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Ioannis Kontaxopoulos, Carole Hyza

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Revues

La nouvelle revue Education et société inclusives N° 96 : Reconnaître la surdité au sein de la famille : l’engagement parental

La surdité d'un enfant est un événement qui entraîne des bouleversements au sein des familles entendantes. Comment communiquer avec l'enfant sourd ? Est-il un enfant avec une autre langue et si c'est le cas, comment se définit cette nouvelle langue au sein de la société et/ou de la famille, quelles sont les représentations liées à cette langue des signes ? L'enfant sourd est-il un enfant "handicapé" , avec quel type de prise en charge, quel accompagnement pour les parents et leur enfant ? Pour les parents entendants d'un enfant sourd, la surdité affecte particulièrement les sphères familiale et éducative. Ils ont souvent besoin d'être accompagnés afin de mieux cerner ce qu'implique la surdité, ce qu'elle sous-tend ainsi que les choix auxquels ils peuvent être confrontés. Cet accompagnement se manifeste par de multiples informations et services disponibles, parfois contradictoires entre eux ou encore avec les choix des parents. Ces derniers vont alors chercher par eux-mêmes les informations et les voies qui leur sont accessibles. Les divers professionnels impliqués dans les mesures d'inclusion des enfants vivant avec une surdité sont ainsi sollicités de multiples façons par des parents qui sont très souvent dans une quête sans fin : celle de tout donner à leur enfant pour qu'il se développe et soit inclus comme les autres enfants. Or, l'espace d'engagement que les parents investissent ou qu'ils se forgent est souvent marqué par des tensions concernant les savoirs et les savoir-faire. Méfiants et sceptiques, souvent désinformés ou seulement non informés, les parents peuvent se tourner vers des stratégies uniquement centrées sur la réadaptation et l'apprentissage de la parole. Dans ce dossier, nous proposons de réunir les réflexions et les résultats d'études scientifiques dont la question de départ porte sur l'accompagnement des parents entendants et de leur enfant sourd, cet accompagnement pouvant être psychologique, médical et/ou linguistique. A partir d'études qualitatives, le dossier souhaite explorer différents aspects de ces accompagnements ainsi que l'implication des parents dans le choix des structures et les options que ces dernières peuvent leur proposer.

07/2023

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Ecrits sur l'art

Marronnage, l'art de briser les chaînes

Dans tous les pays où les bateaux négriers les ont transportés de force, les personnes réduites en esclavage ont pris la fuite : ils sont appelés esclaves "marrons" , on dit qu'ils sont partis en marronnage. En Guyane hollandaise (Suriname) des esclaves s'enfuient en grand nombre, protégés par l'immense forêt amazonienne toute proche où ils forment des sociétés. L'art de briser ses chaînes est l'histoire peu connue du marronnage. Ces sociétés marronnes ont d'abord dû défendre leur liberté, se construire sur ce qui restait de leurs cultures africaines puis se développer et, la paix revenue (autour de 1860), exprimer dans l'art leur sens du beau : le moy. Sous les doigts de l'artiste, les objets du quotidien deviennent alors des oeuvres d'art fabriquées pour soi ou offertes à l'autre, en particulier à la femme ou l'homme aimé. L'art de briser ses chaînes, c'est aussi le tembe, l'art des Marrons : sculpture, gravure, broderie, peinture. Auprès de sculptures et d'ojets du siècle dernier (dont beaucoup proviennent du musée du Quai-Branly), seront présentés les travaux d'artistes contemporains, mettant ainsi en valeur pour la première fois la continuité artistique de l'art marron. Le lecteur découvrira les oeuvres de précurseurs du tembe sur toile tels Antoine Lamoraille et Antoine Dinguiou, les tableaux et sculptures de leurs cadets Carlos Adaoudé et Francky Amete. Les créations originales de peintres à la renommée internationale tels Hervé Télémaque, John Li A Fo et Marcel Pinas, abordant histoire, culture ou tembe, questionnent le devenir et la place de cet art. Les scientifiques du siècle dernier ont aussi ramené des photographies, dont la dimension artistique nous apparaît pleinement au-delà de leur valeur documentaire. Donnant à voir un même sujet collectif à quelques générations d'intervalles, les oeuvres de photographes actuels tels Gerno Odang, Ramon Ngwete, Nicola Lo Calzo entrent alors ici en dialogue avec celles des ethnologues Jean-Marcel Hurault et Pierre Verger. Pour comprendre ces peuples, issus du refus du sort qu'on leur avait réservé, la parole sera donnée aux témoins, ceux du temps de l'esclavage et les témoins d'aujourd'hui.

07/2021

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Religion

Théologie mariale

"Icône parfaite de la foi" : telle est l'évocation de la Mère du Seigneur sur laquelle s'achève la première encyclique du pape François (Lumen Fidei 58). La Journée Mariale de l'Année de la Foi inspira aussi au pape François cette heureuse formule : "La foi est fidélité définitive, comme celle de Marie" (Homélie du 13 octobre 2013). Marie a cru avant et mieux que les autres, aimait souligner saint Jean-Paul II, si bien que la foi de l'Eglise c'est d'abord la foi de Marie dont Pierre est le garant. Par suite, les paroles par lesquelles le successeur de Pierre vise à affermir ses frères dans la foi de Marie et de l'Eglise sont autant d'invitations pressantes à l'adresse des théologiens afin qu'ils s'emploient à faire resplendir de tous ses feux la foi théologale vécue de Celle qui est bienheureuse parce qu'Elle a cru (cf. Luc 1, 45). Si Marie est l'icône parfaite de la foi vécue comme fidélité définitive à la Parole de Dieu, comment ne pas approfondir l'intelligence contemplative de cette vertu de la Mère de Dieu afin de mieux en vivre et en témoigner ? C'est dans une telle quête, celle de la foi qui cherche l'intelligence, qu'a voulu s'inscrire humblement mais résolument le Colloque de théologie mariale qui s'est tenu du 11 au 13 octobre 2013 à Rocamadour, à l'initiative conjointe de ce beau Sanctuaire de Notre Dame, à l'occasion du Jubilé de son Millénaire, ainsi que de la Faculté de théologie de l'Institut catholique de Toulouse. Puissent les Actes de cette rencontre théologique rassemblés en ce livre transmettre et partager aux lecteurs désireux de mieux connaître la Vierge Marie pour mieux suivre le Christ, non seulement la richesse symphonique de l'apport des conférenciers (F. -M. Léthel, ocd, M. -V. Meurice, cvm, F. Daguet, op, Ph. -M Margelidon, op, T. -M. Pouliquen, G. Passerat, G. de Menthière, E. Richer) mais aussi et surtout un élan renouvelé dans l'Amour de Jésus en Marie qui surpasse toute connaissance.

