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Lionel Manga, Hervé Yamguen

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Sociologie

Conakry terre africaine du livre

L'association des différences est insondable ! Des idées, des mots, des phrases, des échanges, des réflexions se sont enrichis pour donner le jour à un ouvrage collectif... L'idée de produire cet ouvrage, une fois émise, s'est imposée presque naturellement à une vingtaine de contributeurs sous une direction collégiale assurée par le docteur Oumar Sivory Doumbouya, Jean-Célestin Edjangué et Fatoumata Sano. Issus de pays aussi divers que la France, la Guinée, la Côte d'Ivoire, le Cameroun, les Etats-Unis d'Amérique, et ayant tous des parcours différents, de jeunes slameurs, des écrivains, des écrivains en herbe, des enseignants, une fondatrice d'école, une présidente d'association, des malvoyants, des journalistes, des retraités, d'anciens ministres, des artistes, un photographe professionnel, des chercheurs... furent tous guidés d'abord par une volonté inébranlable de témoigner sur l'aventure culturelle, sociale et humaine exceptionnelle qu'ils venaient de vivre durant l'année mondiale du Livre dans la capitale de la Guinée, puis désireux de prolonger à travers une trace écrite cet événement inédit dans l'histoire de ce pays d'Afrique de l'Ouest dont on dit souvent qu'il" n'attire pas, mais retient ". Conakry brigue maintenant la couronne de " capitale africaine du livre " et l'aréopage d'auteurs des textes qui constituent cet ouvrage collectif, témoins et acteurs incontournables de tous les événements aussi bien culturels qu'artistiques qui ont ponctué l'année CCML, nous livrent ici, sans condescendance, leurs points de vue par rapport à ce projet. Le pays de Camara Laye, Djibril Tamsir Niane,Tierno Monenembo, Lamine Kapi Camera, Keita Fodéba, Williams Sassine... n'a donc pas attendu le label " Conakry, capitale mondiale du livre " 2017, attribué par l'UNESCO, pas plus que les 72 heures du livre qu'il abrite depuis plus d'une décennie maintenant, pour offrir son coeur, tel un livre ouvert, à tous ceux qui veulent bien daigner prendre un peu de leur temps pour le feuilleter. En réalité, la Guinée, qui a adopté une véritable politique nationale du livre, multiplié l'ouverture des points de lecture, y compris de lecture en braille pour les malvoyants, restauré la Bibliothèque nationale Djibril-Tamsir-Niane (BDTN), nourrit une grande passion pour la lecture et l'écriture. Une passion qui habite la capitale guinéenne, comme un marque-page inséré entre deux feuilles d'un livre qui veut à jamais rappeler que la littérature, qu'elle soit orale ou écrite, fait partie de la mémoire et de l'histoire de Conakry... la terre africaine du livre !

04/2019

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Littérature étrangère

Confiance, confiance...

Pour John Updike le roman est le genre où se manifeste avec le plus d'éclat son talent de narrateur, sa verve et son imagination. La poésie, elle, est un simple divertissement et la critique littéraire un exercice de style qui est à la littérature «ce que le cabotage est à la navigation de haute mer». La nouvelle est le mode d'expression où s'affirme le mieux, en même temps que sa vision désabusée des choses et des êtres, son imagination et son goût du paradoxe. Confiance, confiance... : au titre de ce nouveau recueil de nouvelles, fait écho la devise qui ponctue l'oeil magique gravé au verso du dollar américain : IN GOD WE TRUST. Entre ces deux pôles - affirmation d'une foi transcendante et intuition de la relativité de toutes choses - s'inscrivent vingt-deux petits textes qui, par-delà leurs disparités de situations et de décors, sont autant de variations douces-amères sur le thème de la confiance, et de son homologue la foi. Ni état de nature, ni état de grâce, aveugle ou lucide, menacée ou trompée, la confiance est sans cesse remise en cause ; la trahison (dont nul n'est à l'abri) revêt de multiples formes : lâcheté, mensonge, égoïsme, mais aussi goût du pouvoir et quête du plaisir, tout ce qui incite l'individu à transgresser les lois et les valeurs de la société, aux dépens de l'amour et de la famille, de la paix du corps et de l'âme et, en définitive, de la vie. Un constat illustré par des situations et des événements à l'apparente banalité, démentie par leurs dimensions dramatiques et baroques, et qui débouche sur la certitude de la nature éphémère et de la fragilité humaines. D'où la prévisible conclusion, qui clôt l'une des nouvelles, que «l'Homme n'est pas fait pour vivre au Paradis». Comme dans toute son ouvre romanesque et dans ses nouvelles antérieures, entre autres Des musées et des femmes et La concubine de saint Augustin, c'est en moraliste que s'exprime John Updike. Ces récits-paraboles sont tous marqués par le reflet de ses préoccupations métaphysiques, ainsi que par la nostalgie ou le rêve d'un monde où l'Homme pourrait avoir confiance en soi, en les autres et en la vie. Toujours sarcastique et irrévérencieux, écartelé entre Eros et Thanatos, Updike poursuit son étude sans concession, mais non sans une certaine tendresse, d'une humanité résignée à sa condition, à son «incarcération dans une immédiateté sans perspective». Il dissèque son mal de vivre et évoque ses paradoxes d'une plume acerbe et brillante.

10/1989

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Anglais apprentissage

La Princesse et le braconnier

La Princesse el le braconnier raconte l'histoire d'un jeune homme de basse extraction, d'une laideur telle que tout le monde fuit sa compagnie. Nulle jeune fille ne l'approche, et le garçon en souffre. Il trouve un dérivatif à ses besoins sexuels dans d'immenses promenades à travers la campagne. Au contact de la nature, il découvre un de ses dons, qui consiste à approcher sans peine les animaux les plus farouches. Mettant à profit ce don, il devient braconnier. Mais dans le royaume (l'histoire se passe dans des temps reculés, le Moyen Âge peut-être), les lois contre le braconnage sont des plus sévères. Qu'à cela ne tienne : fort de sa seule capacité et désireux de subvenir aux besoins de ses humbles parents, Hengist s'enhardit jusqu'à braconner dans les lieux les plus interdits, les environs mêmes du château. Un jour il y découvre la fille du roi... On devine toute l'ironie que Roald Dahl a su mettre dans ces pages. Sur un ton badin, il fustige le pouvoir exercé par l'homme dans l'ordre politique ou sexuel. L'histoire est contée avec l'habileté qu'on lui connaît. La cruelle réalité se cache dans ce petit «fabliau» plein d'un charme poétique dont la langue savoureuse évoque, avec discrétion, l'époque choisie qui pourrait être aussi la nôtre... ou n'importe quelle autre. On retrouve cet habile mélange de la nouvelle moderne et du conte médiéval dans La Princesse Mammalia. Du jour au lendemain, la Princesse découvre dans son miroir que sa laideur s'est transformée en une beauté incomparable. Cela lui donne un pouvoir sur les hommes, dont elle ne manque pas d'user avec force dédain et cruauté. Par exemple elle déverse de temps en temps depuis le balcon, où elle s'expose honteusement à ses admirateurs libidineux, des poêlons pleins de plomb fondu afin de calmer leurs ardeurs. Un jour elle trouve à leur place un vieillard en haillons, qui lui indique le moyen de se débarrasser de son père encombrant, dont elle veut prendre la place sur le trône tant est forte sa soif de pouvoir... Il y a, on le constate, une unité de ton entre ces deux «fables», accentuée par le style limpide de l'inimitable conteur, plein d'une trompeuse simplicité, d'une ironie féroce. Tous ces éléments sont heureusement rehaussés par des illustrations de la même verve, également cruelles, avec la même «naïveté» apparente dont Roald Dahl joue dans ses récits.

01/1990

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Littérature française

Fragments de vie ordinaire

Ce livre aurait pu commencer par il était une fois... Il s'offre à nous tel un conte merveilleux... Une succession de petites histoires aussi saisissantes les unes que les autres... Elles prennent racine dans la terre, mère nourricière de la France d'antan... Alors, on part à la reconquête du monde paysan... On patauge dans la boue, on chasse, on escalade des montagnes, on nourrit les cochons, on feuillette volontiers les carnets de l'instituteur du village, on découvre les prouesses du seul médecin des lieux et on s'enivre comme emportés par les effluves des fleurs rebelles et sauvages du Périgord, ancien comté devenu patrimoine culturel, archéologique et historique de la France profonde... Dame nature nous déroule alors son tapis et on court à travers champs, l'herbe sous le pied, aussi loin que la vue peut porter... Mais dans ce monde merveilleux, la vie est parfois dure, et la misère plane... Elle nous montre son vrai visage, son austérité propre... Elle tient à la force des bras et à la bravoure de ses habitants... Certes, la vie paysanne est laborieuse, mais elle est authentique et forte de ses traditions héritées fièrement, bon gré mal gré, de génération en génération... Cette vie, Christine Deviers-Joncour la ressent jusqu'au tréfonds de son être pour l'avoir vécue pleinement... Elle la connaît sur les bouts des doigts et nous livre, non sans passéisme revendiqué, tous ses secrets et mystères, qu'ils soient séduisants ou déplaisants, pour nous replonger dans ce passé aujourd'hui négligé, oublié... Alors, on finit, au fil de la lecture, par aimer cette vie bohémienne, la regretter même, pour s'y attacher obstinément. L'auteure, par ce retour aux sources habilement relaté, nous surprend, déroute, ravive nos pensées nostalgiques et nous fait voyager dans le temps, grâce à toutes ces histoires saisissantes vécues ou puisées dans les souvenances de ses grands-parents, des villageois et des villageoises de l'époque... Maintenant, hélas, ces valeurs d'autrefois, faites d'entraide, de compassion et de l'amour du prochain, sont dévastées par un modernisme vorace qui, tel un abominable rouleau compresseur, continue à broyer sans vergogne le fondement des traditions avec tout ce qu'elles comportent comme ancrage identitaire, censé être inaliénable, inviolable... Ces fragments de vie (extra)ordinaire, tels que rapportés par l'auteure, sont à dévorer savoureusement et sans modération dans l'espoir que ce passé proche ou lointain renaisse un jour de ses cendres au grand dam de ses bourreaux et de ses détracteurs invétérés...

