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Clemens Meyer

Extraits

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Histoire de France

Le Carrousel des panzers

Début juin 1940, l'Armée française a pu reconstituer un front continu le long de la Somme et de l'Aisne. Malheureusement, ses effectifs faméliques ne lui permettant guère que d'occuper les villages transformés en points d'appui fermés, les intervalles étant peu défendus. Weygand espère que ce faible dispositif lui donnera les dix jours qu'il estime nécessaires pour constituer une organisation défensive plus étoffée mais la Wehrmacht en décidera autrement en lançant le 5 juin au matin la deuxième phase des opérations. S'élançant au travers de ce qu'ils appellent " la ligne Weygand ", les Allemands qui disposent d'une supériorité numérique, mécanique et aérienne écrasante, débordent les points d'appui, les encerclent et les réduisent un à un. En raison de la détermination des défenseurs qui selon les ordres de Weygand " s'accrochent au sol de France ", ces opérations seront particulièrement coûteuses de part et d'autre, notamment pour les Panzerdivisionen qui vont laisser au cours de ces combats beaucoup de leurs chars sur le terrain. C'est Weygand lui-même qui donnera l'ordre de repli à des hommes épuisés qui dès lors, devront mener une course dramatique avec les Panzers pour essayer de gagner la Seine et la Marne, en combattant le jour et en marchant la nuit. Le 12 juin au soir, les Allemands seront déjà maîtres de la nouvelle ligne de défense fixée par le commandement, mettant ainsi un terme à toute résistance organisée et s'ouvrant par la même les routes vers le centre de la France. Ce sont ces journées pathétiques au cours desquelles les divisions françaises se sont sacrifiées dans un combat dont l'issue ne faisait aucun doute, que cet ouvrage se propose de relater, journée par journée.

11/2011

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Beaux arts

Architectures modernes. L'émergence d'un patrimoine

Comment assigner une valeur à l'architecture du XXe siècle ? Comment identifier et estimer la potée culturelle des édifices du mouvement moderne ? Comment lutter contre la perte inexorable des témoignages architecturaux des mouvements modernes ? Comment le temps et la mémoire agissent-il sur les processus de patrimonialisation ? L'architecture d'après-guerre est-elle trop récente pour être reconnue comme patrimoine ? Quels critères définir pour sélectionner, classer, organiser, lier et inventorier les édifices, sites, ensembles urbains, villes et paysages fruits d'un siècle durant lequel la modernisation des approches sociales, esthétiques et techniques a transformé la vie quotidienne ? Comment atteindre une vision commune et un ensemble de savoir-faire et les bonnes pratiques adaptés à la conservation des oeuvres du XXe siècle ? Et enfin, quels sont les leviers efficaces pour sensibiliser le public à la sauvegarde du patrimoine moderne ? Les auteurs de cet ouvrage se sont attachés à répondre à ces questions à travers un large spectre d'analyses approfondies sur le contexte d'émergence local et international du patrimoine architectural du XXe siècle. Les dix-huit essais qui le composent dressent un état des lieux précis des actions, programmes de recherche et d'enseignement mis en place depuis la fin des années 1980 par des institutions privées, publiques et universitaires à travers le monde autour de la question du patrimoine moderne. Dévoilant les avancées successives qui ont permis d'intégrer de nouveaux discours et dialectiques bouleversant profondément la vision canonique du patrimoine moderne, ils révèlent aussi, par ricochet, combien les enseignements nés de ses déplacements tectoniques et de l'ouverture à de nouveaux territoires patrimoniaux permettent aujourd'hui de mener une réflexion lucide et sélective sur la mise en place de processus de patrimonialisation adaptés à l'héritage du siècle passé.

