Recherche

Jean-Louis Michel

Extraits

ActuaLitté

Musique, danse

Guy Bourguignon, le compagnon de la chanson périgourdin

Le Périgord de la dernière guerre a couvé une pléiade d'artistes et de créateurs émérites qui, aujourd'hui encore, par leur seul nom ou leur implication créative, restent les porteurs de bien des réussites. Le marionnettiste Yves Joly issu des comédiens routiers, le décorateur Pierre Parsus, Georges Crozes, le mystique François Augieras et... Guy Bourguignon en font partie. C'est aucun doute au contact de tous ces créateurs et de leurs conceptions naïves de marionnettes que le jeune Guy Bourguignon a découvert l'art et la comedia d'ell arte dès l'été 1941 empruntant une route qui le mènera aux quatre coins du monde avec les Compagnons de la Chanson. " Il avait, disait de lui la comédienne et chanteuse Odette Laure, toutes les armes de la séduction : l'intelligence, la taille, l'oeil de velours, la culture... " et sans doute aussi bien d'autres qualités. Des qualités que l'ancienne basse des Compagnons trop vite disparu, perfectionniste et parfois irascible, dissimulait derrière un profil de don Juan que beaucoup se plaisaient à lui reconnaître. Alors que Guy Bourguignon savait tout à fait être, par ses choix, un élément déterminant. Après avoir découvert les lieux de son enfance à Tulle et quantité de ceux qui avaient connu la famille Bourguignon, c'est le portrait surprenant d'un homme quasiment méconnu, dont la grande Piaf jalousait la culture, que se propose de vous faire découvrir l'auteur. Après avoir consacré avec Christian Fouinat une biographie aux Compagnons de la Chanson, Louis Pétriac a voulu dresser un portrait de l'un de leurs créateurs dont on ne mesure pas assez, plus de quarante ans après sa disparition, quelles auront été les réussites.

10/2013

ActuaLitté

Histoire de France

L'homme Napoléon

Pourtant ses contemporains comme la postérité se sont emparés de lui, pour le peindre tantôt en libérateur de l'Europe, tantôt comme responsable d'avoir semé les ferments de haine qui vont germer pendant deux siècles dans la conscience européenne. Ou encore pour célébrer le fondateur d'un Etat moderne, s'accabler des soixante batailles livrées et des milliers de morts couchés, s'émouvoir devant les cinq dernières années passées à sculpter le monument de sa légende, à l'autre bout du monde. Napoléon était tout cela à la fois, mais il ne se laissait enfermer dans aucun personnage. Louis Chardigny traque la véritable personnalité d'un homme déifié par la légende, à travers son comportement quotidien et ses rapports avec les autres. L'auteur a mis au service de l'érudition son sens très vif du quotidien, de l'événement, de l'humain. Il nous fait vivre partout aux côtés de l'Empereur. Il nous le montre dans l'austérité de son Cabinet où, inlassable tâcheron du pouvoir, il mène de front son combat pour un ordre nouveau et pour une Europe illusoire, son immense travail de propagande, ses préparatifs de campagne et ses démêlés avec sa famille. Nous suivons Napoléon en voyage et à la guerre aussi bien que dans sa cour étincelante et glacée, ou dans l'intimité de sa vie privée. Et soudain Napoléon s'humanise, tour à tour timide, insolent, génial, rêveur, grossier, désemparé, dévoré par les siens, faisant et défaisant les rois, jouant les marieuses, en proie à d'étranges faiblesses, sujet à de curieuses erreurs de jugement. Ce n'est plus le Jupiter tonnant, mais un homme pétri de contradictions, plus doué et plus ambitieux que les autres, mais tout aussi fragile.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

Les Ours et le collier de la princesse. Histoire d'une famille de montagnards au pays du Mont-Blanc (1920-1960)

