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La savane

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Littérature française (poches)

Le Cinquiesme Livre

Lorsque paraît, en 1562, une version partielle du Cinquiesme Livre, Rabelais est mort depuis l'année 1553, mais il est toujours lu. Les quatre romans édités de son vivant ont séduit le public. Dans les deux premiers livres, Pantagruel et Gargantua, où l'on assiste à la formation et aux premiers exploits de ces géants, la parodie de la tradition littéraire et la subversion de certaines valeurs vont de pair avec l'examen critique de sujets sérieux comme la guerre, l'éducation, la foi, etc. Cette substance est plus savante dans les deux livres suivants : le Tiers Livre constitue un débat sur le problème du mariage et sur la liberté de l'être humain et le Quart Livre une découverte du monde contemporain et des tentations qui guettent l'humanité. Les héros et la manière ont évolué, mais l'œuvre reste riche et plaisante. On comprend que des éditeurs aient éprouvé le besoin de ne pas arrêter là cette aventure intellectuelle. D'autant que le Quart Livre nous laissait sur notre soif. Entrepris pour savoir s'il fallait ou non marier Panurge, ce voyage ne conduisait pas les compagnons de Pantagruel à l'oracle qui devait donner la réponse. Le Cinquiesme Livre, ensemble de brouillons de Rabelais vraisemblablement arrangés par des éditeurs, mène enfin nos compagnons, au terme d'un voyage terrifiant et merveilleux, jusqu'à l'oracle de la Dive Bouteille. Epopée burlesque et initiation à la véritable sagesse, le Cinquiesme Livre est un livre fort, où la satire est âpre et l'imagination audacieuse.

10/1995

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Critique littéraire

LE CHAMPION DES DAMES. Tome 1

Le Champion des Dames est un des grands textes du milieu XVe siècle. Son auteur, Martin Le Franc, prévôt de Lausanne et chanoine de Genève, a vigoureusement pris parti dans la Querelle des femmes qui agita le monde intellectuel à la suite des flèches antiféministes du Roman de la Rose de Jean de Meun. Martin est intervenu en faveur du beau sexe dans cet ample poème allégorique de 24 384 octosyllabiques. Robert Deschaux présente ici la première édition savante et intégrale de l'œuvre. Elle est publiée en cinq volumes. Cette œuvre qui s'inspire des allégories du Roman de la Rose, donne la parole aux adversaires et aux défenseurs des femmes. On débat tour à tour de la nature et des effets complexes de l'amour (livre 1), de la dignité du mariage et des femmes (livre II), des exigences d'un véritable amour (livre III), des femmes célèbres à travers l'histoire (livre IV), enfin de la Vierge Marie, parangon de toutes les femmes (livre V). Ce brillant poème témoigne de la vaste culture de l'auteur (il est un bon connaisseur de la littérature antique), de son habileté dialectique, de son talent pour mettre en scène des personnages plaisants, de son écriture à la fois ramassée et enjouée. Les anecdotes ou allusions piquantes ne sont pas rares, les images pittoresques non plus. L'auteur sait manier l'ironie. Il porte des regards lucides sur la condition humaine. Il est aussi un remarquable rhétoricien. C'est dire le grand intérêt d'une œuvre jusqu'alors injustement méconnue.

02/1999

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Sociologie

Le vieillissement : à la croisée des projets

Paradoxe propre à notre époque, où les plus relégués sont aussi les plus nombreux. Haro sur l'âgisme avec cet essai rafraîchissant, inventif, résolument moderne, qui redonne aux aînés la place qui leur échoie. Par le savant professeur et la parlementaire experte les plus engagés sur ce front de société et de civilisation. Comment, dans une société vieillissante, est-il encore envisageable d'exclure les aînés ? Pourquoi sont-ils traités comme des citoyens de seconde zone ? Et pourquoi, dans la sphère politique, l'âge n'est traité qu'au prisme de la dépendance ? Un autre modèle de société est possible, affirment la députée Audrey Dufeu et le professeur Gilles Berrut, une écologie humaine qui considère les personnes âgées comme une force vive de la nation et des véritables moteurs de l'inclusion sociale et citoyenne. Plus qu'un manifeste politique, c'est un traité de l'inclusion qui ne se limite pas aux aspects sanitaires et médico-sociaux. La famille, la vie associative et économique, les mobilités, la ville, la culture sont autant de champs qui doivent être repensés dans une nouvelle dynamique, plus humaine, pour relier davantage les générations entre elles. Parce que l'âge fait l'humanité, bien plus que la vitesse ou que la performance, et qu'il concerne chacun tôt ou tard. Parce qu'il est urgent de renouer avec la dignité. Un manuel de combat inventif et résolument moderne contre l'âgisme qui sévit en France, pour accompagner concrètement l'édification du " monde d'après ".

10/2021

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Critique littéraire

LE CHAMPION DES DAMES. Tome 5

Le Champion des Dames est un des grands textes du milieu du XVe siècle. Son auteur, Martin Le Franc, prévôt de Lausanne et chanoine de Genève, a vigoureusement pris parti dans la Querelle des femmes qui agita le monde intellectuel à la suite des flèches antiféministes du Roman de la Rose de Jean de Meun. Martin est intervenu en faveur du beau sexe dans cet ample poème allégorique de 24 384 octosyllabes. Robert Deschaux présente ici la première édition savante et intégrale de l'œuvre. Elle est publiée en cinq volumes. Cette œuvre qui s'inspire des allégories du Roman de la Rose, donne la parole aux adversaires et aux défenseurs des femmes. On débat tour à tour de la nature et des effets complexes de l'amour (livre I), de la dignité du mariage et des femmes (livre II), des exigences d'un véritable amour (livre III), des femmes célèbres à travers l'histoire (livre IV), enfin de la Vierge Marie, parangon de toutes les femmes (livre V). Ce brillant poème témoigne de la vaste culture de l'auteur (il est un bon connaisseur de la littérature antique), de son habileté dialectique, de son talent pour mettre en scène des personnages plaisants, de son écriture à la fois ramassée et enjouée. Les anecdotes ou allusions piquantes ne sont pas rares, les images pittoresques non plus. L'auteur sait manier l'ironie. Il porte des regards lucides sur la condition humaine. Il est aussi un remarquable rhétoricien. C'est dire le grand intérêt d'une œuvre jusqu'alors injustement méconnue.

