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Henri Cartier-Bresson

Extraits

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Littérature française

Un prix d'excellence

Ce manuscrit retrouvé de Jean-Louis Bory, il l'avait écrit un an avant de disparaître. C'est un vagabondage, très libre, très personnel, au pays de son enfance. A Méréville, en Beauce, quand il y avait la distribution des prix, Jean-Louis recevait toujours le prix d'excellence. Et c'est ainsi qu'on lui remet en récompense Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède, livre magique qui provoque la rêverie. A son tour, Jean-Louis voyage sur le dos d'une hirondelle, au gré de sa fantaisie. De la vie familiale et ses orages, il saute en Corse, qu'il explore en compagnie d'un âne. Il évoque son lycée Henri-IV, où il fut élève, puis professeur. Il raconte avec infiniment de drôlerie une visite qu'on lui fit faire à Colette, pour la remercier de lui avoir donné le prix Goncourt. Le vagabond fait halte pour nous raconter des histoires. Des contes et des nouvelles parsèment son récit, comme les cailloux jalonnant l'itinéraire du Petit Poucet. C'est l'histoire parodique, freudienne et britannique d'un exhibitionniste londonien ou celle d'une demoiselle des Postes qui détourne des lettres par amour. Ou encore une histoire d'anges gardiens qui se joue entre Montmartre et les Tuileries. A chaque ligne, à chaque phrase, on retrouve, avec bonheur et nostalgie, la voix d'un véritable écrivain.

03/1986

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Correspondance

Correspondance avec des écrivains. 1948-1984

Sur une photographie ancienne, il est cet enfant sage et mélancolique, déjà penché sur son livre... "Tout au long de notre vie, écrit François Truffaut, nous devenons des personnes différentes et successives, et c'est ce qui rend tellement étranges les livres de souvenirs. Une personne ultime s'efforce d'unifier tous ces personnages antérieurs". Depuis sa première lettre de jeune cinéphile à Jean Cocteau, en 1948, jusqu'à sa disparition prématurée en 1984, c'est son goût commun pour la litt érature et le cinéma qui traverse cette Correspondance inédite. Truffaut s'y réinvente une famille de coeur auprès de ses écrivains de prédilection (Genet, Cocteau, Audiberti, Louise de Vilmorin), sollicite des figures renommées de l'édition (Jean Cayrol, Marcel Duhamel, Robert Sabatier) et les auteurs qu'il veut adapter à l'écran (Maurice Pons, David Goodis, Ray Bradbury, Henri Pierre Roché, René-Jean Clot...). Ce sont les coulisses de la création, les passions des tournages que l'on découvre ici, mais aussi les remises en question et les zones d'ombre d'un homme pressé, auquel le temps va cruellement manquer... Et c'est à son ami Jean Mambrino, le père jésuite rencontré en 1954 dans le sillage d'André Bazin, que Truffaut adresse ce dernier petit mot, quelques mois à peine avant sa mort : "Bonne année 1984, mon cher Jean. Je remonte la pente, je lis vos poèmes, ils m'aident et vos signes d'amitié me touchent beaucoup, affectueusement vôtre, françois".

03/2022

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Poésie

Oeuvres complètes. Tome 2, Publications 1569-1572, Le Second Volume (1573), Canticorum Paraphrasis Poëtica (1573), Hymne de G. Aubert (circa 1573)

Ce deuxième tome des œuvres de Scévole de Sainte-Marthe contient ce qui fut imprimé entre les Premières Oeuvres de 1569 et les publications de 1575 (à paraître dans un troisième volume). L'actualité des années 1569-1573 est très présente dans le volume : troisième guerre civile, mariages de Charles IX avec Elisabeth d'Autriche puis de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, quatrième guerre et siège de La Rochelle. D'autre part Sainte-Marthe, pourvu de l'office de Contrôleur général des Finances en Poitou, adresse des vers à ses nouvelles relations, particulièrement les "gens des finances", qui se trouvent ainsi associés à ses connaissances parisiennes. L'annotation s'efforce d'apporter des informations sur les dédicataires du poète et les auteurs de pièces liminaires, complétant notre connaissance de la société poitevine et de la vie littéraire en France dans la seconde moitié du XVIe siècle. Plus généralement, le livre s'inscrit dans une perspective clairement iréniste: dans le dernier sonnet, l'auteur attribue à sa poésie la capacité de "tempérer le Discord" et se juge par là investi du pouvoir de faire revenir la paix; cette signification essentielle du recueil peut être étendue à l'ensemble du contenu du tome II. L'édition des Oeuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe est établie par Jean Brunet, Professeur honoraire à la Faculté des Lettres de Poitiers, avec la collaboration de Pierre Martin, professeur dans la même Université.

01/2013

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Sciences historiques

Petite histoire du Cateau-Cambrésis

Ville d'empire qui, jusqu'à la veille de la Révolution resta au pouvoir direct de l'archevêque-duc de Cambrai, Le Cateau était intéressant à étudier à plus d'un titre. Ce fut l'une des rares cités du Nord de la France qui ne purent obtenir leur autonomie communale et nous pouvons ainsi voir fonctionner, pendant plus de six siècles, une administration nommée par le seigneur. La place eut aussi à jouer un certain rôle dans les guerres qui désolèrent nos régions et eut ses jours de gloire lors de la conclusion du traité de Cateau-Cambrésis (en 1559) entre Henri II, roi de France et Philippe II, roi d'Espagne. Au XIXe siècle, enfin, elle sut profiter du grand mouvement indus - triel et commercial qui enrichit notre pays. Dévastée par les guerres étrangères, par les guerres civiles, la ville a perdu la plus grande partie de ses archives. Ce qui apparaît surtout, ce sont les désastres de la ville ; parfois, mais combien rarement, ses joies. Au moins ce qui nous est resté nous a-t-il permis de reconstituer ce qu'était la ville aux différentes époques, quelle était son administration, son commerce, son importance. Avec fierté, nous pouvons nous flatter d'avoir tiré de l'oubli plus d'un document inédit et d'avoir éclairci quelques points d'histoire " (extrait de l'Introduction de l'édition orignale de 1906).

