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Fiction érotique

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Littérature française

Le Condottière

C’est à la réalisation d’un faux Condottière, le célèbre tableau du Louvre, peint par Antonello da Messina en 1475, que s’est voué depuis des mois le héros de ce livre. Gaspard Winckler est un peintre faussaire. Maître de ses techniques, il n’est pourtant qu’un simple exécutant d’un commanditaire, Anatole Madera. Comme dans un bon polar, dès la première page du livre, Winckler assassine Madera. Ce roman enquête sur les mobiles de ce meurtre dont l’une des raisons sera l’échec du faussaire à rivaliser avec le peintre de la Renaissance. La question du faux en peinture parcourt toute l’œuvre de Perec, et le personnage de fiction, nommé Gaspard Winckler, apparaît aussi dans La Vie mode d’emploi et dans W ou le souvenir d’enfance. Quant au dernier roman publié du vivant de Perec, Un cabinet d’amateur (1979, "La Librairie du XXIe siècle"), il a pour sous-titre "Histoire d’un tableau". Du Condottière, Georges Perec a dit : il est le "premier roman abouti que je parvins à écrire". Dans sa préface, Claude Burgelin, rappelle qu’après le double refus, du Seuil et de Gallimard, de publier ce roman, Perec écrivait le 4 décembre 1960, à un ami : "Le laisse où il est, pour l’instant du moins. Le reprendrai dans dix ans, époque où ça donnera un chef- d’œuvre ou bien attendrai dans ma tombe qu’un exégète fidèle le retrouve dans une vieille malle…" Plus d’un demi-siècle après, on va pouvoir enfin découvrir ce roman de jeunesse de Georges Perec, égaré puis retrouvé "dans une vieille malle".

02/2012

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Sociologie

Cinema et crise(s) economique(s). Esquisse d'une cinématographie wallonne

Depuis Misère au Borinage (Henri Storck et Joris Ivens, 1933), le cinéma a régulièrement mis en images les crises économiques et, surtout, leurs répercussions sociales en Wallonie et ailleurs. Déjà s'envole la fleur maigre (Paul Meyer, 1960), Et la vie (Denis Gheerbrant, 1991), Les convoyeurs attendent (Benoît Mariage, 1999), la Raison du plus faible (Lucas Belvaux, 2006), Eldorado (Bouli Lanners, 2008), autant de films qui décrivent la crise à hauteur d'homme. Passant du singulier au collectif, ils en font découvrir les effets de l'intérieur, comme en contre-plongée. Un film peut-il ouvrir le champ de vision des spectateurs sur leur propre monde ? Comment expliquer, dans ces films, la récurrence d'images d'usines, de hauts fourneaux ou d'habitations ouvrières ? Ces représentations peuvent-elles constituer un ferment identitaire ? Cet ouvrage se nourrit des réflexions croisées de spécialistes de diverses disciplines. Des points de vue différents qui contribuent à l'élaboration de nouvelles lectures d'oeuvres cinématographiques riches et complexes. La transcription du débat mené à l'issue de la journée d'études "Cinéma et crise(s) économique(s)" (Namur, 24 mars 2009) complète la publication, en révélant les enjeux d'une éducation à l'image. Anne Roekens. Chargée de cours en histoire contemporaine aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur. Elle a publié Mon bel écran, dis-moi qui est encore belge... La RTB(F) face au débat identitaire wallon (1962-2000). Axel Tixhon. Professeur d'histoire contemporaine aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur. Il est le coéditeur, avec Annabelle Klein, d'un ouvrage sur la Communication audio-visuelle : entre réalité et fiction.

02/2011

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Histoire de France

La situation culturelle en France pendant l'Occupation et depuis la Libération. Notes rédigées en 1945 pour la Section historique de l'Armée américaine

Jacques Spitz, polytechnicien et ingénieur-conseil, connaît une carrière littéraire singulière. Il publie tour à tour des romans d'inspiration surréaliste et des récits précurseurs de l'existentialisme. Proche des avant-gardes, il signe des articles dans La Revue du Cinéma ou des essais sur la théorie quantique dans la revue Inquisitions et La Nouvelle Revue Française. De 1935 à 1945, il fait paraître huit romans d'imagination scientifique teintés de pessimisme et d'humour, dont La Guerre des mouches et L'OEil du purgatoire constituent les chefs-d'oeuvre. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des maîtres du genre, entre les anticipations de Jules Verne et l'arrivée de la science-fiction américaine au début des années 1950. Son ami André Armengaud part aux Etats-Unis à la requête du Gouvernement provisoire du Général de Gaulle, en tant que directeur d'une mission de production chargée d'acheter le matériel nécessaire à la reconstitution du patrimoine industriel français. C'est au cours de cette mission qu'il demande à Jacques Spitz de rédiger des notes pour la Section historique de l'armée américaine sur la situation culturelle de la France. Eloigné des passions qui animèrent la vie intellectuelle française pendant la guerre, Jacques Spitz livre néanmoins une synthèse parfaitement documentée des évolutions et des enjeux qui ont profondément marqué la presse, l'édition, la radio, le théâtre et le cinéma pendant l'Occupation et les premiers moments de la Libération. C'est ce texte, rédigé en 1945 et resté inédit, que Joseph K porte aujourd'hui à la connaissance du public.

03/2010

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Littérature étrangère

Le Jardin des moines suivi de La Veillée à Benicarlo

Manuel Azafia, Président de la Seconde République espagnole (1936-1939), est mort en 1940, exilé à Montauban. Les deux textes présentés ici sont des jalons de la vie de l'homme de lettres et du politique qu'il fut. Le jardin des moines, traduit par Elvire Diaz, est le premier roman autobiographique de Manuel Azana, publié en 1927, qui n'a cessé d'être réédité en Espagne depuis lors. Ce récit qui retrace l'éducation religieuse reçue par Azana à la fin du XIXè siècle, chez les Augustins de l'Escurial, de facture classique et de registre soutenu, mêle humour, mélancolie et lyrisme, et offre de savoureux portraits et d'intéressantes réflexions sur l'histoire et la société espagnoles. Témoignage de vie et oeuvre littéraire, il est tout à fait singulier dans le parcours du futur homme d'État et - dans l'histoire littéraire espagnole. Le second ouvrage, La veillée à Benicarl6, traduit par Jean-Pierre Amalric, est un dialogue écrit en pleine guerre civile par l'homme qui incarnait la légitimité républicaine tout en ressentant au plus profond de lui-même la tragédie qui se jouait. Les personnages de fiction qu'il met en scène expriment les points de vue et le débat intérieur ressentis par Azana lui-même et par ceux dont il se sentait le plus proche, les Républicains. Ce texte vigoureux, souvent implacable, impose au lecteur un exercice de lucidité dont il ne sort pas indemne. La traduction nouvelle, ici présentée, se propose de le rendre en français dans une langue immédiatement accessible à nos contemporains. Les deux textes sont précédés d'une introduction les replaçant dans leur contexte et accompagnés de notes.

