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Dick Strawbridge, James Strawbridge

Extraits

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Littérature française

Les crépuscules de la Yellowstone

Printemps 1843. John James Audubon, le célèbre naturaliste, remonte le Missouri à bord du vapeur Omega. A l'approche de la vieillesse, il veut recueillir le plus grand nombre de spécimens possible pour terminer son livre sur les quadrupèdes vivipares de l'Amérique du Nord. Il a engagé pour guide Etienne Provost, le plus fameux des coureurs de bois et L'irremplaçable interprète, car tout ce pan de continent, qui va de la Nouvelle-Espagne aux Grands Lacs, est encore le royaume des Indiens et des trappeurs canadiens et métis. Et, surtout, Provost est un coup de fusil infaillible. N'est-il pas le seul à pouvoir procurer à Audubon les animaux qu'il veut dessiner, morts, il va sans dire ? Pendant que nous suivons Audubon et ses comparses qui, depuis le pont supérieur de l'Omega, tirent au nom de la science sur tout ce qui bouge, sur terre, dans l'air et dans l'eau, le romancier se lance lui aussi dans sa propre aventure. Il se rend à Fort Union, au Dakota du Nord, le point culminant du périple de son modèle. Bien sûr, l'avion a remplacé le navire à vapeur, et c'est le pétrole qui, un siècle et demi plus tard, sert de prétexte au saccage de la nature et des territoires indiens. C'est là qu'il prendra la mesure du pouvoir destructeur du temps, qui a fait de nous, humains, une espèce tout aussi menacée que celles qu'Audubon a voulu immortaliser dans ses livres.

06/2021

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Réchauffement climatique

L'anthropocène contre l'histoire. Le réchauffement climatique à l'ère du capital

Du delta du Nil aux cercles polaires, le constat est effrayant : la Terre se réchauffe dans des proportions qui nous mènent aujourd'hui au seuil de la catastrophe. Le concept d'Anthropocène, s'il a le mérite de nommer le problème, peine à identifier les coupables et s'empêtre dans le récit millénaire d'une humanité pyromane. Or si l'on veut comprendre le réchauffement climatique, ce ne sont pas les archives de "l'espèce humaine" qu'il faut sonder mais celles de l'Empire britannique, pour commencer. On y apprend par exemple que dans les années 1830 la vapeur était, aux mains des capitalistes anglais, un outil redoutable pour discipliner la force de travail et une arme de guerre impérialiste ; on y suit la progression fulgurante de la machine mise au point par James Watt qui supplante en quelques années la force hydraulique, pourtant abondante et moins chère, dans l'industrie textile anglaise. En puisant dans les sources de l'histoire sociale, ce livre raconte l'avènement du "capital fossile", ou comment la combustion ininterrompue de charbon a permis de repousser les limites de l'exploitation et du profit. Il faut couper la mèche qui brûle avant que l'étincelle n'atteigne la dynamite, écrivait Walter Benjamin dans un fragment célèbre, "Avertisseur d'incendie", où il insistait sur la nécessité d'en finir avec le capitalisme avant qu'il ne s'autodétruise et emporte tout avec lui. Pour Andreas Malm, on ne peut pas mieux dire l'urgence contemporaine de défaire l'économie fossile par des mesures révolutionnaires.

04/2017

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Littérature française

L'incognito

19 heures : on trouve le cadavre de Guido Jallo, professeur de latin-grec à l'université d'Urbino, dans un fossé au bord d'une route, à la sortie de Gubbio. Mitterrand et Chirac se préparent pour leur duel télévisé qui aura lieu dans une heure et demie. 20 heures : au Volturno, Rosy Blue entame son troisième strip-tease de la journée. Fou rire en voyant les têtes du premier rang. 21 heures : le fantôme de l'allée des orangers vous demande si vous ne pourriez pas l'aider à rapatrier ses toiles bloquées à Florence. 22 heures : les lucioles envahissent le jardin. 23 heures 59 : "Il est interdit aux pensionnaires de retenir dans l'enceinte du palais, au-delà de minuit, qui que ce soit sous quelque prétexte que ce soit". (Article 50 du règlement.) 0 heure : on a heurté son coude dans la foule, le Gitan attrape son poignard dans sa santiag et décapsule l'oeil de celui qui l'a bousculé. 1 heure : une unité de la police d'Urbino entraîne Bisserier au Saint-James pour lui faire identifier l'apprenti ébéniste qui aurait été en contact avec la victime. 2 heures : le barman branche la télé pour suivre en direct l'inauguration des jeux Olympiques de Séoul. 3 heures : une chauve-souris est entrée par le vasistas dans l'atelier d'Hector Lenoir. 4 heures : voici venue l'heure des assassinats par échanges de fluides. 5 heures : la tailleuse de pierres entend les loups du zoo hurler à la mort.