04/2018

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Littérature française

Michelet, le prêtre et la femme

"J'ai essayé de surprendre, et de comprendre Michelet dans son intimité longtemps couverte par une pieuse discrétion, au moment où sa vie change brusquement, et où le professeur et l'historien devient prophète, orateur, prêtre d'une religion nouvelle. Le grand homme public naît ici. Les querelles scolaires de l'époque, par lesquelles il faut passer cependant, ne sont que l'occasion, le prétexte vite saisi de cette mutation. C'est pour des raisons toutes personnelles et vitales que Michelet bâtit soudain son église, orne son tabernacle et son autel, chasse et traque le rival à robe noire, rabat et patenôtres, qui risquait de souiller le saint lieu où il va lui-même officier en cérémonie. Quand il retrourne à l'Histoire, sa vision du passé en est bouleversée, le Moyen Age qu'il avait célébré tourne au noir, et s'il accorde une importance si grande à la fistule de Louis XIV, c'est qu'Athénaïs, sa chère femme, avait aussi ses misères. Le voilà lancé et se perdant, comme il l'a dit d'Henri IV vieillissant, "dans la poésie et dans le rêve". L'écrivain y gagne souvent, l'homme aussi. Du maître à penser il ne reste pas grand-chose, mais l'amoureux de la femme, des fleurs, des oiseaux et de la mer, témoigne qu'une vie est belle qui commence par la passion de connaître pour s'achever dans la grâce de l'enfance retrouvée". José Cabanis.

11/1978

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Policiers

Les deux premières enquêtes d'Edward Holmes et Gower Watson. Une étude en écarlate ; Le chien des Basqueville

Les deux premières enquêtes des détectives cultes : Edward Holmes et Gower Watson dans le Paris du XVe siècle. Ce volume rassemble : Une étude en écarlate Le 21 mai 1420, la reine de France signe un traité par lequel le roi Charles VI reconnaît son gendre Henri V d'Angleterre héritier de la couronne de France. Un an plus tard, l'eau d'une fontaine voisine de la porte Saint-Honoré devient rouge et le peuple reste convaincu que cela annonce une catastrophe. Au même moment, le clerc Edward Holmes est chassé de l'hôtel parisien de son seigneur et se retrouve à partager la chambre de Gower Watson, un archer blessé à la bataille d'Azincourt. Dans un Paris où règnent la faim, le froid et la misère, Holmes met à jour un complot dans lequel les conjurés veulent entraîner son ami Watson... Le chien des Basqueville Au printemps 1422, Isabeau de Bavière charge le clerc anglais Edward Holmes de conduire une de ses demoiselles d'honneur au château de Basqueville afin qu'elle puisse prier sur le gisant de son époux. Mais rien ne se passe comme prévu et, malgré sa sagacité, Holmes se fera berner. Peu après, la reine Isabeau découvre avec terreur qu'un inconnu mystérieux la menace de révéler le contenu de lettres qu'elle a écrites à son amant près de vingt ans auparavant. Des missives qui peuvent remettre en question la succession au trône de France...

10/2020

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Histoire de France

Marie de Médicis. Reine, régente et rebelle

Seconde Médicis à avoir exercé la régence en France, appelée mère de l'Europe pour les six enfants, dont quatre souverains, qu'elle eut d'Henri IV, elle a laissé dans l'histoire deux souvenirs forts : un mauvais, pour avoir scandaleusement enrichi ses favoris italiens, les Concini ; un bon, comme mécène, pour avoir introduit à la cour de France les techniques florentines du ballet et de l'opéra, financé les peintres les plus prestigieux, Rubens, Van Dyck, Pourbus, et fait bâtir le palais du Luxembourg. Sa vie fut plus mouvementée que celle d'aucune autre reine de France. Elle connut le luxe, la puissance, mais aussi les humiliations de la femme trompée publiquement, l'assassinat de l'époux aimé malgré tout et une chute dramatique, après sept ans de pouvoir. Evadée à deux reprises des résidences surveillées où l'avaient conduite ses rébellions contre son fils Louis XIII, elle finit en exil, dans la solitude et le dénuement, indignement persécutée par celui qu'elle avait su découvrir et imposer, le cardinal de Richelieu. Si elle gouverna avec le goût de l'intrigue et aussi la prodigalité de ses ancêtres Médicis, ce fut sans leur cruauté ; et elle sut, à travers les pires écueils, maintenir la paix civile et transmettre la couronne intacte en de plus fortes mains que les siennes. Personne ne l'a mieux justifiée qu'elle-même lorsqu'elle disait : " J'ai préféré verser l'or plutôt que le sang ".

05/2010

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Sociologie

La Recherche-action à l'université. Les étudiants confrontés aux réalités de la société

L'université est un lieu conçu pour faciliter les rencontres entre les personnes, les générations et les savoirs. Dans un monde où la technique joue un grand rôle, y compris les techniques qui mettent en jeu les outils du travail à distance et de "l'intelligence artificielle", l'apprentissage des capacités relationnelles devient une priorité. Il facilite l'accueil des étudiants dans leurs futurs milieux de travail et les prépare à l'exercice de leur responsabilités managériales. Notre expérience est que rien ne remplace pour cela l'immersion au service de personnes fragilisées par la vie, pourvu qu'elle soit accompagnée de temps de réflexion sur les observations réalisées. L'université a la responsabilité sociale de nouer pour cela des liens avec des partenaires associatifs à la compétence reconnue. Elle contribue ainsi à recueillir et analyser l'innovation et la recherche sociale du monde associatif pour les diffuser dans la société entière. Préfaces d'Henri de Rohan-Chabot (Cofondateur et délégué général de la Fondation France-Répit) et Marc Renart (Président des Foyers Matter), parrains de la Chaire. Avec la participation de : Diane d'Audiffret et Antoine Guggenheim, cofondateurs de UP for Humanness, Emmanuel Gabellieri, vice-recteur chargé de la Recherche de 2016 à 2020 à l'UCLy, Annick Rivet, directrice du département de Formation Humaine de l'UCLy, Michel Raquet, enseignant-chercheur au département de Formation Humaine de l'UCLy, et Sylvie Allouche, maître de conférences en philosophie à l'UCLy.

