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Kenneth White, Patrice Reytier

Extraits

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Histoire internationale

Gabriel Garcia Moreno. Le héros martyr

Le 6 août 1875, Gabriel Garcia Moreno, président de l'Equateur, est assassiné à la sortie de la messe par quatre hommes armés de sabres et de pistolets. Quels aspects de la personnalité de ce chef d'Etat ont bien pu provoquer cette haine meurtrière ? Fils d'un marchand espagnol, Garcia Moreno naît le 24 décembre 1821 à Guayaquil, principal port de commerce de la toute jeune république de l'Equateur. L'Amérique latine est alors déchirée par ses contradictions. Si le peuple est catholique, l'élite est, quant à elle, gagnée par les idées libérales des philosophes du XVIIIe siècle. Enfant d'une nature timide, le jeune Gabriel devient un homme d'une remarquable force de caractère. Docteur en droit, brillant avocat et redoutable polémiste, Garcia Moreno est promis à une belle carrière. Fuyant un pays miné par les luttes intestines, il s'exile quelques années en Europe. Retrouvant à Paris la piété de son enfance, il revient dans sa patrie avec l'intime conviction que "l'Equateur ne trouvera la paix que si ses institutions démocratiques sont soumises à la souveraineté du Christ." Elu sénateur, puis président de la République une première fois en 1859, il doit faire face à la guerre civile. Il rétablit la paix puis un début de prospérité économique après trente années de ruine. Il est réélu par une quasi-unanimité des voix du Congrès en 1869. Il annonce alors la promulgation d'une nouvelle constitution faisant du catholicisme la religion officielle de l'Etat. Désormais les lois du pays devront être conformes à la doctrine sociale de l'Eglise. Il consacre officiellement son pays au Sacré-Coeur en 1873. En quelques années, le visage de l'Equateur sera radicalement transformé – en bien – au grand dam des ennemis de l'Eglise. Ces derniers n'ont de cesse de comploter sa chute politique. Craignant de le voir réélu une troisième fois, ils décident de porter un coup fatal contre celui qui incarne l'exemple vivant d'un chef d'Etat authentiquement chrétien.

12/2016

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Histoire des idées politiques

Des masques à la plume. Théâtre et politique dans le journal du Père Duchesne (1790-1794) de Jacques-René Hébert

Honni par ses adversaires, interpelé dans la rue par certains de ses lecteurs qui le confondent avec le héros de son journal, le Père Duchesne, Hébert, familier du monde des petits théâtres d'avant 1789, tente une expérience pour le moins originale, entre septembre 1790 et mars 1794 : faire de la politique en utilisant les ficelles du théâtre et notamment celles du théâtre de la Foire qu'il connaît bien. Il joue ainsi de son journal comme d'une scènetribune pour exposer son programme politique et celui de ses amis Cordeliers. Il recourt, au fil des quelque 400 numéros, à tout l'éventail de genres qu'offre cet art visuel, si prisé par la société de l'époque : saynètes comiques, farces, prosopopées, allégories, enchantements voire mélodrames. Heureuse alliance d'une passion contrariée et d'un projet politique qu'il met habilement en scène pour toucher le coeur de son lectorat-spectateur, bien plus sensible aux images que font naître ses mots incisifs et mordants qu'aux formules convenues et attendues de ses concurrents. Il le fidélise ainsi en imaginant de petits feuilletons avant l'heure, où paraissent les héros du jour, pris sur le vif, en divers lieux et situations : le roi, la reine, l'abbé Maury, le ministre girondin Roland..., ses véritables bêtes noires. Tandis que ses ennemis se voient tour à tour raillés, ridiculisés, animalisés, diabolisés, pour finir le plus souvent sous la lame de la "bascule à Charlot", se construit, en contrepoint, son rêve d'une Cité idéale, fraternelle, vertueuse et républicaine, patrie des braves sans-culottes, désormais mètre-étalon de toute chose, dans une France en devenir. Le temps d'avant tire sa révérence pour faire place nette au "nouveau régime" dont Hébert peint contours et couleurs comme un décor de castelet, quitte à procéder aux retouches et repentirs qu'exigent le caractère toujours changeant et imprévisible des événements politiques.

02/2021

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Littérature française

Choses vues. Souvenirs, journaux, cahiers, 1830-1885

Choses vues, entendues, notées sur le vif en forme de brèves, de caricatures ou de longs portraits, de récits bouleversants, d'enquêtes, de grands moments qui appartiennent désormais à l'histoire nationale, mais aussi de mots d'esprit d'expressions glanées dans la rue - voici le siècle de Hugo. Cet extraordinaire recueil, constitué après la mort de Victor Hugo et sur sa recommandation, est fait de pièces et de morceaux recousus à partir de ses Carnets, de son Journal, de ses livres de comptes, de ce qu'il appelait lui-même " Pierres précieuses tombées de la tribune " - autant de lapsus qui plongent l'Assemblée dans le fou rire -, de Feuilles volantes, de Souvenirs personnels, de " Faits contemporains " que les éditeurs successifs se sont employés à classer, ici dans l'ordre chronologique. Dans ce livre, le XIXe siècle court de 1830 à 1885, sous l'œil acéré et sans complaisance du chroniqueur. Une traversée du siècle politique et littéraire, cocasse ou bouleversante, mais qui laisse souvent la place à l'homme intime, père passionné, déchiré en amour, plus tard vieux monsieur d'une sensualité débridée, lutteur infatigable contre la peine de mort, exilé irréductible aux séductions de l'Empire - Victor Hugo y apparaît comme un grand homme politique à la popularité inégalée... Des pages où le pétillement de l'esprit se mêle sans cesse aux plus terribles tragédies. " J'aime la proscription, j'aime l'exil, j'aime mon galetas de la grande place, j'aime la pauvreté, j'aime l'adversité, j'aime tout ce que je souffre pour la liberté, pour la patrie et pour le droit ; j'ai la conscience joyeuse ; mais c'est toujours une chose douloureuse de marcher sur la terre étrangère. Hier un chien qui m'aime ici était sauté sur mes genoux ; il y était mal à l'aise, pourtant il voulait y rester Je disais : le cœur est content, mais les pattes sont malheureuses. Telle est ma situation en exil. " VICTOR HUGO, 22 janvier 1852.