11/2014

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Poésie

L'horizon d'un instant

" Tout dépend de l'instant. C'est lui qui détermine la vie. " C'est sous le signe de cette phrase fulgurante de Franz Kafka, le " Loup de Bohème " comme il le nomme, que se place L'Horizon d'un instant de Pierre Cendors. Cela dit une volonté d'intensifier chaque instant de notre vie errante à travers les bruissements cosmiques : " Ne cherchons pas à quitter l'instant avant que n'advienne son incandescence. Laissons en nous son gisement continûment s'accroître. " L'horizon d'un instant témoigne d'une grande attention aux présences terrestres, et d'un acte poétique incarné, jour après jour, durant plusieurs mois, dans un site montagneux, au contact des forces muettes du vivant. Muettes, bien que parlantes à qui se laisse traverser de leurs murmures sauvages. Cela demande un décentrement du regard et de l'écoute : " Prêter une intense écoute aux présences non humaines : celle des hordes nuageuses au-dessus des terres, celles des pierres, des sources et des forêts massées au sol, que cingle inépuisablement l'averse des lumières. " Pour laisser passer ces hordes nuageuses, ces averses lumineuses, ces nuits anciennes entre les lignes, Pierre Cendors joue avec l'étendue blanche des pages, qui devient une image de l'immensité silencieuse. Comme une lueur dans ces espaces vierges, un dialogue entre deux voix intérieures se noue. L'une murmure par exemple : " Une montagne blanchie par la nouvelle neige. L'ombre d'un nuage glissant sur un versant. Des vents errants s'entrecroisant sur la lande embrumée. " Et l'autre répond : " Seul nous parle ce qui est sans parole. " Pour saisir quelque chose des paroles sans paroles soufflées dans les espaces sauvages, la prose poétique de Pierre Cendors suit une ligne tremblante, errante, spiralée. Elle nous enseigne à ne rien attendre, ne rien prévoir, à tourbillonner, s'élever avec chaque instant libéré des logiques temporelles ordinaires : " Nous n'irons plus loin sans d'abord nous arrêter au pied des cimes de cet instant. Laissons l'instant, tout instant, se hausser à son altitude d'astre dans l'immobilité respirante d'une présence. "

09/2023

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Poésie

La source de lumière

Depuis plus de trente maintenant, grâce à ses très nombreuses publications, ouvrages analytiques, articles d'art spécialisés, et principalement recueils de poèmes, Nina Živancevic nous offre la sagesse de sa pensée, dans une créativité prolixe. Ses mots sont comme des rires, des cris qui soulagent au milieu des désespoirs et des sanglots quotidiens du monde. Sa poésie sonne et raisonne, elle prend l'intensité de la parole vraie qui parle au réel. Comme si elle inventait chaque fois une nouvelle langue au rythme imprévu de la réalité. Elle écrit comme elle vit dans la force du mouvement. Impromptue, surprenante, psychédélique et surtout émouvante, sa poésie ne finit pas de nous toucher au plus profond de notre être par la sincérité et la lucidité qui inspirent cette poétesse en permanence. Stavroula Bellos. Nina Živancevic poursuit dans son nouveau recueil de poésie La source de lumière le chemin de ses receuils précédents mais avec cette fois-ci avec un souffle politique semblable à celui d'Allen Ginsberg (dont elle fut l'assistante). En sa qualité de poète transnationale, elle évoque sa vie à Paris, marquée par la réalité française concernant la situation des migrants tout en se souvenant de son passé à Belgrade et de la Yougoslavie et de ses guerres civiles. Elle nous parle aussi de New York, des Etats-Unis confrontés à la question de la gentrification, mais aussi des évènements en Syrie et en Afghanistan. Nous sommes enfin émerveillés par ses pensées sur la Grèce Antique, sur les philosophes comme Nietzsche, Freud, Hannah Arendt, etc. Biljana D. Obradovi ? . Parfois poésie dit ‘didactique', parfois poésie-essai, parfois poésie d'images, parfois poésie du quotidien, presque toujours poésie dédiée à d'autres - l'écriture comme conversation, réponse, ouverture d'un dialogue futur. Cette compilation de textes par l'auteure Nina Zivancevic reflète une vie de rencontres intellectuelles, de rencontres produites à travers la musique (Lou Reed et John Cage) et des livres (Walter Benjamin ou de Kafka). Ses poèmes nous ouvrent sa porte, nous invitent à entrer et à voir et revoir ce que les livres, la musique, la cuisine, l'art plastique et les idées d'autres artistes ont légué à la poésie contemporaine. Jennifer K Dick. Illustration de couverture : Mihailo Stanisavac

09/2021

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Poésie

Ciel sans prise

Entre suspension et recueillement, Ciel sans prise s'ouvre sur le repli d'une humanité réduite à ses chambres, persiennes et portes fermées, rues vides. Une humanité qui a "trop vu et trop ri à la face des dieux" , et surtout, "trop haï" . Du fond de cette solitude, de cette geôle de silence, surgit l'absence de l'autre, et l'immense mélancolie d'une histoire personnelle et collective qui serait arrivée à son terme. Face à ce pressentiment hanté, face à cette parole tue et à ce monde arrêté, Esther Tellermann plonge l'absence dans une forme d'attente, dans un bain de souvenirs, parlant dit-elle, "depuis le seuil d'où je te veille" , et d'ajouter que nous n'avons que deux langues, "l'une apprise, l'autre nocturne" - alors ce sera la nocturne. Une longue prière, un accompagnement dans l'adieu. Livre écrit d'une voix "d'où parvient la terre" , livre de veillée, livre de mémoire et de rêves interrompus, plongé dans la solitude de la chambre où l'on réinvente l'autre, sa lumière, en forme "d'île lointaine" dans la nuit. Réinventer l'autre et le monde quand il se fige, Esther Tellermann convoque contre l'effacement ses "contes de papier" , le grand jardin familier de ses poèmes : plein de jasmins, de safran, de sauge, d'amandiers et d'églantiers, souhaitant par là-même retrouver un espace ouvert et intime. Jardin doublé d'un verger de souvenirs, lieu de l'ami disparu, des rencontres, et d'un temps où l'on pouvait se toucher, se parler, être en vie. Avec paumes, tempes et paupières former des gestes contre la disparition. Ciel sans prise est un "long ensevelissement à travers les saisons du souvenir" , Esther Tellermann traverse les ombres dans un dernier accompagnement, ouvre un tombeau qu'elle peuple de paroles contre l'aphonie humaine, qu'elle plante de bouquets d'arbres et de parfums, pour déposer le compagnon dans ce lieu de la mémoire, refusant de perdre l'infini du coeur du monde dans les "fracas du souvenir" .

04/2023

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Affirmation de soi

Affirmées, libérées. Le manifeste pratique de celles qui veulent croire en elles

Finie la good girl, place à la femme affirmée et assumée, affranchie de ses barrières mentales et sociales. Dans ce manuel de l'empouvoirement, 30 exercices pour booster sa confiance, se libérer de son syndrome de l'imposteur, muscler sa communication, oser prendre sa place et déployer tout son potentiel. Margaux se fait systématiquement bâcher par son collègue Ludo #branleur-tchatcheur, Jeanne ne sait pas refuser un service, Nadia n'ose pas postuler au poste pour lequel elle coche toutes les cases, Fanny s'excuse toujours un peu avant de prendre la parole... Pourquoi tant de femmes doutent d'elles et rencontrent les mêmes blocages pour se réaliser ? Syndrome de l'imposteur ou de la good girl, biais cognitifs et de genre, plafond de verre... , si les freins (et leurs causes) sont multiples, les solutions aussi ! La confiance et le leadership, ça se travaille. Alors, comment transformer la " good girl " en leader ? Avocate, intrapreneuse, conférencière et formatrice en leadership, Cordelia Flourens montre la voie à travers ce guide illustré, véritable manuel de l'empouvoirement à destination des femmes. Avec optimisme et bienveillance, elle partage des astuces, des témoignages et des exercices pratiques pour aider chacune à prendre conscience de sa capacité d'agir et faire tomber les barrières (mentales, sociales), à déployer son potentiel (empouvoirement intérieur), réaliser ses projets, entrainer les autres avec soi (empouvoirement extérieur), et s'épanouir pleinement dans sa vie et ses choix. Un " livre-déclic " qui donne envie de croire en soi, déployer son talent et faire des étincelles. 30 exercices d'affirmation de soi : Prise de conscience des biais cognitifs, développement des soft skills, dépassement de sa zone de confort, marketing de soi, communication verbale et corporelle, intelligence émotionnelle, création de son réseau... La boite à outils avec les boosters de confiance : des techniques éprouvées (carnet de réussites, poses de pouvoir, méthode coué, ikigai...), des défis pour s'entraîner sans pression, des tips et des mantras feel good. Les témoignages décomplexant et inspirants de femmes aux parcours variés, qui partagent leur expérience, leurs doutes, leurs difficultés et leurs réussites #sororité.

10/2021

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Police

Droit et pratique des audiences correctionnelles et de police 2023/24. 4e éd.