05/2021

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Critique littéraire

REVUE CRITIQUE NUMEROS 615-616 : LES CLASSIQUES DECOIFFES

Il y a trente ans, Roland Barthes s'en prenait rudement au " classico-centrisme " de la littérature française, notamment à ce Grand Siècle qui constituait encore l'essentiel du canon. Dans la foulée, les classiques ont été expédiés au purgatoire. Cela leur a fait beaucoup de bien, comme toute marginalisation. À présent la périphérie revient au centre, et nous redécouvrons des clas siques étrangers, décalés, bizarres. Non seulement les classiques du classicisme mais ceux de ces banlieues que furent la Renaissance et le premier XVIII siècle. Nous apercevons une autre Renaissance, qui ne préparait pas le siècle de Louis XIV, un autre âge classique, qui ne préparait pas les Lumières. D'où de curieuses redistributions des valeurs: tout ce qui semblait aller à rebours de l'histoire de France a été retrouvé: Henri III, la rhétorique, le mouvement, la Réforme, le Nouveau Monde, la courtoisie, l'épicurisme, le jansénisme, la préciosité, la liberté. Et chez les grands écrivains eux-mêmes, la face cachée, celle qu'on avait ignorée pour lire les classiques comme des cartésiens précurseurs du rationalisme et du purisme modernes. Nous échap pons enfin aux classiques inventés au xixe siècle. Ce numéro de Critique recense quelques-uns des travaux récents, ou des traductions récentes d'ouvrages trop longtemps méconnus, qui établissent l'extrême vitalité, à la fin du xxe siècle, de la littérature classique. Nulle période n'est aujourd'hui plus féconde.

08/1998

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Témoins

Chiara Luce. De la sainteté à l'évangélisation

Etude de spiritualité consacrée à la vie de la bienheureuse Chiara Luce Badano (1971-1990), béatifiée en 2010. Jeune fille joyeuse et sportive, elle est déjà engagée dans la foi à travers le mouvement des Focolari quand on lui diagnostique un cancer des os incurable à l'âge de 17 ans. Les deux dernières années de sa vie sont à la fois un douloureux chemin de croix et un chemin de lumière vers sa mort qu'elle vit comme ses noces avec son Bien-Aimé : Jésus. Le livre présente les origines familiales et le cheminement de la jeune Italienne vers la perfection chrétienne, jusqu'à la maladie et à la mort, avec une réflexion sur le sens qu'elle donna à sa souffrance et une confrontation avec la culture de l'incroyance contemporaine qui éclaire l'authenticité et la solidité de son témoignage, plus que jamais d'actualité à l'horizon de la nouvelle évangélisation voulue par l'Eglise au XXIe siècle. A propos de l'auteur : Fabien Millet enseigne la philosophie en lycées depuis 2003. Il est aussi théologien et psychanalyste de formation, et poursuit ses recherches au Laboratoire "Philosophie et Recherches sur les Sciences et les Technologies" des Archives Henri Poincaré (CNRS) à Nancy. Il a découvert Chiara Luce en se rendant à Sassello, en Italie, où il a pu rencontrer le Mouvement des Focolari et plusieurs amis de Chiara qui la connurent de son vivant.

10/2021

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Philosophie

Oeuvres philosophiques complètes. Tome 10, Fragments posthumes (printemps - automne 1884)

Les fragments posthumes de Nietzsche étaient jusqu'ici partiellement connus par la publication en 1901 et 1906 de deux compilations portant le titre : La Volonté de puissance. Essai d'une inversion de toutes les valeurs. Des fragments rédigés entre 1883 et 1888 s'y trouvèrent ordonnés au mépris de toute chronologie, selon un parti pris de systématisation arbitraire. Ces "montages" prétendaient restituer une oeuvre à laquelle Nietzsche avait en réalité renoncé. L'édition de 1901 fut traduite en français par Henri Albert en 1903. Il n'y eut de cette traduction qu'un seul tirage. Il en résulte que seule est familière au public français, depuis des décennies, sous le même titre tout à fait abusif de Volonté de puissance, une troisième compilation, beaucoup plus arbitraire encore que les deux premières, celle de Friedrich Würzbach, publiée d'abord en France en 1935, et seulement en 1940 en Allemagne. Les fragments posthumes de l'automne 1882 au début de janvier 1889, dont une part considérable est restée jusqu'ici inédite, sont publiés intégralement et selon l'ordre chronologique dans les tomes IX à XIV de la présente édition. Le présent volume contient tous les fragments notés par Nietzsche de mars à l'automne 1884, c'est-à-dire pendant les mois qui font immédiatement suite à la publication du troisième Zarathoustra, avec lequel Nietzsche, à ce moment, considérait, on le sait, son poème comme achevé.