01/2002

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Récits de voyage

Le voyage en Grèce. Anthologie du Moyen Age à l'époque contemporaine

Le voyage en Grèce, depuis toujours, est vécu comme un retour aux origines. Au pays d'Homère bat le cœur même de l'Europe. Et tous ceux qui ont arpenté le Péloponnèse, prié sur l'Acropole, navigué d'île en île ont retrouvé, à l'instar d'Ulysse, leur patrie. Le voyage, ici, n'est pas un divertissement, mais une initiation. Ainsi, le marquis de Nointel, ambassadeur du Roi-Soleil, descend-il avec cordes et échelles dans la grotte d'Antiparos et en ressort-il métamorphosé. Il a vu, dans cette île des Cyclades, une vraie merveille, " un abrégé du monde ". Avec un sens inouï du spectacle, il décide de célébrer là les fêtes de Noël de 1674. Plus de cinq cents personnes assistent à la messe de minuit célébrée dans cette cathédrale improvisée, une stalagmite servant d'autel, illuminée par l'étoile du Berger suspendue à la voûte. Trois siècles plus tard, le philosophe Martin Heidegger fait sa première croisière en mer Egée. Ce périple conforte ses intuitions : la Grèce est la terre des commencements, des fondements de la pensée européenne. Cette anthologie de récits de voyage en Grèce est la première qui paraît en français. Elle invite le lecteur à découvrir ou à redécouvrir un univers à la fois familier et inconnu en mettant ses pas dans ceux de ces pèlerins du Moyen Age qui, venant de Venise, s'arrêtent en Grèce avant d'appareiller pour d'autres lieux saints, ou dans ceux de ces archéologues qui espèrent retrouver le trésor de Priam perdu devant Troie, à moins que ce ne soit dans ceux d'auteurs contemporains, comme Simone de Beauvoir, Jacques Lacarrière ou Tim Severin. Paysages, monuments, habitants aux mœurs empreintes tantôt de majesté antique, tantôt de pittoresque moderne, défilent devant les yeux du voyageur ébloui. Même l'un des plus blasés reconnaissait qu'il " en était revenu autre " (Raymond Queneau).

05/2003

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BD tout public

La guerre des autres Tome 2 : Couvre-feu sur Beyrouth

Famille d'Egyptiens originaires de Syrie et expatriés au Liban depuis près de dix ans, imprégnés de la culture occidentale, les Naggar coulaient des jours heureux et désinvoltes dans leur patrie d'adoption. Entre une mère baba cool amoureuse de son meilleur ami gay, un père libraire coureur de jupons, fan de L'Echo des savanes, et trois ados mordus de cinéma, cette véritable "famille formidable" faisait tout son possible pour rester à l'écart des tensions politico-religieuses qui minent le pays. Pourtant, en avril 1975, lorsque la guerre civile éclate, les voici pris eux aussi dans la tourmente : un fils au service militaire qui risque sa peau dans le sud du pays, la librairie qui périclite, des amis proches qui partent les uns après les autres sous des cieux plus cléments, et tout autour d'eux le danger qui se rapproche... Restent pour survivre la passion du cinéma, la possibilité de l'amour, le jeu et la dérision. La suite et fin d'une épopée familiale dans un Liban déchiré. Au pays des cèdres, la guerre s'installe à coups de règlements de compte, de cessez-le-feu et de reprise des hostilités. Les ordures ne sont plus ramassées, le magasin de meubles en face de l'immeuble est plastiqué. Et Serge qui fait son service dans le sud du pays, son régiment est-il concerné par les attaques israéliennes ? Les amis de la famille commencent à déserter. Finie la dolce vita ! Tout cela n'empêche pas Yasmine de passer son bac, Kamel de préparer son nouveau film amateur ni Alex de tomber amoureux pour la première fois de sa vie... Mais peut-on vraiment envisager de rester dans un pays miné par les tensions interconfessionnelles, la présence des milices palestiniennes et les incursions de l'armée israélienne, quand on n'est d'aucun parti, si ce n'est celui de la douceur de vivre ?

11/2019

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Théâtre - Pièces

Antigonon, une brigade héroïque. Suivi de : Ces affaires ne sont pas mes affaires / Tiens tes enfants à l'alcool

Antigonon, une brigade héroïque : Cette pièce est un patchwork-cabaret qui pose un regard satirique, ironique et poétique sur les mythes et les héros de l'histoire de Cuba, de son indépendance à nos jours. La pièce se clôt sur une scène autour de laquelle les personnages s'appliquent à déconstruire un texte de José Martí : Abdala (1869), poème dramatique mettant en scène un jeune héros qui, contre l'avis de sa mère, décide de partir combattre pour défendre sa patrie face à une invasion étrangère. Réflexion sur l'histoire nationale mais aussi sur la façon dont elle est enseignée à Cuba. Ces affaires ne sont pas mes affaires : Cette pièce nous plonge au coeur de la " période spéciale " : la crise économique dans laquelle Cuba plongea à la suite de l'effondrement de l'Union soviétique. Les conséquences furent immédiatement visibles : magasin d'Etat vidés, pénuries d'essence, coupures d'électricité massives et à répétition. Une partie de la population cubaine choisit l'exil. Sur l'île, on cherche des solutions : pour parer au manque d'électricité, la population est sommée d'échanger ses vieux appareils électrodomestiques par d'autres, plus économiques. Les ampoules à incandescence, trop gourmandes en énergie, deviennent des pièces de musée. Tiens tes enfants à l'écart de l'alcool : Ce monologue a pour point de départ la mort du père, première étape d'une plongée dans un monde en putréfaction. De la merde, du sang, de la sueur, du sperme et des larmes, des descriptions glaçantes, une rage que rien n'apaise, cela serait vite irrespirable si ce n'était, aussi, formidablement drôle, grotesque, incongru comme ce poème en forme de chanson satirique sur les dangers d'une fellation en voiture... Ce jeu de massacre, où le fils fouille dans les entrailles du père agonisant pour en arracher la merde, a bien sûr valeur métaphorique : entre naufrage de la révolution et survie sordide.

11/2022

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Musique, danse

Symphonie en la mineur, « italienne » (conducteur A4)

Bien que dûment signalée dans tous les catalogues et biographies du musicien, la Symphonie italienne de Vincent d'Indy resta longtemps inédite. Alors qu'il vient à peine de fêter ses dix-huit ans, son baccalauréat ès lettres fraîchement obtenu, sa grand-mère Résia tient à lui offrir un somptueux voyage de deux mois en Italie, au berceau même de l'art, de la civilisation et du christianisme. Récompense accordée pour les efforts fournis et les résultats obtenus, ou moyen plus inavouable de chercher à le détourner d'un projet de carrière militaire, ce véritable Grand Tour allait s'avérer autrement fructueux.
En effet, propre à enflammer un jeune esprit empreint de romantisme, la patrie de Dante et de Michel-Ange devait non seulement lui inspirer l'une de ses premières oeuvres d'envergure, mais guider définitivement ses pas vers une carrière bien éloignée des fastidieuses études de droit auxquelles on aurait voulu pouvoir l'astreindre. Avant même son départ avait germé l'idée d'une vaste symphonie à programme, dont le premier canevas fut ébauché dans l'enthousiasme des différentes étapes de son périple entre Rome, Naples, Florence et Venise, puis lors d'un séjour en Allemagne et en Suisse.
Travailleur acharné, homme de culture avide de grandeur et de perfection, il fallait un esprit puissant et volontaire pour concevoir un tel projet et le mener à terme. Mais fût-elle réelle ne réduisons pas cet ouvrage à une simple prouesse d'écriture : à travers ces pages tour à tour grandioses ou poétiques, nobles ou piquantes, profondes ou fantasques, l'auteur parvient avant tout à atteindre son objectif premier, celui de prouver qu'il a bel et bien une "âme d'Artiste" ...
Après des années d'un injuste oubli, à nous maintenant d'en découvrir les multiples richesses... 1 petite flûte, 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 hautbois, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, timbales, cordes

