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Librairie Philosophique Vrin

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Philosophie

La fausse industrie, morcelée, répugnante, mensongère et l'antidote, l'industrie naturelle combinée, attrayante, véridique donnant quadruple produit et perfection extrême en toute qualité

Fourier "dans ses féeries harmoniques se montre bon casse-cou, audacieux, esprit indépendant, homme à idées neuves". Riche d'imagination, en quête de régions inconnues, Christophe Colomb d'un nouveau monde possible et potentiel, il invente un autre système sociétal mondial (comme le firent Galilée, Copernic, Kepler et Newton pour le système astronomique). Ce livre touffu et mouvementé, critique, burlesque et satyrique est un grimoire à déchiffrer avec plein de surprises dans ses divagations analogiques où l'imagination est "la reine des facultés". Fourier analyse les maux de la civilisation - analogues à ceux de notre siècle - (égoïsme, cupidité, hypocrisie, domination, guerres, esclavages, misères, partout) dans tous les secteurs (philosophique, moral, métaphysique, politique, économique) et propose un remède par "l'industrie attrayante" dont il est l'inventeur. Il propose une nouvelle société harmonique, fondée sur l'attraction passionnée, selon les motivations de chacun (individus et groupements d'activités agissant réciproquement pour leur bien propre). Rêverie impossible et délirante ? Fiction extravagante ? En tout cas, il y a une floraison d'intuitions et de propositions nécessaires qui proposent un système ouvert viable, humainement, socialement, économiquement et spirituellement. Fourier fonde dans cet ouvrage les principes et les prémices d'une écologie planétaire en inventant une écosophie pratique source de richesses et d'abondance. Dans un système de coopératives de production par tous, avec tous, pour tous, selon la méthode de l'écart absolu.

10/2013

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Critique littéraire

Inventer le réel. Le surréalisme et le roman (1922-1950)

Peur vivre et penser, c'est le pouvoir de la poésie - en son sens étymologique - qu'il s'agit d'interroger. La poésie est création, et le mouvement qui amène l'homme à articuler sa parole propre n'est jamais anodin. Ni "la vie" ni la pensée ne sont faites d'habitudes mentales piétinantes. Poètes, donc : en ce sens les surréalistes l'étaient ou ont cherché à l'être, avec une force décuplée par l'angoisse des guerres et la révolte devant les injustices humaines. Ecrire n'est rien, si c'est répéter le monde. Ecrire est quelque chose si c'est ouvrir la voie à la pensée humaine, et tenter d'avérer ce qui pourrait être. Le roman, qui en tant que genre décrit le monde "tel qu'il est", se devait donc d'être interrogé - et durement. Les surréalistes l'ont fait. Si, après ce passage au crible, la prose narrative peut être reconstruite et reconduite, c'est au prix d'une réflexion plus philosophique que poéticienne, et d'autre part, selon des voies Ires différentes les unes des autres, car ce qui est visé est pour chacun de trouver son inconnu propre (Guy Rosolato). Il n'y a donc pas un roman surréaliste, mais des romans, d'une folle exigence, qui nous éclairent sur les modes les plus fondamentaux de l'invention.

04/2014

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Littérature française

Le retour de Zarathoustra

Zarathoustra, l'annonciateur du surhomme, le chantre de la volonté de puissance et de l'éternel retour disparut seul face au soleil, ne laissant à ses adeptes qu'un seul message pouvant se résumer ainsi : "Il vous faut vivre et vouloir par vous-mêmes !". Mais comme tout ce qui vit, comme tout ce qui veut, Zarathoustra lui-même faisant partie du cycle éternel, il ne pouvait que revenir. C'est ce retour qu'évoque ce récit qui se veut littéraire et même souvent poétique. Revenu du passé par la porte du temps, Zarathoustra trouve devant lui un monde dominé par un monstre : le "Marché", qui à force de tout dévorer a fini par se dévorer lui-même. Au milieu d'un champ de ruines, aux confins d'un monde où il est même devenu impossible et impensable de vivre, dans un monde qui cherche pathétiquement sa résurrection dans le "Marché" qui l'a justement conduit à sa perte, Zarathoustra et ses nouveaux adeptes quêtent et trouvent dans un pauvre désert les signes d'un espoir à renaître. "Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve", écrivait Hölderlin. Cette citation illustre mieux que tout le message philosophique, poétique et esthétique qui apprendra au monde à se sauver du destin unique auquel le monstre phagocyte l'avait définitivement condamné.

12/2013

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Littérature étrangère

Je m'en vais voir là-bas si c'est mieux. Parmi les Justes en Mitteleuropa

De Florence à Drohobytch, un voyage en vingt-deux étapes, vingt-deux lieux du monde qui portent la mémoire de figures littéraires de l'Europe centre-orientale : des intellectuels, des héros timides, de pauvres poètes, des excentriques et des viveurs, des aventuriers, de purs esprits, des ascètes, des saints buveurs, de divins farceurs. Tous, ils sont aujourd'hui devenus des fantômes, mais l'auteur retrouve parfois leur héritage, leur empreinte, dans des artistes et des intellectuels qui, plus près de nous, se sont opposés avec courage au totalitarisme. Cataluccio restitue admirablement l'opulence littéraire et philosophique de la Mitteleuropa. Cette Europe du centre, il la redécouvre en se laissant guider par la légende des Justes : dans chaque époque dit la tradition juive il y a 36 Justes cachés, qui ignorent qu'ils sont des justes et n'agissent peut-être pas en justes, mais sont ceux qui sauveront le monde. Longue est la liste des lieux visités (grandes capitales et villages infimes) et des auteurs évoqués (célèbres ou parfaitement oubliés), mais ce qui distingue la narration de Cataluccio, ce qui la rend jubilatoire, c'est sa façon de mêler la géographie littéraire au paysage et à l'architecture, les éléments d'archives aux anecdotes et aux émotions personnelles : aucun lieu n'est seulement le réel, il est aussi une superposition de mémoires et de textes.