06/2012

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Faits de société

Toutes libres ! Rebelles et insoumises, exigeons l'impossible

« Née dans une famille au père ouvrier algérien, l'exil aurait pu être pour moi un fardeau. Il est devenu, au contraire, une gageure face à mon clan. Éprise de liberté et d'indépendance, il fallait que je parte, que je quitte le giron familial par rébellion. Une fois seule, j'étais enfin née. Libre soit, mais que faire ? Je dus affronter mes propres contradictions : sexe, tradition, religion. Sur ce chemin semé d'embûches, je n'ai pu échapper à l'image réductrice d'être femme, et musulmane. J'ai rencontré, du reste, nombre de filles qui ne sont pas parvenues à faire face, ont cédé, alors que d'autres sont sorties de l'avenir tracé qu'on leur imposait. Or mes combats m'ont permis, à Ni putes Ni Soumises, de défendre l'idée que l'émancipation pour toutes relève d'une question de survie. Longtemps, les militants des droits des femmes et de l'homme ne se sont pas vraiment préoccupés de notre sort, taxant les femmes libres issues de l'immigration de « curiosités anthropologiques », voire les réduisant à cela. Mais quel parti ou mouvement peut prétendre porter des valeurs affichées progressistes s'il ne comprend pas le quotidien des exclus du champ démocratique et social ? Laïcité, droit des femmes, mixité, exclusion, marginalisation politique… autant de questions de fond qui appellent un projet visionnaire pour une génération ayant soif de rêve républicain. Autant de batailles qui trouvent un écho dans les pays arabes – avec les femmes en première ligne – et qu'il faut continuer à mener, là-bas comme en France. Autant de sujets essentiels que cet ouvrage, à travers ma vie personnelle mais aussi de militante, aborde en toute franchise et liberté ».

03/2013

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Développement durable-Ecologie

Plaisir et conscience alimentaires

"Trois mots. J'utilise le plus souvent trois mots pour parler de mon travail : gastronomie, alimentation, et bouffe. Aliment est trop banal me dit-on, et trop courant je trouve, gastronomie relève de la pédanterie me dit-on encore, du luxe, qui reste et doit rester mot des puissants. Quant à la bouffe, elle serait vulgaire, invitant à se bâfrer sans égard pour ce que l'on ingère. Ceci pour rappeler que les mots portent bien sûr un sens en eux, une ou des définitions et doivent, dans une certaine limite, être utilisés à bon escient. Mais les mots sont aussi ce qu'on leur donne, ce à quoi on les associe. Offrons-nous donc le droit de nous réapproprier les mots pour parler librement des sujets que l'on connaît, par quelque voie que ce soit. Laissons l'humble morfal s'en mettre plein le lampion au nom de la gastronomie ; à ceux qui profitent d'une soirée entre amis pour sortir le grand jeu et offrir aux convives un joyeux gueuleton, donnons-leur le droit de bouffer ensemble, et n'ayons pas peur de la banalité avec l'aliment qui reste ce qui nous nourrit. Quant à ceux qui se nomment gastronomes mais ne savent plus, au-delà de la préciosité et d'un raffinement hors norme et coûteux, que le plaisir existe dans ce qui nous nourrit simplement, invitons-les à apprendre à croûter, becqueter et à se mettre quelque chose dans le cornet." Dans cet ouvrage, Marie Kerouedan vous invite à parcourir le monde de l'alimentaire en quelques sujets sérieux et d'autres plus saugrenus pour vous mener vers une plus grande liberté d'action, d'achat et de plaisir.

08/2012

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Histoire de France

La résistance confisquée ? Les délégués militaires du général de Gaulle, de Londres à la Libération

