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Lyhana M-Chrislan

Extraits

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Religion

Jusqu'au bout de la foi. Excursions islamiques chez les peuples convertis

"L'Islam revenait très souvent à la une de l'actualité à l'époque où parut Crépuscule sur l'Islam, on aurait même pu croire que j'avais écrit cet essai pour capitaliser sur l'atmosphère et les remous de l'époque, et le livre fit beaucoup parler de lui, pas toujours en bien. Au cours des années qui suivirent, cet accueil critique m'incita à réévaluer ce que j'avais écrit. Jusqu'au bout de la foi est le fruit de cette révision. Il m'apparut que je n'avais pas pris assez de distance avec le matériau à l'origine de ce premier livre, que je l'avais par trop tenu pour acquis. Il m'apparut qu'il y avait là matière à s'interroger, comme ce dut sans doute être le cas dans le monde classique à l'époque où celui-ci fut supplanté par ce phénomène inconnu qu'était alors le christianisme. De nombreux ouvrages avaient été écrits sur cette transition, et ce dont j'étais témoin, me semblait-il, méritait plus ample réflexion. Au lieu de le tenir pour un fait acquis, il me fallait considérer l'effet que pouvait avoir sur les individus la mise à mal ou le renversement de leur culture. Ainsi ce livre a-t-il pour thème l'histoire d'individus pris dans la déferlante de changements historiques. Jusqu'au bout de la foi est donc, en toute logique, la suite de ce précédent essai. L'avenir est contenu dans le passé, et la douleur du second livre est contenue dans le premier". V S Naipaul, 2010.

11/2013

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Littérature française (poches)

Le médecin de campagne. suivi de La confession inédite

" Monsieur, quand je vins m'établir ici, je trouvais dans cette partie du canton une douzaine de crétins, dit le médecin en se retournant pour montrer à l'officier les maisons ruinées. La situation de ce hameau dans un fond sans courant d'air, près du torrent dont l'eau provient des neiges fondues, qui privé des bienfaits du soleil, n'éclaire que le sommet de la montagne, tout y favorise la propagation de cette affreuse maladie. Les lois ne défendent pas l'accouplement de ces malheureux, protégés ici par une superstition dont la puissance m'était inconnue, que j'ai d'abord condamnée, puis admirée. Le crétinisme se serait donc étendu depuis cet endroit jusqu'à la vallée. N'était-ce pas rendre un grand service au pays que d'arrêter cette contagion physique et intellectuelle ? Malgré son urgence, ce bienfait pouvait coûter la vie à celui qui entreprendrait de l'opérer. Ici, comme dans les autres sphères sociales, pour accomplir le bien il fallait froisser, non pas des intérêts, mais, chose plus dangereuse à manier, des idées religieuses converties en superstition, la forme la plus indestructible des idées humaines. Je ne m'effrayai de rien. " Mais ce roman de 1833 n'est pas simplement le récit d'un homme qui consacre sa vie au bonheur d'un village, un rénovateur qui donne à Balzac l'occasion d'analyser le développement rural et d'inscrire en son livre une certaine utopie. Le Médecin de campagne est aussi une histoire privée, celle précisément du docteur Benassis, prise entre un début malheureux et une fin prématurée.

05/1999

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Sciences politiques

Le mal napoléonien

"Il y a longtemps que la place prise par Napoléon Bonaparte dans l'imaginaire national m'intrigue. Longtemps que je m'interroge sur la gloire qui s'attache à son nom. Longtemps que je suis frappé par la marque qu'il a laissée dans notre histoire. Mon essai est celui d'un homme politique, informé des ressorts du pouvoir et animé d'une certaine idée de ce que sont, à travers le temps, les intérêts de son pays. J'ai eu envie de faire partager à des lecteurs un cheminement qui part d'une période cruciale de l'histoire de France et me conduit jusqu'à nos jours, afin d'éclairer certains aspects du présent. Je ne m'inscris ni dans la "légende dorée" ni dans la "légende noire" de Napoléon. La gloire de l'Empereur est une évidence à laquelle je ne saurais porter atteinte. Je ne discute pas le génie du personnage, le talent du soldat, la puissance de travail de l'administrateur ni même le brio du propagandiste. J'examine si les quinze années fulgurantes du trajet du Premier Consul et de l'Empereur ont servi la France. Si elles ont été fructueuses pour l'Europe. A mesurer l'écart entre les ambitions proclamées, les moyens déployés, les sacrifices exigés et les résultats obtenus, la réponse est non. L'Empire de Napoléon Ier, puis le second Empire, se sont achevés sur des désastres. Le général Boulanger dans l'opposition et le maréchal Pétain au pouvoir, qui peuvent être apparentés au bonapartisme, n'évoquent pas de souvenirs glorieux. Pourtant, on continue à se référer au bonapartisme de manière souvent flatteuse. J'ai voulu voir pourquoi".

03/2014

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Littérature française

Sketo

Ce lundi-là, je me suis assise confortablement à ma place dans l'avion en partance pour Athènes, j'ai bouclé ma ceinture de sécurité et j'ai posé ce satané document sur mes genoux. J'y avais inséré une fiche cartonnée qui me servait de marque-page, sur laquelle j'avais pris de nombreuses notes. Au dos, j'y avais griffonné toutes les questions auxquelles je devais trouver des réponses. Celles qui me troublaient le plus étaient les suivantes : 1. Cette histoire est-elle vraie, ou n'est-ce simplement qu'un roman dont l'auteur, qui aurait connu ma mère, lui aurait donné un rôle ? 2. Si l'auteur est bien mon père, et s'il est mort dans l'accident qu'il décrit, comment a-t-il pu écrire sa mort ? D'ailleurs, le roman est inachevé, pourquoi ? Se serait-il ... ? 3. Et puis s'il a effectivement écrit ce passage, c'est qu'il n'est peut-être pas mort ? Ou bien, ce n'est peut-être pas lui qui l'a écrit ? 4. Et, s'il n'est pas mort, alors pourquoi Maman m'a-t-elle toujours certifié qu'il était décédé dans un accident juste après ma naissance ? Je ne sais combien de fois j'ai lu ce dossier depuis que je l'ai découvert, mais une chose était sûre maintenant, je commençais à le connaître par coeur. En tout cas, je m'apprêtais durant le vol, à le relire une fois encore et probablement noter quelques détails de plus qui pourraient m'aider à découvrir la vérité. L'hôtesse servit des rafraîchissements et j'ai ouvert Taras à la première page...

