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Jean Moral

Extraits

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Droit

Histoire de l'unité européenne. Tome 3, La Communauté face à la crise

Préfacée par Jean Monnet, l'Histoire de l'unité européenne se poursuit avec ce troisième volume. L'auteur, qui, comme journaliste, a participé au jour le jour à cette histoire passionnante et méconnue, y raconte comment la communauté a fait face aux tensions nées de la crise mondiale, aggravées par la difficile intégration de l'Angleterre et la perspective de l'entrée de l'Espagne et du Portugal ; comment, par une activité multiforme, elle a fait preuve d'une vitalité qui lui a donné son Parlement, sa monnaie, son remarquable impact sur les affaires du monde ; comment, malgré ses déficiences et ses paradoxes, elle continue à porter une immense espérance.

07/1984

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12 ans et +

L'été américain

En juin 44, tandis que les Alliés ont débarqué en Normandie, Jean quitte Montargis qui est devenue la cible de bombardements répétés, pour aller vivre chez des amis de ses parents, les Marceau, dans une ferme isolée à une vingtaine de kilomètres. Il y a là Solange, dix-huit ans, et Gisèle, qui a quatorze ans comme lui. Elles ne sont pas tellement plus faciles à comprendre l'une que l'autre. Gisèle tantôt accepte ses avances et tantôt les repousse assez brutalement. Solange, elle, délaisse son fiancé pour un parachutiste américain dont elle est tombée follement amoureuse. Cet été-là, au milieu des dangers et des péripéties de la Libération, Jean découvre que les filles ne font pas toujours ce qu'elles disent et ne disent pas toujours ce qu'elles pensent. Mais aussi qu'elles ne font pas toujours ce qu'elles veulent.

10/1998

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Sciences de la terre et de la

Environnement et aquaculture. Tome 2, aspects juridiques et réglementaires

Ce second tome explore deux questions fondamentales pour l'aquaculture, le tourisme et la pêche : le droit de prélever de l'eau et l'accès aux sites proches de l'eau, en bordure de rivière comme sur le domaine public maritime. A tous les usagers de l'eau, il indiquera la marche à suivre pour obtenir une autorisation d'exploitation en bordure de rivière ou sur le littoral.

01/2000

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Théâtre

Monsieur Barnett. Suivi de L'orchestre

Monsieur Barnett a tout : la fortune, la puissance. Mais pas l'amour. Il a tout essayé, en vain. Cet homme si important se confesse et meurt dans un fauteuil de coiffeur, devant une petite manucure. Sous la direction de Madame Hortense, l'orchestre de brasserie joue Songerie brillante et Impressions d'automne. Mais un drame passionnel éclate, comme un intempestif coup de cymbales. Deux incursions d'Anouilh dans le registre du café-théâtre.

12/1982

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Littérature française

Instants qualifiés

Certains instants indéterminables du cours quotidien sont de l'ordre du désir : regards limités ou irruptions incontrôlables. Ils peuvent être qualifiés, c'est-à-dire tirés de leur hasard vers la nécessité de l'écriture, au cours d'une opération qui détruira l'image obsédante pour la transformer en figure.

02/1973

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Théâtre

Chers zoiseaux. Comédie en 4 actes

Les oiseaux font caca partout. Tel est le titre du nouveau polar qu'écrit le Chef, un homme du passé, pour nourrir sa nombreuse et odieuse famille. Mais voici qu'un éditeur sicilien qui veut venger l'honneur de sa fille, déflorée par le gendre du Chef, met le siège à la maison, avec mitrailleuse et plastic. Commence un huis clos où chacun montrera la noirceur de son âme. Jusqu'à l'explosion finale...

11/1983

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Policiers

Le pipelet n'a pas de pipe

Il y a des portes qu'il vaut mieux ne pas ouvrir, surtout quand on est concierge et qu'on a peur des coups. Mais, bien entendu, la curiosité est la plus forte. On ouvre. Parfois, on tombe en plein drame. Un concierge, ça sait des choses, et quand vous savez des choses vous faites chanter les gens. Si ça vous chante.

