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L'homme qui danse

Extraits

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Littérature française

Le roman de Madame Pomme

"Madame Pomme enseigne le français et l'histoire à des adolescents qui le méritent bien. Car l'école est un privilège, répète-t-elle souvent aux oreilles ennuyées de ses braves élèves. L'un d'entre eux, appelons-le Célestin, lui répond que l'école est peut-être un privilège en Afrique, mais pas en Suisse, puisqu'elle y est obligatoire. Madame Pomme hésite à regarder le sens de "privilège" dans le gros dictionnaire de la classe que personne ne consulte jamais. Finalement, elle n'en fait rien, par paresse, et parce qu'elle préfère soupirer de la bêtise de la remarque que de devoir, peut-être, donner raison à Célestin. C'est là le privilège de Madame Pomme, qui le mérite bien". Madame Pomme descend plus ou moins directement de Don Quichotte et de Candide. Les temps, évidemment, ont bien changé, mais ce sont là, indéniablement, des ancêtres. Un peu plus bas dans l'arbre généalogique, plus proches aussi de Madame Pomme, on trouve le Docteur Festus et Madame Bovary. Et parmi les cousins et les parents plus immédiats, on peut distinguer Monsieur Songe, Plume, Marcovaldo, Oreille rouge et Un certain Lucas. Sans oublier Le Petit Nicolas. En pensant à ses glorieux ancêtres et à ses proches cousins, Madame Pomme est prise de vertige. Puis elle soupire en haussant les épaules.

02/2014

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Littérature française

Le périple des hommes amoureux

Trois villes : Casablanca, Athènes, Cannes. Trois époques : le post 20-février au Maroc, la crise économique en Grèce, l'essor du Front National dans la France des années 90. Trois hommes : Yanis (Marocain), Ioannis (Grec), Jean (Français). En nous entraînant dans ces trois histoires parallèles, qui ne sont peut-être qu'une seule et même odyssée, Jean Zaganiaris nous plonge dans les violences et les troubles de la passion amoureuse, par-delà les pays, les cultures et les identités.

01/2015

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Littérature étrangère

Une vie comme une autre

"Casa Fiesta"' : une magnifique villa à Malibu qui porte bien son nom. Dans cette maison toujours pleine d'amis et de martinis, une famille en apparence parfaite : un père acteur qui tourne des westerns avec John Ford, une mère comédienne et diaboliquement belle et un jeune enfant capable de distraire les invités à coup de lectures de sonnets de Shakespeare. Mais le bonheur, tout comme le cinéma muet, ne dure pas. Le couple se sépare dans une ambiance électrique et la mère de partir avec son fils s'installer à Los Angeles. Profondément instable, alcoolique et manipulatrice, elle va l'entraîner dans les tourments de sa vie amoureuse, sans rien lui épargner. Il va ainsi se retrouver avec sa mère et son amant de sculpteur grec, Anatol, dans un atelier empli à ras-bord d'oeuvres licencieuses - telle cette statue de Syrinx faisant une fellation à Pan - sur les hauteurs de Hollywood. Et puis, un beau jour, elle décide de partir vivre en Italie. Dès lors, notre jeune narrateur s'installe avec sa grand-mère, une vieille méthodiste acariâtre, et son père, qui n'est désormais que l'ombre de lui-même. Son appartement est un taudis, son aura évanouie, sa nostalgie inextinguible. Mais sa mémoire est inépuisable, et ses souvenirs, puissants. Il va alors l'entraîner avec lui dans ce passé de gloire, de beauté et de rêve. Entre ces deux êtres déchus que constituent une mère fantasque et égoïste et un père aimant mais faible, notre narrateur arrêtera d'essayer de choisir pour se tourner vers l'avenir : les filles, l'université, la promesse d'une vie comme une autre. Darcy O'Brien nous entraîne avec délectation dans les coulisses d'un Hollywood en noir et blanc fantasmé et désormais révolu qui revit ici à travers des personnages hauts-en-couleurs. D'une écriture acérée et aérienne, il dépeint l'admiration et la déception causées par ceux qu'il faut savoir quitter pour grandir, ceux-là même qui nous ont mis au monde. Un premier roman d'initiation drôle et décalé sur les travers d'une société américaine ravagée par le poids de l'image. Un petit grand roman.

