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Mérine Céco

Extraits

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Manifestes extrémistes

Socialisme fasciste

Issu de la gauche républicaine et progressiste, Drieu la Rochelle (1893-1945) se placera dans les années 1930 dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier, ce qui le conduira à adhérer en 1936 au Parti populaire français, fondé par Jacques Doriot, et à devenir, jusqu'à sa rupture avec le PPF en 1939, éditorialiste de la publication du mouvement, L'Emancipation nationale. En 1943, alors que chacun sait que tout est perdu pour les partisans de la collaboration, Drieu la Rochelle, dans un ultime geste de provocation, adhèrera de nouveau au Parti populaire français, tout en confiant à son journal son admiration pour le stalinisme". Dès 1918, j'ai flairé dans le communisme russe, le moyen de produire une nouvelle aristocratie. Je ne m'étais pas trompé. Je cherche maintenant dans le socialisme de forme européenne, dans le fascisme, cette nouvelle aristocratie. Une jeune aristocratie qui ne sera point fondée sur l'argent, mais sur le mérite". telle est la profession de foi que Pierre Drieu la Rochelle nous fait dans Socialisme fasciste, un ouvrage publié en 1934 et qui n'avait jamais été réédité. "Je suis plus européen que jamais et plus que jamais je dénonce la guerre comme un geste perverti, inverti qui, entraînant ce qui reste de virilité en Europe, la détruira sans gloire, en un instant. Mais je ne crois pas le fascisme particulièrement coupable de cette folie, bien que je la dénonce chez lui comme dans les autres mouvements mondiaux. Par ailleurs, je vois dans le fascisme un instrument efficace pour détruire le vieux capitalisme. Dégoûté de la bêtise et de la lâcheté des partis socialistes et communistes en Europe, qui ne se sont nullement assimilé la jeunesse magnifique de la révolution russe et masquent sous des mots d'ordre, empruntés et incompris, une vieille tendance démocratique complètement gâteuse, il m'a bien fallu me rabattre sur la seule force capable en Europe de porter des coups au sinistre et mortel complexe : démocratie et capitalisme. J'apprécie le risque où je me jette, mais aussi j'ai approché d'assez près la politique pour savoir que la politique est le lieu même du risque et de l'épreuve. Il est temps de se jeter à l'eau" (Pierre Drieu la Rochelle).

09/2021

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Sorcellerie

Etre sorcière aujourd'hui

Un très bel ouvrage (relié, dos carré, tranchefiles et gardes imprimées, intérieur quadri) pour éveiller sa magie intérieure et être une sorcière du XXIe siècle ! Femmes guérisseuses, femmes de pouvoirs, femmes puissantes : les sorcières suscitent la fascination depuis des siècles. Aujourd'hui, plus que jamais, l'archétype de la sorcière est sur le devant de la scène. Autel, rituels, intuition, pratique de la wicca, grimoires en tous genres... de nombreuses femmes se sont réappropriées ce personnage symbolique jadis haï et persécuté pour l'ériger en symbole fort et assumé. Exit le cliché de la vieille sorcière au nez crochu qui traîne son balai poussiéreux, place à une femme spirituelle, indépendante, en phase avec elle-même, les autres et le monde qui l'entoure ! Mais que signifie concrètement être sorcière aujourd'hui ? Agnès Blain, sorcière moderne et grande amoureuse de la nature, vous propose un voyage passionnant au coeur de la sorcellerie. Parce que vous détenez en vous un pouvoir qui ne demande qu'à être éveillé, ce guide pratique vous aidera à utiliser l'énergie présente en toute chose pour la transformer en actes magiques. Qu'il s'agisse d'apprendre à concocter des remèdes naturels à base d'herbes sauvages, de lire les astres, tirer les cartes, s'imprégner de l'énergie des pierres ou encore élever son taux vibratoire, vous trouverez dans cet ouvrage des clés pratiques pour intégrer de la magie à votre quotidien. Vous découvrirez finalement qu'être sorcière est bien plus qu'un ensemble de pratiques holistiques, mais bien une philosophie de vie à part entière ! Et à l'heure de la crise sanitaire et des bouleversements profonds que connaît notre société, il est grand temps de se reconnecter à sa spiritualité pour créer le monde de demain, un monde conscient, à l'image de ses habitants et des valeurs qu'ils souhaitent véhiculer. " J'espère vous montrer les différentes manières dont vous pouvez implémenter davantage de magie dans votre vie afin qu'elle reflète au mieux votre identité véritable. Votre " vous " supérieur. Afin que vous réalisiez que vous avez réellement toutes les cartes entre vos mains pour prendre pleine possession de votre pouvoir. Afin que la meilleure version de vous-même resplendisse et rayonne autour de vous, impactant positivement chaque être sur votre passage. Le monde entier mérite de voir tout ce dont vous êtes capable. Vous le méritez. " Agnès

10/2021

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Histoire de la philosophie

Naissance du sous-homme au coeur des lumières. 2e édition

Un mérite essentiel de l'esprit des Lumières ? Avoir promu et fortifié la haute idée d'une unité du genre humain. Tous les traités, tous les manuels, tous ceux qui forgent l'opinion en réitèrent l'affirmation avec un tel ensemble et un tel enthousiasme, qu'il est probable qu'ils y croient. Etrange phénomène : la réalité est très différente. L'esprit de libre examen, dont également sont crédités avec ferveur les philosophes ceux-ci l'ont appliqué, parmi d'autres objets de quelque conséquence, à la notion même de l'humanité, qu'ils en sont venus à nier comme essence au nom du progrès. Il en résulte, sous leur plume, au moins à titre de tendance très appuyée, une dilution du genre humain dans l'animalité, dilution d'autant plus séduisante à leurs yeux qu'elle bat en brèche, comme dépassée scientifiquement, la conception biblique de l'homme. Les retombées n'en sont pas minces. L'humanité, dans le propos des philosophes devient friable. Lorsque ceux-ci vont jusqu'au bout des conséquences de leurs principes, des éboulements s'en suivent, qui sont spectaculaires : ce sont des pans entiers de la famille humaine qui se trouvent dissociés de l'humanité pleine, qui sont bestialisés ou sous-humanisés, ou exposés à l'être. Pierre-André Taguieff avait pu l'écrire : le siècle des Lumières est bien celui, effectivement, de la construction intellectuelle du sous-homme . Vont en faire les frais des minorités. très majoritaires : les ethnies exotiques, le sexe féminin, le peuple en général. Cet effondrement de l'image de l'homme appellera des suites. Il pèsera sur toute l'anthropologie du XIXè siècle. Au bout du compte, en procéderont un peu plus tard des hécatombes qu'il est curieux, voire incongru, de n'imputer tout au contraire qu'à la noirceur de prétendues et irnprobables anti-Lumières. Selon une méthode qui a fait ses preuves, l'auteur cite massivement les documents d'époque, pèse prudemment ses analyses, et ne s'autorise aucun schématisme interprétatif. AUTEUR Xavier Martin, historien des idées politiques et du droit, est professeur émérite des Universités. Ses travaux sur l'anthropologie révolutionnaire remettent parfois en cause de façon très inattendue la saisie historique de la vision de l'homme au siècle des Lumières.

05/2023

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Sciences historiques

Histoire de Chartres. Tome 1, Des origines au XIVe siècle

L'ouvrage que je donne au public est le fruit de huit années d'études. A peine arrivé à Chartres, j'ai voulu connaître son histoire et j'ai feuilleté ses historiens. Je cherchais la cité, la commune je trouvais partout la cathédrale et le Chapitre. Je me suis demandé si les archives de ce pays se taisaient complètement sur son passé municipal ; je les ai consultées, et une mine inexplorée s'est ouverte à mes yeux. J'en ai conclu que l'histoire de Chartres restait à faire. J'ai pensé que je devais, autant que possible, circonscrire mon récit aux murs de la cité, et qu'en écrivant une monographie, il était de mon devoir de me défier de cette tendance de quelques-uns de mes devanciers à sortir des bornes de leur sujet pour aborder le champ des hypothèses de l'histoire générale ; en un mot, il m'a semblé que je ne devais pas faire une histoire de France à propos de Chartres. J'ai emprunté les divisions de mon travail aux faits principaux de l'histoire locale ; j'ai cherché à conduire de front les hommes et les choses, de manière à offrir à mes lecteurs un tableau animé et vrai de la vie de Chartres à chaque siècle ; lorsque j'ai jugé que certaines matières exigeaient quelque développement, je les ai traitées à fond dans des chapitres particuliers, après en avoir fait incidemment usage dans le corps du récit. Sans prétendre avoir fait mieux que mes devanciers, je puis affirmer que j'ai fait autrement. J'ai travaillé avec l'intime conviction que, pour être goûté, l'auteur d'une histoire locale doit être consciencieux, exact, exempt de froideur comme de pédantisme ; qu'il ne lui est pas permis de négliger les sources même les plus arides ; que son mérite gît presque tout entier dans le classement judicieux des documents dont il fait usage. Si je ne réussis pas, je ne devrai m'en prendre qu'à mon inhabileté, car les matériaux ne m'ont pas manqué ; sans parler de l'ample récolte que m'ont fournie les archives du département, de l'Hôtel-Dieu et de la Mairie. Que les Chartrains lisent mon livre, et s'ils y trouvent leur histoire nationale, mon labeur sera largement payé ! .. (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1854).