12/2015

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Philosophie

Au lieu d'être. Vers une métaphysique de l'ici

La surprise du lieu, telle que nous l'entendons, n'a pas le statut de la rupture avec le familier : que je voie ce gravier à cet endroit de ce bord de ce chemin ne rompt guère mes habitudes et ne perturbe qu'à peine la banalité de ma vie. En ce cas, la surprise n'est en rien liée à un imprévu qui se concrétiserait, un impossible qui prendrait effet. Pas de surprise qui déboucherait sur un désarroi éphémère. Ce n'est pas qu'il y ait un gravier au bord de ce chemin qui est bouleversant (quoi de plus banal en effet) mais cette trivialité pour ce gravier de se trouver ici : ce qui me trouble durablement n'est pas un quelque chose qui m'arriverait mais seulement la présence passive d'une pauvre chose. Suite à ce premier temps de la surprise, je prends un second temps pour m'émerveiller de trouver cette chose (la plus modeste, peu importe) ici et non ailleurs. Je ne suis pas ému parce qu'il y aurait un affect lié à la chose ou à l'endroit qu'elle occupe : je ne regarde pas ce gravier comme je regarderai une photographie d'un être cher. Ce gravier et ce bord de chemin, je ne les rencontrerai sans doute plus jamais et ils ne m'émeuvent en rien parce qu'ils me rappelleraient un souvenir. Je ne partage avec eux ni passé ni avenir, et pourtant c'est par eux-mêmes ou plutôt par leur conjonction que je suis affecté : non par le charme de leur passéité ou la promesse de leur futur mais bien par le vertige de leur actualité.

11/2017

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Littérature française

Daisy Gazelle, héroïne colorature

Je n'ai jamais été un bon musicien. Je possède mes gammes, je lis ma partition. Je ne le fais pas trop mal, mais je ne suis qu'un banal exécutant que la pratique a rendu habile sans lui donner le véritable souffle. Mais elle me suit des yeux, mieux que ça, elle ne me lâche pas. Je tente de lui échapper, je ferme les miens. Faire à l'ordinaire, suivre ma routine, me concentrer sur mes fantasmes, mettre en branle mes déclencheurs éjaculatoires, être prêt au premier râle. Mais ce qui se passe est ailleurs, entre les yeux. Un plaisir autre, le sien, dans lequel je me vautre et me baigne. Son plaisir de gorge, qui m'envahit et m'inonde. Daisy, c'est ton vrai nom ? Elle ne dit rien. Je me sens con. Quelle importance, au fond qu'elle s'appelle Charlotte ou Nadine ou Daisy ? Pourquoi tailler dans le silence, pourquoi mettre des mots, ça bétonne. Parfois il suffit de se tromper, de ne pas choisir les bons et tout s'écroule. Se tromper de ton est pire que de dire des âneries ou des banalités. Souvent, je sais qu'un lien peut se dénouer à cause de cette façon fausse dont on a posé la première phrase. Avec elle, je n'ai pas eu besoin de parler. La danse a suffi. Je ne m'y attendais pas, puisque je suis sensuel comme une chaise. Alors je ne sais pas. Pourquoi est-elle venue ? Et pourquoi était-ce si fort ? J'avais cherché souvent dans mon existence, l'expérience de l'inconnu baisant l'inconnu.

09/2018

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Littérature française

Frères migrants

La poésie n'est au service de rien, rien n'est à son service. Elle ne donne pas d'ordre et elle n'en reçoit pas. Elle ne résiste pas, elle existe -- c'est ainsi qu'elle s'oppose, ou mieux : qu'elle s'appose et signale tout ce qui est contraire à la dignité, à la décence. A tout ce qui est contraire aux beautés relationnelles du vivant. Quand un inacceptable surgissait quelque part, Edouard Glissant m'appelait pour me dire : " On ne peut pas laisser passer cela ! " Il appuyait sur le " on ne peut pas ". C'était pour moi toujours étrange. Nous ne disposions d'aucun pouvoir. Nous n'étions reliés à aucune puissance. Nous n'avions que la ferveur de nos indignations. C'est pourtant sur cette fragilité, pour le moins tremblante, qu'il fondait son droit et son devoir d'intervention. Il se réclamait de cette instance où se tiennent les poètes et les beaux êtres humains. Je ne suis pas poète, mais, face à la situation faite aux migrants sur toutes les rives du monde, j'ai imaginé qu'Edouard Glissant m'avait appelé, comme m'ont appelé quelques amies très vigilantes. Cette déclaration ne saurait agir sur la barbarie des frontières et sur les crimes qui s'y commettent. Elle ne sert qu'à esquisser en nous la voie d'un autre imaginaire du monde. Ce n'est pas grand-chose. C'est juste une lueur destinée aux hygiènes de l'esprit. Peut-être, une de ces lucioles pour la moindre desquelles Pier Paolo Pasolini aurait donné sa vie. Patrick CHAMOISEAU

04/2017

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Psychologie, psychanalyse

Amor, mon Amour, my Love

" AMOR, mon amour, my love…” est le titre d'une chanson dont l'expression émotionnelle de l'interprète d'alors avait dû m'échapper et que l'actualité, de ce début 2016, m'a donné l'occasion d'y repenser en m'étonnant de l'apparente " facile " escalade mentale pouvant conduire un jeune adulte, probablement animé d'une haine quotidienne et contenue vis-à-vis de l'Autre, jusqu'à son comportement de fanatique assassinant sans aucune émotion apparente… Qui peut devenir subitement assassin s'il n'est pas manipulé et facilement manipulable, dont du fait de son cerveau " vide " ? L'Etre humain… cet éternel craintif ! … crédule car, dans l'incapacité d'expliquer rationnellement les " mystères " de ce qui nous apparaît comme étant une réalité – notre Univers, cette " Voie lactée " au-dessus de nous têtes - … et la mythologie y a trouvé sa raison d'être sur tous les Continents : Le Japon posé sur le dos d'un dragon… donnait une explication aux tremblements de terre à répétition… Jupiter, Dieu du Ciel, de la Foudre et du Tonnerre des romains était censé abriter ses ateliers derrière les nuages… L'Etna lui-même devait être l'emplacement souterrain des forges de Vulcain, Dieu du Feu et des Forgerons des romains… Le Loch NESS en Ecosse, logerait " Nessie ", son monstre… Le Yéti serait " l'abominable homme des neiges " de l'Himalaya restant toujours difficile d'accès… … Actuellement, avec la vulgarisation des connaissances scientifiques sur l'Univers, comment a bien pu naître cette présente addiction aux drogues – cannabis, cocaïne… Est-ce une recherche de performances en tous domaines ? Est-ce en pensant réveiller une confiance en Soi perdue ?