01/2015

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Littérature érotique et sentim

Elle appelle ça comme ça

Chapitre après chapitre, rebondissement après rebondissement, malgré les forces négatives qui assiègent le manoir de Casa Grande, Manuel et Anabela réussissent à faire de leur vie une oeuvre d'art... Leur façon de voyager au Portugal, au Rwanda puis au Mozambique y contribue. Comment maintenir la passion amoureuse sur les sommets de la plénitude, non par une morale de la quantité mais grâce à une morale du dépassement ? Là se trouve leur secret qu'il appartient au lecteur de découvrir !

04/2020

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Littérature érotique et sentim

Des désirs et des hommes

Avec une tendre impudeur, Françoise Simpère nous livre différents portraits d'hommes qui s'inscrivent dans ses désirs et ses fantasmes. De la brève rencontre pleine de promesses à la terrasse d'un café jusqu'à l'amant de cœur avec qui toutes les folies du corps sont permises, Françoise Simpère raconte l'attirance physique et l'amour des hommes avec beaucoup de naturel et d'émotion. Des pages très tendres alternent avec des scènes plus crues où l'auteur ne fait pas mystère de ses pulsions les plus secrètes et de son amour pour le sexe masculin. Saluée comme une femme libre à l'occasion de la sortie de son premier texte érotique, "Le Jeune homme au téléphone" (Pocket n° 10181), Françoise Simpère s'est inscrite d'emblée dans la lignée des auteurs féminins qui écrivent le plaisir, tous les plaisirs, sans agressivité ni fausse pudeur.

01/2003

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Policiers

Comme un parfum de Cananga

Paris 2016 : un couple tranquille de quinquagénaires est découvert mort, dans son appartement clos d'une résidence en face du parc des Buttes-Chaumont, désertée par ses locataires et sa gardienne en ce long week-end du 14 juillet. Mort naturelle ou accidentelle ? Suicide ou assassinat ? Si les premières questions que vont se poser la juge Rollier et le commandant Treue vont très vite trouver réponses, l'absence de toute trace révélatrice sur le lieu crée le problème : — On a fait le ménage, Treue ! — Qui, Madame la Juge ? Progressivement, ils vont apprendre que ce couple, aux univers très différents, a passé une grande partie de sa vie en Afrique de l'Ouest, entre plantations luxuriantes, milieu hospitalier et chantiers d'extractions minières, sur fond d'erreurs, d'accidents et de morts... suspectes. Vengeance ? Une affaire à cheval sur deux continents, qui fait froncer les sourcils de la juge et rend dubitatif le commandant de la PJ de Paris.

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Ethnologie

Des hommes et des animaux

Au départ, Homo erectus cherche à passer inaperçu au milieu de milliers d'espèces animales, toutes plus étranges, merveilleuses ou dangereuses les unes que les autres. Bien plus tard, il les peint, cherche à dialoguer avec elles, mais au Néolithique, il commence Cu s'en servir, à les dominer. Il va les intégrer à ses mythes, en faire des victimes sacrificielles, les figurants d'un long débat théologico-philosophique sur la nature de l'âme. Puis il va les collecter, morts ou vifs, un peu partout dans le monde, et va enfin vouloir les étudier scientifiquement, en les enfermant puis en les libérant... Mais, s'apercevant que ce besoin d'amitié romantique arrive un peu tard, Noé cherche à larguer les amarres à nouveau avec ses créatures à bord, enfin celles qui restent ; saura-t-il s'orienter dans un univers où lui-même a perdu l'essentiel de ses repères ?