10/2014

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Littérature française

La petite chevêche

« Pour une petite chevêche, c'était une histoire à dormir couchée. C'est impensable, ce qui m'arrive. C'est une histoire de fou. Une chevêche ne peut pas succéder à un archevêque. Aucun croyant ne pourra accepter une telle succession. On est en plein délire. Cet archevêque est complètement fou. Il avalise sans le moindre esprit critique la décision d'un pape qui a perdu la tête. Tous les arguments sensés militent contre cette idiotie. Il y a la séparation des espèces. Et puis il y a la responsabilité de porter une charge qui dépasse les capacités physiques et intellectuelles d'une chevêche. Sans compter qu'on ne peut faire semblant, il faut croire et bien plus faire croire. — Non, c'est pas possible ! J'ai dû faire un mauvais rêve, murmura-t-elle. » Et ce n'est là que le début des tribulations et autres tracas de l'héroïne de D. Breton qui, avec « La Petite Chevêche », renoue avec la tradition du conte philosophique. Réalisme magique et réflexion s'allient ainsi tout au long d'un texte qui, avec un humour pince-sans-rire, questionne le religieux et le politique, le social et l'humain, la violence et le progrès... Dérangeante et stimulante, distrayante et balançant entre raison et folie douce, voici une œuvre romanesque ô combien étonnante et détonante.

10/2014

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Philosophie

Esthétique de la liberté

Dans la fable de La Fontaine " Le chien et le loup ", la vie du loup est présentée comme plus belle que celle du chien, parce que l'un est libre, alors que l'autre est attaché. Le propos du livre est de savoir si La Fontaine a raison. Beauté et liberté sont-elles indissociables ? Si tel est le cas, quelles conclusions politiques peut-on en tirer ? Existe-t-il un enjeu plus profond, métaphysique, dans l'alternative d'être " chien " ou " loup " ? Le livre esquisse d'abord les contours d'une anthropologie philosophique où les places respectives de la beauté et de la liberté dans la structure de l'esprit humain sont précisées - sont interrogés à cet égard de nombreux auteurs, de Platon à Plotin, de Grégoire de Nysse à Pic de la Mirandole, de Kant à Proust. Puis il montre comment la servitude enlaidit les existences humaines, ce qui n'est pas vrai seulement de la servitude absolue des totalitarismes, mais aussi de la demi-servitude instaurée par les socialismes dits modérés. Il examine ensuite ce qu'est une vie libre et créatrice de beautés, en soulignant le rôle qu'y jouent la contingence, l'imprévu, et la possibilité qu'y survienne du nouveau, comme dans un voyage. Sur ces bases, il montre que seule une vie libre peut avoir un sens.

09/2014

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Philosophie

L'oeuvre-monde. Essai sur la pensée du dernier Lukacs

A partir de l'oeuvre du dernier Lukács (1885-1971), cet essai vise à dégager quelques axes directeurs d'une pensée intégrée de l'homme, de la société et de la culture. La préoccupation majeure est de restituer cohérence et dignité à une réalité toujours plus morcelée : la vie quotidienne, lieu de toutes les aliénations, contient aussi en germe les formes d'activité les plus exigeantes et les plus rigoureuses. L'histoire montre certes comment ces sphères (spécifiées en religion, philosophie, droit, art, science, technique) se différencient et s'autonomisent progressivement, forgeant une nécessité propre qui vient se superposer à leurs fonctions sociales. Mais l'exigence morale s'accroît parallèlement de réintégrer toutes les avancées de l'esprit humain, et le souvenir de son histoire, dans une conscience commune de l'humanité. L'oeuvre d'art a ici une valeur paradigmatique, dans sa capacité à créer des mondes démarqués du monde vécu, à la fois témoignages et revendications. Pierre Rusch est philosophe, traducteur et enseignant. Son travail porte plus particulièrement sur la pensée allemande de l'entre-deux guerres et les représentants d'un marxisme non exclusif (Walter Benjamin, Max Raphael, Carl Einstein), avec pour thématique dominante l'intégration philosophique de l'anthropologie. Le présent ouvrage est issu de sa thèse de doctorat, présentée en 2008 à l'EHESS.