09/2009

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Droit

L'adoption dans le droit savant du XIIe au XVIe siècle

Aux yeux des juristes romains, l'adoption était avant tout un mode d'acquisition de la puissance paternelle : un moyen parmi d'autres mis entre les mains du tout-puissant paterfamilias pour régler le sort de son patrimoine ou des cultes familiaux. De l'antique modèle, la législation française contemporaine garde toujours trace à travers une adoption simple utilisée surtout, il y a peu encore, pour assurer la transmission d'un nom et d'un patrimoine. A côté de l'épave, récupérée depuis à d'autres fins, c'est cependant imposée une institution nouvelle, l'adoption plénière, dont les finalités font aujourd'hui ébranlées à leur tour par divers moyens de procréation assistée tendant à redonner une certaine primauté aux liens du sang. A plus d'un titre, le discours des juristes médiévaux relatif à l'adoption éclaire ces mouvements de balancier du droit contemporain. S'appuyant sur l'héritage romain, mais tributaires aussi d'autres traditions -germanique et chrétienne -, les romanistes et les canonistes ne sont en effet attachés à reconstruire entièrement le droit de l'adoption en prenant pour modèle la procréation dans le mariage. Procédant d'un droit considéré comme divin, cette dernière incarnait en effet à leurs yeux une " nature " qu'était censée limiter l'adoption. Les contraintes posées à l'exercice de ce qu'ils considéraient comme une fiction juridique paralysaient partiellement l'utilisation des anciennes règles romaines mais ouvraient aussi la voie à l'élaboration de l'institution qui a finit aujourd'hui par s'imposer : une adoption dont le but premier n'est pas l'intérêt de l'adoptant mais celui de l'adopté.

07/1998

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Littérature française

La Forteresse. Scénario pour Michelangelo Antonioni

De nombreux réalisateurs ont déjà été tentés par l'organisation d'un film autour d'un personnage qui se trouve dans l'impossibilité physique de parler. Dans le cas présent, cette perte de la phonation serait sans doute liée au traumatisme violent d'un passé indicible: la folie incestueuse qui a conduit un officier supérieur au meurtre de sa propre fille... Cet ancien projet, resté vague dans ma tête, se voit tout à coup réactivé par de récentes retrouvailles avec mon vieil ami Antonioni. Comme vous savez, celui qui est, pour nous tous, un des plus grands cinéastes vivants - et pour moi le plus grand sans conteste - se trouve depuis plusieurs années atteint d'une disparition quasi totale de la parole, ainsi que d'une paralysie du côté droit qui l'empêche en outre d'écrire et cela sans que ses facultés mentales aient en rien diminué, aussi présentes dans son terrible regard que dans son soudain tendre sourire. On dirait presque, par moment, que l'acuité de sa compréhension, de sa participation à ce qu'il voit ou écoute, non seulement demeure intacte, mais s'est encore accrue sous l'effet du terrible interdit qui l'empêche de se servir du langage pour l'exprimer. L'enthousiasme que Michelangelo a manifesté, clairement, pour ma proposition d'un rôle d'acteur écrit sur mesure (et à sa mesure), mais qui serait cependant de pure fiction, me conduit à rechercher passionnément et de toute urgence (j'ai aussitôt retardé tous mes autres travaux) les moyens de tourner ce film que je suis en train d'écrire pour lui.

02/2009

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Ethnologie

Tout passe : instantanés populaires et traces du passés à Lubumbashi

Tout Passe. Et nous ne pouvons nous y résigner. Nous négocions le passage du temps pour en retenir, en instantanés et vignettes, ce qui continue à éclairer le présent. Les aspects de la vie populaire évoqués ici participent des "Manières de vivre" dans une "économie de la débrouille" dont témoignait une précédente publication (Cahiers africains, n° 49-50). Les identités partielles et mouvantes se nouent dans les espaces différemment marqués de la ville et dans la circulation des gens. L'économie étriquée et le génie de la survie se conjuguent dans les cultures locales, lieux et manières de sociabilités qui gèrent, de façon propre à des groupes, les dynamiques de changement. Une dizaine de chercheurs congolais nous livrent ces scènes de vie, tableaux littéraires qui, autant que les peintures populaires désormais assez codifiés, constituent une capture de l'éphémère et une réflexion populaire sur le quotidien, quelquefois à l'ombre du passé. Eglises indépendantes, rituels de deuil et de mariage, rituels de la convivialité dans les bars et les fêtes, témoignent de dynamiques culturelles élaborant les bouleversements profonds de la société et ses contacts avec le monde. Les corps se meuvent dans les dancings et sur le ring où les fétiches s'allient aux catcheurs, entre fiction et réalité. Et s'il ne restait qu'à en rire ? Le théâtre de Mufwankolo nous serait ce dernier recours. Cette évocation vivante de réalités communes complète et nourrit l'approche académique. Et le Musée de Lubumbashi, l'un des lieux visités dans cet ouvrage, semblerait figé si, lui aussi, ne prenait son sens de ce retour du passé dans l'appréhension du contemporain.

