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Correspondance. 1950 - 1956

Extraits

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Sciences politiques

Plan septennal 1964-1971

Cette collection regroupe l'ensemble des textes et oeuvres écrits par le président Ahmed Sékou Touré, durant la Première République de Guinée (1958-1984). Le lecteur y trouvera aussi bien des textes sur la politique, la culture, la jeunesse, la technique de la révolution, le combat syndical, le pouvoir populaire, que sur la stratégie, l'analyse, la réalisation de l'action politique du Parti démocratique de Guinée, le Plan quinquennal, l'Afrique en marche, le savoir et le pouvoir, la formation, l'information, la transformation du pays... L'objectif est de mettre à la disposition de tous une partie du patrimoine littéraire et politique de la Guinée. Une oeuvre essentielle pour l'histoire de la Guinée.

06/2022

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Ouvrages généraux

Histoire intime de la Ve République Tome 1 : Le sursaut

Quand le général de Gaulle a pris le pouvoir en 1958, la France était quasiment par terre, à cause, entre autres, de la guerre d'Algérie et de l'effondrement des "élites". Prophétique, machiavélique et prosaïque, il l'a remise debout en à peine un an, sans négliger les plus infimes détails, ni lésiner sur les roueries et les mensonges. Le personnage que je dépeins est bien plus complexe que celui de la légende. F. -O. G. Dans le premier tome de son Histoire intime de la V ? République en trois époques, Franz-Olivier Giesbert revisite les années de Gaulle en y mêlant ses souvenirs personnels, pour dresser un portrait du Général en visionnaire, aussi inspiré que madré.

06/2024

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Philosophie

Ecrits politiques

Est-il légitime de s'engager lorsqu'on est un savant ? Oui, affirme Marcel Mauss (1872-1950) au tournant de ce siècle, mais c'est en homme de science qu'il convient de le faire. Autrement dit, s'il lui revient bien d'éclairer les grands enjeux sociaux et politiques et de dire aux sociétés si elles font bien, pratiquement et idéalement, de poursuivre dans la voie qu'elles ont choisie, le scientifique ne saurait renoncer, en élargissant son public, aux principes qui le guident dans l'exercice de son métier : probité, rigueur, refus du prophétisme. Cette nouvelle conception de la responsabilité du savant, le pionnier des sciences sociales et humaines en France la met en pratique dès les années 1890 alors qu'il est étudiant à Bordeaux, fréquentant le Groupe des étudiants socialistes, adhérant au Parti ouvrier français, tout en s'attachant à définir les fondements d'un socialisme humaniste. L'Affaire Dreyfus (il s'engagera vivement aux côtés des dreyfusards) puis la Première Guerre mondiale (le pacifiste internationaliste qu'il est se portera volontaire après l'assassinat de Jaurès) marqueront de façon décisive l'intellectuel et le militant. Et tandis que, jusqu'à sa mort, Mauss s'attachera à percer le mystère du lien social, mobilisant l'histoire des religions, l'ethnographie, la philologie, la sociologie pour comprendre comment les sociétés se constituent et comment elles se reproduisent, il multipliera les interventions politiques (dans L'Humanité avant 1920, Le Populaire ensuite, telle ou telle revue savante, à travers aussi son engagement dans le mouvement coopératif, les cours qu'il dispense à la Bourse du travail ou ailleurs) pour expliquer qu'il n'est pas de démocratie sans vie associative dynamique et sans morale fondée sur la solidarité et la réciprocité. Dans la fidélité à Jaurès, l'adhésion au parti socialiste SFIO ira pour lui de soi, tout comme la participation au journal L'Humanité dès 1904. A l'heure de la montée des périls, il observera sans complaisance la révolution d'Octobre et s'engagera dans le combat antifasciste. Les écrits politiques de Marcel Mauss, on l'aura compris, font partie intégrante de son œuvre. Ils sont ici présentés par Marcel Fournier, l'auteur de la biographie de référence (Marcel Mauss, Fayard, 1994).

11/1997

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Théâtre - Pièces

Chaque âge à ses plaisirs. Marivaudage en trois actes

Pièce de théâtre sans doute écrite à la fin des années 1940 ou au début des années 1950, oeuvre de jeunesse donc, elle ne peut manquer de surprendre déjà ceux qui connaissent Gilbert Durand en tant que philosophe et anthropologue. Sans doute, il est vrai, une autre oeuvre théâtrale, L'oeuf de Pâques, aura déjà pu attirer leur attention sur cet aspect méconnu de son activité intellectuelle et littéraire. Mais elle est peut-être plus surprenante encore, dans la mesure où l'on y retrouve bien des thèmes qui seront développés plus tard dans ses livres qui ont fondé les études sur l'imaginaire et les mythes. Dans cette pièce de théâtre qui se veut légère, six personnages sont réunis autour des plaisirs liés à chaque âge de la vie et surtout autour de celui de l'amour qui les transcende tous, comme un septième personnage, très allégorique. Or, le principal souci de la plupart des personnages dans la recherche de l'amour est avant tout celui de la séduction, qui s'achève là où l'amour commence. Ce sont plusieurs des schèmes de la séduction et autant de codes sur lesquels elle repose qui sont ici décrits. Il y a plus encore toutefois. C'est aussi le fondement sur lequel Gilbert Durand construira sa théorie qui est déjà esquissé ici, en l'occurrence l'hypothèse que le projet imaginaire, la création d'images que toute activité humaine, directement ou indirectement, suscite, n'est jamais que la compensation apportée à l'angoisse de l'homme devant la mort. On le voit, cette pièce de théâtre, au travers, ou au-delà, du marivaudage dans lequel elle s'est placée, livrait déjà en creux bien des aspects de ce que sera la réflexion de l'anthropologue et ouvrait bien des pistes pour une recherche qui n'attendait plus qu'il lui fournisse des méthodes. Et, en attendant qu'elle puisse trouver une adaptation sur la scène théâtrale ou lyrique, sa lecture ne peut que constituer une merveilleuse introduction, ludique tout autant que didactique, aux études sur l'imaginaire.

