Recherche

Jodie

Extraits

ActuaLitté

Vie de famille

Lettres à Anouk

Iris est une amoureuse passionnée et passionnée de l'amour. Lorsque sa jeune cousine chérie Anouk entre dans le jeu de la séduction avec de jeunes hommes, c'est vers Iris qu'elle dirige ses interrogations. Ainsi, Iris décide d'écrire à Anoushka afin de lui partager son expérience, l'éclairant sur son besoin d'aimer, son envie de former un couple et son désir ardent. Le résultat : 30 lettres qui forment un voyage nous emmenant du bonheur de l'introspection à l'éveil du désir, de la sexualité la plus crue à la relation amoureuse. Iris livre aussi bien des réflexions éclairées que des techniques et des pratiques. Un texte riche, bienveillant et émancipateur, qui condense de précieuses informations grâce à une écriture limpide accompagnée d'illustrations. En pratique : Développer sa joie de vivre, mieux se connaître, savoir subvenir à ses besoins Différencier aimer, être amoureux et être en relation Les carburants du désir, l'imaginaire, l'interdit Développer sa sensualité, son imaginaire érotique Définitions et descriptions de l'orgasme Le charme plutôt que la beauté La séduction comme terrain de jeu Les organes génitaux, les zones érogènes féminines et masculines Explorer son corps, se masturber, ses zones érogènes, les signes du plaisir Développer sa puissance Approches de séduction Se préparer aux rencontres Jeux d'introspection Actions pour laisser entrer le plaisir dans sa vie Décoder son nouveau partenaire, mesurer son intérêt, fixer nos limites Gérer les premiers rapports sexuels, Pratiques sexuelles du couple L'érection, l'éjaculation, la période réfractaire Les différents types d'orgasmes Le baiser, le massage, la masturbation, la fellation, la pénétration, le muscle PC Les positions pour une pénétration légère, profonde, une stimulation multiple Son, mouvement et respiration pendant l'amour Entretenir une relation de qualité : impact émotionnel, communication, congruence Débloquer son désir - corps, mental, émotion, relation Variations dans la pénétration Pour lui : gérer son excitation, jouir sans éjaculer Traits de caractère pour être charmante Bains pour se réinitialiser Règles d'hygiène Conseils pour augmenter son désir L'énergie active, passive, leur complémentarité Le cocktail (chimique) de l'amoureux Solutionner les douleurs et inconforts sexuels Vivre une sexualité positive qui vitalise La mémoire du corps La relation de couple : l'idéal romantique, les travers, sexualité La souffrance en amour, conflits, inconforts Et la rupture ?

09/2023

ActuaLitté

XXe siècle

Filles d'un temps nouveau

L'affirmation de la place des femmes au coeur de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres Hambourg, 1919. Tandis que l'Europe se relève avec peine de la guerre, un vent d'espoir et de folle liberté souffle sur une nouvelle génération née avec le siècle. Issue de la bourgeoisie, la jeune Henny embrasse la carrière de sage-femme, aux côtés de Käthe, fervente militante communiste. Elles croiseront Ida, riche aristocrate à l'âme rebelle, et Lina, farouchement libre et anticonformiste... Rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant les quatre jeunes femmes vont nouer une amitié indéfectible dans la folle ambiance des années 1920. Mais, très vite, la joie laisse place à des moments plus sombres, et leur sororité devra survivre à l'inexorable marche de l'Histoire. Une fascinante saga qui dessine en filigrane l'histoire d'une génération marquée par un siècle de guerres et de chaos. Traduit de l'allemand par Barbara Fontaine. A propos de l'autrice Carmen Korn, fille du compositeur Heinz Korn, est née en 1952 à Düsseldorf. Après une formation en journalisme dans la prestigieuse école Henri-Nannen-Schule, elle rejoint l'équipe du magazine Stern. Elle vit à Hambourg avec son mari et ses deux enfants. Sa saga Filles d'un temps nouveau a été un véritable phénomène en Allemagne : restant presque deux ans en tête de liste des meilleures ventes du Spiegel, elle s'est vendue à plus de 1, 5 million d'exemplaires. Traduite en sept langues, elle a également été couronnée de succès dans toute l'Europe. " Un roman puissant et extrêmement visuel. Carmen Korn explore toute une échelle de sentiments, la souffrance et la misère de la guerre, mais aussi l'espoir". Hamburger Abendblatt "Carmen Korn nous livre une formidable épopée, où les petits destins qui s'entremêlent parviennent à dépeindre l'Histoire". Adélina, de @livrovore "Intergénérationnel et historiquement intéressant. Ce roman nous immerge dans la guerre en abordant le quotidien des civils. Cette foule de personnages ne va pas quitter mon esprit de sitôt". Tiphaine, de @je. lis. mes. envies "Un roman immersif qui nous dévoile ses traumatismes de l'après-Grande Guerre ainsi que l'affirmation de la place des femmes dans sa société. Une plongée passionnante dans l'Allemagne des années 1920 à 1950". Carole, de @lafilleaux1001lectures

ActuaLitté

Romance et érotique LGBT

Les protecteurs Tome 8 : Espérance

Mon travail consiste à sauver des vies. Mais que faire si celle qui a besoin d'être sauvée est celle que je dois prendre ? A 33 ans, Phoenix Jones avait une brillante carrière militaire devant lui. Mais lorsqu'une tragédie a frappé sa famille, il s'éloigne de la voie qu'il avait choisie pour être présent pour celui qui a le plus besoin de lui. Mais le destin est une garce et lorsqu'il s'empare à nouveau du futur de Phoenix de la manière la plus cruelle qui soit, il doit trouver une nouvelle voie. Lorsqu'un ancien camarade de l'armée lui présente Ronan Grisham, le leader d'un groupe de justiciers clandestins, Phoenix sait qu'il a trouvé une nouvelle famille et que rien ni personne ne pourra lui enlever cela. Aussi, lorsque Ronan lui demande de suivre un jeune homme qui a participé à un crime brutal lorsqu'il était enfant, contre Seth, le mari de Ronan, et qui semble le viser à nouveau, Phoenix n'hésite pas une seconde. Parce que la famille est tout... Je ne peux pas revenir sur ce que j'ai fait. Je ne suis même pas sûr de le vouloir... Après une enfance difficile, Levi Deming n'a eu d'autre choix que de rêver au jour où il serait libéré de ses bourreaux et pourrait se construire une vie simple, de préférence loin de cette famille qui ne lui a jamais fait oublier qu'il était un moins que rien. Mais un choix terrible à l'âge de 16 ans a tout changé... Rongé par la culpabilité pour le rôle qu'il a joué lors d'un cambriolage qui a mal tourné, Levi, âgé aujourd'hui de 24 ans, essaie de se reconstruire une vie où il pourra faire un peu de bien, même s'il sait que cela ne compensera pas les vies qu'il a aidé à prendre et que cela ne lui rendra certainement pas l'avenir qu'il a volé au jeune homme dont les cris agonisants le hantent encore nuit après nuit. S'il ne s'agissait que de lui, il entrerait dans le poste de police le plus proche et leur demanderait avec joie de l'enfermer et de jeter la clé. Mais il ne s'agit plus uniquement de lui...