10/2016

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Généralités

L'Algérie, il faut l'aimer. La saga d’un homme en blanc… sésame ouvre toi

La saga d'un homme en blanc, rapporte les longues marches effectuées sur des " routes " et " sentiers " de France, d'Algérie et de Navarre. En ce temps-là, une pléiade d'hommes et de femmes de France et d'Algérie ont révélé ensemble ou séparément face aux épreuves de leurs temps, des qualités d'hommes et de femmes d'exception... qu'elles s'appellent... Germaine Tillon qui rejoignit Jean Moulin au Panthéon, ou Maliha Hamidou dont le nom trône au Lycée principal de jeunes filles de la ville où enfants puis petits enfants viennent se ressourcer sans fin... Qu'ils s'appellent... Abdelkader Djilali ou Abderrahmane Sedjelmaci, qui m'ont fait entendre leur voix en ne chantant ni la Tosca ni Carmen. le professeur Paul Milliez décrit par le St Cyrien célèbre comme le héros de la médecine ou le professeur André Gouazé héros de tous les temps, grand défendeur de l'Ordre médical et de sa partition musicale, aux destinées desquelles il a présidé... ils m'ont permis d'écrire à leur sujet qu'ils avaient de la voix tantôt pour la qualité de leurs discours, tantôt par celle de leurs actes qui en ont ainsi tracé la Voie. Ce livre est un hommage à un futur lointain ou peut être proche. Ce futur tant espéré m'a accompagné tout au long de ses pages. Je n'en fais pas mystère et pour cause, dans le prologue vous en trouverez le gage. Le collège à 19 ans a vu naître en ce temps-là, chez chacun et chez chacune un jaillissement surprenant qui fut décrit longuement et qui se poursuit encore aujourd'hui.

09/2022

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Romance sexy

Un cowboy determiné. Les frères Lucas, T5

On m'a toujours dit de ne jamais tomber amoureuse d'un cowboy . Mais je n'y ai pas prêté attention. J'ai renoncé aux hommes. Ils ne m'ont rien apporté, à part des enfants et des peines de coeur. Mes enfants sont mon monde et c'est tout ce qui compte. Jusqu'à lui. Jansen Reed est un rêve éveillé tout droit sorti du Far West. Un accent sexy, un jean moulant et cet éclat dans le regard qui me fait chavirer. Il m'a promis le rodéo d'une vie. Et il me sert cette promesse sur un plateau... dans la cuisine. Quelque chose chez Jansen me donne envie de croire à nouveau aux contes de fées. Mais les happy ends et moi ne sommes pas en bons termes. Ca n'a jamais été le cas. Un jour viendra où mon cowboy s'enfuira à dos de cheval et me laissera anéantie. Je l'accepte et je finirai par le lui faire comprendre. Dommage que je n'arrive pas à convaincre mes enfants... Heureux de vous retrouver pour une nouvelle histoire des Frères Lucas. Celle-ci vous renverra dans le passé, où vous serez témoins de la façon dont Jansen a conquis le coeur d'Ida Sue, et vous rencontrerez certains de vos personnages favoris quand ils étaient enfants. Elle peut être lue indépendamment des autres tomes. Donc, si c'est une première pour vous, c'est parfait pour commencer ! Et vous êtes assurés de retrouver une fin heureuse. #Romance #CowBoys #Sexy #Humour Les tomes de cette série peuvent se lire indépendamment.

04/2022

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Littérature française

Je suis encore vivante, alors je parle. Tome 2

A force d'avoir regardé le film de ma vie vers ce qui m'a assassinée, vers l'irréparable, je me suis brûlé les yeux. Ce retour dans le temps m'a rappelé la promesse que je me suis faite depuis le jour où j'ai emprunté la plume, celle d'arracher de mes propres mains cette espèce de poignard qui me lacère le coeur depuis toujours. Après mon enfance dévastée par une soeur déphasée, ici, dans cette suite de ma vie, je fixe douloureusement ma jeunesse détruite après avoir dit "oui" pour le pire à celui qui a lâchement mis en avant sa bipolarité, pour que je trépasse avec lui. De mes deux premières vies, je ne me souviens que d'un champ de ruines. Pour avoir mené leurs stratégies fourbes, dangereuses, diaboliques, sans même qu'ils n'expriment aucun regret, ceux-là ne méritent plus aucun de mes égards, jamais. L'écrit de mes souvenirs ne saura me faire oublier que l'on m'a arraché le droit au bonheur, et rien ne s'effacera jamais de ma mémoire, car ma rancune est lourde de haine. Alors, tant que je serai vivante, je répondrai présente, je lèverai mon poing avec rage pour briser, pulvériser et même faire écrouer tous les genres de prédateurs pour qu'enfin justice soit rendue à tous ceux qui pleurent comme j'ai pleuré. J'ai versé assez d'encre sur mes pages, j'ai versé assez de larmes dans le vide pour laisser mes lignes dans l'oubli, voilà pourquoi j'ai écrit mon histoire tatouée à jamais dans mon coeur, mon unique revanche sur la vie.

04/2023

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Romance sexy

Play Hard Tome 3 : Hard to Score

J'ai signé quantité de joueurs pour notre agence familiale, convaincre mon nouveau client ne devrait pas poser de problème. Sauf que j'étais loin de m'attendre à tomber sur le garçon auquel j'ai accordé mon premier baiser... et qui m'avait brisé le coeur. A ceci près que Drew Browman est désormais devenu un adulte. Sexy. Lié à un scandale. Quaterback suppléant. Le coup de coeur que je n'ai jamais oublié. J'ai beau prétendre que mes raisons sont professionnelles, je pense à lui tout le temps. J'ai beau lui dire qu'il gâche son talent dans un poste sous-dimensionné et que je peux l'aider, je n'y crois pas. Car comment admettre que j'aspire à une seconde chance avec mon premier amour ? Il y a des lignes qu'on ne doit pas franchir, et la nôtre a été tracée dans le sable il y a bien longtemps. Brexton Je suis censé la détester. On me le répète depuis dix ans - son père a ruiné notre famille, a sali mon nom, avant même que ne débute ma carrière. Pourtant, ce n'est pas ce que je ressens aujourd'hui. Brexton Kincade a déboulé sur mon terrain, tout droit sortie de mes souvenirs. Motivée. Déterminée. Adulte. Une Capulet chez les Montaigu. M'afficher avec elle serait une faute impardonnable envers mon père, mais comment résister à l'attirance qui nous pousse l'un vers l'autre ? Même si cela nous conduit à dissimuler ce qui existe entre nous. Même si cela signifie, pour moi, affronter des secrets dont j'ai toujours craint qu'ils ne soient en réalité que des mensonges. Drew

05/2021

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Littérature française

L'hymne à la vie

Je n'ai jamais accepté de faire partie de ceux qui subissent, et qui ont peut-être été confrontés à une vie dont ils ne voulaient pas. Quel autre choix lorsque l'on te martèle, au quotidien, dès ton plus jeune âge, à grands coups dans la tête et sur le corps : " Tu n'es qu'une bâtarde, tu es nulle, tu es une bonne à rien, et tu ne feras jamais rien de ta vie ! ". Aimer, s'aimer soi, et se respecter soi sont des actes de foi et de courage : c'est pour cela que j'ai écrit "L'Hymne à la vie" . Car j'ai à coeur de partager cet amour absolu, cette foi à déplacer des montagnes, cette volonté hors norme, cette détermination envers et contre tous, cette énergie dynamique, et cette force presque invincible qui m'ont portée, et qui m'ont permis d'avancer pas à pas sur ce chemin du " S'aimer soi " (spirituellement parlant) durant toute ma vie. Ce livre n'est pas une fin en soi. Et, dans cette dernière ligne droite qu'il me reste à vivre, il n'est qu'un tremplin pour oeuvrer à ma vraie mission d'âme. Le désir le plus cher à mon coeur est de faire l'expérience d'aider et de guider toutes les personnes touchées par ces fléaux d'inceste, de viol et "d'êtres martyrisés" en leur partageant cet immense amour qui m'habite. Que cela ne soit plus jamais quelque chose que l'on cache parce que nous en avons honte ! Soyons tous reliés par l'AMOUR et la SOLIDARITE au-delà du temps et de l'espace.