03/2023

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Histoire internationale

Goulag. Une histoire soviétique

Le goulag : des camps soviétiques de travaux forcés au fin fond de la Sibérie dont l'existence fut révélée à travers le monde en 1973 par l'écrivain Alexandre Soljenitsyne. Au-delà de cette simple phrase, que sait-on du Goulag ? Quand cela a-t-il commencé ? Combien de détenus, de morts ? Quels étaient les motifs d'arrestation ? Y avait-il des femmes, des enfants ? Dans quelle mesure ce système a-t-il participé au développement économique de l'URSS ? Le Goulag, acronyme de Direction centrale des camps, est l'un des systèmes répressifs les plus impitoyables et les plus meurtriers du XXe siècle. Par son gigantisme, par sa longévité, par le nombre de ses victimes, il est hors norme : des milliers de camps et des millions de zeks contraints de travailler jusqu'à l'épuisement dans le froid, le dénuement, l'isolement, le manque total d'hygiène, la peur, la faim et l'humiliation... De la fin des années 1920 au milieu des années 1950, 20 millions de Soviétiques sont passés par les camps du Goulag, 6 millions ont été déportés, 4 millions ne sont jamais revenus ni des camps ni de la déportation. L'enjeu fondamental de ce livre est de raconter, de décrire et d'expliquer cette entreprise de production et de déshumanisation dont l'existence a longtemps été occultée à l'Est et niée à l'Ouest. L'originalité de Goulag, une histoire soviétique est d'allier, pour la première fois, un récit historique nourri des recherches les plus récentes avec un descriptif concret de la vie et de la violence des camps, du travail des zeks, s'appuyant sur une riche iconographie (photographies, dessins, cartes, documents administratifs, statistiques) dont une large partie d'inédits issus de l'ONG russe Memorial. En complément, l'ouvrage propose de nombreux encadrés : les grands chantiers (canal mer Blanche-mer Baltique, la Voie morte), les camps emblématiques (les Solovki, la Kolyma, Vorkouta...), les grands témoins (Soljenitsyne, Chalamov, Guinzbourg, Margolin, Rossi, Buber-Neumann), mais aussi les témoignages de victimes anonymes. Par les auteurs de la série documentaire Goulag, une histoire soviétique (une production Kuiv - Michel Rotman ; diffusion Arte).

11/2019

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Famille

La revue internationale de l'éducation familiale N° 52, 2023 : Contextes pluriculturels et prévention du racisme

Un ensemble de recherches connecte les approches globales et locales pour questionner les processus et expériences de racisation ainsi que la lutte contre les discriminations culturelles et ethnoraciales dans nos sociétés postcoloniales. Ce dossier Contextes pluriculturels et prévention du racisme, dirigé par Tatiane C. Rodrigues (université de Sao Carlos), Ana Cristina Cruz (université de Sao Carlos), Anete Abramowicz (université de Sao Paulo) et Véronique Francis (université d'Orléans), aborde l'impact des violences ethnoraciales et du racisme structurel dans les contextes éducatifs et les espaces urbains ségrégués. Il examine la responsabilité des institutions et l'expérience des parents face aux vécus discriminatoires des enfants. En présentant des approches collaboratives de reconstruction historique et mémorielle, des dispositifs pour soutenir les projets éducatifs des familles ou encore un programme d'action affirmative de mobilité universitaire, les études dessinent de nouvelles voies pour la conquête de la justice éducative. Présentation du dossier : La lutte contre le racisme comme éthique de l'existence ? Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Projet familial et condition noire dans le système d'éducation supérieur brésilien. Les jeunes étudiants du programme Abdias Nascimento Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Familles noires africaines, migration et éducation de la petite enfance au Brésil Flavio Santiago, Artur Oriel Pereira et Daniela Carolina Ernst Collaborer avec des jeunes et des familles noires aux Etats-Unis et au Brésil. Patrimoine Africana et partenariat communautaire pour la justice éducative Melissa Speight Vaughn, Joyce E. King et Ivanilda Amado Cardoso Familles victimes de la violence dans des contextes militarisés à Rio de Janeiro Juliana Farias Les préjugés raciaux dans les familles et l'école aux Antilles des années 1950 aux années 1970 Karine Sitcharn L'expérience des mères autochtones en couple mixte face aux discriminations raciales vécues par leur(s) enfant(s) Claire Lajus La mobilisation des pères de familles populaires par les enseignant·e·s : des effets sur les mères qui interrogent l'idéal égalitaire Chloé Riban et Camille Noûs VARIA L'emphase dans les entretiens des éducateurs de l'enfance avec les parents : une perspective d'analyse des interactions Marianne Zogmal

04/2024

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Droit constitutionnel

Le Sénat sous la Ve République, un acteur « méprisé » ?. Tome 156

"Chambre surannée" , "manquant de représentativité" , "mal connue de l'opinion publique" , les préjugés ne manquent pas à l'égard du Sénat. En dépit du regain d'intérêt dont ce dernier a joui sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, notamment de par son rôle de contre-pouvoir joué lors des révisions constitutionnelles inabouties ainsi qu'à l'occasion des différentes commissions d'enquête menées, il reste un acteur institutionnel trop souvent malmené, voire mal aimé, en témoigne le désintérêt des médias pour le renouvellement sénatorial de septembre 2020 et les soupçons de conservatisme qui continuent de peser sur lui. C'est dans ce contexte que s'est posée la question de savoir si le Sénat est un acteur "méprisé" de la Ve République - pour reprendre les mots de l'un de ses illustres présidents. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage se proposent d'apporter une réponse à ce qui constitue non pas une provocation mais un préjugé malheureux et ancré. Leur objectif est de permettre de "redécouvrir" le Sénat, ses attributions, ses forces mais aussi ses difficultés ou faiblesses. Cet ouvrage ne devrait pas manquer d'intéresser aussi bien les chercheurs et les étudiants que les citoyens désireux d'approfondir leurs connaissances du Sénat, acteur-clé de la démocratie française.

10/2022

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions n°196 - Bulletin. Bulletin bibliographique

Michel Chodkiewicz, chercheur et éditeur au parcours atypique, nous a récemment quittés. Les Archives rendent hommage à ce grand spécialiste de la mystique islamique. La première des neuf notes critiques qui suivent prolonge l'intérêt porté par la revue aux études sur l'hindouisme, qui ont bénéficié, au cours des deux dernières années, de plusieurs publications qui font date. Les autres notes se penchent sur l'Ahmadiyya dans l'Empire britannique, sur les rapports entre le Saint-Siège et le régime nazi, sur la rencontre entre marxisme et christianisme, sur le rôle des courants évangéliques blancs dans l'élection de Donald Trump, en passant par le rapport entre littérature et christianisme, la théologie et la sociologie du rite et, enfin, les débats en cours sur la notion de religion et son contenu de violence symbolique et pratique. La rubrique "Lectures croisées" se nourrit d'échanges autour de deux livres d'ethnologues : Voyager dans l'invisible. Techniques chamaniques de l'imagination (La Découverte, 2019), de Charles Stépanoff, qui revisite un versant essentiel de la tradition anthropologique à l'épreuve d'une riche enquête de terrain, et Le corps de la Passion. Expériences religieuses et politiques d'une mystique au Liban (Editions de l'EHESS, 2018), dans lequel Emma Aubin-Boltanski mobilise les ressorts de l'observation et de l'image pour analyser un réseau de mystiques féminines constitué entre Liban et Syrie depuis les années 1980. Cent soixante recensions déjouent enfin les pièges d'une période pourtant peu propice aux échanges scientifiques. Ils témoignent de la richesse de la production éditoriale récente, et de notre ambition commune de continuer à construire et déconstruire les sciences sociales des religions.