06/2019

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Littérature française

Les pays d'en haut

Chacun de nous naît plusieurs fois dans une vie, assure Raphaël Dral : Lorsqu'un jeune homme de 19 ans est violemment déraciné de sa ville natale, le monde disparaît à sa vue et le futur apparaît comme un mur infranchissable. Et pourtant, le choix indéfectible de la vie fait bientôt surgir des pays nouveaux, suscite des rencontres miraculeuses, ouvre des perspectives lumineuses. La lutte pour survivre n'est plus vaine. Elle s'engage sur des chemins montants vers ces contrées édéniques : les " Pays d'en haut ", ceux de l'esprit du coeur, de l'âme. On n'y accède qu'en se dépassant et à condition de toujours choisir ce qui nous grandit. L'existence prend ainsi le cours d'un fleuve qui naît dans un nom de famille, porteur d'une longue mémoire, et qui traverse ces contrées parfois énigmatiques que sont père, mère, soeurs, frères, amis, amours, langages humains, parfois durement opposés, et puis l'univers des formes peintes et des livres à jamais écrits, jusqu'à ces continents que sont les sciences de l'Humain face à la présence divine. Ce fleuve qui charrie tant de visages et de paysages, sans les dissoudre, n'est en vérité rien d'autre que le fleuve du Temps, celui qui passe, et celui qui perdure, celui de l'oubli et des effacements mais aussi celui des retrouvailles et des réparations, jusqu'à l'instant où événements, écriture et durée forment à proprement parler une vie liée à nombre d'autre vies, une vie digne d'avoir été vécue et qui de ce fait mérite d'être racontée. Dans Le Pays d'avant, Raphaël Drai a raconté son enfance et son adolescence au coeur d'une Algérie bientôt en proie à une terrible guerre. Dans Les Pays d'après, il a relaté les circonstances de son déracinement puis la découverte souvent douloureuse d'autres pays : la France, Israël, mais aussi la Pensée et dont, avec une Algérie natale inoubliée, aucun ne veut céder le pas. Dans Les Pays d'en haut, qui parachèvent le cycle de ces " Lieux de naissance ", il écrit son propre Deutéronome et au fil de tant d'événements, heureux ou éprouvants, qui l'ont fait ce qu'il est, s'interroge sur ce que vivre veut dire pour chaque être humain. Jusqu'au moment où l'Ange de la nuit lui délivre le secret de son nom.

08/2011

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Revues

Travailler en collaboration à l'école - Revue 90

Travailler en collaboration à l'école - N°90, septembre 2022 Le travail collaboratif à l'école est souvent cité comme l'une des pistes à suivre pour participer à la résolution de cette "crise du sens" qui semble frapper de nombreux systèmes éducatifs. Si l'idée que l'on travaille et apprend mieux à plusieurs semble être une évidence, elle mérite pourtant d'être examinée de près : se réunir pour faire ce que chacun savait déjà faire, ce n'est pas la même chose que joindre ses efforts pour le bénéfice de tous et de chacun. Neuf études de cas, réalisées dans des pays et des contextes très différents, composent ce dossier qui traite non seulement du travail en collaboration des élèves et des enseignants, mais aussi de celui des personnels, de l'institution et des familles. Suffit-il d'appeler officiellement à la collaboration pour que celle-ci soit effective ? Existe-t-il des "bonnes pratiques" transférables d'un pays à un autre ? Que peut-on apprendre des initiatives qui donnent toute leur place aux élèves ? En quoi permettent-elles d'améliorer la qualité générale de l'éducation ? Avec quelle prise en compte des cultures autochtones ? Ce numéro apporte des éclairages sur le fonctionnement de l'école, en invitant à réfléchir sur la culture scolaire, sur le parcours de formation des élèves et des personnels qui les accompagnent dans leurs apprentissages. Il souligne l'importance de prendre en compte l'ensemble des acteurs, savoirs et valeurs de l'école. Etudes de cas : Chine, Espagne, France, Japon, Mexique, Nouvelle-Zélande, Québec/Suisse, Rwanda, Suède. Un numéro coordonné par : - Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de l'éducation à l'université Paris 8 Saint-Denis, membre du centre interdisciplinaire de recherche "Culture, éducation, formation, travail" (CIRCEFT) et de l'équipe de recherche ESCOL (Education, scolarisation). Il étudie notamment les inégalités sociales de réussite scolaire et la manière dont elles se construisent. - Jean-Pierre Véran, membre du laboratoire Bonheurs, CY Cergy Paris Université. Inspecteur d'académie honoraire, membre du comité de rédaction de la Revue internationale d'éducation de Sèvres et expert auprès de France Education International. Il intervient sur les questions de gouvernance des organisations éducatives, de politiques éducatives et d'éducation aux médias et à l'information.

10/2022

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Généralités

Études Roussillonnaises - Tome XXVII. Sur les pas de Benoît XIII, édition des Actes du concile de Perpignan (15 novembre 1408-26 mars 1409)

Le titre donné à cette publication mérite quelques explications. L'élément placé en second, Edition des Actes du concile de Perpignan, indique la nature du document qui est ici publié intégralement. Mais il ne dit rien ni de son contenu ni de ce qu'il révèle : la personnalité d'un pape qui a marqué son temps, celui du Grand schisme d'Occident. Sous son enveloppe administrative, le document est en effet narratif à plus de quatre-vingt pour cent : il entraîne le lecteur Sur les pas de Benoît XIII. La convocation du concile répondait à la nécessité de faire le point après quatorze années d'un pontificat très mouvementé. Benoît XIII n'était pas le pasteur suprême d'un paisible troupeau mais l'un des deux pontifes qui se disputaient le trône de saint Pierre depuis 1378 et qui maintenaient de ce fait la chrétienté divisée en deux obédiences concurrentes. Combat de chefs à ses origines, le schisme s'était peu à peu mué en une lutte pour contraindre les belligérants à rétablir l'unité de l'Eglise. Le roi et le clergé du royaume de France, qui avaient pris l'initiative d'intervenir par la contrainte, finirent par trouver des alliés en Italie et jusque dans les rangs des deux sacrés collèges. A l'été 1408, la majorité des cardinaux des deux camps s'accorda sur la nécessité de réaliser l'unité, sans plus d'égard pour la légitimité d'un pape ou de l'autre. La convocation d'un concile général à Perpignan lancée par Benoît XIII pour la Toussaint 1408 était donc un contrefeu. L'objectif poursuivi par ce pape était d'y démontrer qu'il s'était dépensé sans compter en vue de l'union et qu'il n'était en rien responsable de l'échec des multiples tentatives de rapprochement avec son rival. Dans ce but, il avait fait préparer un long rapport historique qui fut intégralement lu aux 250 participants. Il escomptait par là obtenir d'eux un quitus et l'assurance qu'ils allaient continuer à le suivre. Comme tous les documents ecclésiastiques médiévaux, les Actes du concile de Perpignan sont rédigés en latin. En raison de leur exceptionnel intérêt, les éditeurs ont souhaité ne pas en réserver la lecture aux seuls spécialistes : une traduction partielle en français, entrecoupée de résumés, accompagne l'édition du début à la fin. Une longue introduction apporte les informations nécessaires à une bonne compréhension.