11/2021

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Art du XXe siècle

Alfred Courmes. Peintre d'histoires

C'est dire que l'oeuvre de Courmes a émerveillé tout le siècle, à preuve sa présence dans les plus grands musées français, depuis le centre Pompidou jusqu'au musée d'Art moderne de la ville de Paris. Courmes aura peu connu les honneurs sinon celui de dresser le portrait de Jack Lang en 1991. Il aura côtoyé tout le XXe siècle en qualité de peintre insolent et utilement provocateur et trouvé ses meilleurs amis dans le cercle restreint des grands acteurs du surréalisme et des maîtres du calembour graphique. En France ? : Clovis Trouille et Gaston Chaissac ? ; en Belgique ? : James Ensor et Félix Labisse. Au fil des ans et au hasard des rencontres, il aura stupéfié aussi bien les peintres de la Figuration narrative (Aillaud, Arroyo, etc.) que les membres du groupe Panique (Olivier O. Olivier, Roland Topor, etc.). Alfred Courmes est aussi un amoureux de Paris (particulièrement le canal Saint-Martin qui lui sert de décor), se suffisant de ses après-midis de travail dans son appartement de la rue des Ecluses Saint-Martin qu'il rejoignait après son travail de nuit aux grands magasins de La Samaritaine. C'est aussi un érudit de l'histoire de la mythologie, un féru de l'histoire des sciences, un soupçonneux de l'histoire des religions, et encore plus des désastres de la guerre. Un enchanteur du désir, bien sûr. Et, point d'orgue de cette oeuvre, son appétence pour les images publicitaires qui en font assurément le pionnier du pop'art européen et américain.

10/2023

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Beaux arts

L'art du pastel

"Mariage d'amour de la couleur et du dessin" (José Maria de Heredia), le pastel fascine par sa texture crayeuse et par l'éclat de ses teintes. Conçu au départ pour rehausser des dessins, le pastel gagne peu à peu ses lettres de noblesse ; il devient un art à part entière avec ses inconditionnels, les "peintres en pastel" comme on les appellera d'abord, les "pastellistes" comme on les désignera- ensuite. Le formidable succès de ces bâtons colorés au XVIIIe et au XIXe siècle est ici présenté par deux éminents spécialistes. A travers une somptueuse iconographie, cet ouvrage retrace pour la première fois l'oeuvre des principaux artistes qui ont haussé le pastel au rang d'art majeur : Maurice Quentin de La Tour et ses portraits plus vivants que nature, Jean-Etienne Liotard et sa précision captivante ; un siècle plus tard, Edgar Degas et ses danseuses aux tutus éclatants comme des bouquets, ou encore Odilon Redon et ses couleurs irradiantes, nourries à la source du rêve et de l'imagination. A côté de ces pastellistes renommés, cet ouvrage met en lumière une pléiade d'artistes qui grâce au pastel s'aventurent hors des sentiers battus : Joseph Vivien, Adélaïde Labille-Guiard, Gustaf Lundberg, John Russell, Eugène Boudin, Jean-François Millet, Giuseppe De Nittis, Edouard Manet, Berthe Morisot, Mary Cassatt, James Abbott McNeill Whistler, William Merritt Chase, Louise Breslau, Fernand Khnopff, Lucien Lévy-Dhurmer, etc... Sensible aux effets de la lumière, cet art fragile est souvent soustrait aux regards. Il sort ici de l'ombre pour le plus grand plaisir des amateurs.

10/2014

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Théâtre

René Gonzalez. Le théâtre pour la vie

Comédien de formation, René Gonzalez a dirigé à Paris le Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, la Maison de la culture de Bobigny (MC93) et fait l'ouverture de l'Opéra Bastille (1989) avant de diriger le Théâtre Vidy-Lausanne de 1990 jusqu'à sa disparition en avril 2012. Il a pendant plus de vingt ans ouvert les portes de la Suisse à des artistes reconnus et donné sa chance aux voix nouvelles. Ainsi a-t-il fait du grand théâtre suisse le rendez-vous des plus grands créateurs du spectacle vivant - s'y sont succédé des metteurs en scène tels que Peter Brook, Thomas Ostermeier, Bob Wilson, Jacques Lassalle, Gérard Desarthe ou encore Krystian Lupa. Dans ce livre, ses amis sont venus raconter un moment de leur vie en compagnie de cette personnalité hors du commun. Le volume propose un entretien inédit avec René Gonzalez, les témoignages de 66 personnalités - comédiens, metteurs en scène, écrivains, cinéastes, musicien, philosophe français et suisses qui disent les utopies et les engagements d'un homme qui avait fait du théâtre sa vie (parmi lesquels Zabou Breitman, Gérard Desarthe, Françoise Courvoisier, James Thierrée, Muriel Mayette-Holtz, Michel Orier, Yeung Faï, Patricia Plattner, Roger Jendly, Joël Jouanneau, Valère Novarina, Giovanna Marini) ; on y trouve également des extraits d'une correspondance autographe avec Michel Piccoli ou encore une lettre autographe de Jean-Luc Godard. Un bel hommage, deux ans après sa disparition, à celui qui a su faire du " théâtre au bord de l'eau " une des scènes-phares en Europe.

04/2014

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Critique littéraire

La comtesse Tolstoï

Se marier avec un génie et partager près d'un demi-siècle avec lui n'est pas un destin facile. C'est pourtant celui qu'a choisi Sophie (dite Sonia) Andreïevna Bers (1844-1919) à l'âge de dix-huit ans : en 1862, elle épouse Léon Tolstoï, de seize ans son aîné.De cette union naissent treize enfants dont neuf survivront. Dans la propriété d'Iasnaïa Poliana, à deux cents kilomètres au sud de Moscou, Sonia assure leur éducation, gère le domaine agricole, relit et recopie les manuscrits de Léon. Elle l'entoure de sa tendresse quand il écrit Guerre et Paix dans les années 1860, mais elle se fait plus distante dans les années 1870 quand il rédige Anna Karénine et que la mésentente s'installe dans le couple. C'est que l'homme qui aimait les plaisirs traverse une grave crise existentielle.« Là où tu es, l'air est empoisonné », dit-il à sa femme. Celle-ci songe à le quitter mais demeure à ses côtés sur l'injonction de ses enfants. Finalement, c'est Léon octogénaire qui fuit le domicile conjugal à l'automne 1910 pour aller mourir d'une pneumonie dans une petite gare. Sonia lui survivra neuf ans et confiera à la fin de sa vie : « Je souffre tellement d'avoir mal vécu avec lui ! »Outre un très remarqué Noureev (2003), Bertrand Meyer-Stabley est l’auteur chez Payot de plusieurs biographies : Juan Carlos et Sophie (2004), James Dean (2005) et Elton John (2007).