L'ensemble des règles procédurales et pratiques applicables devant les juridictions pénales de première et deuxième instance Droit et pratique des audiences correctionnelles et de police présente l'ensemble des règles procédurales et pratiques applicables devant le tribunal correctionnel et le tribunal de police, juridictions du premier degré statuant collégialement ou, parfois, à juge unique et en appel. Ces deux formations obéissent à des règles de compétence et de procédure issues du code de procédure pénale mais qu'il convient d'articuler entre elles pour dégager la solution applicable, que ce soit pour la compétence, l'instruction à l'audience, la prise de parole des parties ou la police des audiences. Ces règles, parfois incomplètes, se doublent d'usages. Ceci, au travers d'une procédure qui connaît également des évolutions que le législateur français n'est plus tout à fait le seul à contrôler. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme comme la question prioritaire de constitutionnalité trouvent de plus en plus place devant les juridictions du fond et cet ouvrage identifie les principes nécessaires à la résolution de questions en plein renouveau. Cette quatrième édition est à jour de la loi du 22 décembre 2021 pour la confiance dans l'institution judiciaire comme des textes subséquents qui par touches successives viennent impacter la procédure pénale. Cet ouvrage assistera les magistrats appelés à présider une formation de jugement ou à la recherche rapide de la réponse inédite à une difficulté apparue à l'audience, comme les avocats, les greffiers ou les policiers souvent amenés à témoigner. Christian Guéry est conseiller honoraire à la chambre criminelle de la Cour de cassation et auteur du Droit et pratique de l'instruction préparatoire, également dans la collection "Dalloz Action" ; Bruno Lavielle est conseiller à la chambre criminelle de la Cour de cassation, détaché à la Cour de justice de la République et coauteur du Guide des peines, dans la collection "Guides Dalloz". Tous deux ont enseigné à l'Ecole nationale de la magistrature. La première édition a été couronnée du " Prix du livre de la pratique juridique 2013 " au 5e salon du livre juridique du Conseil constitutionnel

10/2023

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Autres collections (9 à 12 ans

Le Joueur de flûte

Il s'agit d'une "réécriture" du conte du "Joueur de Flûte de Hamelin" légende allemande qui a été transcrite, notamment par les frères Grimm. Elle relate le désastre qui serait arrivé le 26 juin 1284 dans la ville de Hamelin. Les rats ont envahi la ville et détruisent tout, les habitants meurent de faim. Arrivent un joueur de flûte qui se proposent de débarrasser les lieux de tous ses nuisibles. Le maire lui promet alors 1000 écus. L'homme prend sa flûte et précipite les rats dans la rivière mais les habitants refusent de tenir leur promesse. Le joueur de flûte alors s'en va mais revient plusieurs semaines après et une nuit, il joue de la flûte mais ce sont les enfants de la ville qui le suivent et ils disparaissent. Selon les versions, ils sont emmenés dans une grotte, parfois, ils sont eux aussi précipités dans la rivière. Si la version de Florence Pazzottu, poète, cinéaste, artiste, suit dans les grandes lignes l'histoire, elle la transpose dans notre époque, à un moment symbolique fort, la fête de Noël. Les rats envahissent la ville, symbole de la noirceur de l'âme des habitant qui rejettent le joueur de flûte quand celui-ci arrive, alors que les enfants sont attirés par lui. Autre différence forte, si les habitants paient leur dette au joueur de flûte, ils ne le reconnaissent pas, le méprisent, l'argent n'est pas tout, l'étranger aurait préféré un geste, une parole, la reconnaissance. Allégorie magnifique du rejet de l'autre, de l'étranger qui venu aidé, est méprisé, rejeté et qui, dans cette version, emmène les enfants, mais en fait les libère d'une vie et d'un monde froid et mort dont l'unique valeur semble l'argent. Les strophes de 6 vers et de 11 syllabes qui donnent à cette histoire une grandeur d'épopée, et les aquarelles d'Hugues Breton, parfois avec des souvenirs du Roi et l'Oiseau, sont d'une noirceur et tristesse profondes mais aussi d'une luminosité et gaieté quant le joueur de flûte entre en jeu.

06/2022

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Moyen Age - Critique littérair

Les prophéties de Merlin en prose. Le roman arthurien en éclats

Ecrites en français dans les années 1270, probablement par un franciscain de Venise, les Prophéties de Merlin du pseudo-Richard d'Irlande couronnent près d'un siècle d'écriture en prose. Ce texte protéiforme, à l'image des "muances" qui caractérisent les apparitions de Merlin dans les romans du XIIIe siècle, réfléchit les tensions inhérentes à l'écriture des cycles romanesques. Le texte est placé sous le signe de la métamorphose : sa tradition manuscrite, sa composition, ses procédés d'écriture travestissent la forme romanesque et donnent naissance à un roman décentré et instable, qui joue de l'effet de cycle pour ouvrir la fiction arthurienne à d'autres espaces littéraires. Dernier roman du Graal, le récit affiche ses principes d'écriture : la parole prophétique, omnisciente, est transmise par un dispositif fictionnel complexe qui assimile l'héritage de Robert de Boron et de ses successeurs. Pour transformer le discours prophétique en roman, le prosateur érige la mise en écrit des oeuvres de Merlin en aventure et fait mourir prématurément son protagoniste, "entombé" dans une montagne magique : la voix prophétique, intarissable, reste enfouie, recueillie par une multitude de personnages qui parcourent les forêts en quête du tombeau ou se pressent dans l'atelier d'écriture pour y continuer le livre posthume. Leurs errances croisent les aventures des chevaliers arthuriens, déstabilisés par la folie dans laquelle a sombré leur roi, un moment dessaisi de sa fonction centralisatrice au profit d'autres modèles de souverain, d'autres terres de fiction. En faisant mourir le "Prophète des Aventures", le romancier se libère d'un langage univoque et livre la fiction arthurienne à une multiplicité de points de vue, au risque d'en bouleverser l'harmonie. Rivales du maître défunt, les fées du royaume incarnent les enjeux poétiques du roman en prose : dans les Prophéties de Merlin, la passation de pouvoir du prophète aux fées, du singulier au pluriel, de l'omniscient au fragmentaire, de l'autorité à la rivalité, révèle que l'écriture romanesque est inséparable de la polyphonie et de l'excès et laisse entrevoir l'ombre inventive du compilateur.

02/2023

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Poésie

Essart

Quelle est cette terre que Gabriela Mistral cherche à essarter, à défricher ? Celle de son Chili natal, de la Cordillère des Andes, des légendes Mayas ? Ou la terre des exils et des ombres ? Essart est un livre mystérieux ; on lit ces poèmes comme on marche sur une terre ouverte, dont on embrasse les sommets du regard, cheminant au plus près d'une parole dense et profonde, rustique et mystique. Gabriela Mistral hisse ses poèmes vers la fable, au moyen d'une langue bruissante d'hommes et de dieux, de traditions et de légendes, de dialectes archaïques. Nous sommes séparés, Mistral nous rassemble dans la circulation interne d'un pouls, d'un sang à la pulsation puissante qui a le mouvement d'un fleuve. On se perd dans un "hallali de pierres roulées" , au milieu des iguanes et des tortues, des cerfs et des colombes, avec cette étrange impression d'être "toujours blessé, jamais chassé" . Essart opère une transfiguration de l'enfance en odeurs, des fantômes en brumes, des hommes en paysages, des visages en fables, des peuples en fleuves, des corps en zodiaques et des dieux en rêves, en une lumière qui mystifie tout. Dans ces poèmes où vivre et mourir, dans cette confession plus vaste que soi, des profusions de monde aux "quarante points cardinaux" tiennent dans un mot, dans une langue habitée, c'est à dire peuplée de souvenirs, de charmes, de fleuves, d'oiseaux et de fleurs, de disparitions et d'esprits, vaste comme un horizon ou un ciel étoilé. Cette voix qui nous soulève vers la liberté, nous berce entre les épiphanies et les pleurs avec "le pur rythme tranquille des vieilles étoiles" semble ne jamais vouloir interrompre son chant, ne jamais briser le sortilège et c'est ce qui nous tient, nous emmaillote à ces lignes : la crainte d'une magie dissipée, le retour brutal sur la terre vide et nue, inconsolables de la fable. Aussi nous ne quittons ni les anges, ni le rêve de cette poésie qui "regarde le monde aussi familièrement que si elle l'avait créé".