01/2022

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Littérature française

Légende

La Crau, désert de pierres aux portes d'Arles. Pays ras, pays nu, abandonné au mistral et aux brebis. C'est là que vivent Nel et Matt, l'un, fils et petit-fils de bergers, aujourd'hui photographe, l'autre, constructeur de toilettes sèches publiques, réalisateur à ses heures perdues. Entre eux une amitié forte, belle. Jusqu'au jour où, travaillant à un nouveau film, Matt s'intéresse à la vie de deux cousins de Nel aujourd'hui disparus. Deux frères maudits, qui ont traversé comme des comètes ces mêmes paysages, se consumant à toute allure, en pleines années 1980. Allers-retours à Madagascar, adolescence sans parents, fêtes, violence, liberté, insouciance : la trajectoire des deux frères, aussi brève qu'intense, se recompose peu à peu. Echos et correspondances se tissent entre passé et présent, renvoyant Matt et Nel à leurs propres choix, nous interrogeant, à notre tour, sur notre place dans le monde.

08/2016

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Sciences historiques

L'usine, l'empire et l'amour. "Travailleurs indochinois" en France et en Lorraine (1939-2019)

L'histoire de l'immigration en France reste un sujet d'étude relativement récent. En Lorraine, les recherches menées sur le monde ouvrier ont montré l'importance des Italiens, des Polonais, des Espagnols, des Portugais et des Maghrébins dans l'histoire économique, sociale et culturelle de ce territoire. L'immigration indochinoise n, elle, est restée inconnue. C'est cette lacune que cet ouvrage vient combler. L'histoire de ces "travailleurs indochinois" commence en 1939 avec l'arrivée à Marseille de 20 000 d'entre eux, leur placement dans des camps à travers la France, et leur travail forcé dans des entreprises relevant d'abord de la Défense nationale, puis dans divers secteurs de l'économie : agriculture, forestage, routes, assèchement de marais, industrie chimique, etc. A la Libération, plus d'un millier d'entre eux fut envoyé en Lorraine (sidérurgie, bâtiment, textile). Dans le même temps, une guerre de libération du joug colonial était menée en Indochine à laquelle ces hommes prirent part en métropole - organisations de manifestations, meetings, distribution de tracts, accueil de Ho Chi Minh à l'été 1946. De 1948 à 1953, la plupart sont rapatriés au Vietnam mais quelque 3 000 décident de rester en France, dont une partie en Lorraine, et fondent un foyer. Ce livre suit le destin de ces familles jusqu'à nos jours à travers témoignages et archives, publiques et privées. L'ouvrage conçu par le journaliste Pierre Daum et la cinéaste Ysé Tran, avec les contributions de l'historien Gilles Manceron et de l'ethnologue Dominique Rolland, repose sur une enquête menée depuis plusieurs années autour de trois aspects rappelés dans le titre : empire colonial, monde de l'usine et découverte de l'amour avec une femme française. Une riche iconographie de photos et documents, pour la plupart inédite, permet enfin de voir cette page d'histoire coloniale longtemps occultée.

10/2019

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Histoire internationale

L'éveil politique de la société algérienne. Révoltes, soumission, assimilation et nationalisme (1830-1936)

A travers ses recherches, Abla Gheziel nous propose de suivre l'évolution et les facteurs qui ont contribué à l'éveil populaire des masses musulmanes durant la période qui s'étend de 1830 à 1936. Un champ d'études ayant pour cadre les révoltes populaires. Symbole de la résistance populaire des milieux ruraux, la notion de soumission, qui reflète une position mitigée de la part des populations, vacille entre résistance et cohabitation face à l'administration militaire puis face à l'administration coloniale civile. La perception de la question de l'assimilation chez les Algériens musulmans et les Européens a revêtu diverses interprétations à partir de la question du royaume arabe et du problème de la naturalisation. L'auteure interroge également la question du nationalisme et la problématique de son existence ou non avant le débarquement des Français. Selon l'historienne, tous ces facteurs ont aidé à l'éclosion du nationalisme, processus qui n'a pas suivi un développement linéaire mais fut le résultat d'un cheminement complexe compte tenu de différents facteurs tels que le panislamisme, les retombées de la Première guerre mondiale et l'engagement des indigènes dans ce conflit qui, à l'origine, ne les concernait pas. Puis, entre les années 1920 et 1930, les formations politiques font leur apparition, intellectuels et réformistes musulmans s'affirment sur la scène politique et engagent la confrontation avec l'administration coloniale et le gouvernement de la Métropole. Ainsi, la prise de conscience des masses musulmanes allait se manifester et s'imposer en dépassant les différences des uns et des autres, c'est-à-dire passer d'une pensée particulariste, d'un régionalisme à une pensée collective nationale : se reconnaitre dans une seule et unique identité nationale.

09/2018

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Musique, danse

Jimi Hendrix, la totale. Les 119 chansons expliquées

Jimi Hendrix occupe une place de choix dans le panthéon de la musique du xxe siècle. En quatre années seulement, il a élargi les frontières du rock comme seuls les Beatles l'avaient fait et a émancipé la guitare électrique comme personne ne l'avait fait avant lui. Jimi Hendrix, la totale est une immersion au coeur de la création hendrixienne, révélée et expliquée à partir d'interviews de Jimi Hendrix lui-même, mais aussi d'entretiens avec les producteurs, ingénieurs du son et musiciens qui ont travaillé avec lui et qui l'ont accompagné en studio durant la seconde moitié des années 1960. L'ouvrage couvre toute la courte mais intense carrière du guitar hero, de ses débuts, notamment en tant que sideman des Isley Brothers et de Little Richard, jusqu'au meilleur de ses albums posthumes, au premier rang desquels "The Cry Of Love", "Jimi Hendrix : Blues" et les "BBC Sessions". Entre les deux, tous les enregistrements officiels de Jimi Hendrix sortis de son vivant font l'objet d'une analyse approfondie. La grand-messe commence avec le single Hey Joe / Stone Free en 1966 et prend fin avec un autre single, Stepping Stone / Izabella en avril 1970. Entre ces deux 45 tours, trois albums studio à la confluence du blues, du rock psychédélique, du jazz et du funk qui ont largement redéfini ce qu'était le rock : "Are You Experienced", "Axis : Bold As Love" et "Electric Ladyland". A ces enregistrements studio, nous avons ajouté deux confessions live, elles aussi incontournables dans la discographie du guitar hero : "Live At Woodstock" et "Band Of Gypsys". Purple Haze, Foxy Lady, Little Wing, If Six Was Nine, Voodoo Chile, Machine Gun..., toutes les pièces du puzzle hendrixien sont réunies dans Jimi Hendrix, la totale. Et le rideau se lève sur l'étoile vaudou...