02/2012

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Religion

L'amour à tout prix ? Nouvel espoir pour familles en crise

Après avoir écrit plusieurs livre à succès sur les thèmes du mariage et de la responsabilité parentale, James Dobson concentre ici son attention sur la cause la plus grave de la dissolution des familles. L'AMOUR A TOUT PRIX dénonce le manque de respect dans les relations conjugales et décrit son rôle destructif dans le divorce de millions de couples. L'auteur se penche sur les conflits les plus dévastateurs entre maris et femmes - l'infidélité, l'alcoolisme, la violence physique ou morale, l'indifférence sentimentale, etc. - et conseille de façon pratique le conjoint qui tente désespérément de sauver la relation conjugale. Il se dégage du livre un principe d'amour ferme, applicable non seulement aux familles en crise, mais également aux mariages sains. Les principes judicieux que propose ce livre permettent d'enrayer le cercle vicieux du manque de respect et de la prise au piège qu'il engendre dans sa démarche de sabotage des relations humaines. A la différence d'autres approches, la stratégie de l'auteur offre l'appréciable spécificité d'opérer sans la participation du conjoint " à problème ". L'AMOUR A TOUT PRIX s'adresse à ceux qui se débattent avec les difficultés de la vie conjugale. L'ouvrage est très riche en observations et expériences recueillies durant une vie entière vouée à l'accompagnement psychologique et au ministère d'aide aux familles. Il est un guide sûr pour tous ceux qui - célibataires, nouveaux mariés ou mariés de longue date - cherchent à construire une relation entre époux dans la perspective du respect mutuel et d'un amour mature.

01/1999

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Récits de voyage

Anthologie des écrivains de Gulliver

Nicolas Bouvier, Bruce Chatwin, James Crumley, Jim Harrison, Jacques Lacarrière, Jacques Meunier, Redmond O'Hanlon, Hervé Prudon, Salman Rushdie... Quelques noms parmi tant d'autres, pour un exceptionnel panorama de la littérature voyageuse. Quelques noms et une formidable aventure initiée par Michel Le Bris en 1990, avec la création du festival " Etonnants Voyageurs ", à Saint-Malo, puis de la revue Gulliver. " Un jour, parce que j'étouffais dans les modes de l'époque, qu'il me fallait un autre espace, où respirer un peu plus large, je décidai que c'était trop, et qu'il fallait se battre, pour une littérature plus aventureuse, plus voyageuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire. En rassemblant les petits enfants de Stevenson et de Conrad partout, de par le monde. " Tout grand livre, écrivait Stevenson, est quelque part un récit de voyage. " Nulle école, nul dogme, nulle forme obligée, mais la conviction affirmée que c'est l'épreuve de l'autre, de l'ailleurs, du monde, qui, seule, peut empêcher la littérature de se scléroser en modes, en formes vides. La quête de cette parole vive, portée à incandescence par les artistes, les poètes et les écrivains, en nommant le monde, nous le donne à voir et l'invente, le revivifie. Un lieu, un texte, et le regard croisé d'un(e) inconnu(e) au bout du monde dans le voyage se joue peut-être le retour à une vérité un peu trop oubliée de la littérature : écrire, c'est toujours s'en aller.

05/1999

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Critique littéraire

Daniel Slimak

Né en 1939 à Vesoul d’un père Tchécoslovaque, Daniel Slimak a vécu la plus grande partie de son existence en Franche-Comté. Ce qui ne l’a nullement empêché de construire une œuvre ouverte sur l’universel : des premiers encouragements de François Mauriac reçus à l’adolescence, à l’enthousiasme de James Ollivier pour un répertoire qu’il fera connaître aux quatre coins de la francophonie, Slimak a très tôt reçu la reconnaissance de ses pairs, matérialisée par de nombreux prix littéraires. La question n’en est que plus légitime : à qui la faute de ce rendez-vous manqué avec un succès à la mesure de ce que fut réellement son talent ? C’est à cette question que tente de répondre la présente biographie. Et la réponse qu’elle propose à travers le portrait de cet artiste atypique tient en quelques mots : poète, auteur-compositeur, romancier, « le Slim » qui n’avait jamais oublié ses origines ouvrières n’était pas un homme pressé par des rêves de gloire. Bien au contraire se réjouissait-il de retrouver chaque matin le chemin de l’école, puis du collège où il n’avait jamais voulu abandonner son métier d’enseignant pour la quête illusoire du vedettariat. Chanteur « engagé », militant associatif et politique, c’est de sa proximité avec « le monde tel qu’il est » qu’il a tiré ses plus beaux poèmes, dont les vers, remplis à ras-bord de désir et de sentiment, lui accordent une place méritée dans la grande anthologie de la chanson française.

