboration se passe bien, Florence est avide d'apprendre les ficelles du métier. Elle va même accompagner la romancière en voyage au Maroc pour travailler sur son futur roman. Là-bas tout semble parfait : balades sur la plage, couchers de soleil magnifiques, soirées entières passées à discuter en buvant du whisky... Mais le rêve tourne au cauchemar quand Florence se réveille un matin dans un lit d'hôpital. Elle a apparemment survécu de peu à un accident de voiture dont elle n'a que très peu de souvenirs. Qu'a-t-il pu lui arriver ? Où est donc passée madame Dixon, qui était dans la voiture avec elle ? Très vite, elle prend conscience qu'au lieu de rester dans l'ombre de la célèbre écrivaine, elle pourrait profiter de cette disparition pour se glisser dans la peau de l'énigmatique madame Dixon. Et pourquoi pas lui emprunter son fameux pseudonyme...

10/2021

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Littérature française

Le prix de l'amour

Cet ouvrage, le premier assurément de l'écrivain, n'apparait certes pas comme la lumière au levé du jour, éclairant tous ceux qui se réveillent au bon matin, mais il est parmi les nombreuses inspirations mener au travers de plusieurs auteurs et acteurs qui croient en l'amour réel. Un amour capable de pardonner. Un amour capable de voir l'autre comme soi même. Un amour capable de mettre au dessus de soi, l'autre. Et enfin un amour qui ressemble à trait pour trait au pardon préconçu. Pourrions-nous aujourd'hui pardonner si facilement à ceux qui nous ont offensés ? Peut-être. Mais je ne vous en dirai pas plus sur cette belle oeuvre d'art romanesque remplie d'ingéniosité de l'écrivain qui au travers de sa minutieuse imagination nous interpelle à revoir d'un autre oeil que dis-je d'une autre façon l'amour avec un grand A qui n'exclut pas les valeurs divines. De l'occident en Afrique, de l'Amérique en Asie et autre continent, personne ne balaie du revers de la main l'amour. Tous en effet, veulent vivre dans un monde où l'amour étant l'arme des plus sages, devrait dominer. L'Amour est-il égal au pardon ? Ami lecteur s'il en est ainsi alors nous pourrions surmonter toutes frustrations venant de l'homme semblable pour dire "oui" je te pardonne parce que je t'aime d'un amour dont la valeur m'en est incalculable. J'aurai pu faire la même erreur que toi. Nous entendons souvent dire que l'amour n'a pas de prix. Mais quant à moi je crois que l'amour à un prix et Le Prix De L'Amour c'est l'amour.

05/2014

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Science-fiction

Le pacte des étoiles

"Ajaccio, 20 juillet 2101, grave accident sur le chantier du nouvel aéroport. Suite à la fausse manoeuvre d'un engin de terrassement, un pan entier de colline s'est effondré sur plusieurs ouvriers à 11h11 ce matin. On ignore encore le nombre de victimes." Nul ne soupçonne alors, en lisant cet entrefilet, que ce banal accident prélude à de graves bouleversements planétaires et cosmiques. La colline va en effet dévoiler, jour après jour, le plus gigantesque vestige du monde. A la tête de l'équipe scientifique du musée local de Corse, un jeune préhistorien insulaire va mener des recherches et tenter de comprendre l'intemporalité de cette œuvre anachronique, de facture récente mais édifiée plus de cent mille ans auparavant. Parallèlement à cette découverte qui ébranle la communauté archéologique mondiale, de graves dysfonctionnements solaires, accompagnés d'un profond dérèglement du magnétisme terrestre, défient le savoir des hommes. Soleil, Terre et vestige forment une inquiétante trilogie soupçonnée de mettre la planète en péril. Au fil des semaines, confronté à l'invraisemblance de ses découvertes, le jeune archéologue s'enfonce petit à petit dans son obscur passé et prend conscience des liens intimes qui existent entre le vestige et lui. De vieilles tablettes d'argile vont finalement lui révéler que cette troublante trilogie s'est forgée il y a fort longtemps, dans un lointain pays où régnait un roi mythique qui refusait la mort. Il devra désormais affronter seul son étrange destin. Avec ses deux amants, une astrophysicienne et un chanteur polyphonique, il accomplira alors ce que les dieux et les étoiles ont décidé pour lui depuis la nuit des temps : réaliser, à un jour précis fixé de longue date, le rêve légendaire du roi utopique dans sa quête d'éternité. Le jour même où un lointain cataclysme stellaire, porteur d'immortalité, vient frapper la Corse de plein fouet.