10/2019

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Economie

Wilhelm Röpke, l'autre Hayek. Aux origines du néolibéralisme

Aux côtés de Friedrich Hayek, et avant que Milton Friedman n'imprime son empreinte à partir des années 1960, l'économiste allemand Wilhelm Rôpke (1899-1966, installé à Genève après avoir fui le nazisme, a été l'autre grand fondateur du néolibéralisme. Exploitant de nombreuses archives, cet ouvrage recourt aux outils de l'histoire intellectuelle et transnationale pour proposer une autre lecture d'un phénomène trop souvent encore réduit à ses manifestations les plus contemporaines et les plus anglo-saxonnes, alors qu'il plonge ses racines dans la crise des années 1930 et prend forme en Suisse au lendemain immédiat de la Seconde Guerre mondiale. Loin de l'érudition et de l'anecdote, par-delà le souci de redonner son importance à une figure étonnamment délaissée par les chercheurs, la biographie est ici une démarche de contextualisation visant à expliquer le succès d'un intellectuel autant sociologue qu'économiste. Incontournable en Suisse et en Allemagne, très lié aux nouveaux conservateurs américains, pourfendeur du «collectivisme» sous toutes ses formes, préoccupé du sort de l'Amérique latine et de l'Afrique, publiant dans toutes les langues, Wilhelm Rôpke a incarné la variante néolibérale de l'intellectuel engagé. Au-delà de la dénonciation du keynésianisme, de l'interventionnisme et de l'Etatprovidence, ses écrits et ses réseaux permettent de cerner le néolibéralisme comme un regard global sur le monde, comme une philosophie politique et sociale ambivalente dans son rapport à la modernité, comme une mobilisation de combat et d'influence à l'échelle occidentale. L'écho rencontré par Wilhelm Rôpke illustre la renaissance des idées libérales et conservatrices dans la seconde moitié du xxe siècle et le rôle majeur joué dans leur fermentation et leur diffusion par les intellectuels émigrés d'origine germanique.

05/2015

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Théâtre

Paris capitale mondiale du théâtre. Le Théâtre des Nations

Au début des années cinquante, les déchirures provoquées par la Seconde Guerre mondiale étaient encore mal cicatrisées. Il y avait peu de tournées internationales, on ignorait généralement en France ce qui se passait au-delà des frontières dans le théâtre et dans les arts. S'inspirant de la Société universelle du théâtre fondée par Firmin Gémier à la fin des années vingt pour réconcilier les peuples par leur culture, A. M. Julien et Claude Planson décidèrent de rassembler des artistes de tous les pays, de révéler les expériences dramatiques, lyriques et chorégraphiques les plus neuves, ainsi que les cultures, les traditions du monde entier. Un dotant Paris d'un Festival international, ils voulurent lui donner un rayonnement sans précédent. Le Festival international d'art dramatique de la Ville de Paris qui devint le célèbre Théâtre des Nations fit venir à Paris tous les théâtres du monde, de 1954 à 1965. Des artistes d'Europe de l'Est franchirent le rideau de fer. Brecht pulvérisa la convention théâtrale et Béjart révolutionna la danse académique. Brook décapa Shakespeare. L'Amérique diffusa ses avant-gardes des années soixante. L'opéra de Pékin déploya sa magie. Dans l'alambic du Théâtre des Nations bouillonnèrent les prémisses de Mai 68. Une expérience fondamentale aujourd'hui oubliée. Elle avait pourtant valu à Paris le titre de « capitale mondiale du théâtre ». En 1963, apparut en province un jeune théâtre plus radical, dans le cadre d'un Festival initié par Jack Lang. Nancy disputa alors à Paris son titre de capitale du théâtre. Cet ouvrage abondamment illustré retrace une entreprise qui allait réveiller la créativité endormie. Il dévoile un pan occulté de l'histoire du théâtre à travers des spectacles-chocs, des révélations et des subversions qui servirent de catalyseur au renouvellement des arts de la scène au cours des décennies suivantes.

05/2009

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Critique littéraire

Drôle de vie

Née à Bologne en 1916, fille d'une exilée russe juive et d'un extravagant père italien, Elisabeth Naldi rencontre Roger Vailland en 1949. C'est une renaissance, pour elle comme pour lui. Elle a trente-trois ans, a connu la scène, deux maris, la Résistance en Italie. Il est écrivain, communiste, libertin, il émerge de la drogue. Ensemble, ils entrent dans la passion d'une vie dédiée à la littérature, la politique et aux ballets nocturnes. Fuyant Paris, ils s'installent à la campagne, dans l'Ain, près des paysans et des ouvriers. C'est là que Roger, poursuivant l'œuvre commencée avec Drôle de jeu et Bon pied bon œil, écrit Beau Masque, 325000 francs, La Loi (prix Goncourt 1957), La Fête, La Truite. Il meurt à cinquante-sept ans d'un cancer du poumon. Elisabeth reste seule dans leur maison de Meillonnas, où elle assume avec courage et humour son nouveau rôle de veuve d'écrivain, en même temps que son statut de personnage de roman. Toute leur vie, Elisabeth et Roger auront cherché un bonheur loin des convenances. Avec la liberté de ton d'une femme lucide et pleine de fantaisie, Elisabeth raconte la storia Vailland, l'ascèse de l'écriture et du militantisme, mais aussi les filles et l'alcool quand Roger avait bien travaillé, les relations avec le " Parti ", ainsi qu'avec d'autres couples fameux - Aragon et Elsa Triolet, Sartre et Beauvoir... Elle livre sa vérité propre, tragique et loufoque à la fois, et, au fil d'épisodes cocasses et de portraits grinçants, jette une lumière nouvelle sur une époque que l'Histoire et la littérature ne sont pas près d'oublier. Elisabeth est morte juste avant la parution de ces mémoires (1984), écrits avec Philippe Garbit, producteur à France Culture, et réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Roger Vailland.