Maillon oublié entre la France libre et la résistance intérieure, les délégués militaires régionaux (DMR) ont marqué par leur action l’histoire de la Résistance française, mais non sa mémoire. Ces officiers français ont pourtant joué un rôle essentiel dans l’unification de la Résistance française et l’application des plans de sabotage destinés à faciliter le débarquement allié en Normandie. Après l’arrestation de Jean Moulin en juin 1943, les services secrets du général de Gaulle parachutent en France des officiers triés sur le volet– les DMR – pour reprendre en main la direction de la résistance militaire. Pour mener à bien cette délicate mission, les délégués disposent de moyens très importants : argent, chaînes de transmission radio et capacité à obtenir des armes. Mais, acheminés en métropole à partir de septembre 1943, ils doivent affronter, outre une répression féroce de la Gestapo, d’innombrables difficultés pour se faire accepter des résistants locaux. Au fil des mois, ils parviennent cependant à s’intégrer et à appliquer les plans de sabotage. A l’été 1944, bien des résistants les considèrent comme leurs véritables chefs. Ont-ils pour autant confisquer la résistance intérieure en la plaçant aux ordres du général de Gaulle ? Ou se sont-ils contentés d’être les ambassadeurs de la France libre ? En comblant le vide historiographique concernant les DMR, l’ouvrage rouvre ce dossier brûlant et, sans parti pris, restaure le rôle véritable de ces missi dominici de la France libre, en s’appuyant sur des archives inédites. Distingué par le Premier Prix d’histoire 2012 de la Fondation Charles-de-Gaulle, La Résistance confisquée ? est le premier ouvrage de Philippe André, ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm.

03/2013

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Littérature française (poches)

Les folles années Tome 2 : Mathieu et l'affaire Aurore

1920. La Grande guerre et la grippe espagnole deviennent de mauvais souvenirs, la vie reprend son cours. Au sein de la famille de Marie Picard, les enfants suivent leur destin. Thalie se trouve à Montréal, entichée plus que jamais de ses études de médecine. De son côté, Mathieu découvre à la pratique du droit des à-côtés déplaisants. Son emploi au bureau du Procureur général l'amène à jouer un rôle de premier plan dans une histoire susceptible de donner des haut-le-coeur à tout le Québec : celle d'Aurore Gagnon, l'enfant martyre de Sainte-Philomène-de-Fortierville. Au moment où Mathieu visite cette paroisse pour la première fois, la petite victime gît déjà sur les planches de son cercueil. Il fait toutefois connaissance de sa soeur aînée, Marie-Jeanne. Celle-ci, âgée de douze ans, a été témoin de tous les mauvais traitements. Elle cherche à démêler ses sentiments : un amour inconcevable pour sa belle-mère et la crainte de subir les mêmes châtiments horribles. Les premières étapes du processus judiciaire laissent croire que les parents échapperont à la justice : après tout, ont-ils fait autre chose que de mener une enfant récalcitrante sur le chemin de la vertu ? Le jeune homme réussit à tisser avec la fillette une relation de confiance. Elle se confie d'abord à lui, elle témoigne ensuite en faveur de la Couronne. Mais ses demi-frères, les propres enfants de la marâtre, feront-ils de même ? Qu'adviendra-t-il de la mère et du père à l'issue du procès ? Au fil de ces événements dramatiques, Mathieu, qui occupe la place centrale de ce roman, apprendra à se réconcilier avec son propre passé tumultueux.

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Policiers

Punis-moi avec des baisers

Sensuel, ambigu, magnétique, dans la lignée du Rêve des chevaux brisésC’est un drôle de spectacle auquel assiste Penny chaque jour de cet été passé à Bar Harbor, dans la maison familiale. Sa sœur Suzie enchaîne les conquêtes d’un soir, multiplie les provocations et semble s’amuser à exposer sa débauche aux yeux de tous, surtout de ses parents. Une nuit, les gémissements de plaisir qui s’échappent du bungalow investi par Suzie et ses amants laissent place à l’horreur : elle est assassinée sous les yeux de sa petite sœur qui a pris pour habitude de l’espionner depuis la fenêtre de sa chambre.Trois ans plus tard, Penny est à New York. L’identité du meurtrier n’a jamais été révélée et la vie suit son cours jusqu’à ce que le passé rattrape Penny : elle retrouve le journal intime de Suzie. Le fait de revivre ainsi la vie de sa sœur pourrait-il la mener au tueur ? Les interrogations laissent rapidement place à l’obsession: Penny doit devenir sa sœur, au présent.Comme dans Le rêve des chevaux brisés, William Bayer excelle à parcourir les méandres du psychisme humain, à explorer les processus d’identification et de manipulation. C’est avec une étonnante intuition qu’il expose ambiguïtés et perversions dans un roman profondément original, où le lecteur est happé par un récit que rythment les contradictions du personnage principal jusqu’au retournement de situation final, et sa terrible réalité : le pire est toujours possible.Né en 1939 à Cleveland, William Bayer a travaillé pour le département d’Etat américain dans les années soixante. Il est l’auteur de nombreux romans, souvent noirs, dont Pèlerin récompensé par l’Edgar des Mystery Writers of America.

