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Frédéric Chabaud, Fred Levy

Extraits

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 39, Septembre 2004 : D'une Cacanie l'autre

La zoologie enseigne que la sommation d'individus diminués peut parfaitement donner un total génial. (Robert Musil, L'Homme sans qualités) Le " couple " formé par Ulrich et Arnheim est plus complémentaire qu'antithétique : ils sont les deux faces d'une même monnaie, celle dont la valeur repose sur l'inaction et l'action, la passivité et l'activité réunies par une même passion de l'analyse et de la critique. Arnheim a prophétisé " la fusion de l'Ame et de l'Économie ". (Michel Host) Aucun des lieux où Musil fait évoluer ses héros ne semble le fruit du hasard : en étudiant de plus près la topographie du roman, je me rends compte que chacun d'eux constitue une partie intégrante de la vie subie, ou décidée, par Ulrich, Agathe, Clarisse, Walter ou Diotime. (Béatrice Commengé) L'Autriche-Hongrie est un Empire de comédie qui ne subsiste que grâce à un effort permanent d'autopersuasion de ses habitants. [...] L'Autriche-Hongrie (à la façon de la France post-gaullienne de la fin du siècle) se contente de survivre à sa propre disparition. (Jean Levi) Le roman est précisément le genre littéraire qui peut renverser les barrières de la fausse respectabilité, de la pudeur imposée et du carcan d'une pseudo-langue idoine et de l'" historiquement correct ". (Denis Wetterwald) On peut préférer à tout, chez Milan Kundera, l'auteur de L'Immortalité, cette tentative pour rendre au roman non seulement sa qualité, mais aussi ce qui lui a été dérobé, la figure d'un homme (encore) unique. (Pascal Dethurens) Le capitalisme consommationniste n'a pas besoin d'adultes, il hait les adultes, trop incontrôlables, trop libres-penseurs, trop divers, il lui faut une humanité de treize ans d'âge mental maxi. (Dominique Noguez)

09/2004

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Littérature française

Confidentiel

Elle lui tendit l'enveloppe. "Comment avez-vous réussi? dit-il, surpris. - J'ai des ressources que vous ne soupçonniez apparemment pas. Vous voyez, il ne faut jamais juger les gens à leur apparence. J'ai réussi là où vous avez échoué." Elle jubilait, ses yeux brillaient. En cet instant elle sentait sa force et sa domination sur celui qui avait été si fourbe, menteur et manipulateur avec elle. C'était un instant de pur bonheur où sa fierté lui donnait l'impression de pouvoir anéantir d'un seul mot tous ces lâches pour qui l'éthique et les valeurs morales n'avaient aucun poids face à la corruption de l'argent. Il se pencha vers elle, effleura son visage de sa main et passa ses doigts dans ses cheveux encore humides. Tout bascula... (...) Les yeux mi-clos, il enfonça son visage dans ces draps de satin blanc immaculés pour respirer encore et encore son parfum épicé. L'aube le saluait dignement au travers de la fenêtre entrouverte qui laissait danser dans la pièce une fraîcheur matinale vivifiante. Il se leva en sursaut. Elle n'était plus là... Sentant son coeur battre à toute allure, il regardait cette chambre soudain vide d'elle et se souvint alors de ses mots murmurés à son oreille : "Je ne veux pas vous faire perdre la tête..." Démence et frénésie s'emparèrent de son âme et de son coeur qui, meurtri en mille déchirures, se mit à verser des larmes d'amour... Pour la première fois depuis tant d'années. Une histoire poignante, une ambiguïté sous-jacente dans les sentiments et la personnalité des personnages, des émotions prenantes et une intrigue à la fois intense et frustrante.

09/2010

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Romans historiques

La Révolution fracassée. La justice du baron de Batz

Janvier 1793. La France a froid, la France a peur, la France a faim... et, sous la férule de la guillotine, la France saigne. La minorité qui détient le pouvoir en 1793 a fracassé la révolution de 1789. La nation est exsangue, et le régime une caricature de république ; la Grande Terreur va bientôt déferler sur la France. Se lève alors, contre les révolutionnaires, un homme : il s'appelle Jean de Batz, meneur occulte de la Révolution française, agent de toutes les discordes. C'est par l'argent et non par les armes qu'il abattra le régime. Il tentera de s'emparer de Louis XVI sur le chemin de l'échafaud, d'arracher Marie-Antoinette au Temple, d'obtenir des députés qu'ils ne votent pas la mort du Roi... Le Manège, où se réunit l'Assemblée, n'est qu'une foire d'empoigne. La députés modérés, qui veulent sauver le Roi, ne peuvent se faire entendre parmi les invectives des montagnards, les hurlements des tricoteuses et les menaces de mort des sans-culottes. Habile à rendre de manière saisissante l'atmosphère hallucinée de l'Assemblée et de ses sordides tribunes, Paul Belaiche-Daninos retranscrit fidèlement, grâce aux minutes et documents de l'époque, les derniers moments du Roi comme les tumultueuses et tragiques séances de la Convention. Par-delà le bruit et la fureur de cette période effroyable demeurera le portrait d'un homme qui s'engagea corps et âme contre le totalitarisme. Cet ouvrage, premier volume de La Révolution fracassée, fait suite aux deux tomes des Soixante-Seize Jours de Marie Antoinette à la Coneietgerie, parus en 2006 chez Actes Sud. Le premier, La Conjuration de Paillet, fut couronné par l'Académie française.

03/2013

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Beaux arts

Lamotte. Peintre animalier

Gabriel Chefson, dit Lamotte (1920-2005), a été "un peintre animalier d'exception" selon Martial Trolliet, fondateur des Editions de l'Orée. Formé à l'Ecole Estienne à Paris, il a commencé sa carrière au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Cavalier militaire pendant trois ans, il s'oriente vers la peinture équestre et devient rapidement le "peintre officiel" de l'école de cavalerie de Saumur, son pays d'origine, et du Cadre noir. Chasseur de tradition familiale, il s'appuie sur son sens extraordinaire de l'observation du gibier pour reproduire avec un immense talent les scènes dont il est témoin. Crayonnant sans cesse sur ses carnets de croquis, il en tire des milliers de dessins et d'aquarelles, avec une prédilection pour la bécasse, le gibier d'eau et les chiens. Il illustre aussi de nombreux ouvrages et collabore pendant des décennies à la Revue nationale de la chasse. Superbe album illustré de plus de 650 reproductions en couleurs d'oeuvres, la plupart inédites. Bibliographie des ouvrages qu'il a illustrés, liste de ses estampes, etc. "Cet artiste poète a vécu la chasse rustique, celle au goût de liberté, sous tous ses aspects. L'arme à l'épaule, mais toujours nanti de son carnet de croquis, il recherchait le petit gibier de sa campagne rurale du Saumurois : sur un coteau parmi la vigne, l'envol dans un ronflement d'ailes d'une compagnie de perdrix rouges ; le râle des genêts qui piète dans la luzerne ; son chien fureteur qui lève un lièvre d'un fourré d'épines... autant de scènes que l'on retrouve fidèlement traduites dans ses dessins. " (Extrait de l'introduction de Serge Chevallier). Errata : p. 301, la dernière phrase du quatrième paragraphe doit être remplacée par "Il m'a transmis les clichés d'oeuvres choisies dans sa belle collection d'oeuvres de Lamotte."