02/2007

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Généralités

Le Vol de Piatakov. La collaboration tactique entre Trotsky et les nazis

Lors du procès de Moscou de janvier 1937, Guéorgui Piatakov, vice-ministre de l'Industrie lourde soviétique de 1932 à août 1936, a reconnu avoir pris en secret un avion à Berlin en décembre 1935, avec l'aide des hitlériens au pouvoir, pour atterrir quelques heures plus tard en Norvège et rencontrer tout aussi secrètement Trotsky dont il prétendait être, depuis la seconde moitié de 1931, un partisan caché et une "taupe" habile, solidement établie au plus haut niveau de l'appareil économique de l'Union soviétique stalinienne. Piatakov a-t-il dit la vérité sur les événements de décembre 1935, ou était-ce là le fruit d'une horrible machination du pouvoir soviétique à propos d'un prétendu voyage et d'un entretien avec Trotsky n'ayant jamais eu lieu ? Sommes-nous en présence d'un sinistre complot contre non seulement l'innocent Piatakov mais aussi Karl Radek, un autre accusé au procès de janvier 1937, et surtout Trotsky, faussement accusé, par contumace, d'être devenu un "laquais de Hitler"? En réalité, c'est à partir de sources et de documents anti-staliniens incontestables, à commencer par les archives de Trotsky à Harvard, qu'est apparue récemment une série de révélations retentissantes qui prouvent de manière concluante la collaboration directe entre les nazis au pouvoir et Trotsky. En particulier, et à l'encontre des théories encore en vigueur sur l'impossibilité pratique du vol, il est maintenant certain qu'en décembre 1935, Piatakov s'est bien envolé avec l'aide des fascistes allemands pour une rencontre clandestine avec Trotsky, avec qui il eut une confrontation dramatique, précisément sur la question d'une alliance tactique avec les nazis. Les livres d'histoire sur les années 1930 et 1940 devraient donc être largement réécrits, ce qui ne peut avoir que des répercussions évidentes sur la gauche contemporaine.

09/2021

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Généralités

Visions de la liberté. La Havane, Washington, Pretoria et la lutte pour l’Afrique australe 1976-1991

Durant les quinze dernières années de la guerre froide, Américains, Cubains, Soviétiques et Africains se disputent l'avenir de l'Angola, où sont stationnés des dizaines de milliers de soldats cubains, et de la Namibie, dernière colonie africaine. Les Sud-Africains, les Américains, et les Cubains avaient des visions différentes de la liberté pour l'Afrique australe. Les Sud-Africains affirmaient qu'ils se battaient pour endiguer l'assaut communiste. Ils le croyaient probablement. Mais ils partaient également se battre pour une autre raison, plus prosaïque, qui remportait sur tout le reste : défendre l'apartheid et l'injustice raciale. Le rôle de Cuba en Angola est sans précédent. Aucun autre pays du tiers monde n'a jamais projeté sa puissance militaire au-delà de son voisinage immédiat. Les troupes cubaines sont restées pour défendre l'Angola face à l'Afrique du Sud, pour aider l'ANC et la SWAPO et parce que les dirigeants cubains étaient convaincus que leur départ serait l'occasion pour l'Afrique du Sud d'imposer Savimbi à l'Angola et un régime fantoche en Namibie. L'idéalisme était un élément clé de la politique étrangère cubaine. Comme pour son premier ouvrage, Missions en conflit. La Havane, Washington et l'Afrique, portant sur la période 1959-1976, Piero Gleijeses utilise des sources d'archives, notamment des Etats-Unis, de l'Afrique du Sud et des archives cubaines jusqu'alors fermées aux chercheurs, pour proposer une histoire internationale sans précédent de cet important théâtre de la fin de la guerre froide. Ces sources aboutissent toutes à une conclusion : en humiliant les Etats-Unis Fidel Castro a changé le cours de l'histoire en Afrique australe. C'est la victoire de Cuba en Angola en 1988 qui a contraint Pretoria à libérer la Namibie et a contribué à briser les reins de l'Afrique du Sud de l'apartheid.

07/2021

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Développement durable-Ecologie

Confessions d'un repenti de Greenpeace. Pour une écologie scientifique et humaine

Au début des années 1970, après des études de chimie et un doctorat, Patrick Moore s'engage avec quelques amis activistes dans la lutte contre les essais atmosphériques de la bombe H américaine. Equipés d'un simple bateau de pêche, ils parviennent, grâce à un sens aigu de la communication et à leur audace, à donner une audience médiatique exceptionnelle à leur cause. Ce fut l'acte de naissance de Greenpeace. Devenu l'un des dirigeants principaux de la jeune organisation, Patrick Moore poursuit le combat contre les essais nucléaires mais lance aussi ses amis dans de nouvelles luttes, toujours non violentes, au nom du respect des animaux : contre la tuerie industrielle des baleines, contre le massacre des bébés phoques ou contre la pêche aux filets dérivants. Mais au milieu des années 1980, il constate que les autres directeurs de l'ONG ont développé une vision de l'écologie radicalement différente de celle qui prévalait aux débuts : du souci de préserver l'existence des êtres humains dans la nature, avec la nature, ils étaient passés au soupçon, voire à la mise en accusation permanente de l'Homme. Ils avaient choisi de mener un combat politique, idéologique en laissant la science de côté. En 1986, Patrick Moore quitta donc Greenpeace pour s'investir dans des structures constructives, prêtes à aider au changement de façon rationnelle. Dans ce livre passionnant, nourri d'expériences et de rencontres uniques, il montre pourquoi les écologistes radicaux actuels doivent revoir leurs certitudes car, sur de nombreux sujets qui leur sont chers (OGM, herbicides, chlore, nucléaire civil, sylviculture, énergies...), la science a montré qu'elle est un atout fantastique et non un ennemi. Pour le plus grand bénéfice de l'environnement et des milliers d'espèces, dont la nôtre, qui vivent sur notre belle planète.

10/2020

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Ouvrages généraux

Les dictateurs

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce premier volume dix discours prononcés par des chefs d'Etat qui ont fait régner la dictature dans leur pays. 1. BENITO MUSSOLINI, le 20 septembre 1922 Le discours d'Udine 2. ADOLF HITLER, le 3 février 1933 Premier discours aux généraux 3. ADOLF HITLER, le 21 mai 1935 L'Allemagne a besoin de paix 4. BENITO MUSSOLINI, le 2 octobre 1935 Déclaration de guerre à l'Ethiopie 5. GENERAL FRANCO, le 18 juillet 1936 Appel au soulèvement national 6. STALINE, le 3 juillet 1941 En avant vers notre victoire 7. JUAN DOMINGO PERÓN, le 20 août 1948 Le justicialisme 8. MAO ZEDONG, le 27 février 1957 De la juste manière de résoudre les contradictions au sein du peuple 9. SADDAM HUSSEIN, le 17 janvier 1991 Appel au peuple irakien 10. FIDEL CASTRO, le 1er janvier 1999 Quarantième anniversaire de la révolution

03/2024

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Europe centrale et orientale