03/2023

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Littérature française

L'année de Jeanne. Conte politique

C'était en 2023 " Bien placé par les circonstances pour suivre l'épopée de Jeanne, j'eus tout loisir, depuis la coulisse, d'observer cette jeune fille inspirée, de l'écouter, de la comprendre. De l'aider aussi, parfois. Par une chance inouïe, j'eus le réflexe d'enregistrer la teneur de quelques-uns de ses échanges avec toutes sortes d'interlocuteurs, célèbres ou inconnus. C'est la première fois qu'on les trouvera réunis en bon ordre, dans leur version intégrale - transcrits tout droit de mes notes. Il m'a paru, un demi-siècle après, qu'ils auraient plus de sens encore, resitués dans le contexte agité qui les avait vus naître. Les voici donc pleins de leur force native, aussi percutants pour nous, je crois, qu'ils l'étaient pour nos pères en 2026. " La France de 2026, jamais vraiment remise de la révolution des Gilets jaunes et de la pandémie du coronavirus, est menacée de disparaître en tant que nation ; à Strasbourg, ville insurgée parmi d'autres, une coalition écolo-alternative conduit à la sécession. Le pays est au bord de l'éclatement. C'est alors que, de ses lointains confins, surgit Jeanne-Antide Aubier. Sans dogmatisme, à coup de propos lumineux et de gestes pleins de courage (qui peuvent rappeler l'attitude d'un Gandhi, par exemple), elle rend confiance au président élu en 2022, évite la sécession et assure la réélection du chef de l'Etat. Mais si Jeanne organise le sacre électoral de son protégé en 2027, elle fait aussi l'amère expérience des trahisons politiques et des doubles-jeux. Le pouvoir en place l'exclut du jeu et fait d'elle une " personne à abattre ". Toute ressemblance avec l'épopée d'une certaine Jeanne, en 1429-1430 ... est assumée : sont transposés, six siècles plus tard, tous les éléments de l'épopée johannique. Cependant le nom de Jeanne n'est jamais cité - libre au lecteur d'adopter ou non cette grille de lecture. Roman d'anticipation, certes, mais écrit au passé, à la manière d'un récit historique, L'année de Jeanne raconte l'irruption, dans la France de 2025-2026, d'une jeune fille de dix-neuf ans, arrivée de Nouvelle-Calédonie. Cette prophétesse en herbe, à la fois immergée dans son temps et prévenue contre les travers de l'époque, entreprend, avec une force sereine et contagieuse, de rendre la France maîtresse de ses destinées. Celui qui raconte l'épopée, longtemps après les faits, est un ami et conseiller de la jeune fille, alors chargé de mission à la présidence de la République.

10/2020

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Musique, danse

J'écris ce qui me chante

Le compositeur Francis Poulenc (1899-1963) a toujours aimé les mots, comme en témoignent ses mélodies et opéras sur des textes de grands écrivains de son temps. Il a saisi également toutes les occasions qui lui étaient données de s’exprimer. À côté de sa correspondance, sa verve inimitable a fait merveille dans de nombreux articles et entretiens, rassemblés dans ce volume : près de cent vingt textes, dispersés dans la presse et dans la musicographie des années 1920 à 1960, que Nicolas Southon s’est employé à a réunis et à enrichis de commentaires éclairants. Le portrait vivant et brillant de Poulenc se dessine, tandis qu’il prend position dans le débat de la vie musicale et artistique. Souvenirs, critiques, billets d’humeur, études, conférences, hommages, lettres ouvertes, entretiens... Des textes servis par un ton familier, une plume alerte et un art suprême du récit qui ont fait de Poulenc une figure du Tout-Paris artistique, en plus d’un créateur apprécié du large public comme des spécialistes. L’ensemble offre une connaissance approfondie de l’œuvre et de la pensée du compositeur, mais aussi de la vie musicale de son temps – la littérature, la peinture ou la danse étant également présentes. On y retrouve les nombreuses facettes de la personnalité complexe et attachante de Poulenc, que son esprit facétieux et son humour célèbres sont loin de résumer. Le commentaire explicite au lecteur les allusions de ces écrits et permettent d’en mesurer la portée : né à l’extrême fin du XIXe siècle, Poulenc reste en prise avec son époque à chaque étape de sa carrière, il en accompagne l’évolution, non sans réticence parfois, mais toujours avec une acuité de jugement et une sensibilité qui n’appartiennent qu’à lui. Ces textes sont complétés de la réédition de trois ouvrages importants de Poulenc : Chabrier, Entretiens avec Claude Rostand et Moi et mes amis.Nicolas Southon est docteur en musicologue, docteur et ancien élève du Conservatoire de Paris (prix d’Histoire de la musique, d’Esthétique et d’Analyse musicale). Ses travaux portent sur la musique en France aux XIXe et XXe siècles. Il a écrit dans des revues spécialisées et a contribué notamment au Dictionnaire encyclopédique Wagner ainsi qu’aux Éléments d’esthétique musicale (Actes Sud). Il est également conseiller et rédacteur de l’édition critique des Œuvres complètes de Gabriel Fauré (Bärenreiter). Il enseigne à l’université, écrit dans Diapason et apparaît régulièrement comme producteur sur l’antenne de France-Musique.

10/2011

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Droit

Les droits de la reine. La guerre juridique de Dévolution (1661-1674)

La guerre de Dévolution, première guerre du règne personnel de Louis XIV, est souvent présentée comme une guerre éclair, au cours de laquelle la domination française s'étend trop rapidement au goût des puissances voisines. La Triple Alliance force alors le Roi-Soleil à une paix jugée peu avantageuse en terme territorial. Toutefois, Louis XIV obtient en réalité bien plus que des terres. Le premier traité de partage de la succession d'Espagne est décidé entre le roi de France et l'empereur Léopold Ier, qui reconnaît, malgré ses renonciations, les droits de la reine de France, Marie-Thérèse d'Autriche, à la succession aux couronnes d'Espagne. Cette reconnaissance est due pour une grande part au Traité des droits de la Reyne Tres-Chrestienne et à son abrégé, largement diffusés en Europe pour soutenir les droits du roi de France et de son épouse dans cet affrontement. Conflit d'une ampleur encore méconnue, la guerre juridique de Dévolution est préparée, sous la houlette de Colbert, par plusieurs milliers de pages manuscrites et se déploie en Europe dans une cinquantaine d'imprimés. Juristes français et défenseurs du roi catholique y croisent les plumes, quand d'autres croisent le fer. Les arguments s'entrechoquent avec la verve propre aux auteurs du Grand Siècle mais l'élégance de leur écriture ne doit pas gagner le lecteur à leur cause sans examen. Trop souvent rejetés comme des libelles de peu d'intérêt, les traités français de la guerre de Dévolution méritent plus d'attention, que ne le laissent supposer leurs adversaires ; car c'est bien l'opinion des défenseurs du roi catholique, qui a fondé les commentaires depuis lors. Le plus acharné d'entre eux, le baron François-Paul de Lisola, célèbre diplomate impérial, aurait été fier de lui car voilà plus de trois siècles que son Boucher d'Estat et de Justice est invariablement cité comme preuve de la mauvaise foi française. L'image noire de Louis XIV est aussi en partie due à ce libelliste de talent dont la vivacité d'esprit n'avait d'égale que sa haine pour le roi de France. Il abhorrait ce Soleil qui en se levant faisait tant d'ombre aux Habsbourg. Dam le texte remanié de sa thèse de Doctorat soutenue le 30 novembre 2005, l'auteure présente ce conflit intellectuel trop souvent méconnu et fait émerger des ténèbres du temps un corpus inédit de sources, pourtant fort éclairantes sur le règne du plus célèbre roi de France.