Une histoire extraordinaire nous conduit du 19e au 21e siècle, en suivant les pas d'une famille de montagnards du Pays du Mont-Blanc. C'est la vie rude de l'alpage, au sommet de tout, sur les hauteurs de Megève, sans route, ni électricité, ni téléphone durant les trois mois d'été avec les troupeaux et les enfants en bas âge. Ces générations de paysans, heureux d'accomplir leur tâche, aimaient la terre et leur vie de liberté. La nature faisait vivre la famille. Dans les fermes, la fenaison, la moisson, la batteuse, rythmaient les saisons. Les longues processions des rogations sollicitaient le Ciel pour donner des récoltes abondantes. L'hiver venant, les enfants en galoches foulaient la neige pour rejoindre l'école du village, en bandes joyeuses. Puis la guerre arriva, les conscrits furent enrôlés, le STO devint obligatoire...alors les montagnards refusèrent et devinrent réfractaires. Prisonniers, ils s'évadèrent. Les enfants des villes trouvèrent refuge et nourriture dans les fermes. Au village des juifs furent dénoncés et raflés, des règlements de compte aboutirent à des drames. Puis la vie reprit son cours et tout changea. De riches banquiers impulsèrent une dynamique touristique de haut standing au Mont d'Arbois. Les princesses et artistes se montraient sur les pistes. L'argent des riches villégiateurs apporta une manne nouvelle. Les rapports entre citadins fortunés et paysans vivant en partie en autarcie, créèrent un choc de civilisation déclenchant un bouleversement de la vie locale. Le cheval de labour transporta les skieurs en traîneaux, le paysan devint moniteur de ski, le commerçant construisit un hôtel... Tout au long de ce récit, le lecteur pourra vivre avec intensité ces histoires qui ont marqué la vie des montagnards.

04/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Elizabeth, marquise déchue

1717. Pour fuir un mariage arrangé et vivre auprès de l'homme qu'elle aime, Elizabeth, jeune marquise anglaise, accepte de tout quitter et de prendre le large depuis le port de Liverpool. Direction le Nouveau Monde et la nouvelle vie qu'il promet. Mais le destin sépare les deux amants dès les premiers temps du voyage. Elizabeth et Mary, sa domestique et amie de toujours, embarquée à ses côtés, se retrouvent livrées à elles-mêmes dans la promiscuité libidineuse des croisières au long cours. Lorgnées par les marins, effrayées par les esclaves enchaînés à fond de cale, menacées par les pirates qui écument les eaux chaudes des Caraïbes, les deux jeunes femmes doivent apprendre à survivre, avec au coeur cet infime mais tenace espoir : retrouver Timothy, l'amant disparu. Elles apprendront également, en chemin, que survivre a un prix. Le prix de l'innocence.

06/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le pays des ombres

Sous le regard stupéfait de deux amis, une forme sombre tombe du ciel : un homme. A côté du corps, une valise. Elle contient près d'un million de dollars. De quoi transformer la vie de Will et Billy en conte de fées. Ou en cauchemar... Ainsi commence, dans les paysages désertiques du Nouveau-Mexique, une étrange histoire où le passé est plus présent que l'avenir et où les ténèbres règnent sur le "Pays des Ombres" de la mythologie cherokee. Entre chien et loup, on ne distingue plus le rêve de la réalité. Ni la vie de la mort... Dans ce roman violent, lyrique, d'un humour très noir, Louis Owens mêle le réalisme saisissant de Quentin Tarantino à la vision magique des Indiens chère à Tony Hillerman. "Histoires merveilleusement complexes, personnages subtilement dessinés... Louis Owens est un grand écrivain". James Welch

02/2003

ActuaLitté

Science-fiction

Syllabes d'automne

C'est l'amour et ce sentiment de désinvolture, ce livre. C'est un extrême sentiment d'impuissance, de tristesse ou de joie. C'est dur de résumer une oeuvre qui s'inscrit dans le coeur de chacun comme profondément tout ce qu'elle est et tout ce qu'elle n'est pas. On ne sait pas qui suivre. On peut savoir la fin tôt et ne jamais vraiment comprendre comme on peut comprendre et se nier à soi-même, à chacun son mal du siècle. C'est de la simplicité très complexe, perdre et trouver. On y verrait peut-être le thème du suicide, c'est aussi une naissance. Le monde a su depuis toujours se métamorphoser. C'est tantôt un excès de zèle et aussi un charnier de littérature. J'ai écrit mon inconscient, n'y voyez aucun sens que celui d'une vérité pure.