12/2018

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Théosophie

Le chemin le plus direct pour aller à Christ

Jacob Boehme (1575-1624) est un théosophe allemand de la Renaissance, cordonnier de son état. Située aux confins de la métaphysique, de la mystique et de l'alchimie théorique, son oeuvre présente une forme d'ésotérisme chrétien, et permettra à la théosophie du xviie siècle d'acquérir ses caractéristiques définitives. Sa doctrine, le behménisme, constitua l'une des principales sources d'inspiration des adeptes de l'alimentation végétale (végétarisme). Les traités qui composent ce livre furent rédigés par Jacob Boehme à la fin de sa vie, dans les années 1623-1624. Ce livre provoqua le second (et dernier) exil de son auteur. Il s'agit ici de la rarissime première traduction française de ce traité mystique de Jacob Boehme. A côté des traductions françaises faites par St. Martin on en découvre ici une autre : Le chemin le plus direct pour aller à Christ, imprimée par Gotthard Schlechtiger, imprimeur du Roi et de la Soc. des Sciences 1722, dont l'auteur est d'origine huguenote. Il y écrit notamment que "Boehme est retourné de l'étranger réformé, qui l'a reçu le premier, dans sa patrie luthérienne, d'où ensuite il est arrivé que les luthériens ont reçu derechef ce don de la main des Réformés. . ". Un livre indispensable pour les inconditionnels de la théosophie historique et du végétalisme. Extrait : Ce petit livre est destiné à ceux qui voudraient faire de bonne foi pénitence. Ceux-là expérimenteront à tous égard, quelles sont ces paroles, et d'où elles procèdent. "Lecteur pieux. Si tu veux te servir de ce petit livre comme il faut, et que ton dessein soit sincère, tu en expérimenteras son utilité ; mais je dois t'exhorter que si ton dessein n'est pas sincère, tu n'as qu'à te passer d'user des précieux Noms de Dieu (parce que la sainteté la plus sublime y est émue et désirée puissamment), de peur qu'ils ne t'allument la colère de Dieu dans ton âme : car on ne doit prendre le saint Nom de Dieu en vain".

07/2022

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Histoire régionale

Dictionnaire familier d'Occitanie

Connaissez-vous l'Occitanie ? Entre Rhône et Garonne, du Massif central à la Méditerranée, des vignobles languedociens aux Pyrénées, cette région du sud est l'une des plus grandes des régions françaises, avec près de six millions d'habitants. Pour mieux faire partager ce territoire multiple et contrasté, une trentaine de spécialistes ont établi ce Dictionnaire aux 157 entrées. On y trouve aussi bien le Pic du Midi que le Port de Sète, des portraits du peintre Pierre Soulages ou des chanteurs Georges Brassens, Charles Trenet, Juliette Gréco ou Claude Nougaro. Un regard est porté sur les villes de Toulouse et de Montpellier, de Nîmes et de Perpignan, mais aussi de Castres, de Cahors, d'Alès, de Montauban ou encore de Carcassonne et de Lourdes... Les Ovinpiades, concours des jeunes bergers, y côtoient le CEA de Marcoule ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. D'Auch au Larzac, on y rencontre D'Artagnan comme José Bové, de Pézenas à Carmaux, Boby Lapointe comme Jean Jaurès. L'Occitanie est une terre de résistances. Des Cathares de Montségur aux Camisards cévenols jusqu'aux Maquisards de la Seconde Guerre mondiale. L'Occitanie, c'est également un patrimoine naturel. Du pont du Gard aux Chemins de Compostelle, des garrigues languedociennes au Canal du Midi et au Cirque de Navacelles. Un patrimoine culturel aussi, du Festival de Radio-France Occitanie jusqu'aux cinémathèques et aux nombreux lieux de tournage pour le 7e art. Territoire en transition, résultat de la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, l'Occitanie s'adapte au changement climatique, fait face aux risques de submersion marine, expérimente la ville intelligente. Patrie d'Olympes de Gouges et de la première femme médecin Madeleine Brès, adopté par l'écrivaine Lydie Salvayre, c'est aussi le pays d'Alfred Nakache, le nageur d'Auschwitz. Terre de vins et de gastronomie, aussi illustre par le roquefort que par le porc noir de Bigorre, l'Occitanie incite au tourisme, stimule la curiosité et invite à la découverte. C'est l'objet de ce livre.

07/2022

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Actualité politique France

De l'hypocrisie à la nécessité

La France. Jamais un pays n'avait autant fait rêver le monde son drapeau même porte l'espoir des peuples. La France est la petite soeur de l'Eglise et le phare des nations parmi tous les pays, son histoire est la plus riche. Et pourtant elle tombe, telle Babylone, ses rêves de gloire et de grandeurs s'effondrent. Elle se détruit car elle s'est prostituée, elle n'a pas réussi à conserver son héritage, ses valeurs et sa gloire passée. Constitutions, lois, Code civil et pénal... la justice a perdu son droit avec une jurisprudence qui s'emmêle la faute à une hypocrisie qui s'immisce dans toutes les institutions, mettant en danger l'existence même de la nation et le droit des peuples à se gouverner par eux-mêmes. Ce livre vous offre la vérité : celle d'une hypocrisie mise a nue et contemplez le désastre de la nation et du monde. Cet ouvrage ne vous offre pas l'espérance mais bien la délivrance, afin que vous demandiez à ceux qui nous gouvernent d'enfin vous servir un repas digne et respectueux, dans l'espoir d'un avenir meilleur, pour que la patrie et la France retrouvent sa devise, oublie e par une Europe sans valeurs. Sebastián Guy Turco Barboza ne en 1980, Ingénieur, Chef de Projet et ancien judoka, ce Franco-Costaricien se qualifie comme quelqu'un de passionné. Si la France lui a donné son histoire, c'est bien le pays de sa mère, le Costa Rica, et l'amour que ce peuple éprouve les uns pour les autres qui ont fait naître en lui un fort sentiment de patriotisme. C'est en relisant l'histoire de France et la Bataille de Bouvines qui a donné naissance au royaume de France qu'il est devenu défenseur de la Liberté . Il signe avec De l'hypocrisie à la nécessité son premier ouvrage aux Editions Ve rone.