08/2005

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Littérature française

L'écrivain de province. Journal 1981-1990

" Dimanche 21 juillet, J'étais venu en Chine avec ce que je croyais être de graves problèmes à résoudre : après six mois en Californie, je sentais que je devais m'orienter, faire des choix de carrière, entreprendre un film, un livre, choisir la direction que je donnerais aux prochaines trente années de ma vie. Ce bref voyage place les choses en perspective. Les choix qui s'offrent à moi, les décisions que je dois prendre ont le poids et l'importance d'une aile de mouche dans l'incroyable aventure de l'humanité. Et dire qu'en Californie, quand nous allions dîner dans un restaurant végétarien de San Francisco, où un bonze en robe orangée nous tendait le menu, nous pensions côtoyer les mystères de l'Orient ! L'Orient est à la Californie ce que Disneyland est à la réalité. On y emprunte des signes, des couleurs, des rites, mais c'est toujours une entreprise de marketing. . ". Parcourant ce journal écrit en quatre saisons, sur dix ans, je découvre ma bougeotte : tantôt à New York, tantôt à Beijing, puis à Rome, Bruxelles ou lstanbul. Comme si, pour saisir mon coin de pays, j'avais besoin de ces repères. Or je ne sais plus bien mesurer les distances : le centre du monde a éclaté, les métropoles sont en orbite, le Québec à la périphérie, et je demeure, par choix, "un écrivain de province". Et puis l'idée de publier ce journal à Paris, où sont parus tous mes romans, donne au texte, il me semble, sa dimension réelle : celle d'une oeuvre de fiction à propos de ma vie privée. J. G.

03/1991

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Anglais apprentissage

The complete stories, Flannery O'Connor

Flannery O'Connor est un écrivain paradoxal. Ses nouvelles s'arrêtent au seuil de l'unique sujet qui compte à ses yeux : la révélation divine. Sans doute parce que le Mystère de Dieu est irreprésentable et qu'il serait présomptueux de la part d'un écrivain, simple mortel, de se mesurer à Sa Puissance. C'est tout le sens de son dernier texte, " Parker's Back ", qui fustige cette vanité humaine, résumant ainsi le propos de l'ensemble de l'œuvre. Puisque le Mystère n'est pas à sa portée, elle se contentera des Mœurs (" Manners "). Si le Paradis lui échappe, elle se complaira dans la description minutieuse de ces Enfers quotidiens ou de ces Purgatoires ordinaires que sont nos vies terrestres. Ce matériau impur, elle le pétrit et elle le tord, comme un sculpteur la glaise, faisant surgir des figures hideuses, des monstres familiers qu'elle gratifie parfois in extremis d'une illumination, d'un éclair de beauté. Les articles qui composent ce recueil se situent à la fois en aval et en amont du seuil de la fiction d'O'Connor. Certains choisissent plutôt d'explorer le sens de la révélation divine et les différentes modalités de son inscription dans le texte. D'autres s'attachent surtout à montrer les vicissitudes de l'existence de l'homme sans Dieu. Mais tous s'accordent à souligner l'originalité de la lettre et de la forme. L'examen minutieux de quelques exemples de cette écriture riche et complexe est une invitation au lecteur à poursuivre l'expérience par d'autres micro-analyses personnelles. Le résultat ne pourra que s'avérer stimulant.

09/2004

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Littérature étrangère

Une impossibilité

Un homme opère, ici ou ailleurs, pour le compte d'une vaste et nébuleuse organisation criminelle internationale. Apparemment coupable d'avoir échoué clans la mission qui lui avait été confiée, cet improbable agent secret à la vocation chancelante a choisi d'attendre le châtiment qui ne saurait manquer de le frapper et dont il a tout lieu de croire qu'il sera mortel. Dérivant dans un monde peuplé de personnages à l'identité instable, vaguement ou ouvertement menaçants, cet "exilé" dont la dernière mission consistera à identifier son propre assassin, s'intéresse, semble-t-il, davantage à l'amour qu'au crime. Il ne manifeste pourtant de dispositions particulières ni pour l'une ni pour l'autre de ces activités qu'il pratique à la lisière de l'absurde voire du comique, s'entretenant avec le monde-qui lui répond de même - dans un langage dont la grammaire souterraine, éliminant la causalité au bénéfice de l'hypothèse, la justification au profit du doute, et la logique au profit de la sensation, autorise l'impossible à prendre le pas sur le possible. Crépusculaire et profondément excentrique, cette fiction en forme de faux roman noir, sur laquelle plane l'ombre de Kafka ou de Beckett, fait du réel cet intrus inopportun assiégeant opiniâtrement le vaste royaume des mondes intérieurs hantés d'affects problématiques et de questions sans réponse. Elle convie à pénétrer dans un paysage inversé dont le lecteur, en proie à un puissant sentiment d'imminence, ne peut que reconnaître le caractère d'intime étrangeté qu'il sait être celui de ce double qui, en tout lieu, l'accompagne...

01/2005

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Littérature française

Genève 2050

2050 : le Village-monde bouillonne, l'histoire s'accélère, l'état écologique de la planète empire, une guerre de civilisation menace. Terrorisme, crises économiques, pandémies, convulsions des religions, mort des idéologies, désespérances sociales parsèment la saga chaotique de ce siècle malmené. La Suisse vivote, claudiquant sans projet collectif, dans le court terme frileux d'un destin vieillissant. Genève encaisse et s'ennuie. Une énième dépression la jette dans une ébullition sans précédent. La population genevoise, lasse, rêve de grand large et d'autre chose. Une terrible bavure policière met le feu aux poudres. Tout s'embrase, au terme de trois jours de folie, dans une confusion extrême, une vague de fond emporte les vieilles institutions cantonales, les remplaçant par le statut d'" Etat associé " à la Suisse. S'érige alors une République libre de Genève, idéaliste, une Cité-Etat plus fraternelle, moins matérialiste, une République des philosophes, sorte de nouvelle Athènes. Le " Printemps de Genève " ouvre alors la voie à une Utopie en marche, un méga-Mai 68 lémanique, brouillon, lyrique, généreux mais contradictoire. Bien vite tout dérapera dans l'enlisement, dans le cauchemar du rêve assassiné. Fiction ? Prémonition ? Satire ? En tout cas, une réflexion iconoclaste sur les dérives d'un monde post-moderne, sur l'état d'une Suisse en panne, sur l'identité rebelle de Genève. Un hymne roboratif mais lucide à l'introuvable Utopie, à l'indispensable et vénérable Philosophie. Un cri d'amour et de révolte envers Genève. Une lettre ouverte aux Genevois pour plus d'activisme et de sève, plus de rêve et de joie. Un livre à la fois glas et tocsin, sombre et optimiste, désabusé et néanmoins germinatif.