03/1999

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Critique littéraire

LE CHAMPION DES DAMES. Tome 3

Le Champion des Dames est un des grands textes du milieu XVe siècle. Son auteur, Martin Le Franc, prévôt de Lausanne et chanoine de Genève, a vigoureusement pris parti dans la Querelle des femmes qui agita le monde intellectuel à la suite des flèches antiféministes du Roman de la Rose de Jean de Meun. Martin est intervenu en faveur du beau sexe dans cet ample poème allégorique de 24 384 octosyllabiques. Robert Deschaux présente ici la première édition savante et intégrale de l'œuvre. Elle est publiée en cinq volumes. Cette œuvre qui s'inspire des allégories du Roman de la Rose, donne la parole aux adversaires et aux défenseurs des femmes. On débat tour à tour de la nature et des effets complexes de l'amour (livre 1), de la dignité du mariage et des femmes (livre II), des exigences d'un véritable amour (livre III), des femmes célèbres à travers l'histoire (livre IV), enfin de la Vierge Marie, parangon de toutes les femmes (livre V). Ce brillant poème témoigne de la vaste culture de l'auteur (il est un bon connaisseur de la littérature antique), de son habileté dialectique, de son talent pour mettre en scène des personnages plaisants, de son écriture à la fois ramassée et enjouée. Les anecdotes ou allusions piquantes ne sont pas rares, les images pittoresques non plus. L'auteur sait manier l'ironie. Il porte des regards lucides sur la condition humaine. Il est aussi un remarquable rhétoricien. C'est dire le grand intérêt d'une œuvre jusqu'alors injustement méconnue.

02/1999

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Critique littéraire

LE CHAMPION DES DAMES. Tome 2

Le Champion des Dames est un des grands textes du milieu du XVe siècle. Son auteur, Martin Le Franc, prévôt de Lausanne et chanoine de Genève, a vigoureusement pris parti dans la Querelle des femmes qui agita le monde intellectuel à la suite des flèches antiféministes du Roman de la Rose de Jean de Meun. Martin est intervenu en faveur du beau sexe dans cet ample poème allégorique de 24 384 octosyllabes. Robert Deschaux présente ici la première édition savante et intégrale de l'œuvre. Elle est publiée en cinq volumes. Cette œuvre qui s'inspire des allégories du Roman de la Rose, donne la parole aux adversaires et aux défenseurs des femmes. On débat tour à tour de la nature et des effets complexes de l'amour (livre I), de la dignité du mariage et des femmes (livre II), des exigences d'un véritable amour (livre III), des femmes célèbres à travers l'histoire (livre IV), enfin de la Vierge Marie, paragon de toutes les femmes (livre V). Ce brillant poème témoigne de la vaste culture de l'auteur (il est un bon connaisseur de la littérature antique), de son habileté dialectique, de son talent pour mettre en scène des personnages plaisants, de son écriture à la fois ramassée et enjouée. Les anecdotes ou allusions piquantes ne sont pas rares, les images pittoresques non plus. L'auteur sait manier l'ironie. Il porte des regards lucides sur la condition humaine. Il est aussi un remarquable rhétoricien. C'est dire le grand intérêt d'une œuvre jusqu'alors injustement méconnue.

02/1999

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Philosophie

Les fils maudits de la République. L'avenir des intellectuels en France

La séparation du savant et du politique s'est imposée au France au début de la IIIe République, libérant un espace dans le débat public qui fut occupé, à partir de l'affaire Dreyfus, par trois nouveaux personnages. Il y eut d'abord, par ordre d'entrée en scène, l'intellectuel révolutionnaire, philosophe d'obédience marxiste, qui se battait pour l'abolition de la division du travail et de l'exploitation de l'homme par l'homme. Vint ensuite l'intellectuel de gouvernement, souvent historien, qui invoqua les " leçons de l'histoire " pour prôner des réformes modérées. Enfin, l'intellectuel spécifique, dans la lignée de Pierre Bourdieu, affirme depuis peu que la science sociale est susceptible de guider la marche des hommes d'action. Tout au long du XXe siècle, ces trois figures de l'engagement intellectuel se sont affrontés sans merci. Tant que la conjoncture a nourri la croyance selon laquelle les savants étaient doués d'une lucidité particulière dans le domaine de la politique, les intellectuels ont eu le vent en poupe. Mais l'effondrement du mouvement ouvrier leur a été fatal. Aujourd'hui, privés d'appuis extérieurs pour se faire entendre sur la place publique, ils sont condamnés à se regrouper et à coordonner leurs efforts s'ils veulent continuer à exercer un magistère dans la cité. C'est ainsi que l'avenir des intellectuels français dépend finalement de la réponse qu'ils apporteront à la seule question qu'ils n'ont encore jamais oser affronter : " Qu'avons-nous en commun ? "

02/2005

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Histoire internationale

Histoire de l'Arménie

Qui saurait retracer l'histoire de temps immémoriaux, à l'époque où la terre, à peine émergée du Déluge, commençait tout juste à se repeupler ? Telle est pourtant la mission impossible que le prince Sahak Bagratouni confie à Moïse de Khorène : écrire l'histoire de l'Arménie, depuis l'Arche de Noé jusqu'à la mort, en 439, de Mesrop Machtot's, inventeur de l'alphabet arménien. Partant à la recherche de ces temps disparus, Moïse retrouve le livre du savant syrien Mar Abas Catina, tiré, dit-on, des archives royales de Ninive, et il décide de le confronter à la Bible, aux historiens grecs et aux traditions non écrites de sa nation. Il en résulte une fresque grandiose, où l'épopée côtoie le coule, les proverbes et les chansons, tandis quo le folklore dialogue avec l'histoire. Des combats de géants, après l'effondrement de la Tour de Babel, on passe à l'affrontement des royaumes et des empires, puis à l'épanouissement de l'Arménie chrétienne, avec la traduction de la Bible et les premiers chroniqueurs. Mais bientôt le pays sombre dans l'anarchie et dans la guerre, semblant retourner au chaos primordial. Témoin capital de la mémoire collective des Arméniens, cette histoire a forgé la conscience nationale de tout un peuple. Connue en Europe à la fin du XVIIème siècle, elle a suscité des débats passionnés sur les sources, la date et l'identité même de son auteur. En même temps, elle n'a cessé de stimuler les recherches archéologiques, historiques et ethnographiques, devançant ou provoquant parfois d'importantes découvertes.