04/2019

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Littérature étrangère

Journal d'adolescence. 1897-1909

" Je m'efforcerai d'être un serviteur honnête, soucieux de rassembler la matière susceptible d'être utile, par la suite, à une main plus experte ", note la jeune Virginia Woolf, apprenti écrivain passionné déjà dévoué corps et âme à la genèse d'une œuvre qui comptera parmi les chefs d'œuvres du XXe siècle. Son Journal d'adolescence s'ouvre en 1897, alors qu'elle a quinze ans. L'écriture, d'emblée, s'y révèle salutaire pour la jeune fille au talent précoce. Refuge contre la douleur lorsqu'elle perd ses parents; garde-fou contre la folie qui rôde. Mais ce Journal est avant tout un cahier où Woolf s'applique à faire des phrases comme on fait des gammes, en se moquant d'elle-même. Et des autres, tant elle excelle à épingler d'un trait caustique visiteurs et auteurs lus. Car l'adolescente lit sans se rassasier: Aristote et Hawthorne, James et Hardy. Passant son esprit au tamis de la bibliothèque familiale, elle exerce son jugement critique et affine sa singularité propre. Puis, au fil des années, l'apprentissage livresque se double de séjours à l'étranger. Les cahiers deviennent alors journaux de voyage, en Grèce, en Turquie, en Espagne. Loin d'y céder à la tentation d'un exotisme de convention, l'écrivain en devenir s'interroge sur la manière d'embrasser le vivant sans le figer, se plaçant déjà à rebours des canons en vigueur, des mécanismes romanesques faciles. Au seuil de son entreprise littéraire, la grande Virginia Woolf touche déjà du doigt son génie à venir.

04/2008

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Littérature française

Sublime de Textes

Le présent ouvrage est un recueil de textes littéraires inédits lus durant Sublime de Voyage - la 1re Biennale art nOmad, une biennale d'art contemporain itinérante conduite en 2015 par l'association art nOmad et sa fondatrice et directrice, Clorinde Coranotto. Du 21 au 24 octobre 2015, ce projet artistique et expérimental a rallié la 56e Biennale de Venise, depuis le siège d'art nOmad, à Arnac-la-Poste, en embarquant à bord du camion de l'association vingt oeuvres d'artistes internationaux sélectionnées par Paul Ardenne (commissaire d'exposition, historien de l'art et écrivain) qui a choisi la thématique du sublime en hommage à l'artiste américain James Lee Byars. Durant cette biennale hors norme, vingt-cinq personnes ont suivi le Véhicule art nOmad, donnant vie à un convoi exceptionnel. Ceci dans une volonté de partager une aventure artistique et humaine, et de faire " procession " collective. Au cours de ce joyeux petit périple, plusieurs haltes symboliques ont donné lieu au déploiement de l'exposition embarquée, ainsi qu'à des interventions sous forme de performances, de lectures, de conférences et d'ateliers. Cette itinérance a été précédée et poursuivie par d'autres événements, participatifs, d'une nature protéiforme. Elle constitue ainsi une performance à part entière. Sublime de Textes revient sur le programme de lectures proposé durant le trajet par Paul Ardenne et Jean-Philippe Rossignol. Cette édition vient compléter - tout en étant autonome - le grand catalogue illustré, chronologique et thématique, intitulé Sublime de Voyage - 1re Biennale art nOmad 2015.

01/2018

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Psychologie, psychanalyse

Italo Svevo. Conscience et réalité

Pendant l'hiver 1925-1926, trois articles de revue, signés d'Eugenio Montale, de Benjamin Crémieux et de Valery Larbaud révélèrent et imposèrent presque simultanément, en France et en Italie, le nom d'Italo Svevo, écrivain triestin né en 1861, qui, dans l'isolement et le silence, avait écrit trois romans profondément originaux : Una vita (1892), Senilitá (1898) et La Conscience de Zeno (1923). Homme d'affaires hanté par la littérature sans avoir jamais pu s'y consacrer vraiment, Svevo avait connu par hasard James Joyce à Trieste et s'était lié d'amitié avec lui ; et c'est précisément grâce à Joyce que Svevo fut "découvert" par Larbaud. La Conscience de Zeno est sans doute le premier grand roman inspiré par la psychanalyse, avec laquelle Svevo avait été mis en contact dès 1910. Mais ses premiers romans présentaient déjà des analyses psychologiques d'une extraordinaire pénétration. A l'origine de tous ces textes, l'on trouve une trame dont l'auteur lui-même a reconnu le caractère autobiographique. Mais comment et dans quelle mesure se manifeste cette autobiographie svévienne ? Quels sont les points qu'avec une inlassable obstination, et malgré un insuccès persistant, Svevo a sans cesse repris et approfondis dans la peinture de ses protagonistes, toujours en quête d'eux-mêmes ? Telles sont quelques-unes des questions essentielles auxquelles ce livre tente d'apporter une réponse, par un démontage minutieux de l'une des oeuvres romanesques les plus importantes qui aient vu le jour en Italie depuis la fin du XIX ? siècle.