09/2006

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Histoire internationale

Alexandre Ier le feu follet

Tsar velléitaire et mystique, couvé par sa grand-mère Catherine la Grande, élevé par un précepteur républicain, le Lausannois La Harpe, Alexandre Ie' voulut moderniser la Russie. Son père Paul Ie' avait été haï et assassiné avec le tacite assentiment du fils. Alexandre fut adulé. Il rêva même d'une république russe dont il eût été le président. Alexandre Ier, le feu follet est une enquête psychologique très fine sur ce réformateur qui finit par imposer un régime tatillon à son peuple et vit monter le mécontentement de la société instruite, en particulier celui des officiers après la victoire grandiose sur Napoléon et l'occupation de Paris. Le fils parricide voulait-il expier ? Ou bien le tsar qui rêvait d'être président d'une république se sentait-il impuissant ? Savait-il qu'un complot se tramait contre lui à la fin de son règne ? Le mystère qui entoure sa mort en 1825, à Taganrog, sur la mer d'Azov, même si le mythe de sa disparition et de sa réapparition en Sibérie sous les traits d'un starets n'est pas avéré, constitue l'un des chapitres les plus étonnants de cette histoire. Grâce à son ample information et à sa subtilité interprétative dans les limites du document, mais sans s'interdire des jugements sur les destins de la Russie -, Alexandre Arkhanguelski nous propose un ouvrage d'un genre libre et nouveau, auquel la vivacité de ton et le véritable "suspense" historique confèrent l'intérêt d'une sorte de "polar spirituel". Il constitue l'un des ouvrages de non-fiction les plus importants de la jeune génération russe de l'après-communisme.

10/2000

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Littérature française

Ils ont tué Oppenheimer

Robert Oppenheimer aimait les femmes, courser les trains au volant de sa puissante voiture, affronter les tempêtes à la barre de son bateau et galoper sur les chemins du Nouveau-Mexique. Par-dessus tout, il aimait la physique car elle réveillait en lui le philosophe, le poète. Un poète riche, un philosophe inquiet de l'avenir des pauvres, un philanthrope qui finança le parti communiste et les Brigades internationales luttant contre Franco en Espagne. Alors, lorsque en 1942 le général Groves le choisit pour diriger les recherches sur la création de la bombe atomique à Los Alamos, les services secrets, le contre-espionnage et le FBI se liguent pour empêcher la nomination d'un communiste. Groves résiste, convaincu de la loyauté de Robert Oppenheimer. Trois ans plus tard, après les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, la célébrité et l'influence d'Oppenheimer sont immenses. Pour tous, il est devenu " Doctor Atomic ". Mais cet intellectuel sensible à l'art et aux exigences humanistes prend conscience de la responsabilité de la science et s'oppose à la volonté de la détourner au profit de l'armée. Il se fait de puissants ennemis au sein du complexe militaro-industriel, qui élabore un piège pour le faire tomber. Ils ont tué Oppenheimer nous plonge au coeur de la guerre froide et du redoutable dialogue entre la science et le pouvoir. C'est le livre d'une bascule du monde, engendrée par la course à l'armement, mais aussi celui, plus intime, d'un homme flou, à la fois victime et bourreau, symbole du savant tourmenté par les conséquences morales de ses découvertes. Virginie Ollagnier fait de Robert Oppenheimer un formidable personnage de fiction.

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse et révolution. Essais

Le destin d'Otto Gross (1877-1920), un des plus turbulents, mais aussi l'un des plus brillants disciples de Freud, mort de pneumonie quelques jours après avoir été retrouvé inanimé, vaincu par le froid et par la faim, dans l'entrée d'un immeuble de Berlin, a fasciné l'Europe entière : Apollinaire et Cendrars, mais aussi Max Brod, Werfel et Kafka lui ont consacré des lignes inoubliables. Fils d'un pénaliste et criminologue renommé, Otto Gross avait entamé une carrière de médecin psychiatre. Il découvrit avec enthousiasme la psychanalyse et, autour de 1907, joua un rôle important dans le mouvement freudien. Toxicomane, figure de la bohème intellectuelle, artistique et révolutionnaire de Schwabing, à Munich, il combina l'immoralisme, le freudisme et le nietzschéisme pour élaborer un programme de libération sexuelle et de révolution culturelle qui apparaît comme une préfiguration des "freudo-marxistes", de Wilhelm Reich et Erich Fromm à Herbert Marcuse. Proche des soeurs von Richtofen et du cercle de Max Weber, il attira sur lui l'attention réprobatrice du grand sociologue. Considéré comme un malade mental depuis sa cure tumultueuse sous la conduite de C G Jung, à la clinique Burghölzli, en 1908, mais aussi comme un redoutable ennemi de la société, Otto Gross fut poursuivi par son propre père, qui usa de toute sa science et de tout son entregent pour déchaîner contre lui les polices et les tribunaux autrichiens et allemands. Cette guerre à outrance entre père et fils apparut aux expressionnistes contemporains comme le psychodrame oedipien dont la réalité dépassait la fiction. Le présent volume rassemble les principaux essais théoriques et manifestes révolutionnaires d'Otto Gross.

10/2011

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Littérature française

Histoires (presque) vraies. Récits

J'aime qu'on me raconte des histoires. Alors, quelquefois, je m'en raconte à moi-même pour me faire rire ou pleurer, puisées comme tout ce qui s'écrit dans un fonds de souvenirs et de rêveries dont les fils se mêlent. Ici l'aéroport de Pékin, avec le bruit de soie que font les balais, j'y étais. Dans le salon d'Iris de..., aussi. J'ai connu l'amant de Sylla, la femme cousue d'or, qui est toujours en fuite. Le chat Isidore est de mes amis. Le chien Platon l'était avant qu'il ne se suicide. J'ai vu Eve se jeter dans un miroir pour effacer son reflet. L'homme à la fièvre verte existe en plusieurs exemplaires ; celui qui conduit trop vite aussi. Léonie, l'épistolière frénétique, est en revanche un cas unique, un pur produit de mon imagination. J'ai connu une Diane, si belle dans sa robe de mariée, avant qu'elle ne succombe au malheur d'avoir une sœur jalouse. J'ignore si je les ai bien devinées toutes deux, ou au contraire trahies... Albine, je me souviens... Je l'ai inventée avec son hic, chez le coiffeur... Mais l'homme à la cassette m'a-t-il dit la vérité quand il m'a confié sa détresse de superstar ? Ou bien l'ai-je imaginée... ? Tous ceux-là, plus quelques autres héros de mes histoires sont à la lisière du vrai et de la fiction : je ne sais plus discerner la frontière. D'ailleurs, il me semble que ça n'a aucune importance s'ils font un peu rêver... F.G.