09/2019

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Critique littéraire

Partis pris. Littérature, esthétique, politique

Cet ouvrage embrasse les multiples aspects de l'oeuvre de Marc Fumaroli et permet d'en apprécier toute la force et l'originalité. Critique littéraire, critique d'art, observateur de la vie publique, Fumaroli se montre ici tour à tour admiratif, mordant, léger ou solennel, attaché avant toute chose à un libre exercice de l'intelligence dans tous ses domaines de prédilection. Le grand lecteur qu'il est nous entraîne dans une traversée éblouissante de la littérature classique, de ses racines antiques à la période contemporaine. Ces exercices d'admiration témoignent de ce que toute littérature a vocation à nous offrir : une forme de bonheur et d'accomplissement personnel. S'il s'intéresse aux auteurs de son temps, Marc Fumaroli ne cache pas sa nostalgie du Grand Siècle, ni l'attrait qu'exerce sur lui le temps des Lumières, deux époques majeures façonnées par les génies conjugués de la grandeur, de l'imagination et de la sensibilité. Fumaroli inscrit sa vision de la création littéraire dans le sillage de ceux qui sont restés ses maîtres et inspirateurs : La Fontaine, Voltaire et Chateaubriand. C'est à cette aune qu'il apprécie l'oeuvre de contemporains estimés comme Jean d'Ormesson, Claude Lévi-Strauss ou René Girard. La seconde partie de ce volume rassemble ses différentes interventions dans le débat public. Le polémiste plaide avec vigueur pour la sauvegarde des humanités face à l'excès des spécialités. Il rappelle l'enjeu fondamental de toute politique éducative : d'abord former des êtres libres. Il affirme ses préférences esthétiques et se livre à une critique décapante des dérives de l'art contemporain comme de l'emprise idéologique de l'"Etat culturel". Autant de partis pris qui sont chez Marc Fumaroli la marque d'un intellectuel et esthète passionné et exigeant, porté par une éclatante indépendance d'esprit.

01/2019

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Poésie

Entrailles célestes

Combien serez-vous à lire ce bouquin ? Une certitude, vous ne ferez pas foule. Peu importe. La poésie est une activité délaissée par le règne de la quantité qui gère circulation des autoroutes médiatiques. Tant mieux. Préférons le chemin de traverse ou celui des écoliers. L'air y est plus libre et les découvertes, plus buissonnantes. Prenez-vous en main et marchez. Ne dites pas "c'est compliqué". La poésie est simple comme bonjour. Comme un jour qui se lève et dont il ne faut rien attendre d'autre que l'imprévu. Marchez sans boussole. Ne vous demandez pas "mais qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?" La poésie ne veut rien dire. Elle dit. Entrailles célestes évoque le trajet de l'homme à la rencontre de son autre partie, la femme. On aurait pu faire l'inverse, en prenant le trajet de la femme à la rencontre de son autre partie, l'homme. Lorsque les deux parties seront réunies, alors le vrai, le grand voyage pourra commencer. Mais avant la fusion dans l'étoile, que de pièges, d'efforts, d'aventures, de mésaventures, de paysages... En fouillant dans ces Entrailles célestes, vous inventerez - au sens où celui qui tombe sur un trésor devient en langage juridique, un "inventeur" -, vous inventerez, disais-je, un éclat d'esprit surgissant des tripes animales, qui sait ? En continuant votre marche en sous-sol, peut-être découvrirez-vous la lumière que cachent les ténèbres. Si c'était votre double que vous devinez dans ce clair-obscur ? Et pour terminer, envisageons "99 définitions de l'indéfinissable". Vous avez certainement les vôtres... Bonne route. PS. : un grand merci au cinéaste alchimiste et veilleur des souterrains célestes Georges Combe. C'est lui, l'inventeur du titre.

06/2015

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Rock

The devil's legacy

EN PARTENARIAT AVEC LE HELLFEST CORNER & METALLIQUOI ! PREFACE DE METALLIQUOI ! - IL Y A UN PEU PLUS DE CINQUANTE ANS NAISSAIT LE HARD ROCK, REJETON MAL E ? LEVE ? D'UNE SCE`NE ROCK ET POP EN PLEINE MUTATION. DIX ANS PLUS TARD, IL MUAIT UNE PREMIE`RE FOIS ET DEVENAIT HEAVY METAL ET, ENCORE DIX ANS PLUS TARD, METAL TOUT COURT. Aujourd'ui, il est plus vivace que jamais, comme la multitude de groupes qui se produit a` Clisson, chaque anne ? e, a` l'occasion du Hellfest, le prouve de manie`re e ? clatante. Le nombre et la diversite ? des styles propose ? s sont un reflet d'une musique qu'on a souvent enterre ? e, en vain. L'objectif de The Devil's Legacy n'est pas d'en faire un panorama exhaustif - il faudrait pour cela une encyclope ? die -, mais pluto^t d'en isoler les grandes tendances et de remonter a` ses origines. Grosso modo, qu'est- ce qui peut relier un Led Zeppelin a` Sabaton et en quoi Hatebreed est-il l'he ? ritier de Black Sabbath ? Pour plus de clarte ? , l'ouvrage est divise ? en de ? cennies (1970, 1980 et 1990), avec une conclusion consacre ? e au XXIe sie`cle et aux perspectives qui s'ouvrent encore aujourd'hui. De me^me, l'introduction remonte jusqu'aux anne ? es 1940 pour de ? terminer quels sont les piliers de ce monument musical. Il s'agit donc bien d'e ? tablir une ge ? ne ? alogie du metal et, pour cela, quoi de mieux que d'utiliser des arbres ? On y trouvera e ? galement de nombreuses chroniques, des playlists, le pilier de ce temple e ? rige ? a` la gloire des de ? cibels et de la liberte ? .