Ceausescu. Le dictateur ambigu

Un dictateur ambigu. Né en janvier 1918, Nicolae Ceausescu entre en apprentissage à Bucarest et découvre la lutte sociale et sa répression dès l'âge de quinze ans au sein du Parti communiste roumain. En 1948, le stalinien Gheorghiu-Dej, son mentor, ayant pris le pouvoir, il en profite pour gravir rapidement les échelons du parti et de l'Etat. Installé au pouvoir en mars 1965, Ceausescu hérite de la politique de son prédécesseur : éviter la déstalinisation en jouant la carte nationaliste. Ses débuts sont populaires grâce à une certaine libéralisation culturelle, à un début de société de consommation et à une ouverture vers l'Ouest. Toutefois, les chocs pétroliers et la détente entre les Etats-Unis et l'Union soviétique au milieu des années 1970 le privent des ressorts de sa politique. Son rôle de pont entre Est et Ouest, sa politique d'industrialisation appuyée sur les capitaux et les technologies occidentales et sa popularité au sein de la société roumaine s'effondrent au tournant des années 1980. Un début d'opposition sociale et politique (grèves et dissidences), la décision de rembourser la dette aux institutions occidentales (FMI et Banque mondiale) qui entraîne de cruelles pénuries et la fin de la guerre froide avec l'arrivée de Gorbatchev sonnent le glas de son régime qui s'effondre en trois jours de décembre 1989. Celui qui se faisait appeler le " génie des Carpates ", ou bien le " Danube de la pensée ", est exécuté avec son épouse, la redoutée Elena, au terme d'un procès particulièrement expéditif, soldant une étrange révolution dans laquelle beaucoup ont vu la main du " grand frère " soviétique, lui-même à l'agonie. Entre dérive autocratique et velléités réformatrices, nationalisme et soumission à l'URSS, paranoïa grandissante et mégalomanie dévorante, l'homme demeurait un mystère. Le voici levé par cette biographie exemplaire.

09/2023

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Historique

Bob Denard. Le dernier mercenaire

Le corsaire de la république. De braves gaillards comme Robert Denard, on n'en fait plus. Depuis tout petit, ce grand rêveur a la bougeotte et ne pense qu'à s'évader loin des terres de Gironde où ses parents se sont embourbés. Ce qu'il attend de la vie, c'est qu'elle soit riche, plurielle, palpitante... Pendant les années de la Seconde Guerre mondiale, Bob est trop jeune pour pouvoir vraiment participer, pourtant, l'excitation et l'adrénaline qu'il recherche tant, il les pressent dans ce conflit. Alors en 1946, à 16 ans, il s'engage dans l'armée. Mais Robert est un électron libre, violent, inconséquent et indiscipliné : il ne correspond pas tout à fait au profil type du bon soldat. En 1952, au terme de la guerre d'Indochine, après avoir fait le plein d'exotisme, de sensations fortes et de toutes sortes d'excès viciés, ce n'est toujours pas assez. Il quitte l'armée qui n'a plus rien à lui offrir, mais ce n'est que le début de l'histoire. Très bientôt, quand la France aura besoin de salir ses mains, c'est à celles de Bob Denard qu'elle aura recours. D'ailleurs, ça tombe bien ! En Afrique, le processus de décolonisation pointe le bout de son nez et ça n'aura rien de propre. En parant l'existence du plus célèbre des mercenaires Français d'une touche d'humour légère et ironique, Olivier Jouvray souligne l'absurdité et la cruauté de cette figure controversée. Supporté par l'expressivité des dessins de Lilas Cognet ainsi que par sa grande palette de styles graphique, ce récit biographique fascine. Il nous fait parcourir l'ensemble d'une vie faite de coups d'états et de rebondissements entre le Yémen, le Congo, le Gabon ou le Rwanda.

08/2021

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Littérature étrangère

Le matériau humain

L'écrivain guatémaltèque Rodrigo Rey Rosa n'a cessé de réfléchir aux causes de la violence qui mena son pays à une guerre civile de près d'un demi-siècle (1954-1996). La plupart de ses romans tournent autour de cette question. Rien de très étonnant à ce qu'il consacre un livre à ses recherches dans les archives secrètes de la police du Guatemala. Le matériel humain réunit les carnets de notes qu'il rédigea en consultant des listes de criminels politiques et de droit commun, exhumant certes quelques documents intéressants, mais découvrant que l'essentiel de la recherche repose d'abord sur le climat qui émane de ces archives. Car des vives tensions se manifestent constamment entre responsables du gouvernement, chercheurs, archivistes, anciens tortionnaires et anciens guérilleros qui tous voudraient contrôler les versions du passé. Tous apparaissent ici liés les uns aux autres par le souvenir menaçant d'une guerre civile dans laquelle les crimes de la police, les prises d'otages de la guérilla, le banditisme, la corruption, la drogue, les dérapages idéologiques et le terrorisme d'Etat font partie d'une seule et même histoire... Le matériel humain est un ouvrage captivant tant par son projet que par sa forme. Les carnets et cahiers nous livrent des notes - découpages bruts du réel - et des réflexions personnelles alimentées par les rencontres, les souvenirs, le quotidien, les lectures et font, au fur et à mesure des pages, le récit des difficultés rencontrées par un écrivain attiré par le potentiel romanesque des archives qu'il parcourt. Ce document " brut " est en réalité un fin et savant tissage d'investigations, de souvenirs personnels et familiaux, de bribes du quotidien et de réflexions éthiques et politiques, entre enquête d'un chercheur de la mémoire historique et journal d'un écrivain à la fois fasciné et effrayé par la folie des hommes.

06/2016

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Musique, danse

Jean Sibelius

Jean Sibelius (1865-1957) bénéficie actuellement de la faveur qui s'attache aux grands symphonistes de la fin du XIXe et du XXe siècle : Bruckner, Mahler... L'ouvrage de Marc Vignal, le premier de cette envergure consacré en français au compositeur finlandais, traite de sa vie et de son œuvre, et, point essentiel, de sa place dans le XXe siècle musical, jusque-là peu abordée dans les ouvrages de référence. De nombreux compositeurs, et particulièrement des représentants de la musique française la plus récente, s'intéressent fortement à sa production. Musicien universel, Sibelius n'en est pas moins un musicien national ; il fut certainement, dans les milieux internationaux " cultivés ", le plus célèbre des Finlandais. Il est donc capital pour le comprendre de retracer le passé de la Finlande. Une grande place est ainsi accordée aux interférences entre la vie et l'œuvre de Sibelius et l'histoire politique et culturelle agitée de sa patrie, à laquelle certaines pièces (Karelia, Scènes historiques, Finlandia) font directement référence. La biographie détaillée s'appuie sur des documents de première main et tient compte des découvertes les plus récentes. L'étude de l'œuvre (qui comprend sept symphonies, quelque dix poèmes symphoniques, des musiques de scène et des mélodies) insiste sur les partitions majeures, qui bénéficient d'analyses approfondies soulignant l'originalité de l'écriture de Sibelius. Une attention particulière est réservée à ses rapports avec ses contemporains et successeurs (Mahler, Debussy, Strauss, Schönberg). Mettant en relief les contradictions et les doutes du personnage mais aussi la conscience qu'il avait de son propre génie, cette étude s'interroge sur les trente années de silence musical qu'a vécues le compositeur après la publication de son poème symphonique Tapiola (1926), hymne cataclysmique à la forêt nordique sur lequel se clôt sa carrière créatrice.