10/2013

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Littérature française

Marie Donadieu

Comme tout grand artiste, celui-là était mystérieux. Il semble que ce soit leur destin de n'avoir pas l'esprit philosophique et que chacune de leurs phrases pose une fois de plus ou résolve pour ceux qui l'ont, les plus redoutables problèmes de notre étranger destin. Et pourquoi ce pauvre homme contrefait portait-il en lui cette ardeur merveilleuse et pourquoi lui qui passa sa courte vie à épier l'âme végétative d'un vieux paysan, l'éveil d'une petite fille, à prétendre qu'il y a des putains et des bandits qui souffrent d'autre chose que de la faim, à recueillir des larmes que personne ne voit couler, était-il d'une gaieté si jeune ? Pourquoi ce pauvre homme avait-il des gestes fastueux ? Pourquoi cet amoureux des nuances presque éteintes du drame sentimental mettait-il l'art de Michel-Ange au-dessus de tous les autres ? J'ai cru avant de le connaître, je crois toujours après l'avoir aimé, que sa puissance jaillissait du conflit qui se dressa entre le souvenir d'une enfance martyre, la conscience de sa difformité, la pudeur de sa misère et la passion qui portait son cœur magnifique vers la femme et l'espoir de royauté intellectuelle que la voix de l'orgueil intime sans lesquels il n'est pas de haut artiste lui ouvrait. Elie Faure.

01/1998

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Philosophie

La valeur du hasard. Ma vie

La vie extraordinaire d'Agnes Heller (1929-2019), l'une des grandes philosophes et sociologues du XXe siècle. Une vie intense et mouvementée, traversée par une constante et courageuse quête de liberté. Au cours de sa longue existence, elle aura connu de prés quatre systèmes différents : la société autocratique de classes, les totalitarismes nazi puis communiste, la démocratie libérale. Dans les dernières années de sa vie, forte de son expérience, elle lutte contre le nationalisme renaissant et la démocratie illibérale. Au coeur de son parcours existentiel et intellectuel, la rencontre avec György Lukács et la naissance de l'école de Budapest, avec son cortège d'amitiés et d'intrigues amoureuses. La vocation philosophique d'Ágnes Heller, son vif esprit d'indépendance, s'accompagnent d'un engagement politique sans concession qui la projette en première ligne des événements cruciaux du XXe siècle : la révolution de 1956, Mai 1968, la chute du Mur en 1989, et jusqu'au gouvernement d'Orbán. Elle raconte son émigration en Australie puis en Amérique et ses fébriles années new-yorkaises (elle occupera la chaire Hannah Arendt à la New School for Social Research). Dans ce kaléidoscope d'expériences défilent les plus grands noms de la pensée du XXe siècle, de Foucault à Derrida, d'Adorno à Löwenthal, de Jonas à Habermas, de Kotakowski à Bauman.

08/2020

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Développement durable-Ecologie

Zoocities. Des animaux sauvages dans la ville

Et si les animaux sauvages s'installaient dans nos villes ? Une enquête philosophique sur la ville de demain. Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York, des kangourous dans les rues de Canberra : repoussés une campagne chaque jour plus hostile - polluée, rognée par l'urbanisation ou déréglée par le changement climatique - les animaux sauvages s'installent dans les villes. Ils s'y adaptent. A New York, les rats mangent des bagels et de la bière ; à Paris, ils optent pour du beurre et des croissants. Ce phénomène s'accentue. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ? La ville telle que nous la connaissons a été historiquement pensée contre les animaux sauvages et, plus généralement, contre la nature. Accueillir ces animaux parmi nous paraît impensable. Les rejeter, impossible. Les exterminer, cruel et dangereux pour les équilibres écologiques. Ce livre propose une expérience de pensée. A quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d'ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l'heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ?

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Littérature française

Vercors 1942, un temps pour aimer, un temps pour haïr

L'intrigue du roman se déroule durant la Seconde Guerre mondiale. On suit le parcours de deux femmes – une Ethiopienne, une Franco Arménienne – et de trois hommes : un Français, un Italien et un Grec. Ils auraient pu être amis, mais la guerre va en faire des ennemis. Emportés dans un conflit européen, également africain, leurs destins vont s'entrecroiser pour se retrouver dans le Vercors. A Grenoble, Maryam tombe amoureuse de Jean le maquisard, mais également d'Antonio, aristocrate sicilien, officier supérieur dans l'armée d'occupation italienne. Déchirée, elle ne sait plus où elle en est. Notre héroïne incarne à travers ce paradigme l'ambivalence d'une nature féminine à la fois libérée, passionnée mais encore profondément attachée aux valeurs de l'éducation protestante qu'elle a reçue. Au cours de cette tragédie et jusqu'à son dénouement, l'érotisme, l'amour sincère, le courage, la peur, la jalousie seront au rendez-vous fixé par le destin pour chacun d'entre eux. L'auteur signe ici un roman historique, sentimental et philosophique. Il l'accompagne en effet de versets bibliques tirés pour la plupart d'un des livres les plus énigmatiques et modernes de la Bible : L'Ecclésiaste. A l'automne avancé de sa vie, il considère en effet inséparables les réflexions éthiques et existentielles liées aux évènements forts qui jalonnent toute vie humaine pour lui donner du sel.