01/1982

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Littérature française

Le passé défini. Tome 2, journal 1953

«Couvert depuis trente ans d'éloges confidentiels et de sarcasmes publics», Jean Cocteau trouve refuge dans le calme du Cap-Ferrat. Il se mêle un peu à la vie niçoise, fréquente Picasso à Vallauris, où il s'étonne des «incroyables trônes où le sort le hausse toujours» (mais c'est l'époque de la rupture avec Françoise Gilot), préside le Festival de Cannes où triomphe Le salaire de la peur, voit Matisse malade... Il fait quelques grands voyages : une tournée de conférences en Italie, un séjour à Munich où l'on crée son ballet La Dame à la licorne, deux visites en Espagne qui lui laissent les plus vives impressions et où il aura été un voyageur inspiré - ainsi que le note Gregorio Maranon. «L'important, c'est d'être flamenco...» Les nouvelles du monde retentissent en lui. Il s'émerveille, en homme de théâtre, du couronnement de la reine d'Angleterre ; il souffre avec la Hollande inondée, avec les îles grecques dévastées par un séisme, avec la France paralysée par les grèves et par l'incurie politique, avec les Rosenberg que l'on exécute. C'est l'année de sa vie intérieure qui voit naître les poèmes de Clair-obscur (désormais la lecture de ce recueil est inséparable de l'éclairage que l'auteur en donne en son journal), ainsi que plusieurs peintures et tapisseries : «Plus l'époque est moche et plus il importe de la contredire avec des ouvres de luxe.»

11/1985

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Littérature française

Le Fil(s) perdu. suivi de Le Lit de Nicolas Boileau et de Jules Verne

Pour l'auteur, Le Fil(s) perdu est une tragi-comédie. Le Lit de Nicolas Boileau et de Jules Verne un roman. Mais il est évident que Jean Ristat est avant tout un poète. Aragon le présente ainsi : "Ce "nouveau", comme on dit au collège, est assurément de la lignée d'Isidore Ducasse, le Ducasse des "Poésies", et il me semble plus difficile d'en faire plus haut éloge... L'essentiel est que, dans ce monde où Lewis Carroll et Raymond Roussel demeureront les visiteurs du soir des gens de mon genre, soit aujourd'hui entré un nouveau voyageur, avec ce merveilleux regard de l'irrespect, du grand rire intérieur, et de cette désinvolture sérieuse qu'on appelle aussi la poésie".

05/1974

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Littérature française

Les Tours de Trébizonde. Et autres textes

"Ce petit livre, constitué de quatre nouvelles (ou poèmes ?) symboliques, mérite de figurer au premier rang des bibliothèques, auprès de Nerval ou de Borges. On ne sait trop ce qu'il a de plus admirable : la splendide énergie de ses phrases labyrinthiques, enveloppantes comme des phrases de rêve, ou l'éclat d'une imagination jamais à court de formes imprévues et inquiétantes, ou encore une réflexion sur l'envers et l'endroit, le possible et l'impossible, le clair et le sombre, dont l'identité s'affirme tout naturellement. "Ce qui est contradictoire devient le même", dit Jean Tardieu dont les monstres mentaux recèlent des secrets de faste, d'humour et d'énormité". Lionel Ray.

12/1983

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Littérature française

Je veux battre le tambour. [récits

Célèbre dès ses premiers romans, Jean Sulivan n'a jamais cessé d'exprimer son besoin de liberté et d'amour à travers la fiction la plus rude et la plus charnelle qui soit. A travers les récits ruisselants de vie de ce recueil il s'interroge et nous interroge avec tendresse ou violence, humour ou cynisme, précision ou poésie. Tous ces récits trouvent leur unité dans l'amour joyeux ou blessé, mystique et charnel.