10/2022

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Ethnologie

La vie en double. Ethnologie, voyage, écriture

À travers l’itinéraire singulier de son auteur, cette autobiographie intellectuelle, qui débute à la fin des années 50, à l’époque de la guerre d’Algérie et se poursuit jusqu’à nos jours, étudie le mouvement irrésistible qui fit passer toute une génération de l’ère de la colonisation à celle de la globalisation. C’est la réflexion d’un ethnologue qui, s’interrogeant sur lui-même et sur les autres, essaie de justifier et de prolonger l’affirmation de Lévi-Strauss selon laquelle l’ethnologie est, au même titre que la musique ou les mathématiques, l’une des rares activités humaines qui réponde à une vocation.C’est aussi une réflexion sur l’acte d’écriture, présenté comme indissociable de l’activité d’ethnologue mais ne s’y réduisant pas, de même qu’il ne se réduit à aucun des genres qui y recourent.Cet ouvrage fait le bilan d’un demi-siècle de recherche, réaffirmant la nécessité d’une anthropologie critique, l’importance de l’écriture pour créer de nouvelles formes de narrativité et tenter ainsi d’échapper au nouveau « cauchemar mythique » qui nous guette si nous nous laissons séduire par les sirènes du global et des médias, l’idéologie du présent et de la transparence.L’ethnologue, ici, raconte donc à grands traits certains épisodes de sa vie intellectuelle. À ses yeux, l’essentiel tient dans trois nécessités étroitement complémentaires : celles de ne pas renoncer à la pensée du temps, de ne pas ignorer la relation et d’écrire pour être lu.Marc Augé est l’auteur en collection Manuels/Payot de Pour une anthropologie de la mobilité et en collection Petite Bibliothèque Rivages, de L’Impossible voyage (PBR nº214), Les Formes de l’oubli (PBR nº333), La Communauté illusoire (PBR nº 669) et Éloge de la bicyclette (PBR nº685)

03/2011

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Napoléon

Charles Bonaparte. Père de l'Empereur 1er

Napoléon Bonaparte passe pour être le fils d'une famille modeste qui, à force d'efforts, aurait accédé aux plus hautes fonctions. Cette légende digne d'un roman de Charles Dickens est fausse. Voici la vérité enfin révélée grâce à cette biographie événement, fruit de longues années de recherche dans les archives de Corse et d'Italie, consacrée à Charles Bonaparte, le père du plus célèbre des empereurs français. En réalité, Napoléon était issu d'une lignée de notables, aisés et éduqués. Son père, dont la noblesse avait été confirmée par Louis XV, avait l'ambition pour principe. De l'Italie, où il étudia le droit, à la cour de Versailles où il a rencontré le roi, il a mené une vie tambour battant, accumulant richesses et considérations dans les affaires, même s'il lui est arrivé d'en faire de mauvaises. Propriétaire avisé, avocat diplômé, noble reconnu, physiocrate, franc-maçon, Charles voulait que ses huit enfants, dont Napoléon était le deuxième, fassent encore mieux que lui ! Et il leur inculqua le goût du dépassement tout en leur donnant les moyens pour réussir. Il obtint des bourses et privilèges pour ses fils, mais aussi ses filles, qui bénéficièrent d'une éducation exceptionnelle. Père modèle, époux exemplaire, Charles se débattit dans sa terrible agonie à Montpellier, miné par un cancer de l'estomac, à 39 ans à peine. Cette odyssée exceptionnelle, digne d'un film de Martin Scorsese, entre luttes de clans et vendetta, de Pise à Ajaccio en passant par Paris, lève enfin le voile sur l'enfance de Napoléon Bonaparte. Soit un petit garçon formé dès son plus jeune âge à conquérir un monde qui allait s'ouvrir à lui grâce à la Révolution française.

03/2023

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Littérature française

Entre midi et minuit

Dans la vraie vie, Thierry Radière est professeur d'anglais, comme Mallarmé avant lui. Ce métier offrirait-il une porte dérobée vers la poésie de ce monde ? Il faut le croire, tant Entre midi et minuit est habité par un ailleurs, si proche et si loin, qu'il s'agit d'attraper avant qu'il ne se sauve. Le recueil compte trois parties : "Poèmes totémiques", "Je n'aurais pas pu voir" et "J'avais déjà dit un jour". Les aubes n'y sont pas navrantes. Souvent levé de bon matin, Thierry Radière s'assied à sa table de travail, le laboratoire de ses rêves, cette vigie de fortune. Secrétaire de lui-même, il note choses vues, images entraperçues, épiphanies fugaces, merveilleux nuages. Fuir, làbas fuir ? Pour voyager, inutile de faire ses valises : quand il se met à écrire, de minuscules îles se mettent à flotter un peu partout autour de lui. L'un des poèmes est dédié à Fernando Pessoa, et certaines pages pourraient être tombées du Livre de l'intranquillité. Ici, une femme ouvre une armoire et retrouve sa robe de mariée. Les souvenirs lui montent à la tête. A-t-elle mené la vie qu'elle avait imaginée l'espace d'une soirée, grisée par le champagne ? Chez Thierry Radière, on sourit souvent jaune. Des pères se pendent, d'autres partent, certains essaient d'assurer leur rôle. Entre la nostalgie du soleil et la neige du présent, la mélancolie sert de fil rouge. Dans ces textes intimistes, on parle à voix basse, et coulent les jours. Les lecteurs d'Apollinaire et Jean-Claude Pirotte auront plaisir à découvrir un poète qui aide à s'émerveiller et à rêver, le temps de continuer à mourir en douceur.

03/2021

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Littérature française

Femmes émois

"Pourquoi ces femmes torturées acceptent-elles de rester si longtemps dans la souffrance avant de réagir ? Pourquoi ferment-elles les yeux pour recevoir les coups et avancent-elles avec de faux espoirs en pensant que le temps arrangera et effacera tout ? Comment peuvent-elles penser qu'elles sont nulles et qu'elles méritent toutes les horreurs qu'elles subissent ? Comment deviennent-elles alors passives face à la souffrance, à la violence et au harcèlement ? Pourquoi ont-elles démissionné de leur âme ? [... ] Aujourd'hui, je me sens prête à m'occuper d'elles !" Roman patchwork, Femmes émois met en scène les témoignages, différents et complémentaires, de femmes endolories, étranglées par la peur et la souffrance. De Kyoto à Istanbul en passant par Québec, Ubud et Essaouira, Madiha Bennani lève le voile sur des blessures muettes et donne la parole à ces coeurs dont la beauté réside pourtant dans l'harmonie des couleurs et la différence des matières. Voyageant à travers le monde pour rencontrer des femmes thérapeutes, elle livre ses entretiens avec une geisha, une femme derviche, une chamane, une guérisseuse et une mkadma gnaouie avec un même et unique objectif : installer le bonheur dans le coeur des femmes. Madiha Bennani est coach en PNL accréditée à l'international, hypnothérapeute et art thérapeute. Elle collectionne les certificats en développement personnel et partage son expérience de femme battante dans des conférences au Maroc et à l'étranger. Après un long travail de libération et ayant elle-même subit le joug du mutisme et de la violence, elle sort du silence et devient la porte-parole des femmes. Elle est l'auteur de trois romans : "Lumières de femme" , "Ecris, vis, Elève-toi" et "Femmes émois" .