05/2021

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Littérature francophone

La nage à contre-courant. Aux rives de Guinée

Le Tome 1 est fait de textes, de réflexions, de pensées et de proses qui découlent d’épreuves qui m’ont plongé en eau trouble. Des événements ont suscité en moi de la confusion, une remise en question et m’ont forcé à l’introspection. J’ai dû exprimer par écrit des textes situés dans le temps et l’espace dans des contextes hors des rives du pays qui m’a vu naître, la Guinée. La plupart du temps, j’écris pour mieux comprendre ce que je pense et espère pouvoir partager certains textes avec des lecteurs, mais même sans lecteurs j’écrirai, car comme disait Sénèque : «Ta naissance t’a voué à la mort : un enterrement discret génère moins d’embarras. Aussi, écris pour ton usage, pour occuper le temps, et non pour mettre ton nom en valeur, et fais-le dans un style simple, on se met moins en peine quand on écrit au jour le jour.» Dans ce Tome 2, les écrits qui vont suivre sont parfois corrosifs, teintés d’ironie, mais exprimés par quelqu’un qui aime son pays : la Guinée. Ce grand maître de l’humour et de la satire ne disait-il pas : «L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne», et Michel Onfray dit : «Le propre de l’ironie est de faire confiance à l’intelligence de celui qui nous lit.» J’ai essayé de transcrire un mélange de vécu et d’observations en les synthétisant sous forme de chroniques d’une tranche de vie. Puissent-elles modestement amener à opter pour le changement et contribuer à conscientiser, voire à construire un nouveau citoyen guinéen.

01/2022

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Thèmes photo

Pazea Sovni

On ne choisit pas le paysage de sa jeunesse. Dépendant des adultes, on grandit là où ils vivent. Ma famille habitait entre Namur et Liège, de part et d'autre de la Meuse. Dans la voiture, dans le bus, dans le train, je regardais le paysage se fondre dans la vitesse. Le défilement incessant d'images m'hypnotisait. Je me droguais à la vue de ce travelling sans fin, celui de mon propre road-movie. J'y projetais mes fantasmes d'une autre vie, qui aurait eu pour cadre ces milliers de paysages éphémères. Condamné à disparaître dans l'instant, chaque instantané m'offrait un autre monde possible. J'étais toujours déçue d'arriver, de sortir de l'univers de la fenêtre. Depuis trois ans maintenant, je retourne régulièrement dans cette région. J'ai brisé la vitre de la voiture, du bus, du train, pour me jeter tout entière dans le paysage. A pied, je peux mettre mon vieux film sur pause autant de fois que je le veux et assouvir ma curiosité. Je pars à la recherche d'un monde disparu, celui des souvenirs de ma jeunesse. Je traque ses traces, je déniche ses reliques. Dans ces lieux qui m'inspiraient tant alors, des personnages apparaissent, des histoires se dessinent. Le quotidien gris d'une région marquée par les vestiges de l'industrialisation et un taux de chômage important me semble source d'une inquiétante étrangeté : il s'y passe autre chose. Influencée par le cinéma belge et sa poésie noire, oscillant entre fiction burlesque et documentaire social, je dresse le portrait subjectif d'un territoire, le mien. (C. L.)

01/2022

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Islam

Oublie le chemin, tu parviendras à Dieu. Etudes sur les paradoxes de la mystique musulmane

Pierre Lory nous montre comment l'islam a pu dire Dieu qui se rapproche de l'homme ; comment cette improbable rencontre se lit dans le Coran, comment elle se lit aussi dans la nature, comment elle se traduit dans la mystique. La littérature mystique musulmane des premiers siècles rapporte des dires souvent étranges, des énoncés apparemment contradictoires de ses grands représentants. Ainsi Bastâmî (m. 848) : " Gloire à moi, gloire à moi ! Combien grande est ma puissance ", ou al-Hallâj (m. 822) : " Je suis le (Dieu) Vrai ", ou Abû Sa'îd de Mayhanâ (m. 1049) : " Il n'y a que Dieu sous mon manteau ". Moments indicibles, où le fini et l'infini se rejoignent, où les états mentaux implosent, où les concepts se volatilisent. Cet ouvrage essaie de montrer que ces paradoxes ne représentent pas un aspect marginal de la spiritualité en islam, mais bien au contraire, qu'ils nous ramènent en son centre le plus profond. Parler de " mystique " revient pour les Soufis à évoquer une rencontre entre la conscience humaine concrète d'une part, et un Etre divin qui lui est complètement incommensurable, d'autre part. Ici, seul le paradoxe parvient à " dire " quelque chose de ce qui a été vécu par le mystique, car " l'expression de l'inexprimable, c'est cela le paradoxe par excellence " (Henry Corbin). Ce que les paradoxes de soufis et des ésotéristes nous dévoilent, c'est l'omniprésence active d'une Intelligence voire d'un Amour divins circulant dans l'ensemble de la création, mais tout particulièrement dans son miroir le plus complet : la forme humaine, accomplie dans la personne des grands saints.

09/2023

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Généralités

La Vénus de Milo

Pendant le siège de Paris par l'armée allemande, le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts avait fait porter hors du Louvre et déposer dans un souterrain la Vénus de Milo. Elle a été retirée de cet asile et rapportée au Musée des Antiques vers la fin de juin de cette année. Le procès-verbal des opérations d'extraction et de transport, qui fut dressé séance tenante, constate que la statue n'a souffert en rien, que des fragments du plâtre employé à souder les pièces dont elle est composée, amollis par l'humidité, se sont détachés, mais que le marbre est intact. Par les relations qu'avaient publiées sur la découverte de la Vénus de Milo en 1820 et son arrivée au Louvre en 1821 M. Dumont d'Urville, M. de Marcellus, M. de Clarac, on savait que cette statue avait été trouvée en plusieurs morceaux, qu'elle avait été embarquée d'abord sur un bâtiment turc, puis successivement sur la gabarre la Chevrette, sur la goélette l'Estafette et sur la gabarre la Lionne, enfin que dans le laboratoire du Louvre les morceaux avaient été assemblés comme ils le sont encore aujourd'hui... La Vénus de Milo, dans le caveau de l'ancienne Mélos, où elle fut trouvée en 1820 par un paysan, était divisée en deux grands morceaux. Il y avait de plus des fragments qui en avaient été détachés, sans parler du noeud de cheveux derrière la tête, qui en fut séparé dans le transport du caveau au bâtiment turc, mais qu'on remit aussitôt en sa place. Elle arrivait ainsi au Louvre.