05/2018

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Criminalité

Jure sous influence

Sous la forme d'un récit haletant et emblématique de l'emprise des "PME " de la drogue, Carole Sterlé nous dévoile les dessous de l'affaire qui a fait tremblé l'Institution... Tout commence par un " classique " trafic de drogue. Un chargement de 80 kg d'herbe (600 000 €) en provenance d'Espagne disparaît dans la nature. Le convoyeur, " Petit-père ", un homme de 45 ans, père de famille et toxicomane explique aux commanditaires s'être fait braqué son camion par un commando armé. Personne ne le croit. Enlevé, séquestré et torturé pendant 36 h, il est finalement libéré en échange de son silence. Il se terre apeuré dans un cagibi de jardin avant de se volatiliser loin de chez lui et des siens. Quatre mois plus tard il dénonce le réseau qui sévit entre l'Espagne, l'Ile-de-France et la Bretagne, à l'Octris. Les têtes tombent, parmi lesquels des récidivistes condamnés en France ou en Italie qui prennent jusqu'à sept ans ferme. Petit-Père est dispensé de peine et le procès pour sa séquestration doit se tenir aux assises. Après avoir été renvoyé une première fois, faute de jurés (personne ne veut juger des criminels connus dans le département), le procès se tient quelques mois plus tard. La grande mascarade reprend alors de plus belle : des proches des accusés n'hésitent pas à s'asseoir près de la partie civile pour l'intimider ; à peine arrivé à l'audience, un juré demande à être récusé parce qu'il reconnaît des voisins dans la salle et le verdict aboutissant à seulement deux condamnations et trois acquittements fuite avant même la fin du délibéré, alors que les discussions sont toujours en cours. Il y donc eu un contact entre la cour et l'extérieur... Les jurés ont-ils été forcés à voter ces acquittements ? Les trafiquants étaient-ils si puissants qu'ils pouvaient mettre la justice au pas ? Dans les annales judiciaires, on n'avait vu ça que dans le banditisme corse. Dans un document interne (qui sera dévoilé ici pour la première fois dans son intégralité), le président de la cour d'assises dénonce des acquittements infondés et la difficulté de juger les criminels en Seine Saint-Denis. Un récit aussi fascinant qu'inquiétant sur les dessous de la justice, les zones de non-droits que semblent être devenus les territoires, villes, quartiers gangrenés par le trafic de drogue et une Institution judiciaire à leur merci.

11/2022

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Aventure

Edgard P. Jacobs. Le rêveur d'apocalypses

L'aventure dessinée d'Edgar P. Jacobs. Amateur d'art antique égyptien, collectionneur d'armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène... Avant d'être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d'une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination. Ainsi, à 18 ans, il se rêve davantage en chanteur d'opéra qu'en dessinateur de bande dessinée. Malgré un passage à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il préfère considérer le dessin comme un gagne-pain et non comme une véritable vocation. Mais la guerre arrive et dans les années 1940, les Allemands exigent que le contenu de la série américaine Flash Gordon soit repris et modifié. La tache revient à Jacobs qui fournit ensuite au journal les planches de sa première série : Le Rayon U. Plus tard, il rencontre Hergé, l'assiste sur Tintin- sans jamais être crédité - et finit par créer les aventures de deux héros anglais appelés à devenir des incontournables du genre : le colonel Francis Blake et le professeur Philip Mortimer. La bande dessinée est devenue son art et son métier, mais l'histoire de Jacobs ne s'arrête pas là... A l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l'un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s'est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l'auteur belge. Philippe Wurm, l'un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée " à la manière de ", d'un trait fin et précis confondant de mimétisme. L'ouvrage se déclinera en deux éditions : Jacobs - Le rêveur d'apocalypses propose la bande dessinée complète en couleurs complétée d'un appareil critique succinct détaillant " l'homme Jacobs ". Jacobs - Le rêveur d'apocalypse - édition spéciale est l'édition luxe du même ouvrage, en noir et blanc, enrichie d'un appareil critique très dense (photographies, cartes postales, documents d'époque, notes, essais...) sur les coulisses de la création de l'oeuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. Car le moindre des paradoxes n'est pas que Jacobs a inventé des mondes et des voyages extraordinaires, aux quatre coins du monde et au-delà des univers connus, sans jamais quitter - ou presque - Bruxelles et ses environs...

12/2021

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Manga

L'épopée Final Fantasy. VI

De sa conception à sa consécration, plongez dans l'histoire de l'un des plus grands RPG de tous les temps ! Commercialisé en avril 1994 sur la mythique Super Famicom, Final Fantasy VI fait aujourd'hui figure d'objet culte et se voit considéré comme le chef-d'oeuvre absolu de la longue série de RPG initiée par Squaresoft. Son inaccessibilité relative pendant des années aura contribué à son aura et entretenu le désir chez les fans. Rapidement, il devient un mythe vidéoludique dont tout le monde parle, mais que personne n'a jamais vraiment vu. Final Fantasy VI existe-t-il réellement ? Est-ce le sixième ou plutôt le troisième épisode de la série, comme les Américains le prétendent ? Arrivera-t-il seulement un jour chez nous ? Sans Internet, à la seule lecture des magazines de jeux vidéo extrapolant parfois des informations incomplètes ou mal traduites, les joueurs de l'époque élèvent ce jeu au rang de citadelle imprenable, objet d'une fascination étrange. Et lorsqu'il s'expose aux regards dans la vitrine d'une boutique de jeux vidéo, c'est à un prix soulignant son statut exceptionnel. Bien au-delà de ses qualités fantasmées, et pourtant bien réelles, la légende s'est ainsi construite. Célébrer un tel jeu au travers d'un ouvrage dédié, de sa création jusqu'à sa consécration, était une évidence. Mais lorsque nous avons imaginé son contenu, nous souhaitions dès le départ inclure le témoignage de talents ayant un lien historique avec Final Fantasy, seul moyen d'élever le livre au rang que nous souhaitions, au-delà de nos humbles contributions. Au fil de nombreux mois d'incertitude, nous avons eu l'immense plaisir d'accueillir Akira Ueda à nos côtés. Cet artiste pluridisciplinaire, célèbre pour son travail sur Final Fantasy IV et Secret of Mana, proche ami de Hironobu Sakaguchi et Nobuo Uematsu, reste un témoin privilégié de cette époque. Il signe la passionnante préface du livre que vous tenez entre vos mains. La cerise sur le gâteau, que nous voulions délectable, nous est accordée par la présence de Kiyoshi Arai, artiste sur les jeux Final Fantasy XII, Final Fantasy XIV et Xenoblade Chronicles X, qui a réalisé les illustrations originales de cet ouvrage, et notamment sa superbe couverture. Bon voyage...

09/2017

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Monographies

Fuseli and the Modern Woman. Fashion, Fantasy, Fetishism

This catalogue accompanies the first exhibition devoted to a fascinating group of drawings by the Anglo-Swiss Henry Fuseli (1741-1825), one of eighteenth-century Europe's most idiosyncratic, original and controversial artists. Best known for his notoriously provocative painting The Nightmare, Fuseli energetically cultivated a reputation for eccentricity, with vividly stylised images of supernatural creatures, muscle-bound heroes, and damsels in distress. While these convinced some viewers of the greatness of his genius, others dismissed him as a charlatan, or as completely mad. Fuseli's contemporaries might have thought him even crazier had they been aware that in private he harboured an obsessive preoccupation with the figure of the modern woman, which he pursued almost exclusively in his drawings. Where one might have expected idealised bodies with the grace and proportions of classical statues, here instead we encounter figures whose anatomies have been shaped by stiff bodices, waistbands, puffed sleeves, and pointed shoes, and whose heads are crowned by coiffures of the most bizarre and complicated sort. Often based on the artist's wife Sophia Rawlins, the women who populate Fuseli's graphic work tend to adopt brazenly aggressive attitudes, either fixing their gaze directly on the viewer or ignoring our presence altogether. Usually they appear on their own, in isolation on the page ; sometimes they are grouped together to form disturbing narratives, erotic fantasies that may be mysterious, vaguely menacing, or overtly transgressive, but where women always play a dominant role. Among the many intriguing questions raised by these works is the extent to which his wife Sophia was actively involved in fashioning her appearance for her own pleasure, as well as for the benefit of her husband. By bringing together more than fifty of these studies (roughly a third of the known total), The Courtauld Gallery will give audiences an unprecedented opportunity to see one of the finest Romantic-period draughtsmen at his most innovative and exciting. Visitors to the show and readers of the lavishly illustrated catalogue will further be invited to consider how Fuseli's drawings of women, as products of the turbulent aftermath of the American and French Revolutions, speak to concerns about gender and sexuality that have never been more relevant than they are today. The exhibition showcases drawings brought together from international collections, including the Kunsthaus in Zurich, the Auckland Art Gallery in New Zealand, and from other European and North American institutions.