10/1993

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Critique littéraire

LE CHAMPION DES DAMES. Tome 4

Le Champion des Dames est un des grands textes du milieu du XVe siècle. Son auteur, Martin Le Franc, prévôt de Lausanne et chanoine de Genève, a vigoureusement pris parti dans la Querelle des femmes qui agita le monde intellectuel à la suite des flèches antiféministes du Roman de la Rose de Jean de Meun. Martin est intervenu en faveur du beau sexe dans cet ample poème allégorique de 24 384 octosyllabes. Robert Deschaux présente ici la première édition savante et intégrale de l'œuvre. Elle est publiée en cinq volumes. Cette œuvre qui s'inspire des allégories du Roman de la Rose, donne la parole aux adversaires et aux défenseurs des femmes. On débat tour à tour de la nature et des effets complexes de l'amour (livre I), de la dignité du mariage et des femmes (livre II), des exigences d'un véritable amour (livre III), des femmes célèbres à travers l'histoire (livre IV), enfin de la Vierge Marie, parangon de toutes les femmes (livre V). Ce brillant poème témoigne de la vaste culture de l'auteur (il est un bon connaisseur de la littérature antique), de son habileté dialectique, de son talent pour mettre en scène des personnages plaisants, de son écriture à la fois ramassée et enjouée. Les anecdotes ou allusions piquantes ne sont pas rares, les images pittoresques non plus. L'auteur sait manier l'ironie. Il porte des regards lucides sur la condition humaine. Il est aussi un remarquable rhétoricien. C'est dire le grand intérêt d'une œuvre jusqu'alors injustement méconnue.

03/1999

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Couple, famille

Une histoire de la naissance

" La naissance est un fabuleux voyage " , nous dit René Frydman, mais il n'est pas sans turbulences ! Un vol long-courrier dont on ne connaîtrait pas la destination ni son voisin de cabine : voilà à peu près ce qui attend les mères et les pères. Cette passionnante Histoire de la naissance part des mythes et légendes autour de la création physique de l'être humain, de l'Egypte ancienne à nos jours, pour retracer l'évolution prodigieuse de la médecine obstétrique et exposer l'état actuel de nos connaissances. Des premières fécondations in vitro, avec les souvenirs de René Frydman sur la désormais fameuse première bébé-éprouvette, Amandine, aux plus récentes découvertes, telle la possibilité de recueillir de l'ADN foetal dans le sang maternel, le livre inscrit la question de la naissance, avec ses progrès et les questions que peuvent poser certaines découvertes, dans une perspective de long terme, qui permet d'examiner posément les questions éthiques que peuvent poser certaines pratiques, comme celle de l'avortement. Une fresque aussi savante qu'accessible, et qui n'oublie jamais l'humain, parsemée qu'elle est d'histoires vécues et de souvenirs de l'éminent chercheur. Ainsi, à propos de la première vidéo d'un foetus in utero : " Je n'oublierai jamais le face-à-face avec ce petit visage sorti des limbes, aux paupières fermées, à la peau translucide, une ébauche d'humain. Comment ne pas songer à son futur, à ses joies et ses peines ? " Une histoire de la naissance est une coédition avec France Culture.

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Chimie

Pasteur

Le virus responsable de la Covid-19 n'est pas un professeur adepte de nouvelles méthodes pédagogiques. C'est un maître dur à l'ancienne qui répète inlassablement la même leçon. Et de reprendre encore une fois la démonstration de sa puissance : " Vous me prenez pour un intrus dans votre monde, mais c'est vous qui êtes des intrus dans le mien. " Chaque mutation de ce virus imprime dans notre cerveau rétif à quel point nous faisons société avec les microbes. Un monde de microbes ? Cette leçon a été donnée aux sociétés humaines pour la première fois au XIXe siècle. Il était donc inévitable de revenir à l'histoire de la microbiologie en essayant de comprendre pourquoi nous ne sortirons pas de ces intrigues où s'emmêlent si étroitement la science, le droit, la politique et la structure des sociétés de ce temps. Si je me suis tellement intéressé à Louis Pasteur, c'est parce qu'il offrait un cas unique au milieu de cette histoire de liens entre sociétés et microbes. Unanimement admiré pour ses découvertes, il est aussi le savant qui s'était mêlé, comme on va le voir, de toutes les questions de son temps. Pour la nouvelle histoire et sociologie des sciences, c'était le test idéal : une science à l'importance indiscutable qui avait transformé la société de façon radicale. Voilà qui allait permettre de nous sortir de ces visions figées qui continuent à vouloir séparer la science et la politique, les découvertes savantes et les collectifs humains alors qu'ils sont, à l'évidence, si étroitement mêlés.