11/2021

ActuaLitté

Littérature française

Mille et un bébés. Mes histoires extraordinaires de maternité

On ne compte plus celles qui ont franchi le seuil de son cabinet. Obstétricien et gynécologue, spécialiste de la procréation médicalement assistée (PMA) de renommée internationale, le Professeur François Olivennes redonne chaque jour espoir à des femmes et des couples infertiles. Et souvent bien plus que l'espoir : une chance de devenir parents. Parmi ses patientes, certaines l'ont particulièrement marqué, par leur originalité, leur opiniâtreté, leurs folles requêtes, aussi... Cet ouvrage relate quelques-unes des situations les plus mémorables auxquelles il a eu affaire : ainsi cette célèbre actrice américaine demandant au Pr Olivennes de la suivre dans le plus grand secret ; ou bien cette belle-mère qui vient le soudoyer pour que le premier de ses fils donne son sperme en lieu et place du second ; ou encore ce couple, elle quarantenaire et lui presque le double, qui vient évaluer ses chances d'enfanter... Il faut aussi répondre à la détresse - une grossesse désirée après la perte d'un enfant - ; à l'urgence - avant qu'un conjoint ne soit emporté par la maladie. Il est d'ailleurs souvent question de détresse et d'urgence dans le cabinet de François Olivennes : passés 37 ans, les femmes voient leur fécondité brutalement chuter, quant aux hommes, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des problèmes de fertilité... Il y a aussi ces refus que le médecin doit opposer à d'improbables exigences qui portent atteinte à la loi ou au bien-être de l'enfant... Et bien sûr les questions éthiques auxquelles il se heurte, face au handicap, à la précarité ou à l'orientation sexuelle de certains patients : qui faut-il aider, et au nom de quoi renoncerait-on à le faire ? Mais ce livre dit avant tout la force du désir, la confiance nécessaire, et au milieu de trajectoires parfois douloureuses, la beauté, la cocasserie et la joie d'un métier. En effet, si les échecs et certaines tragédies le marquent profondément, quoi de plus heureux et valorisant pour un praticien consulté comme un sorcier de la vie que d'annoncer à une de ses patientes qu'elle est enfin enceinte ? Riche d'une expérience de plus de trente ans, il nous livre ici ses souvenirs les plus marquants dans un livre tendre, drôle, léger et instructif.

10/2022

ActuaLitté

Littérature française

En finir avec l'amour

Un roman poétique d'une originalité folle : l'histoire d'amour épistolaire entre Amélie Nothomb et Christian, sosie de son célèbre Prétextat Tach dans Hygiène de l'assassin. Amélie n'avait rien aimé d'autre que les mots et les histoires. Elle écrivait tous les jours, surtout la nuit, et rien ne lui plaisait plus que d'inventer des personnages malaisants baptisés de prénoms improbables. Rien ne lui offrait plus de joie que l'enfantement d'un nouveau roman, ses grossesses courtes et sans complications lui permettant d'accoucher trois à quatre fois par an. Jusqu'à Christian. Avant lui, Amélie n'était jamais tombée amoureuse d'un être humain. Elle éprouvait une grande affection pour les champignons parasites et les insectes ravageurs, mais aucun spécimen de ses espèces favorites n'était parvenu à la détourner de sa mission sur Terre : écrire. Une seule et unique fois elle avait cru aimer un homme, Prétextat Tach, dont la misanthropie et les fulgurances rhétoriques la subjugaient. Mais Prétextat était le personnage principal de son premier roman, et les difficultés qu'elle avait endurées pour en finir avec lui l'avaient convaincue qu'on ne l'y reprendrait pas. Non, cette fois, l'amour était bien réel, et elle l'avait tout de même vu approcher. Comme la plupart des gens avec qui elle avait réellement interagi au cours de sa vie, tout avait commencé par un élan épistolaire. Née d'un courrier de ce fan - Amélie répond toujours à ses admirateurs - la relation s'était équilibrée au fil des échanges, et elle-même était devenue une inconditionnelle des lettres de son lecteur. Christian semblait fasciné par le rapport d'Amélie à la beauté assassine, l'obésité morbide, par la fabuleuse monstruosité des personnages de ses romans ; Amélie était, quant à elle, totalement éblouie par la poésie et la perfection graphique de ses missives. Les deux correspondants avaient en commun d'avoir passé une partie de leur enfance au Japon, et c'est dans cette langue calligraphiée qu'ils s'étaient écrit avec une constance presque sans faille : on s'attache beaucoup à quelqu'un qui dessine pour vous parler. Après deux années d'idéogrammes à l'encre noire, ils se rencontraient enfin, dans un avion au départ de Paris, parce qu'ils n'avaient pas trouvé de lieu sur Terre qui soit à la hauteur de l'événement.

10/2021

ActuaLitté

Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 170, juin 2023 : Saint Remi

Alors la reine fait venir en cachette saint Remi, évêque de la ville de Reims, le priant de faire croître chez le roi "la parole du salut" . Le pontife l'ayant fait venir en secret, commence à faire naître en lui qu'il devait croire au vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre et abandonner les idoles, qui ne peuvent être utiles ni à lui, ni aux autres. Mais ce dernier dit : "Je t'ai écouté volontiers, très saint Père, toutefois, il reste une chose ; c'est que le peuple qui me suit ne veut pas délaisser ses dieux ; mais je vais l'entretenir conformément à ta parole". Il se rendit donc au milieu des siens, et, avant même qu'il eût pris la parole, la puissance de Dieu l'ayant devancé, tout le peuple s'écria en même temps : "Les dieux mortels nous les rejetons, pieux roi, et c'est Dieu immortel que prêche Remi que nous sommes prêts à suivre". Ces nouvelles sont portées au prélat qui, rempli d'une grande joie, fit préparer la piscine. Les rues sont ombragées de tentures de couleur, les églises ornées de courtines blanches ; le baptistère apprêté, des parfums sont répandus, des cierges odoriférants brillent ; tout le temple du baptistère est imprégné d'une odeur divine et Dieu y comble les assistants d'une telle grâce qu'ils se croient transportés au milieu des parfums du paradis. Ce fut le roi, qui, le premier, demanda à être baptisé par le pontife. Il s'avance, nouveau Constantin, vers la piscine, pour effacer la maladie d'une vieille lèpre et pour effacer avec une eau fraîche les sordides taches anciennement acquises. Lorsqu'il fut entré pour le baptême, le saint de Dieu l'interpella d'une voix éloquente en ces termes : "Dépose humblement tes colliers, ô Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré". [... ] Ainsi donc, le roi, ayant confessé le Dieu tout-puissant dans sa Trinité, fut baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et oint du saint chrême avec le signe de la croix du Christ. Plus de trois mille hommes de son armée furent également baptisés. Grégoire de Tours, Historia Francorum, II, XXX-XXXI, MGH SS RM, éd. B. Krusch, I, Hanovre, 1885, p. 91-93 ; éd. 1951, p. 75-78.

06/2023

ActuaLitté

Terreur

Rages

RAGE La colère, l'envie et la rancune sont des sentiments qui dévorent celui ou celle qui les ressent. Mais lorsqu'ils deviennent rage, ce sont deux mondes qui s'effondrent. Le mortifié en perd la raison et devient bourreau, l'objet du ressenti en perd la vie et devient supplicié. VOUS N'ETES PERSONNE Des meurtres sans la moindre logique apparente sont perpétrés dans la mégapole de New-York. Léo Costa, un psychiatre farfelu aux manières peu orthodoxes va faire équipe avec le Capitaine Farrow pour élucider ces faits aussi étranges que violents. Petit à petit, le médecin va comprendre. Peu à peu, il va cerner la folie qui phagocyte l'auteur de ces actes infâmes, et faire en sorte, à sa manière et au risque de faire lui-même partie des victimes, que ce dernier lui donne ses raisons. CE QUE VIVENT LES PAPILLONS Megan était une jeune femme à la joie évidente et à l'avenir prometteur jusqu'à l'accident qui emporta la moitié de son visage et la plongea dans trois mois de coma. Mais la vie a cette faculté de donner l'espoir alors que l'on sombre dans le néant. Un nouveau futur s'ouvre à elle dans une grande maison de couture où elle va devenir la créatrice montante. Cependant, dans cet environnement de vénusté superficielle, la laideur n'a aucune place, tout comme la profondeur. Megan va en faire les frais au quotidien, de la part des représentants de cette magnificence pourtant si éphémère. Les moqueries, les injures et autres niaiseries de bas étages dirigées vers la jeune créatrice vont développer chez elle une nouvelle conscience sans discernement, libérant une arme redoutable, la rage. NEMESIS Zachary Chambers sort de prison après quinze années de détention pour le meurtre d'une petite fille. Il a bénéficié d'une remise de peine par son comportement exemplaire. Le Docteur Sonia Ardwick l'attend dans son véhicule. Elle a été désignée pour assurer son suivi psychiatrique en collaboration avec l'Agent de Probation John Mayers qui l'aide dans sa réinsertion. Zach est volontaire et son repentir est sincère. Son employeur est ravi de son travail et Sonia l'est aussi de ses séances qui, au fil des semaines, vont solidifier leur relation. Une amitié va naître. Mais la vengeance possède cette caractéristique qui lui est propre. Elle se déguste froide.