10/1982

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Littérature française

Jean-Luc persécuté. Un roman de Charles-Ferdinand Ramuz

Jean-Luc persécuté est un roman de Charles-Ferdinand Ramuz (1878-1947), publié en 19081. En 1906, la maison Payot demande à Ramuz et à Bille, peintre à Sierre, de collaborer pour réaliser un ouvrage sur la montagne valaisanne (Le Village dans la montagne). L'écrivain fera donc plusieurs séjours en Valais et ébauche son premier roman sur la "matière valaisanne" Résumé Au village du haut, Jean-Luc Robille vit avec Christine et son fils. Un dimanche, il découvre que Christine est partie rejoindre dans un fenil Augustin Crettaz, son ancien amoureux, un saisonnier des hôtels. Il prend son fils et descend dans les bas vivre chez sa mère. En mars, Christine étant venue le chercher trois fois, Jean-Luc remonte et un semblant de vie commune reprend. A la fin d'avril, il se casse la jambe en faisant le bois à Sassette. Cet accident les rapproche et c'est de nouveau le bonheur. A l'entrée de l'été, Augustin étant revenu, Christine court le rejoindre. Jean-Luc la chasse, garde l'enfant et se met à boire. Au printemps suivant, le petit Henri se noie dans l'étang et Jean-Luc sombre dans la folie. Christine étant revenue pour l'été avec l'enfant d'Augustin, Jean-Luc les enferme dans un fenil et y met le feu. Poursuivi dans la montagne par les gens du village, il se jette dans le vide.

02/2023

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Sociologie

Enfances de classe. De l'inégalité parmi les enfants

Enfances de classe Naissons-nous égaux ? Ce livre relève le défi de regarder à hauteur d'enfants les inégalités sociales afin de rendre visibles les contrastes saisissants dans leurs conditions concrètes d'existence. Menée par 17 chercheurs dans la France entière auprès de 35 enfants âgés de 5 à 6 ans issus des différentes fractions des classes populaires, moyennes et supérieures de la population, cette enquête a pour ambition de faire sentir, en même temps que de faire comprendre, cette réalité incontournable : les enfants vivent au même moment dans la même réalité, mais pas dans le même monde. Confrontant ce qui est évident pour certains et impensable pour d'autres, en matière de logement, d'école, de langage, d'éducation, de santé ou même d'aspiration, l'ouvrage met sous les yeux du lecteur l'écart entre des vies augmentées et des vies diminuées. Il éclaire les mécanismes profonds de la reproduction des inégalités dans la société française contemporaine, et apporte ainsi des connaissances utiles à la mise en oeuvre de véritables politiques démocratiques. Sous la direction de Bernard Lahire, sociologue, directeur de recherche au CNRS (Centre Max Weber/Ecole normale supérieure de Lyon), avec la collaboration de Julien Bertrand, Géraldine Bois, Martine Court, Sophie Denave, Frédérique Giraud, Gaële Henri-Panabière, Joël Laillier, Christine Mennesson, Charlotte Moquet, Sarah Nicaise, Claire Piluso, Aurélien Raynaud, Fanny Renard, Olivier Vanhée, Marianne Woollven et Emmanuelle Zolesio.

10/2022

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Histoire de France

La Documentation photographique N° 8135/2020-3 : Humanisme, réformes et conflits religieux

Grand mouvement de renaissance intellectuelle et culturelle, fondé sur une rupture avec le Moyen Age, un retour à la culture antique et une foi dans la perfectibilité de l'homme, l'humanisme a nourri les réformes du XVIe siècle dans un contexte d'angoisse religieuse et eschatologique extrême. Dans ce dossier de la Documentation photographique, Denis Crouzet montre le souci de "désangoissement'qui préside aux différentes réformes religieuses et analyse les conflits et la violence déchaînés par la rupture de l'unité chrétienne. Dans l'attente de l'apocalypse Un horizon apocalyptique angoissé L'obsession du châtiment divin La grande peur du second Déluge : février ? 1524 Nostradamus, prophète panique ? Le mythe de croisade en France Portraits de réformateurs Erasme : un humaniste en échec Luther ou la mort sublimée Des "prophètes' radicaux et violents Zwingli ou la raison dans la foi Calvin, l'humaniste d'un autre désangoissement Les guerres de Religion en France L'irrésistible diffusion du calvinisme en France La résistance aux monarques La guerre aux idoles La guerre aux "razés' Coligny, un martyr au service de la foi Les mystères de la Saint-Barthélemy La réaction des catholiques Artus Désiré ou la violence inspirée Exterminer par amour de Dieu L'exaltation des ligueurs L'échec de la Ligue L'Etat royal en quête de concorde L'Hospital ou la recherche d'une conciliation Catherine de Médicis, un gouvernement au féminin Henri ? IV, roi de la raison et du bonheur

09/2020

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Histoire du cinéma

Trésors du cinéma des années trente. Tome 1

Decoin, réalisateur certes inégal, négligé des historiens à de très rares exceptions près (Chirat, Vecchiali, Desrichard) pour n'avoir pas su obtenir le visa de respectabilité chichement octroyé par les Cahiers du Cinéma "première période", est parvenu à tirer d'un scénario improbable de bout en bout, qui aurait dû en toute cause donner lieu à un effroyable mélo, un des plus grands mélodrames français jamais entrepris au cours des années Trente. La question n'est pas tant de savoir si Abus de confiance est supérieur ou non à Retour à l'aube, Battement de coeur (l'absolu chef-d'oeuvre du couple Darrieux-Decoin) ou Premier Rendez-vous, mais bien d'essayer de comprendre dans quelle mesure il est le plus passionnant du lot. Une première explication tient probablement au fait que son scénario, de par son improbabilité et la prise de risque qu'elle implique (forcément), témoigne d'un courage extrême. Ce qui aurait pu, avec un autre réalisateur aux manettes et un trio d'acteurs moins exceptionnel que celui formé ici, à niveau de jeu égal, par Darrieux, Vanel et Valentine Tessier, virer au ridicule, pour ne pas dire au grotesque, touche ici au sublime. Toutes proportions gardées, on pourrait dire la même chose du Bonheur (Marcel L'Herbier, 1934), autre grand, et même très grand film, longtemps oublié. Armel De Lorme, à propos d'Abus de confiance (Henri Decoin, 1937).