08/2021

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Critique littéraire

Poétique de la fable chez Khalil Gibran (1883-1931). Les avatars d'un genre littéraire et musical : le maqam

Traduite et publiée dans le monde entier, l'œuvre de Khalil Gibran reste relativement méconnue de la critique universitaire. En France, des décennies après son introduction par Pierre Loti et André Gide, elle demeure encore discréditée à tort et identifiée à un mélange de théosophie et de panthéisme. Cette méprise est le fruit de sa nature paradoxale et d'une cruelle méconnaissance du monachisme syriaque. Ses textes puisent leur sève aux sources mêmes du christianisme oriental, non exempts d'une influence soufie. Ecrits en arabe jusqu'en 1923, ils ont contribué à rénover de manière radicale la littérature du Proche-Orient en l'intronisant dans l'ère du modernisme. Rédigés en anglais à partir de 1918, ils ont conféré au pragmatisme américain une nouvelle dimension spirituelle. Le maqam, généralement traduit par " séance ", désigne une fable, aux règles strictement dictées par la poétique arabe, aux frontières de l'oralité, de la musicalité et de la mystique. Khalil Gibran a su réinvestir cette structure narrative d'une forme et d'un contenu revivifiés. En tant qu'araméen de culture maronite, il propose dans ses écrits de jeunesse un projet de refonte de l'idiome et de la littérature arabe qui visent à adapter les thèmes et expressions classiques aux changements en cours dans la société, développant de la sorte une conception thérapeutique de la langue et du récit. À ce jour, peu d'études se sont penchées sérieusement, avec les outils d'analyse appropriés, sur la fable gibranienne. C'est du point de vue phénoménologique et à l'aune de la théologie et de la sémiotique que les Esprits rebelles (1908) et les Ailes brisées (1912) s'offrent comme corpus sur lequel une définition de la fable mystique sera tentée. Qu'est-ce qui fait qu'un texte littéraire porte, dans un contexte de réception donné, une parole perçue comme spirituelle ? Comment cette spiritualité engendrée par la religion se distingue-t-elle de ses institutions ? Comment la foi se présente-t-elle intimement liée à un programme national ? Ces questions, moteurs de la réflexion, vont être explorées à travers deux univers hérités du christianisme oriental et de l'Islam l'hérésie et l'ésotérisme.

11/2005

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Science-fiction

Néander. Tome 2, Qu'est-ce qu'un Etre Humain ?

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils ont appris à vivre en paix et en symbiose avec la nature. Peut-être vont-ils avoir le temps de nous l'enseigner... E n octobre 2034, une équipe de chercheurs - deux Français, un Allemand, et un pilote états-unien - surprend, au coeur de la forêt guyanaise, une cité souterraine peuplée de huit mille Néanderthaliens hautement civilisés, rescapés d'un temps hors de l'Histoire, qu'ils baptisent Néanders. Trois mois plus tard, nos chercheurs ont apprécié leur art de vivre aussi raffiné qu'éloigné du nôtre : en démocratie directe, sans chef d'Etat, élus ou fonctionnaires, on prend en quelques heures des décisions unanimes... L'activité des citoyens est bénévole la moitié du temps... Des procédés créent des écosystèmes au lieu de les détruire... Une production d'énergie d'un demi-mégawatt de capacité seulement pour toute la cité... Des habitants athées ou croyants qui depuis la nuit des temps n'en font plus un objet de conflit, mais ont appris très tôt à respecter la parole de l'Autre pour entretenir une sagesse commune... A l'équipe, déjà complétée d'une éthologue linguiste franco-brésilienne, s'ajoute un Anglais de l'Unesco. Grâce à lui, un délégué néander va comparaître devant les Nations Unies et expliquer en français à la planète qu'il leur importe peu d'être admis ou non comme êtres humains, mais que nos institutions et notre art de vivre doivent changer de fond en comble si nous voulons conserver en nous la qualité d'humanité... Pas facile, car la financiarisation mondiale perçoit le danger, et passe à l'offensive ! Le deuxième tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président-fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

05/2021

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Religion

DOZULE. Un témoignage au service de la vérité

Le 28 mars 1972 à 4 h 35 du matin, Madeleine Aumont, couturière à Dozuié, petit bourg du Calvados, aperçoit dans la nuit une grande lumière et voit se former dans le ciel une croix immense. Elle entend une voix lui dire " Ecce Crucem Domini " (voici la croix du Seigneur), ce qu'elle ne comprend pas, ne connaissant pas le latin. Par la suite, elle verra de nombreuses fois le Christ qui lui donnera un message en lui demandant de le faire connaître d'abord aux prêtres et à l'Eglise. Les apparitions de Dozulé sont certainement les plus décriées de toutes celles qui sont actuellement discutées. Elles sont pourtant les plus méconnues. Jamais condamnées sur le fond mais volontairement étouffées et couvertes de sarcasmes, la mémoire en est restée vivante depuis plus de 20 ans. Cependant, parce qu'il était abandonné par la hiérarchie responsable, le phénomène de Dozulé a très rapidement été enfermé dans le zèle parfois intempestif et abusif, souvent très maladroit de certains de ceux qui s'en sont faits les défenseurs. Exagérations, erreurs, affabulations sur les faits eux-mêmes, ont profondément brouillé l'image de ces apparitions et faussé le sens véritable du message. Très tôt, et contrairement aux apparences, Madeleine Aumont elle-même fut écartée et ignorée par ceux qui voulaient à tout prix imposer leur version des faits. Ce livre s'adresse aux personnes de bonne volonté qui veulent s'informer pour connaître et comprendre. Dans une première partie, il relate, d'après les documents authentiques, le déroulement des apparitions et donne les messages reçus. Dans une deuxième partie, il retrace le cheminement obscur de la vérité au milieu des embûches multiples et contradictoires, suscitées par les partisans comme par les adversaires. Il montre comment se manifeste peu à peu, et malgré tout, cette Force silencieuse de la Vérité. Enfin, et pour la première fois, hors quelques brefs articles de presse, il donne la parole à Madeleine qui raconte elle-même les merveilles qu'elle a vues, témoigne des immenses grâces reçues et fait justice avec sérénité des erreurs et des mensonges largement répandus.