12/2022

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 21 : Retour au bercail

UN LONG VOYAGE ou L'empreinte d'une vie est le parcours d'un homme, Louis Bienvenu, qui naît avec le siècle (le 20e) et meurt avec lui. Cet homme n'a jamais attiré l'attention publique sur lui, ni réalisé aucun exploit susceptible de lui valoir la manchette des journaux. Et pourtant ce voyage, tant vers les autres qu'au bout de lui-même, est plus long et plus riche que celui accompli par la plupart de ses contemporains. La soif de ressentir et de comprendre, l'élan vers la poésie et la beauté sous toutes ses formes, et la quête de l'Amour avec un grand A, le filial d'abord, puis celui de l'autre sexe, en sont les fils conducteurs. Les six femmes qu'il a aimées, à commencer par Germaine, sa mère, ponctuent justement les six Epoques chronologiques de cette vaste fresque. Louis a réalisé son rêve : réunir Nadine et Armel à Saint-Valat, un village proche du chef-lieu, dans une vieille maison à peine entrevue trois ans auparavant. Au prix d'un gros mensonge à Henriette, à qui on a fait croire qu'Armel serait à la garde de Germaine. Armel, sept ans, que Mme Rousset, son autre grand-mère de Dompierre, a tenu à rendre à ses parents : elle ne peut rien en faire et, décalcifié, il souffre d'une jambe depuis des mois. Louis s'est enfin décidé, il va le reprendre en main. Sa position de guide-courrier novice affermie par son second tour d'Espagne, et dernier de l'année 1949, Louis les rejoint. Douceur des retrouvailles ! Enthousiasme au récit de ses prouesses espagnoles ! Dès le lendemain, c'est la gymnastique matinale, que Louis force son fils à exécuter avec lui. Effet immédiat : pleurs en début de séance, rires à la fin. A midi, Armel mange sa viande avec entrain, mais refuse les pommes de terre. Inflexibilité de Louis : il les mangera toutes jusqu'à la dernière ! On lui explique les bienfaits d'une nourriture variée. Les jours, les semaines, passent, trop paisibles, dans ce village retiré. A l'école communale, Armel ânonne toujours en lecture, et fait en dictée des fautes d'orthographe plus grosses que lui, un comble pour le fils d'un orfèvre des mots ; Yvette, la soeur de Nadine, amène son fils cadet, Jeannot, presque dix ans, pour le confier à un orphelinat religieux où il va recevoir une éducation à la hauteur ; Henriette, de retour d'Amérique, verse enfin une pension pour son fils : cinq mille francs par mois et une bouffée d'oxygène pour Louis, qui voit son trésor de guerre, accumulé durant l'été, fondre comme neige au soleil...

03/2020

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Antiquité

L'Odeur des Ombres de Babylone

Aranne est à la fois réel et magique. Il vient d'une époque et d'un monde qui n'existent plus : la Babylone antique. Il doit s'y rendre. Il a réussi à traverser le temps grâce à une transaction conclue un marché de l'ancienne ville, l'achat d'une horloge à eau qui possède une histoire sur le temps. En rencontrant Anna et en apprenant qu'elle se rend à Berlin pour traduire les tablettes qui proviennent des fouilles de sa ville, il comprend qu'elle est le message qu'il attend depuis son départ. Ses dieux ont choisi Anna pour l'aider à retourner à Babylone, même si cette ville n'est plus qu'un champ de ruines. Il doit s'y rendre parce qu'il se l'est promis, lorsqu'il a commencé son exil il y a bien plus de 2000 ans et il doit aussi y retrouver les documents comprenant son état civil et celui de ses proches qu'il avait enterrés dans des jarres sous sa maison juste avant son départ en se disant qu'elles lui serviraient de preuves, lorsqu'il accomplirait son retour. Aranne a vécu soixante vies. Lorsqu'il rencontre Anna, il décide qu'elle raccompagnera sur le lieu de son passé. Anna Moevus attend un poste de reporter en Irak. Entre temps elle doit se rendre à Berlin pour photographier douze tablettes babyloniennes qui viennent à peine d'être traduites. Elle se trouve gare de l'Est à Paris. Son train est en retard. A cause d'une odeur d'agneau provenant d'un sandwich que mange un inconnu non loin d'elle, va refaire surface le monde du magique et de l'improbable, rempli d'odeurs et sensations, ce monde qui l'a habitée pendant toute son enfance. Cet inconnu Aranne, bien réel, est lui aussi magique et improbable, puisqu'il provient d'un monde qui n'existe plus, Babylone. Ce roman s'apparente à un extraordinaire voyage vers des racines où l'imaginaire et le mystère rejoignent l'histoire de la vraie Babylone mésopotamienne, ce lieu situé à cent kilomètres au sud de Bagdad, qui rayonnera et qui alimentera une légende traverse les siècles, cet endroit où a émergé la plus grande cité du monde, celle de la tour de Babel, celles des jardins suspendus, où aujourd'hui presque plus rien de visible ne subsiste, sauf ce que seulement au XXe siècle l'archéologue Robert Koldewey mit au jour. Babylone se trouve sous la surface. Le livre nous y emmène à travers l'odeur des ombres mais la destination ne s'offrira pas à tout le monde.

06/2021

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Tourisme étranger

Touriste professionnel. L'anti-guide de voyage

« Les foules sentimentales ont un héros. C’est un type souriant affublé d’un sac à dos en forme de mappemonde et qui a rasé sa moustache pour faire plus jeune. Il traîne un rêve, notre rêve à tous : celui du voyage, de l’errance joyeuse, de l’aventure qui finit bien. Ce type, vous l’avez reconnu, c’est le routard des temps modernes, le bourlingueur professionnel. Carnet en main, l’oeil aux aguets, il rôde à travers le monde et, parce que ce type est chouette, il vous file tous ses bons plans. […] J’ai été comme vous : je voulais être lui, l’auteur de guides de voyage. Traverser tous les continents aux frais de la princesse, le teint hâlé, le passeport tamponné, la veste multipoches remplie de grigris africains. Moi aussi je voulais lécher mon assiette dans des gargotes pittoresques et coucher dans des palaces au Rajasthan. Tâter du dromadaire en méharée et suivre la route des vins d’Alsace. Kerouac à la petite semaine, j’aspirais à l’aventure, à condition d’avoir la clim’ dans la voiture et un minibar dans la chambre. Je ne disais pas non à l’idée d’avoir mon nom sur la couverture du guide, et pourquoi pas ma photo. […] Mais laissez-moi d’abord vous mettre en garde. Ce que vous allez lire risque de bouleverser à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, preuves de votre insatiable désir d’aventures, finira peut-être à la poubelle. Vous allez découvrir, chers camarades, que l’on vous roule un peu dans la farine. Non, écrire un guide de voyage, ce n’est pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.C’est parler d’hôtels dans lesquels on n’a pas dormi et de restaurants dans lesquels on n’a pas mangé. De musées qu’on a visités au pas de course et de vieilles villes dans lesquelles on s’est lamentablement perdu. De pays qu’on n’aime pas et d’autochtones qui vous regardent de travers. De lieux et d’êtres qu’on ne comprend pas. Voilà de quoi ce livre est fait : de mauvaise foi et d’erreurs de jugement, de digressions sentimentales et de bourdes géographiques, de fautes historiques et de fautes d’orthographe. De cartes illisibles, de renseignements erronés, de méprises catastrophiques. Bref, du quotidien d’un auteur de guides de voyage, ce type dont tout le monde envie l’existence sans savoir ce qu’elle implique de peines et de tracas, de sang, de larmes et de sueur. Ce livre veut remettre les choses à leur place. À côté de la plaque. » Vincent Noyoux

04/2011

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DCG10 Comptabilité approfondie

Corrige comptabilite approfondie dcg

Corrigé de la réf UE10-23.