01/2000

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Tourisme étranger

Nouvelles d'Afrique. A la rencontre de l'Afrique par ses grands ports

L'Afrique, sans nul doute, est le continent qui appelle au plus fort un autre regard. Pour beaucoup, elle est rayée des cartes du premier monde. On n'y voit plus qu'exode et maladie, prédation et misère. Comme si, à la saison sèche et à celle des pluies, s'était ajoutée celle des massacres. Tout cela est vrai, mais bien d'autres choses aussi. Car derrière ce paravent, palpite une terre qui se décline au pluriel. Pour chercher cette autre réalité que l'actualité souvent réduit, enferme, l'équipe de " Portes d'Afrique " - écrivains, journalistes, photographes et illustrateurs - a embarqué autour de ce vaste continent-île. En huit mois de voyage, CFAO Technologies, un grand voilier de course de 26 mètres, a fait escale dans douze grands ports, autant de portes maritimes ouvrant sur les espaces intérieurs. Et douze écrivains-voyageurs de renom se sont passé un relais littéraire inédit autour de l'Afrique. De ce voyage à la rencontre des gens de Port-Saïd ou de Luanda, ils n'ont pas ramené une histoire sans plis ni blessures. Pas d'exotisme à bon compte non plus, ni de fausse commisération. L'Afrique leur est apparue telle qu'elle vit, riche de ses mélanges et de ses espoirs. Forte souvent, humaine toujours. Un monde qui ne se résout à rien, et surtout pas au pire. De cet échange sont nées douze nouvelles, parce que l'Afrique aime se raconter, être racontée. Douze récits mêlant fiction et émotions de voyage, pour inciter chacun à pousser à son tour la porte, celle des autres Afriques.

10/2003

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Littérature française (poches)

Ashkélone 2014

Au carrefour de la tectonique des cultures, Bernard est en quête vitale de repères. Bernard devait prendre ses vacances dans une petite ville balnéaire qui porte le nom d'Ashkélone et qui fut, il y a des milliers d'années, le théâtre d'un drame biblique, celui de la trahison de Samson par Dalila. Ce monde fou par sa turbulence, plongé dans l'engrenage politico-médiatique, semble de plus en plus étranger et inconnu à Bernard, et les valeurs auxquelles il se raccrochait, s'évanouissent sous les coups de boutoir de l'extrémisme, de la désinformation et de la difficulté incompréhensible du monde libre à lutter contre les fossoyeurs de la liberté. Entre fiction et réalité et jusqu'au dénouement final, le lecteur est tenu en haleine parce roman écrit au rythme d'un carnet de bord bien étoffé et qui nous invite à une réflexion sincère et profonde sur la complexité de la vie, l'ambiguïté de l'amour et l'absurdité de la guerre. L'esprit de "Charlie" plane au-dessus de la trame et une guerre "instrumentalisée" de toutes parts se dévoile de façon crescendo tandis que l'histoire d'amour d'un couple s'étiole inexorablement. L'auteur nous entraîne dans l'univers des blessures d'âme existentielles que la vie inflige à un homme ou une femme. Alternant rire et gravité, ce roman, très rythmé et basé sur des faits réels et méconnus du grand public, ne laisse aucun répit au lecteur, femme ou homme, qu'il appelle à ne jamais être indifférent à une menace qui pointe à l'horizon parce que tellement lointaine de l'insouciance quotidienne.

06/2020

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Littérature française

BARBEGAL

Barbegal est le nom d'un château de Provence où le narrateur, Julien Charmeret, qui écrit des contes d'enfants, est venu se reposer pendant la quinzaine de Pâques. Il partage la vie des propriétaires du domaine et les activités d'une colonie de vacances qui campe dans le parc. Il se lie d'amitié avec Antoine, un garçon de treize ans, d'allure secrète, qui incarne à ses yeux le héros de son prochain livre. Antoine rêve de partir explorer une tour mystérieuse que l'on aperçoit, perdue au milieu des rizières. Quand le chef de la colonie demande à Julien Charmeret d'improviser, chaque soir, à la veillée, un récit d'aventures, celui-ci choisit d'inventer le voyage d'Antoine et il en imagine à mesure les épisodes. Dès lors, le château de Barbegal se transforme. Le décor, les personnages se mettent à vivre d'une double réalité, celle de tous les jours et celle, fabuleuse, du conte, mais au delà de la fantastique équipée d'Anloine, c'est un autre itinéraire que nous suivons, le propre drame du narrateur, et le nôtre, son inquiétude quand il verra l'enfant peu à peu gagné par l'atmosphère insolite de ces vacances et que lui-même ne pourra plus discerner clairement ce qui appartient à la fiction et à la vérité. Cette vérité, seul Antoine aura le privilège de la découvrir. Un soir, il partira pour tenter l'aventure et, comme tous les héros de légendes, il atteindra à ce monde merveilleux dont personne ne saura jamais nous dire quel chemin y conduit.

10/1958

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Critique littéraire

Sens et expression. Etudes de théorie des actes de langage

Combien y a-t-il de manières d'employer la langue ? Wittgenstein pensait qu'il y en avait d'innombrables. John Searle conteste ici la validité de cette intuition, en offrant une taxinomie des actes de langage qui précise et clarifie les critères indiqués auparavant tant par Austin que par l'auteur lui-même dans son précédent ouvrage, Les actes de langage. Les six autres essais du livre se proposent de rendre compte des énonciations qui sont non littérales ou non sérieuses. Quand un locuteur fait une énonciation "littérale", il "veut dire ce qu'il dit". Quand il fait une énonciation "sérieuse", il se présente comme lié par elle. Mais que se passe-t-il quand le sens de l'énonciation dépasse le sens de la phrase dite, comme dans les actes de langage indirects (par exemple, lorsqu'on pose une question pour donner un ordre, ou pour demander un service à quelqu'un); ou quand il s'en écarte totalement, comme dans la métaphore ? Comment expliquer que le discours de fiction n'engage pas la responsabilité de son auteur ? John Searle montre que sa théorie des actes de langage permet d'apporter une réponse à ces questions : il analyse de prés la stratégie d'inférence que le locuteur-auditeur doit former dans chaque cas, et montre le rôle qui revient à l'information d'arrière-plan dans le processus de compréhension du sens de l'énonciation. Ces réflexions conduisent l'auteur à préciser ce qu'il entend par sens littéral de la phrase, ainsi qu'à dégager les relations entre théorie des actes de langage et théorie de la syntaxe.