06/2020

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Anglais apprentissage

Aux sources de la démocratie anglaise. De Thomas Hobbes à John Locke

Avec sa succession de bouleversements institutionnels, le dix-septième siècle anglais fut un fabuleux terrain d'expérimentation et de réflexion politique où s'élaborèrent les concepts de souveraineté, de contre-pouvoirs, d'intérêt public, de tolérance... A cette période, philosophes et acteurs engagés tentèrent de penser, avec une acuité particulière liée aux événements (guerres civiles, régicide, république, dictature), les tensions inhérentes à l'exercice du pouvoir, tout à la fois perçu comme contraignant, tyrannique et libérateur. Quatre d'entre eux ont été retenus : Thomas Hobbes (1588-1679), le théoricien de l'absolutisme, James Harrington (1611-1677), le républicain classique, Algernon Sidney (1623-1683), le martyr whig, John Locke (1632-1704), le père du libéralisme. Le propos de l'ouvrage est de montrer que, par-delà leurs différences, ces quatre penseurs partagent une approche qui constitue le socle de la théorie moderne de l'Etat. Celle-ci s'affranchit de l'exercice utopique comme des doctrines de la raison d'Etat et se conçoit comme une anatomie du corps politique. Par un examen minutieux des textes, l'auteur cherche à s'écarter de l'interprétation trop "idéologique" sans doute accentuée par les combats de l'histoire. Elle met en évidence un objet philosophique commun aux quatre auteurs, que l'on retrouve au coeur de toute conception moderne du pouvoir.

10/2012

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Sciences historiques

Joseph Lakanal 1762-1845. Apôtre de la république

S'il y eut un grand serviteur de l'Etat républicain, ce fut bien Joseph Lakanal. A la fois modeste, déterminé, travailleur et intègre, doué d'un vif esprit critique, il a joué un rôle essentiel dans la fondation de notre école et de nos institutions culturelles les plus prestigieuses. Les fluctuations de notre Histoire ont marqué le parcours de ce fils de paysan, qui va du professeur au membre de l'Institut, en passant par le Conventionnel et le super préfet. On le suit dans sa vie politique parisienne, ses diverses missions dans la France révolutionnaire et dans les départements rhénans. Il se taille une place incontournable dans le monde de l'éducation, fort de son engagement politique et philosophique. Nous partageons son exil douloureux aux Etats-Unis, sa vie de planteur en Louisiane, le retour en France sous la Monarchie de Juillet. Ces tranches de vie très différentes suscitent un intérêt renouvelé et ménagent sans cesse des surprises liées aux circonstances ou aux décisions personnelles de Lakanal. Toute la vie de I.akanal témoigne de son engagement républicain, au service de valeurs nobles et fermes, qui en fait un grand personnage historique, à la fois respecté dans les milieux spécialisés et méconnu dans un public plus large. Sa vie, ses choix et son oeuvre font de lui un apôtre de la République. Ses options posent des questions toujours actuelles.

06/2012

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Sciences politiques

Encyclopédie anarchiste. Tome 1, Lettres A à C

A ce jour, il n'existe pas d'édition sérieuse et scientifique de la littérature anarchiste. Certes, certains textes, souvent des fragments, sont publiés par des maisons d'édition confidentielles et engagées. Jamais pourtant les théories anarchistes n'ont été autant dans l'air du temps. Nous souhaiterions, à travers une "bibliothèque anarchiste" , rééditer des grands penseurs libertaires dans une présentation claire et moderne, servie par un appareil historique et philosophique. De Kropotkine à Sébastien Faure, en passant par Bakounine et Elisée Reclus. Ce corpus permettrait de rendre enfin accessible et lisibles ces pensées essentielles. Sébastien Faure est l'auteur d'une gigantesque Encyclopédie de l'anarchisme dont il a été entièrement le maître d'oeuvre, entouré de nombreux collaborateurs. Il l'a conçu comme un monument élevé à la pensée et à l'action anarchistes. Car l'anarchisme embrasse tous les domaines : politique, économie, religion, morale, arts et sciences. Ce sont plusieurs centaines d'entrées qui permettent de rassembler et de comprendre les théories anarchistes. Cet ouvrage de plus de 3000 pages, écrit en 1934, est inachevé. Nous le publierons en trois tomes. Sébastien Faure (1858-1942) a fondé avec Louise Michel le journal Le Libertaire qui fut l'un des grands combattants de la cause dreyfusarde. Il fut de la célèbre colonne Durruti pendant la Guerre d'Espagne.

06/2012

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Littérature étrangère

Les contes de Canterbury et autres oeuvres

Voici pour la première fois rassemblé (et traduit en français) l'oeuvre complet de Geoffrey Chaucer, le poète anglais le plus célèbre, Shakespeare excepté. Chaucer est surtout connu pour ses contes grivois, mais Les Contes de Canterbury ne se réduisent pas à ces fabliaux. Troïlus et Criseyde est un grand hymne à l'amour, dont le personnage de Pandare allège la gravité. D'autres longs poèmes traitent du deuil, de la renommée, de la fidélité. Chaucer n'impose aucune solution, il s'amuse à en suggérer plusieurs, aiguisant l'imagination, l'intelligence et la bonne humeur du lecteur autour des thèmes immortels de l'amour, de la mort, de l'argent, du libre arbitre. Prosateur, il ose traduire le latin philosophique de Boèce ou inventer l'anglais technique de manuels d'astronomie. Vrai créateur, il transmue ses sources. Chaucer est un humaniste, un humaniste du XIVe siècle, aussi familier des princes et des marchands que des livres. Les introductions et les notes, les bibliographies, le répertoire explicatif des noms propres, le résumé des notions importantes font de cet ouvrage une petite encyclopédie du Moyen Age. Le Prologue général des Contes de Canterbury et la " Nuit d'amour de Troïlus et Criseyde " sont donnés en version bilingue, afin qu'on apprécie au plus près la langue et la technique du " père de la poésie anglaise ".