01/2012

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Histoire internationale

Mon combat politique

Nguila Moungounga-Nkombo est l'un des rares hommes politiques de sa génération qui a eu un idéal politique et qui y est resté fidèle. C'est dire que c'est un homme avec des convictions solides. Par exemple, il a toujours refusé de cautionner toutes les dictatures instaurées dans son pays. C'est dans cet esprit qu'en 1969, ayant participé à la création du Parti Congolais du Travail (PCT), ancien parti unique d'inspiration marxiste, qui lui doit sa dénomination, il le quittera presque aussitôt, suite au refus de celui-ci d'intégrer en son sein des amis politiques des anciens présidents Massambat-Débat et Youlou, et certains autres patriotes, estimant que, minoritaire de fait, ce parti ne sera pas en mesure de mener à bien le développement du pays. Pendant deux décennies, il sera victime d'un harcèlement sans précédent du PCT : calomnies, menaces, arrestations, emprisonnement, tentatives d'assassinat, exil politique, etc. Ainsi, en 1977 suite à l'assassinat du président Ngouabi par ses propres amis du PCT, bien qu'innocent, il sera condamné à 10 ans de prison. Moungounga-Nkombo devient ministre pour la première fois en 1992, dans un gouvernement formé par le premier président élu démocratiquement dans l'histoire du pays, Pascal Lissouba. En 1993, il est ministre de l'Economie et des Finances, et obtient des résultats tangibles, salués d'ailleurs par des organisations financières internationales, et qui se traduisent entre autres par le renflouement des caisses vides de l'Etat et la paye régulière des fonctionnaires. Après le renversement du président démocratiquement élu, fidèle à ses convictions, il refusera toute capitulation devant la dictature en cours au Congo, en dépit des appels du pied de cette dernière...

12/2011

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Littérature française

L'aube était radieuse

Le 5 juillet 1962, la guerre d'Algérie se terminait et le peuple algérien prenait son envol pour une place dans le concert des nations. Mais cette quête n'est pas facile, car il ne suffit pas d'une indépendance, même chèrement acquise, pour mener à bon port un peuple et un pays. Il y a même une incompatibilité à sortir d'une guerre et prendre immédiatement les rennes d'un pays fraîchement libéré. En effet, depuis des temps immémoriaux et les deux exemples les plus proches, ceux de Winston Churchill et du général de Gaulle, instructifs à cet égard, nous savons que les qualités requises pour libérer un pays ne sont pas les mêmes que celles qu'il faut pour le gouverner et l'administrer. Pour avoir méconnu ce principe et persisté dans l'exercice du pouvoir, sans avoir les qualités nécessaires, les dirigeants algériens ont confondu force brute et autorité morale, éthique et fidélité à l'intérêt de groupe, les biens de l'Etat et les désirs insatiables de leurs hommes liges, la confidentialité nécessaire et le goût du secret poussé jusqu'à la caricature. Leurs errements ont conduit à l'explosion d'une société musulmane, à peine sortie du sous-développement, qui a compris que le socialisme n'était qu'un instrument de son aliénation et en aucun cas le choix d'un développement réfléchi. Ce livre, n'a pas l'ambition de démonter les mécanismes qui ont conduit à l'explosion qui a traumatisé l'Algérie, il s'agit seulement d'un témoignage au quotidien de cette descente aux enfers d'un peuple qui, en toute innocence avait pourtant mis tout son espoir dans ses dirigeants et dont l'attente a été trahie...