11/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Physiologie du flâneur

Le flâneur n'est pas un badaud, ni un musard, il ne traîne pas, non : il flâne. Car si, à ses débuts, la marche du quidam s'apparente à une déambulation libératrice, sans but précis, celle du vrai flâneur, curieux de tout, fait de son oisiveté un travail intense, passionné, sinon acharné, d'observation de son environnement et de ses contemporains. Avec cet amusant "guide du savoir flâner", riche en dessins de grands illustrateurs du XIXe siècle (Daumier, Gavarni, entre autres), Louis Huart, publiciste expert en physiologies, nous replonge dans cette époque où l'étude de ses contemporains (Balzac le fit volontiers) permettait de singuliers exercices littéraires. Il prend le parti de décrire le flâneur dans le détail, analysant son milieu, ses comportements, ses moeurs et ses travers. Entre caricature et "micro-comédie humaine", cet ouvrage est un petit bijou d'impertinence et d'analyse qui invite à marcher, ou mieux : à flâner... Une sorte de thérapie par la marche avant l'heure ! A consommer sans modération.

10/2018

ActuaLitté

Romans historiques

Le chant des Canuts

Dans l'atmosphère bruyante et colorée de la Croix-Rousse, le bistanclac des métiers rythme la vie quotidienne. Le tissage de la soie est beaucoup plus qu'une technique : un art... Lyon, 1830. Julien, jeune chef d'atelier, a reçu en héritage de son père deux métiers à tisser, la passion de son travail et le goût des belles soieries. Il aspire à ce que soient reconnues la valeur et la beauté des ouvrages qui s'élaborent sous ses doigts. Malheureusement, la situation économique dans la soierie se dégrade. Les relations entre fabricants, marchands et ouvriers tisseurs se durcissent. C'est le début de la " révolte des Canuts ", dans laquelle vont s'impliquer Julien et d'autres chefs d'atelier dès octobre 1831. Pris dans la tourmente, Julien dépassera-t-il toutes les rancœurs accumulées et répondra-t-il à l'amour de Mariette qui le soutient dans sa lutte ? Louis Muron signe un roman poignant sur un grand moment de l'histoire sociale et de la mémoire lyonnaise.

10/2002

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La mécanique des femmes

En 1963, Louis Calaferte publie Septentrion. Aussitôt interdit, ce livre est réédité en 1984. Pour celui qui l'aborde, sa fulgurance est intacte. La mécanique des femmes, qu'il nous donne aujourd'hui, est comme la quintessence de Septentrion. Il y est question, comme le dit précisément le titre, des manifestations sexuelles et érotiques spécifiquement féminines. Aucun écrivain n'aura jamais comme dans ce texte parlé de "l'impudeur" et de "l'obscénité" des femmes, avec une telle précision, un tel détachement, avec autant d'intense crudité. De cela, comme de Dieu et de la mort, Louis Calaferte ne cesse de nous entretenir. Il le fait d'un point de vue souverain, celui de l'écrivain maître absolu de son style.

03/2017

ActuaLitté

Beaux arts

L'âme. Poème. Trente-quatre tableaux et texte explicatif

Le Poème de l'âme, cycle pictural et littéraire unique dans l'histoire de l'art français, occupe une place majeure dans le parcours artistique de Louis Janmot (Lyon, 1814-1892). Entrepris à Rome au milieu des années 1830, présenté pour la première fois en 1854, puis, après plusieurs expositions au rythme des Salons parisiens, parvenu à une version presque définitive en 1879, il connaît en 1881, grâce à son ami Félix Thiollier, une diffusion plus large que les expositions dont il a bénéficié jusque-là à Lyon et à Paris, sous la forme d'un album, où les dix-huit tableaux et les seize dessins sont reproduits, accompagnés des deux mille huit cent quatorze vers qui en forment le commentaire. La présente édition reprend le contenu de l'album de 1881, augmenté d'un texte introductif de Patrice Béghain, et complété par la version peinte du Supplice de Mézence conservée au musée d'Orsay. Le cycle pictural du Poème de l'âme est présenté en permanence au musée des Beaux-Arts de Lyon.