04/2010

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Littérature étrangère

Une lampe à ténèbres

" Un homme parle d'un camp, situé quelque part en Europe, l'époque est un avenir figé. L'homme a grandi dans le camp comme petit-enfant de celui qui l'a fondé. Dès le début, c'était une sorte de colonie pour jeunes puis l'horizon s'est assombri et l'idéalisme a pris de plus en plus des traits fascistes. Puis le camp est tombé dans l'oubli, seul le gamin et sa famille sont restés. Les baraquements se sont effondrés. Mais soudain une nouvelle époque trouve de nouvelles tâches pour ce camp. Un grand groupe de fugitifs s'y réfugient, une maladie mystérieuse se répand, la menace grandit, tout comme la violence. " Ainsi Per Odensten parle-t-il d'Une lampe à ténèbres, roman saisissant et déroutant, véritable expérience littéraire d'une grande richesse thématique et philosophique qui n'hésite pas à jouer avec les règles du langage. Le narrateur, un homme sans pouce. témoigne d'événements qui se sont déroulés dans ce camp, des manipulations qui font écho à la fois aux régimes totalitaires du vingtième siècle et à des crimes de guerre contemporains tels que l'Europe croyait sans doute ne plus jamais en connaître. Une méditation brillante et sensible sur la liberté et son prix, sur la responsabilité collective et la manière dont le pouvoir déforme les hommes.

02/2010

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Littérature étrangère

Dames et Messieurs sous les mers. Une histoire en images d'après 7 planches photographiques en couleurs de Manfred Wakolbinger

Cet exercice de style éblouissant allie le fantastique poétique à l'humour avec les moyens linguistiques de l'essai, du document et va de la méditation philosophique à la parodie. L'auteur propose ici comme thème celui de la métamorphose : les sept protagonistes, à double identité. y compris le narrateur (calmar), après avoir connu une vie terrestre humaine, vivent actuellement dans l'élément marin et entretiennent des relations qui ne sont pas sans rappeler celles que tout un chacun entretient dans la société humaine. Paradis ? Purgatoire ? Phase transitoire ? Comment suivre Christoph Ransmayr lorsqu'il nous présente un " calmar des récifs à grandes nageoires " - des photos en attestant la merveilleuse réalité, qui fut gardien de musée dans une première vie. Mais pourquoi ne pourrait-on devenir calmar quand on sait que l'oeuf de l'insecte se métamorphose en chenille, puis en nymphe et enfin en papillon, qui abandonne son destin terrestre inerte ou rampant pour la vie aérienne ? Les mythes de la métamorphose sont si profondément ancrés dans notre mémoire et notre imagination, depuis les origines de l'humanité, que, dès les premières lignes, nous croyons à ces destins, autant que nous avons cru à Narcisse, devenu fleur, à Io métamorphosée en vache. Nous y avons cru et voulons y croire encore : pour le plaisir. (N.T.)

02/2010

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Littérature étrangère

Le château des Pyrénées

Hasard ou destin ? Steinn et Solrun, se rencontrent en 2007 là où ils se sont séparés trente ans plus tôt. Ils reprennent par emails leur discussion philosophique abandonnée depuis lors où s'affrontent deux conceptions opposées du monde : rationalisme (Steinn, scientifique athée, positiviste et matérialiste) et foi (Solrun, croyante attirée par la parapsychologie). Désormais mariés, ils évoquent le couple fusionnel qu'ils avaient formé pendant cinq ans. Leur correspondance atteint bientôt l'intensité d'une relation adultère. Leur séparation était liée à des circonstances tragiques voire criminelles. En vacances, roulant sur une route dans les fjords norvégiens, ils ont renversé une femme avec un châle rouge, n'ont fait demi-tour que plusieurs kilomètres plus loin pour ne trouver que le châle rouge. Ils ont pris la fuite, vivant dans l'attente de leur arrestation. Mais la mystérieuse femme leur apparaît un jour et s'adresse à eux. Solrun entend : " Tu deviendras celle que je suis " et Steinn " tu aurais dû avoir une amende ". Deux interprétations opposées qui enveniment leur controverse métaphysique, phénomène surnaturel ou excitation des sens qui brouille la raison ?, et les mènent à la rupture. Après des semaines de communication via le net, ils décident de se revoir. Solrun jette un châle rouge sur ses épaules, emprunte la route où avait eu lieu le drame. Elle est alors fauchée par un camion.

02/2010

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Pléiades

Oeuvres de jeunesse. Oeuvres complètes, Tome 1

Ce volume réunit les textes écrits par le jeune Flaubert entre 1831 et 1846, soit entre sa dixième et sa vingt-cinquième année. Il y a (au moins) deux manières de le lire. Premier parcours : « À la découverte d'un écrivain romantique ». Toutes les formes que revêt le romantisme littéraire sont ici abordées - du conte philosophique, allégorique et fantastique au drame ou au récit historique, en passant par l'autobiographie -, et tous les thèmes : la mort, la folie, le désespoir, l'ivresse, le diable, etc. Deuxième parcours : « Comment Flaubert devint Flaubert ». Dès les Narrations et discours, « l'attention de myope », ce goût du détail signifiant qui fera de lui un maître de la description, est à l'ouvre. Dans Une leçon d'histoire naturelle (genre « commis »), Bouvard et Pécuchet est en germe. Passion et vertu contient des passages rapportés d'un point de vue externe qui annonce la célébrissime scène du fiacre de Madame Bovary. Et quatre textes au moins proposent des scènes de bal qui montrent mieux que de longs discours comment sont construits les épisodes du bal à la Vaubyessard (Madame Bovary) ou du bal costumé chez Rosanette (L'Éducation sentimentale de 1869) : c'est chez le Flaubert romantique que prend naissance la « mystique du style » qui donnera les chefs-d'ouvre que l'on sait.