02/2011

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse des enfants séparés. Etudes cliniques (1952-1986)

"Médecin des hôpitaux, pédiatre, neuropsychiatre, psychanalyste, membre fondateur de l'Ecole freudienne de Paris, Jenny Aubry (1903-1987) fut la première en France à s'intéresser au destin des très jeunes enfants séparés de leurs familles. Dès 1946, elle avait eu conscience de l'effet désastreux de la carence de soins maternels en prenant la direction d'un dépôt de l'Assistance publique - la Fondation Parent de Rosan - où étaient hébergés soixante enfants fort bien traités par des infirmières qui ne s'occupaient que de leur santé et de la propreté des lieux. Privés de parole, d'affect et de désir, ils poussaient des grognements, demeuraient immobiles des heures durant, léchaient les barreaux de leurs lits ou s'arrachaient les cheveux. Jenny Aubry démontra que ces enfants souffraient de problèmes psychiques qui les condamnaient à la délinquance, à l'autisme ou à la folie. Il fallait donc mener avec eux un travail de psychothérapie précoce, seul capable de les sauver de l'enfermement dans le silence et le néant. L'idée était nouvelle et subversive. Elle s'est imposée aujourd'hui dans toutes les institutions hospitalières. En 1963, poursuivant sa lutte en faveur des enfants séparés, Jenny Aubry créa, à l'hôpital des Enfants-Malades, la première consultation de psychanalyse dans un service de pédiatrie. J'ai réuni ici les principales études cliniques réalisées par Jenny Aubry entre 1952 et 1986, et destinées aux praticiens de l'enfance en détresse: psychologues, éducateurs, assistantes sociales, médecins, psychiatres. Rédigées dans un style incisif portées par une souveraine espérance, elles témoignent que pour l'enfant, même atteint des pires blessures de l'âme et du corps, rien n'est jamais joué d'avance". Elisabeth Roudinesco

10/2010

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Science-fiction

Voyages aux frontières du réel

Dix histoires pour plonger dans le monde de l'étrange et pour voyager jusqu'aux frontières du réel ! - Une maison héritée d'une grand-mère aimée où se produisent des manifestations très inquiétantes, va devenir un véritable cauchemar. - Un homme resté inconsolable après la disparition de son épouse, va trouver dans des forces surnaturelles les alliées de sa vengeance. - Un couple choisit de s'installer dans une forêt, mais un soir où le blizzard fait rage, alors que la jeune femme est seule, celle-ci va y faire la pire des rencontres. - Un homme traverse la vie sans amour, pourtant il va découvrir la femme de ses rêves, une apparition sublime qui va le pousser à commettre l'irrémédiable. - Un frère et une soeur qui sont jumeaux, vont apprendre avec horreur qu'ils sont liés à un terrible secret et à une malédiction vieille de plusieurs siècles. - Un jeune Nantais découvre qu'il n'y a plus aucun humain dans sa ville et part à la recherche de ses congénères, un voyage qui va le mener très loin, trop loin... - Dans un village où se produisent des phénomènes inquiétants, le Maire va faire appel à un "spécialiste" un être étrange qui sera dépassé par les événements. - Avec sa nouvelle compagne et son fils, il choisit de passer des vacances à la montagne, mais une "sorcière" va lui jeter un sort qui va transformer sa vie. - Comme tous les matins, une jeune femme promène son petit chien, pourtant ce matin-là n'est pas comme les autres et une affreuse découverte l'attend. - Un auteur accepte de passer le week-end chez un admirateur inconnu, mais des événements étranges vont lui faire comprendre que c'est un terrible piège.