04/2019

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Policiers

Comme un engrain. Catharsis occitane

Pierre Dassurdo, ex-flic bientôt retraité, part en camping-car histoire de réinventer sa vie. Divorcé, il n'a qu'un but : errer, se libérer le cerveau. Arrivé dans la haute vallée de l'Aude, il rencontre des habitants et des gens de passage. Une jeune promeneuse a été agressée. Une femme de 45 ans connaît beaucoup de choses. Mais pourquoi ? Sur place, Pierre Dassurdo fait rompre les digues et les chapes du silence.
Des différents s'attirent, se repoussent, se chamaillent et se retrouvent à la fin de leur quête. C'est le thème de l'errance intérieure que l'auteur souhaite aborder, avec son questionnement et ses débordements ; comme une vague qui décroît et puis qui enfle durant la marée...

01/2021

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Animaux, nature

Deux Chats et des Hommes

Et si nos animaux domestiques, en particulier les chats, nous apprenaient les leçons d'humanité que nous avons perdues ? Ce roman met en scène des animaux familiers dans leurs relations avec les hommes. Les privilèges accordés aux amis de la maison et du jardin mettent en relief ceux qui nous manquent. Si seulement nous avions autant de tendresse entre nous, qu'envers Fiston, Fifilleet le hérisson... comme le monde serait paisible !

02/2020

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Littérature française

Comme un souffle de vengeance

Tous les hommes envient Marc. Quelle chance d'être marié à une si jolie femme, Eve, qui vient d'une famille aisée, pour ne pas dire riche. D'autres diraient que l'argent, finalement, ne fait pas le bonheur. Effectivement, on n'est pas bien apprécié dans les salons feutrés des hôtels particuliers quand, comme Marc, simple petit employé de banque, on vient de la banlieue parisienne. Avec une épouse qui peu à peu s'éloigne, des beaux-parents qui le détestent, on ne peut décemment pas lui reprocher d'un jour "péter les plombs". Mais on ne plaisante pas avec "ces gens-là", comme l'a si bien dit Brel. Marc l'apprendra à ses dépens. Á moins que... Certaine scènes sont destinées à un public averti.

10/2020

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Littérature française

Comme une envolée de papillons

Certains destins sont déjà écrits dans les étoiles, certaines histoires aussi… "Je le regarde, il me donne envie, il me sourit et passe sa main dans ses cheveux légèrement grisonnants. Je deviens sexuelle dans son regard, je plonge dans un univers qui m'était inconnu. Grâce à lui, j'ai découvert le chemin du plaisir, encore plus important que le plaisir lui-même. Il s'appelle Damien mais je n'en sais encore rien." Une histoire d'amour croustillante aux scénarios sensuels entre deux êtres qui se retrouvent après 37 ans…

09/2018

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Littérature française

De jour comme de nuit

L'ouverture de l'école des Sept-Lieues se déroula, comme prévu, le 1er septembre, date fixée par le ministère pour la rentrée scolaire, une journée spéciale, cela va sans dire, que, pour rien au monde, chacun, qu'il figurât ou non à l'horaire, n'aurait voulu manquer. L'émotion était palpable quand ils se retrouvèrent le matin à huit heures devant la bâtisse enveloppée d'une brume légère qui lui donnait des allures de maison hantée. Ils n'en croyaient pas leurs yeux de se retrouver là tous ensemble après deux années de palabres et de démarches, non pour participer à une réunion de plus, mais pour assister, en tant que témoins et acteurs, à la réalisation de leur rêve le plus fou. Lorsqu'ils s'embrassèrent pour se saluer, certains avaient les larmes aux yeux.