03/2023

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Romans policiers

Marche à côté de moi

Cela fait dix ans maintenant que j'ai quitté le centre de rééducation. J'ai compris que je ne marcherai plus. Ca ne se fait pas d'un claquement de doigts ! D'ailleurs ma femme m'en a voulu. Elle m'a reproché de jeter l'éponge en jetant les cannes. Je n'en pouvais plus. Des années de séances de kiné pour quel résultat ? Quelques mètres difficilement effectués. Je hais mon fauteuil mais je l'ai accepté. Il m'offre l'autonomie. L'autonomie d'aller partout ou presque. C'est l'une des leçons que j'ai apprises : pouvoir être autonome est le plus important. Je n'ai besoin de personne pour les tâches essentielles. Je conduis, je travaille et j'ai toute ma tête, enfin presque. Marche à côté de moi est l'histoire d'une rédemption teintée de résilience. Le destin de Patrick Mas a progressivement dérapé et l'animateur de France Bleu Roussillon s'est retrouvé sous le joug d'une incapacité à marcher. A peine venait-il de se relever d'une leucémie qui engageait son pronostic vital que le fauteuil roulant est entré dans sa vie par effraction. Nietzsche écrivait : " Il faut porter en soi un chaos pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante ". Le lecteur prend un plaisir fou à s'émouvoir, à rire, à pleurer à la lecture de ce récit aux émanations humoristiques des textes de Jean Teulé ou autres scénarios de Woody Allen. Patrick Mas touche profondément le coeur du lecteur parce qu'il raconte aussi comment son handicap le ramène à l'essentiel : l'amour.

04/2023

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Football

Ne jamais rien lâcher

La vie de Marinette par Marinette " J'ai été une pionnière. Le football m'a ouvert des perspectives que je n'avais pas imaginées. On dit souvent que la chance se provoque. J'ai tendance à le croire. Ne jamais rien lâcher, travailler, persévérer : c'est ce qui me caractérise. C'est l'histoire de ma vie. Du combat, de l'abnégation, des remises en question, des frayeurs, des larmes. J'ai grandi dans la peur avant que le football m'offre une bouffée d'oxygène. J'aurais pu lâcher prise, mais je me suis toujours accrochée. Je peux le dire aujourd'hui sans détour : le ballon m'a sauvée. " Première joueuse professionnelle française, Marinette Pichon a longtemps été la meilleure buteuse de l'histoire de l'Equipe de France avec un record de 81 buts en 112 sélections. C'est aussi une star aux Etats-Unis où elle a accompli une partie de sa carrière et où elle a été élue en 2002 meilleure joueuse de la prestigieuse ligue professionnelle américaine. En 2018, dix ans après avoir rangé ses crampons et son maillot bleu, elle raconte son incroyable parcours et son destin hors norme. De sa première paire de Patrick achetée par sa mère à l'âge de cinq ans à son combat pour fonder une famille avec son épouse, elle aborde sans tabou toutes les épreuves - à la fois personnelles et sportives - qui ont fait d'elle une icône du football et une femme désormais épanouie. En 2023, ce livre a inspiré à Virginie Verrier la création du film Marinette, qui retrace son extraordinaire destin.

05/2023

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Musique, danse

Un homme de paroles. L'intégrale de mes chansons

Je ne considère pas ce livre comme une oeuvre, mais comme une somme de paroles, des paroles d'homme. En relisant mes textes de chansons, j'ai pris conscience de la part autobiographique de cet ensemble hétéroclite qui, au fond, est un reflet de ce que je suis, de ce que j'ai vécu, le miroir d'un certain moi-même, idéalisé, exacerbé parfois. J'ai souvent été le prophète de ma destinée, comme si je connaissais le chemin à l'avance. Une chanson c'est, à égalité, mots et mélodie. Aujourd'hui, hélas, on parle plus de musique, de groove, de couleur. Les paroles ne deviennent-elles pas alors une simple composante du son ? Le vocabulaire s'appauvrit, et je suis devenu, malgré moi, de chanteur populaire que j'étais, un chanteur élitiste. Cela m'attriste plutôt, même si on commence à s'apercevoir que mes chansons joyeuses sont écrites, au même titre que celles plus graves ou plus ambitieuses. Voilà déjà soixante ans que je m'exprime au clair de ma plume, que je refuse de me "bunkeriser", de me "flaubertiser". C'est pourquoi j'ai classé mes textes par thèmes. Je suis la route d'écriture que m'indique la chanson, ou réaliste, ou impressionniste, mystique, poétique, journalistique mais surtout libre, ce que la quête d'un style ne permet pas. Le style n'est pas l'homme, il est une fabrication artificielle, une élaboration intellectuelle souvent ennuyeuse. Je suis profondément mélancolique et ce depuis mes premiers pas de mots, d'une lucidité précoce qui était peu propice au bonheur. Lisez mes textes à nu en essayant d'oublier les musiques, écoutez-moi avec les yeux.

11/2016

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiii 1954

Par R. LAURENTIN, membre de la Société Française d'Etudes Mariales, professeur à l'Université Catholique d'Angers LIVRE VI. ETUDES D'HISTOIRE DU CUL TE ET DE LA SPIRITUALITE MARIALS (2e partie : de l'Ecole Bérullienne à la Définition dogmatique de l'Assomption) I. - La dévotion mariale chez Bérulle et ses premiers disciples, par André RAYEZ, S. J II. - La Vierge Marie et la formation sacerdotale dans la tradition de l'école bérullienne, par Joseph LECUYER, C. S. Sp. , Membre de la Société Française d'Etudes Mariales III. - La dévotion mariale chez saint Vincent de Paul et les Lazaristes ou prêtres de la mission, par Edmond CRAPEZ, prêtre de la mission IV. - La dévotion mariale à Port-Royal, par Louis COGNET, chargé de cours l'Institut Catholique de Paris V. - La dévotion Marie dans la Compagnie de Saint-Sulpice, par Pierre POURRAT, P. S. S VI. - La Vierge dans la Congrégation de Jésus et Marie, par L. BARBE, eudiste, membre de la Société Française d'Etudes Mariales VII. - Marie de l'Incarnation et la Sainte Vierge, par Henri de LUBAC, S. J. VIII. - La. dévotion mariale dans l'Institut des Frères des écoles chrétiennes, par Georges RIGAULT IX. - doctrine mariale de Bossuet, par P. ANGERS, S. J. , professeur de littérature française l'Université de Montréal X. - Saint Louis-Marie de Montfort et sa spiritualité mariale, par J. M. HUPPERTS, S. M. M XI. - Le culte marial chez les Rédemptoristes, par Paul HITZ, C. 5S. R. , professeur de Théologie au Scolasticat d'Echternach (Luxembourg), membre de la Société Française d'Etudes mariales XlI. - Dévotion et mystique mariales du Père de Clorivière, par André RAYEZ, S. J. XIII. - "La Congrégation... " Histoire ou Légende ? , par G. de BERTIER, eudiste, professeur d'Histoire l'Institut Catholique de Paris XIV. - Les Congrégations religieuses d'hommes après le XVIIe siècle, par B. M. MORINEAU, de la Compagnie de Marie, fondateur de la Société française d'Etudes mariales XV. - Spiritualité mariale du Vénérable Père Libermann, par BARRE, C. S. Sp. , Supérieur du Séminaire Français à Rome, secrétaire général de la Société française d'Etudes mariales La dévotion à la Très Sainte Vierge dans la Congrégation des Missionnaires fils du Coeur Immaculé de Marie, par Narcisse GARCIA GARCES, C. M. F . XVII. - La dévotion mariale et la Congrégation des prêtres du Saint Sacrement, par Charles de consulteur général de la Congrégation des Prêtres du Très Saint Sacrement, ancien professeur de Théologie aux Scolasticats Bruxelles et de Montréal XVIII. - Culte marial , dans la famille salésienne (pères Salésiens de saint Jean Bosco), par Pierre BROCARDa, S. d. B. , professeur l'Athénée Pontifical salésien de Turin XIX. - Les Congrégations féminines des XIXe et XXe siècles, par E. BERGH, S. J. , professeur de droit canonique au Collège théologique S. J. Saint-Albert Louvain, directeur de la Revue des Communautés Religieuses XX. - L'esprit marial dans la Société