12/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Erich Maria Remarque. Le dernier romantique

La première biographie publiée en français d'Erich Maria Remarque, l'un des plus célèbres écrivains allemands. Ni inutilement érudite, ni romancée, mais rigoureusement documentée et ne négligeant aucun aspect important de l'existence, le sobre compte rendu des faits qu'elle propose ne rend que plus saisissante l'étonnante vie de l'auteur de A l'Ouest rien de nouveau. Ecrivain d'abord haï par les nationalistes et les militaristes de son pays dans l'après première guerre mondiale, puis contraint à l'exil par le régime nazi dont il fut l'un des ennemis personnels, il demeura calomnié jusqu'à la fin de sa vie par ses compatriotes pour avoir osé évoquer leur sort sans l'avoir partagé, jalousé et méprisé par ses pairs, tout en restant peut-être l'auteur le plus lu de la seconde moitié du vingtième siècle et celui dont Hollywood adapta quasiment toute l'ouvre, avec plusieurs films mémorables. La biographie de Hilton Tims éclaire de manière remarquable, en la révélant à nu sans l'appauvrir, la trajectoire de cet auteur qui fut confronté directement, et qui s'opposa viscéralement, aux deux tragédies que furent la Grande Guerre et le nazisme, qui lia son destin à certaines des femmes les plus flamboyantes, émouvantes et célèbres de son époque, Marlène Dietrich en tête, qui ne cessa de s'attacher à l'écriture d'une ouvre montrant le problème des existences jetées dans la violence de l'histoire et sur le développement de laquelle la gloire immédiate jeta un manteau d'ombre. De la boue des tranchées aux lumières d'Hollywood, de la pauvreté et de l'anonymat au succès mondial, du désir sans joie à la quête de la femme sublime, du goût inapaisable du bonheur, de la légèreté et de la beauté à l'horreur du totalitarisme, de la solidarité avec les victimes à la détresse personnelle de l'exil et de la dépression, les tourments dont l'existence et l'écriture d'Erich Maria Remarque furent constamment hantées et brisées firent naître en lui une conscience existentielle, politique et éthique singulière dont les réponses furent le témoignage, l'art et l'amour. La vie exceptionnelle d'un homme dont l'ouvre fut de résistance à l'idéologie et d'affirmation de la valeur de la vie humaine.

06/2014

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Tome 1

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de «commencer par le lire». Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), «il était le vers français personnellement». Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son ouvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Tome 2

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de "commencer par le lire". Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), "il était le vers français personnellement". Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son oeuvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

ActuaLitté

Actualité et médias

Laissez-nous faire ! On a déjà commencé. Manifeste pour les Faizeux

Divisé, plombé par ses problèmes politiques, économiques et sociaux, notre pays subit une longue et grave crise, sans que le stérile mouvement de balancier qui fait alterner au pouvoir les traditionnels partis de droite et de gauche y apporte le moindre commencement de solution. Les élites se maintiennent en place, et le monopole de la révolte grandissante est laissé aux extrêmes. Convaincu que le problème n'est pas la classe politique mais les citoyens (Jusqu'à quand allons-nous assister à ce spectacle sans réagir ? Resterons-nous inertes et obéissants ? Que ferons nous, ou pas ?), Alexandre Jardin écrit aujourd'hui un manifeste enthousiaste, un appel à une société d'acteurs se prenant en main au lieu d'être spectateurs de leur morosité - à l'image de ce marchand malouin qui, à la question "Comment l'Etat peut vous aider ?" que lui posait Colbert, répondit : "laissez-nous faire !" Ce livre de colère positive est également un coming out : Alexandre Jardin y avoue qui se cache sous le romancier alerte et joyeux qu'il a longtemps été. Dans un récit très personnel, il raconte sa double vie de citoyen engagé désormais à 100 % dans une stratégie en cours pour relancer la France par en bas sans rien attendre d'en haut. Commencé avec l'association Lire et Faire Lire (qui a depuis plus de quinze ans entrepris avec succès de donner le goût de la lecture à tous les enfants de nos écoles), ce combat quotidien de militant associatif se poursuit aujourd'hui avec Bleu, Blanc, Zèbre, une association en plein développement qui a résolu de fédérer les Faizeux - pas les diseux - qui, sortant du cadre, fabriquent déjà des solutions concrètes, au sein de la sphère privée comme de la sphère publique, pour réparer notre nation, et ce dans tous les domaines (chômage, alimentation, bancarisation, couverture sociale, alphabétisation, transports, etc.) Tour à tour livre d'analyse, passage aux aveux, roman d'action peuplé de personnages truculents et mode d'emploi d'une révolution solidaire, Laissez-nous faire dévoile la stratégie de la société civile menée par Alexandre Jardin pour qu'en 2017 les Républicains puissent faire obstacle au recours extrémiste, retrouver la puissance et la joie d'agir, et donner l'envie de recommencer l'époque et notre pays !

04/2015

ActuaLitté

Beaux arts

La nuit sexuelle

Quand on sonde le fond de son cœur dans le silence de la nuit on a honte de l'indigence des images que nous nous sommes formées sur la joie. Je n'étais pas là la nuit où j'ai été conçu. Une image manque dans l'âme. On appelle cette image qui manque " l'origine ". Nous cherchons cette image inexistante derrière tout ce qu'on voit. Je cherche à faire un pas de plus vers la source de l'effroi que les hommes ressentent quand ils songent à ce qu'ils furent avant que leur corps projette une ombre dans ce monde. Si derrière la fascination, il y a l'image qui manque, derrière l'image qui manque, il y a encore quelque chose : la nuit. Il y a trois nuits. Avant la naissance ce fut la nuit. C'est la nuit utérine. Une fois nés, au terme de chaque jour, c'est la nuit terrestre. Nous tombons de sommeil au sein d'elle. Comme le trou de la fascination absorbe, l'obscurité astrale engloutit et nous rêvons en elle. Et si c'est par la nuit qui est en nous, interne, que nous nous parlons, c'est dans la nuit externe, quotidienne, qui semble à nos yeux venir du ciel, que nous nous touchons. Enfin, après la mort, l'âme se décompose dans une troisième sorte de nuit. La nuit qui régnait à l'intérieur du corps se décompose à son tour dans un effacement que nous ne pouvons anticiper. Cette nuit n'a plus aucun sens pour s'aborder. C'est la nuit infernale. Ainsi y a-t-il une nuit totalement sensorielle qui précède l'opposition astrale du jour et de la nuit. Nous procédons de cette poche d'ombre. L'humanité transporta cette poche d'ombre avec elle, où elle se reproduisit, où elle rêva, où elle peignit. Elle pénétra irrésistiblement dans les grottes obscures où elle tourna son visage vers des écrans blancs de calcite sur lesquels des images involontaires surgissaient et se mouvaient par la projection de la flamme d'un flambeau. Des millénaires passent: Elles continuent de défiler dans des salles étranges, édifiées dans le sous-sol des villes, où la ténèbre n'est plus divine mais produite artificiellement. Pascal Quignard.

09/2007

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Fanette et Filipin N°22 Automne

SOMMAIRE : Raconte-moi une histoire Fanette à la cueillette des champignons Au revoir grand-père Blaireau Conte : L'Eau de la Vie Poème : Un tout petit écureuil Je fais avec mes mains Ma page peinture La marchande des quatres saisons La danse des formes Marotte Le cobbler aux mûres Je m'amuse La page de l'Automne Les mots reliés Jeux de l'automne Je découvre la nature Le raton laveur La bonne Dame Ronce Le coin des parents Les contes de quête Le journal de Fanette et Filipin est un magazine alternatif drôle et plein de vie pour les enfants de 3 à 10 ans. Au rythme des saisons, il propose des histoires et des activités en lien avec la nature pour partager en famille beaucoup de joie et de créativité. Un magazine pour rêver et s'émerveiller A chaque saison, le journal de Fanette et Filipin propose de belles histoires basées sur des valeurs d'amitié, d'entraide, de confiance et de gratitude qui viennent nourrir l'imaginaire des enfants et ouvrent toutes grandes les portes du rêve. Les illustrations d'une qualité exceptionnelle, entièrement réalisées à la main par des illustratrices de talent, sont pleines de douceur, de couleurs et de poésie, pour rêver et s'émerveiller. Le monde est beau : vivons pleinement les quatre saisons Tous les trois mois, Fanette et Filipin emmènent vos enfants en balade dans la nature et leur proposent en plus des histoires : -Des bricolages amusants et faciles à réaliser dans des matériaux nobles et naturels pour développer le goût de faire et de créer avec ses mains. -Des recettes de cuisine végétarienne pour apprendre à se nourrir sainement. -Une rubrique vie des animaux et secrets des plantes. -Du dessin de forme, pour développer le centrage, la concentration, la motricité fine et la créativité. -Des fables, des poésies, des chansons de saison et des jeux rigolos. Le magazine jeunesse qui plaît autant aux enfants qu'à leurs parents ! Mais au fait, qui sont Fanette et Filipin ? Fanette est une petite fille intrépide qui vit au rythme des saisons et partage avec son ami Filipin, un drôle de lutin des bois, une amitié extraordinaire et émouvante. Leurs aventures rocambolesques les emmènent à la découverte des merveilles de la nature. Les récits sont drôles, émaillés de difficultés à surmonter. C'est avec bonheur que les enfants s'identifient à ces petits héros qu'ils retrouvent à chaque numéro.