09/2004

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2, Théâtre, Interviews et déclarations

Ce tome II et dernier est consacré au théâtre de Lorca. A côté des chefs-d’ouvre - La Savetière prodigieuse, Le Public, La Maison de Bemarda Alba - donnés ici dans des traductions révisées ou refaites, il révèle des pièces encore inédites dans notre langue et propose pour la première fois les textes inachevés ou restés à l’état d’esquisse. La deuxième partie du volume est le complément naturel de ces textes, puisque les interviews accordées par l’écrivain et les déclarations faites par lui, dans la plupart des cas inconnues en français, ont pour principal objet le théâtre : le sien, analysé de manière extraordinairement vivante, et celui de l’Espagne, au service duquel il a consacré des années de sa vie. Etrange trajectoire, selon le mot d’André Belamich, que celle de l’ouvre dramatique de Federico Garcia Lorca. A son premier théâtre (1920-1926), imprégné de poésie symboliste, succèdent en 1930 des pièces oniriques et secrètes qui, plus de vingt ans avant Beckett ou Ionesco, placent le poète à l’extrême avant-garde de l’art occidental. Théâtre et méditations sur le théâtre, négation du théâtre et théâtre des vérités dernières, Le Public et Lorsque cinq ans seront passés acquièrent une valeur universelle. Mais, en 1932, volte-face : Lorca rencontre le «grand» public. Visionnaire dans la société, il veut désormais offrir des pièces accessibles, pour élever les hommes à un plan supérieur de beauté. Nouvelles aspirations, inspiration nouvelle, nourrie par le miracle du réel. Le dernier théâtre est celui de l’ouverture au monde. Mais il ne trahit rien. Par d’autres voies, plus larges, il continue à exprimer la révolte de l’homme devant l’inanité de la vie et de l’amour. Il contribue à donner à Lorca sa place, l’une des toutes premières, parmi les grands auteurs dramatiques de notre temps.

09/1990

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Faits de société

Affaire Mis et Thiennot. La contre-enquête

Qui a assassiné le garde-chasse Louis Boistard, dont le corps criblé de quatre coups de fusil est retrouvé, le 31 décembre 1946, dans un étang de la Brenne, à l'ouest de l'Indre ? Selon la police, la culpabilité de Raymond Mis et Gabriel Thiennot, deux jeunes paysans chassant dans les environs au moment du crime, est une certitude. Après plusieurs jours de garde à vue, ces derniers confessent le meurtre, avant de se rétracter, alléguant des tortures policières. Dès lors, le doute plane, alimenté par les carences lourdes d'une enquête menée tambour battant. Les deux chasseurs auraient-ils été, comme le prétend le journal La Marseillaise, choisis comme boucs émissaires en raison de l'engagement communiste de l'un et des origines polonaises de l'autre ? Au terme de trois procès à couteaux tirés, sur fond de sombres tentatives d'intimidation de témoin et de rumeurs impliquant une conspiration ourdie par un riche propriétaire terrien de la région, Mis et Thiennot seront condamnés aux travaux forcés, avant d'être graciés en 1954. Tout au long de cette saga judiciaire, l'une des plus célèbres du XXe siècle, hommes politiques, avocats, membres de la société civile se déchirent autour de la culpabilité des deux hommes, dans une France rurale minée par les rancoeurs et les rivalités d'après-guerre. Aujourd'hui encore, soixante-quinze ans après les faits, la validité de leur condamnation reste un sujet de débat brûlant, et une énigme sur laquelle Jean-Louis Vincent, ancien commissaire, mène la contre-enquête. Jean-Louis Vincent, ancien commissaire de police, a consacré une part importante de son activité ces dernières années à reconstituer des affaires criminelles célèbres. Il est l'auteur d'Affaire Dominici. La contre enquête (Vendémiaire, 2016) et d'Affaire Ranucci, du doute à la vérité (François Bourin, 2018).

03/2022

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Histoire internationale

La renaissance de la Chefferie Milombè du Nord Makombé dans le littoral camerounais (XIXe siècle - 2015). Une contribution historique à la connaissance des peuples du Cameroun

L'ancêtre milombè est originaire de la région du Noun et son installation sur le site nommé Milombè de nos jours date de la fin du XIXe siècle. Cette implantation des Milombè s'est accompagnée de l'édification d'un système politique assez centralisé basé sur la chefferie. A la tête de la hiérarchie politique se trouve le Mokwanda ou Azimou. Il est assisté dans la gestion du village par un Kwebo, un Tafeu et une Mafeu. La chefferie est également dotée d'un conseil de 9 notables. La vie économique est dominée par l'agriculture : cultures vivrières (haricot, maïs, pistache et tubercules) et cultures de rente (caféier et palmier à huile). Mais la production est presque exclusivement réservée à la consommation en raison de l'absence des voies de communication. En ce qui concerne la vie sociale, l'aire socioculturelle milombè se caractérise par la croyance en un puissant esprit le Mingui. Cet esprit protège le village et procure à ses fils des bénédictions. Les danses traditionnelles sont nombreuses et la plupart ont une fonction ludique. Toutefois, les événements sanglants des années 1959-1965 ont marqué d'une tache indélébile l'histoire de Milombè. Les maquisards combattus à l'Ouest y trouvèrent refuge en raison de son relief difficile d'accès. Pour les combattre, le gouvernement déclara toute la région du Nord Makombé zone interdite aux populations civiles. Ainsi, toute la région y compris Milombè se vida de sa population. Les plantations furent abandonnées et les maisons détruites suite aux bombardements de l'armée. De 1964 à 2000, Milombè n'était plus qu'une forêt sans âmes. Il faudra attendre le 27 mai 2000, date à laquelle le chef Jean-Paul Ngassa retourna au village, pour que la chefferie reprenne vie.

04/2017

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Espionnage

J'ai capturé Eichmann. Mémoires d'un maître-espion du Mossad

Argentine, 1960. Une voiture roule à toute vitesse dans les rues de Buenos Aires. A l'intérieur se trouvent quatre agents secrets israéliens et leur prisonnier : l'un des criminels de guerre les plus notoires de l'Allemagne nazie. Les agents du Mossad doivent ramener Adolf Eichmann en Israël pour qu'il soit jugé pour ses crimes. Le chef de cette ambitieuse mission, Rafael "Rafi" Eitan, sera décrit par l'ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme "l'un des héros des services secrets israéliens". Dans ces mémoires, Rafi Eitan raconte l'histoire de sa vie et de sa carrière en tant que soldat d'élite et maître espion. Il décrit comment, à l'adolescence, il a fait passer clandestinement des réfugiés juifs en Palestine au sein de l'unité Palmach et comment, en tant qu'espion du Mossad, il a nagé dans les égouts pour faire sauter une station radar britannique, ce qui lui a valu le surnom de "Rafi le puant". Il a également joué un rôle dans l'affaire Ben Barka, disparition mystérieuse en 1965 à Paris, du célèbre opposant au roi marocain Hassan II. Il rejoignit dans les années 1970 le Shabak (Sécurité intérieure) dont il était responsable des opérations et fut aussi impliqué en 1981 dans la préparation de l'opération Opéra : la destruction du réacteur nucléaire Osirak en Irak. La carrière d'espion d'Eitan s'est finalement terminée par son implication dans l'affaire du recrutement controversé de Jonathan Pollard, qui a suscité un débat particulièrement tendu sur les relations d'Israël avec les Etats-Unis. Riche récit d'opérations menées par les organisations militaires et de renseignement israéliennes, cet ouvrage est incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire du Mossad et à l'audacieuse opération de capture d'Adolf Eichmann.