09/1973

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Histoire internationale

Africa Unite ! Une histoire du panafricanisme

Sommes-nous africains ? Qu'est-ce que l'Afrique ? De cette double interrogation, née au XVIIIe siècle dans la diaspora africaine déportée aux Amériques, a émergé un vaste mouvement intellectuel, politique et culturel qui a pris le nom de panafricanisme au tournant du XXe siècle. Ce mouvement a constitué, pour les Africains des deux rives de l'Atlantique, un espace privilégié de rencontres et de mobilisations. De la révolution haïtienne de 1791 à l'élection du premier président noir des Etats-Unis en 2008 en passant par les indépendances des Etats africains, Amzat Boukari-Yabara retrace, dans cette ambitieuse fresque historique, l'itinéraire singulier de ces personnalités qui, à l'image de W.E.B. Du Bois, Marcus Garvey, George Padmore, C.L.R. James, Kwame Nkrumah ou Cheikh Anta Diop, ont mis leur vie au service de la libération de l'Afrique et de l'émancipation des Noirs à travers le monde. Mêlant les voix de ces acteurs de premier plan, bientôt rejoints par quantité d'artistes, d'écrivains et de musiciens, comme Bob Marley ou Miriam Makeba, la polyphonie panafricaine s'est mise à résonner aux quatre coins du " monde noir ", de New York à Monrovia, de Londres à Accra, de Kingston à Addis-Abeba. Les mots d'ordre popularisés par les militants panafricains n'ont pas tous porté les fruits espérés. Mais, à l'heure où l'Afrique est confrontée à de nouveaux défis, le panafricanisme reste un chantier d'avenir. Tôt ou tard, les Africains briseront les frontières géographiques et mentales qui brident encore leur liberté.

06/2017

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Romance historique

Castonbury Park Tome 4 : Sous la protection d'un lord ; Pour la main de Catalina

Sous la protection d'un lord, Joanna Fulford Espagne, 1817 Au moment de franchir les quelques mètres qui la séparent de son destin, Elena n'est plus sûre de rien. Pour échapper au couvent, elle a mis au point un plan parfait : fuir la demeure familiale habillée en homme, retrouver lord Harry et le convaincre de la ramener avec lui en Angleterre. Cet homme lui semblait l'escorte tout indiquée pour ce voyage à travers un pays encore meurtri par les guerres napoléoniennes. Mais maintenant, sous son regard impérieux, elle se demande si elle n'a pas été un peu trop téméraire... Pour la main de Catalina, Amanda McCabe Angleterre, 1817 C'est le coeur plein d'appréhension que Lord James revient à Castonbury Park. Voilà deux ans qu'il n'avait pas donné signe de vie, tenu au silence par ses missions secrètes en Espagne. Son retour est un choc pour sa famille qui le croyait mort à la guerre. Et ce à quoi il ne s'attendait pas, c'est de retrouver sa chère Catalina, la jeune veuve qu'il a épousée en Espagne et qu'il croyait disparue. Mais une union avec une telle femme du peuple apparaît comme une grave mésalliance. Les siens insistent à présent pour qu'il trouve un parti digne de son rang. Et, contre toute attente, Catalina aussi. Elle estime ne pas avoir l'étoffe d'une duchesse et préfère renoncer à lui, mais ça, il n'est pas prêt à l'accepter...

02/2023

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BD tout public

L'animal à vingt ans

Pour marquer leur vingtième anniversaire, les éditions 6 pieds sous terre publient au premier trimestre 2012 un ouvrage collectif de 300 pages environ, réunissant les témoignages écrits et/ou dessinés de tous ceux qui ont contribué à faire vivre cette maison d'édition, une des structures historiques du mouvement des éditeurs " alternatifs ". La plus grande partie du livre est constituée des pages originales réalisées pour l'occasion par plus de quatre-vingt auteurs ayant publié des pages dans Jade ou des ouvrages à 6 pieds sous terre (Ambre, Pierre Duba, Guillaume Bouzard, Gilles Rochier, Edmond Baudoin, Fabcaro, James, Jean-Christophe Menu, Mattt Konture, Guerse et Pichelin, Nicoby...). On y découvre des détails de la vie de la maison d'édition à divers moments de son histoire, mais aussi, de manière plus large, un regard sur le mouvement qui a transformé la bande dessinée depuis vingt ans. La deuxième partie de l'ouvrage comprend un dossier de synthèse historique et sociologique rédigé à partir de ces témoignages par Fabrice Erre, Vincent Seveau et Juliette Salique. Ces textes reconstituent le parcours de 6 pieds sous terre et le restituent dans le contexte où il a évolué, depuis l'émulation collective du début des années 1990 aux crises qui touchent le mouvement ces dernières années. La parution du livre s'accompagnera de manifestations lors de festivals (Indélébile à Toulouse), d'une exposition permettant au public de découvrir la diversité des œuvres réunies dans l'ouvrage et soutenues depuis vingt ans par la maison d'édition.

05/2012

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Télévision, radio

Emma Peel. Bottes de cuir contre chapeau melon

En 1965, dans l'épisode bien nommé The Town of No Return de la série déjà culte Chapeau melon et bottes de cuir (The Avengers), une certaine EMMA PEEL fait son apparition. Incarnée par une actrice de théâtre remarquée, la sublime Diana Rigg, c'est elle qui impose le fétichisme de ses longues bottes de cuir, balaie d'un regard incendiaire tous les autres personnages de la série, forme un inoubliable et sulfureux duo avec le flegmatique John Steed (Patrick Macnee). Cinquième partenaire de cet agent, la jeune femme intrépide devient instantanément une immense icône de la culture pop des années 60. Sa personnalité flamboyante cristallise à jamais l'esprit de son époque : l'effervescence du swinging London, le kitsch des James Bond, l'exotisme des arts martiaux asiatiques, l'enthousiasme pour la physique quantique, l'insolence de la mode vestimentaire et, bien sûr, la libéralisation sexuelle. Car, faut-il le rappeler, Emma Peel est d'abord un jeu de mots avec "Man appeal" . A travers ses audaces, jamais femme n'a été aussi fatale. Stephen Sarrazin est enseignant, critique, essayiste et curateur d'expositions. Spécialiste du cinéma japonais contemporain et des arts vidéos et électroniques, circulant et travaillant sans relâche entre Londres, Paris et Tokyo, il a collaboré à de nombreux magazines en France et à l'étranger dont Art Press, HK Extrême Orient, Flash Art, et Mondes du cinéma. Il est l'auteur de Réponses du cinéma japonais contemporain (Lettmotif, 2013) et a co-dirigé l'ouvrage Mamoru Oshii, rencontre(s) (Moutons électriques, 2021).