11/2013

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BD tout public

F.A.F.L Tome 4 : Squadron 340 "Ile de France"

Décembre 1941, Gabriel est de retour, en compagnie de son ami Maquet et des pilotes déserteurs d’Algérie, sur le sol anglais après une traversée de l’atlantique très mouvementée. Sous l’impulsion du général De Gaulle, le squadron 340 Ile-de-France voit le jour, composé exclusivement de pilotes français qui a pour objectif d’accompagner la RAF dans des missions de couverture des côtes et de protection de convois maritimes. Au printemps 1942, Gabriel intègre enfin le squadron 340 qui traverse une période délicate avec la perte de plusieurs pilotes importants. En mer méditerranée, Gibraltar continue de subir des attaques et des sabotages de ses défenses. Margaret, dépêchée sur place par le SOE, se démène pour débusquer le nid d’espions qui continue de renseigner la Régia Aéronautica sur les cibles à atteindre. Les FAFL enchaînent les missions jusqu’à l’été. Avec plus ou moins de réussite. En juin 1942, Les forces anglaises et canadiennes veulent monter une opération de grande envergure pour tester les défenses allemandes sur les côtes normandes. Au petit matin du 19 Août 1942, Gabriel participe avec le squadron 340 à la fameuse opération Jubilée sur la ville de Dieppe. FAFL raconte les aventures d’un jeune pilote engagé, Gabriel Messine, au cours de la deuxième guerre mondiale, à travers l’Europe et l’Afrique du nord. Les Forces Aériennes Françaises Libres deviennent véritablement opérationnelles qu’à partir d’avril 1941. De la guerre civile espagnole à la bataille d’Angleterre, en passant par des missions pour la résistance en France, Gabriel va montrer toute son habilité à accomplir des prouesses à bord d’avions aussi mythiques que le Spitfire ou le Lysander.

04/2013

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Littérature française

Infinis graffiti

C'était en 2018. Au mois d'août. Dès 8 heures du matin, le thermomètre était déjà à plus de 30 degrés. C'était le 11 du mois d'août dans le calendrier international et le jour choisi par les rebelles- justiciers pour L'attaque globale. Ils allaient tout faire sauter : l'électricité de Kaboul, toutes les infrastructures informatiques, les caches d'armes qu'ils avaient méticuleusement repérées : celles des Moudjahidines de nombreuses factions, des talibans et de Daech ; les immeubles sordides qui leur servaient de planques et de prison pour les otages, les véhicules 4x4 que les terroristes avaient volés et récupérés pour leur usage personnel. On va faire "Le grand ménage" pour changer un peu, disaient les militaires rebelles en parlant de leur Mission... Soigneusement, ils avaient chargé des drones de bombinettes pas trop lourdes mais très méchantes qui allaient cibler les extérieurs. Soigneusement, ils avaient préparé des attaques virales numériques qui taperaient à la même heure tous les sites et toutes les infrastructures informatiques qu'ils avaient visés. Soigneusement, ils avaient positionné des bâtons de dynamite avec des détonateurs à chaîne électrique télécommandée dans tous les dépôts d'explosifs localisés autour de Kaboul. Le chronomètre à rebours venait d'être réglé, il restait 35 minutes avant le lancement de l'opération. Dans peu de temps, chacun des quatre justiciers allait déclencher sa partie du feu d'artifices de la cyber-guerre. Une joie sereine illuminait leurs yeux, ils ne disaient rien car ils étaient habitués au silence productif d'énergie. Qui les aurait vus à ce moment-là, aurait pensé qu'ils étaient en pleine méditation transcendantale, dans la paix et le bien-être des grands Sages...

01/2022

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Littérature française

Mes vieux papiers

"La lecture des gazettes est la prière du matin des réalistes", disait Hegel, le philosophe à cause duquel mon fils aîné (26 ans) renonça à la philosophie pour vendre des cigarettes électroniques. Il y a eu beaucoup de jours dans ma vie où je me suis levé exprès à l'aube pour acheter les journaux, même quand il n'y avait aucun texte sur moi ou de moi dedans. J'ai publié mon premier article (dans Le Quotidien de Paris) l'année où j'ai publié mon premier roman (au Seuil) : 1974. J'ai toujours fait attention à ce que j'écrivais dans la presse, parce que je lisais la presse avec attention. J'ai écrit dans presque tous les journaux que je lisais, donc dans presque tous les journaux. Cela a formé, avec le temps, une sorte de journal extime dans lequel le plus clair et le plus sombre de ma vie sont conservés. Peut-être me suis-je davantage confessé, au sens chrétien comme au sens sadien du terme, dans les quotidiens et les hebdos de mon pays que je ne l'ai fait dans mes romans de mours exotiques et aventureuses. Mes vieux papiers couvre les années 1980 et 1990 que j'ai traversées, pour mes patrons de l'époque - Roger Thérond de Paris-Match, Bernard Chapuis de Vogue Hommes, François Cérésa de Télé Obs, Jean-Edern Hallier de L'Idiot international, etc. -, avec la curiosité ardente et parfois avinée et la méchante désinvolture propres à beaucoup de jeunes écrivains de l'époque, quand la morale était encore dans les chaussures et que seules deux choses nous indignaient : le manque d'esprit et l'absence de cour". PB.