03/2013

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Littérature étrangère

La mort comme effet secondaire

Divorcé, Ernesto (Eni) Kollody vit dans un Buenos Aires en état de siège et en quasi-anarchie. La police est impuissante, les riches circulent en voitures blindées et vivent en communautés fermées. Les caméras de télévision pullulent, la vie et la mort sont avant tout un spectacle. Son père, patriarche tyrannique, atteint d'un cancer, est interné dans une " maison de réhabilitation " où tout est fait pour prolonger son agonie : le garder en vie, autant que possible, au-delà de la douleur et de la souffrance, tel est l'objectif inavouable de ces nouvelles entreprises privées florissantes. Ernesto décide de le sortir de là, coûte que coûte. Avec l'aide d'un transsexuel célèbre, d'un cinéaste milliardaire en panne d'inspiration, malgré l'amour pour une femme qui le consume de l'intérieur, à côté de voisins homosexuels dont l'un meurt violemment, sa route le mènera à une communauté de vieillards esclavagistes. Le rire de son père est autant la musique de fond de sa tragique existence que la rythmique du roman, la folie de sa mère est une mélopée, les tromperies de Margot sont les croches, l'impuissance de sa soeur sont les bémols... Eni est maquilleur, il fabrique des masques de vies : " Maquillage de vieillards à l'occasion des fêtes de famille, maquillage de poupées pour gamines de riches ou pour célibataires endurcis et même, maquillage de cadavres pour les cérémonies funéraires. " Mais ce qu'il souhaite, c'est changer de planète comme l'on espère changer la face du monde. Ana Maria Shua explore les limites d'une société sans futur, où vie et mort ne sont que des effets secondaires, et où chaque être, fort ou fragile, habille son geste d'émotion et de cruauté : un livre tendre et féroce, pour aujourd'hui et demain.

03/2013

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Poches Littérature internation

Et les hommes sont venus

Échappée d'un centre pour réfugiés, perdue dans Londres, Petite Abeille, une adolescente nigériane, vient frapper à la porte de Sarah. Les deux femmes se connaissent à peine. Elles se sont croisées deux ans auparavant au Nigéria. Aujourd’hui, tandis que l’une tente d’échapper aux terreurs du passé, l’autre essaie de reconstruire sa vie qui a volé en éclats. Avec un suspense subtil, Chris Cleave dresse le portrait de deux femmes qui parviendront à trouver au cœur du tragique une part de merveilleux.Le Britannique découvert il y a quatre ans via Incendiaire, confirme avec ce deuxième roman tous les espoirs placés en lui. Cette histoire […] est d’une puissance folle. Et profondément humaine, et tendre, et tragique, et on en passe. Bref, un bijou à côté duquel il serait dommage de passer. Manuela Giroud, Le Nouvelliste.

06/2012

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Littérature française

Une histoire comme les autres

Léo a 20 ans depuis une semaine. Ses amis de fac sortent, fument et s'amusent, multiplient les expériences et se rassasient des corps de passage. Encore dans l'insouciance propre à la jeunesse, ils profitent de chaque instant de leur vie de presque adulte. Léo n'est pas comme eux. Englué dans une histoire compliquée et passionnelle avec Mathilde qu'il aime autant qu'il déteste, il survit chaque jour, comme il peut, à cette histoire d'amour qui le ronge inexorablement. A bout de souffle, pourtant pétri de grandes ambitions, il sombre peu à peu dans une profonde mélancolie, ne trouvant plus la force d'affronter son quotidien. Un jour, une toux persistante l'amène à consulter son médecin. Quelques examens médicaux après, Léo ressort des urgences où il a été transféré, guéri de toute envie de suicide : ce n'est désormais plus la peine, il est condamné. Que lui faudrait-il de plus pour comprendre la valeur de sa vie ?

06/2013

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Histoire de France

La bataille de la Somme

Les mots de la Bataille : La Bataille de la Somme fut une abominable "foire de guerre" où quelques généraux ont dépensé plus d'un million de vies humaines (contre vingt-cinq villages en ruines...) Nombreux sont les textes qui racontent pourquoi et comment cela fut possible. Ecrits par des soldats de tous grades, par des journalistes de tous pays, par des historiens aguerris, ils sont, avec les photos, les rares films et les dessins, les traces indélébiles de ce que l'homme mécanique sait faire quand il devient un animal blessé. Parmi ces textes souvent étincelants, s'il en est beaucoup qui bouleversent, c'est probablement parce que seuls les mots peuvent alors véritablement compter, conter et recompter ; tant de morts, tant de souffrances, tant d'horreurs, tant de larmes, tant de désespoir... et finalement affirmer, longtemps plus tard, que le compte n'y est pas, que le crédit n'est pas encore soldé, qu'il ne le sera jamais. Avec illustrations, cartes postales anciennes, documents...