08/2023

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

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Thèmes picturaux

Aux temps du sida. Oeuvres, récits et entrelacs

Le catalogue de l'exposition " Aux temps du Sida, oeuvres, récits et entrelacs " explore les répercussions de l'épidémie de VIH/sida dans l'art. Explorez des décennies de création et de militantisme à travers des oeuvres percutantes et les voix d'une multitude d'auteur·ices, artistes, militant·es : un voyage émotionnel et informé dans l'histoire de la lutte contre le VIH/sida. A partir des années 1980, le Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH) et son stade ultime, le sida, explosent de manière incontrôlable aux Etats-Unis, en France et bientôt partout dans le monde. Cette crise sanitaire va aussi se révéler être une crise des représentations qui occasionne, jusqu'à aujourd'hui, l'apparition de nouvelles formes dans la création. Le virus emporte une génération de créateurices, d'écrivaines, de chorégraphes, de cinéastes, de plasticiennes... tandis que la maladie s'insinue, de façon manifeste ou en filigrane, dans les oeuvres. On voit éclore chez les artistes des prises de parole engagées voire militantes tandis que les luttes pour plus de tolérance, de visibilité et de droits pour les minorités s'organisent, et ce, aussi par le truchement de l'oeuvre d'art. L'exposition " Aux temps du sida " et son catalogue parlent d'un temps encore non révolu où l'épidémie n'est pas surmontée en dépit d'importantes avancées médicales, y compris tout récemment. Les quarante dernières années ont vu s'entremêler des moments de peur, de deuil, de courage, de solidarité, d'espoir, tous adossés à des formes de créations dont on regarde aujourd'hui encore la force avec fascination, sinon admiration. Exposition pluridisciplinaire, " Aux temps du sida " présente quatre décennies de création où les arts plastiques, la littérature, la musique, le cinéma, la danse rencontrent la recherche scientifique, la culture populaire et l'action décisive de personnalités engagées, d'associations déterminées, de chuchotements qui, réunis ensemble, sont devenus un cri. Conçu comme un voyage chrono-thématique, le catalogue s'ouvrira sur une retranscription du " couloir du temps " introduisant l'exposition. Ce voyage temporel à travers les quatre dernières décennies mettra en évidence la présence du VIH/sida dans les médias, les arts, la culture populaire, les sphères politique et médicale, permettant de replacer l'ensemble des oeuvres présentées dans un contexte plus large et de visualiser comment l'épidémie a façonné et influencé notre société. Le catalogue prend ensuite la forme d'un abécédaire thématique qui offre une entrée variée dans ce vaste sujet, sans prétendre à l'exhaustivité. Chaque notice est dédiée à un artiste, une oeuvre ou un grand thème lié à la lutte contre le VIH/sida (tels Danse, Soin ou encore Voix). De nombreux contributeurs et contributrices ont accepté de participer à la rédaction de ces notices, garantissant une pluralité des voix et des points de vue situés : le catalogue donne la parole à des historiennes de l'art mais aussi à des artistes, des médecins, des militantes, des écrivaines, etc. Ces textes sont illustrés des oeuvres présentées dans l'exposition. Le livre capture l'urgence vécue par les personnes touchées par le virus, en particulier celles qui ont été diagnostiquées à une époque où aucun remède n'existait. Les oeuvres exposées témoignent de leur engagement, de leur lutte, de leurs peurs mais aussi de leurs espoirs et de leur désir d'être entendues et comprises. A travers les oeuvres et les voix d'artistes telles que Maurice Béjart, Sophie Calle, Guillaume Dustan, General Idea, Nan Goldin, Felix Gonzales-Torres, Hervé Guibert, Keith Haring, Klaus Nomi, Jean-Michel Othoniel, Bruno Pelassy, Bill T. Jones, Barthélémy Toguo ou encore David Wojnarowicz, on découvrira comment l'art et la création peuvent sensibiliser, provoquer des débats, exprimer un engagement et des ressentis complexes, mais aussi être les catalyseurs d'un changement social nécessaire puisqu'en 2023, l'épidémie est toujours là.

10/2023

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Histoire littéraire

l'azur

Si notre modernité est un temps de crise perpétuelle qui renvoie sans cesse chacun et chacune à une solitude désespérée, un journal devrait être, suggère Michel Butel, une conversation au jour le jour, même imparfaite, quelque chose comme l'ébauche d'une communauté malgré tout ? : En ce temps de crise à quoi sert un journal ?? Un journal, c'est une conversation. Une conversation banale : des hésitations, des reprises, des silences, des scories, des envolées, des rechutes, des images, des merveilles, des horreurs, des phrases, des noms, des erreurs, des principes, des idées, des interruptions. l'azur, mince journal de quatre pages qui parut entre juin 1994 et juillet 1995, dont il était l'unique rédacteur, sans argent, sans bureaux, sans salariés, en fut l'illustration. Si l'azur a pour particularité étrange d'être le fait d'une seule plume, qui frappe autant par le désenchantement dont elle est imprégnée que par sa persévérance à trouver des issues, il s'inscrit cependant dans une constellation de journaux décalés, inlassablement imaginés par Michel Butel ? : L'Autre journal qui a vu le jour de 1984 à 1992, entreprise marginale dans l'univers de la presse qui eut cependant un écho considérable, à laquelle ont collaboré notamment Claire Parnet, Marguerite Duras, Hervé Guibert, Gilles Deleuze, Jean-François Lyotard ou Michel Foucault ? ; mais aussi Encore, hebdomadaire éphémère créé en 1992, ou L'impossible, qui a vu brièvement le jour de 2012 à 2013. Cette réédition en fac-similé cherche à rendre justice à la forme modeste et inclassable qui était celle de l'azur ? : une simple feuille pliée en deux, quatre pages, une photographie en noir et blanc en couverture, et sur chaque page, pêle-mêle, des bribes de nouvelles du monde, des réflexions autocritiques, des fragments autobiographiques, des recensions de romans ou de films, des nouvelles, des poèmes, des contes. Dans les interstices de ses colonnes, on trouve encore des aphorismes qui traversent les pages comme des météores énigmatiques, chose à quoi n'est pas nécessairement habitué le lectorat de la presse ordinaire. Des météores romantiques ? : Seuls ceux qui croient encore à la beauté du monde peuvent changer le monde. ; La joie n'est pas de ce monde. Elle est là - une exilée. Ou des indices disséminés qui éclairent le choix du nom du journal ? : Tout se dissout dans l'azur. Et renaît dans l'azur. ? ; S'il n'y a pas de petit truc bleu, il n'y a rien, c'est construit, c'est mécanique, c'est organisé. l'azur est traversé par une tension fascinante et irrésolue, entre la solitude, voire l'isolement d'un rédacteur sans bureaux et sans associés, et la quête qui est la sienne d'une communauté à venir. Dans sa forme même, l'azur engage à penser ensemble solitude et communauté, dans un déchirement qui est peut-être leur condition réciproque d'existence. Le 8 décembre 1994, à l'occasion de considérations utopiques que lui inspirent la mort de Guy Debord, Michel Butel écrit ? : Ce que nous cherchons à faire accéder au réel, c'est (...) cette communauté et cette séparation qui la nie et qui la fonde. Cette solitude où la communauté prend sa source. Nous voulons manifester cela, qui est au fond de chacun de nous, solitude irrémédiable et irrépressible appartenance à la communauté. Tel semble avoir été le programme de l'azur, médium d'une parole profondément singulière, mais aussi incitation à d'innombrables prises de paroles ? : Je fais un journal pour qu'il y en ait mille. Pour susciter mille propositions, actions minoritaires, insensées, qui ramèneront la mienne à ses justes proportions, trois fois rien, mais dépêchez-vous, je suis seul, et ce n'est pas tenable, ça déforme, ça déglingue, ça fausse tout d'être seul. Manière de vouloir que sa parole soit emportée dans un tourbillon de paroles autres ? ; pour l'écrivain qu'il fut, tout devait tendre vers quelque chose d'autre.

10/2022

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Français CM2

Tabulettes conjugaison Passé simple CM2. Contient 10 carnets et 1 guide pédagogique, Edition 2021

S'entrainer à conjuguer les verbes du 3e groupe au passé simple au CM2 : Des fiches pour la mémorisation des conjugaisons des verbes irréguliers du 3e groupe avec un entraînement en contexte. Des fiches à faire en autonomie et à son rythme. Des fiches autocorrectives : dispositif d'autocorrection intégré. Des fiches prêtes à l'emploi : aucune préparation, aucune photocopie. Des fiches utilisables en soutien de n'importe quel fichier ou méthode d'apprentissage. Une fiche par semaine Jour 1 = Réviser : l'élève apprend le tableau du verbe, le recopie pour commencer à le mémoriser. Jour 2 et 3 = S'entraîner : l'élève s'entraîne en complétant des conjugaisons du verbe en ordre aléatoire. Jour 4 = S'autoévaluer : tous les élèves évaluent leur connaissance du verbe travaillé pendant la semaine, sous la conduite du professeur, et s'autocorrigent grâce aux fils de couleur. Votre pack Tabulettes Le Passé simple : 1 pack = 1 classe de 25 élèves. Ce pack comprend 10 carnets correspondant aux 8 verbes du 3e groupe au programme, (faire, aller, dire, venir, pouvoir, voir, vouloir, prendre) et aux 2 auxiliaires (être et avoir). Les carnets comportent 80 fiches. Chaque carnet comprend 3 types de fiches, pour que les élèves ne s'entraînent pas plusieurs fois sur la même fiche. Le guide pédagogique est inclus dans le pack et présente le matériel et la démarche. Une méthode expérimentée en classe depuis plus de 10 ans ! Tabulettes Conjugaison répond parfaitement aux demandes des instructions officielles qui invitent à mettre en place des pratiques ritualisées favorisant la mémorisation des huit verbes du 3e groupe inscrits au programme ainsi que les deux auxiliaires. Une fois ces automatismes mis en place, l'élève a la disponibilité d'esprit nécessaire à la réflexion concernant le temps, le pronom, et l'orthographe du verbe conjugué. La collection répond au souhait de construire un enseignement rigoureux et progressif. Elle correspond également aux attentes des enseignants qui expriment les nombreuses difficultés des élèves à mémoriser durablement ces verbes et à appliquer les bons temps et les bonnes terminaisons en situation. Répondre à l'hétérogénéité des classes : Chaque élève progresse à son rythme : il passe le nombre de semaines par verbe dont il a besoin jusqu'à être en réussite. Ainsi, dans une classe, la même semaine, des élèves peuvent travailler un verbe différent. Dans une même classe, et a fortiori dans une classe multi-niveaux, des élèves peuvent finir de travailler un temps quand certains auront déjà commencé un autre temps. Individualiser les progressions permet ainsi d'éviter les démotivations qu'une progression unique pourrait générer en étant soit trop rapide pour les uns, soit trop lente pour les autres. Hervé LE MADEC (Directeur de collection) -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos méthodes sont pensées et conçues par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