11/2022

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Musique, danse

ESSAI SUR L'OPERA (1755-1764). LE THEATRE A LA MODE (1720). Domaine italien, Tome 1, Période classique, Texte original intégral

Né vers 1600 en Italie, l'opéra encourait les foudres de Marcello dès 1720. L'ouverture des salles au public, les nécessités commerciales et le vedettariat l'avaient éloigné des idéaux qui présidèrent à sa naissance. L'opuscule de Benedetto Marcello aborde, sur le ton de la dérision et de la satire, tous les aspects de l'opéra, du livret à la musique, en passant par les chanteurs, les compositeurs, les directeurs de théâtre, la mise en scène, etc. Le texte méritait une nouvelle traduction française (la dernière datait de la fin du dix-neuvième siècle), plus précise et plus complète, car le savant compositeur de l'Estro poetico-armonico y déploie une verve irrésistible, proche de celle dont se servira Carlo Goldoni dans l'imprésario de Smyrne. Cette satire représente l'étincelle qui allait embraser le flambeau de la réforme par le biais du comte Francesco Algarotti (1712-1764) poète et écrivain. Son Essai sur l'Opéra en musique contient en effet tous les points importants sur lesquels Calzabigi et Gluck allaient asseoir leur reconstruction : choix du livret, rôle de la poésie et de la musique, rôle des chanteurs, du compositeur, moyens et contrôle artistiques des productions. La traduction française qu'un fit Chastellux en 1773, nonobstant sa finesse et son élégance, fait pourtant figure de " belle infidèle ". Force nous était donc d'élaborer là encore une nouvelle traduction de ce texte fondateur. A côté de ces deux grands titres, nous avons réuni un dossier important d'écrits émanant des acteurs de la réforme : Métastase, Angiolini, Calzabigi, Gluck et Du Roullet.

02/1999

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Sources chrétiennes

Lettre sur l'âme. Lettre sur le canon de la messe

Un Anglais sur le continent. Abbé cistercien en relation avec les milieux intellectuels et spirituels de son époque. Isaac nous offre ici une réflexion profonde sur l'âme et la liturgie. Une spiritualité savante et vivante. La Lettre sur l'? âme, qui traite de l'? âme et de ses puissances, est écrite vers 1162. Le texte se structure autour de plusieurs subdivisions des puissances de l'? âme et propose un parcours ascensionnel, des réalités corporelles jusqu'à Dieu lui-même. Dans cette ascension, l'âme s'approche de plus en plus des réalités spirituelles : l'intelligence, enfin, connaît Dieu, " le pur incorporel ", par illumination de la grâce et participation. Il y a donc un ordre des choses qui se développe par degrés liés entre eux comme par la chaîne d'or d'Homère, suspendue entre ciel et terre, ou l'échelle rêvée par Jacob, s'élevant de la terre au ciel. La Lettre sur le canon de la messe a été rédigée entre 1162 et 1167. A partir d'une interprétation allégorique des trois autels de la Lettre aux Hébreux et des trois types de sacrifices, Isaac expose la progression du coeur humain de l'? extérieur vers l'? intérieur. Cette progression ne concerne pas seulement l'? individu, mais l'Eglise tout entière. S'agissant du Canon Missae, il dégage à nouveau trois actions, correspondant aux trois états de celui qui les accomplit : la servitude, la liberté et l'? union, qui suivent la même progression que les trois autels, mais à un plus haut niveau.

11/2022

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Histoire et Philosophiesophie

Le carnet scientifique

Avec ce livre d'une forme aussi surprenante que plaisante, Mathieu Vidard invente une nouvelle façon de parler de science. Voici un (savant) mélange de plus de deux cents articles, des longueurs les plus diverses, de dessins et schémas, nous révélant tout ce que nous avons toujours voulu savoir sur la vie sans lire 10 000 pages. Des sciences humaines aux mathématiques en passant par la physique, la biologie, l'informatique ou encore l'écologie, ces miscellanées nous apportent de la manière la plus ludique et la plus sérieuse à la fois un précis de la connaissance du monde. Listes, anecdotes, classements, fragments encyclopédiques, chronologies, essais courts... Tous les savoirs, utiles ou insolites, dans un réjouissant carnet de curiosités. Les animaux les plus venimeux ? Le calendrier des futures éclipses ? La fascinante histoire de la méduse immortelle ? L'imaginaire de l'orchidée ? Une biographie d'Alfred Nobel ? Le poids de toute l'humanité réunie ? Les espèces baptisées d'après une célébrité (l'araignée Johnny Cash y côtoie le scarabée Che Guevara et la mouche Beyoncé) ? On ouvre ce livre au hasard et on ne le quitte qu'après l'avoir dévoré, ayant appris quantité de choses en s'amusant. Intelligent à chaque page, drôle, jamais redondant, érudit et léger, Carnet scientifique témoigne du talent du plus célèbre des journalistes scientifiques de la radio à rendre clairs et vivants les sujets les plus complexes. Du Big Bang à nos jours, de l'infiniment grand à l'infiniment petit, voici un livre scientifique infiniment plaisant, comme il n'en existait pas encore.

10/2016

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Sciences historiques

La nation, la religion, l'avenir. Sur les traces d'Ernest Renan

Savant indubitable, Ernest Renan (1823-1892) fut aussi un homme controversé. Après la publication de sa Vie de Jésus, l'ancien séminariste est devenu pour les catholiques "le grand blasphémateur". Bien que rallié tardivement au camp républicain, il allait être une des figures tutélaires que la IIIe République honora. Trois questions guident le voyage qu'entreprend François Hartog sur les traces de Renan : l'avenir, la religion, la nation. Evolutionniste convaincu, Renan croit fortement à l'avenir, mais quel sera le devenir de l'idée même d'avenir ? Il pense que le christianisme a fait son temps, mais quelle sera la religion de l'avenir, puisqu'un avenir sans religion est inconcevable ? Forme politique de l'époque, la nation n'échappe pas non plus au travail du temps : quels seront l'avenir de la nation et celui de l'Europe ? Car dans le monde alors dominé par l'Allemagne, la question de la nation et celle de l'Europe sont liées. Ces trois interrogations sont-elles encore les nôtres ? Dans la distance qui nous sépare de Renan et en nous servant de son oeuvre comme d'un prisme, que nous donnent-elles à voir de notre contemporain ? Jusqu'à il y a peu, l'avenir de Renan pouvait être encore le nôtre ; la religion, jusqu'à il y a peu, semblait être derrière nous ; la nation paraissait, elle aussi, une forme politique épuisée et en voie d'être dépassée. Et voici que tous ces thèmes reviennent et nous portent à reconsidérer ce que nous avons cru savoir de notre situation.