09/2001

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Philosophie

Plotin. L'Odyssée de l'âme

"Enlève tout !" Plotin l'ordonne : l'âme humaine doit tout retrancher, supprimer tout ce qui l'encombre et l'alourdit. En répétant et en appliquant ce mot d'ordre, elle délaissera la séduction des apparences sensibles et des plaisirs immédiats. Elle accomplira son être véritable et pourra atteindre les principes supérieurs, à commencer par l'Intellect, dont elle provient et auquel elle aspire. Comme Ulysse, l'âme doit accomplir sa propre odyssée. On insiste souvent sur les ruptures qui semblent marquer le système plotinien, et sur le saut que représente l'expérience ultime et indicible de l'union avec le Bien. Ce livre, en procédant à une relecture d'ensemble des Ennéades, entend au contraire restituer l'unité du système et la continuité qui relie les niveaux qu'il distingue : l'Ame, l'Intellect et le Bien. Il montre qu'il s'agit fondamentalement d'une continuité de la raison, sous ses différentes formes, et que l'odyssée plotinienne, plutôt qu'une ascension mystique, est avant tout une démarche rationnelle. Cette lecture du projet plotinien comme entreprise réellement philosophique le replace dans le contexte d'exégèse — celle, d'abord, des Dialogues de Platon —, et de polémiques — en particulier avec Aristote et les stoïciens — qui caractérise le moment de son émergence, au IIIe siècle de notre ère.

02/2016

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Littérature étrangère

Athéna

" Quand je suivis cette (ô combien !) parfaite étrangère, je n'avais pas d'autre idée en tête que de savoir où elle allait. [...] Elle portait une robe noire à manches courtes et des talons ridiculement hauts sur lesquels elle marchait d'un pas chancelant mais rapide, son sac serré contre son sein, son cou mince projeté vers l'avant et sa tête baissée, de sorte qu'à chaque claquement de ses talons, elle semblait contempler le bord d'un précipice béant. Très pâle, avec une frange de cheveux noirs coupés au carré (ma Lulu !), des épaules étroites portées haut et des jambes très fines... sous le soleil de cette journée chaude, elle était étrange dans tout ce noir... une veuve de fraîche date se rendant chez le notaire pour la lecture du testament. " Morrow, historien de l'art, accepte d'authentifier huit tableaux de maître d'une provenance obscure. Dans la maison presque vide qui les abrite, il rencontre une mystérieuse femme brune, A. Tous deux vivent une passion violente, aussi violente que les scènes mythologiques des tableaux, illustrant un désir meurtrier. Mais dès qu'ils ne sont plus seuls, A. disparaît, comme si elle avait jailli d'une toile pour se jouer de Morrow... Mi-conte philosophique, mi-polar, un puzzle brillant sur la confusion de la vie et de l'art.

10/2005

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Philosophie

Le sentiment d'humanité

Prends tes ailes, hisse-toi sur les marches de l'infini et déploie à pleine voix, le rire qui est en toi" . C'est par ces mots qu'une mère s'adresse à son fils, en lui offrant sous la forme d'un héritage philosophique, la possibilité d'une autre vie. Mais au-delà de ce legs, c'est à tous les hommes que s'adresse la philosophe et psychanalyste, Elsa Godart. Révoltée par un monde dans lequel elle ne se reconnait plus, elle décide de réagir et de chercher ce qui peut nous relever : retrouver le fondement même de ce qui lie tous les hommes au-delà d'eux-mêmes ; au-delà de leurs contradictions ; au-delà de leurs intérêts égoïstes. Un lien qui fait vérité parce qu'il fait sens. Ainsi, ce petit pamphlet, qui nous fait cheminer individuellement et collectivement, n'a d'autre but que de rappeler, qu'en nous subsiste un lien transcendant, un lien au-delà de tout, un lien capable de tout : de création, d'amour, d'humour, de générosité, d'empathie, d'humilité, de sagesse, de vérité, de joie, de puissance... Un lien qui nous plonge dans ce qu'il y a de plus humain en l'homme et qui rétablit avec force et conviction, l'espérance en l'avenir, l'espérance en la vie : notre sentiment d'humanité.

11/2014

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Droit

Jean Jaurès et la religion du socialisme

Jean Jaurès incarne, à lui seul, " le socialisme républicain ", le combat pour la paix et l'éloquence parlementaire. Mais, derrière cette imagerie officielle, se dissimulent une œuvre majeure et une pensée philosophique, dont la méconnaissance n'en finit pas de se vérifier. Cet ouvrage tente d'en reconstituer la cohérence. Car le socialisme de Jaurès était, contrairement à bien des idées reçues, un individualisme et un spiritualisme - deux raisons suffisantes pour heurter ses lecteurs marxistes ou libéraux. Retrouver la philosophie jauressienne, cela revient donc à mener le combat contre le collectivisme et contre le matérialisme. Cette évidence devrait en surprendre plus d'un... A cela s'ajoute le fait que, pour Jaurès, la " révolution " ne peut être réduite à un bouleversement économique. La morale et la religion y ont leur part - décisive. Pour lui, politique et mystique ne sont pas séparables. Ce mouvement intellectuel vient ainsi nous rappeler que " la chose publique " ne saurait être assignée à une technologie du pouvoir aux mains des importants et des habiles. Il lui faut, au contraire, s'enraciner dans l'existence et la féconder afin de lui donner un sens. C'est à cette condition qu'elle retrouvera la dignité et la légitimité qui lui sont, aujourd'hui, si fortement contestés. D'où cet ouvrage, dans lequel Vincent Peillon s'efforce - en tant que philosophe et socialiste - de raviver une pensée fondatrice et trahie.