09/2018

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Montagne

Randonnée en enfer

Respirer au grand air, vivre en pleine nature, galoper sur les chemins de montagne... le rêve de certains, le cauchemar d'Are Kalvo ! L'humoriste norvégien Are Kalvo fait un jour le triste constat que la quasi-totalité de ses amis ont peu à peu décidé de quitter la ville pour la campagne, et plus précisément la montagne. Or, Are Kalvo déteste la montagne et les sports outdoor. Intrigué par cet intérêt des siens pour le grand air, ce citadin qui n'aime rien tant que le bruit, le monde et la vie urbaine, prend alors son courage à deux mains pour affronter sa pire angoisse : partir en randonnée pour plusieurs jours dans les montagnes de Norvège, en été puis en hiver. Morceaux choisis " Le phénomène est fréquent : à un moment ou un autre de sa vie, on commence à perdre le sens de l'humour. Et ses cheveux. Les deux surviennent souvent en même temps. Et je commence même à craindre que l'humour ne soit dans les cheveux. On perd son humour et ses cheveux, et on se met à marcher en montagne. " " Quand est-ce arrivé ? Quand a eu lieu cette réunion à laquelle je n'étais pas convié ? Qui m'a pris mes amis pour les troquer contre une bande d'illuminés de l'outdoor qui se font photographier au grand air, le pouce levé, un bonnet ridicule sur la tête ? En ayant l'air d'aimer ça. " " En temps normal, la confiance est perçue comme un sentiment positif, mais elle peut aussi être excessive. Est-ce réellement une bonne idée de dormir, à l'écart de tout, dans un chalet dont trois cent mille personnes possèdent la clef ? "

04/2022

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Ouvrages généraux

Avec Marcel Detienne

Ce livre n'est pas une biographie scientifique de Marcel Detienne (1935-2019) — enfin, il l'est sans l'être vraiment. Ce n'est pas non plus l'éloge du fils brillant et tumultueux de Jean-Pierre Vernant ou d'un des hellénistes, philologues et anthropologues de la Grèce ancienne les plus reconnus dans le monde. Il faudrait ajouter Claude Lévi-Strauss, Michel de Certeau et Georges Dumézil. Son ami Philippe Sollers, aussi. Le havre de paix qu'il avait trouvé à l'Ecole pratique des hautes études, à Paris, venant de sa Belgique problématique. L'ostracisme qu'il a connu, enfin, des rives italiennes à celles des Etats-Unis. Tout ceci fait de lui un sujet infiniment incertain. Il s'agit plutôt d'un essai subjectif, écrit à partir de nombreuses archives inédites, suivi d'une annexe de lettres. Il s'agit surtout de sonder un homme au plus profond, la manière dont un être se laisse marginaliser, pour aller au bout de lui-même. Ce livre est le fruit d'une visite que l'auteur a rendue à Detienne, quelques semaines avant sa mort, et d'une volonté de l'écrire après l'avoir vu. Vincent Genin a voulu rester un moment avec Marcel. Lire son oeuvre, celle du structuraliste au coeur de la Grèce, du camarade des dieux (Dionysos, Apollon), de l'intellectuel qui doute, puis l'enfant de la guerre inquiet devant une Grèce étant la valeur-or des nationalismes. Tentative de cerner un être, ses moteurs, ses errances, sans doute. Une autre manière d'envisager l'histoire des sciences humaines ? Peut-être. Une plongée en apnée dans la tête, la main et l'oeil de Marcel Detienne, certainement.

04/2021

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Littérature française

Le forgeron de la courdieu. Tome 2

Le jour était loin encore ; on venait de sonner "Matines" , et les moines s'étaient rendus à la chapelle. La nuit était froide, claire, brillante, et la forge flamboyait. Tandis que les moines priaient, Dagobert commençait sa besogne quotidienne. Depuis quelque temps, il y avait de l'ouvrage à la forge du couvent. On était à l'approche de la Saint-Hubert. Le prieur-abbé avait coutume de convier à cette fête tous les gentilshommes chasseurs des environs, et il y aurait dans trois jours des chevaux à ferrer. Ce qui faisait que Dagobert s'était levé une heure plus tôt qu'à l'ordinaire, c'est qu'il tenait à terminer une grille en fer forgé que dom Jérôme, le prieur-abbé, voulait faire poser à l'intérieur des bâtiments conventuels, pour séparer une cour d'une autre. Or, il faut vous dire que cela se passait en l'an de grâce mille sept cent quatre-vingts ; que Dagobert était le forgeron du couvent, et que le couvent de la Cour-Dieu, bâti en pleine forêt d'Orléans, renfermait une communauté de moines de l'ordre de Cîteaux. Cependant Dagobert n'était ni moine, ni oblat, ni frère convers. Dagobert était laïque. C'était un garçon de vingt-deux ans, taillé en hercule, d'un visage mâle et hardi, qui n'était pas sans beauté. De même que le royaume de France enclava pendant des siècles un royaume d'une lieue carrée dont le maître et seigneur se nommait le roi d'Yvetot, la puissante communauté qui courbait sous son obédience une demi-douzaine de villages avait, une enclave laïque au milieu de son domaine religieux. Cette enclave, c'était la forge de Dagobert. Le père de Dagobert s'appelait comme son fils, et tous leurs aïeux avaient porté le même nom.

02/2023

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Acteurs

Daniel Auteuil sous le masque

Chabrol, Berri, Leconte, Téchiné, Jacquot, Nicola Garcia, Chéreau... Nombreux sont les réalisateurs avec lesquels Daniel Auteuil, en véritable caméléon, a collaboré. Cette première biographie nous fait pénétrer dans l'univers de cet acteur qui aime rester discret. Portrait d'un acteur secret Pudique et discret, Daniel Auteuil est pourtant l'un des rares comédiens à se produire à la fois au théâtre, au cinéma et à la télévision. En 2021, ce fils unique de chanteurs lyriques a même sorti un premier album, Si vous m'aviez connu. Né à Alger en 1950, il fait ses premiers pas sur scène à 4 ans à peine dans Madame Butterfly. Puis à 16 ans, il endosse le rôle principal de La Demande en mariage de Tchekhov à Avignon. Des débuts prometteurs pour une ascension qui fera de lui l'un des acteurs les plus populaires du paysage français. Ancien compagnon d'Emmanuelle Béart, rencontrée sur le tournage de L'Amour en douce de Claude Sautet, cet autodidacte privilégie sa vie de famille (il est père de trois enfants), mais ne saurait vivre sans travailler. Cette première biographie lève le voile sur son enfance choyée suivie d'un parcours semé d'embûches... S'il a connu tardivement la célébrité, en campant un " sous-doué " pour Claude Zidi, son rôle dans Manon des Sources, de Claude Berri, lui vaudra un César en 1987. Depuis, il a tourné sous la direction de réalisateurs comme Patrice Leconte, André Téchiné, Benoît Jacquot, Nicole Garcia ou Patrice Chéreau. Il est même passé derrière la caméra pour adapter, avec brio, Marius et Fanny de Marcel Pagnol - son auteur fétiche avec Molière, qu'il a joué, puis monté au théâtre avec sa fille Aurore. Désormais chanteur (il vient de sortir son premier album), Daniel Auteuil aime surprendre !