10/2012

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Littérature française

Demain le cri des hommes

Johann et Peter, deux jumeaux allemands, sont conduits, durant la Seconde Guerre mondiale, à posséder une même jeune fille, Eva Hoffmann. Elle est recherchée par la Gestapo pour confession israélite. Le père des garçons, colonel de la Wehrmacht blessé en Russie, apprend ce " crime " pour lui impardonnable... Hitlérien irréductible, il les fait enrôler dans une division Panzer SS opérant sur le front russe afin de punir ses deux fils. Cette unité d'élite, une fois rapatriée en France avant le débarquement allié en Normandie, massacre une innocente population civile d'un hameau du Limousin. Bouleversé devant une telle barbarie, Johann saute d'une fenêtre de la chapelle du hameau, incendiée la veille et déserte. Peter, lui, par respect pour son père officier de carrière, n'accompagne pas son frère... Il est tué le 10 juillet 1944 à Saint-Lô. Durant plus de six décennies, l'ancien colonel hitlérien ne pardonna pas à son fils déserteur, demeuré en France. Ce dernier apprend d'Eva Hoffmann, vivant au Canada et gravement malade, qu'elle a donné le jour, en décembre 1942 au camp de concentration de Sachsenhausen, à un garçon anormal prénommé Heinrich. Cet enfant est son fils ou son neveu... Johann est prêt à reconnaître cet être déshérité. Agé de cent six ans, l'ancien colonel surgit de sa retraite et refuse d'accueillir dans la famille un homme-enfant de près de soixante-sept ans. Mais Johann impose finalement ses raisons profondément humaines qui, bouleversant son père, conduiront cet homme pourtant longtemps si dur, à aimer son petit-fils et à vouloir l'éveiller aux usages de l'existence. Au lendemain même des obsèques de son père, Johann, dans une lettre déchirante écrite à la fin du récit de sa vie, imagine Heinrich après 2020, devenu écrivain... Il lui demande d'écrire un livre dénonçant le matérialisme, les violences du monde et invitant les hommes à songer à œuvrer afin d'établir un univers de fraternité et de tolérance.

09/2010

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Littérature française

La vie lente des hommes

1939, c'est la mobilisation générale. Bussy, 13 ans, est emmenée de Paris par son père, violoniste ombrageux, pour être soustraite à la guerre. Après l'Exode, dans le village de province et le chaos des événements, sans guide maternel, elle rencontre un jeune résistant, Daniel, qui change son destin. De son côté, Tristan, qui a lui aussi subi l'exode, aperçoit Bussy dans la foule à la Libération, et s'amourache d'elle. Elle lui échappe mais le hasard les réunira, ils se marieront. Le temps passe, la vie de Bussy semble enfermée dans un secret, mais coule comme une eau sans force. Ils ont une fille, Esther, qui, avec un vieillard, tient un chenil. Esther nous raconte l'errance de sa mère. Tous semblent mener la même vie lente qui leur fait traverser l'existence courbés et l'oeil baissé. Bussy, qui a fait l'apprentissage de la liberté, les abandonne et part. L'auteur de Courir dans les bois sans désemparer (2006) et Du silence sur les mains (2008), se tient de nouveau au plus près d'êtres qui refusent le destin que leur a fait la vie et qui, comme Bussy, parviennent à se rendre libres. Elle fait preuve à nouveau de cette même écriture qu'un critique a qualifiée d'ensorcelante qui a fait le succès de ses précédents romans.