01/2022

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Romans historiques

L'adieu aux rois. Paris, janvier 1794

"On venait d'ouvrir le cercueil de Marie de Médicis. Il était en putréfaction liquide. Sa tête était entière et garnie de beaucoup de cheveux. Aussitôt, il a entendu les ouvriers et autres assistants qui accusaient cette princesse du meurtre de son époux. Ces imprécations signifiaient néanmoins un hommage rendu à la mémoire d'Henri IV toujours chérie, malgré la haine prononcée contre le nom de roi ! Les ouvriers ont arraché et distribué au hasard ses cheveux. Il m'a confessé avoir alors tendu, au milieu du groupe, une main incertaine qui a réussi à en saisir une petite touffe qu'il a eu soin de conserver...". 1793, la France est assiégée. Prussiens, Autrichiens et Anglais cantonnent à quelques heures de Paris. Le bruit court que le roi de Prusse a fait retenir les loges à l'Opéra. Lyon et Bordeaux sont en rébellion contre la Convention tandis que les Vendéens insurgés ont pris Angers et Saumur. Terreur, sauvagerie et férocité caractérisent cette guerre civile. Le conventionnel Barère appelle à la destruction des mausolées royaux. Les sans-culottes applaudissent et l'abbé Grégoire lui-même s'enthousiasme. Les cercueils des rois et reines de France, princes, princesses, religieux et grands de l'Etat sont ouverts et leurs corps extraits un à un puis jetés dans deux fosses communes. Un témoin, Ferdinand Gautier, personnage réel, royaliste et catholique fervent, relate jour par jour ces faits à l'avocat robespierriste Marc Antoine Doudeauville.

08/2013

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Histoire internationale

Articles littéraires et politiques. Tome 2 (30 juin 1935-18 juillet 1936), Du conflit italo-éthiopien à la victoire du front populaire espagnol

J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'est le plus bel âge de la vie". Ces phrases célèbres de Paul Nizan ouvrant son pamphlet Aden Arabie (1931) marquaient les débuts de l'un des intellectuels les plus brillants des années 1930. Romancier talentueux, pamphlétaire acide, si Nizan se frotta à bien d'autres genres (adaptation, traduction...), l'essentiel de son temps fut dédié au journalisme, profession qu'il épousa totalement à partir de 1935. Devenu rédacteur politique au quotidien communiste L'Humanité, l'intellectuel militant va y suivre des événements essentiels comme le conflit italo-éthiopien ou les élections du Frente popular en Espagne. Il y est également critique littéraire, ainsi qu'à Monde, l'hebdomadaire d'Henri Barbusse, ou à Commune, la revue de l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Ce volume se clôt au moment du déclenchement de la guerre d'Espagne. Les reportages antérieurs de Nizan montrent qu'il aura eu l'intuition d'un coup d'Etat imminent. Il aura aussi perçu, dans le conflit italo-éthiopien, le début d'une victoire des fascismes, face auxquels les démocraties n'affirmaient déjà qu'un aveuglement coupable. Ce Nizan journaliste politique, méconnu, s'offre ici au lecteur d'aujourd'hui. Si l'orthodoxie communiste habite ses articles, elle n'oblitère pas, loin de là, l'acuité de sa pensée. Document sur l'entre-deux-guerres, ce livre permet aussi d'éclairer, à bien des égards, notre époque.

04/2014

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Littérature érotique et sentim

Trois romans érotiques de La Brigandine. La Loque à terre ; Fête de fins damnés ; Cime et Châtiment

"La Brigandine" est le joli nom d'une maison d'édition qui, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, publie (vraisemblablement sous l'impulsion d'Henri Veyrier) des romans populaires à coloration érotico-pornographique. Les auteurs de la Brigandine se parent de pseudonymes parfois exotiques : Georges le Goulpier, Hurl Barbe, Gilles Soledad... Derrière ces noms énigmatiques se cachent des écrivains connus, comme Raoul Vaneigem ou Jean-Pierre Bouyxou. Les titres sont volontairement potaches, parodiant de grandes oeuvres de la littérature (Cime et châtiment) ou jouant sur les mots (La Loque à terre). Le ton est très libre, militant parfois : dans le catalogue de la Brigandine se mêlent pornographie libertaire, théories situationnistes et délires surprenants... Détonnant mélange ! Ces romans sont destinés aux amateurs d'érotisme et de contre-culture. Les histoires sont souvent entraînantes, et ponctuées de scènes pornographiques pour le moins émoustillantes... Ajoutez une touche d'humour et une note contestataire : le tour est joué ! L'aventure, d'assez courte durée, laisse un catalogue d'environ 140 titres. De toutes les collections des décennies 80-90, La Brigandine reste la plus connue et la plus recherchées par les amateurs. Dans la lignée de L'Oeillet de Louise, contenant plusieurs romans du maître de la littérature SM Robert Mérodack, paru dans la collection Lectures amoureuses en mars 2014, le but de cette édition est de rendre hommage à ces collections, et de faire (re)découvrir un pan méconnu de la littérature populaire pornographique.