10/2022

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Derrida

Donner le temps. Tome 2

" Donner, est-ce possible ? ". C'est la question que pose Jacques Derrida dans Donner le temps. 1. La fausse monnaie (1991). Un don ne peut jamais s'annoncer comme tel. Dès lors qu'il engage dans le cercle de l'échange économique et de la dette, le don semble s'annuler dans l'équivalence symbolique qui l'aura toujours réduit à l'objet d'un calcul, d'une ruse qui prétend donner généreusement mais non sans attendre quelque récompense en retour. Un don, s'il y en a, ne peut jamais se faire présent, c'est-à-dire qu'il ne peut jamais se présenter ni pour le donataire ni pour le donateur. Pour donner - si une telle chose est possible - il faudrait, peut-être, renoncer au présent. Indiqué comme un premier tome, Donner le temps en promettait clairement un second à venir. Le présent volume fournit les éléments de cette pièce manquante en donnant à lire les neuf dernières séances du séminaire donné par Jacques Derrida à l'Ecole normale supérieure en 1978-1979 sous le titre "Donner - le temps". Après être passé par des lectures de Baudelaire, Mauss, Benveniste, Lévi-Strauss et Lacan, Jacques Derrida tourne son attention vers la présence subtile mais décisive du don chez Heidegger, lisant des textes qui sont parmi les plus riches et les plus énigmatiques de son corpus, dont L'Origine de l'oeuvre d'art, La Chose, Etre et Temps et, surtout, Temps et Etre. Suivant la trace de l'expression allemande "es gibt" ("il y a", plus littéralement "ça donne") dans la pensée heideggérienne, Derrida donne à penser quelque "chose" qui n'est pas (une chose) mais qu'il y a, ainsi qu'un donner encore plus originaire que le temps et l'être.

04/2021

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Littérature russe

L'adieu à l'île

Nicole Zand (Amalric), critique littéraire au Monde, écrivait à propos de Valentin Raspoutine qu'il était "l'un des écrivains les plus importants de sa génération" . Son roman le plus retentissant, L'Adieu à l'île, est l'histoire de la fin d'un village insulaire sibérien, sur le fleuve Angara, condamné à disparaître sous les eaux pour la construction d'un barrage hydroélectrique. L'auteur décrit, avec acuité et finesse, comment les Sibériens, contraints à l'évacuation, s'accrochent de manière tragique à leur terre. Par ce biais, il lève le voile sur les lignes de fracture qui divisent la société soviétique dans les années 1970, entre monde rural et traditionnel et monde moderne et industriel. Ces différences séparent également les générations et remettent en cause le sens de toute chose : qu'est-ce que le changement lorsqu'il est perçu par certains comme un progrès lorsqu'il est, pour d'autres, une catastrophe ? Car il est impossible de sauver le village : nul ne peut tromper la mort. Que faire alors ? Il n'existe qu'une solution pour Valentin Raspoutine : écrire. Comme souvent dans la littérature de l'Est, l'humour occupe une place importante dans ce récit, notamment grâce à des personnages inoubliables, comme les femmes de ce livre, qui vont des larmes au rire, en passant par la colère et le désespoir, bafouant bureaucrates et fonctionnaires qu'elles jugent inutiles, têtus, si ingénieux lorsqu'il s'agit de détruire l'impalpable. A travers elles, le lecteur est déchiré, lui aussi, à l'idée de quitter l'île, ce lieu que l'on aime, pour y avoir vécu, dans lequel se sont accumulés tant de souvenirs, les bons, les mauvais, ce lieu que l'on connaît tous et auquel certains ont dû dire adieu.

04/2021

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Hindouisme

Une pluie de Grâce - Méditations sur l'absolu

Des enseignements inédits de Nisargadatta Maharaj, l'un des maîtres indiens de sagesse les plus connus en Occident, apprécié pour ses enseignements directs qui possèdent une puissance transformatrice exceptionnelle. Son enseignement, loin de se démoder, continue de toucher un public toujours plus vaste de chercheurs en spiritualité qui se tournent vers la pensée indienne. 128 MEDITATIONS SUR L'ABSOLU "La véritable félicité, c'est de reconnaître la nature intemporelle de notre être. Ce Principe immuable - qui existe avant que l'univers se lève et qui continue d'exister après que l'univers se couche - est votre véritable nature. On doit connaître cela par sa propre expérience directe". Pendant plus de deux décennies, Shri Nisargadatta Maharaj donna des enseignements en marathi tous les soirs à cinq heures, chez lui, à Bombay. Jayashri Gaitonde, l'épouse de l'un de ses traducteurs, les prit en note méticuleusement les trois dernières années de la vie de Maharaj. Elle les retranscrivit dans un cahier et ils furent par la suite publiés en marathi sous le titre Amrutvarsha, qui signifie littéralement " Pluie de nectar ". Ces cent-vingt-huit méditations, inédites, mettent en évidence la majesté des paroles de Shri Nisargadatta Maharaj, qui parlait spontanément et sans effort. Ses mots puissants signaient l'autorité d'un être éveillé et s'imprimaient profondément dans la conscience de l'auditeur, pour révéler la Vérité. Son enseignement était simple et direct, ainsi qu'il interrogeait précisément ses auditeurs : "Ne sommes-nous pas déjà, avant de savoir que nous sommes ? " Shri Nisargadatta Maharaj (1897-1981) est un grand maître indien de l'Advaïta Vedanta dont les enseignements possèdent une puissance transformatrice exceptionnelle. Son livre d'entretiens Je suis est devenu un best-seller (publié aux Deux Océans).