07/2021

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Littérature étrangère

A l'ombre du Mont Kenya. Ma soeur Karen Blixen

" Pour finir, je voudrais écrire quelques mots sur moi-même. Je crois que tu avais raison, c'était une bonne chose que je reparte - ce qui veut dire que je comptais faire mon avenir ici, car j'étais bien obligée de partir. J'appartiens à ce pays et je dois donc être là. Ce pays possède aussi beaucoup, peut-être la plus grande partie de mon cœur. Je dois m'habituer à la solitude et à d'autres choses. Ce qui, principalement, m'avait retenue chez nous, c'est de ne pas avoir de shauries, des doutes et des complications ; mais d'une certaine façon, être enveloppée dans du coton est quelque chose qui malgré tout ne me convient pas... Le vent souffle des plaines d'Athi, et les hyènes hurlent tout près d'ici. Maintenant que la pluie a cessé, le vert domine, la forêt embaume, tout comme les champs de maïs. La lune se lève très basse, derrière les caféiers. Il y a de gros nuages couvrant presque tout le ciel - tu te rappelles sûrement de la nuit africaine... " Thomas, le frère de Karen Blixen, trace ici un portrait de sa sœur tien loin de l'image hollywoodienne. À travers ces correspondances, on découvre une femme hors du commun, d'une richesse infinie et même fortement francophile qui, malgré toutes les tragédies de sa vie - le suicide de son père chéri quand elle avait 10 ans, un amour malheureux, une grave atteinte de syphilis, un divorce, des difficultés financières insurmontables - déborde d'idées et de projets. Étouffant dans son petit Danemark victorien et guindé, elle crée son propre paradis " Mbogani " au Kenya. L'Afrique, son autre patrie, où elle a trouvé la liberté, la paix et l'harmonie, lui permettra de prendre conscience que la véritable et la plus grande passion de son existence ci été l'amour pour son " frère noir ".

06/2002

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Militaire

Les rebelles de La Combattante. Edition revue et augmentée

" Mes frères d'armes du destroyer La Combattante, rebelles aux compromissions et à l'occupation de leur patrie par une armée allemande qui ne pouvait qu'asservir leur pays, ont pris tous les risques pour affronter, durant la Seconde Guerre mondiale, interdits, frontières, prisons ou camps, mers ou océans, afin de rejoindre en Grande-Bretagne les Forces Navales Françaises Libres. Ils furent quelque deux cents, venus de tous les horizons, qui formèrent l'équipage de ce bâtiment construit au Royaume-Uni et devenu français à son achèvement en décembre 1942. C'est au sein de la Royal Navy que ces marins, dans la discipline librement consentie des volontaires qu'ils étaient, allaient faire en sorte que La Combattante mérite son nom et honore son pavillon. Le matin du 6 juin 1944, pavillon à Croix de Lorraine à la vergue bâbord, ce navire fut en première ligne devant Courseulles. Il y revint le 14 juin, amenant sur la terre de France le général De Gaulle venu saluer les populations tout juste libérées qui l'acclamèrent à Bayeux. Eddy Florentin, que l'on connaît pour ses ouvrages sur le Débarquement et la Bataille de Normandie, s'est intéressé au symbole de courage représenté par l'équipage de ce destroyer. Il s'est entretenu avec la plupart des survivants, parmi lesquels des officiers dont certains devenus amiraux. Grâce à eux et à de nombreux documents, il reconstitue avec précision et d'une façon très vivante les itinéraires de tous les hommes qui ont bâti la gloire de ce navire. Il retrace leurs parcours aventureux, les heures exaltantes des opérations en Manche, pour arriver jusqu'à la nuit dramatique de février 1945, où La Combattante disparaît avec un tiers de son équipage. Les Rebelles de La Combattante s'impose comme un livre de mémoire, comme un ouvrage de respect dédié au courage de marins qui n'ont jamais flanché. " Jacques Zang

06/2021

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Histoire internationale

Femmes d'exception

Célèbres ou anonymes, elles ont fait preuve de bravoure et d'abnégation dans des situations exceptionnelles, poignantes voire dramatiques. Dans cette saga, il y a d'abord les résistantes, les agents de renseignement, les infirmières, les ambulancières et bien d'autres qui se sont engagées au péril de leur vie pour servir leur patrie pendant les deux guerres mondiales et les conflits postérieurs. Beaucoup sont restées des oubliées, telles les prostituées à Dien Bien Phu, transformées en soignantes dans l'enfer surréaliste de la cuvette indochinoise. Il y a aussi celles qui ont pris les armes pour sauver leur communauté menacée (combattantes kurdes, chrétiennes du Liban, etc.). Il y a ensuite ces femmes qui se sont investies sans compter pour une oeuvre philanthropique ou pour la liberté : la Pakistanaise Malala Yousafzai, Prix Nobel de la paix à 17 ans à peine, qui a mené un combat à hauts risques contre l'obscurantisme des talibans, la Yézidie Nadia Murad, autre très jeune Prix Nobel de la paix, réduite en esclavage sexuel par l'Etat islamique, devenue activiste et ambassadrice des Nations Unies, Rosa Parks ou Amelia Boynton Robinson, deux grandes figures du mouvement afro-américain des droits civiques, ou encore l'actrice Angélina Jolie qui a destiné l'essentiel de sa fortune à des projets humanitaires. Il y a enfin les femmes de défi, comme Helen Keller, sourde, aveugle et muette, première handicapée à obtenir un diplôme universitaire, devenue auteure, conférencière et militante. Ou ces saint-cyriennes qui ont gravi le plus haut sommet d'Afrique avec une jeune militaire convalescente blessée en Afghanistan. Sans oublier les reporters de guerre qui ont su trouver la force physique et mentale pour témoigner dans des environnements de massacres et d'horreur. Beaucoup d'autres parcours de femmes qui se sont transcendées à un moment de leur vie sont présentés dans cet essai documenté. Toutes ces aventures vécues se lisent comme un roman bouleversant. Une leçon de vie. En annexe, une chronologie des "grandes premières" au féminin.

10/2019

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Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

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Caraïbes, Antilles

Petit Futé Trinidad et Tobago. Edition 2023

Deux petites îles au nord-est du Venezuela... Avec comme seule palette de couleurs, le blond du sable, le bleu de la mer, le blanc de l'écume et l'émeraude de la forêt, Trinidad n'a pas beaucoup changé depuis Christophe Colomb. Une terre vierge où les tortues géantes viennent pondre chaque année des dizaines de milliers d'oeufs depuis des temps immémoriaux... Seulement 80 km séparent le nord et le sud de l'île de Trinidad. Pourtant quelle diversité ! Une jungle qui recouvre des vallées encaissées, des collines escarpées parsemées de rivières, des chutes d'eau par centaines, sans oublier les marais ou les forêts montagneuses, patrie du singe hurleur, du tatou, du papillon empereur, du perroquet et de l'orchidée. Un rêve de naturaliste ! Archétype de l'île au trésor, Tobago a quant à elle la réputation d'avoir inspiré Daniel Defoe lorsqu'il imagina un décor pour Robinson Crusoe. Il est vrai que l'île a tout pour s'y prêter : une forêt vierge derrière pas moins de 70 plages de sable fin, des lagons et des récifs de coraux aux eaux turquoises, une faune et une flore très riches, un passé peuplé d'amérindiens et de batailles navales, ... A cela s'ajoute un folklore ancestral issu des traditions africaines et entretenu par une population très largement créole. A n'en pas douter, Tobago sera bientôt une destination prisée des Caraïbes. Son identité atypique, Trinidad & Tobago la doit à un brassage unique entre les cultures amérindienne, africaine, européenne et indienne. Un héritage métissé très riche qui a forgé une identité propre à cette petite nation. Le carnaval, qui se déroule en février ou en mars au son des steel-bands et du calypso, est l'une de ses meilleures illustrations. Considéré à juste titre comme l'un des plus beaux du monde, c'est une féérie de couleurs, de musiques, de danses ; une immense fête.