10/2014

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Critique littéraire

Les mots de l'enfermement. Clôtures et silences : Lexique et rhétorique de la douleur du néant

Pour Giorgio Agamben " le camp est l'espace qui s'ouvre quand l'état d'exception commence à devenir la règle " ; les camps quels qu'ils soient suscitent aussi les écritures de l'après. L'après n'est jamais facile, il continue, en quelque sorte, la souffrance intérieure qui est née de l'enfermement. Si le point de départ de ce travail était l'oeuvre mémorielle et littéraire du camp à travers le regard aigu et la conscience lucide de quatre écrivains français (Georges Hyvernaud, Henri Calet, Raymond Guérin et Alexandre Vialatte), soldats prisonniers durant la deuxième guerre mondiale, l'auteur n'a pu contourner l'horreur des autres camps, ceux dont la mémoire officialise, de temps en temps et distraitement, le souvenir. C'est de ces camps que surgit la douleur du néant et cet essai tente de décrire la façon dont le témoignage, à travers la poésie, la force des mots et la rhétorique, devient pure littérature. Dans la dernière partie, l'auteur a cherché à montrer comment les mécanismes de la langue du pouvoir et de l'indifférence peuvent générer, à nouveau, l'enfermement et la douleur. Ces clôtures paraissent différentes mais, ici également, la réduction de l'espace et l'intensité de la souffrance se rejoignent dans la perte de la dignité. Encore une fois, la connaissance et l'écriture, produisant la parole de chacun, peuvent offrir, une voie, sinon d'issue, d'espoir.

01/2012

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Histoire de France

Gaston d'Orléans. Prince de la liberté

Apôtre acharné de la liberté, Gaston d'Orléans a défendu toute sa vie un modèle différent de gouvernance, basé sur le dialogue et le respect des pouvoirs en région. Une modernité déconcertante aux temps de l'absolutisme qu'il a payé au prix fort malgré une extrême popularité. Fils d'Henri IV, dont il a pris le caractère enjoué, frère de Louis XIII, enfant chéri de sa mère Marie de Médicis, Gaston d'Orléans (1608-1660) considérait Richelieu comme un tyran et ne se privait pas de le faire savoir. Héritier du trône jusqu'à la naissance de Louis XIV, il a pu ainsi apparaître comme un recours. Ce prince baroque, indocile, protégeait dans son entourage des penseurs de tous horizons et de toutes confessions. Un temps, il gouverne le royaume avec Mazarin et Anne d'Autriche, aligne les victoires militaires et contribue à pacifier la France jusqu'à la Fronde par un sens remarquable de la concertation et de la négociation. Jean-Marie Constant donne ici le portrait d'un homme vivant et viveur, en phase avec nos réflexions contemporaines par sa pensée politique en faveur d'un monde libre, qui se montre attentif aux déshérités en pleine crise économique et sociale. Son échec, renforcé par une historiographie sans cesse contraire à la vérité de cet homme, éclaire un moment de l'histoire de France, quand il était encore possible de choisir une autre voie que la centralisation autoritaire du pouvoir.

02/2013

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Histoire de France

La nuit de la Saint-Barthélémy. Un rêve perdu de la Renaissance

Que s'est-il vraiment passé la nuit de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 ? Pourquoi, brusquement, des milliers de protestants ont-ils été mis à mort dans Paris ? Au fil d'un enquête exemplaire, Denis Crouzet observe minutieusement la reine Catherine de Médicis. Il fait ressurgir, à l'occasion du mariage de sa fille Marguerite et du prince protestant Henri de Navarre, son idéal de tolérance et ses stratégies de conciliation des factions qui, depuis 1562, entraînent le royaume de France dans des guerres civiles atroces. Il montre comment, à l'occasion de l'attentat dont est victime au sortir du Louvre l'amiral Coligny, son rêve de paix se brise tragiquement le 22 août 1572 sur une radicalisation des catholiques et des protestants. La concorde humaniste ne peut résister à une effrayante montée des tensions religieuses qui, sans doute dans la pensée d'éviter une nouvelle guerre civile, contraignent la monarchie à procéder à une exécution préventive des chefs du protestantisme militaire. Mais c'était sans compter sur l'exaltation qui porte immédiatement les catholiques parisiens au massacre de tous ceux qui, à leurs yeux, rompent l'union du royaume avec Dieu. Au-delà de cet enchaînement événementiel, La nuit de la Saint-Barthélemy dévoile la façon tragique dont les femmes et les hommes en viennent parfois à défaire, dans le sang, le lien fragile qui autorise la vie en société.

04/2012

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Histoire de France

Rol-Tanguy. Des Brigades internationales à la libération de Paris

Animateur des Brigades internationales, au coeur de la Résistance pendant la libération de Paris, Henri Tanguy (1908-2002) fut l'une des figures héroïques de sa génération, l'un des hommes qui, sans tenir compte des revirements partisans, ont affronté le fascisme sans relâche. Roger Bourderon s'attache ici aux trois visages de Rol - Tanguy, des usines Talbot, lieu de ses premiers combats militants, au PC souterrain de la place Denfert, quartier général de l'insurrection d'août 1944. Le communiste, entré jeune dans l'élite ouvrière des métallos, syndicaliste de choc. Le résistant : commissaire politique de la 14e brigade internationale ; acteur majeur de la résistance armée de 1941 à 1944, devenu Rol en hommage à un camarade tombé en Espagne ; chef régional des FFI au moment de la libération de Paris, et comme tel, cosignataire de la capitulation allemande au côté de Leclerc. Le soldat : officier exemplaire des campagnes de France et d'Allemagne, relégué pour cause de guerre froide, de 1947 à 1962, au dépôt central des isolés à Versailles. Fondée sur des archives et des témoignages inédits, cette biographie fait revivre une grande figure de combattant du XXe siècle qui fut aussi un ardent militant de la mémoire de la guerre d'Espagne et de la Résistance. " De février 1937 au 8 mai 1945, j'ai toujours été au combat ; j'ai encore, dans le corps, une balle de mitrailleuse qui m'a frappé, le 18 juin 1938, sur le front de l'Èbre ".