03/1994

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Vie chrétienne

Pack Petit Groupe Les valeurs essentielles

Il y a une crise de confiance de nos contemporains occidentaux vis-à-vis de la Bible. Les concepts de post-sécularisme, post-modernisme et post-vérité qui caractérisent notre société actuelle induisent une méfiance dans la population française, un rejet et une indifférence à tout ce qui touche à l'Evangile. Le concept du Petit Groupe permet de prouver la pertinence et la modernité de la Parole de Dieu en s'appuyant sur des préoccupations quotidiennes (ici la question des valeurs). L'objectif du Petit Groupe n'est pas de montrer que la Bible est un livre rempli de belles valeurs, mais de montrer la pertinence de son propos. Au travers de chaque valeur, et chaque texte choisi, l'Evangile est progressivement annoncé. Une fois convaincus par le texte biblique sur les valeurs, les invités non croyants des Petits Groupes accordent aussi leur intérêt, voire leur confiance à l'Evangile. Cette adhésion est fortement facilitée par les chrétiens du groupe qui incarnent cet Evangile dans leur vie de tous les jours. Nos contemporains vivent un certain paradoxe. Ils appartiennent déjà à des petits groupes dans des cadres amicaux, sportifs, associatifs, mais dans le même temps, les relations y sont souvent superficielles et les questions de fond y sont rarement abordées. Le Petit Groupe répond au besoin d'appartenance à un groupe dans lequel nous sommes en confiance et où l'on peut être soi-même, tout en permettant de traiter des questions profondes. Contenu théologique de l'outil : Les valeurs Cet outil permet de réaliser 9 rencontres sur 9 valeurs. Chaque valeur est discutée à l'aide de petits jeux, témoignages et vidéos. Pour chaque valeur, on découvre un passage de la Bible qui alimente la discussion : L'amour : 1 Corinthiens 13 : 1-7 La confiance : Matthieu 6 : 25-34 Le pardon : Matthieu 18 : 21-35 L'encouragement : Jacques 3 : 1-18 La sagesse : Matthieu 7 : 21-27 La patience : Colossiens 3 : 12-15 Le respect : Exode 20 : 1-17 Le don de soi : Romains 5 : 6-11 La justice : Luc 15. 11-32

10/2021

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Algérie

Pierre, Feuille, Ciseaux ! Alger, 20 août 1965, la discrète mise au pas de Révolution africaine

Deux mois après la prise de pouvoir armée du colonel Houari Boumédiène, le numéro 134 de Révolution africaine est saisi à l'imprimerie et, en quelques heures, recomposé sous l'oeil de la Sécurité avant d'être, sans que rien n'en paraisse, distribué dans les kiosques. Son directeur, l'ancien dirigeant communiste Amar Ouzegane, qui voulait, documents inédits à l'appui, s'y prévaloir publiquement d'être l'auteur unique de la mythique " Plateforme de la SoummamA ", est contraint à l'exil. L'enquête très attentive conduite sur un épisode de censure aussi audacieux qu'occulte donne l'occasion de revenir sur le rôle joué par l'hebdomadaire internationaliste dans les premières années de l'indépendance pour ceux qui se voulaient " la gauche du FLNA ", et sur les modalités de sa reprise en main par étapes entre 1964 et 1966. Elle interroge non moins vivement la place si contradictoire que le programme adopté à l'été 1956 continue à occuper dans l'imaginaire politique algérien, qu'il ait été controversé dans ses principes mêmes ou soit toujours invoqué tant par un pouvoir en mal de légitimité, que par ceux qui y cherchent, à raison ou à tort, la base d'une refondation démocratique. Elle met aussi en lumière de quelles multiples manières s'est perpétuée jusqu'à nos jours la tentation pour les autorités de substituer leur propre parole à la libre expression des journalistes. A ce titre, comme l'écrit Mohammed Harbi dans sa postface, la lecture de ce livre sera des plus féconde pour quiconque aspire à l'épanouissement d'une société ouverte à la pluralité des cultures, des idées et des croyances. Christian Phéline a notamment publié L'Aube d'une Révolution (Margueritte, Algérie, 26 avril 1901) (2012), Un Guadelopéen à Alger, Me Maurice L'Admiral (1864-1955) (2015), Les avocats " indigènesA " dans l'Alger coloniale (2017), Aurès 1935, photographies de Thérèse Rivière et Germaine Tillion (2018), La Terre, l'Etoile, le Couteau. Le 2 août 1936 à Alger (2021). il a co-dirigé l'ouvrage franco-algérien Défis démocratiques et affirmation nationale, Algérie 1900-1962 (2016) et co-écrit avec Agnès Spiquel, Camus, militant communiste. Alger 1935-1937 (2017).

12/2023

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Prière et spiritualité

L’humilité, ni vue ni connue

L'humilité est tendance. La voici devenue élément de langageA parmi d'autres, tels qu'ils sont choisis, codifiés, recommandés par des communicateurs avertis. D'humilité, vous entendez parler tous les joursA : les puissants s'en délectent, elle est une autorisation de visibilité, un droit de parole, l'adoucissant de la notoriété et un gage de confiance mutuelle. Comme si elle était de nature à "A faire passer la piluleA ".
Elle sert dans les négociations difficiles, utile aux directions qui se heurtent aux oppositions syndicales, elle précède les concertations socialesA , elle accompagne les luttes politique et les campagnes électorales, brandies par les plus fanfarons et les plus fiers candidats, décidés à tout pour être élus. Qui se hausse pour que sa tête dépasse ne manquera pas le marchepied de l'humilité. On pourrait multiplier les exemples.
Mais personne n'est dupe, et l'on est accablé de voir la diaphane humilité enrôlée au service des cyniquesA , le rire qui accueille ces propos est désabusé. C'est le rire triste de la désillusion. Ce peut devenir et cela devient, de fait, une colère juste. Le mot d'humilité est usé et trompeur. Dévalorisé, annexé par la langue de bois. Il est vrai que la langue de bois est comme une deuxième nature pour ceux qui, à tout bout de champ, hissent comme une bannière la pudique et discrète humilité.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.
Mais alors, comment la trouver sans l'aide des mots, sans l'appui des imagesA ? Que chacun essaie de tendre l'oreilleA : sous les rumeurs de sa vie, pleine peut-être, trop pleine souvent, qu'il retrouve le murmure de sa mémoire. Qu'à la source de son expérience personnelle, il écoute encore⦠Peut-être (sans douteA ! ) dans le bruissement des souvenirs, dans la dureté du présent, en entendra-t-il quelque écho.

10/2021

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Esotérisme

La spiritualité de la franc-maçonnerie a-t-elle encore un sens dans le monde d'aujourd'hui ?

Dans le monde où nous vivons, un monde de technique où la communication devient de plus en plus virtuelle avec nos écrans de télévision, de visio-conférences, d'ordinateurs, de portables, d'i-pad et d'i-phone ; où aujourd'hui les rapports humains se font plus par le biais du web et des réseaux sociaux ; où la parole passe essentiellement par le filtre d'e-mails, de sms et de chats ; que devient la spiritualité de l'homme qui, pour échapper à la banalité de sa vie quotidienne, n'a plus que des moniteurs cathodiques pour s'informer sur l'actualité, la filmographie de super-héros comme Superman, Spiderman, Luke Skywalker, Harry Potter ou Frodon pour se distraire, ou les avatars de méta-univers pour se projeter ou s'identifier à des êtres exemplaires ? Dans un temps où la spiritualité des religions s'édulcore, disparaît ou, tout au contraire, se radicalise ; dans un temps où l'on s'évertue à dénaturer l'esprit de la laïcité, n'est-ce pas une folie de chercher à promouvoir une spiritualité de l'esprit et du coeur pour tous ? Dans un milieu où il faut se montrer, où l'extériorisation sociale et l'apparence sont les apanages des sociétés du paraître, y a-t-il un sens à vouloir exalter une spiritualité maçonnique qui se focalise sur l'intériorité de l'être, sa singularité universelle, son projet de vie, l'orientation qu'il lui donne, la sacralité de son existence, son devenir, sa destinée personnelle dans le cadre d'un amour qu'il partage avec les autres et qu'il souhaite étendre à toute l'humanité ? Pire encore ! Comment, dans la modernité actuelle, peut-on encore s'intéresser aux mythes, aux archétypes et aux rites ? A quoi bon tout cela ! Eh bien ! je répondrai et je démonterai dans ce livre que la spiritualité maçonnique est plus utile que jamais puisque, par l'exemplarité qu'elle propose, elle nous conduit à transcender notre condition humaine ; et, en la dépassant par la voie du perfectionnement, elle nous permet de la sublimer...