12/2022

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Littérature française

Le Grain de beauté

"Par contre, ça a été le choc quand j'ai vu l'hécatombe. Caravanes couchées sur le flanc, tentes éventrées, arbres tordus, de la caillasse partout, et çà et là, des vêtements trempés, des cartons de bouffe en goguette, des fils à linge enchevêtrés... Un désastre. J'ai reconnu un correspondant du quotidien Ouest-France. Il faisait son boulot, prenait moult photos. J'ai foncé sur l'emplacement de Manoune et Minouche. La tente avait vraiment morflé. Il restait quelques piquets tordus, des lambeaux de toile usée. En regardant de plus près, j'ai trouvé une chaussette blanche d'enfant et... c'était quoi ce truc informe en laine orange ? Triple con ! Je le reconnaissais, celui-là. C'était le doudou de Minouche. Elle le tenait pressé contre elle quand elle allait se coucher et il était souvent à côté d'elle, sur le plaid, certains matins au moment du petit-déjeuner. Un chien en laine tricoté, bourré de mousse, du moins, c'était le plus plausible. Un chien en forme de boudin. Oreilles tombantes, pattes courtes et queue en l'air. Un genre de Teckel. C'était l'œuvre de Mamoune, certainement." Prenez un petit port costarmoricain sur la côte du Goëlo en Bretagne. Nommez-le "Grain de Beauté". Situez le récit pendant la période estivale de l'année 1994, à tout hasard. Visualisez un camping avec vue sur le port. Placez çà et là quelques humains qui font ce qu'ils peuvent. Une jeune femme et sa fille, précaires et de passage, dignes et fières, un jeune professeur de mathématiques sentimental et légèrement dépressif, que sa femme vient d'abandonner et qui cherche l'amour. Des amis marocains, champions du kebab en banlieue parisienne, une baronne anticonformiste et ancienne taularde, des secrets de famille, un assassinat. Allongez d'une grande bourgeoise désœuvrée qui ne veut pas vieillir, d'un patron de bistrot très sympa. Complétez avec une jolie serveuse blonde et une dame de compagnie. Laissez mijoter à feu doux une semaine environ, puis verser en pluie une tente canadienne usagée, un vieux bus Volkswagen, une djellaba et un chien en laine tricoté. N'oubliez pas de porter le tout à ébullition et vous aurez la tempête du siècle, un orage à tout casser. Avec ce grain sur le "Grain", Périne Dourel fait souffler un vent de folie sur la Bretagne et signe une histoire de destins croisés haute en couleur.

07/2016

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Faits de société

Merah, ce que l'affaire ne nous dit pas

Un soir, voilà quelques années, près de 20 ans, à Casablanca où je marchais sur les pas de ce qui avait été la vie de mes parents, le berceau de mes origines, le blues du soir me gagnait... Trop loin de chez moi, trop loin de mes enfants, de ma fille qui fêtait ses 10 ans. Alors, mes idées s'égaraient vers ce temps jadis où tout semblait plus authentique, plus beau, unique et rare. Comme un temps béni qui n'aurait jamais dû s'arrêter et qui pourtant un jour chavira corps et âmes, laissant une traînée de plaies béantes, à jamais enracinées au plus profond de nous. Pour qui, pour quoi ; qu'avaient mérité ces humbles, ces modestes qui ne pensaient pourtant qu'à travailler, bâtir, rire et chanter ? Quelle raison supérieure pour être traités de la sorte, marqués de l'indifférence, du mépris et oubliés du repenti. Et pourtant, si tous conservaient leur nostalgie du temps passé, pas un pour se plaindre, ayant toujours l'âme pour aller de l'avant pour relever le défi, parce qu'on se doit de continuer, d'avancer, disaient-ils "Quand on est un Homme"... Ici, à Casa et ailleurs, ils avaient tout construit, tout bâti de leurs mains. Du jour au lendemain, ils auront tout perdu et sans jamais spolier quiconque, qu'on se le dise. Humanistes au plus profond d'eux, ils avaient comme moi aujourd'hui tout à apprendre de l'autre, mais pas la moindre leçon à recevoir de quiconque, de quelque côté de la méditerranée que l'on se pose. Oui, qu'on se le dise... Sur la trace de mes parents, parce qu'il est écrit qu'ils m'ont tout donné. Que plus que d'autres, ils ont su ce que c'était que d'offrir son sang pour défendre la mère patrie, comme ils disaient. Mais aussi, parce que très vite ils ont su que... "La guerre est un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacreront jamais", comme l'a écrit Paul Valéry. Mais aussi et surtout, comme l'écrira un grand homme : "Il n'y a qu'une nécessité, la vérité. C'est pourquoi il n'y a qu'une force, le droit" Victor Hugo.

03/2013

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Littérature française

Sans aucune nuance

Benoît et Annie Rouge vivent dans une gentille résidence à Montrouge. Ils ont la quarantaine et s'ennuient au lit. Enfin surtout madame…Lui est visiteur médical, elle est femme au foyer. Si lui s'éclate en vendant des médicaments, Annie s'ennuie seule chez elle en fantasmant sur d'improbables étreintes romantico-hard avec les plus jeunes et sexy acteurs du moment, genre Robert Pattinson, Ryan Gosling, soit des modèles masculins très éloignés de son époux de Benoît. Jusqu'au jour où Cathy, sa voisine de palier et meilleure copine, lui offre le fameux mommy porn, le roman le plus vendu au monde en 2012 : Cinquante nuances de Grey qui aurait relancé tant de vie de couples à bout de souffle, côté libido. Remontée à bloc par la lecture de cet Harlequin kitch et épicé, Annie décide de tester ces romanesques recettes aphrodisiaques sur son propre couple, ou du moins d'essayer de l'adapter chapitre après chapitre, comme dans une sorte de jeu de rôle, afin, le soir venu, de pimenter au maximum ses tristes soirées avec Benoît. Sauf que Benoît n'a rien de Grey le personnage du roman (ni physiquement ni socialement) et Annie va devoir faire preuve d'une grande imagination pour se glisser dans la peau de la jeune héroïne, dont elle n'a plus, de son côté, ni l'âge, ni la virginité ! Les époux vont donc passer par plusieurs nuances de nuits calamiteuses à essayer de réaliser les mièvres expériences SM et romantiques tant prisées dans le roman. Et si Benoît ne possède pas de jet privé, il a encore les moyens de s'outiller au Brico du coin de gros scotch et de lien de serrage et de passer commande d'un plug anal, d'un lubrifiant silicone extra et d'une bonne cravache, afin de posséder le kit parfait du Grand Dominateur charismatique, version Grey. Ben va finir par offrir à Annie un petit week-end paradisiaque (??) à la sauce Cinquante nuances de Grey au Touquet-plage où, faute d'être en mesure d'envoyer sa femme au septième ciel à coup de planeur, il lui procurera l'émotion érotique de son existence à bord d'un…Enfin, vous verrez bien ! A défaut de mourir de plaisir grâce à ce bouquin "libérateur", ils mourront de rire après avoir brûlé ce livre "obsédant". Qui aura au moins eu le mérite de raviver leur complicité conjugale.

02/2013

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Histoire de France

La cathédrale

Notre imaginaire de la ville occidentale doit beaucoup à la présence des cathédrales qui l'ont, pendant des siècles, dominée de leur masse, lui ont donné sens et signification. Presque toutes pourtant ont aujourd'hui perdu l'essentiel de leurs entours, et le romantisme, s'il a eu le mérite d'attirer notre attention sur elles, nous en a légué une vision partielle quand elle n'est pas fausse. Seule l'enquête approfondie d'un historien - portant son regard sur la France, mais aussi sur l'Angleterre, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, voire la Bohème ; élargissant les préoccupations de l'histoire de l'art ; prenant en compte les conclusions de fouilles récentes, réexaminant les états successifs de l'aménagement urbain ; proposant une nouvelle lecture des documents écrits (chroniques, chartes, comptes, etc.) - permet de saisir les métamorphoses d'un type d'édifice qui a plus changé qu'aucun autre entre l'Antiquité tardive et la Renaissance. L'église de l'évêque s'est d'abord insérée dans la cité antique bientôt vidée de ses hommes, se contentant de dimensions et d'installations modestes (hormis le baptistère). Touchée ensuite par les réformes tant liturgiques qu'administratives des Carolingiens, elle connaît dès les Xe-XIe siècles et surtout le XIIIe des bouleversements considérables. La ville médiévale acquiert un poids politique et économique, se repeuple, peu après éclate et sort de l'enceinte gallo-romaine ; elle contraint l'évêque et son chapitre, parfois les pouvoirs civils, à voir toujours plus grand, à imaginer des financements toujours plus compliqués, à trouver toujours plus de pierre, à revoir l'implantation, à modifier l'accès et la circulation des fidèles, à réformer l'organisation interne, à multiplier les bâtiments annexes. Elle constitue à la fin du Moyen Age une ville dans la ville, une "cité sainte" entièrement tournée vers Dieu ; à son tour, elle influe sur l'urbanisme. Requérant l'exploit technique, une telle révolution s'amplifie grâce à lui : c'est la course au gigantisme. L'histoire de la cathédrale est donc celle d'une constante et subtile dialectique entre les grands tournants de l'histoire ecclésiastique - spirituelle aussi - et les étapes de la croissance urbaine. Sans omettre, bien entendu, la volonté de puissance des hommes et le génie de certains architectes.