06/2010

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Littérature française

Comme un jeu d'enfants

La descente aux enfers de deux adolescents dépassés par leurs jeux de rôles. Un "casse" qui tourne mal, deux vies qui dérapent, une en prison et l'autre qui s'arrête sur le pavé. L'auteur Gérard Lambert, auteur du "Beau monde" , talent confirmé qu'il met volontiers au service des plus petits et des opprimés. Avec des accents de Zola ou de Céline, l'écriture de Lambert n'emmène pas loin des cages mais aide à les supporter, voire à les combattre. Au bout de ses phrases des plages de liberté. La vie réelle, toile peinte pour être déchirée, est décrite comme un verre qui tremble sans cesse et partout. "Déjà, je n'ai plus d'autre histoire que celle de notre colère dont un juge a rempli son dossier d'instruction. N'ai-je donc jamais été cette petite fille espiègle qui étonnait les passants et dont la photo oubliée jaunit entre les pages d'un album, sur l'étagère du salon familial ? N'ai-je pas été cette adolescente brillante pour laquelle on déroulait le tapis rouge d'ambitions qui n'étaient pas les siennes ? N'ai-je plus pour seule identité que celle de la taularde que ses amis plaignent ou renient ? Et mon bel amour, n'a-t-il été rien d'autre que le complice qu'un avocat général stigmatisera jusque dans son cercueil ? "

11/2009

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Romans historiques

La guerre comme des démons

1576 Henri de Navarre s'échappe du Louvre ; alors commence sa longue marche à la conquête du trône de France. Isaac Morlane l'accompagne. Daniel Hortal, cousin d'Isaac, médecin et officier participe à la première grande victoire à Coutras du futur roi, qui, devenu Henri IV anoblira Isaac, seigneur de Pechréal. Les destins cousins des Hortal, bateliers de la Dordogne, et des Morlane, de la petite noblesse de robe, vont se tisser pendant plus d'un siècle, grâce à l'affection qui unit Abel, fils de Daniel Hortal et Henri Morlane de Pechréal, fils d'Isaac. Ce lien se perpétuera avec leurs descendants qui vivent sous le règne de Louis XIII. Ils assistent au démantèlement programmé du protestantisme. Malgré la montée de l'orage, les Hortal et les Morlane aiment, se marient, mettent au monde. Leurs enfants vont vivre la tragédie de la révocation de l'Edit de tolérance par le roi Louis XIV en 1685. Il est interdit de s'assembler pour prier. L'idée selon laquelle tout homme est libre de sa conscience est condamnée. C'est le temps des pauvres et des femmes qui sortent de l'ombre. Jordane Hortal avec sa beauté et son courage devient l'une de celles qu'à Bergerac on appelle les femmes fortes. Thalie de Molènes, à travers la saga des Hortal, nous montre comment la quête spirituelle d'un retour à la pureté des premiers chrétiens dans La guerre comme des anges se transforme en lutte sans merci pour le pouvoir dans La guerre comme des hommes et s'achève dans La guerre comme des démons par un temps de haine, de résistance et de courage, qui renoue avec celui des origines de la Réforme.

02/2011

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Policiers

Comme deux gouttes d'eau

Elle retourne le visage de la morte. Stupeur. C'est elle-même. Troublante rencontre de l'inspectrice Cassie Maddox avec son sosie, poignardé. Soudain, une idée folle. Ne pas ébruiter le meurtre et reprendre l'identité de la jeune femme afin de démasquer les assassins. Au coeur d'une communauté étudiante aux habitudes fort étranges, Cassie découvre que vivre la vie de son double n'est pas sans dangers...

09/2010

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Littérature française (poches)

Le Voyage des grands hommes

Lambert est un valet très apprécié de sa maîtresse. Il a l'esprit vif, il sait lire et écrire. Fière de son éducation, elle le choisit pour accompagner ses célèbres amis Rousseau, Grimm et Diderot dans un long voyage à travers l'Italie. Bientôt, les inquiétudes de Lambert se révèlent justes : ces grands philosophes sont à bien les observer des hommes comme les autres, jaloux, hypocondriaques et concupiscents.