09/2018

ActuaLitté

Littérature française

Soi, où te caches tu ? La réalisation de soi. S'engager sur la voie spirituelle

Autrefois on disait que ce n'était pas aux singes qu'il fallait apprendre à faire la grimace. Aujourd'hui on dit aux hommes : pas besoin de vous l'apprendre, vous savez la faire naturellement ! Le savoir vivre a beaucoup perdu de sa tenue et de sa retenue. Parce que le respect de la vie a beaucoup perdu de son sens, l'homme ne l'entend plus dans son coeur pour être capable de le manifester, alors l'homme fait la grimace avant que l'orage de la révolte ne vienne gronder. L'homme rétrograde et se comporte de plus en plus en animal asservi, que le système conditionne. Au-delà de ce constat sombre, il m'est apparu nécessaire, même si d'autres l'ont conçu avant moi, de remettre au centre l'homme pour qu'il réapprenne à se tenir debout, pour qu'il apprenne à découvrir La Présence qui l'habite, le SOI, pour l'élever dans sa dignité oubliée et l'inviter à reconsidérer sa " performance humaine " afin de ressaisir en lui l'Homme duquel s'est éloigné le ''sacré''. Comment reconstruire l'homme, si ce n'est en lui demandant de se regarder lui-même, tel qu'il est, en s'acceptant tel qu'il est, en lui montrant que confiance et sincérité sont des valeurs éternelles à réhabiliter au quotidien, et s'il sait par avance qu'il ne sera pas constamment jugé. Un être ne peut se savoir vivant que s'il entre dans son corps, dans sa chair profonde afin de s'y sentir pleinement heureux. Viendra l'ultime effort pour se sentir habité par le SOI. Viendra le moment où goûter la sensation de se sentir libre sera sa joie ineffable. La conscience y jouera nécessairement le premier rôle. Tout est acceptable, c'est l'intention et la persévérance dans l'intention qui comptent et sont déterminantes pour la réalisation de SOI. Ce livre propose de vous encourager pour atteindre la réalisation de SOI. Bien entendu, vous y mettrez beaucoup de vous, car l'auteur, au-delà de ses mots, ne pourra rien pour vous. A vous de les prendre vôtres s'ils vous conviennent et de vivre la réalisation de SOI dans tout votre être grâce à votre coeur-conscience.

04/2017

ActuaLitté

Second Empire

L'exposition universelle de 1867. L'apogée du Second Empire

La fête impériale. Paris, 1er juillet 1867. Dans le palais de l'Industrie et des Beaux-Arts, gigantesque bâtiment construit en 1855 sur les Champs-Elysées, l'empereur des Français Napoléon III, entouré de sa famille, des hauts dignitaires de l'Etat, de chefs d'Etat et membres des familles souveraines, ainsi que du corps diplomatique, remet les récompenses décernées par le jury international de l'Exposition universelle, en présence d'un public nombreux. Ouverte le 1er avril, cette manifestation réunit une trentaine de pays (y compris le Siam et le Japon), 52 000 exposants, et voit chaque jour plusieurs milliers de visiteurs arpenter le Champ-de-Mars où l'Exposition est installée. La fête impériale bat son plein dans un Paris en pleine transformation sous l'égide du préfet Georges Haussmann, entre les visites de souverains étrangers (Guillaume Ier de Prusse, Alexandre II de Russie, le sultan Abdulaziz, le vice-roi d'Egypte Ismaïl Pacha), les multiples réceptions offertes par les ministres et les ambassadeurs et les spectacles donnés par les opéras et théâtres parisiens, sur des musiques de Giuseppe Verdi, Charles Gounod et surtout Jacques Offenbach. Et pourtant, ce même 1er juillet, la capitale bruisse d'une rumeur insistante : l'empereur du Mexique, Maximilien, frère de l'empereur d'Autriche François-Joseph, aurait été exécuté par les troupes républicaines. Confirmée trois jours ensuite, la nouvelle interrompt temporairement les festivités. Un an après la victoire de la Prusse sur l'Autriche à Sadowa, et alors que les difficultés politiques économiques et sociales se multiplient, le temps semble se charger de " nuages noirs ", comme l'avouera quelques semaines plus tard l'empereur lui-même lors d'un discours à Lille. La " plus belle pensée du règne " de Napoléon III, à savoir la constitution d'un empire catholique au Mexique, a vécu. Pour tous ceux qui connaîtront ensuite l'" année terrible " (Victor Hugo) de 1870-1871, 1867 restera à jamais celle de l'Exposition, la dernière période de joie et d'insouciance avant les difficultés. C'est à la découverte de cette " flèche d'or du Second Empire " que nous invite cet ouvrage particulièrement vivant, sur les pas de ceux qui l'ont organisée et de ceux qui l'ont visitée, George Sand, Gustave Flaubert, Jules Verne, Jules Michelet, Ferdinand de Lesseps, Frédéric Le Play ou le futur Edouard VII.

02/2023

ActuaLitté

Poésie

Poèmes d'Edgar Allan Poe, adaptation en vers français par Stellamaris

Poète lui-même, Stellamaris possède cette qualité rare de s'intéresser aux autres : autres poètes, autres humains... C'est ainsi qu'après plusieurs années vouées à l'apprentissage de la prosodie, sa passion pour la poésie et son penchant naturel qui le pousse vers l'autre l'ont amené à devenir éditeur dans le but d'aider à la promotion des auteurs et amis qu'il admire et qui le touchent par leur écriture et leur parcours de vie. Pour notre plus grand plaisir - encore plus pour ceux qui comme moi ne connaissent pas du tout l'anglais - Stellamaris a récemment approfondi son intérêt pour d'autres auteurs en s'attaquant avec enthousiasme à la traduction de la quasi-intégralité des poèmes d'Edgar Poe écrits en anglais. Stellamaris semble d'ailleurs avoir avec cet auteur des affinités particulières... est-ce une attirance pour la féerie et le fantastique ? En tous cas, le résultat de cette fusion, à la fois mystérieuse et résultant d'un travail de titan, est somptueux, magique ! Le style de l'auteur, si personnel, dans lequel s'est moulé Stellamaris ravira, à mon avis, tout autant les amoureux de la prosodie que ceux de la poésie libre, tant s'exprime librement l'inspiration forte qui emporte comme une vague l'auteur, le traducteur, et bien sûr le lecteur. Peut-être est-ce une partialité de ma part, mais je crois discerner dans le style d'Edgar Allan Poe une relation particulière à la musique : refrains, répétitions, jeu de sonorités qui concourent à l'expression d'une "ambiance" , musique et poésie étant ici si manifestement liées. Un grand merci à Stellamaris pour cette découverte qui restera capitale pour moi, et je pense que sans cette originale, géniale et très courageuse initiative, bon nombre de férus de la poésie seraient passés à côté de ce poète extraordinaire. Domi J'ai découvert l'illustrateur qu'est Didier Collobert à l'occasion d'un recueil de Haïkus que j'ai eu la joie de publier, " Un certain vertige ". J'ai aussitôt pensé à lui pour le présent recueil, et ses premières esquisses m'ont conforté dans mon choix... Je trouve que le résultat, remarquable, aide grandement à rentrer dans l'ambiance si particulière qu'Edgar Allan Poe distille au fil de ses poèmes... Merci infiniment, Didier ! Stellamaris