10/1989

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Critique littéraire

Casanova. Les dessus et les dessous de l'Europe des Lumières

Il existe des êtres immodestes et d'une certaine façon monstrueux qui expriment par leur génie toute la sensibilité, toute la volupté, tous les cris et toutes les ambitions du monde. Ceux-là atteignent à la gloire qu'aucune sentence ne peut humilier, que l'oubli ne peut flétrir et qui intimident même les plus sceptiques par le prestige de leur supériorité et surtout parce que les siècles ne parviennent pas à les recouvrir de leurs cendres. Ils ennoblissent les consciences les plus frustes dans lesquelles ils s'insinuent à leur insu et leur ouvrent, avec les troubles et l'émulation qu'ils suscitent, les portes d'un univers où s'accomplit un prodige qui provoque le vertige : l'accès au monde mystérieux et sublime où l'obscurité s'illumine de tous les flambeaux de l'éternité. Quintessence du cosmopolitisme, aventurier, agent secret, escroc à ses heures, bien sûr séducteur et joueur, Casanova (1725-1798) occupe un des barreaux supérieurs de cette échelle des distinctions. Cette place, il la mérite, mais non pour les raisons triviales qui ont fait sa réputation. Ce n'est pas lui rendre justice, c'est même lui faire injure, que de le parangonner comme le modèle de tous les vices et de le réduire à la somme de ses dérèglements. Ses fabuleux Mémoires, l'Histoire de ma vie, ne sont pas seulement une grande odyssée et un témoignage exceptionnel sur l'Europe des Lumières, mais un monument de la littérature universelle. Ils n'épuisent pas son génie, qui accomplit aussi d'autres exploits qu'on ne saurait sans arbitraire négliger ou dédaigner. Ses ultimes paroles - " j'ai vécu en philosophe " - ne traduisent pas une simple revendication formelle d'identité, mais elles correspondent à un engagement, à un contrat avec lui-même et avec son siècle, susceptible de le guider vers les arcanes de la spéculation philosophique comme un Voltaire, un Diderot ou un Condorcet. S'il s'est constitué des titres sérieux à l'admiration des lettrés, Casanova s'est fait aussi l'avocat des causes que le XVIIIe siècle a soutenues, il a contribué au mépris des conventions et à la revendication de liberté. Témoin des Lumières, il en est en même temps l'un des acteurs. Rien de ce qui a préoccupé l'esprit de ses contemporains ne lui a été étranger.

02/2006

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Critique littéraire

Paul-Louis Courier, vies...

" L'homme le plus intelligent de France " jugeait Stendhal. Et la révolution de Juillet en 1830, la chute de l'absolutisme se faisaient au mordant des pamphlétaires. Succès posthume pour l'ex-officier des armées de la Révolution et de l'Empire, l'helléniste reconnu, le vigneron si peu de la Chavonnière, qui se prolongea tout au cours des années d'affrontement entre tenants et adversaires de l'Ordre moral. Succès tel qu'à la longue, il lassa ceux qui avaient réussi, et la France, républicaine, laïque et propriétaire, s'éloigna de Courier qui avait contribué, sans tout à fait y croire lui-même, à la faire telle. Savants, les hellénistes gardaient pourtant la mémoire de ce qui fait Courier, l'un des meilleurs d'entre eux, l' "inventeur " d'un fragment disparu et recherché des " Pastorales, Daphnis et Chloé " de Longus, et le maculateur immédiat, par pâté d'encre étourdi dudit passage : d'où le charivari des érudits ! Et bien au-delà du cercle des lettrés, ou de celui, chaleureux, de la Société des amis de Paul-Louis Courier, rayonnant depuis Véretz, Touraine, des fidèles de tous horizons restent acquis à Courier : ceux qui aiment vagabonder en croupe du canonnier à cheval, chef d'escadron en Calabre, et qu'émeuvent son " nonchalant " courage, son respect de l'ennemi et son émerveillement des couleurs italiennes ; ceux aussi que trouble le désarroi de Paul-Louis, hobereau malgré lui, époux tardif devant Harminie, sa femme, si jeune, si belle, accablée de tâches et qui s'ennuie. Assassiné le 10 avril 1825, dans ses bois de Larçay, mort bête et paysanne sans doute là où certains voient encore du mystère, Courier a vécu plusieurs vies, militaire, helléniste, propriétaire, pamphlétaire, mais vies moins successives, qu'emmêlées tant Courier change de personnage par refus instinctif d'être classé, catalogué, emprisonné. Il mérite bien de rester tel quel, mobile et vivant parmi nous : par la jeunesse de son regard, la vélocité de sa plume, modèle de bien des écritures modernes, l'acharnement à faire tomber les masques, à être plutôt que paraître ; l'ironie qu'il oppose à la pesante autorité et courtisanesque société. A l'heure où un peu de recul sied face à ce qui nous entoure ou nous abasourdit, il est bon de reprendre Courier pour compagnon comme y invite cet ouvrage.

03/2009

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Littérature française

Tout paradis n'est pas perdu. Chronique de 2015 à la lumière de 1905

"Cette chronique est à cheval sur les années 2014-2015. Le thème m'en a été offert par le Front national qui, aussitôt prises quelques mairies, s'empressa d'imposer le menu unique dans les cantines scolaires. On n'en attendait pas moins de Marine Le Pen, mais ce qui changeait dans son argumentaire, c'était l'alibi de la laïcité. C'était au nom de la loi de 1905 qu'elle pouvait en toute impunité stigmatiser les enfants musulmans. Grâce à quoi on a vu se joindre à sa voix tous les laïques purs et durs qui au nom d'une stricte lecture de cette loi se retrouvait de facto en comité de soutien du Front national tout en jurant, main sur le cour, être évidemment en désaccord avec son idéologie. Ah bon. On peut donc faire une chose et dire son contraire. Ce qui doit plus ou moins s'appeler de la schizophrénie. Ce qui valait la peine de s'interroger sur les motivations des uns et des autres et de se pencher sur ladite loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Mais en fait d'églises il s'agissait de la seule église catholique, les autres faisant de la figuration - l'Islam, qui se trouve à la source de ces querelles sur le menu et le voile, il n'avait pas droit au chapitre, les musulmans d'Algérie n'ayant pas le statut de citoyen. Loi dite de séparation mais plutôt accommodante avec l'Eglise, continuant de chômer les fêtes religieuses, de meubler son calendrier des noms des saints et de servir du poisson le vendredi dans toute les cantines. C'est au milieu de cette chronique qu'une autre actualité, tragique, s'invita brutalement dans la réflexion. L'exécution de l'équipe de Charlie au nom de l'offense faite au prophète nous rappelait que ce droit à la représentation des figures sacrées avait été pour notre société le fruit d'un long débat qui avait occupé tous les premiers siècles du christianisme. Débat tranché en 843, à Nicée, sous un argument de haute volée : l'image n'était pas une idole mais une médiation pour s'approcher du divin. Tout notre monde envahi d'images vient de cet arrêté. L'art occidental lui doit tout. Et donc, paradoxalement, la caricature de ces mêmes figures sacrées. "Jean Rouaud

01/2016

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Droit

La physiologie de l'arrêt de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle

Cet ouvrage est le complément logique et indispensable de celui paru en 1997 : Les arrêts de règlement du Parlement de Paris au XVIIIe siècle. Dimension et doctrine (Paris, PUF, " Les grandes thèses du droit français "). Ensemble, ces deux volumes mettent à jour une institution reconnue par tous les historiens comme fondamentale, mais sur laquelle on restait fort discret, faute de connaissances. A la suite d'une enquête totalement originale, par la méthode comme par les sources utilisées, cette lacune peut être considérée comme comblée. Dans le premier volet, l'auteur avait situé l'arrêt de règlement dans le double contexte de l'administration de la justice et de la législation de l'Ancien Régime. Ce faisant, l'accent avait été mis sur sa nature et sa fonction. L'une et l'autre s'expliquent par la Police générale que le Parlement possède sans partage dans son ressort. Cette notion, nullement réductible à la simple police, est essentielle, car elle légitime l'intervention de la Cour dans les domaines les plus variés du droit, tant public que privé. L'arrêt de règlement apparaît de ce fait comme l'instrument adéquat pour rendre efficace la Police générale. Restait alors à étudier l'arrêt de règlement en lui-même : son mécanisme et, ensuite, son individualisation parmi la production gigantesque et diversifiée du Parlement, tâche d'autant plus ardue que les repères étaient complètement ignorés. A toutes les étapes de l'élaboration : un seul maître d'œuvre, le Procureur général. C'est lui, en effet, qui donne forme et contenu à l'arrêt, même lorsque l'initiative lui est étrangère. C'est encore lui qui décide, sauf dans les cas rares où le Parlement impose le mode réglementaire, si tel problème juridique mérite de recevoir ce traitement et de quelle manière. Grâce à cette direction aussi avisée que vigilante, l'arrêt de règlement acquiert une dimension administrative pour gérer la société dans sa diversité. Outre les évidentes garanties juridictionnelles qu'il offre, les formes variées et insoupçonnées qu'il revêt lui confèrent une remarquable souplesse qui lui permet de s'adapter à toutes les situations et à tous les lieux. On est assurément très loin de la vision moniste qui régnait jusqu'alors dans l'historiographie. A tous égards, y compris dans ses signes de reconnaissance, l'arrêt de règlement déconcerterait si l'on oubliait qu'il est parfaitement accordé à l'esprit particulariste de l'Ancien Régime.