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Sciences politiques

Fédération mondiale. Un Etat pour tous les citoyens du monde

Fédération mondiale est l'ouvrage le plus complet publié jusqu'à présent sur le sujet au niveau mondial. L'auteur "construit" un Etat mondial, qui sera composé des actuels Etats souverains, des membres de l'ONU, et des autres Etats qui ne font pas partie de l'ONU. Cet Etat fédéral aura ses organes (parlement, gouvernement, administration et justice), mais ne possédera ni armes nucléaires ni armes de destructions massives, et il réduira les forces armées, lesquelles forces, avec la police et la protection civile, pourront être mobilisées pour assurer la protection de la population mondiale lors des catastrophes naturelles, contre le terrorisme et autre acte criminel. L'argent économisé sur l'armement, la diplomatie et autre structure - supprimées ou considérablement réduites - et d'autres mesures structurelles (régulation des marchés financiers, responsables de crises financières et économiques, dans le but de les mettre au service de la société ; mesures de caractère économique, écologique et autres) serviront au développement des régions non développées ou insuffisamment développées. Cela assurera une vie décente aux citoyens de ces régions, tout en limitant le phénomène migratoire qui est un problème pour de nombreux Etats en Europe et ailleurs. La Fédération mondiale assurera la paix dans le monde et consacrera une attention particulière à la protection de l'environnement, ce que l'ONU, le G20 et d'autres groupements d'Etats souverains actuels sont incapables de faire. Seul un Etat mondial, doté des pouvoirs classiques étatiques - à qui les Etats actuels céderont leur souveraineté - est en mesure de mener une politique qui serve et respecte tous les peuples et tous les Etats membres d'égale façon. Avec ce livre, je vous offre un "repas inachevé" que vos "terminerez" en allant jusqu'au bout, à savoir, la création d'un Etat mondial. Que chacun d'entre nous fasse un pas dans cette direction et nous y arriverons. Avec ce livre, je fais mon pas dans la direction indiquée. Utilisez vos réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Internet, etc.) pour transmettre aux autres les idées sur la nécessité de la création d'un Etat mondial. Les pionniers de l'idée d'un Etat mondial le méritent de même que les nombreux citoyens qui la soutiennent. Faisons comme Nelson Mandela a dit : "Donnons-nous la main et marchons ensemble vers l'avenir, vers la création d'une société fondée sur l'amitié, l'humanité et la tolérance" (Mandela, 2011, p 79). C'est une invitation à la création d'une Fédération mondiale qui sera bonne pour toutes les personnes de notre planète, quelles que soient leur race, leur religion, la langue qu'ils utilisent, et où le lieu où ils vivent.

11/2018

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Histoire de France

La croix, la tiare et l'épée. La croisade confisquée

Le mot de croisade est, de nos jours, plus souvent galvaudé qu’à son tour, de G.W. Bush qui le brandit au lendemain de l’attentat du 11 septembre 2001, comme une menace contre les terroristes à tel gouvernement qui déclare lancer une « croisade contre la fraude fiscale » ou « contre la grippe ». Il a bien évidemment une toute autre résonance dans le monde musulman où il est perçu comme le début d’une lutte armée impitoyable menée par les États chrétiens d’Europe contre l’Islam et où il préfigure l’impérialisme de l’Occident sur la planète et son corollaire, le colonialisme, que l’Europe n’en finit plus d’expier.Pour bien comprendre les enjeux de la question, il faut, selon Jean Flori, revenir à l’origine du mot. Qu'est-ce en réalité qu'une croisade ? Un pèlerinage armé ou une expédition purement militaire de reconquête chrétienne ? L’effet d’un élan populaire spontané et anarchique, ou au contraire une entreprise pontificale mûrement conçue destinée à assurer le triomphe du catholicisme ? Faut-il définir la croisade à partir de ses objectifs initiaux ou de ses transformations ultérieures ?Avec son brio habituel et sa verve jubilatoire, teintés d’une bonne dose d’ironie, Flori bouscule le « politiquement correct ». La croisade serait en fait le produit d’une évolution des idées qui, dans l’Occident chrétien, a peu à peu justifié puis sacralisé certaines guerres et par là-même valorisé moralement et spirituellement ceux qui les menaient. Né en 1095, son concept est directement issu de celui de guerre sainte qui se poursuit indépendamment de lui jusqu’à ce que l’Église romaine tente - et dans une très large mesure réussisse - à « confisquer » la croisade en l’institutionnalisant et à l'utiliser contre des objectifs qui n’ont alors plus guère de rapports avec ses traits constitutifs majeurs. En témoignent cette croisade avant la croisade qu’est la Reconquista espagnole ou ces expéditions des XIIIe-XVe siècles contre les païens des régions baltiques, les « hérétiques » du Languedoc ou les rois et princes chrétiens réfractaires aux décisions pontificales.Un essai d’histoire des idées volontiers polémique en ces temps où éclatent de nouvelles confrontations entre Orient et Occident.Spécialiste internationalement reconnu des croisades et de la chevalerie, directeur de recherche au Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers, Jean Flori compte à son actif une vingtaine d'ouvrages fondamentaux (Pierre l'Ermite, Fayard, 1999 ; Guerre sainte, jihad et croisade, Seuil, 2002; L'Islam et la fin des temps, Seuil, 2007). Ses trois précédentes biographies chez Payot (Richard Coeur de Lion, 1999; Aliénor d'Aquitaine, 2004 ; Bohémond d’Antioche, 2007) ont été saluées par la critique comme des incontournables.

05/2010

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Décoration

Quand la nuit tombe sur le Berlin des années folles. Avec 1 CD audio

C'était l'époque des bals costumés, de Metropolis et de Josephine Baker ; des découvertes scientifiques cruciales, de la verve littéraire et du chaos politique engendré par la République de Weimar. Après le succès fracassant de Hollywood dans les années 1930 et Jazz. Dans le New York des Années folles, l'illustrateur Robert Nippoldt s'est associé à l'auteur Boris Pofalla pour évoquer la métropole trépidante et libre qu'était Berlin dans les années 1920. Composé comme une visite touristique de la ville à travers le temps, La nuit tombe sur le Berlin des Années folles raconte la dimension urbaine et les épisodes complexes d'une décennie de mutations, des longues artères illuminées par le nouveau réseau d'éclairage électrique aux planchers qui vibrent dans toute la ville au rythme du fox-trot et du tango. Faisant montre de sa maîtrise graphique de la lumière, de l'ombre et de l'expression, grâce à la patine que confère le tirage argentique, Nippoldt alterne portraits et paysages pour montrer le décor changeant et les centres dynamiques de cette capitale en plein essor et en pleine industrialisation, ainsi que les personnages extraordinaires qui peuplaient ce vivier artistique, scientifique et idéologique. Animé par une curiosité sincère pour les excentriques et marginaux, qui façonnèrent cette époque entêtante, autant que pour les "puissants" , Nippoldt dresse le portrait de personnalités comme Lotte Reiniger, Christopher Isherwood, Albert Einstein, Kurt Weill, Marlene Dietrich et George Grosz, mais aussi de Thea Alba, "la femme aux dix cerveaux" , de Magnus Hirschfeld, le "Einstein du sexe" , et du fameux criminel local Adolf Leib. C'est ainsi que le livre pose un regard particulier sur certains des phénomènes culturels et politiques les plus marquants de l'époque, et s'attache aux plus grandes vedettes du grand écran ou à l'atmosphère chaotique engendrée par le gouvernement de Weimar. Au-delà des protagonistes et des lieux, le livre saisit surtout l'esprit incomparable et ineffable d'un endroit et d'un moment, d'une époque suspendue entre deux guerres mondiales et d'un pays tiraillé entre l'audace de céder à la joie de vivre et la noirceur envahissante du national-socialisme. Avant que la nuit tombe, Nippoldt nous montre tout : le feu des projecteurs et les murmures en coulisses, les usines qui sortent de terre et la physique théorique, le rugissement des stades et le silence feutré des théâtres, les chansons des Comedian Harmonists, les satires de George Grosz et l'icône Marlene Dietrich, qui ébranle les caractéristiques du genre avec sa cigarette, son chapeau haut-de-forme, son smoking, et son fameux regard aguicheur. Edition allemande disponible à l'automne 2017. Parution des traductions prévue au printemps 2018.