08/2022

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Littérature chinoise

Sur le balcon

La première partie de ce court roman se passe dans un vieux quartier où la maison du jeune Zhang Yingxiong est, comme les autres, promise à démolition ; mais son père refuse toutes les propositions de dédommagement alors que les voisins déménagent un à un, il se met à boire et meurt d'une crise cardiaque. Après son décès, sa veuve signe l'offre de compensation et la maison est rasée. Zhang Yingxiong se met alors en tête de venger son père. Il se fait embaucher comme serveur dans un restaurant dont une fenêtre à l'arrière donne sur l'appartement de l'homme chargé des expulsions dans le quartier, qu'il juge responsable du décès de son père. Ruminant son désir de vengeance, il observe par la fenêtre la fille de cet homme, sur le balcon en face, et la suit dans la rue quand elle sort, pensant en faire l'instrument de sa vengeance. Mais il s'aperçoit peu à peu que les choses ne sont pas si simples... Le récit se poursuit en déroulant une histoire très subtile, avec une tension dont le suspense n'est levé qu'à la toute fin, dans une conclusion ouverte, volontairement non dramatique, qui laisse soudain place à l'émotion. La collection : "Novella de Chine" Sur le balcon, de l'écrivaine chinoise contemporaine Ren Xiaowen, n'est ni un roman traditionnel ni une nouvelle, c'est une oeuvre qui appartient à un genre intermédiaire auquel on donne maintenant le nom de novella. Deux qualités le caractérisent : un développement narratif attrayant pour le lecteur, et un style. Ce genre a pris une telle importance en Chine et a donné lieu à des oeuvres si originales et si remarquables que l'Asiathèque a décidé de lui consacrer une collection, dirigée par Brigitte Duzan : "Novella de Chine" .

05/2021

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Littérature française

La comédie humaine. La bourse

" l est pour les âmes faciles à s'épanouir une heure délicieuse qui survient au moment où la nuit n'est pas encore et où le jour n'est plus. La lueur crépusculaire jette alors ses teintes molles ou ses reflets bizarres sur tous les objets, et favorise une rêverie qui se marie vaguement aux jeux de la lumière et de l'ombre. Le silence qui règne presque toujours en cet instant le rend plus particulièrement cher aux artistes qui se recueillent, se mettent à quelques pas de leurs oeuvres auxquelles ils ne peuvent plus travailler, et ils les jugent en s'enivrant du sujet dont le sens intime éclate alors aux yeux intérieurs du génie. Celui qui n'est pas demeuré pensif près d'un ami, pendant ce moment de songes poétiques, en comprendra difficilement les indicibles bénéfices. A la faveur du clair-obscur, les ruses matérielles employées par l'art pour faire croire à des réalités disparaissent entièrement. S'il s'agit d'un tableau, les personnages qu'il représente semblent et parler et marcher : l'ombre devient ombre, le jour est jour, la chair est vivante, les yeux re- muent, le sang coule dans les veines, et les étoffes chatoient. L'imagination aide au naturel de chaque détail et ne voit plus que les beautés de l'oeuvre. A cette heure, l'illusion règne despotiquement : peut-être se lève-t-elle avec la nuit ? l'illusion n'est-elle pas pour la pensée une espèce de nuit que nous meublons de songes ? L'illusion déploie alors ses ailes, elle emporte l'âme dans le monde des fantaisies, monde fertile en voluptueux caprices et où l'artiste oublie le monde positif, la veille et le lendemain, l'avenir, tout jusqu'à ses misères, les bonnes comme les mauvaises... . ".

02/2023

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Sports

Taxi(s) !

On a tous quelque chose de taxi... Partout dans le monde, le taxi existe. C'est le même mot et le même geste. Une main se lève, une voiture s'arrête et l'aventure peut commencer. C'est la poursuite d'une voiture, c'est l'amour qui s'y déclare, c'est une lettre qu'on a égarée. Et le cours d'une vie bascule. Le chauffeur de taxi, même si on aime le critiquer, permet le temps d'un trajet le rêve d'un ailleurs. La littérature, la poésie, la chanson et surtout le cinéma en ont fait depuis longtemps un personnage central, en tout cas essentiel. Il fait partie de notre imaginaire collectif. Peu importe la couleur ; jaune, noir, rose, vert ou blanc, dans tous les pays du monde, le taxi nous emporte et donne du rythme à nos vies et à nos villes. Dans un monde en plein bouleversement, où Uber, le numérique et bientôt la voiture autonome réinventent chaque jour notre désir de mobilité, l'histoire de nos vies continuera à s'écrire à bord des taxis. Sans nostalgie, sans idéalisme, ce livre raconte tout à la fois la grande et la petite histoire des taxis, la solitude, la guerre, les grèves, leur mauvaise réputation mais aussi leur formidable esprit de solidarité. On y croise des grandes figures de la profession comme Louis Renault ou André Rousselet, le patron de la G7, et des stars comme Orson Welles, Robert De Niro ou Audrey Hepburn. Mais aussi les acteurs du quotidien : chauffeurs de taxi d'hier et d'aujourd'hui, hommes et femmes qui incarnent, quel que soit le pays ou le continent, un désir d'ascension sociale, de liberté, d'émancipation. C'est à eux que ce livre est dédié.

10/2018

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Au-delà

Expérience de mort imminente. Portée, sens et signification

La pandémie de Covid 19 a ravivé dans les consciences la hantise de la mort. L'image de la faux brisant les vies sans pitié revient, subliminale, dans les consciences soustraites par le confinement à l'affairement quotidien. L'époque postmoderne a vu, en Occident, la foi chrétienne refluer sous l'effet du consumérisme et du positivisme. L'approche scientifique régit la mentalité, induisant une défiance sceptique à l'égard de la vie après la vie. Toutefois, durant le dernier quart du XXe siècle, le voile s'est levé à l'instigation du docteur Raymond Moody sur les expériences de mort imminente (EMI). L'affaiblissement de la foi s'est trouvé compensé par l'afflux des témoignages émanant de personnes nommées expérienceurs en raison du caractère spécifique de leur vécu. Cet ouvrage tente de faire le point sur ce phénomène. La question est abordée sous plusieurs angles en tentant d'abord d'établir un tableau de concordance entre les innombrables témoignages recueillis, puis en examinant les critiques formulées à leur encontre et en évaluant leur pertinence. Dans un troisième temps ce livre confronte les données fournies par les expérienceurs et les notions véhiculées par la spiritualité contemporaine. Pour terminer, ce livre se propose de définir le sens des EMI-NDE dans notre époque postmoderne. Tandis que la confusion se répand dans les esprits, obscurcissant la vision des uns et des autres, les témoignages apportent des éclats d'une Lumière qui ne s'est jamais éteinte dans le coeur des hommes. Les religions se dissolvent peu à peu pour laisser place à un lien direct fondé sur la Connaissance. La relation avec le Divin est en train de se transformer au moment où s'achève l'ère zodiacale des Poissons symbolisée par le christianisme. Traiter des EMI-NDE permet de s'y préparer sur fond d'inquiétude universelle.