09/2023

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Actualité et médias

La Dernière Chance. La recherche de la paix à l'heure des périls

C'est un événement sans précédent qu'un roi au pouvoir écrive ses mémoires en abordant sans détour toutes les questions les plus explosives auxquelles il est confronté. C'est l'urgence qui a décidé Abdallah II à se livrer à un tel exercice, avec la conviction que la fenêtre ouverte pour une paix entre Israël et les Palestiniens est en train de se refermer. Depuis douze ans, il gouverne la Jordanie, pays qui est au centre des problèmes stratégiques concernant le conflit israélo-arabe, l'Irak, l'Iran et le terrorisme. Il a connu quatre guerres, depuis qu'il est monté sur le trône, mais pour lui, le moment de vérité est venu ; le Moyen-Orient menace à nouveau de basculer dans le chaos. Un livre très personnel et émouvant. Un appel passionné à prendre les décisions qui s'imposent pour garantir une paix durable avant qu'il ne soit trop tard. Pour mieux comprendre les difficultés de la paix entre Palestiniens et Israéliens, l'impact de la guerre d'Irak sur la région, le fléau que représente le terrorisme ou encore comment il convient de traiter l'Iran. Chef de la famille des Hachémites, Abdallah II de Jordanie est le quarante-troisième descendant direct du prophète Mahomet. Sa famille a gouverné la ville sainte de La Mecque pendant plus de huit cents ans et son arrière-grand-père a dirigé la révolte qui a libéré les Arabes du joug ottoman. "La Dernière Chance raconte l'histoire extraordinaire du roi Abdallah et présente sa réflexion sur les grands défis de notre temps, ainsi que sa vision humaniste de la paix dans le monde. Ce roi est un homme bon, un dirigeant avisé, profondément engagé au service de la paix et de la prospérité pour sa patrie et la région. Pourquoi, malgré les obstacles, nous avons réellement la possibilité de faire la paix aujourd'hui et pourquoi nous ne pouvons nous permettre de manquer cette chance : voilà ce que montrent ces mémoires" Bill Clinton.

04/2011

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Sciences politiques

Nation Europe. Pour que vivent nos chères patries

La gouvernance des grandes nations du monde livre un spectacle peu réjouissant : des Etats (dés)Unis d'Amérique au régime implacable de l'Empire du Milieu en passant par les ruines de l'empire des Tsars (Staline compris) et la patrie, méconnaissable, du Mahatma Gandhi. Sans parler du nid de guêpes d'Amérique Latine ou des douleurs d'enfantement de l'Afrique. Fort heureusement, par petites touffes, les pays d'Europe encore traumatisés par l'apocalypse du siècle passé ont entendu l'appel pressant de Winston Churchill, saisi la démarche solide de Jean Monnet et suivi le chemin proposé par Jacques Delors. Et nous voilà dans une Union, encore fragile et très imparfaite, mais qui déjà apporte des bienfaits inestimables et surtout, s'avère être la seule voie pour que nos chères patries (sur)vivent et se développent dans un monde potentiellement hostile. "There is no alternative" avec une petite phrase célèbre de Margaret Thatcher. L'auteur explique pourquoi, selon lui, la nation Europe souveraine s'impose dans un nombre limité de domaines soigneusement définis et surveillés- respect de nos valeurs humanistes, sécurité extérieure et intérieure, préservation de la planète, coopération en matière sanitaire. Et qu'il faut le clamer sans ambiguïté pour autoriser une gouvernance démocratique et assez efficace pour affronter les dictatures qui fleurissent à travers le monde. Né en février 1929 à Hemiksem (Belgique), René GHISLAIN participe, dès 1970, à la création et gestion de plusieurs organismes européens notamment comme Secrétaire général de l' "European Institute for Advanced Studies in Management" financé par des fonds publics et privés de sept pays européens et la Ford Foundation des Etats-Unis. Lauréat en 1980 de la Fondation Léon Bekaert avec l'essai "Les Pionniers d'un nouvel Age" (publié par la Fédération des Entreprises de Belgique). En 2018, il livre sa vision de la vie et témoigne des enseignements qu'il retire de sa longue expérience dans un opuscule "PENSEES IMPERTINENTES au seuil de l'Eternité" (Edilivre Paris).

05/2021

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Histoire militaire

C'était pour la France

L'homme qui prend la plume aujourd'hui n'est plus tout à fait le même que celui qui publiait son premier livre en 1984.. Oui, je me suis assagi. Par force. L'âge, la maladie, cette satanée maladie de Parkinson entrave tous mes mouvements. Malgré ce handicap, je reste intact. Et je continue d'avancer. Toute ma vie a été consacrée à défendre ma patrie. Avec la conviction que les missions ordonnées par mes chefs ou directement par des ministres, parfois dans le plus grand secret, se faisaient toujours au service de la France. Je voudrais témoigner ici certaines des ces missions qui ont constitué des moments charnières dans ma vie d'officier. Toutes ont conforté ma foi dans notre pays. Une foi toujours intacte. Pour lui, je me suis battu sous toutes les latitudes avec l'insigne du GIGN. J'ai souvent opéré aussi sous identité fictive (IF). J'étais alors un autre et je devenais, pour le temps de la mission, un vrai " menteur de combat ". J'ai menti au preneur d'otages avant de l'abattre. J'ai souvent menti a ma femme pour cacher la mission qui m'éloignait d'elle en lui lançant un joyeux " Tout va bien ! C'est un simple exercice ". Pour mon pays, j'ai fait couler le sang. J'ai fait parler les armes qu'il m'avait confiées. Pour lui, je suis allé au bout de moi-même. Oui , j'avoue ! - Premières armes - Les leçons de Berlin - Le GIGN - Entraînement hors normes pour des hommes hors normes - Les secrets de La Mecque - Mes tireurs d'élite saoudiens - Un Privé pour la France - Mon ami Jacques Vergès - L'avocat et l'ancien du GIGN au Zaïre - Le vrai visage de mon ennemi - Comment la France a perdu la République Centrafricaine - Mission spéciale en Côte d'Ivoire - Mission spéciale au Vatican - Trente jours aux Baumettes