05/2000

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Histoire et Philosophiesophie

Candide et le physicien

Les avancées considérables de la physique d'après guerre n'ont - on le sait - été possibles qu'au prix d'une vraie rupture entre elle et la physique dite " classique ". A quels changements cette rupture nous contraint-elle en ce qui concerne des notions essentielles, telles celles d'espace, de temps, d'objet et d'objectivité ? Quelles en sont les incidences quant à la portée de la connaissance, au rôle de la conscience, aux relations entre science et ontologie ? Ce sont là des questions de fond, fort délicates, auxquelles les personnes de tendance quelque peu philosophique sont plus sensibles que ne le sont les physiciens. Malheureusement, les premières ne disposent normalement pas des connaissances de pointe qui seules permettent d'approfondir de tels problèmes sans trop risquer de s'égarer. Etant donné l'impact que, par ses applications, la science a sur nos vies, nombreux sont ceux qui souhaitent se former une idée plus juste de ce qu'elle implique vraiment. Le présent ouvrage prend la forme d'un dialogue articulé autour d'une cinquantaine de questions posées par Claude Saliceti à Bernard d'Espagnat sur ces thèmes essentiels. En des termes foncièrement nouveaux et dans un langage accessible au profane, cet échange permettra à chacun de découvrir les directions dans lesquelles des réponses peuvent être recherchées.

04/2008

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Philosophie

Nous autres, modernes. Quatre leçons

" Descartes non lu nous détermine que nous le voulions ou non ", écrit Hans Jonas. A quoi Descartes nous détermine-t-il ? Hier encore, il était possible de répondre : à nous rendre méthodiquement, polytechniquement maîtres de toutes choses pour soulager le sort des hommes et rendre leur vie plus agréable. Mais voici que les réalités nées de la philosophie de l'homme moderne s'ingénient à contredire les ambitions de cette philosophie, à transformer ses promesses en menaces, à fonctionner pour elles-mêmes. Il est devenu difficile d'opposer, sans autre forme de procès, les calculs de la raison aux ténèbres de la superstition car les processus que la raison déchaîne n'ont rien de raisonnable. Cette surprise philosophique réservée à la philosophie, cet ébranlement de la modernité par elle-même, inlassablement Alain Finkielkraut les explore et les interroge. Aux questions que l'intelligence pose de sa propre initiative, selon son projet ou ses plans, et auxquelles elle met le monde en demeure de répondre, il préfère les questions que le monde pose et impose à une intelligence qui n'en peut mais. Par là, il rejoint Michelet : " J'ai toujours eu l'attention de ne jamais enseigner que ce que je ne savais pas. J'avais trouvé ces choses comme elles étaient alors dans ma passion, nouvelles, animées, brûlantes, sous le premier attrait de l'amour. "

09/2008

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Critique littéraire

Albert Camus, un portrait. Suivi de 29 lettres inédites

"J'ai eu l'incroyable chance de travailler avec plusieurs hommes admirables. Parmi eux, le plus connu, le plus exemplaire, et sans doute celui que j'ai le plus aimé fut Albert Camus. La première rencontre, le premier choc, fut celui du style et de la voix inimitable de l'écrivain, qui disait ce que mes vingt ans souhaitaient entendre, avec impatience : il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : juger si la vie vaut ou ne vaut pas d'être vécue. Au sortir de la guerre, la rigueur de Sisyphe allait droit au coeur autant qu'à la raison. La seconde rencontre fut ce jour miraculeux - autour de Pâques 1953 - où nous nous retrouvâmes par hasard en tête à tête dans une auberge de Cabris, dans l'arrière-pays niçois. Nous ne nous perdrions plus de vue. La personne de Camus, son sourire, son accent, son élégance et sa simplicité, sa disponibilité, puis nos échanges épistolaires, nos entrevues, l'aventure de la création théâtrale, sa pièce Les Justes, l'amitié grandissante et le coup terrible de sa mort, je vais essayer, après tant d'années, avant que tout ne s'efface et que ma mémoire ne se brouille, d'effectuer cette descente dans ce que je n'ai pas oublié, que j'avais enfoui au plus profond puisque c'est ce que j'avais de plus précieux".