09/2019

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Etudes IFSI

Soigner son travail pour prendre soin. Renforcer l'apprentissage et la professionnalisation en soins infirmiers

L'activité clinique est une source constante d'apprentissages. Mais les infirmières et les aides-soignantes sont confrontées à des obstacles dans cette démarche de formation permanente du fait, entre autres, des conditions de travail, des difficultés de communication, d'accès aux connaissances et de gestion des émotions, ou du manque de soutien hiérarchique. Il peut en résulter du découragement ou une usure professionnelle. Dans ce contexte, comment mieux comprendre et améliorer sa propre pratique, et vers qui ou quoi se tourner pour bénéficier d'une aide à la fois cognitive, émotionnelle et motivationnelle ? L'auteur montre dans cet ouvrage que, pour prendre soin d'autrui, les soignants ont besoin d'espaces de parole et d'analyse où ils puissent mettre en valeur la façon dont ils soignent leur travail. L'instauration d'une pratique réflexive collective entre pairs tout au long de la vie professionnelle est essentielle. La présentation détaillée de l'expérience d'un groupe de réflexion au sein d'un service de chirurgie, ayant réuni des infirmières et des aides-soignantes, permet de montrer la réalisation concrète d'un apprentissage informel, non académique, en complémentarité des formations initiale et continue. De tels groupes d'analyse de pratique favorisent les échanges et l'exploration de nombreuses pistes de réflexion. Il peut s'agir d'établir des liens entre les savoirs théoriques et les savoirs d'action ; d'articuler les soins au quotidien à un travail d'analyse faisant émerger l'écart entre le rôle prescrit et le rôle réel ; de mettre en évidence les rapports entre le rôle relationnel et le rôle des affects, etc. Ce livre se veut utile à la communauté soignante désireuse d'éclairer ses actions par la réflexivité. Il s'adresse particulièrement aux infirmières et aides-soignantes en exercice, aux formateurs et aux étudiants en soins infirmiers. Soigner son travail, c'est sans cesse l'interroger et chercher à l'améliorer afin de veiller à la qualité des soins au quotidien. Pour renforcer le parcours de professionnalisation, il importe de développer les possibilités d'apprenance et d'autoformation en situation de travail.

04/2021

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Histoire de France

Sept ans avec les Harkis. Un idéal fraternel fracassé

Enfant de la guerre, l'auteur avoue en riant qu'il est tombé quand il était petit dans le chaudron du patriotisme mais il paraît évident qu'il n'en est jamais ressorti. Il explique d'ailleurs que cette ambiance charnelle dans laquelle il a vécu sitôt né s'est renforcée spirituellement par la lecture des récits de nos héros, de Roland à Clostermann. Enfin, il a trouvé à la lecture de Kipling des hommes issus d'une autre culture heureux de servir et mourir pour une patrie qu'ils admiraient. Le film tiré du poème épique Gunga Din, harki avant l'heure, acheva de le convaincre. A 18 ans, militaire au Maroc, il constatait ce même sentiment chez les Assés, les mokkadems et tous les supplétifs combattant dans nos rangs. A 20 ans, à Paris, il discernait à la PJ la même foi chez ses collègues musulmans . En Algérie, enfin, il notait le même élan chez les harkis du Commando de Chasse et décidait de servir dans une unité supplétive. De nos jours, le terme "harkis" est utilisé par simplification pour le public métropolitain et regroupe, outre les supplétifs, les groupes d'autodéfense, les groupes mobiles de sécurité, les moghaznis, les policiers et même les engagés. Il s'agit en fait de tous les "musulmans" ayant servi leur patrie, la France, entre 1954 et 1962. Ce récit est un ultime hommage à tous mes frères d'armes qui "de Dunkerque à Tamanrasset" ont cru en la parole d'un général-président qu'ils admiraient et en sont morts. Harkis, paraphrasant Kipling je vous le dis sans détours : "Vous étiez meilleurs que nous !" Patriote dès treize ans, l'auteur s'engage à 18 ans, sert dans la police au Maroc, puis à la Police Judiciaire de Paris. En 1959, il réintègre l'Armée comme 2e classe dans un Commando de chasse avant de servir dans une Unité de supplétifs. Après le référendum d'abandon, il quitte le service public. Il assiste à la haine organisée en France contre les Pieds-noirs et constate avec rage le rejet des Harkis, décidé par le président De Gaulle.

09/2017

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Télétravail

Menaces et opportunités du télétravail

De nombreux ouvrages vont paraître pour traiter du télétravail. Toutefois, l'objectif de ce colloque est de donner la parole aux dirigeants, managers et collaborateurs qui ont vécu cette expérience du travail à distance lors de la crise récente. Cet ouvrage ouvre de nouvelles réflexions afin de mettre en valeur les expériences concrètes en vue de développer des propositions managériales socialement durables et économiquement supportables. Elles mettent en lumière les compétences, les pratiques innovantes et les impacts du management socioéconomique innovant. Cet ouvrage permet d'aborder les défis posés par le télétravail au sens large (droit du travail, les conditions de travail, productivité, cohésion...) dans les entreprises et les organisations. La 34e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité et du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : CNAM-Paris, CNRS, EM Lyon, European Institute for Advanced Studies in Management (IEASM) (Belgique), Fondation " Henri Savall-ISEOR ", IaelyonUniversité Jean Moulin, Institut international de l'Audit Social et Académie de l'Ethique, Université de Balamand (Liban), Université de Caen, Université Paul Valéry Montpellier 3, Université Saint-Joseph de Beyrouth (Liban), ainsi que Algoé, CHU Clermont-Ferrand, Hôpital Avicienne, Hôpital de Fourvière, IFBTP Rhône-Alpes, LE Lyon Entreprises, Mairie de Carcassonne, Office de Tourisme Communautaire Cèze-Cévennes, Oxalis. L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socioéconomique, implanté avec succès depuis plus de 46 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Ad'minima, Amgen France, Artenchères, Assemblée Nationale, BOVAMISI, Centre Hospitalier " Le Vinatier ", CETAF, CFE-CGC, Comité de Gestion des Œuvres Sociales (C.G.O.S.), E. Leclerc Belfort, E. Leclerc Luçon, E. Leclerc Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Fondation Aigues-Vertes (Suisse), Groupe Boubet, Groupe Ninkasi, PDE Provider SARL (Liban), Plages Arrière Architectes, SAS Cap 02, Savoie Volailles, SLB Médical, Streamline Consultancy (Liban). Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2022

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Littérature étrangère

Mistero Doloroso

C’est avec les codes du conte que joue Anna Maria Ortese, dans cette nouvelle écrite entre 1971 et 1980, retrouvée, miraculeusement, dans ses archives. Il y a un prince bourbonien mélancolique, Cirillo, convoité par deux jeunes aristocrates rivales, et il y a une adolescente pauvre, Florì, fille de la couturière Fertì. Il y a des rencontres fortuites faites de regards, et un amour non dit, dont l’épiphanie sera un baiser du prince sur le pied nu de Florì, nouvelle Cendrillon napolitaine. Enfin, il y a deux Naples, celle des églises débordantes d’or et de fleurs odorantes, en ce mois de mai qui est, comme chez les poètes de la Renaissance, le mois de l’amour et de la jeunesse, et celle des bassi - les maisons populaires - et des mystères nocturnes. Mais par-delà ces éléments qui pourraient n’être que des clichés littéraires, il y a surtout la vision du monde d’Anna Maria Ortese. Ainsi, le personnage de Florì rejoint les nombreux êtres à la fois angéliques et liés au règne animal qui peuplent son œuvre - chardonnerets, iguanes, feux follets ou princesses victimes d’un sort cruel, des êtres d’une sensibilité à fleur de peau, mais privés de parole, comme Aurora Guerrera ou l’Infante ensevelie… A l’inverse des contes de fées qui voient le triomphe du bien sur le mal, l’amour est source de douleur autant, sinon plus, que de joie. Le “mystère douloureux” est celui de l’amour, condamné dès sa naissance, et dont les deux jeunes gens ont la nostalgie en même temps que la révélation, dans des moments d’une intensité fulgurante. Sans doute né de la même inspiration qui a produit le chef-d’œuvre d’Anna Maria Ortese, La Douleur du chardonneret (Gallimard, 1997), cette nouvelle est parfaitement achevée dans sa construction et son rythme ; elle a été longuement travaillée et réécrite par l’auteur, signe de son attachement à ce texte. La complexité voulue de l’écriture dit la complexité des choses, jouant avec les oxymores, rompant les structures syntaxiques traditionnelles, inventant quasiment un langage pour dire l’indicible et nous maintenir en équilibre entre réel et irréel, car “le reste n’est qu’un grand ennui”.