07/2018

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Récits de voyage

Un baptême iroquois. Les nouveaux voyages en Amérique septentrionale (1683-1693)

Le récit initiatique d'un jeune aventurier français, le témoignage d'un des premiers explorateurs des immenses territoires la Nouvelle-France, une peinture pleine d'empathie du mode de vie et de la pensée des peuples autochtones (dont il apprend les langues, les coutumes, les ruses et la philosophie), une réflexion philosophique sur l'idée de civilisation, une étude des moeurs politiques de la Colonie, et l'histoire vécue des premiers temps de la rivalité franco-anglaise au Nouveau Monde. En 1683, à l'âge de 17 ans, le Baron de Lahontan embarque pour le Canada. Il y passe dix ans d'une vie libre et aventureuse, entre Québec et la région des Grands Lacs : officier auprès du gouverneur de la Nouvelle France, libertin en butte à l'autorité des jésuites, coureur des bois dans les vastes territoires de l'Amérique du Nord, il met en lumière le rôle du commerce des fourrures dans la guerre franco-anglaise, palabre avec les indiens dont il apprend les langues, les coutumes, les ruses et la philosophie. Composé de lettres adressées à un lecteur inconnu, les Nouveaux voyages en Amérique déploient la verve d'un authentique libertin, l'esprit libre d'un homme curieux des moeurs et de la culture des peuples autochtones, la franchise politique d'un gentilhomme ruiné en rupture avec la cour du Roi Soleil. Si l'ironie de son style, l'humanité de son regard et l'audace de ses observations annoncent la philosophie des Lumières, elles condamneront surtout son auteur à l'exil, et son oeuvre à l'oubli et au mépris des partisans d'une histoire édifiante. C'est pour rendre justice à cet écrivain de l'exil que le passager clandestin réédite les Nouveaux voyages en Amérique dans leur version originale de 1702. "Chez Lahontan, le "Sauvage de l'Amérique" constitue une figure phare, un être idéalisé porteur d'espoir. Cette originalité, l'oeuvre de Lahontan la puise à trois sources : l'expérience et les connaissances acquises par le voyageur au fil de ses aventures dans la colonie française et les forêts nord-américaines ; le sort infortuné qu'il a connu après son séjour en Nouvelle-France, et, finalement, sa critique philosophique de la religion catholique, des institutions politiques françaises et du mode de vie occidental. Figure emblématique, le Sauvage de Lahontan incarne le Nouveau-Monde, une terre de Canaan où l'écrivain aigri et apatride souhaiterait trouver l'asile et "le plaisir de vivre en repos chez des peuples moins sauvages que nous, en ce qu'ils ne sont pas réduits à la fatale nécessité de plier le genou devant certains demi-dieux que nous adorons sous le beau nom de ministres d'Etat"". Maxime Gohier

05/2015

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Monographies

Nú Barreto

Coédition Dilecta / Galerie Nathalie Obadia, avec le soutien du Cnap Langues : français / anglais Nú Barreto est né en 1966 à São Domingos en Guinée-Bissau. Il vit et travaille à Paris (France). Diplômé de l'école nationale des Métiers de l'image des Gobelins (Paris), l'artiste développe une oeuvre pluridisciplinaire et engagée, très vite remarquée. En 1998, il représente son pays à l'Exposition universelle de Lisbonne (Portugal). Il mène depuis une carrière internationale qui le distingue parmi les artistes majeurs de l'art contemporain africain. Depuis l'enfance, le dessin est le médium de prédilection de Nú Barreto. De cette époque, ses oeuvres sur papier ont gardé leur verve imaginative qu'il met aujourd'hui au service de son récit personnel de l'Afrique contemporaine. Son oeuvre graphique n'est pas tendre, il est même la plupart du temps âpre et piquant. Sous la mine acerbe de ses crayons et le rouge sang de ses pinceaux, Nú Barreto illustre les violences multiples qu'a subies. Au coeur de cette réalité quotidienne, l'homme imparfait incarne le premier rôle. Comme un miroir, cet alter ego d'encre noire et rouge nous renvoie à notre propre inconstance et nous confronte à notre responsabilité à l'égard de la situation actuelle en Afrique : son corps est déformé par la douleur et la peur. Dans les compositions de Nú Barreto, l'absence de fond, comme celle de tout repère spatial, procure un sentiment de vertige. D'autres objets fétiches se retrouvent de feuille en feuille : la chaise, avec son pied brisé, symbolise l'instabilité chronique des états africains ; l'échelle, avec ses barreaux cassés, est la métaphore de l'ascenseur social en panne dont le dysfonctionnement concourt à la montée des inégalités. On trouve aussi dans le répertoire des symboles de Nú Barreto des animaux (corbeaux, porcs, caméléons...) et des objets hors d'usage (des vélos, des guitares...). Cette panoplie de symboles puise ses origines dans le creuset des cultures autochtones d'Afrique de l'Ouest dont les productions artistiques ont recours au pouvoir des signes. L'artiste y joint l'usage expressionniste de la couleur rouge. Les papiers, lacérés ou déchirés, participent également à la représentation d'un paysage tourmenté. Les oeuvres de Nú Barreto figurent dans de grandes collections institutionnelles dont, entre autres, celles du musée Capixaba do Negro (MUCANE) à Vitória (Brésil), de l'Africana Fondation à Genève (Suisse), de la Fondation H à Paris, du Taipa House Museum à Macao (Chine), ou encore du National Museum of African Art du Smithsonian Institution à Washington D. C. (USA). Nú Barreto est représenté par la Galerie Nathalie Obadia (Paris / Bruxelles) depuis 2018.

01/2023

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Fantasy

Le septième guerrier-mage

Prix Imaginales des lycéens 2016 J'ai pillé, brûlé, tué. Puis j'ai déserté l'armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre... Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats sont en marche. Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes... Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d'un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j'irai jusqu'au bout. Mon nom, c'est moi qui l'ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose. " Un roman passionnant qui arrive à vous accrocher dès la première page. Original, bien rythmé, bien écrit, au style simple, limpide - on tombe sous le charme des personnages. " Gamalive " Imaginez les Sept Samouraïs de Kurosawa, le tout revisité à la sauce western avec un déserteur bad ass qui n'a rien d'un enfant de choeur. " Jean-Sébastien Guillermou, auteur des Pirates de l'Escroc-Griffe Court extrait : Sache, dit-elle, que je suis le seigneur de ces lieux. Je défends la vallée de Thorkel, depuis la tête d'elfe taillée dans le roc jusqu'au col de l'aigle. La moindre brindille, le moindre caillou, est sous ma protection, ainsi que tous ceux qui vivent ici. Je l'écoute à peine, car elle vient de glisser un brin d'herbe-de-prince dans ma bouche et je suis bien trop occupé à essayer de l'avaler. Sa douce brûlure épicée envahit mon corps, et la douleur de mes blessures s'estompe peu à peu. S'il vous plaît... protégez Gloutonne... Dame Rikken se penche sur moi. Que dis-tu, Sudien ? Ses yeux d'un bleu glacial me ramènent à la réalité. La douleur a reflué, je flotte comme sur un nuage. Où sont... mes deux compagnons ? Morts. Chienne de guerre. Et les cavaliers du roi... , dis-je dans un murmure. Eux aussi, ils sont... ? Plus que morts. Ils sont démembrés, déchiquetés, en miettes, répond-elle avec un étrange sourire de connivence. Quoi ? C'est vous ? Qui... qui les avez tués ? Le sourire disparaît. Elle me jette un regard étonné. Bien sûr que non. Qui, alors ? C'est toi. Tous les quinze. Tu ne t'en souviens pas ? Hein ? Moi ? Elle hausse les épaules. Maintenant, joli coeur, je vais arracher la lance d'un coup sec. Je te préviens, ce sera douloureux. " Il n'y a pas de combat sans souffrance ", disait Maître Hokoun. © Bragelonne 2015

05/2022

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Sculpture

The McCarthy collection. Sculpture

This substantial catalogue explores a remarkable collection of medieval European sculpture. Richly detailed with plentiful illustrations and original research, it is a notable contribution to medieval scholarship. The McCarthy collection comprises more than 150 specimens of medieval European sculpture, produced over a period of nearly 600 years. A testimony to the comprehensiveness of Robert McCarthy's interest in the art and culture of the Middle Ages, its geographical, chronological and typological breadth place it among the most important of its kind in private hands. Including a few early examples from Merovingian France, Anglo-Saxon England and Visigothic Spain, its holdings have a strong focus on Romanesque art, with over fifty capitals and other architectural carvings from Iberia, France and the Italian Peninsula. Some of these pieces are associable with such notable workshops as those of Gislebertus, the Master of Agüero and Compostela's Master Mateo, while a great number can be closely compared to anonymous works in major and provincial sites. Notable monuments like the monastic powerhouse of Cluny or the abbatial churches of Autun and Savigny are represented through important sculptural fragments - most published here for the first time. The transition to the Gothic style and the period of its splendour, particularly in France, are witnessed by an ample selection of statuary and architectural fragments - some traceable to such important buildings as Noyon cathedral and Paris' Notre Dame, and others, more loosely, to the artistic circles that gravitated around the great projects of the age. Freestanding sculpture in stone or wood, including a small but precious nucleus of Virgin and Child statuary and some Spanish polychrome figures, constitutes an interesting subset of the collection's late medieval holdings, as do some especially fine examples of Italian trecento sculpture. Enriched with outstanding photography by Barney Hindle and Mark French, entries aim to provide detailed stylistic, iconographic and contextual analyses, with special attention paid to comparanda in public and other private collections. This approach, complemented in some cases by petrographic analysis, has allowed the. authors to connect much of the material presented in these pages with specific buildings, workshops or regional schools, contributing to a better understanding of the pieces themselves, their original settings and their cultural and artistic milieux. This catalogue follows the publication of three volumes dedicated to Robert McCarthy's vast collection of Western miniatures and manuscript leaves (2018-2021), and is part of an ambitious project to document the entirety of his holdings - which also include notable selections of medieval ivories, stained glass and East Christian Art.