05/2023

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Beaux arts

Louis Janmot. Peintre de l'âme

Décrire l'univers céleste tel qu'il serait visible depuis les espaces intersidéraux, telle est l'ambition de Génération divine (1844), peinture qui sera placée en tête du Poème de l'Ame (1835-1855). Sans même connaître le peintre lyonnais Louis Janmot, Eugène Delacroix en détecte le talent singulier et l'impose à l'Exposition universelle de 1855. Dans sa patrie lyonnaise, Janmot avait peint à fresque des sujets eucharistiques, à l'église Saint-Polycarpe et à l'Antiquaille (1846) (disparus). Il subsiste de cette époque un beau portrait du Père Lacordaire (1846), posant sur un sommet de la Chartreuse. Le seul décor religieux de Janmot en place se trouve à l'église Saint-François-de-Sales (Lyon, 1859) et à l'Hôtel de ville de Lyon, une allégorie de Lyon pour le Plafond du Salon de l'Empereur (1861). Lors d'une difficile installation à Paris, l'artiste obtient deux décors pour Saint-Etienne-du-Mont (1866). Il se fixe alors dans un petit domaine, qui, situé à Bagneux, domine si bien Paris que l'armée prussienne, assiégeant Paris, s'installe chez Janmot ! Le peintre, récemment veuf, et ses six enfants rejoignent alors en hâte la belle-famille de l'artiste, en Algérie, où l'artiste dessine de très beaux Paysages (1870-1871). Vers 1875, Janmot expose de nouveau à Paris le Poème de l'Ame qui semble avoir inspiré ses noirs à Odilon Redon. Après 1880, un industriel érudit de Saint-Etienne, Félix Thiollier, entreprend une édition photographique du Poème de l'Ame qui s'ouvre par une photographie de Janmot, calé comme pour l'éternité dans un vaste fauteuil, Cependant, il faut attendre les petits enfants du peintre pour que l'un d'eux, Aloys de Christen, dès l'après-guerre, parvienne à sauver le Poème de l'Ame de l'indifférence des sept enfants du peintre, en l'offrant au musée de Lyon (1950).

01/2020

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Science-fiction

Ada

Ada, c'est le prénom de la fille de Byron, qui aida Charles Babbage à mettre au point la machine à différences, ancêtre de l'ordinateur. C'est aussi le nom d'une mystérieuse disquette remise à Shimizu, un concepteur de jeux de simulation. C'est un super-accélérateur de particules, à moins qu'il ne s'agisse que d'un simulateur d'accélérateur imaginé par un écrivain de science-fiction de seconde zone. Et c'est également un ordinateur quantique qui crée des mondes parallèles... Dans le monde quantique, un accélérateur de particules d'un genre nouveau peut taire coexister dans ses anneaux des réalités multiples. Dans le monde quantique, Yukari, la fille de la secrétaire de Shimizu, a été et n'a pas été renversée par un camion. Dans le monde quantique, toute distinction entre virtuel et réel est abolie, et Frankenstein peut partir à la rencontre de Mary Shelley. Dans le monde quantique, un concepteur de jeux de simulation et un écrivain peuvent rejouer aux frontières de l'univers l'ultime combat commencé dans la plaine d'Armageddon. Convergence de la fonction d'onde, superposition d'états, les principes de la physique quantique déterminent la forme même de cet impressionnant roman, accrétion incertaine de fictions plurielles, mise en scène floue de concordances multiples. De l'ère sassanide au Japon contemporain, de l'Angleterre victorienne à un futur qui n'est pas moins incertain que le présent, Masaki Yamada compose une fable vertigineuse dans laquelle des réalités indistinctes naissent et disparaissent à l'infini, et répètent, telle une vague ininterrompue, leur va-et-vient incessant sur les rivages de l'existence. Byron pleurait "ceux qui pleurent au bord des fleuves de Babylone, dont les autels sont déserts et la patrie un songe". Rejouant le geste du poète, Yamada chante l'étrange complainte de ces Juifs 2.0, pauvres mortels égarés dans les mondes parallèles de l'univers quantique, doublement vagabonds puisqu'ils vont jusqu'à se perdre dans les souvenirs de leur errance.

04/2014

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Histoire de France

Petites patries dans la Grande Guerre

"Nous sommes relevés par le 65e, des Bretons qui, avec vingt-cinq kilomètres dans les jambes et douze heures sac au dos sans arrêt, ne se plaignent pas et s'entassent sans un mot dans les abris. C'est une race plus sympathique que nos Méridionaux du 16e corps, à qui la division était rattachée". Par ces quelques mots griffonnés dans ses carnets en décembre 1915, le Bourguignon Pierre Perrin, mobilisé dans un régiment dijonnais, dit bien la force des stéréotypes régionaux dans la France de la Grande Guerre, les tensions qui en résultent parfois aussi malgré l'Union sacrée affichée. Pourtant, en dépit des profonds renouvellements de l'historiographie du conflit depuis une trentaine d'années, cette dimension régionale et périphérique des différents phénomènes, loin de Berlin, Londres ou Paris, reste très inégalement prise en compte par la recherche universitaire. En questionnant les liens essentiels entre "petites" et "grande" patries, ce livre souhaite interroger, pour lui-même, le fait régional en guerre. Conditions du recrutement et de la mobilisation, force des solidarités nées d'origines géographiques communes, cultures gustatives spécifiques, traditions musicales valorisées, langues locales ou régionales contribuant à forger une "langue des tranchées", constitution et évolution de stéréotypes régionaux combattants sont quelques-unes des pistes ici empruntées : elles permettent, entre autres, de mieux comprendre comment la "petite patrie" interagit avec la grande et contribue à renforcer la capacité des soldats à endurer les conditions dans lesquelles ils survivent au quotidien. En certains cas, la défense du pays conduit d'ailleurs à une redéfinition des identités régionales, à leur renforcement notamment. On l'aura compris : la région est ainsi moins le cadre de l'étude que l'objet même de la réflexion, à travers des contributions portant sur la Bretagne, la Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, mais aussi l'Alsace alors allemande ou encore l'Empire britannique, plus particulièrement le Québec et la Nouvelle-Zélande.

09/2013

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Histoire de France

La Révolution française dans l'infortune de la finance

Comment la Révolution, commencée en 1789 par un acte d'abolition de la tyrannie et le serment de donner à la France une constitution, en arriva-t-elle à dégénérer, à produire une nouvelle aristocratie, à faire rentrer dans sa misère le peuple souverain ? Les débats d'idées tiennent une grande place dans les lectures de cette Révolution ; les effets émergents, les projets avortés de la raison constructiviste, les excès en tous genres et, bien sûr, la tyrannie de Robespierre sont au coeur de la lecture canonique depuis la révolution furétienne. Oublions ces sottises et cherchons dans les documents, les écrits, les discours ; dans les principes mis en avant et les pratiques qui les contredirent ; dans les mensonges des démagogues, les erreurs d'honnêtes incompétences ; dans les promesses impossibles à tenir, d'honorer toutes les dettes de l'Ancien Régime, de racheter tous les offices et revenus obtenus jadis par faveur et à peu de frais ; dans l'impérieuse nécessité de fonder un moyen de paiement, un organisme central de comptabilité, là où les comités locaux suppléèrent sans méthode aux caissiers à façon aux comptes invérifiables, aux épices et tours de passe-passe ; dans l'affrontement d'hommes intègres, qui ne se comprirent pas (Robespierre et Cambon) ; dans l'opposition entre initiative du peuple et mise en place d'un système monétaire et financier ; tout cela combattu, dans le silence des affaires d'abord, puis, après Thermidor, dans la revendication de la liberté d'entreprendre, de commercer, de faire de la finance à compte privé. La Révolution, qu'on a dite perdue par l'irruption du peuple sur la scène publique, fut gangrenée par tous ceux qui n'y virent et n'y trouvèrent que moyens de fortune. Et c'est encore au nom de la Nation, de la Patrie, de l'unité même, que la monnaie, après Thermidor, fut dégradée, puis liquidée ; les finances laissées dans le désordre d'agents infidèles, couverts ou dénoncés par des dirigeants corrompus. Désordre bénin ; la guerre de conquête devait tout régler. Alors vint le nouveau despote.