09/2013

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Philosophie

Philosophie, Le jour d'après demain

      « Ma position a toujours été celle de l’ignorance attentive », écrit Stanley Cavell dans ses mémoires. Dans Philosophie. Le jour d’après demain, il tisse ensemble, sans doute pour la première fois et comme un testament pour après-demain, tous les fils de cette pensée hésitante et jubilatoire qui fait son originalité.      Héritier de la philosophie analytique, du scepticisme, de Wittgenstein et d’Austin, Stanley Cavell fait de l’Amérique elle-même un objet philosophique. Il fait se répondre Nietzsche et Emerson, ou Thoreau et Heidegger, et mêle intimement la relecture des penseurs déterminants à ses yeux avec celle des œuvres littéraires, des opéras ou des films, de Shakespeare à Fred Astaire.      Cet ouvrage regroupe dix courts essais dans lesquels le talent de Cavell pour lire les œuvres d’art qui nous entourent, sa capacité d’émerveillement et son sens de l’éloge au quotidien transparaissent à chaque page. « Qu’est ce qui arrive à la philosophie ? »      Né en 1926 à Atlanta, aux États-Unis, Stanley Cavell a enseigné la philosophie à Harvard pendant toute sa carrière. Auteur notamment de Dire et vouloir dire (Éditions du Cerf, 2009) et de Qu’est-ce que la philosophie américaine ? (Gallimard, coll. « Folio Essais », 2009), il est l’un des penseurs contemporains les plus étudiés des deux côtés de l’Atlantique.                                                                Traduit de l’anglais (américain) par Nathalie Ferron

05/2011

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Philosophie

L'invention de l'autonomie. Une histoire de la philosophie morale moderne

La chose paraît entendue : en inventant l'autonomie de la volonté, Kant, le premier, pose que l'homme est à la fois législateur et sujet de la loi morale. Voilà fondée la modernité philosophique. On comprend généralement pourquoi Kant invente l'autonomie, selon les nécessités de son système ; on saisit moins comment il peut procéder. En d'autres termes, de quels concepts, questions, acquis, impasses, langage dispose-t-il grâce aux réflexions cumulées des moralistes ? à quelles conceptions de la philosophie morale et de ses buts peut-il se référer ? que doit-il forger pour répondre à des défis nouveaux ? La réponse tient dans une mise en perspective non plus des seuls textes explicites, mais du contexte intellectuel et problématique des œuvres. Il faut, en quelque sorte, non plus partir des textes depuis nos lectures contemporaines, trop souvent animées par la conviction qu'il y aurait un progrès dans le développement de la philosophie morale, mais apprendre à savoir arriver aux textes, les lire avec les lunettes dont disposaient leurs auteurs, avec l'outillage conceptuel des contemporains d'alors. Par là, l'historien renonce à l'illusion d'une finalité unique de la philosophie morale à travers les âges. L'invention de l'autonomie, histoire d'une notion, est tout autant une pressante invitation à écrire l'histoire de la philosophie, morale ou autre, différemment.

11/2001

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Littérature française (poches)

La petite aux tournesols

Un été. Une maison en Provence. L'odeur de lavande et de confitures. Mathilde, six ans, découvre un nouvel univers. Autour d'elle, des femmes : sa mère, une amie de celle-ci, également accompagnée de sa fille. Quant à son père, il téléphone... parfois. C'est alors que surgit Rémi, sept ans, la tignasse en bataille et les jambes couleur pain d'épice. Et Mathilde va découvrir l'amour. Un amour fait de jeux, de rires, puis de baisers, puis de caresses... Un amour ou la sensualité se découvre et s'émerveille. Un parcours initiatique où chaque instant est éblouissant comme le jaune des tournesols. Noëlle Châtelet nous révèle les secrets de cet amour enfantin avec une délicatesse, une justesse de touche, une hardiesse aussi, qui ont fait le succès de La Dame en bleu et de La Femme coquelicot - précédents volets d'une " trilogie des couleurs " pleine de charme et de tendresse. " Conte philosophique et roman d'amour au sens noble du terme, La Petite aux tournesols transporte là où l'on n'est plus allé depuis longtemps, sur les genoux de maman, sur la balançoire, puis sous la tente ou derrière la piscine, quand, pour la première fois, le cœur et les sens ont fait ensemble le grand 8. " Claire Fleury, Le Nouvel Observateur.

03/2001

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Sciences de la terre et de la

L'UNIVERS ET LA LUMIERE. Cosmologie classique et mirages gravitationnels

Qu'est-ce que la cosmologie ? Que recouvrent les expressions "âge de l'univers", "décalage vers le rouge proportionnel à la distance", "rayonnement cosmique de corps noir", "expansion de l'univers", "courbure de l'espace-temps", "Big Bang"... ? La fondation, en 1915, de la théorie de la relativité générale par Albert Einstein a fait passer la cosmologie du statut de discours philosophique à celui de science prédictive. Aussi ce n'est que dans le cadre de la relativité que de tels concepts, qui portent sur l'univers dans son ensemble, prennent sens. L'un des buts de cet ouvrage est de faire découvrir au lecteur comment la relativité générale, à partir de principes fondateurs d'une grande simplicité, vient réaliser la grande idée d'Einstein : la "gravitation" n'est rien d'autre que l'ensemble des manifestations de la géométrie de l'espace-temps. Mais selon la théorie d'Einstein, la lumière doit aussi être affectée par la gravitation. Les masses des galaxies et des amas de galaxies déforment ainsi les images des sources lointaines comme le feraient des lentilles en verre. De tels effets, prédits depuis de nombreuses années, sont maintenant observés en grand nombre. Ce livre est le récit de cette rencontre récente entre la cosmologie classique et les "mirages gravitationnels", dont la découverte est venue révolutionner notre connaissance de l'univers.

10/1997