09/2014

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Aundrea

D'une joie magnifique qui se laisse aller doucement aux long des lignes libres de tout contrainte : la liberté de la pensée d'Eric PAULLE et celle de la plume d'Olivier HEMON nous donnent un avant goût très précis de la deuxième aventure, celle du livre, du roman, Aundrea, que mon ami Eric m'a demandé d'écrire en m'inspirant au plus près de son scénario. Les affres du monde de l'entreprise. La passion de Kevin pour les plantes. Le caractère difficile de Kate. Celui, délicieux du majordome et de la gouvernante. Bref tout est exposé avec malice par l'auteur dans son court métrage qui nous prépare ainsi à savourer les pages du roman à venir. Eric m'a donc demandé d'écrire ce roman, Aundrea, en m'inspirant de son premier jet, c'est à dire, son court métrage. Mais en même temps, je le redis avec force, il me laisse une immense liberté dans mes propos. J'ai pu ainsi, en restant au plus près des désirs qu' Eric me glissait à l'oreille, rester maître de ma plume. Une foultitude de personnages, tous plus emblématiques, prennent vie, les uns, les autres, au fur et à mesure des chapitres, tantôt joyeux, tantôt tragiques. J'ai taché d'inventer une tonne de personnalités et de situations toujours plus riches et diverses dans leurs caractères et dans leurs descriptions. Après un long travail de correction du roman par Eric et moi-même, quand nous estimerons que son écriture nous semble aboutie, ce qui, d'ailleurs n'est jamais le cas, nous ferons appel à Claude, notre troisième correctrice qu se plongera dans le roman pour en assurer une dernière correction la plus pointue possible. Alors et seulement alors, Eric PAULLE et lui seul se lanceront dans l'écriture du long métrage, Aundrea, évidement inspiré par le roman. Les deux buts étant, un, de sortir le livre et deux, de tourner le film écrit par Eric d'après le roman. C'est vraiment un travail à deux. Mené dans le calme, avec en arrière-plan, une poésie discrète mais toujours présente. Voilà. En espérant que le travail de notre duo donnera satisfaction à tous ceux qui nous feront l'amitié de s'y intéresser et leur apportera des moments de rêve. Une écriture à deux mains : Eric PAULLE & Olivier HEMON.

10/2022

ActuaLitté

Poésie

Antidictionnaire des couleurs

La poésie tout autant que la peinture est pour Pierre Mabille une théorie des couleurs. Mais une théorie foisonnante, mouvante, pleine de bleus. On avance dans ce livre entre images et mots - mais les uns sont les autres et vice versa - avec "la lenteur vivante de ces glissements" colorés, avec un art du décalage, de la variation, comme une douleur qui se déplace. Mabille traverse les petits tableaux du quotidien, fait miroiter les détails, les reflets, les objets communs. Autant de poèmes nécessaires comme des bulles fragiles, comme une buée de souvenirs, juste un souffle, une exhalaison. Brefs moments, brefs "poems" happés, au passage : attrapés au vol. Textes qui viennent toucher le monde par les couleurs, à la façon des aveugles qui touchent le visage de l'autre pour le reconnaître, en petites touches, et sans avoir l'air d'y toucher. On glisse dans cette "étendue fatiguée de lumières perdues" : c'est vintage, sentimental, désaturé, ça sonne pop désabusée. Il y a la tonalité de ceux qui savent que le monde ne sera jamais gagné, l'affection des losers à la Brautigan, le petit pas de côté, la pirouette, l'ironie légère et un peu triste des gars perdus dans une époque et des vêtements trop grands. Ceux qui fantasment sur Robert Mitchum mais n'ont pas grand-chose sinon des vieilles photographies, un peu de distance, des orages et des périphériques. Et puis l'oubli, beaucoup d'oubli, beaucoup de nuits. Cet Antidictionnaire des couleurs est une collection d'instantanés poétiques qui se succèdent dans un dégradé de couleurs nostalgiques et joueuses, frondeuses et graves, entre le remord, la tendresse et la joie. Chaque couleur porte mille définitions, mille variations du monde, dans leur porosité, leur contagion, leurs contradictions. Glisser d'un jour à l'autre de sa vie est une alchimie, un mélange permanent, une recherche hasardeuse de solution d'équilibre, mais tout coule en permanence dans un flux de mosaïque. Tout au long de ce mélange d'images et de mots kaléidoscopiques, vous croiserez des joueurs de basket, des mouettes sur écran géant, des formulaires administratifs, des groupes de heavy metal, des chats dans le jardin, des femmes endormies, des stations service, des nuages très rapides et d'autres super lents, des touristes anglaises, des tableaux de Claude Monet... et que l'on puisse extraire des pigments bleus des tournesols à drapeau, vous le saviez ?

11/2020

ActuaLitté

Bouddhisme

A la découverte de Bouddha et de ses porte-bonheurs

Découvrez que le bouddhisme fait partie de votre quotidien au travers du Feng shui, mais aussi des amulettes de protections, et apprenez ainsi à mieux comprendre celui qu'était Bouddha. Vous saisirez les subtilités de ces petites statuettes tellement répandues d'un petit bouddha chauve et gros avec un large sourire et remarquerez alors qu'il n'est pas celui que vous pensez. Apprenez au fil de ce livre à apprécier les petits bonheurs simples de la vie et du quotidien. Vous ne le savez peut-être pas encore, mais Bouddha fait déjà un peu partie de votre vie. En effet, dans la société actuelle, nous éprouvons une certaine satisfaction à exprimer nos émotions, nos sentiments à travers différentes citations connues. Il est donc très probable que vous ayez déjà entendu une ou plusieurs citations de ce grand Homme au cours de votre vie. Pour les plus audacieux dans la vie professionnelle, il est possible que vous ayez déjà exprimé votre détermination et votre envie de réussite à l'aide de cette citation de Bouddha : "Le secret du bonheur est de faire ce que tu aimes. Le secret de la réussite est d'aimer ce que tu fais" . Ou bien celle-ci : "Ce que tu penses, tu le deviens, ce que tu ressens tu l'attires, ce que tu imagines tu le crées" . Pour ce qui est des personnes qui sont plus sentimentales et qui favorisent les relations amoureuses, amicales ou qui prennent plaisir à partager leurs espoirs concernant l'avenir, il existe d'autres sortes de citations. Voici une de celles que vous avez sans doute dû partager à la suite d'une rupture, à un nouveau départ, ou tout simplement à la suite d'un changement de vie : "accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera" . Vous avez sans doute cité Bouddha avec cette citation que l'on retrouve parfois même accroché dans les maisons comme un code de vie : "Le plaisir se ramasse, la joie se cueille et le bonheur se cultive" . Vous voyez ? Bouddha fait déjà partie de votre vie et il n'est pas impossible qu'après avoir lu ce guide, vous vous lanciez à corps perdu dans l'univers du bouddhisme. Qui sait, vous atteindrez peut-être l'Eveil.

04/2021

ActuaLitté

Théâtre - Pièces

Théâtre. 2011-2017

Tristesse et joie dans la vie des girafes Girafe est une petite fille de 9 ans. C'est sa mère qui lui a donné ce nom, car elle est grande. Un peu sur le modèle de Candide, elle va de rencontre en rencontre, en traversant une Lisbonne dévastée par la crise économique. Elle est accompagnée par son ours en peluche suicidaire : Judy Garland. Trois doigts au-dessus du genou Tiago Rodrigues a écrit Trois doigts au-dessous du genou à partir des archives de la censure, particulièrement hostile au théâtre, qui a sévi au Portugal pendant la dictature fasciste (1928-1974). Cette pièce, qui compte des extraits des plus beaux textes du patrimoine mondial, se présente comme une revanche sur l'histoire, un pied-de-nez aux censeurs transformés, malgré eux, en auteurs dramatiques. Entre les lignes Entre les lignes est une pièce courte, un monologue, centré sur le rapport entre un auteur de théâtre et son interprète. C'est le récit d'une expérience ratée, d'une série d'incidents. Un texte que l'acteur aurait dû interpréter seul sur scène, mais dont il a manqué toutes les échéances pour de mystérieuses raisons. L'acteur devient alors le personnage principal de sa propre fiction et part à la recherche de solutions pour réaliser ce spectacle, en s'engouffrant dans une espèce de labyrinthe initiatique aussi fantastique que poétique. Antoine et Cléopâtre A travers leurs corps et leur douce complicité, tout est histoire de projection. Obsédée, minutieuse, Cléopâtre décrit Antoine. Et vice versa. On imagine. Lui plonge à travers elle, il voit le monde par ses yeux. Et vice versa. Sur les murs, à travers des mobiles couleur désert et ciel, leurs ombres prennent corps tandis que le récit se déploie : Rome, l'Egypte, la guerre, l'amour, le déshonneur, la mort bientôt. Bovary Bovary est une adaptation libre du procès intenté à Gustave Flaubert en 1857. Cette pièce fait référence au réquisitoire et à la plaidoirie du jugement, ainsi qu'au roman Madame Bovary et à la correspondance de l'auteur avec Elisa Schlesinger. Iphigénie, Agamemnon, Electre Tiago Rodrigues s'empare de trois tragédies grecques majeures pour en filtrer une interprétation inconnue. Dans cette réécriture du mythe, le dramaturge lisboète se demande quelle pourrait être la destinée d'Iphigénie si les hommes - qui décident de son sort - n'étaient pas soumis à l'autorité des dieux ?