09/1982

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BD tout public

Je ne te connais pas

Abîmée par une longue relation sentimentale, une jeune femme décide de renouer avec sa sexualité et de faire de nouvelles rencontres. Son sésame : une application qui lui permet de contacter des inconnus directement depuis son smartphone pour partager, le temps d'une nuit, des instants de plaisir. Ses débuts sont hésitants, oscillant entre amusement, déception, voire ennui que ces rencontres lui procurent. Tandis qu'elle doit faire face au jugement de son père et à l'obstination de ses amis qui l'encouragent à se trouver un petit ami, la jeune femme cache sa fragilité derrière des comportements décomplexés et destructeurs. Peu à peu, contre toute attente, elle parvient à recouvrer l'estime d'elle-même et à s'ouvrir à des relations plus profondes et sincères, constatant que la quête d'une simple entente sexuelle peut conduire à une lente exploration et appréhension de soi et de l'autre. Au carrefour de la fiction, de l'autobiographie et de la critique sociale, Je ne te connais pas de Cristina Portolano ébranle tout stéréotype ou moralisme facile sur le sujet en l'explorant avec légèreté, mais loin de toute superficialité. Adoptant un point de vue féminin, elle revendique la sexualité en en faisant un élément incontournable de la construction de soi et retrace avec une grande précision les plaisirs et les difficultés menant à la connaissance de l'autre. La pertinence de son propos la conduit à maintes interrogations : comment une femme peut-elle sexuellement s'épanouir sans partenaire fixe ? Ou encore : Comment peut-elle exprimer librement ses désirs et se libérer du poids des préjugés et autres conditionnements culturels ?

04/2019

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Romans historiques

Champ d'espoir. Le roman de Teruel

Printemps 1938 : la guerre déchire l'Espagne et son issue est incertaine. L'appui massif de l'Allemagne et de l'Italie aux militaires factieux et la décision de Non-intervention de la France et de l'Angleterre mettent en péril la continuité de la République. André Malraux s'est engagé depuis les premières heures pour soutenir la République espagnole. D'abord en oeuvrant pour lui fournir des avions et constituer une escadrille à même de s'opposer aux attaques aériennes de l'armée du général Franco et de ses puissants alliés. Puis en écrivant L'Espoir, roman-reportage sur cette guerre. Malraux croit à l'efficacité du cinéma pour démontrer au monde - et plus spécialement à l'opinion publique des Etats-Unis - le périlleux déséquilibre des forces en présence. Il obtient l'appui économique et logistique du gouvernement républicain et sans autre bagage que son enthousiasme et ses rêves illimités, il se tourne vers Max Aub, grand connaisseur des réalités théâtrales et politiques espagnoles prévalant alors, pour le convaincre de le seconder. Aub va être l'homme de confiance indispensable à l'aventure cinématographique entreprise par Malraux. Ainsi commence la trame de Champ d'espoir. Ce livre où se mêlent fiction et réalité, raconte les multiples vicissitudes vécues par l'équipe de tournage d'un film sur la guerre, tourné au coeur même de cette guerre. Et invite le lecteur à partager son émotion et son admiration envers André Malraux, Max Aub et tous ces hommes qui, en dépit des séismes impitoyables de l'Histoire, surent maintenir le cap vers l'espoir qui guidait leurs pas.

02/2018

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Littérature française

Lèvres de pierre. Nouvelles classes de littérature

Au Cambodge, tout le monde sourit. Les habitants comme leurs bouddhas de pierre. Un sourire aussi impénétrable qu'indélébile, masque qui protège plus qu'il ne projette et qui, rapporté à l'histoire violente du pays, produit chez le visiteur un vertige singulier, lui tend un troublant miroir. C'est ce vertige, ce trouble qu'explore Nancy Huston en questionnant les correspondances improbables qui lient pourtant intimement son propre parcours à celui d'un certain Saloth Sâr, garçon cambodgien aux mues douloureuses, à l'identité assaillie, avant qu'il ne devienne... Pol Pot. D'abord Nancy Huston s'adresse à cet Homme nuit pour retracer les étapes et les cicatrices de la fabrique d'un monstre, de l'enfance rurale à la formation militante parisienne où Sâr épouse le communisme, comme si la liturgie marxiste venait combler le manque laissé par l'arrachement au monastère bouddhique. Puis elle se retourne sur son passé de Mad Girl, cette toute jeune Canadienne aux prises avec la légèreté dévastatrice des hommes, que son initiation intellectuelle mènera, des années plus tard, dans ce même sillage, ce même Paris effervescent et radical. Apparaissent alors les échos entre deux tentatives de résistance par la disparition, le défi souriant à la douleur, par un effacement de soi qui précipite une exposition aussi paradoxale qu'absolue. Livre de lucidité et d'intuition mêlées, Lèvres de pierre laisse au lecteur la saisissante sensation de se tenir au plus près du pouvoir des hasards qui façonnent les chemins de la création et de la destruction, les pages sanglantes de la fiction comme celles de l'histoire.

08/2018

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12 ans et +

Never again

Comment pardonner l'impardonnable ? Le frère de Sydney, beau et charismatique, domine depuis toujours sa petite famille : Peyton monopolise toute l'attention de leurs parents et se taille la part du lion quel que soit le domaine. Mais quand il atterrit en prison après avoir provoqué un accident grave, la jeune fille, au lieu de retrouver un peu d'air, se sent au contraire de plus en plus invisible, comme si elle errait à la dérive dans sa propre vie, perdue, sans attaches. Elle s'inquiète surtout du désintérêt des siens pour la véritable victime, le garçon que Peyton a condamné à vivre dans un fauteuil roulant. Après avoir changé de lycée, elle se lie d'amitié avec un frère et une soeur dont elle ne tarde pas à rencontrer la famille. Excentriques et accueillants, blessés par la vie mais infiniment joyeux, les Chatham vont l'aider à se trouver une place dans son nouvel environnement. Rompre définitivement ou pardonner, forcer ses parents à la regarder en face au moins une fois, choisir son chemin et parvenir à s'avouer les sentiments qu'elle sent naître en elle... Autant de défis qu'ils vont l'aider à relever à leur manière. Un roman de Sarah Dessen n'est jamais, jamais une déception. La reine de la fiction young adult observe les mouvements du coeur d'une adolescente dans la tourmente avec une justesse stupéfiante - ce qui fait dire à tout le milieu littéraire aux Etats-Unis qu'elle est, ni plus ni moins, une rock star. Emotion à fleur de peau et regard acéré sur les choses : venez savourer en sa compagnie une gourmandise à nulle autre pareille...