05/2013

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Beaux arts

Palais du Luxembourg et Marie de Médicis, 1611-1631

L'histoire du palais du Luxembourg, premier palais royal jamais construit à Paris sur un projet cohérent, n'avait pas fait l'objet d'une monographie complète depuis 1904/1910. Des sources inédites ou mal lues permettent de préciser l'évolution du projet comme de son budget entre 1611 et 1615 et de suivre l'évolution du chantier, incomplet au moment de l'exil définitif de Marie de Médicis en 1631, sous les directions successives des architectes Salomon de Brosse et Jacques Lemercier, ainsi que de Tommaso Francini pour le jardin. Palais parisien suburbain bâti par une princesse toscane, le Luxembourg présente une architecture tout à fait originale, mélange créatif des traditions française et italienne. Dédié au couple Marie de Médicis-Henri IV (mort en 1610), comme le montre son parti architectural, ses sculptures et son décor peint, le palais ne se laisse pas interpréter d'une façon simple : au-delà de la " maison " à laquelle elle faisait référence en 1611, Marie de Médicis construit un palais mémorial, pour que personne, dans le contexte politique de la Régence et de la minorité de Louis XIII, ne puisse oublier la source de son autorité et de son droit. Cet ouvrage à la fois historique et architectural retrace, à une époque riche en péripéties, l'histoire de la construction d'un palais appelé à devenir un modèle en Europe pour de nombreux autres édifices. Bâtiment peu accessible (occupé par le Sénat), entouré d'un parc apprécié, c'est un

11/2012

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Histoire de France

La Semaine des quatre jeudis

Voici les mémoires jusqu'ici inédits d'Emmanuel d'Altier, compagnon de la Libération comme ses deux frères François et Henri. D'Astier en a rédigé la plus grande part entre 1968 et 1969. Il est mort avant d'avoir pu compléter son texte. C'était dans son esprit la suite de Sept fois sept jours, le récit de la Résistance et des sept allers-et-retours entre la France occupée et la France libre de Londres. Dans la Semaine des quatre jeudis, il raconte son enthousiasme pour le communisme en 1948, ses entretiens avec le général de Gaulle en 1958, son intérêt pour la jeunesse insurgée de Mai 68 dont il est le témoin attentif. Et puis toujours - parce que cet acte fondateur l'a révélé à lui-même - l'épopée de la Résistance. D'Astier se veut un classique : il écrit avec retenue. On retrouve le ton des auteurs qu'il aimait, Plutarque, Saint-Simon, Stendhal... Chroniqueur curieux de tout, moraliste fraternel et pragmatique, il se distingue par son art du portrait, de Gaulle bien sûr, Svetlana Staline, un ouvrier communiste, un clochard ou une cover-girl... Selon sa philosophie où chaque homme est lié au monde, il parle autant des autres que de lui et à travers les portraits de ses personnages trace le sien : celui d'un aristocrate progressiste et révolté qui a traversé avec panache le XXe siècle comme une aventure.

03/2011

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Poésie

TOTEMS AUX YEUX DE RASOIR, Poèmes 2011-2008

Extrait de la postface : "Voici un livre fait de huit recueils de poèmes successifs, dont deux ont déjà parus et les autres sont inédits, écrits en huit années consécutives. Cette publication a une double importance : elle nous permet d'apprécier la valeur d'un poète novateur de notre temps, dans toute la force de l'âge, en pleine disposition de ses moyens créateurs ; et à travers lui, elle nous montre l'état de la poésie française au début du XXIe siècle, dont Christophe Dauphin représente l'expression la plus avancée, qu'on pourrait même qualifier de révolutionnaire si on la compare à la fausse avant-garde ou aux ressassements passéistes que d'autres pratiquent par ailleurs. J'ai été l'ami à vingt ans de "l'apoète" de l'après-guerre, Henri Pichette, qui déclarait dans ses "Apoèmes" : "J'écris avec des mots qui boxent" . Dès que Christophe Dauphin m'envoya en 1996, l'année où nous fîmes connaissance, son recueil "Les Vignes de l'ombre" , j'eus l'impression que lui aussi il boxait impétueusement au moyen des mots, en égalant Pichette, et qu'il était même le seul à le faire parmi les nouveaux-venus. Christophe Dauphin écrit des poèmes comme on élève des barricades, pour défendre contre les envahisseurs barbares la cité des rêves. Il frappe fort, en tordant le cou au lyrisme afin d'obtenir des effets plus grands". Sarane Alexandrian.

03/2010

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Littérature française

Quelqu'un cherche à vous retrouver

A la sortie du cinéma où il vient de revoir son film culte, Casablanca, un professeur, depuis peu à la retraite, se fait aborder par une jeune femme. Il ne sait pas que Claire le suit depuis plusieurs jours : quelqu'un cherche à le retrouver et c'est elle qui mène l'enquête. Claire veut le rencontrer. Tout savoir des entrelacs de sa vie. D'abord réticent, Julien se prête peu à peu au jeu... Le secret de cette femme au chignon trop sage l'intrigue. Commence alors une étrange balade dans Paris. Au fil des souvenirs qui s'égrènent (la Libération, la guerre d'Algérie, un mariage raté, la rentrée des classes à Henri-IV, une folle nuit dans la grisaille berlinoise), une singulière complicité se noue entre le vieux professeur et la jeune femme au sourire inquiet : sans trop savoir pourquoi, Julien se confie. Mais il se rend vite compte qu'il ne devine rien de Claire. Est-elle cette ingénue qu'elle joue si bien ? Que cherche-t-elle au juste à apprendre de lui ? Que cache l'intensité de son désir dans cette enquête ? Au service de qui travaille-t-elle ? Pourquoi lui pose-t-elle tant de questions sur une année précise : 1968 ? Un roman en forme de quête des origines. Une histoire où la légèreté d'une robe d'été évoque l'obscure puissance de la naissance des sentiments.