01/2012

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Sociologie

L'appel du texte. Sociologie du savoir bibliste

Livre le plus traduit dans le monde, la Bible est aussi un recueil d'écritures saintes dont le long commentaire jusqu'à nos jours a rencontré les sciences humaines. Le questionnement de Spinoza sur l'origine, la forme et la finalité des textes transmis a suscité une aventure intellectuelle singulière qui se poursuit aujourd'hui dans les cercles transatlantiques d'exégèse. Un espace savant en a résulté au carrefour de la théologie, de la philologie, de l'histoire, et plus récemment de la narratologie et de l'anthropologie. Son inscription dans le système universitaire n'en est pas moins variable suivant les pays. En France, la séparation entre facultés de théologie et de lettres ne lui a pas permis d'acquérir l'autorité académique qu'il a dans d'autres pays occidentaux. Quelques érudits s'y distinguent cependant, tels Ernest Renan, Alfred Loisy ou Marie-Joseph Lagrange, dont les successeurs ont vu leur énergie critique libérée après la Seconde Guerre mondiale. Que reste-t-il aujourd'hui de ce savoir au moment où les Eglises se replient sur la défense de leurs traditions, où les humanités déclinent, mais où en même temps la curiosité publique pour l'histoire des religions gagne les médias ? Sans qu'ils se définissent par une discipline ou une profession particulière, les "biblistes" qui font le succès de certaines séries télévisées témoignent-ils d'une compétence ou d'un métier spécifiques ? Peut-on parler d'eux comme d'un "collège invisible" qui actualiserait le programme de recherche spinozien ? L'enquête ethnographique tente d'y répondre en délimitant le noyau cognitif de l'exégèse critique, en explorant ses réseaux de sociabilité intellectuelle, en retraçant ses parcours individuels, en décryptant ses épreuves publiques. Se dessine de proche en proche un milieu fragile mais au savoir substantiel qui partage à l'échelle mondiale un commun "appel du texte". Cet appel se manifeste au fil d'années d'études des langues et des traditions ; il se traduit par l'acquisition définitive du sentiment de la pluralité irréductible des symboles et des significations d'une parole qui se veut pourtant unique.

10/2011

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Histoire internationale

Yémen. Le tournant révolutionnaire

"Arabie Heureuse", "patrie d'origine de Ben Laden", "Royaume de la reine de Saba", "pays aux soixante millions d'armes" : les clichés sur le Yémen abondent. Le pays le plus peuplé de la péninsule Arabique, seule république de cette région du monde, ne manque pas de singularités et continue d'être l'objet tant de fantasmes que d'ignorance. Le soulèvement révolutionnaire que connaît le pays depuis janvier 2011 et qui a mis formellement fin aux 33 ans de règne d'Ali Abdallah Saleh rebat de nombreuses cartes et a favorisé l'émergence de nouvelles dynamiques. Il ne s'inscrit pas moins dans une série de processus politiques et sociaux profonds qui se sont développés au cours de la dernière décennie. La diversité des défis auxquels le Yémen est confronté, qu'ils soient politiques, économiques, démographiques ou environnementaux, tout comme la vitalité de sa société invitent à une lecture nuancée. Dans un contexte marqué par la crise économique et la multiplication des foyers de contestation au cours de la décennie 2000, le champ politique yéménite a subi d'importantes transformations. La guerre de Saada qui oppose depuis 2004 l'armée yéménite et ses alliés aux partisans d'al-Hûthî, mais aussi le mouvement sudiste qui agite depuis 2007 les régions de l'ancien Yémen du Sud de même que l'intensification des activités liées à al-Qaïda ont constitué des sources d'insécurité croissantes pour les Yéménites, victimes de la politique répressive des autorités. Ces conflits ont aussi donné lieu à des tensions persistantes entre le gouvernement et les partis d'opposition, qui ont tenté de contrer les tendances autocratiques du régime et de se faire les porte-parole des mécontentements populaires. Cet ouvrage s'adresse à tous les lecteurs soucieux de s'informer sur le Yémen et ses réalités, en dehors des cycles épisodiques de médiatisation stéréotypée dont ce pays fait régulièrement l'objet. A travers une approche pluridisciplinaire menée par une équipe de chercheurs en contact direct avec le terrain, il apporte des analyses et des éclairages variés sur les fractures, mutations, recompositions et dynamiques nouvelles qui caractérisent la société yéménite, engagée aujourd'hui dans un tournant révolutionnaire.

07/2012

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Poches Littérature internation

Lucy Gayheart

À l’âge de 18 ans, Lucy Gayheart part étudier le piano à Chicago. Elle est belle, impressionnable, avec un tempérament ardent, ce qui attire l’attention de Clément Sebastian, célèbre ténor plus âgé qu’elle qui décide de la prendre comme accompagnatrice en remplacement de son pianiste habituel, en convalescence.Très vite se noue entre eux une relation qui dépasse le cadre de la simple collaboration. Il voit en elle une fraîcheur qu’il n’a plus, et exerce sur elle la sinistre fascination de celui qui sacrifie tout pour retrouver la gloire une dernière fois. Tendu vers ce but, il accepte une tournée en Europe puis une série de concerts à New York où Lucy le rejoindrait. Malheureusement, il trouve la mort dans un tragique accident. Laissant Lucy inconsolable.De retour chez son père, Lucy n’a plus goût à rien. Les voisins jasent, et son ami d’enfance, Harry Gordon, ne lui adresse plus la parole depuis qu’elle a refusé sa demande en mariage. Pourtant Lucy aimerait avoir quelqu’un à qui parler. Ses relations avec sa sœur Pauline sont de plus en plus difficiles. Un jour, après une violente altercation avec elle, Lucy fuit la maison pour aller faire du patin à glace. La glace, trop molle, cède sous Lucy qui meurt dans l’eau gelée.Dans ce roman écrit en 1935, Willa Cather signe une série de variations sur les thèmes récurrents de son œuvre : la perte de l’innocence, la dichotomie ville/campagne, et toujours ce même sentiment d’exaltation qu’éprouve une jeune fille en quittant sa petite ville de province pour conquérir le monde avec son art.Willa Cather a obtenu en 1922 le Prix Pulitzer pour L’Un des nôtres (BER nº285). Son art d’éprouver et d’exprimer l’éveil d’un être et d’une conscience l’a consacrée comme l’une des grandes romancières du XXe siècle, à l’instar de Virginia Woolf, d’Eudora Welty et d’Edith Warthon.Tous les ouvrages de Willa Cather disponibles en français sont publiés chez Rivages.