03/2023

ActuaLitté

Littérature française

Le souffle des hommes

Après Un dieu dans la poitrine, un deuxième roman porté par la même fougue et la même fureur de vivre, où l'on retrouve l'orphelin Phérial, cet Oliver Twist des temps modernes, à l'âge où c'est à lui d'apaiser ses démons et d'apprendre à devenir père... Un roman d'apprentissage toujours sur le fil, au rythme des battements de son coeur. Le souffle des hommes s'ouvre en plein bombardement de l'Otan, le 24 mars 1999. Dans la fumée des décombres, les hommes courent à leur perte en tenant leurs bras arrachés. La fureur des bombes démolit la Serbie et Belgrade en feu laisse monter la sourde plainte de tous ces visages n'ayant pas cru que la punition finirait par arriver. Au milieu du chaos, deux jeunes amoureux, Phérial et Danie, parviennent à filer en zastava vers Novi Sad avant de rejoindre la Serbie, puis la Roumanie, la Hongrie, l'Allemagne et enfin Paris, dans une épopée pour laisser derrière eux la folie des hommes. C'est un Phérial au seuil de sa vie d'adulte, lui l'orphelin balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, cherchant ses origines avec une vitalité insensée. Lui qui ne comprend rien aux affaires belliqueuses de cette terre qui lui est encore très étrangère, lui qui est serbe depuis si peu. Dans son autre pays, la France, on vit en paix. Mais chaque fois qu'il retourne en Serbie, quelque chose change, quelque chose d'infime qui semble rendre l'été suivant plus enflammé que le précédent. Après ce bombardement qui lui coûtera son grand amour, Phérial sombre et s'installe en banlieue parisienne, rattrapé par ses démons. Car comment vivre quand on est un éternel réfugié, étranger à soi, à sa famille, à son propre pays ? Quand c'est à lui de devenir père, il renonce à ses rêves de comédien pour vivre une vie d'intérimaire, tragédie ordinaire d'une vie perdue à la gagner. Et le vertige revient. Que fait-on d'une mère qui ne veut pas de nous ? D'un père mort avant de l'avoir rencontré ? Comment supporter la joie quand celle-ci renvoie au vide originel ? Seuls le souffle de vie, un optimisme féroce et l'amour - celui de son fils et d'Anna, puis d'Alice et enfin, toujours, du théâtre - guideront Phérial à la portée des étoiles.

02/2023

ActuaLitté

Littérature française

Léopoldine

" Léopoldine se noie le 4 septembre 1843, son père a quarante et un an. Lara se noie le 27 juillet 1997, j'ai trente-six ans. La mort de Léopoldine plonge Hugo dans le silence. Lui qui écrivait sans cesse, lui qui avait déjà plus écrit peut-être qu'aucun autre poète avant lui, pendant trois ans il ne publie plus un poème, plus un vers, rien. De ces trois années muettes vont naître ses plus grands chefs d'oeuvre. Et aussi les plus violents. Conservateur, Hugo devient révolutionnaire. La mort d'un enfant est intime. Elle est aussi politique. Intime donc politique. C'est ce que raconte cette histoire. Tout commence par un voyage amoureux en Espagne. Hugo et Juliette Drouet, sa maîtresse, celle qui copie ses manuscrits, compagne de toute une vie, apprennent sur le chemin du retour la noyade de Léopoldine. Déflagration. Hugo est dévasté et leur amour ne semble pas devoir surmonter l'épreuve. Désormais incapable d'écrire, il fuit vers les honneurs et d'autres rencontres. Juliette n'est pas dupe. Elle le ramène à lui-même... et il lui revient, avec le début d'un texte qui deviendra Les Misérables. Et bientôt un engagement politique sans faille auprès des plus démunis. A qui a perdu son enfant, les faussetés mondaines sont haïssables, comme les postures, les impostures, les artifices, les mensonges qui oppressent, les richesses qui écrasent. Chacun peut apercevoir cela, une rupture sensible. Mais Hugo, père déchiré par la perte de sa fille, nous crie qu'il ne s'agit pas seulement d'une sensibilité que les messieurs sérieux, riches et puissants, de son temps comme du nôtre, ont beau jeu de regarder avec commisération. Au-delà du sensible, crie Hugo, il s'agit de vérité. Si le réel n'est pas essentiellement matière mais esprit, alors un monde politique soumis aux plus riches n'est pas une fatalité. Il est faux. Il est contre nature. Il offense la splendeur du monde réel. La douceur d'" Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin " et la violence des Misérables disent la même chose. Hugo poète et Hugo révolutionnaire sont la même personne. C'est toujours la même vérité, celle de Léopoldine vivante dans la mort. Celle de Lara vivante dans la mort. La même tristesse et la même joie, la même réalité triomphale de la poésie. " T. C.

05/2022

ActuaLitté

Connaissance de soi

Métamorphoses. Prémices d'un effondrement ou saut de conscience

Cet essai et son titre sont nés d’un fait d’actualité qui a attiré mon attention sur la fragilité de l’être humain, celui d’un sportif de haut niveau éprouvé par ses souffrances physiques et psychiques inaliénables à la suite d’un accident grave, qui se révèle plus fort et moins vulnérable lorsque la Lumière intérieure vient le surprendre pour l’aider à s’accepter, à vivre désormais avec son handicap irréversible. «S’il est un sens qui survit à l’irréparable catastrophe, il tient à ce murmure en moi d’une présence d’éternité », fait-il savoir par la mobilité de sa pupille, tandis que son corps meurtri le privera désormais de jouir pleinement de la vie. Métamorphose est la transformation ultime que tout être humain peut s’offrir à la condition de se délier de tous ses attachements, de son ‘moi’ impérativement sans l’aliéner, par son retournement, lui révélant le sens vrai de la vie qu’il convient de se dévoiler pour connaître vraiment sa vraie nature, portée par la joie de la Présence venue engrammer son cœur, pleinement conscient du don reçu. Le retournement individuel est le passage obligé pour connaître l’intime de soi, lumière qu’irradie le cœur. L’ego n’est plus le Commandeur du Maître, alors l’homme de chair et d’esprit amalgamés, renaît parce qu’il naît à son être vrai qu’il découvre enfin. L’homme se détache de son appartenance identitaire temporaire. Le vivant renaît en conquérant son axe vertical, sa vie nouvelle n’est plus un chemin de croix, elle est le fruit de la grâce offerte de se dissoudre dans l’Amour infini. Cet essai impromptu est l’offrande que je vous adresse pour accueillir ce don caché, que ce sportif jeune reçut en révélation. Métamorphoses à l’échelle de l’humanité signifie qu’après le désordre mondial en cours, depuis 2021 jusque début 2024, une forme d’éveil planétaire salutaire se présentera, surgissant des profondeurs de l’homme, une résurgence montant des coeurs, que j’ai appelée un saut de conscience individuel puis collectif, pour réinitialiser la dignité de l’homme là où elle est bafouée, le merci qu’il doit à la Vie qui ne lui appartient pas, et par suite donner sens à son passage temporaire sur la Terre.