04/1997

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Généralités médicales

Pavane. Aux sources d'une vocation de pédiatre

A l'âge de quinze ans j'ai voulu devenir médecin . Mais assurément je n'ai pas choisi d'être confrontée à leur mort, je désirais seulement les soigner et leur rendre le sourire. Pourquoi alors, ai-je quitté la la sécurité d'un ancrage en France pour lutter avec les enfants d'Afrique décimés par la malnutrition, la rougeole, le paludisme et, pour combler la mesure, atteints par le sida. En 2008, une visite au mémorial des enfants de Yad Vachem en Israël provoque en moi un tel choc que je me mets en marche pour comprendre ce qui m'a mise sur des rails où je ne n'ai cessé de me sentir impuissante, voire responsable de la mort d'êtres si jeunes. Avec l'aide d'un psychanalyste, j'interroge d'abord les circonstances de ma naissance en 1942, année de la Rafle du Vel d'HIV, puis les nombreux deuils familiaux qui ont émaillé ma jeunesse et mon âge mûr. Je cherche aussi la signification de rêves répétitifs de noyade, mettant en scène une fillette inconnue, sans pouvoir les rattacher à des souvenirs précis. Dans l'impasse où je semble m'enliser, je m'arrête un instant pour "jouer au jeu du contentement" : retrouver les éléments et les personnes qui m'ont aidée à faire face au tragique de mon existence. J'évoque aussi mes interrogations existentielles sur la mort, ayant bousculé les fondements de ma foi chrétienne, de tradition protestante. Mystérieusement, des portes vont s'ouvrir, des rencontres fortuites vont venir éclairer les zones enfouies de mon histoire. La première révèle la présence à mes côtés, les premiers mois de ma vie, d'une enfant accueillie dans notre famille, dont le destin dramatique quelques années plus tard explique la trame de ce rêve récurrent. Puis, une deuxième porte s'ouvre sur des hypothèses qui me feraient rejouer encore et encore des situations d'attachement suivies d'un deuil brutal. Elles seraient l'écho d'un abandon subi par l'une de mes grands mères à l'âge de 18 mois et de la perte très précoce d'une jumelle ignorée. La quête aboutit à une libération de mes énergies engluées par la tristesse, et à des retrouvailles avec la joie tout simple de la vie et de la beauté du monde.

08/2019

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Epistémologie

La fabrique du progrès. Scientisme, système technicien et capitalisme vert

"Dans les faits, ma scolarité et mon environnement professionnel de médecin m'ont surtout appris à connaître et à comprendre le fonctionnement d'un certain champ scientifique. Ils m'ont alors incidemment offert le recul nécessaire pour le critiquer. C'est ainsi que, partout où me menaient mes études et mes recherches dans la littérature scientifique, je me trouvais face aux limites des connaissances, face à l'abîme de l'ignorance. La guérison de ce vertige anxiogène, de ce sentiment de finitude, passa par une étude autodidacte de la philosophie des sciences, discipline faisant tant défaut aux filières scientifiques. Cette prise de recul épistémologique prit ensuite une dimension politique, tant l'injustice de l'accaparement du prestige de "sachant" par une élite minoritaire me révulsait. Le regard critique que je porte sur mon domaine de compétence – la médecine –, dans lequel sont constamment mobilisés des arguments d'autorité, me causa un certain malaise face à ma légitimité "d'expert de la santé". Dans un monde fait d'incertitudes et de polémiques, je concevais cette légitimité comme intrinsèquement branlante pour la médecine. Ce malaise me questionna sur le bien-fondé et la partialité d'autres domaines de prétendue expertise, et aboutit à une remise en cause de la dérive techno­cratique déterminante de notre société, dans laquelle des "spécialistes" monopolisent le débat public. Ma soif de lecture m'a permis alors d'épancher le fossé qui m'empêchait cette réflexion libre, par-delà les chasses gardées d'intellectuels et de scientifiques ayant tendance à sanctuariser leurs domaines de savoir et à entériner les cadres réflexifs de leurs disciplines dogmatiques. Pourtant, les sciences ne pourront être mises au service de la collectivité qu'à la condition d'être comprises dans leurs logiques et leurs limites. Elles doivent être sorties de leur essentialisation en les réintégrant dans leurs multiples déterminismes – notamment sociaux – et enfin chassées de domaines qu'elles occupent illégitimement, notamment ceux de la politique et de la philosophie." Arthur Guerber est un jeune médecin à Lyon. Marqué par la culture libertaire et passionné d'épistémologie, de philosophie et de sociologie des techniques, il s'est plongé pendant deux ans dans une large littérature afin d'affiner toutes ses interrogations intimes et les réflexions collectives sur les déterminants de la "fabrication" des savoirs. Au fil du temps, questionnant le concept de progrès, ses recherches se sont concrétisées dans ce livre, constituant ainsi une mine pour poursuivre la discussion.