09/1975

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Littérature française (poches)

Les inconnus dans la cave

"C'est encore en se plongeant dans l'hostilité du monde qu'on parvient à s'en défendre le mieux. C'est à travers cette hostilité même, peut-être finalement grâce à elle, que l'on parvient à apercevoir que tremble, pâle et incessante, au bout de la jeunesse agonisante, au bout du désespoir, la vie", Jean Cassou.

10/1984

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Littérature française

Ton nom dans le feu des

Le point de départ lointain de cette nouvelle oeuvre théâtrale de Jean Vauthier est un drame élisabéthain anonyme, Arden de Feversham, inspiré par un fait divers célèbre de l'époque. Alice, femme du riche marchand londonien Arden de Feversham, surprise par son mari avec son amant, trame avec celui-ci l'assassinat du marchand. Les amants criminels sont démasqués, arrêtés, torturés, condamnés à mort. Jean Vauthier a un peu transformé l'histoire et a changé Alice en Elisabeth ; mais surtout, il a fait éclater la pièce dans deux dimensions. Nous assistons à la tragédie comme s'il s'agissait du tournage d'une "dramatique" de télévision. Les cameramen et autres techniciens sont sur la scène. On entend les ordres de la régie. La distance entre l'Angeleterre théâtrale du XVI ? siècle et un tournage moderne font vaciller la pièce dans le rêve et le burlesque, dans une luxuriance tragique et cocasse, où tous les paroxysmes de l'action et du dialogue semblent permis. C'est une moderne "illusion comique" dont Jean Vauthier déploie la fantasmagorie. Ainsi poursuit-il le rêve qu'il a commencé à réaliser avec Le Sang : "souder son siècle au siècle d'Elisabeth" .

11/1976

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Droit

La vie du droit. Coutumes et droit écrit

A partir du droit de la famille dans les régions méridionales - anciens pays de droit écrit -,l'auteur a cherché à saisir la vie du droit : pour cela il fallait retrouver les usages de la pratique derrière la façade normative et, du XIIIe siècle au Code civil de 1804 et même au-delà, les archives notariales fournissent la documentation primordiale. Ces recherches dépassent l'intérêt purement historique de la connaissance de l'ancien droit. Pour comprendre, voire conjurer, la crise actuelle de notre système juridique d'esprit très légaliste, on se tourne de plus en plus vers la philosophie et la sociologie. Or le présent s'analyse aussi dans le passé et l'histoire telle qu'elle est comprise dans ce livre rejoint directement l'une des préoccupations majeures des juristes de notre Temps.

05/1994

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Littérature française

Les beaux jours

"Qui ne fait connaître que le ciel sait ce qu'il fait". Jean Grosjean, comme dans Le Messie, nous raconte des épisodes des Evangiles à sa manière, celle d'un poète et d'un homme de foi. On reconnaît, dans ces brefs chapitres, l'histoire du paralytique, ou la victime du haut-mal, ou encore les pourceaux, ou le maître dormant dans la tempête, puis marchant sur les eaux. Mais c'est comme ces vieilles fresques sur lesquelles on a repassé des couleurs. Tout est neuf et frais, baigné de soleil et d'ombre, luisant de rosée ou écrasé de chaleur. Le vent et la poussière, le blé, les rochers, les chardons, un églantier, des saules font que tout est neuf, tout appartient à aujourd'hui. Le maître parle peu. Souvent il est dur, plus souvent encore énigmatique, pour ceux qui ne savent pas comprendre les paroles de l'évidence. Quand ils rencontrent un cheval, ses disciples voient dans son oeil sombre "ce mélange de tendresse et d'effroi qu'ils ont dans le coeur" . Le maître avait un camarade, qui meurt en son absence. Il le ressuscitera d'entre les morts. Mais le camarade remonte seul à la vie. Ce ne sera plus jamais comme avant.