05/2022

ActuaLitté

Education nationale

L'ecole que nous voulons

Si l'on en croit les résultats des évaluations internationales, notre école républicaine ne tient pas ses promesses. Pire, elle accentue des écarts insupportables entre nos enfants selon leurs origines sociales. Mais les difficultés de notre école ne tiennent pas seulement à des choix pédagogiques trop éloignés des besoins naturels des enfants ; elles tiennent aussi au fait que ses visées sociale et politique sont trop souvent négligées. "Cette école qui éduque le désir de prendre part au monde et d'en prendre soin par la puissance créatrice du travail, cette école qui lie ses enseignements à la vie dans toute sa complexité, cette école qui fait faire l'expérience de la coopération, c'est celle que nous voulons. C'est celle que nous tentons de mettre en oeuvre par nos choix pédagogiques". déclarent les auteurs de ce livre. En s'appuyant sur leur expérience d'enseignants et sur le projet de l'école expérimentale de Mons en Baroeul, ils exposent leurs pratiques et dessinent le profil d'une école innovante, audacieuse et ambitieuse, permettant la réussite de tous. - Innovante parce qu'elle prend en compte les représentations, les propositions et les créations des élèves pour construire avec eux les concepts, les notions, les connaissances, en organisant l'acquisition des savoirs de manière coopérative. - Audacieuse parce qu'elle prend en compte la vie des élèves, leurs expériences, leur curiosité naturelle. Elle nourrit leur motivation par un milieu éducatif propice aux recherches et aux tâtonnements indispensables à l'acquisition des savoirs. - Ambitieuse parce qu'elle veut la réussite de tous les élèves tout en reconnaissant leur individualité. L'expérience décrite dans cet ouvrage a montré que cette réussite de tous ne peut exister que dans un groupe où règnent de bonnes relations, où chacun est reconnu par ses pairs tout en ayant le sentiment de voir augmenter ses compétences. Il est temps pour l'école d'effectuer sa mutation. En se basant sur des expériences sérieuses, évaluées et malheureusement encore trop peu connues, les auteurs démontrent que cette noble institution peut être à la hauteur des nouveaux défis à relever, qu'ils soient écologique, démocratique ou socio-économique. Et qu'elle peut être à la fois efficace dans ses missions et offrir toute la joie qu'elle est en capacité de procurer à ses élèves.

04/2022

ActuaLitté

Biographies

Roger Curel. Le marcheur à l'étoile

Les romans de Roger Rosfelder, alias Roger Curel sont invraisemblables comme la vérité des mondes qu'ils décrivent, démasquent ou dénoncent : les expéditions ethnographiques en Afrique, le Front de libération nationale et la guerre d'Algérie, l'Afrique du gaullisme, les réseaux d'espionnage. Fatalement autobiographiques, ces récits et essais entendent corriger les bévues ou l'amnésie de la postérité selon la méthode des vases communicants : le témoin vient prêter la main à l'historien, le polémiste éclaire la lanterne du moraliste, le philosophe négocie avec le rebelle. L'homme aime en gourmet la langue française : il faut écrire avec appétit, enseigne-t-il, sinon les mots sont fades. La gourmandise de l'esthète, elle est dans l'ambiance de l'action (au coeur de la campagne de France en 1940), dans les décors de la narration (au plus intime d'un Madrid inattendu), dans les parfums des lieux (quand les effluves du pain blanc lui taquinent les narines au plus secret de la casbah algéroise). Elle est aussi dans une joie rabelaisienne à manipuler les personnages, ces miniatures de camée, peu importantes en volume mais ciselées, suivant les caractères, avec précision, corrosion ou tendresse. Roger Curel a été dépossédé de sa propre histoire dans la mémoire collective et les archives publiques. Il a été, par intermittence, privé de ses faits et gestes par son frère André, exclu de l'exécution de l'amiral pétainiste Darlan qu'il a été seul à imaginer à Alger en 1942, dépouillé par Jean Rouch de la réalisation de cinq courts-métrages ethnographiques durant la mission Niger chez les Dogon et les Songhaï en 1950 et 1951, effacé de la mise en scène de ""Crin Blanc' par le réalisateur Albert Lamorisse en 1953 ainsi que du scénario et des dialogues de "Traitement de choc" par le cinéaste Alain Jessua en 1973. Soldat valeureux, ethnologue et linguiste, écrivain et journaliste, il importait de revenir sur la vie multiple et aventureuse de ce personnage hors normes et de rendre à Rosfelder ce qui appartient à Curel et vice-versa. Il était temps d'écrire la contre-histoire du marcheur à l'étoile, de la manière la plus juste, la plus éthique et la plus équitable, sans visée subversive et en écartant les facilités du réquisitoire.

03/2024

ActuaLitté

Aide-soignat (AS) et auxiliair

Eduquer en corps. La petite enfance en mouvement

Cet ouvrage collectif aurait pu s'appeler Eh bien dansons maintenant ! En effet, tous les professionnels qui interviennent dans cet ouvrage, venant d'horizons et d'univers différents, évoquent ce pas de deux entre l'enfant et l'adulte, cette empathie corporelle qui nous conduit à "parler" avec l'enfant au sens où Françoise Dolto le définissait : "L'être humain dès l'enfance est dans le langage complètement. [... ] Tout est langage chez l'enfant". Le projet est en effet parti d'une question de trois éducatrices de jeunes enfants : pourquoi, alors que tous les pédagogues s'accordent sur le fait que le mouvement spontané a un rôle crucial dans le développement de l'enfant, est-il si peu présent à la crèche et à l'école ? Cette question s'est enrichie peu à peu, roulant comme les cailloux dans la rivière, pour rencontrer dans le courant des professionnels animés par la même envie, le même besoin : faire reconnaître la place du corps de l'enfant et de l'adulte dans leurs interactions. D'où l'importance de sensibiliser professionnels et étudiants à cette dimension corporelle de la relation à autrui : "Prendre soin de soi pour prendre soin de l'autre" ... Au fil des rencontres, lors de colloques, actions de formation, échanges professionnels, le questionnement a pris forme et chacun, selon sa spécialité et ses expériences, tente de répondre à cette question fondamentale : "Qu'est-ce qu'éduquer ? " Cette question embryonnaire s'est transformée, devenant : comment se positionner en tant qu' "être-éducateur" , et laisser libre cours à la joie du mouvement sans entrave dès la prime enfance ? Par leur pratique, ces professionnels d'horizons différents espèrent donner un nouveau regard aux enfants pour qu'ils perçoivent un monde différent qui de chaos deviendra ressources. Ainsi, de spectateur, l'enfant deviendra acteur. "Cet ouvrage sur l'éducation me semble plus que bienvenu -véritablement nécessaire - car la pédagogie est aussi une composante du soin. Je lui souhaite donc tout le succès qu'il mérite et ce d'autant qu'il est porteur d'un respect pour les enfants qui renvoie implicitement à tout ce qu'un auteur comme J. Korczak a pu dire, en son temps, du concept même de respect. Cette position conceptuelle et relationnelle nous est aujourd'hui absolument indispensable". Extrait de la préface de Bernard Golse

04/2022

ActuaLitté

Ecrits sur l'art

Puissances de l'art ou la Lance de Télèphe

Puissances de l'art ou la Lance de Télèphe est un essai au meilleur sens du mot. Sans thèse à exposer, mais avec plusieurs fils à suivre et noeuds à démêler, il cherche, digresse, s'égare, revient sur ses pas et ouvre de nouveaux chemins. C'est qu'il ne s'agit pas de démontrer, mais de voyager par la pensée, de traverser les références et les discours à la recherche de ce peut l'art, dont on sait depuis le XIXe siècle qu'il ne peut rien et qu'il a fait de son impuissance une vertu. Chemin faisant, en écrivant et en lisant (pour reprendre le titre, en l'inversant, d'un fameux recueil), on s'interroge sur ce que créer signifie et les pouvoirs, qu'on découvre autre qu'on pensait, de la création. Un des fils conducteurs de ce chemin tortueux est A la recherche du temps perdu, qui est moins un objet d'analyse qu'un compagnon de route, dans lequel on pioche quand on ne sait plus où aller, qui guide et en même temps détourne, qu'on cite pour se laisser égarer. En ces sens, Puissances de l'art est un livre proustien. L'on sait où on va sans savoir comment ni par quel miracle on y arrivera. Mais c'est aussi un livre bataillien : la puissance de l'art mène l'auteur jusqu'aux bords du sacré. Propos faussement anachronique tant la littérature est aujourd'hui travaillée par ces questions que l'on n'ose plus poser : comment sacraliser sans séparer, comment accéder à la joie, comment être transformé par ce qu'on lit ou écrit. Puissances de l'art est un essai de soi (comme on parle de " récit de soi ") à travers les textes et les pensées des autres, où tout devient, finalement, écriture. Le livre doit son sous-titre à l'une des premières phrases du lumineux Proust publié par Samuel Beckett dès 1930 : "Chacune des lances de Proust pourrait être une lance de Télèphe", affirme d'emblée Beckett, qui s'abstient de préciser que Télèphe, accidentellement blessé au cours du siège de Troie par la lance d'Achille, fut guéri ainsi que l'avait prédit l'oracle par un peu de rouille provenant du fer de la même lance d'Achille.