02/2014

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Sociologie

Naissance du journalisme comme industrie. Des petits journaux aux grandes agences

Le 29 juillet 1881, est enfin obtenue, en France, la liberté de la presse. Vers la même époque, le journal quotidien se transforme en "média de masse". La presse devient une industrie, son contenu et son prix se démocratisent. Le Petit Journal, lancé en 1863, donne le la : en un quart de siècle, ce premier quotidien à un sou passe de 60 000 à un million d'exemplaires. L'agence Havas devient la plus importante agence d'information et de publicité en France et, avec des associés (un temps rivaux), à Londres et à Berlin, est qualifiée d'"usine à nouvelles". Le journalisme se modifie ; une presse d'opinion, une presse littéraire perdurent ; une presse d'information et "la rage du reportage" prolifèrent. Les journalistes s'affranchissent pour partie des servitudes politiques traditionnelles. De nouveaux domaines d'investigation font parfois la Une. A l'orée de la guerre de 1914, quatre journaux à un sou - Le Petit Parisien, Le Petit Journal, Le Matin et Le Journal - dominent la presse quotidienne. La presse française est presque aussi développée que ses homologues britannique et états-unienne. Par sa maîtrise de la collecte, du traitement, et de la diffusion de l'information, renforcée par son ascendant sur le marché publicitaire en France, Havas oeuvre dans l'ombre. Comment ces entreprises se sont-elles formées ? Qui sont ces journalistes, enfants de Michelet et de Victor Hugo, de Balzac et de Zola, au service de l'actualité et de l'homme pressé, des pouvoirs en place, mais aussi des "petites gens" ? Comment Bel-Ami devient-il Rouletabille ? Fondé sur l'exploitation des archives de l'agence Havas, de plusieurs journaux, des premières associations de journalistes, et complétée par bien d'autres sources, ce livre scrute une période dite de "l'âge d'or de la presse".

05/2014

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Littérature étrangère

Les guerriers de l'arc-en-ciel

Je n'étais encore qu'un petit garçon et ce matin-là, j'attendais, assis sur un banc, à l'ombre d'un vieux filicium, à l'extérieur de l'école. Mon père me tenait serré contre lui, un bras passé autour de mes épaules. C'était un jour important, celui de la rentrée des classes. Le bâtiment avait l'air d'être sur le point de s'écrouler. Son unique porte, de travers, ouvrait sur une salle vide. Les deux enseignants s'étaient postés de chaque côté et accueillaient parents et enfants avec un large sourire - mais aussi une certaine anxiété dans le regard. Le Département de l'Education de la province de Sumatra avait en effet prévenu que, si l'école de Belitung comptait moins de dix élèves, elle serait fermée. Or nous étions neuf. Mais heureusement, à la dernière minute, ils seront dix et dans ce roman très autobiographique, nous allons découvrir l'histoire de ces garçons et filles, élèves d'une très pauvre école, dans un très pauvre village de la province de Sumatra. Ces gosses, dont les parents ne savent ni lire ni écrire, vont peu à peu découvrir la lecture, l'histoire, la poésie, les mathématiques, la musique avec un enthousiasme désarmant. Nous les voyons grandir, évoluer, Lintang le surdoué, Mahar le rêveur, Sahara la capricieuse, Ikal le narrateur et les autres, au fil de pages pleines de gaieté, d'humour et aussi d'émotion, car leur quotidien familial est souvent difficile. Le soir après la classe, ils doivent travailler comme balayeurs, coursiers, porteurs, pour ramener quelques roupies à la maison. Surnommés par leur institutrice "les Guerriers de l'arc-en-ciel", ils sont aujourd'hui, grâce à "Ikal" et à son livre de souvenirs, les écoliers les plus célèbres d'Indonésie.

05/2014

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Littérature étrangère

Calcutta. Deux ans dans la ville

Né en 1962 dans une Calcutta figée dans le souvenir de son époque glorieuse, quand elle était la capitale de l'Inde, Amit Chaudhuri l'avait quittée enfant pour n'y revenir qu'à l'occasion des vacances, avant d'aller poursuivre ses études en Angleterre, et de s'y installer. Mais on n'échappe pas à soi-même, et il avait éprouvé le besoin d'y retourner. Non sans inquiétude : " sa " Calcutta, celle de Satyajit Ray, de Rabindranath Tagore, existait-elle encore ? Ou n'était-elle plus que la ville de mère Teresa, l'image de la misère ? Ou quelque chose d'autre encore, en train de naître? D'ailleurs, avait-il envie de le savoir ? C'était sans compter sur la ville, sa puissance envahissante, ce qui naît et croît de cet apparent chaos, et la manière dont elle allait s'insinuer en lui. Et c'est seulement alors qu'il se lance dans l'aventure d'un livre sur Calcutta. Disons-le tout net : une totale réussite. Qui vient précisément du sentiment qu'à travers cette plongée (le récit court sur les deux premières années de son retour dans la ville), c'est à sa propre recherche que se lance Chaudhuri, des artères surpeuplées débordantes d'activité aux ruelles étroites et silencieuses, des trains de banlieue précipitant chaque matin des millions de pauvres gens dans le cratère brûlant de la ville aux immeubles ultramodernes poussant littéralement sur l'entassement des bidonvilles. Au fil de rencontres avec des personnages toujours surprenants, campés avec l'oeil sûr du romancier, c'est la Calcutta d'aujourd'hui qui prend vie devant nous, animée d'une sourde volonté d'inventer une vie possible.