05/2021

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Littérature française

La France est une chance. Chronique d'ici et d'ailleurs

L'amie me parle dans un anglais dialectal proche du syro-libanais, dont la spécificité réside dans le "r" roulé. Après tout, elle parle la langue de Shakespeare et elle en est fière. L'arabe colonise l'anglais de ses mots, mais il l'enrichit. J'y entends le pays. Et je réalise le bonheur qu'elle a d'habiter aux Etats-Unis. Les yeux à moitié ouverts, je découvre les paysages américains. Idéalisés un temps, ils me paraissent extraordinairement normaux. Alors que la voiture m'amène vers la maison que je vais occuper durant tout mon séjour, je pense à la France. Je l'ai quittée il y a quelques heures à peine, et même si je lève les yeux au ciel, je ne la sens plus. L'air est différent. Moins chaleureux. Plus bétonné. La France peut-elle déjà me manquer, après seulement quelques instants de vie outre-Atlantique ? Non. C'est une vue de mon esprit. Que jamais je n'ai eu l'occasion d'expérimenter. La campagne washingtonienne défile, mais j'y vois les paysages de mon enfance. Les salins d'Aveyron, les garrigues arides et les prairies cévenoles. Et je réalise à quel point la France compte à mes yeux. Français né de deux parents libanais, Jad Zahab, âgé de vingt-cinq ans, est diplômé de Sciences-Po Paris. Ses études l'ont conduit à voyager, au Liban mais également aux Etats-Unis. Désireux de participer à l'avènement d'un monde meilleur, il est le président cofondateur du Parlement des étudiants, association qui oeuvre pour la valorisation d'une citoyenneté active auprès des jeunes. Régulièrement invité dans les médias, il est également l'auteur de trois essais sur la démocratie française et les moyens de la réinventer.

04/2019

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Littérature française

La peau de chagrin. La comedie humaine

" Vers la fin du mois d'octobre dernier, un jeune homme entra dans le Palais-Royal au moment où les maisons de jeu s'ouvraient, conformément à la loi qui protège une passion essentiellement imposable. Sans trop hésiter, il monta l'escalier du tripot désigné sous le nom de numéro 36. Monsieur, votre chapeau, s'il vous plaît ? lui cria d'une voix sèche et grondeuse un petit vieillard blême accroupi dans l'ombre, protégé par une barricade, et qui se leva soudain en montrant une figure moulée sur un type ignoble. Quand vous entrez dans une maison de jeu, la loi commence par vous dépouiller de votre chapeau. Est-ce une parabole évangélique et providentielle ! N'est-ce pas plu- tôt une manière de conclure un contrat infernal avec vous en exigeant je ne sais quel gage ? Serait-ce pour vous obliger à garder un maintien respectueux devant ceux qui vont gagner votre argent ? Est-ce la police tapie dans tous les égouts sociaux qui tient à savoir le nom de votre chapelier ou le vôtre, si vous l'avez inscrit sur la coiffe ? Est-ce enfin pour prendre la mesure de votre crâne et dresser une statistique instructive sur la capacité cérébrale des joueurs ? Sur ce point l'administration garde un silence complet. Mais, sachez-le bien, à peine avez-vous fait un pas vers le tapis vert, déjà votre chapeau ne vous appartient pas plus que vous ne vous appartenez à vous-même : vous êtes au jeu, vous, votre fortune, votre coiffe, votre canne et votre manteau. A votre sortie, le JEU vous démontrera, par une atroce épigramme en action, qu'il vous laisse encore quelque chose en vous rendant votre bagage. Si toutefois vous avez une coiffure neuve, vous apprendrez à vos dépens qu'il faut se faire un costume de joueur... ".

02/2023

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Littérature étrangère

Lilith

" Je ne suis pas dans les livres. Je ne suis pas dans les spectacles. Ma langue n'est jamais la leur. Je suis dans l'absence de signes. Je suis dans les statuettes tombées sur le flanc, dans les ruines où les vents du désert entassent la poussière des millénaires durant. Je vis dans les déserts perdus où la tempête aveugle les caravanes, et c'est moi qu'on accuse. Je vis dans les recoins isolés et puants où stagne à ciel ouvert l'eau putride des fosses d'aisance, dans les forêts reculées et desséchées, dans les marécages pleins de serpents et d'insectes venimeux, dans les coïts où chacun des amants suce le sang de l'autre, dans les maladies que les nouveau-nés héritent de leurs parents, dans les crises et les attaques qui s'emparent des hommes en prise avec le froid ou la fièvre. On m'identifie à tout cela. Mes beautés usurpées, des imposteurs les transcrivent sous leur nom. Tous se moquent de savoir que je pense, et donc que je suis autre. Je n'ai pas été façonnée dans cette poignée d'argile rouge où, quarante ans durant, Adonanaï a insufflé son âme par tous les trous pour qu'Adadam se lève et se mette à marcher. Qui suis je ? " En libérant la parole de Lilith, la toute première femme à avoir été chassée du paradis par un usurpateur nommé Adonanaï, et en lui rendant sa place de matrice originelle, Réza Barahéni, lui-même condamné à l'exil, livre un condensé poétique et politique de son œuvre : un cri musical, littéralement primal, lancé contre despotes et tyrans, dont les victimes, depuis le commencement, sont les poètes et les femmes.

02/2007

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Lycée

Nuit et brouillard. Suivi d'un dossier HLP Tle et d'un cahier Lecture cursive Français 1re

Le texte écrit par Jean Cayrol pour le célèbre film d'Alain Resnais, Nuit et Brouillard. Accompagné d'un groupement de textes littéraires et philosophiques sur l'expérience concentrationnaire. Dans une édition spécialement conçue pour les élèves ayant choisi la spécialité HLP en Tle. Le texte A la demande d'Alain Resnais, l'écrivain Jean Cayrol (1911-2005), résistant et ancien déporté, rédige pour le film Nuit et brouillard un texte court et percutant, lu en voix off. Sans jamais céder à l'émotion, Cayrol décrit de manière implacable l'horreur des camps et la violence du IIIe Reich, pour mieux appeler à la vigilance face au risque de résurgence de la " peste concentrationnaire " . Le parcours " Ecrire et représenter la violence des camps " En complément de l'oeuvre, un groupement problématisé et illustré qui, de Charlotte Delbo à Hannah Arendt, en passant par Primo Levi ou Art Spiegelman, permet d'aborder, à travers la question de l'expérience concentrationnaire, la problématique " Histoire et violence " au programme de la spécialité HLP en Terminale. Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte : - un accompagnement pour lire l'ensemble du texte - des " points d'étape " pour analyser l'articulation entre le texte et le film - dans le dossier qui suit le texte : - des fiches de synthèse sur l'oeuvre et le parcours - un sujet guidé d'HLP pour l'écrit du bac - une préparation au Grand Oral du bac Le guide pédagogique en ligne Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte et des lectures d'images.