04/1980

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Théâtre

L'Arrestation

Dans le hall désert du vieux palace d'une petite ville d'eaux de province, débarquent un soir un homme déjà usé par la vie, et un jeune homme qu'il a rencontré à la gare, distante de quelques kilomètres, et qui l'a invité à partager avec lui l'unique taxi qui attendait le train du soir. Il y a aussi, dans cet hôtel, un petit garçon à demi somnambule qui vient s'endormir chaque soir, dans des fauteuils du hall, pour ne pas rester seul dans la chambre que sa mère, une musicienne de l'orchestre, déserte chaque nuit pour aller retrouver son amant... Et si ce petit garçon, le jeune homme et cet homme vieilli n'étaient qu'un seul et même personnage, dont l'homme agonisant dans un fossé, après une embardée de sa voiture, poursuivie par celle de la police, revoit la pauvre vie, dans les quelques secondes qui précèdent sa mort ?

10/1986

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Littérature étrangère

OTHELLO DE SHAKESPEARE

Cette pièce a été créée en juillet 1974, au Théâtre du Midi, à Carcassonne, dans une mise en scène de Jean Deschamps. Elle a été diffusée par France Culture le 30 septembre 1979, avec Alain Cuny, réalisation de Jean-Pierre Colas. Robert Abirached écrit dans sa préface : "Une fois de plus, en lisant ce tout neuf Othello, je suis stupéfait par la réussite de Jean Vauthier. Il est parvenu a nous donner de la tragédie un vrai double français, capable de produire lui-même l'air dont il a besoin pour respirer et pour vivre, traversé de bout en bout par une poésie qui ne fait pas fi de la justesse, tout prêt à s'inscrire dans la bouche et dans le corps de nos comédiens entre Seine et Garonne, mais soulevé en même temps par une rumeur semblable à celle qui parcourut jadis les tréteaux du Globe... Je suis persuadé que le premier public de cet Othello sera immédiatement sensible, lui, à la fraîcheur par miracle retrouvée de la tragédie shakespearienne. Il le verra comme une oeuvre contemporaine, accordée à sa sensibilité et qui remue les phantasmes immémoriaux suscités par les forces de la nuit. Nous savons qu'elles n'ont jamais cessé d'être là toutes proches et que personne n'a fini de les conjurer".

10/1980

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Philosophie

Pour une critique de l'économie politique du signe

"Baudrillard a l'habileté de renvoyer dos à dos le discours du capitalisme, avec son idéologie du besoin, de la motivation de la consommation, et les idéologies marxistes de la production, qu'il va traquer jusque dans les premiers chapitres du Capital". Jean-Marie Benoist.

01/1977

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Littérature française (poches)

Ennemonde et autres caractères

Le visage était sympathique, malgré la perte de toutes ses dents, ses lèvres étaient assez charnues pour rester épanouies. Elle avait un joli teint frais et rose, ses yeux marron étaient très purs, sans rides ni cernes, avec de longs cils courbes. Leur regard était parfois celui d'une jeune fille, le plus souvent non. Elle pesait plus de centre trente kilos, mais qu'elle déplaçait avec une agilité surprenante.

09/1973

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Littérature française

Le rêveur. Comédie

Nouvelle édition en 1979.

08/1979

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Philosophie

Empédocle. Tome 1, Introduction à l'ancienne physique

À la recherche de l'un des deux poèmes perdus d'Empédocle, Les Origines, on découvre l'épure d'un système le plus rigoureusement fidèle au regard que l'homme du Ve siècle jeta sur lui-même. La cosmologie d'Empédocle ordonne l'espace et comprend les règnes où se mouvait cet homme, et où il se pensait. L'oeuvre se déchiffre, en se recomposant, à travers différentes lectures : la critique des philosophes et l'interprétation des médecins, des poètes et des grammmairiens, étayant les fragments qui nous restent et que présentent les volumes suivants ; elle nous livre ses contenus enchevêtrés : une ontologie, une physiologie, une linguistique. Bien que l'on parvienne à retrouver les correspondances précises, les textes, qu'une analyse patiente restitue, conservent la fermeture qui fait que la réflexion s'y arrête et s'y enferme.