04/2024

ActuaLitté

Art contemporain

Felix Gonzalez-Torres Roni Horn

En 1990, Felix Gonzalez-Torres découvre l'exposition personnelle de Roni Horn au MOCA (Los Angeles), et plus particulièrement Gold Field (1982), une oeuvre aujourd'hui mythique ? : un tapis rectangulaire, posé au sol, réalisé avec des feuilles d'or. Profondément marqué par la simplicité, la force et la beauté de cette oeuvre, Felix Gonzalez-Torres rencontre finalement Roni Horn en 1993 et partage avec elle l'impact bouleversant que son oeuvre a produit sur lui. Quelques jours après cette rencontre, elle lui envoie un carré d'or comme signe d'amitié naissante. En réponse, Felix Gonzalez-Torres réalise Untitled (Placebo-Landscape-for Roni) (1993), un déversement de bonbons emballés dans du cellophane doré qui sont pour lui "? un nouveau paysage, un horizon possible, un lieu de repos et de beauté absolue. ? " A son tour, Roni Horn répond avec Gold Mats, Paired - for Ross and Felix (1994-1995), deux feuilles d'or placées l'une au-dessus de l'autre. Leur amitié est scellée. Dans la continuité de cet échange créatif, nourri pendant plusieurs années et brutalement suspendu avec la mort de Felix Gonzalez-Torres, l'exposition de la Bourse de Commerce est rendue possible grâce à l'implication et à la complicité exceptionnelles de Roni Horn. Entre installations, photographies et sculptures, le dialogue des deux artistes se perpétue à travers une série d'oeuvres à la beauté fragile et à l'extrême puissance émotionnelle, tout en miroir et en lumière, avec la conviction que "? l'acte de regarder chacun de ces objets est transfiguré par le genre, la race, la classe social et la sexualité? " (Felix Gonzalez-Torres). Au coeur de leur travail, et dans cette exposition en particulier, il s'agit donc de saisir le caractère "? intermédiaire ? " de l'existence, la dimension d'entre-deux, prise dans cette tension entre présence fragile et irréductible disparition. Le dialogue entre les oeuvres de Roni Horn et de Felix Gonzalez-Torres s'ancre dans le balancement entre ces deux polarités, entre vie et mort, entre le public et le privé, le personnel et le social, "? entre la peur de la perte et la joie d'aimer, de croître, de changer, de devenir toujours plus... ? " (Felix Gonzalez-Torres interviewé par Tim Rollins, in Felix Gonzalez-Torres, New York, A. R. T. Press, 1993).

05/2022

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

La Chandelle de Sixte-Quint. Une nouvelle érotique classique

A son insu et pour son plus grand plaisir, le narrateur se voit embarqué en tant que modèle masculin dans une aventure photographique...POUR UN PUBLIC AVERTI. Un photographe spécialisé dans l'érotisme reçoit la visite d'un ami, au cours d'une séance avec un modèle féminin. Le modèle masculin se faisant attendre, le visiteur est prié de se mettre en tenue d'Adam et de remplacer l'absent. Le nouveau duo enchaîne alors les postures lascives sous l'objectif voyeur de l'artiste, qui leur réserve une Chandelle de Sixte-Quint pour sa scène maîtresse.Publiée anonymement en 1893, cette nouvelle érotique surprenante initie le lecteur-voyeur à l'art de la photographie sensuelle.EXTRAITJ'entrai dans l'atelier. Une jolie jeune femme s'y trouvait, encore habillée et vêtue d'une toilette très élégante. Elle parut un peu décontenancée à ma vue, mais après présentations elle reprit son aplomb. De plus, mon ami lui dit que j'avais déjà fait connaissance avec elle, c'est-à-dire avec son portrait ; en effet, dans l'album souvent feuilleté par moi, je pus constater sa présence en une attitude qui la dispensait de faire la prude avec moi. Mais son image ne m'avait pas autrement frappé et je vis avec plaisir que l'original valait cent fois mieux que la photographie, ce qui me procura l'occasion d'un compliment à son adresse. C'était une petite femme mariée, séparée de son mari et originaire d'un pays voisin où les femmes ont la réputation d'être excellentes pour l'amour, faciles, chaudes, cochonnes, et je constatai plus tard moi-même qu'elle soutenait dignement cette réputation. Elle se souciait peu des préjugés et encore moins de sa vertu que ses cascades avaient transformée en Niagara. Mais rien n'égalait son mépris pour la pudeur dont la totale absence chez elle formait un piquant contraste avec son air élégant et sa physionomie distinguée.Moi-même, bien qu'ayant vu sa photographie à poil, j'étais loin de soupçonner ce dont elle était capable et quel précieux sujet mon ami avait en elle.- Nous allons commencer, dit celui-ci. Installez l'appareil, je vais préparer le décor.A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

ActuaLitté

Policiers

Le deuil et l'oubli

La nouvelle enquête des inspecteurs Will Grayson et Helen Walker, précédents héros de Traquer les ombres…Été 1995. Heather Pierce, une jeune fille de 13 ans, passe une semaine dans un camping en Cornouaille avec son amie Kelly Efford et sa famille. Une fin d’après-midi, Heather et Kelly veulent aller se baigner. Le père n’est pas d’accord car la côte est accidentée, le temps incertain. Mais il finit par céder et les deux jeunes filles s’en vont, joyeuses et complices.... Mais en quelques minutes, l’humidité tombe sur la Cornouaille, un brouillard épais s’installe, et les deux amies ne reviennent pas. La police est alertée.Après une nuit de recherche, la jeune Kelly Efford est retrouvée vivante chez un homme qui l’a recueillie : contusionnée et traumatisée, Kelly reste prostrée, mutique. Elle ne dira pas un mot. Les flics supposent qu’elle a perdu de vue Heather dans le brouillard, qu’elle est tombée, s’est blessée, a paniqué. Une nouvelle nuit passe avant que l’on ne retrouve le corps sans vie de Heather, dans une usine abandonnée, le long de la côte. Le cadavre est couvert d’ecchymoses et de coupures. Pour le bureau chargé de l’enquête, Heather Pierce est morte à la suite d’une mauvaise chute dans la nuit. Les parents de Heather, Ruth et Simon, sont effondrés et n’acceptent pas la mort de leur fille unique. L’enquêteur de la région, Trevor Cordon ne croit pas non plus à la thèse de l’accident.Quatorze ans plus tard. Le mariage de Ruth et Simon Pierce n’a pas résisté à la disparition de leur fille. Ruth vit désormais à Cambridge, s’est remariée avec Andrew et a eu un autre enfant : Beatrice, une jolie petite fille qui a déjà dix ans. Cependant le cauchemar de Ruth n’est pas terminé : quand Beatrice disparaît à son tour, le spectre de la mort rôde de nouveau.Les agents Will Grayson et Helen Walker, déjà éprouvés par plusieurs disparitions et meurtres de jeunes filles dans la région de Cambridge, sont mis à contribution pour retrouver la petite Beatrice. Will Grayson, buté et tenace, est persuadé que Mitchell Roberts, un pédophile récidiviste, est à l’origine de l’enlèvement. Poussés à bout dans leurs convictions les plus solides, ébranlés jusque dans leur vie personnelle, les deux policiers vont découvrir que la folie et le crime ne sont pas toujours là où on les attend.Peuplé d’enfants disparus, de familles brisées et de personnages fragiles, le livre de John Harvey est traversé par un subtil climat d’angoisse. De Cambridge à la Cornouaille, le lecteur plonge avec fascination dans une enquête aux multiples ramifications.

11/2011