01/2014

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Religion

Quel Sénégal pour demain ? Une vision chrétienne et citoyenne

"L'ouvrage que voici, oeuvre d'un brillant intellectuel du Sénégal, M. Théodore Ndiaye, arrive dans ce contexte comme une voix venue s'ajouter à celle d'une humanité qui veut refuser la fatalité et le renoncement. [...] Respecter et promouvoir le bien commun, voilà le socle sur lequel M. Théodore Ndiaye propose que soit édifiée la croisade concertée, l'oeuvre partagée, la pensée qui rive et conforte l'homme dans sa foi religieuse, pour faire de notre pays le Sénégal, pour aujourd'hui et pour demain, tout à la fois un Etat organisé et juste, un peuple et une nation décidés à s'inscrire avec dignité et honneur dans la longue trajectoire d'un destin partagé. La renaissance de l'Afrique et de l'homme noir qu'induit le concept de promotion du bien commun est abordée dans cet ouvrage, dans une vision où se marient l'oecuménisme religieux, le patriotisme majeur, les vertus d'honnêteté, de générosité, d'altruisme, du service de tous et pour tous, dans un élan constant, conscient et maîtrisé de solidarité, mais encore et surtout, dans un esprit d'ouverture vers l'autre, pour, avec l'autre et dans un « rendez-vous du donner et du recevoir» cher au poète Léopold Sédar Senghor, rendre l'homme plus humain et de ce fait, plus proche de Dieu. Au moment où notre pays subit encore tous les jours les effets rémanents et les contrecoups ininterrompus et désastreux de tâtonnements endémiques qui ne sont que le fruit d'un déficit de savoir et de savoir-faire de la part des dirigeants contestables, l'appel de M. Théodore Ndiaye à un sursaut national, à une reprise éveillée et soutenue des consciences pour l'action, relève en définitive d'un messianisme qui se nourrit à la source de l'amour de la patrie et également, d'un souci louable qui mérite d'être salué." Moustapha Niasse Ancien Premier ministre du Sénégal

03/2012

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Sociologie

Quand la violence déplace : mémoires et migrations forcées depuis et vers la Turquie

La mémoire des migrations forcées au XXe siècle de populations depuis ou vers la Turquie n'a été que très peu étudiée excepté pour les Arméniens et les Grecs. Cet ouvrage propose de réparer cet oubli en interrogeant sur la façon dont ces événements traumatiques ont pu être relatés et transmis de génération en génération. A partir d'enquêtes de terrains ou d'enquêtes diachroniques à travers la littérature, il donne la parole aux exilés qui expriment les violences subies et la perte douloureuse de leur "patrie", leur terre d'exil n'étant que leur "nouveau pays". Y a-t-il un retour sur les lieux d'origine après des années d'installation en Europe ou en Turquie, lorsque l'exil est très ancien ? Assiste-t-on à des commémorations en terre d'exil de certains événements importants ? Les associations en terre d'exil contribuent-elles à ce travail de mémoire ? L'identité ethnique et/ou religieuse peut-elle être conservée en terre d'exil ? La langue différente de celle de la région ou de l'Etat-nation d'origine, non enseignée à l'école, comme le kurde en Turquie, participe-t-elle à ce travail de mémoire ? Constitue-t-elle le ciment autour duquel se raccrochent ces réfugiés ? Telles sont les questions auxquelles cet ouvrage s'efforce de répondre, autour de trois axes d'étude : la mémoire des populations échangées en 1923 dans le cadre de la Convention de Lausanne, obligées de quitter leur pays (Grèce ou Anatolie) sur décision administrative ; les migrations forcées des Kurdes dans leur pays, organisées par l'Etat kémaliste et plus récemment les migrations politiques ont poussé hors de leur pays les Kurdes, fuyant la répression et la guerre qui font rage depuis 1984 ; les cas de migrations forcées aux marges du territoire turc, mais qui le concernent car elles impliquent un retour/une installation en territoire turc ou un départ définitif.

06/2013

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Histoire de France

L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle

C'est à un poste de responsabilité dramatique que le Dr Jean-Claude Pérez a évolué en Algérie française à partir du 5 octobre 1955. Responsabilité dans un combat livré pour la Patrie, pour la France. Mais aussi pour l'Europe et pour l'Occident. Ce fut une aventure totale que, paradoxalement, il continue de vivre aujourd'hui. Après plus de 50 ans. Pourquoi ? Parce qu'il reste imprégné d'une certitude : en Algérie française, ce ne fut pas à "un combat de la fin" qu'il a participé. Ce fut à un combat "de la fin du commencement". Du commencement d'une guerre qui, à partir de la Toussaint Rouge, le 1er novembre 1954, fut déclenchée contre la nation française, dont la défaite était nécessaire à ceux qui aujourd'hui aspirent à la "domination finale du monde". A ceux qui s'expriment aujourd'hui en Europe, en Asie occidentale, en Indonésie, en Afrique et en Amérique, à travers la pugnacité d'un nouveau conquérant "l'arabo-islamisme fondamentaliste". Dans la rédaction de ce nouveau livre, il a pris soin de ne jamais perdre le contact avec l'Histoire. Parfois même, en affrontant le risque de remonter très loin. C'était d'une nécessité incontournable. "L'assassinat de la France Sud-Méditerranéenne" reste en effet une page d'importance majeure dans l'histoire de France, dans l'histoire de la Chrétienté. D'un chapitre à l'autre, il offre un parcours attentif et critique au lecteur curieux qui, encore une fois, morceau par morceau, parviendra à se pénétrer ainsi de la signification historique, philosophique et spirituelle de l'assassinat de la France Sud-Méditerranéenne. À propos de l'Algérie française, de la guerre d'Algérie, du combat de l'OAS déclenché dans l'espoir d'éviter à la France gaulliste l'infamie d'une lamentable défaite, il refuse de rejoindre "la triste cohorte des sceptiques, des blasés ou des aigris".