03/1999

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BD tout public

Lucarne

Dans ce recueil de 5 histoires, certaines précédemment publiées dans la revue éponyme de Breakdown Press, Joe Kessler dépeint un monde riche en quêtes, en sensations, en surprises. Les couleurs, franches voire flamboyantes, épaulent la narration d'un point de vue subjectif : l'environnement apparaît et disparaît en fonction de ce que vivent les personnages. Les odeurs, la peur, le plaisir, l'urgence sont représentées comme autant d'explosions chromatiques. Windowpane, soit "carreau de fenêtre" ou "lucarne" en français, mêle le récit de l'auteur et la perception de ses protagonistes. Lucarne, c'est aussi la vision depuis une case de bande dessinée. Une narration innovante et envoutante, qui mérite plusieurs lectures, pour dépasser l'émerveillement esthétique qu'il suscite la première fois. Lauréat en 2017 du prix Audience Award à l'East London Comics & Arts Festival, Joe Kessler vit et travaille en Grande Bretagne. Dans un paysage rural, un chien erre au gré des odeurs qu'il croise. Il finit par rencontrer, enfin, sur le bord d'une fenêtre, l'objet comestible et inanimé qu'il cherchait : une tourte. En visite chez sa tante, une petite fille et son cousin partent explorer la propriété voisine. A travers la fenêtre, ils assistent à une projection d'images de guerre et de violence. De retour au calme, dans la solitude de la nuit, ces images la hante et elle prend peur pour ses parents. Spontanément, elle prend la route pour les rejoindre. Constatant le mauvais état de sa porte d'entrée, un homme rend visite à son propriétaire. Il se trouve alors pris dans un tourbillon de magie, qui l'emmènera jusqu'à un rivage lointain où se trouve, comme dans tout bon conte de fées, une jeune fille prisonnière d'une tour. Un marin complexé et la riche et solitaire propriétaire de la compagnie maritime pour laquelle il travaille vivent une aventure érotique intense avant qu'il ne reparte en mer, paré de cadeaux étranges. Un fugitif, aidé par des amis, est mis à l'abri puis trahi par ses hébergeurs. Traqué, il est finalement recueilli par une artiste qui vit dans une maison isolée. Ils tombent amoureux mais sont rattrapés par ceux qu'il fuit. Par une ultime création, elle parvient à sauver leur union.

03/2019

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Histoire internationale

La vie du colonel Lawrence

"Le sujet du livre est double et double aussi son intérêt. C'est un récit de la campagne d'Arabie et une biographie du colonel Lawrence : l'un et l'autre d'une originalité qui en fait le mérite." Dans l'action de Lawrence au Proche-Orient, Liddell Hart trouve l'éclatante confirmation de sa théorie de l'approche indirecte. La rencontre entre ces deux intelligences et ces deux cultures permet de constater l'existence de deux phénomènes majeurs de la pensée stratégique : la filiation des conceptions à travers les siècles, de stratégistes en stratégistes et simultanément la polarisation de ces conceptions qui tendent à se poser comme incompatibles jusqu'à l'hostilité. Sans être dupe mais à son corps défendant, Lawrence a contribué à créer l'instabilité sur cet immense espace que nous nommons Proche- ou Moyen-Orient. Il est l'homme par qui le chaos s'est installé, durablement ravageur, vouant l'ensemble de la région à des convulsions sans fin, des insurrections permanentes, des déplacements forcés de population et d'épouvantables massacres. Cela, il ne pouvait le prévoir. Croyant, de bonne foi, satisfaire les aspirations des Arabes, il ne fut que le jouet d'un enchaînement implacable d'affrontements entre de nombreux acteurs poursuivant des buts incompatibles. Durant un siècle le chaos na fait que s'amplifier. Les guerres de Syrie et d'Irak débordent sur les frontières et provoquent l'ingérence des puissances extérieures. La lecture de Liddell Hart et de Lawrence nous fait éprouver un sentiment de familiarité avec la situation actuelle du Proche-Orient. Un siècle plus tard, si la guerre oppose des acteurs différents poursuivant des buts nouveaux, nous retrouvons les mêmes lieux et les mêmes comportements. La géographie dicte sa loi aux hommes et aux matériels : il faut traverser les mêmes fleuves, suivre les mêmes axes de communication. Il en résulte des principes assez constants de conception et de conduite des opérations. Syriens, Iraniens, Russes, djihadistes de toutes sortes, réguliers et irréguliers marchent dans les pas de Lawrence et souvent font les mêmes calculs stratégiques pour contrôler l'espace, s'emparer des points névralgiques et gagner la guerre. Mais au Proche-Orient il semble qu'il n'y ait jamais de victoire définitive. La défaite de l'Etat islamique mettra-t-elle fin à un siècle de chaos ? C'est plus que douteux.

01/2018

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Photographie

Architectures de terre dans l'Ouest africain. Bleu à l'ombre, ocre au soleil

Mallarmé disait que le monde était fait pour aboutir à un beau livre. La formule était ironique, mais, s'ils réduisent incontestablement le monde, les livres ont aussi le mérite de mettre leurs lecteurs en mouvement : ils invitent à voyager, à comparer, à penser, à imaginer. Celui-ci résulte de l'association de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz, pour les images, et d'un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, pour le texte. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d'Algérie et de Tunisie. Le lecteur voyageur s'invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d'acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre, de sable et de terre ; un monde de modestes masures et de palais, de ksour et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, où vivent ou vécurent bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Cet ouvrage se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les pelotes de câbles électriques. Il ne s'agit pas de "couvrir" toit les aspects de la réalité contemporaine, mais d'évoque ne tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle. Les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, mais un pays ou une région ne vit pas que d'images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d'émigration, d'impact du tourisme, de sécurité publique, d'avenir des oasis, d'agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d'élevage extensif se osent de manière lancinante, qui font peser sur ce type 'd'architecture une menace certaine. La prise de conscience de l'irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne toutefois les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l'espace fait voyager dans le temps. La terre d'Afrique fut depuis toujours parcourue par des groupes de migrants qui laissèrent leurs empreintes. Mais, pour les bâtisseurs, la terre crue appartient-elle définitivement au passé ? Non, sans doute, car elle demeure au sens littéral la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est "durable" en raison même d'une fragilité qui n'abîme quasiment pas l'environnement.

04/2016

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Policiers

Sherlock Holmes : son dernier coup d'archet

2 août 1914. La nuit vient de tomber sur la campagne anglaise. L'air est suffocant et immobile. Sur la terrasse d'une longue maison basse à lourds pignons, deux Allemands fument le cigare tout en échangeant des propos confidentiels. Von Bork est le plus dévoué des agents du Kaiser et le plus astucieux des agents secrets. Ses qualités l'ont recommandé pour une mission en Angleterre, capitale. Elle touche à sa fin et il devrait être de retour à Berlin d'ici une semaine. Le baron von Herling, secrétaire principal de la légation, est venu lui rendre une petite visite. Ils ont l'arrogance de ceux qui sont convaincus d'avoir accompli avec succès leur mission. Ils sont en pleine séance de flatterie et d'autocongratulation. Depuis quatre ans, dans une atmosphère lourde qui pressent le conflit mondial, von Bork passe des documents top-secrets au gouvernement allemand concernant la défense et la sécurité du royaume. Son coffre-fort déborde de casiers épais étiquetés : " Gués ", " Défenses côtières ", " Avions ", " Irlande ", " La Manche ", etc. Mais il lui manque le joyau de la collection sur les transmissions de la marine. Altamont, un Irlandais d'Amérique qui voue une haine farouche à l'Angleterre, doit le lui apporter d'un instant à l'autre. Le secrétaire s'en va. Préoccupé par l'imminence de la tragédie européenne, il ne remarque pas une petite Ford qu'il croise dans la rue du village. Au volant, un homme à la forte charpente et à la moustache grise. A l'arrière, un homme qui aurait pu passer pour une caricature de l'oncle Sam. A l'aube de la Première guerre mondiale, alors qu'il vit en ermite dans le Sussex avec ses abeilles et ses livres, Sherlock Holmes sort de sa retraite pour venir en aide au Premier ministre de Sa Gracieuse Majesté britannique et régler une affaire d'espionnage d'une importance capitale. Cette enquête, pleine d'humour malgré l'atmosphère pesante de la situation, joue sur la fausse absence de Sherlock Holmes. Maître de l'illusion et du déguisement, le célèbre détective prend ici les traits d'un Irlandais d'Amérique. Plus d'un siècle après sa création, Sherlock Holmes, doté d'un sens aigu de la logique et d'une expertise en criminalistique, continue de fasciner.