01/2010

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Littérature étrangère

Tous les hommes sont menteurs

Qu'en est-il de la vérité dans un monde si communément régi par le mensonge ? Telle est la question sur laquelle achoppe l'enquête d'un journaliste français qui s'évertue à éclaircir l'énigme d'une mort inexpliquée : celle du génial écrivain sud-américain Alejandro Bevilacqua, retrouvé gisant au bas de son balcon, à Madrid, au milieu des années 1970. Les quelques témoignages de ceux qui connurent le défunt sont en effet aussi divergents que sujets à caution. Faut-il ajouter foi à la version des faits que rapporte cet écrivain argentin du nom d'Alberto Manguel qui prétend avoir été l'unique confident du putatif "suicidé" ? Ou privilégier celle qu'en donne sa dernière compagne ? Ne convient-il pas, plutôt, de prêter l'oreille aux propos de ce Cubain difforme qui jure avoir partagé une cellule avec Bevilacqua sous la dictature militaire, en Argentine ? Et quel crédit accorder aux imprécations que, d'outre-tombe, profère un sinistre délateur dont la profonde haine envers Bevilacqua n'a pas désarmé... ? Pauvre diable et ex-enfant martyr, génie littéraire doublé d'un séducteur irrésistible, salaud ordinaire déguisé en héros, pur et simple imposteur : autant de rôles attribués à un mystérieux et captivant personnage dans cet éloge du mensonge entre les lignes duquel il appartient au lecteur de découvrir la seule vérité qui vaille : celle du fascinant hommage qu'Alberto Manguel rend ici à la littérature et à ses fictions mutantes où s'incarnent, à l'infini, les figures de notre désir.

09/2009

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Poésie

Comme un rêve à midi

Reste-t-il du temps pour lui dire : Bonsoir, mère Je suis revenu avec une balle dans le coeur Voià mon oreiller... Et je veux me reposer Si la guerre éclate Dis-leur : Il se repose. Bilingue arabe / français

07/2010

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Romans historiques

La guerre contre des hommes

1563 L'édit d'Amboise achève la première guerre de religion et, jusqu'à la sanglante Saint-Barthélemy qui déclenche la quatrième guerre, la France se divise. Les Hortal, famille protestante de la Dordogne, se trouvent au coeur des conflits. Emeline, la mère, qui incarne l'élan spirituel et désintéressé des débuts, assiste au déchirement de sa famille. Guilhem, son fils, entré dans l'armée protestante à quatorze ans, a tout appris les armes à la main. Il va vivre le glissement qui, d'une lutte pour la liberté de conscience, conduit à des guerres de pouvoir. Marguerite, fidèle suivante de la reine de Navarre, ne l'accompagne pas jusqu'à Paris. Belle, généreuse, adulée de tous, elle reste à la Rochelle. Lors du siège de la ville, elle découvre la fraternité, sa vraie personnalité et l'amour. Jeanne, la dernière enfant d'Emeline, attentive et entêtée, se bat pour préserver la famille et en assurer la continuité. Tous vont réagir aux massacres organisés de la Saint-Barthélemy et chacun ira vers son destin dans le flux général de l'histoire. Thalie de Molènes, à travers la saga des Hortal, nous montre comment la quête spirituelle d'un retour à la pureté des premiers chrétiens dans La guerre comme des anges se transforme en lutte sans merci pour le pouvoir dans La guerre comme des hommes.

07/2010

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Littérature étrangère

Comme un appel du lointain

Moment singulier dans l'oeuvre d'Ibrahim al-Koni, ce récit retrace l'ascension du gouverneur Ahmed al-Qaramânli dans les années 1710. S'alliant à la population arabe contre les Turcs et leurs descendants kouloughlis, il se démarque brutalement de la Sublime Porte pour fonder une dynastie qui régnera sur la Libye pendant plus d'un siècle. Inspiré des Annales tripolitaines de l'historien français Laurent-Charles Féraud (1829-1888), ce roman est à la fois un récit historique - où l'auteur retisse les thèmes qui lui sont chers : la malédiction du pouvoir ou l'intervention de l'invisible dans le monde matériel - et un récit philosophique illustrant le thème majeur de l'appel. Celui qui oriente le destin de chaque homme, qui le pousse à vivre et à agir en le tirant insensiblement vers la mort. Comme un appel du lointain est aussi une magnifique évocation du désert et de la mer envisagés comme deux espaces de pure liberté, participant d'une seule et même essence, l'un gardien de l'identité et des valeurs, l'autre ouvrant sur l'inconnu, monde indompté des corsaires et théâtre de l'affrontement avec les puissances européennes.