12/2009

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Sciences historiques

L'Aéronautique. Salariés et patrons d'une industrie française (1928-1950)

Des années 1950 à 1970, la France connaît un véritable miracle économique. Cependant, alors que le rôle de l'Etat s'accroît du fait de ses efforts pour moderniser l'économie, les relations ouvriers-patronat y restent plus instables et les ouvriers y sont plus radicaux qu'ailleurs en Europe de l'Ouest. Herrick Chapman soutient que le capitalisme d'Etat et la radicalité de la classe ouvrière en France allaient de pair et que l'un comme l'autre plongeaient leurs racines dans les événements tumultueux des années 1930 et 1940. Herrick Chapman concentre son étude sur une industrie qui fut clé en France de la crise des années 1930 à la guerre froide ; l'aéronautique. Tandis que les constructeurs et les fonctionnaires s'efforçaient de la moderniser, elle devint un bastion du parti communiste et l'objet de vives confrontations car les syndicats, les patrons et les responsables politiques s'opposaient sur la façon de mener la réforme industrielle. Cette dynamique créa un nouvel environnement dans lequel l'interventionnisme de l'Etat et la radicalité de la classe ouvrière se renforçaient mutuellement et, avant la fin de la guerre, une politique industrielle particulièrement conflictuelle s'était solidement implantée. S'appuyant sur des archives locales et nationales, Herrick Chapman analyse non seulement de quelle façon une industrie s'est transformée, mais aussi comment les Français ont réagi face au Front populaire, à la défaite de 1940, à l'occupation nazie, ainsi qu'au début de la guerre froide. Il apporte un éclairage nouveau sur des thèmes centraux de l'histoire française moderne tels que l'esprit d'entreprise à la française, les origines de l'interventionnisme de l'Etat, la réaction des ouvriers aux changements technologiques et le mouvement communiste.

09/2011

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Histoire de France

Marie-Antoinette

Que l'on s'attache à la jeune, fraîche et frivole archiduchesse d'Autriche donnée pour épouse au futur Louis XVI, à la reine insouciante et inconséquente ou à la victime d'un procès inique, Marie-Antoinette suscite l'attendrissement. C'est pourquoi beaucoup des travaux qui lui ont été consacrés sont fortement empreints d'émotion. On ne saurait certes passer sous silence la fête perpétuelle que fut sa vie de reine, ni la tragédie que fut la fin de son existence, mais on ne doit pas pour autant négliger le poids spécifiquement historique de ses faits et gestes. L'échec de son mariage a-t-il eu un rôle aussi anodin qu'on a bien voulu le dire dans le comportement politique d'un roi peu sûr de lui ? Les folles amitiés (masculines et féminines) entretenues par la reine n'ont-elles pas isolé la cour de l'opinion éclairée et du peuple ? L'affaire du collier ne fut-elle qu'une vulgaire histoire d'escroquerie sans conséquences ou a-t-elle choqué au point de discréditer davantage une monarchie déjà confrontée à de difficiles problèmes ? Les pamphlets orduriers et calomnieux écrits sur Marie-Antoinette n'ont-ils pas puissamment fortifié un dégoût de plus en plus prononcé pour le régime et monté les esprits contre lui ? Enfin, la docilité de cette princesse aux volontés de sa famille viennoise et son défaut d'intelligence politique n'ont-ils pas contribué à perdre le trône dans l'opinion ? Il était nécessaire qu'on entreprit sur la dernière reine de France une biographie renseignée aux meilleures sources, ne négligeant ni la femme, à la fois séduisante et inquiétante, ni la reine dépourvue d'expérience qui, par la force des choses, se vit poussée à se mêler directement des affaires de l'Etat et multiplia les erreurs.