01/2016

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Littérature française

Lectures indiaocéanes. Essais sur les Francophonies de l'Océan Indien

La prodigieuse poussière d'îles perdues dans l'Océan Indien est une suite d'espaces, riche et complexe, où depuis plus de trois siècles se sont développées puis affirmées des littératures en langue française et en créole, encore mal connues et reconnues. Pourtant, pendant longtemps, l'île de La Réunion a mérité le titre d'Ile des poètes. Et si l'on en croit le Prix Nobel Jean-Marie Gustave Le Clézio, Maurice est devenue un "laboratoire verbal" . Le présent volume revient sur quelques moments marquants d'une production romanesque et poétique qui surprendra le lecteur par sa variété et son originalité. Une large quinzaine d'essais retrace, en une suite continue, une aventure qui commence à l'aube du Romantisme pour se terminer avec des oeuvres et des noms qui, à des titres divers, font partie de notre contemporanéité : on citera, entre autres, Alain Lorraine, Anne Cheynet, Axel Gauvin, Carpanin Marimoutou, Natacha Appanah. L'étude de diverses francophonies (on insistera sur le pluriel) est abordée comme celle de processus interculturels, de dialogues des cultures au sein desquels s'écrivent les rapports entre histoire et imaginaire, entre langue française et langues créoles, entre écriture et oralité. On retrouvera les multiples traces laissées par des modèles européens, du roman feuilleton à la littérature militante, engagée et l'on pourra à loisir suivre l'étonnante permanence d'un imaginaire qui s'exprime à travers quelques thèmes majeurs : le marronnage, l'enfance perdue, l'exil, la recherche d'une certaine dignité humaine. Aussi, au-delà de combats multiples qui redonnent à l'homme opprimé toute sa force et sa grandeur, l'unité profonde de ce volume est à chercher dans une suite d'expériences d'ordre existentiel, culturel ou politique, au sens large du mot, que nous livre, aujourd'hui et maintenant, une voix romanesque ou une parole poétique qui allient témoignage et confession. La lecture ici pratiquée comme une expérience poétique s'attache à la mise au jour de principes selon lesquels le texte s'institue en forme singulière. On parlera d'une lecture créatrice ou plutôt "recréante" , un néologisme dont l'auteur de l'ouvrage assume la paternité. Loin de vouloir identifier les premiers temps d'une création ou de saisir un hypothétique instant créateur, il s'agit de prendre possession d'un espace d'invention verbale et faire en sorte que le trajet de la lecture puisse retrouver un projet d'écriture.

07/2016

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Autres langues

Du loup et de la biche. Edition bilingue français-occitan

A peine arrivé en Limousin, Luc de Goustine est de plain pied avec la culture du pays. Tout simplement car il a d'apanage - dins sa biaça dirait-on ici, des trois éléments de la pensée traditionnelle : le symbole, le mythe et le rituel qui le perpétue en le réactualisant, le goût et l'intelligence. Ce texte en est la preuve éclatante qui explique sa parfaite réussite. L'auteur en dit qu'il l'a marié à ce pays. Et comme on se doute que, pour lui, le mariage, certes contrat, est avant tout sacrement, on voit jusqu'où ça nous mène... Cette histoire, née d'un couteau trouvé dans l'ancienne forge acquise et investie, qui pourrait n'être qu'un fait divers (c'en est un), il va, de par tous les registres qu'il a à sa disposition, la porter à incandescence, à l'exemplarité de la légende, fût-elle présente la sortir de l'Histoire, la soustraire à ce qui au pire eût pu être de l'ordre de la sociologie, au mieux de l'ordre de l'ethnographie et, Dieu en soit loué, ne se soucier jamais de cette psychologie qui est une des plaies de la littérature française. Ne lui manque que la langue du pays, dont il est curieux non pas usager ; il va falloir se forger un français apte à rendre tout ça. Du texte, quelques ingrédients, comme ça, pour mettre l'eau à la bouche. Le forgeron (métier à la fois au centre de la communauté et en ses marges les plus incertaines), l'âne, le petit chien blanc, lo leberon, les croix de paille, la bête à sept têtes, le sacrifice des cheveux, lo baptejadis, lo brutladis... J'oubliais ! le loup, la biche. Je n'ai rien dit. Ca pourrait s'appeler La fable de la biche et du loup, non pas fable à la façon d'Esope ou du bon La Fontaine. Ca pourrait s'appeler Du loup à la biche, comme en un cheminement d'initiation, de révélation, de rédemption. J'en ai assez dit. Quant à la version occitane qu'en donne Joan-Peire Lacomba et qui nous le fait éditer, elle était là, à portée, comme évidente, tellement chez elle avec un tel sujet, une telle écriture. Soit dit sans lui en retirer le mérite, car il fallait qu'il nous en offrît la même qualité. Que ceux qui le peuvent comparent...

12/2015

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12 ans et +

Les étoiles ensevelies

« Mieux qu'une "belle histoire", un livre vrai. » L'Humanité « Une très belle et très touchante histoire pleine de rêve et de poésie. » Télérama « Un "classique" de la littérature dite pour la jeunesse, […] qui a permis, depuis deux décennies, à des enfants immigrés de se sentir parfois mieux intégrés dans leur école ou leur collège. » La Liberté de l'Est Ayant perdu ses illusions en quittant l'Espagne pour travailler en Italie, Antonio Jover décide de rentrer chez lui, en Andalousie. À la frontière, lors de son passage en France, ses papiers lui sont dérobés. Presque sans argent, tenu d'éviter les contrôles policiers, Antonio doit se déplacer à pied et seulement à la nuit tombée. Un soir, sa route croise celle de Ludo, un jeune garçon de neuf ans qui a quitté sa maison depuis la veille sans prévenir personne. Antonio fuit son passé, Ludo cherche son avenir. Ces deux êtres vont se lier d'amitié, en espérant trouver cette fameuse étoile tombée du ciel qui exaucerait tous les vœux. À partir de 10 ans. « Une œuvre pudique et sensible qui a le mérite de traiter un sujet actuel, celui des travailleurs émigrés. » Télé 7 Jours, à propos de l'adaptation télévisée des Étoiles ensevelies. « Un roman plein de rudes sensibilités et de réalisme. » L'Est Républicain « La description de la situation en France des travailleurs étrangers est sans concession. » Le Monde « Les problèmes sociaux abordés d'une manière accessible au jeune public. » Télérama « Un récit remarquable. » L'Éclair des Pyrénées « Une belle histoire. » La Croix « Un des meilleurs spécialistes de la littérature pour adolescents. » France Soir « Un roman qui confirme, si besoin était, le grand talent de Pierre Pelot. » Loisirs Jeunes « Une œuvre particulièrement émouvante qui pourrait bien devenir un classique de la littérature pour enfants. » L'École des parents « Les rêves de ces deux êtres les réunissent pour quelques journées, quelques nuits, le souffle de l'amitié dû au talent d'un grand auteur ne peut que toucher et émouvoir le lecteur. » La Haute Marne Libérée « Une histoire qui marque point par point les réalités quotidiennes. » L'Est Républicain « L'homme et l'enfant sont merveilleusement campés : la rudesse tendre de l'un, la naïveté de l'autre, et l'auteur emploie une belle langue, sobre et colorée. » Livres Jeunes Aujourd'hui Adapté pour la télévision en 1974, par Pierre Cardinal.

02/2017

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Développement durable-Ecologie

Le cargo de la honte. L'effroyable odyssée du Probo Koala

"A 19h06, le premier camion citerne arrive sur la décharge d'Akouédo, à douze kilomètres du port d'Abidjan, et déverse plus de trente-six tonnes de déchets. Les émanations exhalent l'oeuf pourri, le cadavre très gâté, le concentré d'ail et le mercaptan, la molécule pétrochimique qui odorise le gaz du commerce. L'odeur est puissante, épaisse. La nappe s'étale et atteint très vite le village d'Akouédo. A deux heures du matin, les femmes sortent dans la rue, mains et pagnes protégeant le nez et la bouche. Qu'est-ce qui peut autant empuantir, mettre ainsi le feu aux bronches et donner le mal de tête ? Les toux se répondent en écho dans le village, les interrogations se transforment en sentiments de peur et de colère. Certains saignent déjà du nez, tous ont la sensation d'étouffer, d'être pris dans une tenaille invisible". En août 2006, le Probo Koala, navire vraquier affrété par la société Trafigura, troisième négociant de pétrole sur la planète, fut à l'origine de la catastrophe écologique survenue en Côte d'Ivoire en déchargeant, au port d'Abidjan, 500 tonnes de déchets toxiques. Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge, entraînèrent la mort de 10 personnes et l'intoxication de 6 000 autres. Cet ouvrage, qui mérite amplement l'appellation de "thriller" , raconte comment le Probo Koala, à la fois tanker et usine flottante, en vient un jour à déposer sa mystérieuse cargaison sur le port d'Abidjan. Mystérieuse et assassine : les émanations sèment la mort dans la capitale ivoirienne, obligeant les dirigeants politiques du pays à faire croire qu'ils séviront - mais seuls les troisièmes couteaux seront finalement sanctionnés. Cette affaire révèle comment certaines compagnies transforment le monde, et surtout le tiers-monde, en poubelle, tirant de cette poubelle d'incroyables profits. C'est tout un système que les auteurs de ce livre mettent à nu : comment on mélange les carburants au mépris des normes pour en tirer un profit immédiat ; comment les circuits sont mondiaux et les navires, des paramètres sur ces circuits ; comment on étouffe les affaires pour continuer de faire des affaires. L'enquête est serrée, minutieuse, extrêmement informée. Elle se lit comme un roman. A terme, on regrette que ce ne soit pas un roman.