02/1992

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Littérature française

Pour vos cadeaux

Elle ne lira pas ces lignes, notre miraculée des bombardements de Nantes, la jeune veuve d'un lendemain de Noël, qui traversait trois livres sur ses petits talons, ne laissant dans son sillage qu'un parfum de dame en noir. Même si sa vie ne se réduisait pas à cette silhouette chagrine, comprenez, il m'était impossible d'écrire sous son regard. Cet air pincé par lequel se manifestait son mécontentement, j'avais dû l'affronter pour avoir ravivé, en dépit d'une prudence de Sioux, une rivalité amoureuse vieille de cinquante ans à propos d'un homme mort depuis trente. A présent qu'elle régnait dans son magasin et qu'éclatait son grand rire moqueur, je n'allais pas lui gâcher son triomphe tardif.

07/1998

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Beaux arts

Malinconia. Motifs saturniens dans l'art de l'entre-deux-guerres

Un entre-deux d'ambiguïtés. Qu'en est-il du mouvement moderne dans ces années 1915-1929, années de reflux, de doute, d'incertitude, et dont l'ouverture de l'exposition des Arts décoratifs à Paris marque le point d'orgue ? En 1926 paraît l'opuscule de Jean Cocteau Le Rappel à l'ordre, dont l'intitulé indique, mieux que l'expression "retour à l'ordre" , l'inquiétude qui plane sur cette époque-là. La décennie suivante, de 1929 à 1939, voit la montée vers le second conflit mondial, l'avènement des régimes totalitaires en Italie, en Espagne, en Allemagne, mais aussi en Union soviétique. D'une apocalypse, l'autre : cette époque qui va des Années folles aux années de feu est aussi celle qui, de l'Octobre rouge à l'Octobre noir, vit l'affrontement de deux modèles économiques inconciliables mais aussi la fin des utopies. Ces années noires, vouées au travail du deuil, sous le voile d'une folie apparente, furent les années d'un enjeu terrifiant auquel aujourd'hui nous demeurons soumis.

10/1996

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BD tout public

Ombres Tome 2 : Le solitaire

" Vous m'entendez, vous qui riez ! ... Vous qui lancez vos navires vers des draps blancs, des coffres d'or et d'argent !... C'est la charogne qui tourne à vos bras, qui mène la danse !!... "

10/1998

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Beaux arts

"Le nez" de Giacometti. Faces de Carême, figures de carnaval

A partir d'une sculpture d'Alberto Giacometti, Le Nez, de 1947, dont il existe, outre la fonte en bronze, deux plâtres peints, Jean Clair a écrit un texte court et fascinant qui jette une lumière inattendue sur l'oeuvre entier. En dehors de l'historiographie traditionnelle - avec toutefois des éléments biographiques jusqu'ici négligés -, l'anthropologie, le folklore, la psychanalyse, la biologie sont convoqués pour enrichir l'approche de l'historien d'art. Des livres pour enfants - les Contes de Perrault, le Pinocchio - à la tradition érotique où le nez s'exhibe et se cache à la fois - de Gogol à Stanley Kubrick -, des rituels carnavalesques de l'Italie du Nord au mythe de la Chasse sauvage, des mutilations sacrificielles à la chirurgie esthétique, une lecture brève, mais foisonnante, illumine l'oeuvre de Giacometti. Tout opposé aux approches canoniques qui ont fait de lui une figure désincarnée, angélisée ou sanctifiée, cet essai donne l'image d'un homme pétri de quotidien, obsédé par le sexe et la mort, et plus proche de Bataille et de Picasso qu'il ne l'était de Breton et des surréalistes.