11/1996

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Géographie

Etudier une commune. Paysages, territoires, populations, sociétés

Dans une France qui compte plus de 36 000 municipalités, l'échelle locale est d'abord la commune, mais aussi les ensembles de communes d'un canton, d'une agglomération, d'un " pays ", d'une communauté urbaine, d'un SIVOM... Le présent ouvrage explique où trouver, comment aborder, instruire et mettre en images (par la carte, le graphique, la photographie, le film...) les documents et les informations permettant d'analyser un territoire à l'échelle locale. Prenant en compte les données les plus récentes, et en particulier celles qu'offre Internet, les auteurs proposent un mode d'emploi pour une approche concrète du territoire. Ils s'intéressent à une quarantaine de thèmes partagés en trois grandes parties : La première donne les outils pour une description raisonnée des paysages, pour l'étude des enjeux de l'environnement, des options de l'aménagement et des politiques de protection du patrimoine. Tous les instruments sont là qui permettent de mener une analyse des bassins de vie et d'emploi, et de cerner l'organisation institutionnelle du territoire. La deuxième traite de la composition démographique et de son évolution, des distributions sociales et de leurs changements, des activités économiques et de leurs mutations. Il s'y ajoute la dimension aujourd'hui essentielle du statut juridique des salariés, du niveau des études, de la répartition de l'impôt sur le revenu et des taxes locales. La troisième insiste sur les documents visuels déterminants dans l'analyse et la présentation d'un dossier ou d'un exposé. L'ouvrage est destiné aux étudiants en sciences humaines pour qui la dimension territoriale des faits est centrale : géographes, historiens, économistes, sociologues, ethnologues... Il se veut aussi le manuel méthodologique de tous ceux qui établissent des diagnostics territoriaux précis : agents des collectivités locales, urbanistes, aménageurs, paysagistes...

11/2005

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Histoire et Philosophiesophie

Itinéraire de l'égarement. Du rôle de la science dans l'absurdité contemporaine

L 'idéal moderne de liberté, l'affranchissement de la tradition pour mener sa vie propre et pour être soi-même ; comment cela a-t-il pu déchoir en liberté de choisir le lieu de ses prochaines vacances ? Les questions de fond - la vie telle qu'on aimerait vraiment la vivre, le sens d'une existence humaine - disparaissent de l'horizon. Comment en sommes-nous arrivés à cette insignifiance ? Comment avons-nous pu à ce point nous fourvoyer ? La chose paraît si incompréhensible qu'elle nous invite à parcourir à nouveau le chemin, comme lorsqu'on a perdu ses clés et qu'on repasse dans sa tête faits et gestes pour se souvenir où on les a posées. Alors on se heurte à ce fait massif la science moderne a peu à peu capté l'essentiel des forces spirituelles et matérielles de la culture occidentale. Mais pourquoi l'Europe s'est -elle lancée à corps perdu dans l'aventure scientifique, du temps où la science ne servait pratiquement à rien ? Pourquoi Pascal, plein d'éloignement pour la science après sa conversion, reprit sous l'empire d'une rage de dents l'étude de la cycloïde ? Pourquoi Rousseau, à Venise, fit fiasco auprès de la prostituée Julietta au téton manquant, et pourquoi celle-ci lui conseilla de faire des mathématiques ? Pour quelle raison, aujourd'hui, certains biologistes tiennent si fort à ce que l'homme soit une simple machine à survie pour ses gènes, ou une machine neuronale. Quels sont les rapports ambigus entre l'individu autonome, libre, et la pensée objectivante qui nie son autonomie et sa liberté ? Que demande-t-on ultimement à la science ? C'est de telles questions que ce livre, en suivant pas à pas l'itinéraire de l'égarement, cherche à répondre.