05/2010

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Romans historiques

Wanda. De la Sibérie à Anvers, le courage de la différence

Née dans une famille juive aisée tout à fait intégrée dans la bonne société polonaise, Wanda, la mère de l’auteur, se retrouve veuve sans le savoir : son mari a été exécuté par les Soviétiques lors du massacre de Katyn. Elle sera déportée en Sibérie avec son fils de quatre ans. Une déportation qui leur sauvera la vie lorsque les troupes nazies envahiront la Pologne. Dans cette prison à ciel ouvert, elle devra oublier qu’elle a été une jeune femme un peu frivole pour devenir une quasi-pauvresse animée par la farouche volonté de vivre et de faire vivre son enfant. De retour en Pologne après la guerre, ils y seront en butte à l’antisémitisme et connaîtront le sort réservé à tant de Juifs laïcs transbahutés d’un pays à l’autre, pour finir leur errance en Belgique. Le portrait émouvant d’une femme parvenue à rester elle-même à travers les convulsions du vingtième siècle, où l’humour permet de tenir à distance ce que le récit pourrait comporter de trop dur. Un des plus beaux hommages qu’un fils ait rendus à sa mère, avec cet énorme mérite de ne pas tenter d’en faire une sainte, mais de peindre une femme courageuse, pragmatique, libre, pleine de gaîté et d’humour, dont les qualités étaient parfois contrebalancées par quelques travers et des préjugés d’un autre temps. Eminent neurologue, Jerzy Hildebrand a été professeur à l’Université libre de Bruxelles, chef du service de neurologie à l’hôpital Érasme, spécialiste des complications neurologiques du cancer dont il fut un pionnier. La retraite venue, il est resté consultant bénévole à l’Institut Bordet et au service Mazarin de l’hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière (ce qui lui valut la Légion d’honneur). Quasi personne, dans ses condisciples, ses confrères, ses patients, n’était au courant de son extraordinaire trajet de vie, tant cet homme était pudique. Frappé aujourd’hui par la maladie qu’il a voué toute son existence à combattre, il fait montre d’un courage et d’une lucidité extraordinaires devant les échéances proches, qu’il connaît mieux que personne. Il a donné des instructions pour mourir dans la dignité si son état devait devenir incompatible avec celle-ci, une latitude qu’inexplicablement la France refuse encore à ses citoyens.

02/2013

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Provence, Alpes, Côte d'Azur

Balades curieuses dans les calanques. L'écoguide

20 balades à pied ou " à la palme " pour découvrir les Calanques en échappant à la foule. Un nouveau point de vue sur des paysages grandioses. Entre Marseille et La Ciotat, le Parc national des Calanques protège 20 kilomètres de côtes, 8 500 hectares de collines, vallons, falaises, crêtes et îles, et surtout un territoire marin 43 500 hectares, aux portes de la deuxième métropole de France. L'équilibre de ce territoire à la fois terrestre, marin et périurbain est d'autant plus fragile qu'il accueille trois millions de visites par an. Voici un écoguide pour l'aborder par des chemins de traverse, avec un regard neuf, dans le respect des milieux naturels et à l'écart des foules. Ces itinéraires pédestres et palmés séduiront les promeneurs curieux d'en découvrir les patrimoines caractéristiques et les enjeux. Ils présentent aussi le mérite d'être accessibles grâce aux transports en commun et de se révéler de façon tout à fait privilégiée à l'automne, en hiver ou au début du printemps. Dans les collines - Les Baumettes - naissance des Calanques Origine géologique du massif - La fontaine de Voire, aux sources de Marseille - Luminy, 1000 ans d'histoire La garrigue (adaptation des plantes à la sécheresse et aux troupeaux) - Saint-Marcel, porte des collines - Les crêtes de l'Estret, un monde minéral - La campagne Pastré, le temps des bastides La pinède - La Barasse, de la ville à la nature L'évolution de la végétation dans le temps En bord de mer - le sentier du Président, l'héritage industriel - Port Miou, un écrin de calcaire - Le Mont Rose, un petit monde L'adaptation de la végétation au climat semi-aride - Les Goudes, le regard tourné vers la mer La phrygane littorale Le massif de La Ciotat - La carrière du Loin, les secrets de la roche L'origine géologique du massif de La Ciotat - Le Mugel, l'eau qui donne la vie - Les falaises Soubeyranes, face au grand large - Notre-Dame-de-la-Garde, de crêtes en vallons Les îles de Marseille - Le Frioul - Ratonneau, l'empreinte humaine - Pomègues, l'île sauvage Sous la surface - Les petits fonds marins, nurserie de la mer - Le Grand Mugel, un petit monde en couleur La posidonie - L'île Verte, petits fonds et grand large - Saint-Estève, sur le sable

03/2022

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Littérature française

Les douces choses

Les Douces Choses sont une partition à deux voix, où s'entremêlent avec grâce deux parcours de vie, où la magie de l'enfance perdue, l'attachement aux maisons de famille, le poids quelquefois insurmontable de la solitude, se répondent de façon troublante. Nous découvrons deux femmes qui finissent par se retrouver sur ce qui fait l'essentiel d'une vie : la fidélité à soi-même. La narratrice pose ses bagages dans une nouvelle maison. C'est le début de quelque chose et l'occasion de faire le point sur la vie écoulée qui l'a menée là. L'endroit n'a pas été choisi par hasard : le salon bleu fut le signe de l'évidence. Il faisait écho à un autre salon bleu, plus connu celui-là, celui de Verrières où Louise de Vilmorin vécut les dernières années de sa vie. Ce serait cette maison et pas une autre. Louise, cette amie de littérature et de détresse, disparue quelques jours après la naissance de la narratrice, mais qui deviendra pourtant un repère, une présence tutélaire et protectrice ; Louise et sa vie fantasque, romanesque à souhait mais solitaire aussi, sera le fil rêvé de ce beau récit littéraire. Les Douces Choses sont une partition à deux voix, où s'entremêlent avec grâce deux parcours de vie, où la magie de l'enfance perdue, l'attachement aux maisons de famille, le poids quelquefois insurmontable de la solitude, se répondent de façon troublante. Je suis tombée sous le charme de sa bonne éducation, de son élégance désuète, de sa singularité et de ses facéties, qui masquaient tant de doute et d'insécurité. Et je me suis attachée à elle, comme à une compagne de mélancolie, comme à une soeur de douleur. Tout est dit, sur cette affinité élective qui éclaire d'une lumière particulière ce récit où l'on croise une famille aux origines hollandaises, un moulin perdu dans un village de la Brie, la maison de Verrières, une perse bleue de chez Le Manach, des trèfles à quatre feuilles, mais aussi André Malraux, Roger Nimier, une petite fille en ciré bleu marine, et même Orson Welles. Alice Dekker dessine à l'estompe, avec une élégance toujours tenue, un double portrait. Et nous découvrons deux femmes qui, loin, même très loin l'une de l'autre, finissent par se retrouver sur ce qui fait l'essentiel d'une vie : la fidélité à soi-même.