02/2012

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Sciences historiques

Combats pour l'école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939

Qu'il s'agisse des horaires du catéchisme, de la surveillance des enfants à l'église, de la dévotion du maître, du contenu des livres d'histoire ou de sciences, de la présence sur un même banc d'école d'enfants de religion différente, les objets de conflit entre clercs et instituteurs, pendant cent quarante ans, ne changent guère de nature. De l'aube du 19e siècle, alors que s'achèvent les troubles révolutionnaires, à la Deuxième Guerre mondiale, les Eglises voient invariablement dans l'école primaire publique un moyen efficace de ré-évangéliser le peuple et, dans ce but, de conquérir une influence politique par l'usage de moyens nouveaux comme le suffrage universel et la presse. Mais les États-Nations en construction, la France et l'Allemagne, assignent à l'école un autre objectif : la formations de citoyens autonomes et productifs, par l'initiation aux sciences et aux techniques utiles à l'agriculture et à l'industrie, ainsi que par la connaissance du monde et de l'histoire de la patrie. Les maîtres d'école d'Alsace-Moselle se voient assigner deux tâches contradictoires : transmettre une interprétation chrétienne du monde, dans une école qui est conçue comme un prolongement du culte ; mais aussi introduire, au coeur des villages, les nouveautés de la science et du progrès d'un siècle qui n'en a pas manqué. Dans ces trois départements de l'Est, les conflits sont exacerbés par les deux changements de nationalité, en 1871 et 1918, qui donnent au cléricalisme des armes puissantes : à chaque fois les Eglises présentent le nouvel État, porteur de modernité, comme un occupant peu légitime. Ainsi, ce que l'on appelle le statut local de l'école est le fruit d'un passé complexe et de luttes ininterrompues, dans lesquelles se sont épuisés quantité d'obscurs maîtres d'école en quête d'un peu dignité.

02/2011

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Histoire internationale

Essor des plantations et subversion antiesclavagiste à Cuba (1791-1845)

Lorsque lui parvint à Madrid où il se trouvait la nouvelle des débuts en 1791 de la révolution nègre dans la partie française de Saint-Domingue, Francisco de Arango y Parrerio qui fut l'oracle de la plantocratie cubaine comprit que l'heure de la félicité avait sonné pour les siens. De fait, dès les lendemains de la fameuse insurrection dite de Boukman qui ravagea la Plaine du Nord en Saint-Domingue, la grande île de Cuba va accueillir un contingent qui ira croissant de colons et de nègres français rescapés de la tourmente. L'intense transfert technologique et financier engendré par ce flux migratoire va modifier en profondeur les structures économiques du pays d'accueil et y altérer pour longtemps les relations sociales. Dès lors, l'esclavage cubain se métamorphosa en un système de production des plus coercitifs lié aux lois du marché. Dans ces conditions, on assiste à une remontée de l'insurgence nègre liée tant à l'entreprise des révoltes d'esclaves qu'à l'activisme des libres de couleur tout au long de la première moitié du XIXe siècle. Partant, il convenait de s'attacher au processus d'internationalisation du conflit nègre à Cuba dont les protagonistes ont été les Haïtiens et les Anglais mus par des desseins bien distincts. En contrepartie, la part a été faite aux mesures de répression et de dissuasion de la puissance coloniale qui sut tirer parti de la menace que constituait le " péril noir " pour juguler les velléités séparatistes à Cuba au temps des guerres d'indépendance de l'Amérique espagnole. Enfin, a été mise en lumière l'attitude des gens de Lettres cubains qui, en s'engageant dans la lutte contre l'esclavage et le préjugé de couleur, ont ouvert la voie aux Pères de la Patrie, de Carlos Manuel de Céspedes et Antonio Maceo à José Marti dont on connaît la geste insigne dans la seconde moitié du XIXe siècle.

10/2010

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Critique littéraire

Alexandre Soljenitsyne, sept vies en un siècle

Cette biographie a un parti pris : s'appuyant sur un corpus de plus de 15 000 pages, depuis Une journée d'Ivan Denissnvitch, L'Archipel du Goulag jusqu'à La Roue rouge, elle laisse l'écrivain évoquer lui-même les étapes d'une vie qui couvre tout le siècle passé. Sept vies au total. Ce fut tout d'abord sa jeunesse dans la Russie stalinienne, avec déjà la passion de l'écriture, puis la terrible guerre contre les Allemands. Vint ensuite le Goulag, dont il fut huit ans le prisonnier, puis le conteur et le grand mémorialiste. Il devait connaître la terrible vie de l'écrivain clandestin et du cancéreux échappant de justesse à la mort - puis celle de l'écrivain porté aux nues par les autorités avant d'être obligé de mener dans la dissidence, souvent aux côtés de Sakharov, un combat dangereux et épuisant pendant onze années. Vint ensuite l'exil en Occident où il conforta, envers et contre tout, sa vision de l'homme., du monde et de l'histoire. En parallèle, il continuait sa longue recherche sur les causes des malheurs de sa patrie, notamment avec La Roue rouge. Ce fut enfin, comme il l'avait prévu, le retour au pays, rendu possible grâce aux bouleversements planétaires auxquels il avait contribué. Puis la mort sur cette terre russe qu'il aimait tant... Cette biographie se veut aussi une "histoire française", car plus que partout ailleurs les écrits de Soljenistsyne ont contribué ici à la faillite de l'idéologie communiste. Olivier Rolin résume très bien cette particularité : "Pour moi, le "Goulag" est une des grandes bornes tragiques du XXe siècle. Même si je suis français, c'est mon histoire". A quoi on ajoutera cette réponse de Bernard Pivot, questionné sur l'invité d'Apostrophes qui l'avait le plus impressionné : "Soljenitsyne, j'ai le souvenir d'un géant". Un Victor Hugo qui aurait connu le bagne !

10/2011

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Histoire de France

Les de Gaulle. Une famille française

On connaît Geneviève de Gaulle-Anthonioz, l'héroïque et tendre nièce du Général, arrêtée à vingt-trois ans par les Allemands, déportée à Ravensbrück. Mais sait-on que la sœur aînée de Charles de Gaulle, " Tante Marie-Agnès ", fut, elle aussi, déportée, après avoir intimé aux Allemands qui venaient l'arrêter l'ordre d'attendre la fin du repas de famille ? Sait-on que Madeleine, la femme de Pierre de Gaulle, une féministe avant l'heure, franchit à trente-cinq ans les Pyrénées à pied avec cinq petits enfants pour échapper à la Gestapo ? La petite Anne, l'enfant " pas comme les autres ", nous révéla la tendresse enfouie du Général. Mais une autre petite Anne, blonde et ravissante, sut émouvoir en lui le grand-père. Charles, le petit-fils aîné, est devenu tristement célèbre en s'alliant à le Pen. Mais avant lui une armée de jeunes gens - cousins et neveux - s'étaient engagés à seize, dix-sept ans, dans la Résistance. Pendant soixante ans, tous ces héros, toutes ces héroïnes, souvent sans décoration, s'étaient tus. Pour la première fois, une quarantaine d'entre eux parlent. De leurs confidences, Christine Clerc a fait une saga souvent bouleversante, parfois très drôle. À travers ce récit apparaît un Charles de Gaulle différent, chef de famille attentif et soucieux de ses proches. Dans cette famille très française, parfois aisée, plus souvent fauchée, l'on méprisait l'argent, mais l'on cultivait l'amour de la patrie et une foi religieuse profonde. Tel le professeur Henri de Gaulle, le père du Général (qui fut dreyfusard), les parents ont toujours eu à cœur de transmettre à leurs enfants une solide culture mais aussi le sens du service et un esprit libre. C'est ce qui donne à cette fresque - où passent des soldats, des artistes, des politiques, des religieux, des séductrices et des croyantes passionnées, sa force singulière.

11/2000

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Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013