01/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Histoire du Consulat et de l'Empire. Volume 1

L'Histoire du Consulat et de l'Empire, de Louis Madelin (1876-1956), est l'oeuvre d'une vie, rédigée sur des cahiers d'écolier, par un homme qui tient alors sous son seul regard tout un âge de notre passé, comme l'avaient fait avant lui Michelet ou Thiers. Il faut imaginer ce tête-à-tête, plusieurs décennies durant, entre l'historien et ce Napoléon Bonaparte qu'il suit pas à pas, à Rome, en Egypte, à Moscou, jusqu'à son abdication et son départ pour la Malmaison. Le " mangeur d'histoire " et le conquérant, l'homme de cabinets et de bibliothèques, dévoré par l'immensité de sa tâche, et ce fantôme qu'il poursuit, fondateur d'empire et " compagnon de Prométhée ". Pour ma part, j'ai toujours fréquenté cette Histoire du Consulat et de l'Empire avec un plaisir égal, de même nature que celui que procure la lecture d'un grand roman. Sans doute parce que cette histoire selon Madelin n'est pas seulement connaissance du passé, mais aussi, comme l'écrivait Emile Henriot, " présence vibrante et passionnelle " de tous ceux, " héros, criminels, monstres, vainqueurs, fondateurs de codes et d'institutions, moteurs d'énergie, agents d'utiles et de bienfaisantes réformes ", qui en furent les acteurs heureux ou malheureux. Madelin s'empare d'eux comme sur le vif. Il nous fait entrer dans le secret des caractères, dans le dédale des ambitions et des faiblesses, des grandeurs aussi, et nous jette dans le mouvement d'une époque. Les seize volumes de son Histoire, publiés ici dans leur intégralité, et qui furent avant la guerre un énorme succès de librairie, restent une somme inégalée, qui réjouira ceux qui s'intéressent à la période napoléonienne, mais aussi tous les amateurs d'histoire et de ton juste. Daniel Rondeau La présente édition de l'Histoire du Consulat et de l'Empire se compose de 4 tomes. - Tome 1 : La Jeunesse de Bonaparte - L'Ascension de Bonaparte - De Brumaire à Marengo - Le Consulat. - Tome 2 : L'Avènement de l'Empire - Vers l'Empire d'Occident (1806-1807) - L'Affaire d'Espagne (1807-1809) - L'Apogée de l'Empire (1809-1810). - Tome 3 : La Crise de l'Empire (1810-1811) - L'Empire de Napoléon - La Nation sous l'Empereur - La Catastrophe de Russie. - Tome 4 : L'Ecroulement du grand Empire - La Campagne de France - L'Interrègne impérial - Les Cent-Jours. Waterloo.

10/2003

ActuaLitté

Littérature française

Les Robinsons de la Guyane : les chasseurs de caoutchouc, l'homme bleu

Promenades en Égypte et à Constantinople / par Émile Bourquelot,...Date de l'édition originale : 1886Sujet de l'ouvrage : Égypte -- Descriptions et voyagesConstantinople -- Descriptions et voyagesLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

05/2013

ActuaLitté

Poésie

Le Musée Grévin

Commencé en juin 1943, Le Musée Grévin fut achevé dans la Drôme puis publié en août 1943. Georges Sadoul se souvient des circonstances de cette sortie : " Quand notre "technique" nous parla d'une imprimerie clandestine possible, Aragon, parcourant Montchat, chercha durant de longues heures un titre de maison d'édition, pour s'arrêter à "la Bibliothèque française" .Une des premières brochures qui porta le nom de cette firme fut Le Musée Grévin publié sous une couverture de papier peint jaune et blanc, par un imprimeur de Saint-Flour "contacté" par Paul Eluard et Ternet. Ce livre signé François la Colère fut bientôt après réédité par les éditions de Minuit dont nous diffusions en zone Sud les publications. " Le Temps des Cerises réédite enfin ce texte, introuvable depuis de nombreuses années, et comparable dans l'œuvre d'Aragon à ce que sont Les Châtiments dans celle d'Hugo, dans sa version d'après-guerre il est augmenté de Quelques poèmes inédits, et d'un superbe texte en prose sur le réel en poésie intitulé Les Poissons noirs.

03/2011

ActuaLitté

Littérature française

Etapes. Carnets 7, 1983

" J'ai su très jeune que mon champ d'expérimentation n'était pas le monde, mais, restrictivement, moi-même. Ensuite, le jour est venu où le champ s'est élargi à l'illimité de Dieu et les deux explorations ont guidé et ma vie et mon travail. "

07/1998

ActuaLitté

Littérature française

Le sang violet de l'améthyste

Je me présente, lucide, dans la figuration qui est à mes yeux mienne - je ne sais que penser ni dire. Qui ai-je présentement devant moi ? Ces cheveux épars dressés autour de ma tête, comme une auréole blanche, ce visage usé, creusé mais qui exprime sa continuité de force. Ai-je au cours de ces années vécues engrangé suffisamment pour me modifier ? Certes - mais mon ambition dernière est d'être l'innocence de l'enfant ; s'il se peut, celle du nouveau-né, du Souffle de la Création. Je veux être un mort jeune.