01/2011

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Géographie

La Brousse calédonienne. Transformations et enjeux

Dans la langue française, il existe bien des termes à la fois fort usités et fort imprécis : le mot " brousse " en fait partie. La polysémie du terme tient avant tout à la multiplicité des représentations. Un des sens les plus anciens fait référence à des types particuliers de végétation, notamment à cette fameuse " brousse tigrée " d'Afrique. Du sens biogéographique à une consonance mettant en avant l'aspect " sauvage " de certains espaces, il n'y a qu'un petit pas à franchir. La brousse est alors représentée comme un domaine inculte, dans lequel un petit nombre d'hommes, tombe sous l'emprise d'une Nature dans laquelle la faune est hostile et les esprits chatouilleux. Le mot fait d'ailleurs passer un petit frisson d'aventure dans les romans où il est employé. La brousse s'oppose alors au monde " civilisé " qui constitue la norme. Dans de nombreuses acceptations du terme, la brousse apparaît d'abord comme un espace " loin de la ville " sans être synonyme de campagne, cette dernière apparaissant comme " civilisée ". En Nouvelle-Calédonie, la connotation péjorative vulgarisée en Europe (" venir de sa brousse ", voire " de sa cambrousse " n'est guère laudatif) laisse place à une revendication identitaire incarnée par le personnage haut en couleur du " broussard ". Dans ce pays et dans bien d'autres, la brousse, du fait qu'elle correspond à des espaces précis, est devenue territoire et toponyme. On l'a alors habillée d'une majuscule. Le XXe colloque CORAIL a été l'occasion de donner la parole à divers spécialistes de la brousse et de la Brousse calédonienne, issus de différentes disciplines. Ce colloque était l'aboutissement d'un programme financé par le Ministère de l'Outre Mer, consacré à " La Brousse calédonienne face au développement économique. Programme d'aide à la décision de mise en place de projets de développement ". Aujourd'hui, la Brousse n'est-elle pas en train de mourir ? N'en déplaise aux nostalgiques du passé, il s'agit là d'une transformation irrémédiable. Par contre, il semblerait important que les valeurs qui lui sont attachées ne disparaissent pas.

10/2010

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Littérature étrangère

Propos oisifs sous la tonnelle aux haricots

Un été près de Hangzhou... Un homme seul, cloîtré dans sa retraite campagnarde, assis à sa fenêtre nord, se livre à une activité rafraîchissante : il écrit. Pas un traité philosophique, non ; pas de la poésie ; pas davantage un Mémoire pour servir la chronique du règne achevé en cataclysme un quart de siècle plus tôt : il y risquerait sa tête, dans ces années 1660 où la censure de la nouvelle dynastie mandchoue veille de près à l'ordre moral et scripturaire. II travaille donc à détourner la forme si populaire, si peu considérée, du recueil de contes pour s'en faire une parfaite couverture. Il invente une tonnelle où grimpent des haricots et sous laquelle les villageois viennent se retrouver l'après-midi au frais, après leur journée de travail. Jeunes et vieux s'y installent sur une natte posée à même le sol ou sur de petits bancs, l'éventail à la main, pour écouter, raconter, donner leur avis à tour de rôle. Le cercle des causeurs met les ressources de chacun à contribution : les récits font assaut d'originalité, les points de vue s'affrontent. Les cadavres de la mémoire collective se faufilent hors du placard pour entamer dans l'ombre verte de la tonnelle une danse carnavalesque tour à tour féroce, légère et poignante. Les clichés marchent sur la tête, les icônes bien-pensantes sont retournées comme des gants. La circulation des idées fait lever un vent qui court d'un bout à l'autre du texte et passe en bruissant à travers le tressage des mots pour parvenir jusqu'à nous. Dans l'espace poétique qu'il s'invente, lieu rêvé d'une liberté précaire qui est d'abord une liberté de parole, ce petit livre met en scène des interrogations sur le sens de l'Histoire, sur la fonction des idéologies, sur l'impossible et nécessaire transmission des valeurs auxquelles il ne semble pas que nous ayons, depuis ou ailleurs, trouvé de réponses. Le " Dodécaméron chinois " comme l'a surnommé André Lévy, est un livre hanté. Et un bien curieux trésor, qui n'a pas fini de surprendre.

01/2010

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Critique littéraire

Qu'est-ce que nommer ? L'image légendée entre monde monastique et pensée scolastique

Le RILMA est un programme d'histoire de l'art fondé sur une recherche collective, internationale et interdisciplinaire. Le noyau en est constitué par la collection des volumes du Corpus, dans laquelle sont présentés, reproduits dans leur intégralité, et commentés, les cycles d'illustrations des oeuvres de la littérature du Moyen Age, tous domaines confondus. Dans une perspective plus large, les colloques du RILMA confrontent les enluminures à tous les autres champs de la création artistique, et examinent leur place dans l'histoire culturelle du Moyen Age. Le RILMA est un projet de recherche qui a été retenu par l'Institut Universitaire de France, dans le cadre de la chaire d'iconographie médiévale. L'inclusion de textes courts dans l'oeuvre figurée, en particulier dans l'enluminure, n'était pas absente de l'art carolingien, mais prend un développement majeur à l'époque romane : noms de personnes, de choses, d'allégories, phrases inscrites dans l'image, sur ses bordures, sur les bandeaux séparant les registres... Le texte court est alors souvent disposé sur des formes géométriques qui structurent la composition, et le phylactère fait son apparition. Mais ce n'est que vers 1300 que le phylactère, en arabesque, se distingue désormais nettement du texte en cartouches horizontaux, en un procédé qui sépare la parole émise de l'énoncé. Parallèlement, et pour ne citer qu'une autre des mutations qui l'affectent (importance moindre des tituli, place des passages bibliques, des gloses...), le texte court présent dans les schémas scientifiques ou techniques finit, également vers la fin du XIIIe siècle, par jouer un rôle particulier dans les diagrammes didactiques, dévotionnels ou moraux. Le colloque avait choisi d'analyser la place du texte court sous toutes ses formes, dans l'oeuvre d'art, de la fin du XIe au début du XIVe siècle ; de situer ce phénomène dans les mutations intellectuelles comme dans leurs conséquences sur l'organisation du livre et de sa mise en page — articulation et hiérarchisation des textes, titres, divisions, numérotations, introductions, résumés, index...- ; et d'examiner en quoi ces modifications à l'intérieur de l'image précèdent, accompagnent, ou suivent les transformations de la pensée. Quelles sont alors les évolutions majeures dans la relation du lire et du voir, et que signifie nommer ?

01/2010

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Religion

Jésus commente aux petits l'Evangile de saint Jean. Messages donnés à Françoise

Nombreux sont les ouvrages et les commentaires des textes évangéliques, en particulier ceux qui traitent de la théologie de l'Evangile de Saint Jean. Les exégètes et les commentateurs ont beaucoup écrit et publié... mais aucun n'a parlé à ce point de l'Amour qui jaillit du Cœur de Jésus. Là se trouve pourtant la clé de compréhension de cet Evangile. A première vue, ce texte est surprenant, car les commentaires que fait le Seigneur de cet évangile ne se trouvent dans aucun manuel d'Ecriture Sainte ! Jésus ne veut parler que d'Amour. Il va même jusqu'à attirer notre attention sur la trop grande " prudence " intellectuelle dont Il n'hésite pas à dire qu'elle est l'œuvre de l'Ennemi, car elle est totalement paralysante. Page après page, ami lecteur, tu t'apercevras que Jésus n'agit que par amour et par volonté de sauver. C'est donc cet " Amour " qui sera l'unique clé qui nous ouvrira à l'intelligence de cet évangile. Sans amour, on reçoit, on cherche, mais on ne comprend pas, car Dieu ne se donne que lorsqu'Il voit dans notre âme l'espérance, donc la certitude aveugle, et l'amour. Cela nous fait comprendre également et mesurer quelque peu - l'atroce souffrance de Jésus devant tant de cœurs qui se sont fermés devant Lui. Ce livre s'adresse donc aux " Petits " qui n'ont pas encore découvert les merveilles du Cœur de Jésus. Le Seigneur nous enseigne, dans ces pages, à comprendre une part des mystères de Sa Parole. Dialogue d'Amour... dialogue de notre âme avec son Dieu et son Père... dialogue de Celui qui aime avec celui qui est l'objet de cet Amour de prédilection... En lisant ces pages, ami, il te faudra demander au Cœur de Jésus de te manifester Son infinie Tendresse, cette Tendresse qui Le poussera à revenir chez les Siens en ce Don de Sa Présence Glorieuse. Tu le comprends... cet ouvrage sera pour toi un livre de méditation, un livre de prière, un livre de contemplation. Le Père Spirituel de " Françoise " Extrait de la préface

11/2000