03/2017

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Critique Poésie

Une crise du moderne. Science et poésie dans la seconde moitié du XIXe siècle

Les relations qui unissent le savoir scientifique et la poésie de la seconde moitié du XIV siècle sont complexes. Longtemps fort minoré par l'histoire littéraire, le dialogue qu'entretiennent ces deux entités oscille entre modernité scientifique et modernités poétiques. Tour à tour conflictuelles ou fraternelles, ces modalités de dialogues multiples et contradictoires se révèlent pourtant symptomatiques d'une époque en crise vis-à-vis à la fois du genre poétique et d'un scientisme en voie d'essoufflement. L'analyse stylistique - systématiquement informée par le contexte de production et l'épistémocritique permettent de rendre compte d'une histoire parallèle et longtemps éclipsée de la modernité : tandis que le poème moderne se proclame de plus en plus autonome, tandis que ta science a tendance à se spécialiser au point de n'être plus transmissible, le dialogue de la science et de la poésie, loin de disparaître, se complexifie. Le poète ne se contente plus d'exposer thématiquement des éléments de savoirs. I : influence de la science se fait plus profonde et plus structurelle : le poème emprunte sa langue savante pour exprimer les angoisses du sujet lyrique,la poétologie entre dans le laboratoire de l'expérimentation. Ce faisant, l'impact de la science sur le travail poétique, quoique souterrain, devient déterminant dans les reformulations innovantes de la poésie de la seconde moitié du XIXe siècle. Deux modernités s'observent alors, se détournent parfois l'une de l'autre. s'entrecroisent ailleurs. C'est l'histoire des modalités de cette cohabitation difficile que la présente étude a cherché à mettre au jour.

03/2021

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Littérature française

Ma vie en chiffres

Depuis le groupe surréaliste - qu'il quitte en 1929 et dont il retient la conjugaison de la fantaisie débridée avec la construction rigoureuse - jusqu'à l'Oulipo - où il entre en 1961 poussé par la volonté d'échapper au ? ou de l'inspiration - toute l'oeuvre de Raymond Queneau, infatigable lecteur, infatigable curieux, est traversée par l'humour et la cocasserie, truffée de trouvailles littéraires qui sont l'effet d'une ré? exion sur le langage. Amateur de calembours, citations, pastiches, parodies ; à la fois romancier, satrape, poète, chansonnier scénariste ou peintre, Queneau distille dans ses textes nombre d'allusions autobiographiques, souvent indirectes ou voilées : déjà en 1937 Odile permettait de deviner le récit de la rupture avec Breton. Ma vie en chiffres rassemble ses tentatives autobiographiques inédites, sérieuses ou pas... D'abord sous la forme d'une ode aux mathématiques où tout est prétexte aux pirouettes algébriques, où l'"eggsistence" du narrateur est rythmé par le comptage obsessionnel (du nombre d'heures travaillées à la quantité de croissants ingérés), puis sous celle d'une fiction avortée, l'Autobiographie trafiquée : tout décrit une existence banale ? nalement perturbée par la folie créatrice. La verve de Raymond Queneau, oscillation permanente entre rêve et réalité, entre littérature et langue parlée, ne se sépare jamais de cet humour savant voué à nous régaler. Le Collège de 'Pataphysique dont il fût membre aux côtés de Boris Vian ou Max Ernst n'est pas loin : chaque texte est une mise en pièce de la vision traditionnelle et élève, plein d'espiègleries, un regard nouveau sur le monde.

01/2022

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Critique

L'entaille et la duree - essais 1969-2019

Peu d'écrivaines, au Québec, ont connu le rayonnement de Nicole Brossard, qui s'est illustrée partout dans le monde, de l'Amérique du Sud en passant par la France et les Etats-Unis : c'est parce que sa pensée curieuse, à la fois en phase avec l'époque et capable de la retourner sur elle-même pour montrer ses nouaisons, est pointue comme une flèche. Connue comme poète et romancière, mais aussi comme théoricienne, Nicole Brossard publie des essais depuis plus de cinquante ans. C'est pour donner le pouls de ces réflexions que cette rétrospective a pris forme sous l'impulsion de Chloé Savoie-Bernard et de Karim Larose, de concert avec l'autrice, qui leur a généreusement donné la clé de ses archives personnelles. L'Entaille et la Durée présente ainsi des textes des cinquante dernières années, issus de revues, de conférences, de périodiques -plusieurs sont ici publiés pour la toute première fois. De propos sur la littérature québécoise à la venue au féminisme, au lesbianisme comme projet politique, la limpidité et la force de sa pensée de même que ses thèmes de prédilection trouvent leur place au fil des pages. Hors de tout doute, cette rétrospective nous donne accès à des réflexions qui conservent toute leur contemporanéité dans une somme à la fois savante et réjouissante, qui saura être d'intérêt autant pour le public universitaire que pour toute personne avide de s'approcher de la pensée en mouvement d'une intellectuelle de haut vol.

01/2024

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Histoire régionale

Marennes au XIXe siècle

Grâce à une véritable mine de documents personnels venant compléter les archives municipales, Michelle Lallement livre au public une histoire de Marennes-Bourcefranc au XIXe siècle, première vraie monographie de la ville. Au fil des pages, elle embrasse presque cent vingt ans d'histoire et évoque des centaines de personnages. Marennes a considérablement changé, de 1792 à 1908, cette dernière date correspondant à la création de la commune de Bourcefranc. On était parti en charrette, on termine en automobile. La ville du sel est devenue la ville de l'huître. La mer était un péril ? C'est désormais la providence du tourisme. On s'éclairait à la chandelle ? L'électricité ne laisse plus rien dans l'ombre. On vivait dans l'anxiété les premiers pas de la démocratie ? Elle est maintenant robuste et républicaine... On mourait sans médicaments ? On dispose à présent d'un vrai hôpital. On était loin de tout ? Le train et le téléphone ont aboli les distances... D'abord léthargique mais bientôt plein d'énergie, un siècle prodigieux a passé sur la ville, apportant l'éducation, le progrès social, une meilleure santé, une stupéfiante augmentation de l'espérance de vie, la multiplication des jaunets (le franc-or), le train, la vitesse, l'usine et mille progrès techniques qu'aucun saunier, aucun notable, aucun marin de 1792 n'aurait même osé imaginer. Un travail de bénédictin pour un résultat poétique et savant qu'Hortense Dufour qualifie dans sa préface d'une véritable " offrande somptueuse " au lecteur.