03/2023

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Poésie

Fortune

Fortune n'est pas un simple recueil de poèmes, mais plutôt une "suite" ou un ensemble de "variations" au même titre que les deux précédents ouvrages de l'auteur. Ici, une narration fragmentée reprend une traversée ferroviaire d'un personnage, Etienne, surnommé "Leblanc" , d'une côte à une autre, d'une mer à une autre. Ce qu'il perçoit ainsi que ce qu'il a laissé, ce qui le traverse dans les instants de torpeur ainsi que ce qu'il projette pour son arrivée influent musicalement sur la composition du livre aussi bien que sur ses rythmes. Par ailleurs, ce dernier opus prend ses distances avec les précédents qui s'inscrivaient tous dans la composition et le prolongement des Motets de l'auteur - ne serait-ce que par la récurrence des personnages. Un lien demeure toutefois avec son dernier, Variations de Jan, en ce que la Guerre de Troie en constitue l'arrière-plan lancinant. L'histoire fait retour sans cesse, percutant l'intime et provoquant les heurts métriques, ses syncopes, autant que l'allongement du vers parfois quand il s'agit de faire retour, ou tenter une synthèse de cette multiplicité d'approches. Les échos sont multiples : Conrad et Joyce, Maïakovski et Khlebnikov, Henry James et Homère. Mais surtout, les temps présents - avec leurs révoltes, leurs exils et leurs luttes - agitent un corps entre précipitation (panique) et méditation (pensée). Sans trame narrative, sans les sens sollicités sans cesse et sans l'invention en chemin, ce qui s'approche ici de l'élégie ne semblerait pouvoir trouver de voix chez cet auteur.

10/2022

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Ecrits sur l'art

Le risque de voir

Quel autre plus grand malheur peut frapper un historien de l'art que de commencer à perdre la vue ? Dans ce récit intime, poignant, Thierry Soulard explore le privilège de l'oeil dans notre culture et dans nos vies. Une célébration littéraire de la permanence de l'invisible. Devenir borgne ! Difficile de ne pas vivre ce handicap comme un drame. Sans la vision binoculaire et stéréoscopique, le réel semble n'avoir plus d'épaisseur. L'auteur rapporte ce qu'il a éprouvé au cours de sa prise en charge ophtalmologique et interroge en même temps les peintres malvoyants et les philosophes : qu'est-ce que voir ? Le handicap visuel permettrait-il de dépasser l'ordinaire de la vision ? Pour répondre à ces questions, Monet, Degas, Victor Brauner sont interpellés dans leurs oeuvres ou encore Bruegel et Rembrandt, en même temps que sont convoqués Platon, Descartes, Alain, Merleau-Ponty ou encore James Joyce et William Blake, sans oublier les Evangiles. Les bien-voyants ne se rendent pas compte qu'ils sont condamnés à vivre la tyrannie du réel. Et si les yeux empêchaient de voir en vrai ? Le genre humain n'a peut-être pas vocation à voir mais à entrevoir. Dans ces conditions, ne devrait-on pas considérer la malvoyance comme un atout ? Ne serait-il pas temps de voir autrement qu'avec les yeux ? Peut-être, alors, sentira-t-on la présence de l'Etre émerger de la pénombre. Ce livre inspiré invite à une joyeuse méditation.

08/2022

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Littérature française

La septième fonction du langage

Le 25 février 1980, Roland Barthes se fait écraser par une camionnette, alors qu'il sort d'un déjeuner avec François Mitterrand. C'est un assassinat. Le mobile : Barthes avait sur lui un document inédit de Jakobson, la septième fonction du langage, une fonction qui permet à celui qui la maîtrise de convaincre n'importe qui de n'importe quoi dans toutes les situations. Le commissaire Jacques Bayard, vieux réac peu porté sur le structuralisme, embauche Simon Herzog, jeune gauchiste sémiologue, pour mener l'enquête. Leur mission, assignée par Giscard qui prépare sa réélection, est de retrouver cette septième fonction. Cela implique d'interroger la crème du milieu intellectuel français : Michel Foucault, Gilles Deleuze, Julia Kristeva, Philippe Sollers, Louis Althusser, etc. Le couple d'enquêteurs découvre l'existence du Logos Club, une puissante société secrète où l'on se livre à des joutes oratoires féroces. La piste du Logos Club les emmène à la rencontre d'Umberto Eco à Bologne, puis sur un campus américain, où Derrida et Searle s'affrontent dans un combat mortel, et à Venise, où doit avoir lieu l'ultime joute. L'enquête s'achèvera à Paris, le 10 mai 1981. Au fil du récit, Simon Herzog révèle des qualités de Sherlock Holmes et de James Bond. Bayard, quant à lui, se découvre un intérêt inattendu pour la French Theory. Mais Simon développe aussi une paranoïa qui le fait s'interroger sur son statut ontologique : et s'il n'était, au fond, qu'un personnage de roman ?