12/1992

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 15, André Gide et le théâtre

André Gide, homme de théâtre ? Sans doute pas. Et pourtant le théâtre est resté pour lui une tentation ; à travers des expériences variées, il n'a cessé de l'intéresser. Il y avait là une facette inexplorée de cet écrivain-Protée, une facette trop méconnue - peut-être injustement -, d'une oeuvre pourtant amplement étudiée. Un bilan exhaustif de ses activités, liées de près ou de loin au théâtre, met en évidence au sein de sa carrière littéraire une véritable carrière dramatique. Ses idées sur le théâtre font apparaître une conception exigeante. S'il accorde toute son attention aux qualités du texte dramatique, il a exprimé en revanche beaucoup de réticences à l'égard des exigences de la représentation théâtrale, réticences qui expliquent ses contacts difficiles avec les metteurs en scène qu'il a côtoyés et qui illustrent les partis pris de toute une génération d'écrivains. Bien que Gide ne soit pas un théoricien de l'art dramatique, ses idées aident à comprendre ses propres oeuvres dramatiques qui, par-delà la diversité de leurs formes, se caractérisent par une formule originale. Elles représentent, comme ses récits, une expérimentation des possibles, une expérience vécue par procuration ; on y retrouve les mêmes préoccupations, qu'elles soient d'ordre moral, religieux ou politique. Mais l'objectivation propre au genre dramatique et l'incarnation de ces préoccupations dans des figures antiques ou bibliques les détachent de l'auteur qui ne peut cependant s'empêcher de manifester indirectement sa présence par le biais de l'ironie.

11/1992

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Théâtre

Les nègres. Clownerie pour jouer les nègres

Un soir, un comédien me demanda d'écrire une pièce qui serait jouée par des Noirs. Mais, qu'est-ce que c'est donc un Noir ? Et d'abord, c'est de quelle couleur ?

03/1980

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Théâtre

Eurydice. (suivi de) Roméo et Jeannette

Deux pièces sur le thème de la jalousie. Orphée, violoniste, et Eurydice, comédienne en tournée, quittent tout pour accomplir leur amour. Mais la jalousie s'empare d'Orphée... Dans le second drame, Frédéric s'éprend de Jeannette, la sœur de sa fiancée. Mais sa passion de l'Absolu viendra contrarier son amour. Comment le dénouement de ces deux pièces pourrait-il être autrement que noir ? Elles disent l'exigence de la grandeur, de la beauté, de l'éternité, dans un monde éphémère, mesquin, voué aux compromis.

08/1980

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Critique littéraire

"Un peu profond ruisseau". La mort en littérature

"Dans tout roman la mort est présente sous la forme simple de l'achèvement. La mort violente ou naturelle, brutale ou détaillée du héros, et de ses compagnons, en est la métaphore. Elle est en fait très ordinaire. Stéphane Mallarmé tient le Styx pour "un peu profond ruisseau". Une mort discrète imbibe la vie comme une eau la prairie. On a sans cesse à franchir la limite, la fin du paragraphe, celle du chapitre, plus difficile, celle du livre. Et si le chant reprend, c'est qu'on a deux fois vivant franchi l'Achéron. Comme Nerval après chaque douloureuse exploration qu'on dit être la folie. C'est un événe- ment "trop calomnié", la mort, tant qu'on ne la tient pas pour ordinaire. Elle est aussi intime que la "petite mort" aux amants. Elle peut être trop redoutée". "Les êtres humains sont des animaux particuliers : leur condition, pensent-ils, ne concerne que les autres. On les dit mortels par modestie, ou pour conjurer le sort. La littérature est un rappel à l'ordre acceptable : elle constitue un art de mourir imaginaire. On n'y meurt pas pour de vrai, et le lecteur, en refermant le livre, fait l'expérience de son immortalité. Il survit à ceux qu'il a aimés. Il fait aussi la preuve de sa puissance en ressuscitant ceux qui l'ont accompagné. Il leur suffit d'ouvrir le livre".

07/2020

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Littérature française

La grande Prépa

Une fois tout le monde arrivé, traditionnel discours de la Proviseure aux élèves dans la Chapelle du Lycée, imposant édifice en son centre, dans la- quelle sont d'ailleurs souvent dispensées des messes. Un discours vantant nos qualités d'étudiants et notre appartenance à l'élite : "Vous faites partie des 5000 meilleurs étudiants de France. Vous allez devoir en faire beaucoup. Enormément. Vous devrez avoir une excellente capacité à gérer votre sommeil et devrez apprendre rapidement à vous organiser ".

01/2021