07/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Projet d'histoire littéraire contemporaine

«Surgissant de la période dada de 1920-1923, voici les dernières pages inédites d'Aragon, de son jardin secret, interdites de consultation, intitulées Projet d'histoire littéraire contemporaine. Aragon les avait annoncées en 1922 dans Littérature et avait laissé entendre depuis - et demandé à Jean Ristat d'écrire dans l'édition de son Oeuvre poétique - que l'avant-propos, «Agadir», paru dans la revue, en avait été le seul fragment jamais écrit. Près de vingt chapitres du Projet ayant été menés à bien, Aragon qui a d'autre part donné mandat de ne rien laisser dans l'ombre, de lui-même, après lui, ménageait à ceux qui lui survivent, au chercheur, au lecteur futurs, la surprise - soixante-dix ans après leur rédaction - de ces témoignages fulgurants et d'une part réservée de son oeuvre qui n'en prend que plus de relief aujourd'hui. Voici le premier Aragon, passionné, polémique, tranchant, «trop intelligent» comme disait le dada zurichois Walter Serner, dressant la toile de fond de ce moment ambigu entre la fin de Dada qu'on assassine et la naissance d'un surréalisme emprunté, au moins dans les termes, à Apollinaire. De ce roman noir, "policier" dans son dénouement, où apparaissent tantôt Gide et Valéry, ou encore Cocteau et le milieu des vernissages de l'époque, Aragon nous l'intrigue tout en démêlant quelques fils pour mieux dissimuler quelques preuves. C'est qu'à «mentir-vrai», il n'y a d'autre coupable alors que leur génie littéraire, le sien et celui de ses amis, de Breton à Tzara en passant par Soupault et Radiguet.» Marc Dachy.

03/1994

ActuaLitté

Economie

A bas la crise ! Essai sur une croissance durable

Après quarante ans de consommation effrénée, nous, citoyens de l'Occident, voyons que le bonheur promis par le progrès n'est plus ce qu'il était. Nous comprenons que, pour échapper à la crise, au chômage, à la violence, une véritable révolution – pacifique - s'impose, qu'il ne faut plus vouloir le toujours plus, mais rechercher le toujours mieux. Louis Bériot a rencontré ceux qui mettent en chantier les solutions de l'an 2000, pour réconcilier la prospérité et la qualité de la vie. Ses informations, glanées en Europe comme aux États-Unis, sont vivifiantes et encourageantes : la semaine de vingt-cinq heures est proche, les biens d'équipement dureront vingt ans au moins, et la vie au village redeviendra possible grâce à la magie des nouvelles communications au service de métiers encore inconnus. À contre-courant du pessimisme ambiant, Louis Bériot, défenseur de la qualité de la vie et de l'environnement depuis vingt-cinq ans, trace les lignes du nouveau défi de l'Occident, en proposant des solutions pour accélérer le changement, en retrouvant les chemins d'un progrès maîtrisé.

01/1994

ActuaLitté

Littérature française

L'herbe d'oubli

"Faire ses comptes, se mettre en règle, chercher à savoir qui on est, et ce que l'on pense, trouver son ordre et s'y maintenir, combien de fois au cours de ma vie ne me suis-je pas dit qu'il ne pouvait s'agir d'autre chose, que tant que cette entreprise n'aurait pas été menée à bonne fin, il n'y aurait rien de fait ni rien qui vaille, que je ne ferais que persévérer dans la confusion et vivre dans la suite de moi-même, c'est-à-dire en acceptant tout ce que je refuse. Combien de fois n'ai-je pas pensé que j'allais me mettre en route, mais sans aller jamais bien loin, repris dans les pièges de la facilité, d'une certaine paresse peut-être, soumis, toujours hanté par le soupçon que rien n'est jamais comme on croit, que tous les problèmes ne sont pas faits pour chacun et qu'il ne faut pas se laisser tenter au-dessus de ses forces. Faire ses comptes c'est aussi chercher à revoir comme à travers un kaléidoscope, s'efforcer de remettre en ordre les pages d'un livre disloqué tout en sachant qu'il en manquera beaucoup, se demander sur ce qui s'est passé à telle ou telle période : comment était-ce ? Qu'est-ce que cela voulait dire ? Pourquoi ? Comment ai-je agi à ce moment-là ? Envers moi-même, envers les autres ? Se peut-il que l'on s'habitue à soi-même ? Que jusque dans la vieillesse on vive avec ses erreurs et ses remords comme avec ses maladies, qu'on finisse par se passer bien des choses ? Oui, mais on sait. Pour ce qui a compté il n'y a pas de prescription. " Louis Guilloux.