08/2015

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Agriculture

Quand les plantes n'en font qu'à leur tête. Concevoir un monde sans production ni économie

Partons à la découverte de fraises, de tomates - jamais hors-sol -, de choux, d'herbes aromatiques, de plantes d'agrément... qui obligent leurs partenaires humains à respecter leurs exigences pour grandir et prospérer. Les paysans et paysannes avec lesquels l'auteur va désherber, cueillir ou rempoter ne parlent jamais des rapports qu'ils entretiennent avec leurs plantes en termes de "production". Dusan Kazic nous initie à leurs côtés à un monde où se tissent des liens qui donnent naissance à des familles multispécifiques. Les plantes ne sont pas (que) des êtres mangeables, mais des maîtres d'apprentissage, des êtres d'amour, des êtres de travail, des êtres de jeux, des êtres qui parlent à leur manière. Ecoutons ces histoires que l'auteur raconte avec passion ! Les paysans "animent" les plantes en tissant avec elles des liens sensibles qu'elles et ils cultivent en agriculture biologique, en conventionnelle, ou encore en agriculture "raisonnée". Si l'on veut éviter que les terres ne tombent définitivement en ruine, chercher à "produire autrement" ne suffit pas. Il ne s'agit pas d'arrêter de nourrir les humains mais de commencer à penser une agriculture au travers des rapports coévolutifs que les humains entretiennent avec les plantes, une agriculture des relations. Dans l'héritage de Pierre Clastres, James Scott et Donna Haraway, l'auteur propose de rompre avec le paradigme de la production issu du savoir économique, qui mène à la destruction des paysans et de cette Terre, pour concevoir une agriculture et plus largement un monde sans production et sans économie.

01/2022

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Littérature russe

Une sale histoire

Une sale histoire, texte d'une grande puissance, dont l'acuité reste intacte de nos jours, est la première nouvelle que Dostoïevski publia après une dizaine d'années passées en Sibérie, au bagne, puis comme simple soldat et enfin en relégation, après sa condamnation pour avoir participé au cercle révolutionnaire de Petrachevski. Dès 1846, Dostoïevski écrivit, à côté de ses romans, des nouvelles d'abord inspirées par l'univers de Gogol et ses personnages obscurs qui émergent de la Russie des profondeurs pour se retrouver dans une capitale qui se force à être européenne. Dès ces textes de jeunesse, on plonge dans l'âme des personnages, au point que Nietzsche, qui découvrit avec passion Dostoïevski, dit de lui que c'est "le seul psychologue" . James Joyce, lui, estimait que Dostoïevski "est l'homme qui, plus que tout autre, a créé la prose moderne, et l'a portée jusqu'à son intensité actuelle" . Et Virginia Woolf a écrit à propos de ses oeuvres qu'elles sont "des tourbillons impétueux, des tempêtes de sable tournoyantes, des trombes d'eau qui sifflent, qui bouillonnent, qui nous aspirent. Elles sont composées purement et entièrement avec la matière de l'âme. Contre notre gré nous y sommes attirés, tourbillonnant en rond, aveuglés, suffocant, et en même temps remplis d'un ravissement vertigineux" . Dostoïevski voulait que son oeuvre soit "l'expression de toute sa vie" , et ce sont toutes ses préoccupations littéraires, politiques, philosophiques, psychologiques ou sociales que l'on trouve dans ses nouvelles.

01/2024

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Beaux arts

Henry de Groux. Le front de l'étrange

La renommée actuelle d'Henry de Groux (1866-1930), artiste belge, est sans égale avec le succès retentissant qu'il rencontra dés l'âge de 22 ans avec son Christ aux outrages, tableau qui le rendra célèbre de Bruxelles â Paris. Il construit dès lors sa propre légende nourrie par une personnalité fantasque et quelque peu extravagante, en marge des conventions. Il intègre rapidement l'avant-garde bruxelloise du groupe des XX, exposant avec James Ensor, avant d'en être exclu suite à une dispute violente avec Vincent Van Gogh et ses exécrables pots de soleil >>. Le peintre cultive un profond décalage avec la modernité de son temps. Son oeuvre étrange et visionnaire est traversée par une forme de romantisme exalté, un symbolisme noir et violent. A la veille de la Première Guerre mondiale, Henry de Groux est déclaré mort par de nombreux chroniqueurs. Il ne sera pas mobilisé mais cette guerre va le hanter. Il se rend plusieurs fois au plus près du front. Il kit la presse, découvre les photographies qui y sont publiées et se documente sur les atrocités des batailles, les nouvelles armes, la mécanisation. La monstruosité du conflit bouleverse son imaginaire. Il produit alors plusieurs centaines de dessins de grand format, des peintures et des estampes. Il recompose des scènes et des paysages de guerre dans lesquels se mélangent horreur et absurde. Lumières crépusculaires ou blafardes, cadavres et charniers, porteurs d'uniformes et de masques à gaz... : images grotesques et effroyables d'une hécatombe.

08/2015

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Littérature étrangère

Quand arrive la pénombre

Un enfant chétif sous la coupe de nonnes sadiques, un assassin venant à confesse se confier à sa prochaine victime, un voleur littéralement aspiré par le tableau qu'il s'apprête à dérober, ou encore un tueur à gages qui n'aime rien tant que le méli-mélo de danger, de mystère, de petites filles et d'aventure... : autant d'histoires qui, plutôt que décrire des scènes ou investir des lieux, se focalisent sur des situations singulières, sur des acres répréhensibles et sur la noirceur des âmes. Les protagonistes — tous des hommes, c'est à noter — sont pris par une rage irréductible, une passion dévorante ou un extravagant fatalisme. Leur conduite est dénuée de tout aspect dramatique. Ils tuent des épouses, des ennemis, des inconnus, des fillettes buvant du lait chocolaté... pour simplement balayer une complication domestique.