04/2022

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Histoire militaire

Les 10 plus grandes batailles de chars de la Seconde Guerre mondiale

Confiné principalement dans un rôle auxiliaire de soutien durant l'entre-deux-guerres, le char s'est révélé être, au cours de la Deuxième Guerre mondiale, un engin d'une grande souplesse d'emploi. Utilisé tour à tour comme arme de percée, d'exploitation, d'accompagnement, de contre-attaque, voire comme plate-forme d'artillerie mobile, il est devenu, au gré des opérations, un acteur incontournable du champ de bataille, au même titre que l'artillerie et l'aviation. Dans l'élargissement de son répertoire tactique, le char est aussi progressivement apparu comme le meilleur antidote contre lui-même. Au fil des campagnes militaires, les combats entre chars se sont ainsi multipliés, donnant même lieu, en certaines occasions, à de véritables batailles opposant plusieurs dizaines, voire des centaines de blindés. Ce sont ces affrontements d'anthologie, dix parmi les plus emblématiques du conflit en l'occurrence, qui font l'objet du présent ouvrage. Dans un format inédit en langue française, il expose, pour chacune d'elles, son contexte opérationnel, les forces impliquées, le déroulement des combats proprement dits ainsi que son issue pour les deux camps. Du premier choc mécanisé de la guerre à Hannut en mai 1940 aux ultimes affrontements de blindés germano-soviétiques dans les plaines de Hongrie en 1944-1945, les batailles sont traitées de manière chronologique afin de mieux appréhender l'évolution des procédés tactiques et les progrès de la technologie. Ponctuellement, des encadrés dressent un comparatif entre deux engins emblématiques de la confrontation abordée ou éclairent le lecteur sur un paramètre significatif pour son déroulement. L'ensemble du texte est servi par une iconographie abondante et agrémenté de profils en couleurs et de nombreuses cartes pour faire de cet ouvrage une anthologie originale et généreuse. Mathias André est historien, doctorant et maître de conférences à l'Université de Namur (Belgique). Auteur aux éditions Caraktère depuis 2015, il consacre actuellement une thèse à la réception du phénomène de la guerre mécanisée dans le milieu militaire belge entre les deux guerres mondiales. Pierre Muller est historien et gestionnaire de la collection des blindés du War Heritage Institute à Bruxelles. Réserviste dans la composante marine et auteur à ses heures, il a notamment coécrit "Les barbelés de la vengeance ? " sur le camp de prisonniers allemands installé à Erbisoeul, près de Mons, entre 1945 et 1948.

02/2023

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Thèmes photo

CARÈNES, ACTE II

Bien sûr, il y a les marins. Evidemment, il y a la mer. Pour que les deux se rencontrent, il faut des bateaux. Ces formes de bois ou d'acier où le génie humain se mesure en un seul regard. Elégantes ou puissantes, impressionnantes ou d'une délicate discrétion, les carènes des navires accompagnent l'histoire maritime. Chacune à son style, en fonction de son projet, de ses navigations à venir et même passées quand elles se couvrent de rouille ou d'algues mortes. Toutes portent au rêve, toutes laissent l'observateur un moment sans parole, plongé dans ses pensées et la poésie qui se dégage d'une carène. Ce livre raconte ces rencontres. Des photos qui disent l'émotion face à la beauté de ces formes marines, qu'elles soient dans leur élément ou au chantier, endormies ou en pleine action. Quelques textes, mais avant tout des images qui parlent d'elles-mêmes, qui n'ont pas besoin d'autre interprète que le lecteur. En couleur et en noir et blanc, ce livre est une déclaration d'amour à la mer et aux bateaux. Photographe maritime, Ewan Lebourdais est un grand amoureux des sports nautiques et des éléments marins. Au fil de ces dernières années, il a vu grandir sa passion pour la photographie au sein de cet univers iodé, s'essayant à différents exercices de style, jusqu'à trouver le sien. Epris de l'univers maritime sous toutes ses formes, le photographe a immortalisé dans son viseur une large palette d'images de mer, de la mythique frégate Hermione aux figures acrobatiques des windsurfeurs bretons, en passant par les "mastodontes" de la Marine Nationale, à l'instar du porte-avions Charles de Gaulle et des sous-marins nucléaires de l'Ile Longue. Aujourd'hui reconnu pour sa fibre esthé- tique et son approche graphique, il touche du doigt son rêve en publiant son cinquième ouvrage photographique, Carènes - Acte II, retraçant des années de passion et de ren- contres, au fil de l'eau. Au cours des six der- nières années, il a exposé ses oeuvres au travers de multiples expositions itinérantes (Choses Maritimes, Terre de glisse,...), à l'image de 2017 à bord du Queen Mary 2, pour une exposition transatlantique entre St Nazaire et New-York. Ecrivain de mer reconnu par ses pairs, Christophe Agnus est reconaissable à son style narratif direct, documenté et incisif !

10/2022

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Histoire médiévale

Vie de saint Guilhem, duc d'Aquitaine, comte de Toulouse, premier prince d'Orange

Quel défi que de se lancer dans la biographie d'un personnage aussi complexe que Guilhem, le neveu de Charlemagne, comte de Toulouse et fondateur de l'abbaye de Gellone ! Il fallait que celui qui le releva soit lui-même une personnalité hors normes ! Cet ouvrage a fait l'objet d'une première parution à la librairie Corbière de Lodève en 1862. Nous avons choisi d'en reprendre le texte mais sans jamais en altérer le sens. Des illustrations de Camille le Noën, réalisées à l'occasion d'un travail universitaire, ont été insérées pour en agrémenter la lecture. Les notes originales de l'auteur ont été scrupuleusement réinsérées et complétées pour prendre en compte les connaissances acquises sur Guilhem et l'abbaye de Gellone après plusieurs décennies de travaux d'historiens, d'architectes et d'historiens de l'art. Le lecteur sera peut-être déçu du style quelquefois répétitif et panégyriste de l'auteur qui s'est attaché à nous décrire un Guilhem admirable. Les qualités du guerrier et du saint qu'il nous décrit furent aussi les siennes. Humble, peu intéressé par les aspects matériels, il commença sa vie comme prêtre, puis vicaire, puis revint au service des autres comme amoureux, médecin et maire de Saint-Guilhem-le-Désert. Certes, les contextes, la chronologie des événements ou les caractères des personnages développés par l'auteur ne s'accordent pas toujours avec les travaux historiques. Pourtant, ce livre restitue un cadre global utile pour mieux cerner les interactions subtiles entre le guerrier, parent et homme de confiance de Charlemagne, le religieux sincère qui mourut au sein de l'abbaye qu'il avait fondée, et le héros légendaire dont la geste romanesque s'inscrit dans les complexes jeux d'intérêts qui ont fait l'histoire de l'abbaye de Gellone dans les siècles qui ont suivi sa mort. L'ouvrage de Félix-Barthélémy Bouque a l'immense mérite d'un travail profond et sérieux, documenté aux sources qui lui étaient alors accessibles. Il est certain que ce passionné serait heureux de le compléter avec les connaissances disponibles de nos jours ; et qu'il serait là, parmi les experts et les amateurs éclairés, pour défendre ses convictions de manière acharnée. Sa Vie de saint Guilhem est l'oeuvre d'un homme passionné qui a écrit sur un homme de passions.

03/2021

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Récits de mer

Toutes voiles hautes !. Vies de marins du commerce. 1850-1950

Récit autobiographique d'une vie de marin pleine d'aventures, Toutes voiles hautesA ! a été rédigé par le capitaine Ernest Ybert (1881-1951) après 1945, son auteur remplissant d'une petite écriture serrée 153 pages de cahiers. Quatre générations de marins de sa famille y occupent une place privilégiée : son grand-père maternel, maître au cabotage de Regnéville ; son père, également maître au cabotage, qui se noya en 1892 à la suite d'une collision entre deux voiliersA ; lui-même, capitaine au long coursA ; son fils Bernard, qui s'engagea en 1940 dans les Forces navales françaises libres et poursuivit sa carrière dans la Marine nationale jusqu'à l'obtention de ses étoiles de contre-amiral en 1962. Plongée dans une époque à la fois proche et révolue, jalonnée de nombreux conflits - de la guerre de Crimée (1854-1855) jusqu'à la Seconde Guerre mondiale -, Toutes voiles hautes est aussi la traversée d'une époque de transitionA : dernières années du transport des pondéreux à la voile pratiquée par les cap-horniersA ; développement de l'aviation postale, utilisant les avisos de l'Aéropostale pour les navettes entre les îles du Cap-Vert et le BrésilA ; crise des années 1930 marquée par la chute du fret, le chômage et de nouveaux droits sociaux. Histoire à la fois locale, régionale et ouverte sur le monde, concernant principalement la Normandie et la Bretagne dans leurs relations avec notamment l'Australie, les Etats-Unis, l'Afrique du Nord, ces mémoires mettent en scène 200 marins cités nommément - et un bien plus grand nombre d'hommes engagés dans des entreprises collectives de navigations. Ecrites avec verve par un homme au caractère bien trempé, elles peuvent se lire pour elles-mêmes et passionner les amateurs d'aventures et de sports maritimes. Les mémoires du capitaine Ybert proprement dites sont complétées d'informations apportés tout au cours du récit sur les conditions de navigation en temps de paix ou de guerres, les évolutions en cours, les sociétés d'armement, les marins et les navires sont auxquels sont consacrées des notices classées par ordre alphabétique. Témoignage précieux, Toutes voiles hautesA ! sera donc d'autant plus utile aux historiens qu'il est étayé par cette contextualisation établie à partir de multiples sources savantes ou mémorielles et de documents d'archives.

10/2022