09/2014

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Littérature étrangère

Wave

"La mousse s'est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l'autre bout de la plage. Ca n'était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s'affaissaient pas. Plus près. L'eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes." Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l'Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons. Wave raconte l'histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l'insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d'horreur. La matière de ce livre, c'est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice. Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l'inimaginable. "Probablement l'un des ouvrages les plus émouvants écrits sur le deuil." The Guardian. "Je n'ai pas pleuré en lisant Wave. J'ai cru que mon coeur allait s'arrêter de battre... Un livre inoubliable, impitoyable mais également, comme par défi, inondé de lumière. Extraordinaire." The New York Times Book Review. "Inoubliable... C'est un miracle que Deraniyagala ait survécu. Le fait qu'elle ait pu écrire de tels mémoires, ramenant ceux qu'elle aime à la vie de telle sorte qu'on entend leur respiration à chaque page, est également un miracle." Vanity Fair.

08/2014

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Beaux arts

Rendez-vous avec Lucian Freud

Pendant dix ans à Londres, Geordie Greig a fait partie du petit cercle d'amis privilégiés qui rencontraient régulièrement Lucian Freud pour un petit déjeuner au restaurant Clarke, sur Kensington Church Street. Autour d'une tasse de thé et des journaux du matin, Lucian Freud se remémorait des épisodes de sa vie passée et parlait d'art. C'était ainsi devenu le salon privé de Lucian Freud. Par le prisme de ces souvenirs kaléidoscopiques, Geordie Greig fait resurgir les histoires qui ont jalonné l'existence de Lucian Freud : la façon dont il est parvenu à échapper à la capture par les Nazis ; ses disputes avec son frère Clement, homme politique ; la haine de sa mère ; les séances de poses pour les portraits de David Hockney et de la reine d'Angleterre ; son évocation de Velasquez et pourquoi il estimait qu'il était le plus grand des peintres... Cet ouvrage comprend des révélations sur son art, ses maîtresses, ses très nombreux enfants, ses ennemis et son amour du jeu. Lucian Freud n'est jamais ennuyeux. Après des décennies de silence et de secret, ceux qui l'ont côtoyé au plus près se sont mis à parler avec franchise de ce qu'impliquait vivre, aimer ou poser pour l'un des plus grands portraitistes du XXe siècle. Tirant la plupart de sa matière de la retranscription d'heures de conversations entre l'artiste et des membres de son cercle proche, complété par des interviews avec ceux que Freud connaissait intimement, parmi lesquelles certaines de ses maîtresses, des modèles, des bookmakers. Rendez-vous avec Lucian Freud constitue le portrait intime d'un artiste en jeune et vieil homme. Illustré de nombreuses photographies inédites, il propose un compte-rendu fascinant et personnel du plus grand et dernier peintre britannique du XXe siècle, qui fera certainement autorité.

11/2013

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Histoire de France

Le Carrousel des panzers

Début juin 1940, l'Armée française a pu reconstituer un front continu le long de la Somme et de l'Aisne. Malheureusement, ses effectifs faméliques ne lui permettant guère que d'occuper les villages transformés en points d'appui fermés, les intervalles étant peu défendus. Weygand espère que ce faible dispositif lui donnera les dix jours qu'il estime nécessaires pour constituer une organisation défensive plus étoffée mais la Wehrmacht en décidera autrement en lançant le 5 juin au matin la deuxième phase des opérations. S'élançant au travers de ce qu'ils appellent " la ligne Weygand ", les Allemands qui disposent d'une supériorité numérique, mécanique et aérienne écrasante, débordent les points d'appui, les encerclent et les réduisent un à un. En raison de la détermination des défenseurs qui selon les ordres de Weygand " s'accrochent au sol de France ", ces opérations seront particulièrement coûteuses de part et d'autre, notamment pour les Panzerdivisionen qui vont laisser au cours de ces combats beaucoup de leurs chars sur le terrain. C'est Weygand lui-même qui donnera l'ordre de repli à des hommes épuisés qui dès lors, devront mener une course dramatique avec les Panzers pour essayer de gagner la Seine et la Marne, en combattant le jour et en marchant la nuit. Le 12 juin au soir, les Allemands seront déjà maîtres de la nouvelle ligne de défense fixée par le commandement, mettant ainsi un terme à toute résistance organisée et s'ouvrant par la même les routes vers le centre de la France. Ce sont ces journées pathétiques au cours desquelles les divisions françaises se sont sacrifiées dans un combat dont l'issue ne faisait aucun doute, que cet ouvrage se propose de relater, journée par journée.