11/2023

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Esotérisme

Le Grand et le Petit Albert

D'un intérêt historique et culturel certain, le Grand et le Petit Albert, authentique classique de la littérature magique, est le fruit de superstitions d'un autre âge, il présente des rituels toujours opérationnels pouvant être mis en œuvre par les hommes et les femmes d'aujourd'hui. Le Grand et Petit Albert est l'œuvre d'un initié d'exception. Pour qui en possède les clefs, il offre des rituels d'une puissance inouïe, que chacun peut mettre en application. En aucun cas ces écrits ne font recours à des entités démoniaques mais à une connaissance approfondie des puissances secrètes de la nature et des énergies qui la gouvernent. Cet ouvrage est désormais à la portée de tous, il regroupe de très nombreuses recettes magiques, dont beaucoup ont été reprises par les plus grands occultistes, et ce, jusqu'à nos jours, pour la magie d'amour, la protection occulte, les rituels de santé (pour aider à la guérison), la prospérité financière, etc. 800 secrets sont mis ici, enfin, à la portée de l'homme moderne. Les explications de Pascal le Charpentier rendent ce célèbre ouvrage clair comme de l'eau de roche, en le restituant dans une perspective plus contemporaine. Oui le Grand et le Petit Albert demeure encore aujourd'hui d'une efficacité troublante et ses rituels peuvent être mis en œuvre avec un succès considérable... Cette réédition le prouve, bien mieux qu'une démonstration savante. Elle peut encore de nos jours être considérée comme la bible des mystères de l'homme et de la nature !

12/2006

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Romans historiques

L'aigle de Dieu. Une vie de Maïmonide

En 1230, le rabbin de Montpellier va officiellement demander aux inquisiteurs dominicains de brûler une oeuvre philosophique jugée hérétique : le Guide des égarés. Son auteur ? Moshé ben Maïmon, dit Maïmonique, médecin, savant, métaphysicien, et surtout le plus grand codificateur et le plus grand penseur du judaïsme. Esprit libre, il n'hésitera pas à examiner le judaïsme à l'aune de la philosophie, contre les dérives sectaires, fanatiques et mystiques, ce dont il sera la victime à titre posthume. Philippe Haddad construit tout une fiction autour de ce personnage et de sa vie, vie d'errance et paradoxalement d'écriture exigeante fondée sur la raison, garde-fou des ferveurs religieuses. En suivant les périples de la famille Maïmon, l'auteur redonne vie à de grands personnages tels Dominique, Averroès ou Saladin, au coeur de ce XIIe siècle si riche et tourmenté. Mais par-delà l'existence de Maïmonide, l'auteur pose la question toujours moderne de la tolérance religieuse. La religion est d'abord l'affaire des hommes avant d'être celle de Dieu. Or les hommes sont des êtres en partage entre le bien et le mal, entre leur vérité et la vérité de l'autre. La sagesse l'emportera-t-elle sur la folie, l'amour sur la haine ? Au nom de Dieu, les hommes construiront-ils une ère de paix ou sont-ils voués aux conflits permanents en son nom ? L'Aigle de Dieu ouvre une question qui n'a pas fini d'interpeller toute notre humanité.

04/2018

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Economie

Les comptes de la puissance. Histoire de la comptabilité nationale et du plan

Jusqu'à la guerre, l'économie française est dominée par un empirisme ignorant et un libéralisme de bon aloi mais de mauvais effet sur la santé économique de la France. La Libération ouvre la voie du pouvoir à une nouvelle génération de hauts fonctionnaires née, certes, de la Résistance, mais qui profite aussi, par des filières de personnes, de l'expérience dirigiste du gouvernement de Vichy. Cette génération milite pour une nouvelle responsabilité économique de l'État ; elle tente aussi, inspirée par une sorte de Saint-simonisme, de donner un second souffle aux entreprises privées autrefois timorées. Mais sa réussite principale reste limitée au ministère des Finances où, d'abord sur un strapontin, elle finit par conquérir le centre du pouvoir. Des figures politiques aussi différentes que Valéry Giscard d'Estaing et Michel Rocard sont marquées par son influence. « Calculer la puissance » : c'est-à-dire non seulement compter le bilan des équilibres passés, mais aussi faire un calcul sur la puissance future de la nation, prévoir la croissance maximale de ses ressources. Pourquoi faire ? Question à laquelle les auteurs apportent plusieurs réponses. Car cette histoire n'est pas écrite comme une thèse savante : elle est racontée par les acteurs eux-mêmes sous la forme d'un récit collectif. Entretiens avec Alphandéry (Claude), Aujac (Henri), Blanc (Louis-Pierre), Bloch-Lainé (François), Bénard (Jean), Denizet (Jean), Froment (René), Gavanier (Pierre), Gruson (Claude), Malinvaud (Edmond), Mayer (Jacques), Marczewski (Jean), Mendès-France (Pierre), Mercier (René), Nora (Simon), Perroux (François), Prou (Charles), Rocard (Michel), Saint-Geours (Jean), Sérisé (Jean), Uri (Pierre), Vanoli (André), Vincent (André).