10/1984

ActuaLitté

Poésie

Les Poètes

Texte revu et corrigé par l'auteur en 1968 et 1976

06/1976

ActuaLitté

Littérature française

Le jeu de patience. Tome 2

"Au citoyen matelot radio-télégraphiste Blaise Nédelec, à bord de la canonnière Batailleuse. Marine. Bizerte. Mois d'août 1916, an 6629 de la période Julienne, 5916 de la création du monde d'après la Genèse, 5976 de l'ère des Juifs et 4260 depuis le déluge biblique (attends, mon cher, laisse-moi un peu souffler, je crains d'ailleurs de me tromper dans mes calculs. Là, reprenons : ) An... Bon, je me suis trompé en effet. Non : je croyais. Ca va. Donc : an 2794 depuis la fondation de Carthage et 2869 depuis celle de Rome, selon Varron, 1916 du calendrier Julien, 1883 de la mort de Jésus-Christ, 1846 de la destruction de Jérusalem et 1334 de l'Hégire... 820 de la première Croisade, etc... 484 de la mort de Jeanne d'Arc, 424 de la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb. 339 de la réforme de Luther, 386 de la Confession d'Augsbourg et 140 de l'Indépendance des Etats-Unis, 124 de la première Révolution française, 39 de la découverte du téléphone, 20 de celle de la radiographie, 18 de celle de la T. S. F. , 2 de la déclaration dé guerre par l'Allemagne, etc... , etc... Mais quant au jour même où nous sommes, je ne puis t'en dire la date, car je l'ignore. Tout ce que je sais, c'est que nous sommes en été. et qu'il fait un soleil radieux. Mais trêve de plaisanteries d'almanach. Car c'est dans un almanach que j'ai tout recopié, vieux frère. Tu t'en doutais ! Oui, trêve de plaisanteries. . ".

06/1981

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 1, Anicet ou Le panorama ; Les aventures de Télémaque ; Le libertinage ; La défense de l'infini ; Les cloches de Bâle

On découvrira dans le premier tome la respiration continue et profonde d'un créateur qui multiplia les essais autour de quelques problèmes capitaux : où est le véritable amour, et comment faire jamais face à l'infini du désir? À quelles fins l'art peut-il servir? Quelle est cette chose insaisissable qu'on appelle « monde réel »? Et « quel est celui qu'on prend pour moi »? 1935-1945 : la décennie couverte par le tome II voit se multiplier les combats, et des drames qui dépassent l'échelle de l'ouvre littéraire d'un individu. Jamais peut-être le génie d'Aragon ne fut plus grand qu'au cours de ces dix années, où sa vie aura plusieurs fois basculé et où il sut, avec le sang-froid du militant et le recul de l'écrivain, marier sa propre histoire à de terribles circonstances. Le tome III réunit Aurélien et Les Communistes, qui se nouent l'un à l'autre en plus d'un point. En même temps qu'il écrit la partie des Communistes qui concerne la débâcle de juin 1940, Aragon ajoute à Aurélien un « Épilogue » dans lequel le personnage, officier vaincu de 1940, retrouve Bérénice - pour la perdre aussitôt, définitivement. Dans l'un et l'autre roman, l'Histoire se mêle de l'histoire d'amour. À Aurélien et Bérénice pris dans la folie qui suit la Grande Guerre répondent Cécile et Jean exposés au déchirement des années 1939-1940. Tome IV : Les deux dernières parties des Communistes forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon va confier au passé la tâche de nous parler du présent. « Les Rendez-vous romains » décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui « n'est pas un roman historique » - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault. Suivra, en 1964, « Le Mentir-vrai » dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

05/1997

ActuaLitté

Histoire de France

LE CATHOLICISME EN FRANCE (LIMITES ACTUELLES) 1500-1650. Tome 1, Le XVIème siècle