04/2024

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Sciences de la terre et de la

Cuckoos, Cowbirds and Other Cheats

Cuckoos and cowbirds are amongst the select bird groups renowned as professional parasites, who always lay their eggs in the nests of other species. Occasional parasitic laying is also widespread in many other birds, who gladly parasitise the nests of their own kind when the opportunity arises. In this fascinating new book, Nick Davies describes the natural histories of all the brood parasites and examines the exciting questions they raise about the evolution of cheating and the arms race between parasites and their hosts. Brood parasites fill their armoury with adaptations including exquisite egg mimicry, rapid laying, ejection of host eggs, murder of host young, chick mimicry and manipulative begging behaviour: ploys shown by recent research to have evolved in response to host defence behaviour or through competition among the parasites themselves. While many host species appear defenceless, accepting parasite eggs quite unlike their own, others are more discriminating against odd-looking eggs and some have evolved the ability to discriminate against odd-looking chicks as well. How does this arms race proceed? Will defenceless hosts improve their armoury in time, or are there sometimes constraints on hosts which allow the parasites to gain the upper hand? And why are so few species obliged only to lay eggs in host nests? Have host defences limited the success of brood parasitism, or is it in fact much commoner than we suspect, but occurring mainly when birds parasitise the nests of their own kind? All of these puzzles are examined in descriptions of the natural history of each of the groups of parasites in turn. Here is a book with wide appeal, both to amateur naturalists fascinated by this most singular and macabre of behaviours and to ornithologists and ecologists interested in the evolution of ecology and behaviour. The story takes us from the strange tales of folklore to the classic field work earlier this century by pioneer ornithologists such as Edgar Chance, Stuart Baker, Herbert Friedmann and others, through to the recent experimental field work and molecular techniques of today's leading scientists. We visit brood parasites in Europe, Asia, Japan, Africa, Australasia, and North and South America, to look at some of the world's most interesting birds and sortie of biology's most interesting questions, many of which still beg answers from ornithologists in the future. Brilliant illustrations by David Quinn depict many behaviours for the first time and convey the thrill of watching these astonishing birds in the wild.

04/2000

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Monographies

Peter Doig

Accompanying a major exhibition of new and recent works by Peter Doig at The Courtauld, London, this publication will present an exciting new chapter in the career of one of the most celebrated and important painters working today and will include paintings and works on paper created since the artist's move from Trinidad to London in 2021. Doig (born Edinburgh, 1959) is widely acknowledged as one of the world's leading artists. He secured his early reputation in the 1990s as a highly original figurative painter, producing large-scale, immersive landscape paintings that exist somewhere between actual places and the realms of the imagination. Layered into his paintings is a rich array of inspirations, such as scenes from films, album covers, and the art of the past. His works are often related to the places where he has lived and worked, including the UK, Canada and Trinidad. In 2021, Doig moved back to London where he has set up a new studio. This new studio has become the crucible for developing paintings started in Trinidad and New York and elsewhere, which are being worked up alongside completely fresh paintings, including a new London subject. The works produced for the exhibition at The Courtauld convey this particularly creative experience of transition, as Doig explores a rich variety of places, people, memories and ways of painting that have accompanied him to his new London studio. For Doig, printmaking is an integral part of his artistic life : his prints and his paintings often work in dialogue with one another. The catalogue will also showcase the artist's work as a draughtsman and printmaker by exploring a series of his new and recent drawing and prints, allowing readers to consider the full span of Doig's creative process. Doig has long admired the collection of The Courtauld Gallery. The Impressionist and Post-Impressionist artists who are at its heart have been a touchstone for his own painting and printmaking over the course of his career. His works presented here will reflect his current artistic preoccupations, from remarkable landscapes to monumental figure paintings. Readers will be able to consider Doig's contemporary works in the light of paintings by earlier artists in The Courtauld's collection that are important for him, such as those by Cézanne, Gauguin, Manet, Monet, Pissarro and Van Gogh. The publication will explore how Doig recasts and reinvents traditions and practices of painting to create his own highly distinctive works.

06/2023

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Acteurs

Montgomery Clift, l’enfer du décor

Montgomery Clift a été une star immense entre la fin des années quarante et le milieu des années soixante. Mais il ne fut pas une étoile comme une autre. Il a traversé le ciel hollywoodien telle une comète : un peu plus de 13 années passées sur les planches, 20 sur les plateaux de cinéma, soit 17 films et une mort prématurée à 45 ans. Comme James Dean, il a été victime d'un accident de voiture. A la différence du rebelle sans cause qui l'admirait, celui que tout le monde appelait Monty a survécu. Rebelle, il l'a été à sa manière. Moins tonitruante que celle de son cadet. Il a été le premier à imposer ses conditions aux tout-puissants studios, se payant le luxe de réécrire ses dialogues. Aujourd'hui, le grand public se souvient davantage de Marlon Brando. Il était le concurrent numéro un de Monty. Dans les couloirs des rédactions, il se disait que si l'un n'obtenait pas un rôle, c'était l'autre qui l'aurait. Au-delà de cette rivalité, il y avait un grand respect mutuel. Elle révélait aussi l'envie d'approcher la perfection. Toute sa vie, Montgomery Clift n'a eu de cesse de donner le meilleur de lui-même, allant chercher profondément en lui, dans sa propre existence, les matériaux utiles à son art. Ses compositions sont le résultat d'un travail acharné. Ses personnages restent gravés dans les mémoires : Matthew Garth, le jeune cow-boy de Red River (La Rivière rouge) en lutte contre l'autorité, Robert E. Lee Prewitt, le soldat idéaliste de From Here to Eternity (Tant qu'il y aura des hommes), et Perce Howland, le héros blessé de The Misfits (Les Désaxés). Des êtres solitaires et écorchés, à l'image de l'homme qui les incarnait. Si ce livre doit prouver quelque chose, c'est l'étonnante proximité entre ces personnages et l'acteur. Montrer à quel point vie professionnelle et vie privée ont fini par se mêler. L'Enfer du décor n'est donc pas une biographie, mais un travail de synthèse mêlant éléments biographiques et analyse filmique conférant à cet ouvrage un aspect analytique qu'on ne trouve, à ce jour, dans aucun autre ouvrage consacré au comédien. Mais il a une autre particularité, celle d'être le seul en France à octroyer à cet acteur fabuleux et méconnu la place qu'il mérite, celui d'un créateur sensible, érudit et marginal, qui inspira de nombreux autres et changea le statut de l'acteur en insufflant à la profession un supplément d'âme et de coeur, une authenticité.

05/2023

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Beaux arts

Monet au Havre. Les années décisives

Cet ouvrage se propose de faire le point sur les années de jeunesse de Monet au Havre, de 1845, année de l'installation de la famille, à 1874, année de la première exposition impressionniste à Paris, et de la dernière grande série de marines exécutée dans le port. C'est durant ces trente ans décisifs que le jeune homme, né en 1840, effectue ses premiers pas artistiques. Il remplit ses carnets de dessins sur le motif, croque les notables havrais, s'essaie au paysage en compagnie d'Eugène Boudin, s'imprègne de la leçon des maîtres, partageant son temps, à partir de 1859, entre la ville de son enfance, ses voyages, et Paris où il approfondit sa formation artistique et rencontre les futurs impressionnistes. Monet croise aussi au Havre les photographes en quête de sujets pittoresques ou propres à défier une technique qui évolue très vite. Leurs photographies constituent un vivier de motifs qui émaillent l'oeuvre du peintre. Abondamment reproduites dans l'ouvrage, elles mènent le lecteur sur les sites choisis par l'artiste : des paysages sauvages de la pointe de la Hève à Sainte-Adresse, ce "bout du monde" prisé des Havrais, en passant par les régates de voiles animant la rade, pour finir au coeur du grand port industriel du Havre. Elles sont la clé, en outre, de certains chefs-d'oeuvre de Monet qui font l'objet d'analyses approfondies, tels La Terrasse à Sainte-Adresse de 1867 ou Impression, soleil levant et Le Port du Havre, effet de nuit de 1872. C'est également au Havre que Monet trouve les premiers soutiens à sa vocation, dans le milieu familial et auprès des collectionneurs locaux, notamment, les Gaudibert, qui lui achètent ses premiers tableaux, ainsi que, plus tardivement, les membres fondateurs du Cercle de l'Art moderne. Le jeune artiste séduit également par l'entremise de ses amis les peintres Boudin et Courbet qui seront également pourvoyeurs de nouveaux mécènes. Une équipe de chercheurs internationaux, réunis par Géraldine Lefebvre, fait le point sur ces années décisives. Documents inédits à l'appui, ils passent au crible le milieu familial, la vie havraise et son incidence sur Monet, les conditions de sa première formation artistique, les sites peints, les influences à l'oeuvre dans la peinture du jeune peintre, l'évolution de sa technique, les premiers mécènes. Une chronologie, des cartes, un arbre généalogique et des extraits de correspondance apportent une documentation essentielle, souvent inédite, à la compréhension du peintre et de son parcours.

10/2016