09/1980

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Psychologie, psychanalyse

L'héritage. De Spinoza à Freud - Une pensée marrane

Qu'avons-nous reçu en héritage, que souhaitons-nous transmettre ? Au début il y eut papa et maman, comme Adam et Eve. Nos parents 'ont marqué notre vie, puis notre fratrie, tout ce que nous transmettrons à notre tour. Dès son titre, L'Héritage. se place d'emblée sous les auspices de Freud, de Lacan et de la psychanalyse considérée comme un outil. L'auteur s'attache à l'analyse philosophique, historique, psychanalytique et sociologique du concept de transmission. Il décrit le caractère d'abord sacré de celui-ci, ses principes fondateurs, puis son glissement dans le monde de l'esprit vers un idéal philosophique. Comment depuis un premier monothéisme, celui-ci évolua vers deux autres, trois cultures comme trois frères qui s'entre-tuent encore. Explorant fratries et fraternités, cette pensée marrane issue de Spinoza nous a conduits à l'ère des Lumières. On rencontre dans ce livre, outre ces auteurs évoqués avec ferveur, un frère, les figures d'Adam et d'Eve, la Kabbale. Un exercice d'initiation, d'admiration et de partage, de conversation et de confrontation, de singulier mélange. Si l'humain est de fait à la place cardinale de la création, il est soumis à la loi du père, mais la haine, la destruction, prennent source dans le pulsionnel du premier frère. Naît ici Le Sinthome de Caïn, concept forgé d'après un néologisme de Lacan, qui imprègne le social, le politique comme la sphère privée. Quatre récits cliniques complètent la démonstration de ce livre de la mémoire, à la fois savant et accessible.

12/2020

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Récits de voyage

Par les champs et par les grèves. Un voyage en Bretagne

Avant de partir pour un voyage en Bretagne qui, à cette époque, reste encore une terra incognita, Gustave Flaubert et Maxime Du Camp se plongèrent dans de nombreux ouvrages traitant de l'histoire de la Bretagne, d'archéologie et de la culture celte. C'est donc fort de ce bagage savant qu'ils se mirent en route, et le récit qu'ils composèrent porte la trace de ces précieuses lectures. Au terme du voyage, Flaubert écrit à son ami Ernest Chevalier : Sac au dos et souliers, ferrés aux pieds nous avons fait sur les côtes environ 160 lieues à pied, couchant quelquefois tout habillés faute de draps et de lit et ne mangeant guère que des oeufs et du pain faute de viande. Tu vois, vieux, qu'il y a aussi du sauvage sur le continent ", en concluant : " Et puis la mer ! la mer ! le grand air ; les champs, la liberté, j 'entends la vraie liberté, celle qui consiste à dire ce qu'on veut, à penser tout haut à deux, et à marcher à l'aventure en laissant derrière vous le temps passer sans plus s'en soucier que de la fumée de votre pipe qui s 'envole ". En proposant le texte complet de Par les champs et par les grèves, non seulement les Editions La Part Commune offrent la possibilité d'en lire une version non expurgée, dont la valeur littéraire s'en trouve comme rehaussée, mais elles permettent surtout au lecteur de retrouver tout l'esprit de ce livre d'amitié vagabonde.

10/2010

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Ethnologie et anthropologie

La Nation entre les lignes. Les Saxons de Transylvanie et la question des identités

Au questionnement foisonnant sur les identités collectives et leur formation, évolution et interactions, La Nation entre les lignes apporte des réponses nouvelles et décisives, en montrant le rôle des médias, du retable à Internet, et celui de l'implicite. Invisible et omniprésent, l'implicite se révèle un véritable fondement de l'appartenance, sous ses différentes formes qui sont ici décrites dans leur fonctionnement tant social que linguistique. Le cas d'étude est fascinant, dans le temps long de presque neuf siècles et jusqu'à l'immédiat contemporain. Les Saxons de Transylvanie sont une micronation germanique, attestée depuis le XIIe siècle en Transylvanie, sur le territoire de l'actuelle Roumanie. Après la chute du mur et de la folle dictature de Ceausescu, ils choisissent l'émigration collective ou, en quelque sorte, l'autodissolution dans la république Fédérale. La fin annoncée de l'histoire ne survient pourtant pas, en témoigne l'élection en 2014 d'un président de Roumanie au nom fort germanique : Klaus Werner Johannis est saxon de Transylvanie. Les sciences de la culture et de la communication, inter- ou transdiscipline, recourent ici à l'analyse du discours et des médias, aux sciences historiques et à la germanistique, à la littérature enfin, dans son rôle de lanceur d'alerte avant même la création de l'expression. Ecrit dans une belle langue expressive, ce livre souvent savant mais jamais jargonnant se lit comme un roman et s'adresse aux universitaires, mais aussi à tous ceux qui voudraient en savoir plus sur la formation des identités partagées.

05/2022

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Romans historiques

Les Saint-Aubert Tome 1 : L'en-allée du siècle (1900-1920)

Jusqu'au tout début du XXe siècle, la ville de Saint-Pierre, en Martinique, surnommée « le Petit Paris des Antilles », était le centre économique et culturel le plus important de la région après La Havane. De 1900 à 1918, ce roman suit la première génération des Saint-Aubert, famille patricienne dont le chef, Ferdinand, est avocat. Marié à Marie-Élodie et père de Saint-Just, Tertullien, Euphrasie et Fulbert, progéniture avec laquelle il aura fort à faire, il périra dans l'éruption de la montagne Pelée, le 8 mai 1902, éruption qui fit passer de vie à trépas les 30 000 habitants que comptait Saint-Pierre et réduisant cette dernière à un amas de ruines. Contraints d'émigrer à Fort-de-France, les Saint-Aubert tenteront d'y refaire leur vie lorsque éclatera la Première Guerre mondiale, à laquelle participera Tertullien au sein du « Bataillon créole » et qui reviendra amputé. Saint-Just, l'aîné, deviendra instituteur et Fulbert bijoutier alors que leur mère, Marie-Elodie, s'enfonce peu à peu dans la folie. Ils tenteront de se réinstaller à Saint-Pierre, mais n'y parviendront pas, à l'instar de la plupart des habitants de la ville qui avaient échappé à l'éruption parce qu'ils ne s'y trouvaient pas ce jour-là.Le premier volume d'une fresque aux allures balzaciennes dans un monde colonial marqué à la fois par les relents de l'esclavage et par les idéaux républicains d'une classe sociale qui cherche à s'imposer par le biais de l'instruction et de l'action politique.