11/2018

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Romans historiques

Le feu divin

1081. De vastes empires se livrent une guerre sans merci pour étendre leur puissance. L'Europe et ses abords sont un vaste champ de bataille : depuis le nord avec les Normands, jusqu'au sud avec les Byzantins, aucun peuple ne veut céder du terrain. Mais il se murmure qu'à l'est un empire encore plus puissant détient une arme capable de mettre le monde à genoux : une poudre noire qui explose lorsqu'on l'enflamme. L'empereur byzantin confie une mission secrète et presque impossible au mercenaire franc Vallon. Pour conquérir cette poudre, il devra se rendre jusqu'en Chine avec une troupe de soldats bien entraînés. Il sera notamment accompagné du médecin Hero, de Wayland, un chasseur solitaire, du Viking Wulsftan, et d'un jeune Franc nommé Lucas. Chacun possède de bonnes raisons d'entreprendre ce dangereux voyage, et chacun cache ses secrets. Cette quête, qui va durer plus de trois ans, va les mener sur des mers périlleuses et dans des déserts arides. Leur périple va prendre des tours imprévus, qui les conduiront entre autres à la recherche d'un mystérieux ermite chrétien au Tibet et au Népal. Beaucoup n'en reviendront pas vivants. Mais pour ceux qui réussiront, les récompenses pourraient dépasser toute espérance.  Après le travail monumental de La Quête, Robert Lyndon s'impose, avec cette fresque terriblement ambitieuse et d'une érudition vertigineuse, comme le nouveau grand auteur de la fiction historique. Il nous entraîne ici dans un voyage époustouflant où la description des batailles, des paysages et les aventures de ses personnages nous transportent véritablement dans le temps.

09/2016

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Littérature française

Molécules

Annecy, automne 1995. Jeanne Deligny, 44 ans, infirmière dans un centre pour psychotiques, épouse du pharmacien Charles Deligny et mère de Léna, une lycéenne passionnée de physique-chimie, est retrouvée morte sur le palier de son appartement, égorgée d'un coup de cutter. Ce crime n'ayant aucun motif apparent, l'enquête piétine. Seule la découverte tardive d'une pièce à conviction permettra de retrouver la trace d'un suspect, Gilles Bourrel, très ancien petit ami de la victime, qui avoue sans sourciller être l'auteur de l'homicide, d'après lui involontaire… S'inspirant d'un fait divers survenu lors des années 2000, François Bégaudeau n'en a conservé que les grandes lignes : la configuration du crime, son motif, et surtout l'ancrage des protagonistes dans un quotidien ordinaire. Assumant jusqu'au bout son intrigue criminelle, l'auteur de Molécules refuse cependant de s'en tenir à une pure logique du suspens. Il met bientôt le lecteur dans une autre attente, voire une autre dimension, en sondant l'intériorité de personnages quelconques, soudain révélés dans leur complexité moléculaire. Ainsi s'attarde-t-il sur le moindre personnage secondaire, le décor mental de ces années 90 ou les routines illogiques de l'appareil judiciaire. Plus encore et c'est tout le charme persistant de cette fiction, il prête une attention minutieuse à ces créatures communes mues par des forces qui les dépassent. Sans prétendre épuiser le mystère de leur passage à l'acte, ni distinguer en chacun le fautif de l'innocent, il nous laisse aux prises avec le chaos d'une matière trop humaine.

08/2016

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Littérature étrangère

La vie dans la tombe

La "vie dans la tombe" est, dans la liturgie orthodoxe, l'hymne du Vendredi saint, déploration funèbre dans l'attente de la Résurrection. Pour Stratis Myrivilis, c'est l'enfer des tranchées durant la Grande Guerre. Publié à Mytilène en 1924 et remanié par l'auteur jusqu'en 1956, La Vie dans la tombe a été traduit dans une dizaine de pays, dont la France (1933) mais dans une édition amputée ne rendant pas compte de cette oeuvre majeure, une des plus célèbres de la littérature grecque moderne. Le livre se présente comme le journal intime d'un jeune Grec de Mytilène (Lesbos), Antonis Cotsoulas, engagé volontaire sur le front d'Orient. Il retrace ses épreuves et son évolution intérieure, de l'élan juvénile initial à la désillusion d'un patriotisme lucide teinté d'antimilitarisme. Si l'auteur, pour ménager sa liberté d'expression, recourt aux artifices de la fiction, il n'emploie jamais le mot "roman". Son livre est avant tout un témoignage d'un réalisme extrême sur la vie quotidienne dans les tranchées. On y croise tous les desservants de cet "abattoir international en folie" (Céline), gradés arrogants ou humbles héros, déserteurs ou victimes résignées. Ce monde d'en-bas a pour contrepoint rêvé le paradis perdu de Mytilène, avec sa lumière, les parfums de sa flore, ses couleurs et ses rivages. Au service de son oeuvre, Myrivilis forge une langue neuve, un "démotique" proche de la langue orale, ponctué de régionalismes expressifs, de créations verbales pures qui, par son sens du rythme, s'élève à la hauteur d'une prose d'art. Cet irrécusable document est aussi un manifeste littéraire.