06/2022

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Correspondance

Lettres à Elsa Triolet

Une découverte merveilleuse et attendrissante : les lettres d'amour envoyées par Victor Chklovski à Elsa Triolet, issues du fonds Aragon/Triolet. L'existence de ces Lettres était connue et trois avaient fait l'objet d'une traduction, mais les 64 lettres manuscrites en russe n'avaient jamais été déchiffrées dans leur intégralité et encore moins publiées. Ils s'étaient rencontrés lorsque, en exil comme tant d'autres après la révolution en Russie, ils avaient trouvé refuge à Berlin, devenue pour un temps "la 3e capitale russe". Leur brève liaison n'eut pas de suite pour Elsa, mais laissa le pauvre Victor profondément amoureux d'elle, ne cessant de la poursuivre de ses assiduités et de l'assurer de son amour. Chklovski, déjà écrivain reconnu, écrit à Elsa des lettres passionnées auxquelles celle-ci ne donne pas suite mais qu'elle conserva toute sa vie et qu'Aragon lui-même joignit à ses archives léguées au CNRS et maintenant entreposées à la BNF. Les lettres d'Elsa Triolet à Chklovski n'ont quant à elles jamais été retrouvées, sans doute détruites par la veuve de Chklovski à la mort de celui-ci. Ce sont les lettres d'un écrivain amoureux d'un amour non réciproque, mais qui ne perd pas son sens de l'humour et sa malice , qui allaient devenir sa marque de fabrique. Ce sont aussi les lettres d'un homme auquel celle qu'il aime a enjoint de cesser de lui parler de son amour : "Cesse de m'écrire combien, combien, combien tu m'aimes, parce qu'au troisième "combien" je commence à penser à autre chose." Chklovski se plie à l'injonction, et il tirera rapidement de ses lettres un chef-d'oeuvre : Zoo ou Lettres qui ne parlent pas d'amour (réédité en parallèle dans la collection semi-poche "Petite Bibliothèque Slave".) On assiste alors à la fois à la genèse d'un chef-d'oeuvre, Zoo, et au déroulement d'un amour qui dura toute une vie. "Cher ami", écrit-il à Aragon en 1970, à la mort d'Elsa. "C'est seulement maintenant que je me décide à t'écrire. La mort d'Elsa Triolet m'a bouleversé. Tu sais combien j'ai été amoureux d'Elsa. [...] Si elle m'avait aimé, je serais devenu un génie."

07/2023

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Sciences historiques

Histoire de Chartres. Tome 1, Des origines au XIVe siècle

L'ouvrage que je donne au public est le fruit de huit années d'études. A peine arrivé à Chartres, j'ai voulu connaître son histoire et j'ai feuilleté ses historiens. Je cherchais la cité, la commune je trouvais partout la cathédrale et le Chapitre. Je me suis demandé si les archives de ce pays se taisaient complètement sur son passé municipal ; je les ai consultées, et une mine inexplorée s'est ouverte à mes yeux. J'en ai conclu que l'histoire de Chartres restait à faire. J'ai pensé que je devais, autant que possible, circonscrire mon récit aux murs de la cité, et qu'en écrivant une monographie, il était de mon devoir de me défier de cette tendance de quelques-uns de mes devanciers à sortir des bornes de leur sujet pour aborder le champ des hypothèses de l'histoire générale ; en un mot, il m'a semblé que je ne devais pas faire une histoire de France à propos de Chartres. J'ai emprunté les divisions de mon travail aux faits principaux de l'histoire locale ; j'ai cherché à conduire de front les hommes et les choses, de manière à offrir à mes lecteurs un tableau animé et vrai de la vie de Chartres à chaque siècle ; lorsque j'ai jugé que certaines matières exigeaient quelque développement, je les ai traitées à fond dans des chapitres particuliers, après en avoir fait incidemment usage dans le corps du récit. Sans prétendre avoir fait mieux que mes devanciers, je puis affirmer que j'ai fait autrement. J'ai travaillé avec l'intime conviction que, pour être goûté, l'auteur d'une histoire locale doit être consciencieux, exact, exempt de froideur comme de pédantisme ; qu'il ne lui est pas permis de négliger les sources même les plus arides ; que son mérite gît presque tout entier dans le classement judicieux des documents dont il fait usage. Si je ne réussis pas, je ne devrai m'en prendre qu'à mon inhabileté, car les matériaux ne m'ont pas manqué ; sans parler de l'ample récolte que m'ont fournie les archives du département, de l'Hôtel-Dieu et de la Mairie. Que les Chartrains lisent mon livre, et s'ils y trouvent leur histoire nationale, mon labeur sera largement payé ! .. (extrait de l'Avant-propos, édition originale de 1854).

06/2019

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Religion

PASCAL ET JEAN DE LA CROIX

Si le génie pascalien brille toujours d'un éclat intact, la plupart des vêtements dans lesquels l'avait enserré le romantisme ont cédé à l'usure du temps. Une meilleure connaissance des textes et de l'époque nous a restitué le Pascal rieur et ardent qui a composé les Provinciales, le Pascal engagé dans le mouvement des sciences et lié à nombre de mathématiciens et de physiciens, et un Pascal écrivain dont le style apparaît désormais comme la réussite d'une ample tradition esthétique, celle des parlementaires gallicans, tout opposée au style "jésuite" . Loin d'être un solitaire, l'inventeur de la machine à calculer appartenait à toutes sortes de riches réseaux. On a aussi cru longtemps que l'auteur des Provinciales et des Pensées manquait de culture religieuse : les théologiens de Port-Royal, un Antoine Arnauld ou un Pierre Nicole, répétait-on après les pamphlétaires jésuites du XVIIè siècle, lui fournissaient les matériaux que ce jeune homme au coup de plume facile mettait en forme. Pascal s'est -il nourri de la théologie mystique de saint Jean de la Croix ? A cette délicate question les réponses restaient aussi rapides que contradictoires. Les prises de position n'étaient en fait étayées par aucune véritable enquête. Le savant ouvrage de M. André Bord comble donc une lacune. Voici enfin les pièces du dossier. Et dans quel débat ! Il s'agit pas ici de deux auteurs mineurs, mais de deux écrivains théologiens dont l'envergure n'échappe à personne. Avant d'en venir aux textes eux-mêmes, M. Bord a su s'inscrire dans un courant très vivant des recherches littéraires : la reconstitution des milieux et des réseaux à l'intérieur desquels se tissent peu à peu les oeuvres singulières. Cette géographie littéraire et spirituelle, déjà pratiquée avec bonheur par M. Jean Mesnard, en particulier à propos des mais de Port-Royal, nous met en présence d'échanges si intenses entre l'entourage de pascal et la Carmel que, de la part du premier, une ignorance totale des écrits de Jean de la Croix perd toute vraisemblance. Illusion donc de s'imaginer que sur Pascal tout est dit, et que l'on vient trop tard ! L'ouvrage de M. Bord atteste que des enquêtes ambitieuses peuvent toujours renouveler notre lecture du théologien de Port-Royal. Quand on referme ce Pascal et Jean de la Croix, les textes pascaliens viennent de gagner encore en densité. Extraits de la Préface