11/2012

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Littérature française

Esther Mésopotamie

Osias Lorentz venait d'acheter la maison de Deir es-Zor où il avait passé, seul, sa première journée et, seul, sa première nuit, lorsqu'il a entendu un bruit de pas léger sur le sable de la cour. Et lui qui l'instant précédent ne connaissait même pas la raison de son achat a compris presque simultanément qu'il espérait percevoir un tel bruit de pas, ténu, distrait, attaché à lui et indépendant de lui, et que celui qu'il entendait dans son dos, comme s'il était poussé par le soleil levant, n'était pas celui qu'il espérait. Celui qu'il espérait était tout autre, imprévisible. Maintenant, la femme qui n'était pas Esther avait pénétré dans la maison. " Voilà vingt ans que la narratrice vit et travaille chez Osias Lorentz, spécialiste de la statuaire sumérienne, sous le regard de la fidèle Ana, une gouvernante cap-verdienne. Chacune à sa manière, les deux femmes sont en adoration devant ce savant séduisant, mais taciturne et presque toujours absent, car il voyage de par le monde, le plus souvent en Mésopotamie. Tandis qu'il mène sa vie, se marie, a des liaisons, toutes deux pensent que durant ces années il n'a vraiment aimé qu'une certaine Esther, dont elles ne savent rien et dont l'identité sera, pour elles comme pour Osias, une révélation. Ce roman offre à la fois une description lucide et douce de la passion amoureuse et une profonde réflexion sur l'imagination et la fiction.

01/2007

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Littérature étrangère

L'arche des non-appelés

De Berlin aux îles Kouriles, de la collectivisation de 1930 aux répressions de l'après-guerre, nous suivons les héros du dernier roman de Vladimir Maximov à travers les convulsions qui secouent la Russie. Maximov mêle tous les genres, de la blague que l'on se raconte entre amis à la Bible ; tous les styles, de l'argot des camps à l'encyclopédie ; tous les milieux, depuis le Kremlin où nous pénétrons les pensées de Staline, dont l'auteur dresse un portrait saisissant, au buffet de gare où des ivrognes battent à mort un jeune gars. Dans cette fresque riche en événements nous voyons surgir, autour des deux personnages principaux, le juste et le traître - originaires tous deux, comme l'auteur du roman, de la région de Toula, de la Russie centrale, de la Russie profonde -, une multitude de personnages, depuis le Christ jusqu'à Judas. Car il ne faudrait pas voir dans ce livre un roman politico-historique de plus. Même si la trame en est l'histoire de la Russie et les destinées de son peuple, elle s'organise en un contrepoint savant avec la Bible. Et c'est la Bible, soit citée directement, soit reracontée, soit évoquée, qui donne au livre toute sa portée et sa profondeur. Comme tous les grands romans russes, L'arche des non-appelés ne se contente pas de nous raconter une histoire, si passionnante qu'elle soit, mais nous aide à réfléchir sur tous les grands problèmes que nous pose le monde.

09/1981

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Beaux arts

Léonard de Vinci

Léonard de Vinci, ou l'incarnation mythique, presque effrayante, du génie, et du génie universel : "aucun homme ne vint au monde qui en sût autant que Léonard", disait François Ier, guère démenti par la postérité, même si elle a consacré l'artiste avant de découvrir le savant, à la fin du XVIIIe siècle. Mais le mythe n'a pas tué l'homme, tant Léonard a laissé de traces de ses pérégrinations dans l'Italie de la Renaissance. De cet enfant naturel, natif du village de Vinci, devenu un maître auquel les puissants font leur cour, nous découvrons jour après jour les espoirs, les projets, les toquades, mais aussi les contradictions : prodigue avec ses amants, Léonard tient la comptabilité de ses dépenses quotidiennes avec la précision d'un usurier. Ardent promoteur de la liberté intellectuelle, il se met pourtant au service de tyrans qu'il abandonne à la hâte lorsqu'ils tombent en disgrâce. Et quand il s'attaque à de grandes fresques murales promises à l'éternité, il expérimente des techniques nouvelles qui conduiront ces oeuvres à la ruine. C'est peut-être là le fil rouge de cette vie de Léonard : toujours rêver, toujours perfectionner, toujours inventer, au service de la peinture ou des mathématiques, de l'art de l'ingénieur ou de celui du poète. Jusqu'à sa mort, il n'a guère le temps de peaufiner l'inachevé, comme cette ultime démonstration géométrique qui clôt ses carnets, interrompue, écrit le vieil homme, "parce que la soupe refroidit".

03/2019

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Poésie

Trois cailloux au fossé. Métamorphies

"toujours l'enfant, moitié nu, disparu vers l'étang ou le long d'un ruisseau d'amont au crépuscule des crossopes d'été. dans une petite boîte de laiton au couvercle du bleu ciel des tabacs, il montre à sa mère des portefaix bigarrés, lui explique que celui-ci est de telle rigole, celui-là de la berge douce s'avançant dans le sous-bois, ou encore tel autre là où les clématites jettent une arche d'où l'eau apaisée sort fleurie - il rapporte chacun là où il l'a trouvé". Au fil du récit poétique, Pierre Gondran dit Remoux dévoile progressivement le sens de ce qu'il nomme ses "morphies" et "métamorphies" : la dérive d'un homme vers une compagnie profonde avec le végétal et une animalité réelle. Ce cheminement débute par ses herborisations toute personnelles, enfantines, et ne se résoudra qu'en abandonnant les ultimes traces de peu qui faisaient encore de lui un humain. Pour cet ingénieur agronome, se perdre et se trouver procède d'une même respiration salvatrice : la nécessité de se déstructurer pour atteindre un sens, "[se] perdre dans les bois, et [s]'y trouver bien tout à la fois" . Mais il ne s'agit pas d'un abandon, d'un renoncement : végétaux et animaux sont nommés de façon extrêmement précise, savante (on est vraiment avec lui dans la nature, brute, palpable). Dans un élan authentique, vital, inévitable, Pierre Gondran dit Remoux nous emmène sans détours vers la forêt, l'eau, la tourbière, la fin, le début. On le suit sans résistance, avec plaisir.

01/2023