08/2009

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Histoire de France

Lauzun. Ou l'insolente séduction

La vie de ce célèbre courtisan de Louis XIV est "un roman auquel il ne manque que le vraisemblable", a dit de lui La Bruyère. Antonin Nompar de Caumont, comte puis duc de Lauzun, a connu une existence foisonnante, étourdissante d'aventures. Impertinent et flamboyant don Juan, il est célèbre pour ses fiançailles avec la Grande Mademoiselle, petite-fille d'Henri IV et cousine du Roi-Soleil, qu'il faillit épouser à la stupeur générale. Colonel des dragons, capitaine des gardes du corps, commandant d'armée, gouverneur du Berry, il est un moment le favori de Louis XIV avant de payer un excès d'audace par une terrible captivité de dix ans à Pignerol. Tout autre aurait péri d'une telle disgrâce: lui revient, se couvre de gloire en sauvant au péril de sa vie la reine d'Angleterre, la touchante Marie-Béatrice qui fuit son pays en révolution, part vaillamment à la rescousse du malheureux Jacques II Stuart détrôné par le prince d'Orange... Quel est donc le secret de ce diable d'homme, qui recherche le panache et court les bonnes fortunes? Le fracas de ses aventures, ses caprices, ses passions ont rempli tout un siècle - le Grand Siècle - dont Lauzun incarne à merveille la finesse et les grandeurs comme les bassesses. Utilisant une documentation en partie inédite, Jean-Christian Petitfils livre un portrait vivant de ce personnage hors série. Par lui, c'est toute la cour du Roi-Soleil qui est ainsi ressuscitée.

10/2008

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Romans historiques

DOLCE FARNIENTE. La comédie de Terracina

Côté cour, voici Henri Beyle qui a quitté Rome pour Naples et s'arrête à Terracina. Côté jardin, Gioacchino Rossini qui a quitté Naples pour Rome et fait étape dans la même ville frontière (c'était alors la limite du royaume de Naples). Au centre de la scène - ou du roman - une auberge et un palais. Au centre encore, une aristocrate en exil, son épouse trop frivole et sa cousine trop mélancolique. Nous sommes en décembre 1816. A trente-trois ans, Beyle n'a pas encore trouvé son pseudonyme de Stendhal, et parcours l'Italie pour être heureux et pour être aimé des femmes - mais ce n'est pas chose facile ! A vingt-quatre ans, Gioacchino, qui s'appelle déjà Rossini, est le maestro le plus intelligent, le plus fêté et sans doute le plus aimé d'Italie - mais ce n'est pas de tout repos ! L'Histoire, après l'épopée napoléonienne, affiche un calme plat. Mais les individus au contraire, dans le feu croisé des dialogues, vibrent de leurs illusions amoureuses comme de leurs déceptions politiques. En toile de fond, ombres plus dangereuses, des contrebandiers sillonnent les eaux du golfe, d'anciens soldats de Murat rançonnent les voyageurs, et des mouchards se retrouvent assassinés dans les canaux d'irrigation du port. Tandis que sur le devant de la scène, en pleine lumière, les femmes restent toujours habiles à confondre amants et destinées avec une même ferveur. En un mot, il s'agit d'une comédie.

09/1998

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Beaux arts

Biographie au pas de course

En ce début d'année 1985, Jean Dubuffet, qui a cessé de peindre, partage désormais son temps entre le dessin et l'écriture. Du 12 février au 25 mars, il se consacre à la rédaction de son autobiographie, qui sera son dernier écrit. Il meurt chez lui à Paris, le 12 mai, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Rédigée "au pas de course", ce dont témoignent à la fois sa forme et son style, cette biographie nous raconte les années de jeunesse de l'auteur passées au Havre, son éducation, son amitié pour Georges Limbour, ses hésitations de jeune homme, ses allées et venues entre activités artistiques et activités commerciales, entre passion et raison. La rencontre avec Jean Paulmhan, en 1943, sera décisive. Eluard, Guillevic, Ponge, Fautrier et Queneau fréquentent tour à tour son atelier. Jean Dubuffet fait soudain l'objet d'une notoriété dans les cénacles littéraires puis bientôt dans le milieu artistique : sa première exposition à la Galerie Drouin fait l'effet d'une bombe ! Il se lie avec Henri Michaux, participe au comité de soutien pour Antonin Artaud, fonde la Compagnie de l'Art brut avec André Breton, défend Louis-Ferdinand Céline lors de son procès. Ce récit intime et passionnant est celui d'un "homme du commun" devenu artiste qui, arrivé au soir de sa vie, nous raconte son parcours atypique et les anecdotes qui ont peuplé son aventure pendant plus de quatre-vingt ans.

10/2001

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Littérature française

Monsieur de.

Un amant - Monsieur de. -, aristocrate et homme du monde de la plus haute lignée qui lui a fait des promesses répétées durant 63 ans, la trompée ouvertement et snas vergogne mais ne la jamais épousée. Des acteurs et metteurs en scène de grand renom - comme Henri Vidal, Georges Marchal ou Vittorio de Sica - que Monsieur de. a écartés de sa route par un chantage affectif inimaginable. Une vie riche en surprises et événements, constellée de pièces de théâtre à succès, de films qui ont marqué les esprits et séduit la France... Renée Saint Cyr n'est vraiment pas une personnalité comme les autres. Dans ce livre, la doyenne internationale des comédiens confie ses secrets les plus intimes. Elle raconte son enfance au tournant d'un autre siècle, ses rapports avec des parents séparés et une mère qui ne l'aimait pas, son premier et seul mari - Léopold Lautner -, des tournages et aussi un parcours artistique rare, d'une longévité exceptionnelle. Brossant des portraits fascinants, à la fois tendres et sévères, les pages de ce récit sont hantées par la personnalité trouble et insaisissable de ce fameux Monsieur de. qui a, d'une certaine manière, volé sa vie privée. Avec une écriture étonnamment moderne, vive, et un ton cru parfois, Renée Saint Cyr révèle ce qu'elle n'a jamais dit. Une première audacieuse pour une très grande dame qui fête, cette année, ses... 100 ans.

05/2004