01/2020

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Littérature française

Des autos et puis elle

Voyages aventures et retrouvailles hier et aujourd'hui à travers le temps, à travers l'espace, entre les Charentes et les montagnes du Sud-Est de la France, les vieilles âmes se reconnaissent toujours. La France des années 70, mon amour pour l'automobile, la révolution Française, la Comtesse de Chateauneuf, l'Italie, ici et maintenant, plusieurs histoires qui n'en font qu'une. Nos mondes sont faits pour disparaître, nos certitudes pour s'évanouir, pour laisser la place, pour laisser la place à d'autres. Un seul point d'ancrage, un seul point de rêve, un seul point de fidélité, d'où tout part, d'où tout découle : l'enfance. Et encore. Je n'en suis pas si sûr que ça. Le passé est ce qu'il est. Laissons-le en paix. Demain est magnifique. Jean-Marc Gay

03/2020

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Romans historiques

Abigaël, messagère des anges Tome 4 [EDITION EN GROS CARACTERES

Ses dons percent tous les secrets, même les plus sombres, mais lui ouvriront-ils celui de ses origines ? Septembre 1944. Angoulême libérée connaît les heures sombres de l'Epuration en attendant de retrouver sa quiétude d'antan. Abigaël, qui y commence une nouvelle existence auprès du notaire Maxence Vermont, découvre chaque jour avec amertume le véritable visage de son époux. Surtout depuis que celui-ci a éloigné du foyer Cécile, la petite soeur d'Adrien, le maquisard dont la jeune femme était follement éprise et qui a disparu. Fidèle à son tempérament, la jolie Messagère des anges continue pourtant d'oeuvrer auprès des âmes errantes qu'elle rencontre. Jusqu'au jour où sa grand-mère Edmée de Martignac, sur son lit de mort, soulève un autre pan du mystère qui entoure sa famille. Son grand-père, encore en vie, ignorerait son existence...

08/2019

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Gestion

Management : science ou bon sens ? Invitation à une réflexion responsable

De quelle complexité relève le Management, si ce n'est de nous-mêmes, reflets de l'état de notre conscience, dépendants d'un système qui meurtrit, mais qui nourrit ? Dans un brouhaha de concepts éphémères, la voix de l'authenticité persiste, pour la santé de nos âmes, pour le devenir des générations à venir. Ce guide propose des pratiques simples en Management. Il tend à replacer les fondamentaux de la gestion des ressources humaines et organisationnelles dans toutes les structures, entendues par-là, les entreprises, institutions et toute émulsion de travail individuel et en équipe, hors exclusions systématiques faites par les structures cloisonnées. Il s'agit ici d'une approche fonctionnelle, d'aptitudes transverses, autrefois valorisées, aujourd'hui galvaudées, mais, quelle que soit l'époque, une invitation à reconsidérer nos schémas de pensée, pour faire évoluer nos modes de fonctionnement.

07/2019

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Littérature étrangère

Lettres d'amour

En 1912, une jeune femme écrivain égyptienne, May Ziyadé, entre en contact avec Khalil Gibran, qui n'est pas encore l'auteur consacré du Prophète. Une longue correspondance s'établit alors entre ces deux âmes sœurs qui durera jusqu'à la mort de Gibran en 1931. Elle suivra tous les registres qui vont de l'admiration à l'amitié profonde puis à l'amour platonique. Et ce qui fait toute la singularité de ces brûlantes Lettres d'amour est que les deux correspondants jamais ne se rencontrèrent, sinon en imagination (Gibran peut faire ici songer à Rilke, célèbre aussi pour ses nombreuses amitiés féminines). Khalil Gibran et May Ziyadé étaient unis dans une quête d'inspiration soufie vers le " dieu intérieur ". Tous les lecteurs fervents de Gibran retrouveront ici sa voix, sans doute plus vibrante encore parce que vraie, vécue.

02/2006

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Littérature française

Les souliers rouges

Que demandent ces paysans insoumis de la fin du Moyen Age, qui s'insur- gent autant contre les seigneurs que contre le clergé? Un bouleversement social et spirituel. Le peuple n'en peut plus d'être malmené, accablé par les impôts, les taxes, le servage et le clergé qui spécule autant sur les céréales que sur les âmes. La guerre des paysans incarne une formidable et singulière révolution populaire qui chambarde les esprits autant que les corps. " Sepp sortit un morceau de tissu bleu d'environ deux aunes et demanda à Gerson s'il accepterait d'y peindre leur emblème. Et que donc échange- rez-vous contre cela ? répondit Gerson avec un sourire de connivence. Rien bien sûr ! dit Sepp. Le désir de justice et de liberté n'a pas de prix, et vous le savez bien ! Les deux hommes s

06/2017

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Littérature française

Montre-moi

En Normandie, des femmes et des enfants sont retrouvés assassinés sans mobile apparent. L'inspectrice Elora Fabre, chargée de l'enquête, n'aura pas d'autre choix que d'utiliser des méthodes peu conventionnelles pour démasquer la bête. Dans un village près de Rouen, un drame familial fait basculer la vie de Marjorie et de sa fille, Julie. Commence alors une descente aux enfers au cours de laquelle son destin sera lié à celui du tueur en série. Pour protéger sa fille, Marjorie empruntera des chemins périlleux et se démènera jusqu'à penser devenir folle. Folie ou don médiumnique développé par l'intensité des liens reliant une mère à son enfant ? Un don qui la relierait à la fois au " Voleur d'âmes " et à l'inspectrice qui le traque. Et si finalement, la réponse à cette question était tout autre...

06/2017