09/1987

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Critique littéraire

Puzzle

Je n'ai pas oublié ce qu'un jour m'a dit Paul Valéry à qui j'avais donné mes premiers poèmes à lire : "Vous y arriverez parce que vous n'avez pas grand chose à dire." Sur le moment, à la maison, on se gaussa. On espérait bien que la leçon serait entendue et que, "côté azur", j'allais enfin en rabattre. Pour moi, restait le regard appuyé de Valéry. Des années plus tard, il y eut ce moment d'exaltation folle où, en lisant Les Cahiers, je retrouvai textuellement la remarque qui m'avait été faite, suivie de cette phrase : "Que fais-je d'autre moi-même ? Si d'aventure il m'arrive d'avoir une idée, je m'empresse d'en prendre note, ne serait-ce que parce que je ne suis pas certain d'en avoir une autre. Qu'est-ce que la pensée, sinon le dénombrement des pensées ?" Si c'est en mai 1981 que j'ai décidé de trier ces notes que, dans des cahiers rayés de deux tonalités de gris, j'avais rédigées au hasard des circonstances et de l'aléa des idées, c'est qu'alors quelque chose flottait dans l'air comme un rappel à l'ordre des valeurs essentielles. Non par forfanterie mais parce que telle avait toujours été ma façon de vivre, c'est parce que, tout de même, j'estimais avoir obtempéré aux injonctions de ces valeurs-là, que je me décidai à reprendre mon journal. Il me semblait qu'en retenant certains de mes textes, éventuellement en les réécrivant, j'apporterais ma contribution à l'apurement général. Je fus d'autant plus conforté dans mon entreprise que je constatai que ceux des passages dans lesquels j'avais relaté un élémentaire courage, du point de vue littéraire, répondaient du meilleur dont j'étais capable. J'ajoute que jamais comme à la faveur de la mise en forme de ces fragments-là, je n'ai éprouvé à ce point combien le monde s'articule à merveille. Ils sont dans ma mémoire comme des morceaux de vie qui, s'ils font corps avec le reste, n'en ont pas moins chacun leur unité. Ce pourquoi j'entendais les laisser en l'état vient de ce qu'ils réduisent l'écriture à l'essentiel. L'ambition de tout écrivain n'est-elle pas que, le lisant, on se persuade que s'il a écrit, il a aussi... désécrit ?

06/1986

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Littérature française

« Vous n’êtes personne » ... Jusqu’à ce que vous deveniez VOUS

Je me suis bien longtemps fourvoyée à vouloir rentrer dans les cases imposées par notre chère Société. Toutes ces années, il ne me servait à rien de lutter, car ma véritable essence était ailleurs que dans les médias, pour lesquels j'ai étudié six années, puis travaillé et où l'on m'a dit pour m'en remercier : "Vous n'êtes personne" . A tort, on m'a pensée bipolaire, dépressive, anorexique car étiqueter permet de vous ranger dans une case : faudrait surtout pas déranger ! Enfant indigo, je me suis toujours sentie "à part" , sans être capable de poser des mots sur mes maux. J'ai grandi dans l'ignorance de moi-même avec la non-compréhension de mes capacités extra-sensorielles et l'errance médicale. Grâce à différentes rencontres, différents signes et surtout de nombreuses évidences, parsemés depuis mon enfance, ce n'est qu'aujourd'hui, à 33 ans, que je comprends et qu'enfin je perçois le bout à bout du bout. Et oui, le puzzle prend forme. J'ai compris avoir traversé le pire pour accéder au meilleur de moi-même, j'ai identifié que tout ce que je vivais au fil du temps se nommait kundalini, nuits noires de l'âme, éveil et réveil spirituels. Si j'ai longtemps rejeté cette incarnation et ce corps, trop dense, que je cherchais à gommer, je suis désormais éclairée, prête à emprunter mon vrai chemin, celui de ma mission de vie, de ma liberté. Ce recueil, c'est avant tout, ce que furent mes cris d'au-secours, mes cris d'amour. La résultante d'une introspection profonde de plusieurs années... Et d'un pacte d'honnêteté passé, en tête à tête avec moi-même, lors de mes 27 printemps. Un condensé d'espoirs, de forces, de prises de conscience qui m'ont menée à devenir, pour enfin tout simplement : Etre ! Forte de ces chaos vécus, je partage, ici, mes écrits, fruit de ma plume, de mes amertumes, de toutes mes brumes et enfumes ! Je souhaite insuffler espoir à celles et ceux qui sont en mal de s'aimer, de se comprendre, de vivre. La Vérité qui est mienne leur apportera peut-être un éclairage, une possibilité de donner un sens, de se déculpabiliser et de sortir de l'errance. Surtout, j'espère semer un peu de magie dans ce monde de lutte !

03/2019

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Roman d'amour, roman sentiment

Aundrea

D'une joie magnifique qui se laisse aller doucement aux long des lignes libres de tout contrainte : la liberté de la pensée d'Eric PAULLE et celle de la plume d'Olivier HEMON nous donnent un avant goût très précis de la deuxième aventure, celle du livre, du roman, Aundrea, que mon ami Eric m'a demandé d'écrire en m'inspirant au plus près de son scénario. Les affres du monde de l'entreprise. La passion de Kevin pour les plantes. Le caractère difficile de Kate. Celui, délicieux du majordome et de la gouvernante. Bref tout est exposé avec malice par l'auteur dans son court métrage qui nous prépare ainsi à savourer les pages du roman à venir. Eric m'a donc demandé d'écrire ce roman, Aundrea, en m'inspirant de son premier jet, c'est à dire, son court métrage. Mais en même temps, je le redis avec force, il me laisse une immense liberté dans mes propos. J'ai pu ainsi, en restant au plus près des désirs qu' Eric me glissait à l'oreille, rester maître de ma plume. Une foultitude de personnages, tous plus emblématiques, prennent vie, les uns, les autres, au fur et à mesure des chapitres, tantôt joyeux, tantôt tragiques. J'ai taché d'inventer une tonne de personnalités et de situations toujours plus riches et diverses dans leurs caractères et dans leurs descriptions. Après un long travail de correction du roman par Eric et moi-même, quand nous estimerons que son écriture nous semble aboutie, ce qui, d'ailleurs n'est jamais le cas, nous ferons appel à Claude, notre troisième correctrice qu se plongera dans le roman pour en assurer une dernière correction la plus pointue possible. Alors et seulement alors, Eric PAULLE et lui seul se lanceront dans l'écriture du long métrage, Aundrea, évidement inspiré par le roman. Les deux buts étant, un, de sortir le livre et deux, de tourner le film écrit par Eric d'après le roman. C'est vraiment un travail à deux. Mené dans le calme, avec en arrière-plan, une poésie discrète mais toujours présente. Voilà. En espérant que le travail de notre duo donnera satisfaction à tous ceux qui nous feront l'amitié de s'y intéresser et leur apportera des moments de rêve. Une écriture à deux mains : Eric PAULLE & Olivier HEMON.

10/2022

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Littérature française

Par fil spécial. Carnet d'un secrétaire de rédaction

M. Sinet est le secrétaire du jour dans le journal où je suis le secrétaire de nuit. Il sait que j'écris un livre sur le métier : Il ne faut pas, déclare-t-il, cracher dans l'écuelle où l'on mange. L'écuelle, Monsieur Sinet ! Qui vous dit que j'y cracherai ? - Cà! ... Comme des pas approchent, la conversation en reste là.

01/2020