06/2009

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Poches Littérature internation

Des hommes et des femmes

Névrosée, à la fois tyran familial et victime, candidate au suicide et finalement assassinée, lady Harriet est une femme étonnante. Elle rêvait de voir son fils Jermyn faire sa carrière à Cambridge et lui ne rêvait que de poésie. Elle eût voulu que Matthew, son autre fils, exerçât la médecine à Londres ; il n'était attiré que par les recherches scientifiques. Ses ambitions étaient si intimement mêlées à ses conceptions religieuses que ces dernières l'emportaient sur son jugement : pour elle le bien suprême consistait à se dévouer aux autres en se sacrifiant soi-même. A travers cette figure de femme, Ivy Compton-Burnett dissèque, avec un humour carnassier, les menus drames et les tragédies insondables du huis clos familial, univers concentrationnaire où la haine et la volonté de puissance sont les principaux ressorts des intrigues. Elle façonne tout en dialogues la matière romanesque, ses romans ont tous la même structure, une ondoyante conversation ininterrompue - so english - tout en sous-entendus et en non-dits. Et la peinture de ce monde plein d'une exquise politesse n'a rien de mièvre. Il est fait de sauvagerie, de cruauté et d'égoïsme.

06/2008

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Littérature étrangère

Les hommes de ma vie

De la tendresse passionnelle d'une fillette pour son baigneur, des premières amitiés aux premières amours, du mariage à la séparation, jusqu'à la perte des êtres aimés, les anecdotes les plus drôles se mêlent aux drames les plus douloureux pour donner vie à un irrésistible récit. Le remarquable talent de Jo Ann Beard est d'avoir su toucher la fibre qui, en chacun de nous, conserve la trace des chagrins, des joies et des émotions enfuis.

08/1998

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Religion

Les hommes ivres de Dieu

Les déserts d'Egypte et de Syrie il y a quinze siècles. Un monde dur et nu, hostile à l'homme, mais lieu d'épreuves inoubliables, où l'impossible semble possible. Au IVe siècle de notre ère, deux hommes, Antoine et Pakôme, quitteront un monde qu'ils jugent à l'agonie pour s'exiler leur vie durant dans le désert, y fonder les premiers monastères connus de l'histoire chrétienne. Des milliers d'autres les suivront, peuplant les solitudes de leurs silhouettes émaciées, brûlées par le soleil, s'enfouissant dans des trous " comme des hyènes ", s'enfermant dans des grottes, des arbres creux comme les reclus, s'installant au sommet de colonnes comme les stylites ou vivant d'herbes et de racines, à quatre pattes, comme ceux qu'on appela les " saints brouteurs ". Furent-ils des anges ou des bêtes ? Quel homme est mort, quel homme est né en eux ?

11/2000

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Humour

Je les aime comme ça

A la demande de Marcel Dassault en 1959, Kiraz crée "Les Parisiennes" pour le magazine Jours de France. Depuis lors, "Les Parisiennes" ont évolué avec leur époque. Dotées de mensurations invraisemblables, espiègles et charmeuses, elles ont inspiré plus d'un créateur dans le domaine de la mode. Inversement, pour vêtir ses créatures, Kiraz s'est souvent inspiré de modèles créés par Daniel Hechter, Courrèges, Paco Rabanne ou Carven. En vingt-cinq ans de collaboration à Jours de France, il a livré plus de 25 000 planches sans que jamais un dessin ne soit refusé. Kiraz a toujours considéré son oeuvre comme une forme de journalisme. De fait, "Les Parisiennes" sont un miroir des comportements féminins depuis les années 50. A partir des années 70, leur notoriété gagne de nombreux pays et s'impose dans le monde de la publicité.

10/2012