L'approche du mouvement religieux au XVIe siècle réalisée par L. Febvre a conduit les historiens à prendre leurs distances à l'égard d'une étude réduite à l'opposition entre réforme et contre-réforme. En fait, le catholicisme moderne apparaît de plus en plus comme l'aboutissement d'une succession de réformes plus ou moins réussies dont l'étape la plus importante fut sans doute celle du concile de Trente (1545-1563). A côté d'une partie doctrinale où se trouvait fixée la Foi catholique, le concile se préoccupait aussi de l'amélioration spirituelle et intellectuelle du clergé et de l'instruction des fidèles. Mais dans quelle mesure cette œuvre de renouvellement de l'Eglise fut-elle appliquée en France ? On sait combien la doctrine gallicane, solidement implantée dans le Royaume, s'opposa aux idées et aux décrets qui venaient de Rome, surtout lorsque leur plus zélé propagateur était un ordre directement soumis au pape, la Compagnie de Jésus. On peut aussi s'interroger sur les conséquences de telles mesures sur les comportements individuels et familiaux des simples fidèles. Cette réforme de l'Eglise n'était-elle pas une affaire de clercs, voire même d'une élite spirituelle avec des hommes comme François de Sales, Pierre de Bérulle, Vincent de Paul, des femmes comme Jeanne de Chantal, Louise de Marillac ou Angélique Arnauld ? Pourtant, on ne cessa de construire des églises. Au cours de la première moitié du XVIIe siècle, on érigea de multiples congrégations et confréries où les laics, hommes et femmes, entraient en foule. Les problèmes de doctrine étaient l'objet de discussions passionnées entre les fidèles, comme le révèlent les Provinciales de Pascal. Il faut donc s'en convaincre : de même qu'une société protestante était en convaincre : de même qu'une société protestante était en train de naître avec ses traits spécifiques (thèse de M. Weber), une société catholique, en France comme dans le reste de l'Europe, était en voie de constitution.

09/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Le Roman de Miraut. Chien de chasse

L'auteur de La Guerre des boutons raconte ici l'histoire inoubliable et émouvante d'un chien et de ses maîtres. Miraut, donné à des paysans, devient tueur de poules et braconnier. On s'en débarrasse en le vendant. Mais il revient toujours près de son ancien maître. Quand il comprend qu'on ne veut plus de lui, il hurle de faim et de douleur dans les bois, pendant que l'homme et la femme tremblent en silence dans leur maison. Qu'adviendra-t-il de Miraut ?

07/1978

ActuaLitté

Droit

Ordonnance du roy du 1er novembre 1743, portant règlement pour le payement des troupes de Sa Majesté

Ordonnance du roy, portant règlement pour le payement des troupes de Sa Majesté pendant l'hiver prochain . Du premier novembre 1743 Date de l'édition originale : 1743 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

09/2020

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Satori

Hors de toute élaboration intellectuelle, c'est là une tentative de "poétisation" totale.A cette fin, tous les moyens spontanés du jaillissement intérieur sont unis et réunis : musique, rythme, sonorités, violence, obscénité. Ce qui est du Verbe. Ce qui est Le Verbe.Il ne peut s'y trouver nulle logique conventionnelle, ni points de repère commodes. Le jaillissement provoque le flot et le flot est à subir.Point, non plus, de directions, de perspectives ; point d'autre origine que la provocation solitaire, et parfois inaudible, du poète.SATORI est, si l'on veut, pour la commodité du langage : un CRI.

09/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Blanche ou l'oubli

Quand j'ai connu Blanche, elle portait un petit chapeau de feutre, cloche, très enfoncé, d'un feutre extraordinairement tendre, léger, mou, comme si ça lui avait fait quelque chose de coiffer Blanche. Elle aimait s'habiller en noir, elle s'asseyait d'une façon que n'avait personne, se penchait pour m'écouter, la joue sur sa main, le coude sur le genou. Je lui avais dit : " Vous fumez ? ", et elle avait éteint sa cigarette, non, c'était pure nervosité. C'est très drôle, cette petite fille, dès la première fois, dans un lieu avec de hautes lumières, un café tout en longueur, j'avais une idée tracassante, je ne pensais qu'à une chose, et Dieu sait ce que je pouvais dire ! Les mains m'en tremblaient, j'avais envie d'enlever son manteau, d'ouvrir sa robe ... Pourquoi ?