03/2016

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Art contemporain

4 à 4. Alain Campos, Araldo Governatori, Nissrine Seffar, Zhang Hong Mei

Depuis 2014, le musée Paul Valéry organise la biennale "4 à 4" , qui propose quatre expositions individuelles réunissant quatre artistes contemporains. Aucun lien stylistique ne sous-tend la réunion de ces artistes dans une même manifestation. Ce sont quatre regards sur la création contemporaine qui sont proposés et quatre interrogations adressées à la réalité du monde dans son actualité immédiate, au geste artistique dans ce qui le lie tout autant au réel qu'à la fiction. Alain Campos, né en 1955, commence à peindre dès l'adolescence, en autodidacte. A partir des années1980, il se consacre pleinement à son art. Aujourd'hui, il déploie un travail personnel riche et varié, où l'humain occupe une place centrale. Aroldo Governatori, né en 1937 à Senigallia (Italie), est diplômé de l'Institut d'Art d'Urbino. De 1967 à 1971, installé à Rome, il commence sa carrière d'artiste-peintre qu'il poursuit dans le sud-ouest de la France. Depuis 2007, il vit et travaille de nouveau à Senigallia. Nissrine Seffar est née au Maroc en 1983 et réside en France depuis 2011. Particulièrement sensible aux événements sociétaux et historiques liés à ces pays, elle a entamé, depuis le "Printemps arabe" , une démarche artistique de prélèvements d'empreintes autour de la Méditerranée. Zhang Hong Mei, née en 1973, est diplômée en dessin textile de l'Académie des beaux-arts du Shandong et de l'Université Qing Hua. Elle commence à développer son activité artistique comme peintre dans les années 2000. Zhang Hong Mei associe ses recherches sur l'abstraction à des traces de la tradition réaliste picturale chinoise. Du 12 février 2022 au 8 mai 2022, musée Paul Valéry, Sète.

08/2022

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Girls

Il était une fangirl Tome 3 : Rosie & la bête

Une rose en cache parfois une autre... et gare aux épines ! Les livres Starfield, vous connaissez ? Rien de moins que la saga de science-fiction la plus géniale de tous les temps ! Et il n'y a pas plus fan que Rosie Thorne - même si, à la mort de sa mère, elle et son père ont dû vendre leur précieuse collection pour parvenir à joindre les deux bouts. Alors quand elle met la main sur un exemplaire original très rare - inespéré ! - et le détruit par accident - la bourde du siècle ! -, son chemin croise celui de Vance Reigns, l'enfant terrible de Hollywood. Or l'acteur à la réputation sulfureuse a récemment été éclaboussé par un nouveau scandale. Résultat ? Contraint de faire profil bas, il est envoyé - exilé, plutôt - dans une petite ville au milieu de nulle part, où il passe son temps à broyer du noir et à s'ennuyer ferme jusqu'au jour où il tombe sur... Rosie ! Le problème, c'est que les deux jeunes gens, forcés de se côtoyer jour après jour, se prennent illico en grippe. A moins que... Lettre d'amour à la pop culture, mais aussi lettre d'amour tout court, Rosie et la Bête conclut avec brio la trilogie Il était une fangirl, qui revisite les contes de fée sous l'angle de la pop culture. Saluée pour sa sensibilité - avec des thèmes comme le deuil et l'acceptation de soi - et ses dialogues à mourir de rire, cette réinterprétation est bourrée de charme et de clins d'oeil aux films, aux livres et aux séries que nous connaissons tous.

03/2022

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Ethnologie

Saint-Louis du Sénégal. Palimpseste d'une ville

Quelle est cette ville d'Afrique de l'Ouest, persistant à s'appeler d'un nom très français et très chrétien, alors que la population qui la compose et le pays dont elle fut longtemps la capitale sont majoritairement musulmans ? Qu'est-ce que Saint-Louis du Sénégal sinon un formidable lieu de mémoires, aujourd'hui classé au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO, installé primitivement sur un site non moins exceptionnel, une île entre fleuve et océan, désert et terres arables, propice à la fiction et au romanesque ? Dans ce livre, Jean-Pierre Dozon nous fait découvrir, à la manière d'un palimpseste, les visages successifs de Saint-Louis. D'abord comptoir de traite, fondé à l'époque de Colbert, se métamorphosant bientôt en cité créole, en cité de puissantes commerçantes nommées "signares", elle devint, sous Faidherbe, la porte d'entrée et le lieu d'expérimentation de la colonisation française en Afrique, puis de la IIIe République conquérante qui l'érigea en commune de plein exercice assimilant tous ses habitants (blancs, noirs ou métis) à des citoyens. Montrant ainsi que Saint-Louis du Sénégal ressortit largement à notre histoire nationale, le livre débouche cependant sur une autre mémoire, celle du fondateur de la confrérie musulmane des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba, qui y fut jugé et condamné par les autorités françaises à la fin du XIXe- siècle. Parce que la geste de celui-ci n'a cessé de grandir au fur et à mesure que cette confrérie s'affermissait au sein de la société sénégalaise post-coloniale, le destin de Saint-Louis semble donc désormais balancer entre sa vocation patrimoniale et la vitalité mémorielle de ses ressortissants mourides.

02/2012

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Revues

Orages N° 20, mars 2022 : Le génie de la religion

Le Génie du christianisme : entre dialogue et polémiques En 1802, Chateaubriand ouvre le siècle avec la publication du Génie du christianisme. Soucieux de s'adapter à un public qui s'est éloigné de la foi de ses ancêtres, il y fait appel à la mémoire d'une culture commune et vise à ramener ses contemporains à Dieu par la voie du sentiment et de l'imagination. Il s'agit pour lui de persuader du "génie" d'une religion qui peut se prévaloir d'avoir toujours été favorable aux lettres et aux arts, en préservant le sens du mystère et en renouvelant la dramaturgie des passions aussi bien que la veine descriptive. Est-ce à dire pour autant que le Génie du christianisme fait rupture ? Les articles recueillis dans ce numéro reviennent sur le dialogue établi dès le xviiie siècle entre philosophes et défenseurs de la religion, et ils rappellent que des apologistes avaient déjà choisi de louer l'excellence des oeuvres inspirées par le christianisme. Ce numéro d'Orages fait entendre les polémiques qui, par exemple sous la plume de Germaine de Staël, inscrivent la religion au coeur du débat idéologique des années 1760-1830. De la dévote qu'avait déjà mise en scène le roman du xviiie siècle à l'athée dont Stendhal sonde le mal-être, des opéras bibliques de l'Empire au tableau de Louis Hersent Ruth et Boaz, il se veut une invitation à explorer la présence de la matière religieuse au cours de cette période dans la fiction et dans les arts. Le volume présente également l'actualité de Chateaubriand, son rapport à l'islam, à la laïcité, à l'athéisme.

03/2022