11/2011

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Lecture 9-12 ans

Sherlock, Lupin et moi Tome 9 : Partie de chasse mortelle

Et si Sherlock Holmes et Arsène Lupin avaient été amis d'enfance ? de CHASSE MORTELLE 5,1)') Londres, 1872. Alors que l'hiver ne semble pas avoir de fin, Irene s'inquiète pour son père. Afin de lui changer les idées, elle lui propose un séjour à la campagne, il pourra chasser tandis qu'elle s'adonne à ses plaisirs favoris, l'équitation et la lecture. Alors que l'humeur est au beau fixe, un homme disparaît lors de la chasse au renard. Le problème ? Personne ne semble s'en inquiéter, à croire qu'il n'a jamais existé! Bien décidée à enquêter, Irene écrit aussitôt une lettre à ses complices de toujours, Sherlock et Lupin. Place au rio imbattable ! CRIME SANGLANT A JAC ISLAN Ce matin, à l'aube, on a retrouvé, dans le district mal famé de Jacob's Island, le corps d'un homme gisant sur le pavé. La police a été avertie par une poissonnière qui se rendait au marché. La PaR77R DH I11 aNS femme a d'abord cru que le malheureux dormait, puis, intriguée par ses beaux habits, peu courants dans cette zone, et le fait qu'elle n'arrivait pas à le réveiller, elle a découvert l'horrible réalité. La victime est un médecin connu et respecté, dont le cabinet, situé à Amwell Street, est très couru. Ce fait divers confirme l'état scandaleux de certains quartiers de notre ville, où le crime et la débauche règnent en maitre et où les citoyens comme il faut ne peuvent s'aventurer sans trembler. Quand notre administration se décidera-t-elle enfin à intervenir ? 978-2-226-4S300-6 Nuaa : 5594016 13,90 9 II IIIIIIIII VIII IIII 782226 453006

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Littérature française

L'homme cristal

Harry vit dans le Haut-Doubs, dans les forêts profondes d’épicéa, comme son père, son grand-père et tous les anciens bûcherons, sculpteurs de montagne. Mais, depuis neuf ans, Harry survit. La glace d’un étang, dans un craquement, a décidé de sa vie un matin d’hiver. Beth, sa femme, a disparu dans l’eau noire sans un cri. Harry n’aura de cesse de trouver la raison à cette inexplicable disparition. Sa quête fiévreuse le mène des rives du lac St Point aux contreforts du Mont Rond. Sa forêt avait été son refuge, elle devient sa perte, un puits sans fond. Harry rêvait d’un chemin droit comme le fût des sapins, dur comme la lame tranchante pour élucider son drame ; il ne rencontre que le doute et les cris. Sa recherche illuminée croise alors la piste d’un livreur de journaux facétieux et jovial, d’une femme, sauvage comme le lynx, douce comme le chat, silencieuse comme les nuits. Une femme belle et blessée qui invente les ombres. Harry trouve au-delà des plus sombres forêts, l’aide généreuse d’un policier au coeur trop tendre mais aux larmes sans âme. Harry aurait voulu tenir la main de Beth une dernière fois, pour une seconde ou pour l’éternité. C’était comme espérer faire se rejoindre les cernes des souches. Harry perd sa forêt dans cette quête initiatique. Il quitte les plateaux du Haut-Doubs, abandonne ses forêts, son lac, devient sculpteur, là-bas, en ville. Il y recroise Maylis, sa seconde femme, sa seconde fée. Mais aucun homme ne retrouve jamais un chemin perdu. L’eau ne coule jamais vers sa source. Les forêts savent se montrer généreuses. Harry comprend la mort de Beth une nuit où la parole des femmes, emportée par le vent des montagnes, chuchote le Mot qui rend la lumière aux hommes.