04/2024

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Droit pénal

Madame la juge

Sylvia Fournier Caillard a côtoyé de nombreux délinquants, dont certains ont marqué sa mémoire. Avec Madame la Juge, elle nous livre un témoignage humain qui se veut au plus proche des accusés et des victimes, dans un but de compréhension et de prévention. Parce que le huis-clos du cabinet du juge d'instruction favorise l'intimité, Sylvia Fournier Caillard a approché de près ces délinquants qui, le temps de l'instruction, ont levé le voile sur qui ils étaient vraiment, sur le moteur de leurs actes. Il s'agit le plus souvent de délinquants ordinaires qui ne se sont pas trouvés sous le feu des projecteurs mais qui, durant un court instant, sont sortis du rang et ont commis un acte qui a changé le cours de leur vie, et celle de leurs victimes aussi. La juge doit les entendre et les comprendre, pour mieux prévenir les récidives ou les actes similaires, car tous les crimes et délits nous renseignent aussi sur notre société et ce que certains vivent, plus ou moins bien intégrés dans notre pays. Se succèdent ainsi l'histoire du militaire poussé à tuer l'amant de sa femme, celle du dealer crucifié publiquement, du papi devenu criminel, de l'escroc des people, de celui qui aimait trop l'art contemporain... Ou encore celle des djihadistes partis en Syrie rejoindre Daech ; des histoires racontées avec une certaine dose d'humour pour sans doute mettre la distance nécessaire avec la cruauté des faits parfois tragiques. Juge, mais mère également, elle évoque l'impact que l'exercice de ces fonctions a pu avoir sur sa vie familiale, les difficultés de s'abstraire émotionnellement de certaines affaires et aussi celle de s'affirmer en tant que femme dans un milieu particulièrement compétitif et masculin.

05/2023

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Histoire des idées politiques

De l'action directe suivi de L'idée dominante

Extrait : " Si vous choisissez la liberté, la fierté et la force de l'âme individuelle, et la libre fraternisation des hommes, comme le but que votre vie doit manifester, alors ne les bradez pas. Pensez que votre âme est forte et qu'elle tiendra le coup ? ; et lentement, au prix d'une lutte acharnée peut-être, la force grandira. Et le renoncement à des biens pour lesquels d'autres troquent la dernière possibilité de liberté deviendra facile. A la fin de votre vie, vous pourrez fermer les yeux en disant : " Je n'ai pas été contrôlé par l'idée dominante de mon époque ? ; j'ai choisi ma propre allégeance et je l'ai servie. J'ai prouvé par ma vie qu'il y a en l'homme ce qui le sauve de la tyrannie absolue des circonstances, ce qui, à la fin, conquiert et refaçonne ces circonstances, le feu immortel de la volonté individuelle, qui est le salut de l'avenir. " Il nous faut de tels hommes, des hommes qui s'engagent envers leur âme et qui s'y tiennent, non pas quand c'est facile, mais quand c'est difficile, quand l'orage gronde, quand le ciel est blanc et la foudre bleutée, quand les yeux sont aveuglés et les oreilles assourdies par la guerre des contraires, quand le ciel est plombé et que la grisaille ne se lève jamais. Tenir bon jusqu'au bout : voilà ce que signifie avoir une idée dominante, que les circonstances ne peuvent briser. Et de tels hommes font et défont les circonstances. " Voltairine de Cleyre est une militante et théoricienne anarchiste américaine (1866-1912), connue pour son anarchisme sans adjectif et sa pensée-libre vaste, son féminisme et son engagement dans la révolution mexicaine.

03/2024

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Littérature étrangère

L'amour a le goût des fraises

L'annonce de la mort brutale, dans la force de l'âge, du peintre Ivor Woodall sème la consternation parmi ceux qui fréquentaient son cours de dessin. Françoise, une jeune Rwandaise réfugiée au Cap, était modèle pour arrondir ses fins de mois. Elle découvre avec inquiétude la nécrologie — accompagnée d'une invitation à une exposition posthume où figure son propre portrait par Ivor — dans un bus la ramenant de Lubumbashi. Elle y était partie en catastrophe sur les traces de sa jeune soeur, la plantureuse et imprévisible Doudou, dix-sept ans, qui tentait de vendre au Congo la voiture volée quelques mois auparavant... à Ivor Woodall. La sage Françoise, l'aînée, essaie tant bien que mal de préserver le fragile équilibre que les deux jeunes filles ont retrouvé en arrivant en Afrique du Sud, après des mois d'errance. De mère tutsie, elles avaient fui le Rwanda au moment du génocide, après le remariage de leur père avec une Hutue. Stella, elle, était élève du cours de dessin depuis peu de temps. La perte d'Ivor la plonge pourtant dans un profond désarroi, elle qui était tombée par hasard sur l'atelier du peintre parce que s'en échappaient les paroles d'une chanson de Miriam Makeba. L'amour a le goût des fraises, elle ne cessait de l'écouter avec sa mère, dont elle ne parvient pas à surmonter la mort récente. Rosamund Haden, explorant le passé de ses deux protagonistes et de leur entourage — la jeunesse du Cap —, livre de magnifiques portraits de femmes, mais tient aussi son lecteur en haleine. Semant les indices au fil d'une narration diaboliquement construite, elle le conduit à un dénouement qui lève le voile de manière plutôt inattendue sur une bien soudaine disparition.

05/2016

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Philosophie

La fin de l'histoire, épiphanie des religions. Acte psychanalytique et acte philosophique

L'intention est de montrer la portée décisive, pour le monde actuel comme fin de l'histoire, de toutes les grandes religions, au premier chef du judéo-christianisme. Et de montrer cela en faisant, de l'acte qu'accomplit le psychanalyste avec l'analysant, le modèle de l'accomplissement de l'acte historique qu'a engagé la philosophie depuis les Grecs et qui vise à l'institution de la société juste. On part de l'acte qu'accomplit le psychanalyste en libérant le sujet individuel et en lui permettant de devenir individu véritable (chap. I). De là on envisage l'obstacle auquel s'est heurtée la philosophie quand elle a voulu, depuis son commencement en Grèce, instituer, c'est son acte à elle, la société juste où l'individu ait toute sa place — obstacle qui est l'entraînement du sujet social, du peuple, au mal social irréductible (pulsion de mort), à la violence sacrificielle empêchant l'individu d'advenir (chap. II). On établit ensuite que cet acte s'accomplit aujourd'hui, quand la philosophie en est venue à affirmer, outre l'existence proclamée depuis Kierkegaard, l'inconscient introduit par Freud (chap. III). On voit alors que la philosophie ne peut pas, par elle seule, faire admettre un tel accomplissement au sujet social (chap. IV). On soutient que cela ne lui est possible que dans la mesure où elle reconnaît, la déployant en rationalité pure, la vérité première de la révélation par laquelle l'homme est appelé à devenir individu (c'est ce qu'impliquent les commandements du Sinaï) et par laquelle Dieu se donne dans sa vérité trinitaire (chap. V). On conclut en montrant que cette révélation, qui est théologiquement celle du christianisme, doit commencer par le judaïsme et s'achever par l'islam, chacune des religions révélées ayant sa légitimité, comme, à partir de là, chacune des grandes religions humainement instituées (chap. VI).

09/2019