06/2023

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Poésie

Tractatus infinitivo-poeticus

Né en 1959, Emmanuel Fournier est notamment l'auteur de quatre ouvrages publiés aux Editions de l'Eclat (de Croire devoir penser en 1996 à Etre à être à paraître en septembre 2021) et l'inventeur de la philosophie infinitive (c'est-à-dire au premier chef l'élaboration d'une langue "déconjuguée", qui fait abstraction des substantifs en privilégiant exclusivement les modes impersonnels du verbe : l'infinitif, et dans une moindre mesure le gérondif et les participes) – philosophie qui constitue l'axe principal et le plus original du travail d'écriture d'Emmanuel Fournier. Sur un plan philosophique, l'un des atouts majeurs de la "langue infinitive" est de contourner les marques du sujet, le contingent des objets ou des concepts qui, pour l'auteur, entravent la réflexion ; ce faisant, la langue infinitive se donnera les moyens de penser à neuf les principales questions de la philosophie. Chez Eric Pesty Editeur, Emmanuel Fournier a publié quatre livres : 36 Morceaux et Mer à faire en 2005, L'Infinitif complément en 2008 et La Comédie des noms en 2016. Or, si la publication de 36 Morceaux a inauguré les éditions Eric Pesty en 2005, Tractatus infinitivo-poeticus qui paraît en juin 2021 marque une reprise sur un plan éthique : où la métrique du vers compté qui s'introduit ici dans l'oeuvre d'Emmanuel Fournier fait converger, au point de leur complicité, deux économies radicales : l'économie infinitive du philosophe et l'économie typographique du compositeur au plomb dans un ouvrage qui – audace majeure – emprunte son titre autant à Wittgenstein qu'à Spinoza. "En explorant la possibilité d'un Tractatus infinitivo-philosophicus, le texte qui commence voudrait donc explorer en même temps celle d'un Tractatus infinitivo-politicus et celle d'un Tractatus logico-poeticus." (Emmanuel Fournier.)

06/2021

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Histoire internationale

La Révolution russe, une histoire française. Lectures et représentations depuis 1917

La Révolution russe aura bientôt cent ans, mais on peut douter que son anniversaire fasse l'objet de commémorations. En France particulièrement, on croit savoir depuis Le Passé d'une illusion de François Furet (1995) et Le Livre noir du communisme (1997) qu'elle est à l'origine d'un cauchemar totalitaire aussi dangereux que le nazisme mais plus durable et plus meurtrier. Et pourtant... En 1968, la Sorbonne était ornée de portraits de Lénine alors qu'on redécouvrait Nestor Makhno. le Parti communiste français, fort de dizaines de milliers de militants et de millions d'électeurs, avait été créé en 1920 justement pour suivre l'exemple des bolcheviks russes. Et, chaque année, le PCF célébrait la " Révolution socialiste d'Octobre ". D'ailleurs, parmi les premiers communistes français qui avaient côtoyé Lénine et Trotski au Kremlin aux temps héroïques on trouve Victor Serge et Boris Souvarine, les pionniers de l'histoire de la révolution et du bolchevisme en France. Comment un tel retournement, de l'engouement au dénigrement et à l'effacement, a-t-il été possible ? Pour le comprendre, l'auteur propose de suivre les lectures et les représentations données de l'événement en France depuis 1917 jusqu'aujourd'hui. Une large place est accordée aux représentations littéraires ou cinématographiques tant il est vrai, par exemple, que le cliché du " bolchevik en veste de cuir " doit plus à l'Année nue de Boris Pilniak ou au Docteur Jivago de David Lean qu'au travail des historiens. L'influence de telles oeuvres étrangères est d'autant plus déterminante que, du côté français, c'est d'emblée une vision négative et sensationnaliste qui est véhiculée, notamment par Joseph Kessel. Au fil des interprétations contradictoires des historiens concernant 1917 en Russie, c'est aussi une histoire intellectuelle et politique de la France qui se lit. Même à gauche, le pays de la " Grande révolution " s'y montre beaucoup plus rétif qu'on pourrait le croire vis-à-vis de la nouvelle venue. Le Parti communiste finit par imposer sa lecture et, dans la France des années 1950-1960, la reprise du discours déterministe des Soviétiques fait longtemps bon ménage avec la prédominance de l'école des Annales. Ainsi, les voix révolutionnaires dissidentes ont été mises sous le boisseau et le tranchant subversif d'Octobre a été bien émoussé. Mai 1968 n'y change rien, pas plus que la publication de travaux essayant de rendre la complexité d'une révolution populaire défaite dans sa propre victoire. La route était dégagée pour un retour des approches conservatrices que la disparition de l'URSS a ultérieurement galvanisées et médiatisées. Parcours historiographique à travers des auteurs de générations différentes et d'opinions opposées, le travail d'Eric Aunoble éclaire de multiples facettes de la Révolution russe et entend rendre aux " dix jours qui ébranlèrent le monde " une richesse que le statut de modèle ou de repoussoir avait éclipsée. Le livre se veut aussi un encouragement à reprendre l'étude des années 1917-1921, tant elles peuvent encore apprendre à ceux qui visent l'émancipation aujourd'hui.

01/2016

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Loisirs

Auriez-vous brillé en géographie au certificat d'études ? 150 questions ardues de géographie extraites des épreuves du certificat d'études de la IIIe République

Pour être 1er de la classe, il fallait, en 1910, être bon en tout et notamment en géographie. Matière, chère dans le coeur des français, comme en témoignent les manuels scolaires Larousse de géographie de l’époque. Au programme 150 questions ardues et amusantes sur : Le globe terrestre, la surface de la terre, le relief, le climat, les fleuves, le littoral, la population française, l'organisation politique et administrative, liste des départements, le commerce intérieur et extérieur, l’agriculture, l’industrie, la France coloniale : l'Afrique, l'Indochine, l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique, la situation économique du monde.

02/2014