04/2013

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Littérature française

Je suis toujours là

"Tout a commencé un mois de mars 1969. Avec une brutalité extrême J'étais en quatrième année de médecine. C'était exactement le matin du 3 mars 1969. Au lendemain d'un jour qui avait retenu toute mon attention: le Concorde, ce bel avion supersonique, avait fait son premier vol d'essai dans le ciel de Toulouse. En faisant ma toilette, ma main heurta une grosseur à la base de mon cou. A gauche. Indolore. Depuis quelques semaines, je me sentais fatiguée. Peut-être même un peu fiévreuse. Puis, je fis le rapprochement avec mes vêtements dans lesquels je flottais depuis quelques semaines. J'avais maigri. Mais, dans cette fin de ces années soixante, la mode, avec ses vêtements au plus près du corps, et ses minijupes, s'accommodait mal du moindre bourrelet. Deux, trois kilos de moins sans faire de régime, c'était bon à prendre. Et puis chaque étudiant en médecine ayant une propension facile à se découvrir toute nouvelle maladie apprise en cours, je n'ai pas voulu tomber dans ce panneau hypocondriaque" Ecrit à la première personne par un médecin, le professeur Gérard Tobelem, ce roman raconte de l'intérieur, avec réalisme, sans concession, ni pathos, le chemin semé d'épreuves que l'héroïne devra parcourir jusqu'à la guérison. Il fait le portrait d'une femme sensible, courageuse et volontaire, qui accepte sa maladie pour mieux la vaincre, un "portrait-mosaïque" de patients qu'il a soignés pendant sa carrière. En toile de fond, l'ambiance des années soixante, avec leurs soubresauts politiques et sociétaux, leur relative insouciance et leur confiance dans le progrès. Mais par-delà le témoignage sur le désarroi et la solitude du malade, ce roman interroge chacun d'entre nous, patient, médecin et entourage, sur son attitude face à la maladie et à celle des autres.

03/2012

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Policiers

Au bout des docks

Le matin de Pâques, dans le quartier des docks de Cardiff, Jack Farissey, pharmacien alcoolique, se réveille sur une bâche en plastique dans l’arrière-boutique d’une officine douteuse, à côté de son ami d’enfance Jess Simmonds, musicien déchu. Leurs vêtements sont couverts de sang ; ils sont discrètement évacués par la pègre locale. Abrutis par la drogue et l’alcool, ils n’ont aucun souvenir de ce qui leur est arrivé la veille. Mais le quartier est en ébullition : une prostituée a été sauvagement assassinée dans un appartement sordide. Heureusement pour Jack et Jess, la police a deux suspects idéaux : les frères Baja, deux gangsters noirs contre lesquels avait témoigné la victime.Commence alors pour Jack une étrange odyssée à travers le quartier de Butetown, qu’un projet immobilier est censé rénover. Ce n’est pas seulement dans les ténèbres de la nuit du meurtre que son esprit s’aventure, mais dans celles de son propre passé et de celui de Jess et de ce qui les unissait à Victoria, la femme qu’ils ont tous deux aimée…Chronique terrible du Cardiff de la fin du siècle précédent, Au bout des docks est un roman noir au lyrisme désespéré, une plongée dans l’abîme le plus sombre du cœur humain, le plaidoyer convaincant d’un implacable moraliste.« Une histoire hantée qui parle d’illusions perdues et fait résonner dans nos mémoires les échos des romans les plus déchirants de Robin Cook. »Crime Time« Au bout des docks est un premier roman marquant qui nous offre l’une des meilleures études de l’alcoolisme dans la fiction contemporaine. »Time Out« Le Cardiff de Sean Burke est à l’égal du Brooklyn de Jonathan Lethem, du Nottingham de John Harvey ou du Washington de George Pelecanos- autrement dit au niveau des meilleurs.»James Sallis

06/2010

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Policiers

Monstre sacré

Jack Pine, acteur célèbre et richissime, égocentrique, arriviste et décadent, se réveille un matin dans un tel état qu’il ne parvient même pas à se souvenir de ce qu’il a fait la veille pour en arriver là. Il a forcé sur les substances toxiques, sans aucun doute, mais encore ? Alors qu’il essaye de rassembler ses esprits, un certain Michael O’Connor, du magazine People, débarque pour l’interviewer. Jack ressent l’urgent besoin de se reposer, mais il faut bien ménager ses relations avec la presse, n’est-ce pas ? Heureusement, O’Connor est un type consciencieux, qui parvient avec une grande patience à faire raconter à Jack les grands moments de son existence. Au début, la star s’en tient à sa biographie « autorisée », bien entendu, mais au fur et à mesure que l’habile O’Connor l’interroge, et qu’il renonce à lutter contre les conséquences physiologiques de ses excès, il se laisse aller à des confidences de plus en plus compromettantes, au fil desquelles la figure de son copain d’enfance Buddy Pal prend beaucoup d’importance. Petit à petit apparaît la véritable nature, très malsaine, de leur relation, qui aura eu des conséquences incalculables sur la vie de Jack. Jusqu’à un coup de théâtre final, de ceux dont Westlake a le secret.Construit autour d’une succession de flash-back, ce roman atypique, plein de l’humour noir et de l’ironie qui caractérisent Westlake, est aussi une satire cruelle du monde du spectacle.« Westlake manie merveilleusement l’absurde. »New York Times Book Review« Westlake est toujours original. »Elmore Leonard« Le spécialiste des coups tordus qui vous prennent toujours au dépourvu. »James Grady