04/1972

ActuaLitté

Religion

Milinda-pañha

Le Milinda-panha est un texte bouddhique indien anonyme en pali, composé de dialogues entre le roi indo-grec Milinda (Ménandre, II ? siècle avant notre ère) et le bonze Nagasena. Si l'importance du texte est unanimement reconnue, la valeur relative de ses versions nombreuses et contradictoires, d'une complexité tout orientale, est depuis longtemps objet de discussion. "Où s'arrête l'histoire, où commence le roman ?" demandait Sylvain Lévi. Les analystes modernes voient dans ces apparents dialogues une ingénieuse suite de prétextes à exposés doctrinaux : les questions et dilemmes, inventés pour les besoins de la cause, sortent de la bouche du monarque, mais les solutions, qui constituent le corps de l'ouvrage, sortent de celle du bonze. Il reste qu'on trouve ici une mine de "sujets de controverse" si chers au bouddhisme, et de démonstrations à la manière indienne, à partir d'analogies multiples. Les entretiens roulent sur tous les sujets essentiels : bien-fondé de la vie religieuse ; causes de l'attachement et de l'insatisfaction ; pratiques salutaires menant au détachement ; sensations et perceptions, problèmes de la transmigration ; inexistence du sujet pourtant responsable de ses actes, etc. : c'est un exposé indirect des thèses du bouddhisme de l'école Theravadin.

11/1992

ActuaLitté

Religion

Les Vaudois de Provence

Les Vaudois de Provence sont une des colonies originaires de ces Vaudois des vallées du Piémont, dont une opinion vivement controversée et fortement soutenue fait remonter le christianisme aux temps de la primitive Eglise. Sans nous écarter de notre sujet, qui n'est qu'un épisode destiné à faire suite à l'histoire des Vaudois en général, nous présenterons le tableau des principaux faits qui établissent l'antiquité et la perpétuité de leur foi apostolique, et un aperçu rapide des doctrines qu'ils professaient.

11/1999

ActuaLitté

Poésie

On ne revient jamais, vraiment suivi de Vues du Mississipi

Ce second volume de poèmes de Louis Daniel Brodsky est alimenté par deux sources de nostalgie. L'une, intensément personnelle, montre le poète retrouvant l'adolescent qu'il fut et se promenant, en compagnie de son fils, dans les collines où il passa des moments heureux. Ils suivent côte à côte les sentiers d'autrefois. Les souvenirs remontent à la mémoire ; des impressions anciennes sont ravivées par le retour dans les lieux qui leur sont liés ; la présence du jeune témoin qui va ressentir ces émotions à son tour contribue à les rendre plus intenses encore.
Vues du Mississippi est fait d'une suite d'images évoquant la nature des Etats du Sud et leurs habitants, cultivateurs pauvres, esclaves dans les plantations de coton, esquissées par le voyageur avec une compassion douloureuse. Mais la contribution la plus personnelle, la plus chaleureuse aussi, à cette fresque sudiste est nourrie par une connaissance profonde des décors et des personnages de William Faulkner, auquel l'auteur a consacré plusieurs ouvrages.

06/1994

ActuaLitté

Littérature française

Le visiteur apostolique

Au nord de Paris, l'abbaye de Malfontaine abrite une communauté de cent bénédictines agitée par un trouble profond. L'une des moniales ayant été renvoyée sur l'ordre de l'autoritaire mère abbesse, celle-ci a été dénoncée à l'évêché du diocèse pour abus de pouvoir. Le problème est suffisamment grave pour que Rome envoie sur les lieux le père Philippi en qualité de visiteur apostolique chargé de mener l'enquête. Il interroge à tour de rôle les religieuses ainsi que l'abbesse. Et sa visite devient progressivement la prospection profonde, à la fois ferme, délicate et passionnante, d'un très étrange univers de recluses. Cet univers apparemment recueilli est déchiré par la violence des sentiments humains. L'humble, le généreux, l'honnête père Philippi va de surprise en surprise. Car s'il finit par prouver la rigueur morale de la mère abbesse, ne va-t-il pas découvrir qu'elle se nommait autrefois Marcella, une belle Italienne fiancée à Michele, son meilleur ami de jeunesse qui s'est tué lorsqu'elle est entrée dans les ordres ? Quelles conséquences aura cette révélation sur le destin d'une femme apparemment toute entière soumise à Dieu ?

03/1981