06/2011

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Philosophie

Sartre, le temps des révoltes

" Il fait un ciel triste sur Paris, ce 21 octobre 1970. La place Bir-Hakeim, à Billancourt, est encombrée de journalistes. Sartre, soixante-cinq ans, est enveloppé dans sa vieille canadienne, au centre de la place ; autour, les murs nous regardent, avec leurs barreaux aux fenêtres, des visages qui épient, les arbres qui désespèrent. Une rue relie cette place à la porte Emile-Zola. Par " Zola ", passent les OS, les immigrés, les laissés-pour-compte de la classe ouvrière ; les professionnels, en bel habit bleu d'ouvrier, passent, eux, par la place Nationale. Ils sont syndiqués. Pas les OS. C'est à ces derniers que le philosophe veut s'adresser. Il est 14 h 30, l'équipe du matin sort ; celle du soir entre. Figures rongées par l'exil, le travail à la chaîne. Quand elles surgissent, deux bras solides aident Sartre à monter sur un vieux tonneau oublié là, et dont plus tard on se gaussera tant ! Le philosophe bascule un peu, se stabilise et, une main sur la hanche, l'autre accrochée à un micro, s'adresse aux visages graves qui se plantent devant lui. Les gars froncent les sourcils. La voix claire s'élance. " Ce livre est un témoignage exceptionnel pour qui veut comprendre les liens du " camarade Sartre " avec les maoïstes de la Gauche prolétarienne, notamment Benny Lévy, leur chef charismatique, avec qui le philosophe en viendra à réfléchir sur le phénomène religieux. Jean-Pierre Barou était de ce petit groupe engagé dans un combat politique radical qui poussera la France au bord de l'explosion. Il participe à la création de Libération, publie en 1975 un livre devenu mythique, Gilda je t'aime, à bas le travail (La France sauvage). Il se consacre aujourd'hui à l'étude des sociétés " primitives " ou extra-occidentales, comme auteur, éditeur et commissaire d'expositions.

09/2006

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Romans historiques

Paris en flammes

" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un vœu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.

05/2004

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Littérature française

La vallée de l'ombre

" Eliézer se leva. En s'appuyant au mur, il quitta la pièce, fit quelques pas dehors, vacillant dans le vent glacial, bousculé par le chien qui frémissait de joie, lui léchait les mains et courait en tous sens. Derrière la maison, il s'adossa au mur et son regard embrassa la colline, les murets de pierre qu'il avait si souvent escaladés d'un pied agile, les silhouettes sombres et tordues des oliviers où s'accrochaient encore quelques feuilles sèches. Une phrase du livre de Job monta à ses lèvres craquelées par la soif : " "L'arbre conserve un espoir, une fois coupé il peut renaître encore et ses rejetons continuent de pousser." " Une volonté de vivre jaillissait des profondeurs de son être et l'envahissait tout entier, comme la sève nouvelle qui court jusqu'aux extrémités des branches. La nature qu'il connaissait si bien lui murmurait son cantique d'espérance : derrière les apparences de la mort couve le feu de la vie ; et un matin, les bourgeons éclatent sur le bois qu'on croyait sec et les jeunes pousses viennent reverdir la terre nue et aride. " Dans un petit village de Galilée, un jeune homme est atteint d'une maladie incurable. À mesure que s'étend sur lui l'ombre de la mort, les sentiments de ceux qui l'entourent se révèlent ; entre amour et révolte, trahisons et amitiés, doute et fidélité se tisse une attente, celle de Jésus de Nazareth qui pourrait le guérir. Mais arrivera-t-il à temps ? Ce récit, clair et profond, est aussi une réflexion sur l'angoisse qui nous étreint devant l'approche de la mort et la souffrance, sur le pardon et l'amitié, la naissance du sentiment amoureux et la grâce qui, un jour imprévu, peut traverser toute vie.

05/2002

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Romans historiques

Le Condottière

On l'appelle le Condottiere. Il vit au bord du lac de Côme, non loin de Dongo, où a rêvé le Fabrice de Stendhal et où, en 1945, Mussolini a été abattu par les partisans. Il règne depuis le siège de ses sociétés, à Parme, sur un empire. Il possède journaux et télévision, maisons d'édition et de haute couture. Il préside des défilés de mannequins et finance des équipes de football. Le Condottiere est un homme puissant qui séduit et intrigue. Il aime le pouvoir, l'argent, les femmes, les arts. Dans la Villa Bardi, sa somptueuse résidence qui domine le lac de Côme, il reçoit l'Europe qui compte. Artistes, banquiers, jolies femmes, ministres, journalistes se retrouvent dans la Fondation du Futur qu'il a créée. A Paris, il s'apprête à racheter l'Universel et l'agence H and H, cet hebdomadaire et cette agence de publicité dont Max gallo a décrit le rôle dans La Fontaine des Innocents et Les rois sans visage. On le courtise et on l'interviewe avec égards. Mais on découvre un matin, dans les eaux glacées et noires du lac de Côme, le corps d'une jeune femme, Ariane, et les soupçons se portent sur le Condottiere. Une journaliste venue de Paris, Joan Finchett, et un juge de Parme, Roberto Cocci, enquêtent. Max Gallo brosse un portrait impitoyable du Condottiere et de son entourage, en même temps qu'il campe ces personnalités passionnées que sont Ariane - une Victime -, Joan Finchett et le juge Cocci, décidés à faire connaître la vérité et à garder les " mains propres ". Après La Fontaine des Innocents et Les Rois sans visage, Le Condottiere est de ces romans de dévoilement d'une vérité aussi fascinante qu'inquiétante, celle de la réalité socio-politique d'aujourd'hui et des hommes et femmes de cette fin de siècle.

11/2009

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Littérature étrangère

Les vrais durs

Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des Etats-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface.

03/2016

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BD tout public

Ces jours qui disparaissent. Edition collector

Une course poursuite contre le temps perdu... Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son " autre ", par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps... Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ? Au-delà d'un récit fantastique totalement prenant, Ces Jours qui disparaissent, roman graphique en couleurs de 200 pages à la personnalité très marquée, pose des questions fortes sur l'identité, la dualité de l'être et le rapport entre le corps et l'esprit. Tout du long, le lecteur se demande si Lubin disparait vraiment ou s'il est atteint de schizophrénie. Evidemment, le jeune et talentueux Timothé Le Boucher, qui signe ici son troisième ouvrage, se garde bien d'y répondre... Et si ce personnage qui en chasse un autre était tout simplement l'homme adulte qui, petit à petit, chasse l'enfant qui est en lui ? A l'occasion des 50 ans d'édition de la maison Glénat, retrouvez cette oeuvre marquante dans une édition spéciale avec jaquette-poster, couverture inédite et 16 pages de bonus.

04/2019

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Littérature érotique et sentim

Jusqu'à ce que le divorce nous sépare

Je m'appelle Julia, j'ai 38 ans, un mari, deux adorables enfants, un appart sur plan et même un monospace mais, à ce stade de ma vie de couple, j'ai plus de chances de finir pendue à la rambarde de l'escalier avec un tuyau de douche que de devenir un jour quadra. Pourtant, le mariage, c'était le rêve de ma vie ! Je me revois, petite fille, découpant les modèles de robes façon meringue dans des catalogues pour les coller dans mon journal intime à côté de la liste des prénoms de mes futurs enfants. Innocente, insouciante, je rêvais secrètement du jour où, après avoir glissé une superbe bagouse dans un écrin de velours rouge, mon mec se roulerait par terre en costard dans un resto ultra-chicos pour que j'accepte de l'épouser... Mais ça ne s'est pas exactement passé comme ça. Ma vie s'est transformée en pauvre remake de Cendrillon version moderne et, par un beau matin d'été, j'ai pété les plombs et j'ai claqué la porte de mon château de princesse. Me voilà donc au seuil du premier jour du reste de ma vie, avec une smala à temps quasiment plein sur les bras, un job qui paie les factures et mes premiers cheveux blancs. A moi le retour aux sources dans une maison meublée sur le Bon Coin, à moi la liberté, mais aussi les galères de maman solo, les sites de rencontres, les vacances pas chères, le quotidien en mode foldingue et les love-story foireuses. Autant vous dire que ma nouvelle vie version 2.0 n'est pas de tout repos mais... elle vaut le détour !

04/2019

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Littérature française

Memory Lane

Nous sommes devenues amies très vite. Inséparables, chacune était le pendant de l'autre. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle m'a choisie. Nous n'avions besoin de personne. On se moquait des autres sans cesse, on parlait des heures au téléphone on échangeait tout sur tout. Puis, nous avons commencé à porter les mêmes fringues. Nous avions le même physique, même taille, même corpulence. Nous avons poussé le vice jusqu'à la coupe et le couleur de cheveux. chacune voulait être l'autre. ceux qui ne nous connaissaient pas nous prenaient pour deux soeurs. Je passais tout mon temps avec Lucie, elle était devenue ma drogue. L'année du BAC, je prétendais des révisions pour ne plus rentrer à la maison. Je dormais chez Lucie... avec Lucie ! A la fin, nous avions complètement fusionné. J'avais mal, Lucie pleurait, elle était heureuse et je riais. L'absence de nous était ce qui pouvait nous arriver de pire. A force d'y croire, nous étions devenues des jumelles, non, c'était bien plus encore, chacune était devenue le clone de l'autre. Que quelqu'un interpelle Lucie et c'est moi qui me retournais. Le matin, nous jouions à pile ou face l'identité de la journée. Un jour sur deux, j'étais Lucie. Lors de l'examen, je suis allée à sa place à l'épreuve de maths et elle m'a remplacée en philo. Pour l'inscription au baccalauréat, nous avons fait refaire nos cartes d'identité en prenant soin de nous maquiller à l'identique. le résultat était bluffant, alors nous avons décidé de les intervertir. J'ai envoyé mon dossier avec les photos de Lucie et elle a fait la même chose...

12/2013