09/2003

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Policiers

Quand la neige danse

2014. L'hiver est le plus froid que Crystal Lake ait jamais connu. Cette petite ville paisible proche de Chicago semble pétrifiée, mais la neige et le blizzard ne sont pas les seuls coupables. Depuis un mois, quatre fillettes se sont volatilisées. Les habitants sont sous le choc. Ce matin-là, Joe Lasko s'équipe pour une énième battue dans les bois gelés lorsqu'on lui dépose un paquet. Dedans repose une poupée, une magnifique poupée aux cheveux longs et roux, comme sa fille Lieserl disparue. Comble de l'horreur : la poupée est vêtue exactement comme Lieserl le jour où elle s'est volatilisée. Ce matin de février 2014, toutes les familles des fillettes vont recevoir une poupée... C'en est trop pour Joe. Ce jeune divorcé n'a plus que Lieserl dans sa vie. Il décide de mener sa propre enquête, aidé par Eva Sportis, une détective privée dont il était secrètement amoureux des années plus tôt. Eva comprend très vite que l'affaire la dépasse et appelle à l'aide Hanah Baxter, son ancienne prof de fac, la célèbre et charismatique profileuse et son inséparable pendule. Hanah réalise au fil de l'enquête que quelque part, dans Crystal Lake, quelqu'un s'en prend aux enfants depuis très longtemps. Les détient-il prisonniers ? Sont-ils encore en vie ? Un criminel maintes fois condamné semble être le coupable tout indiqué, pourtant Hanah, Eva et Joe sont persuadés que la police se trompe de coupable. Dans un décor impressionnant de froid et de glace, Sonja Delzongle mène de main de maître une histoire trépidante dont les rebondissements et les fausses pistes trouvent leur sens dans le passé et nous mènent inexorablement vers un final terrifiant.

04/2016

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Beaux arts

Vie d'un musée 1937-2005

L'histoire du musée national des Arts et Traditions populaires (Atp), qui a commencé à la fin des années 1930, se termine au printemps 2005 par une fermeture définitive. Pour Martine Segalen, qui a dirigé pendant dix ans le Centre d'ethnologie française, laboratoire rattaché au musée, c'est " un crève-cœur, la fin d'une aventure et l'enterrement d'un grand projet ". C'est aussi le moment de revenir sur cette histoire riche d'enseignements sur les rapports entre politique et culture, beaux-arts et arts populaires, identité, nation et patrimoine. A l'origine des Atp, il y a d'abord la folle ambition d'un homme, Georges Henri Rivière, visionnaire, passionné et prêt à tous les revirements idéologiques pour mener à bien son dessein. Présenté comme une vitrine du peuple au temps du Front populaire, un temple des traditions soutenu par la Confédération paysanne sous Vichy et un lieu de modernité scientifique et muséographique après la guerre, son musée est finalement installé, en 1972, dans un bâtiment flambant neuf construit au bois de Boulogne. Une apothéose, qui donne à l'ethnologie de la France, jusque-là parente pauvre de l'ethnologie exotique, une légitimité nouvelle. Mais un succès de courte durée car, dès la fin des années 1980, alors qu'en province le mouvement des écomusées suscite un engouement croissant, les visiteurs se font rares, le soutien de la direction des musées de France fait défaut et l'établissement s'enlise dans la crise qui lui sera fatale. En s'appuyant à la fois sur des archives inédites et sur une expérience vive, Martine Segalen offre, dans ce livre rigoureux et personnel, une réflexion de fond sur le devenir des musées d'ethnologie en France, pris entre tutelle publique, enjeux politiques et évolutions de la société.

03/2005

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Policiers

Notre correspondante à Beershéva. Une enquête de Lisie Badikhi

Romancière, nouvelliste, dramaturge, Shoulamit Lapid a écrit depuis 1984 quelques-uns des meilleurs thrillers psychologiques israéliens. Toutes ses enquêtes ont pour décor Beershéva, la capitale du Néguev, et pour héroïne Lisie Badikhi. La trentaine, cette célibataire plutöt endurcie est journaliste aux Nouvelles du Sud, l'édition régionale du grand quotidien les Nouvelles. Sans illusion sur son physique peu approprié au métier qu'elle a choisi - son imposant gabarit, ses grands pieds plats et ses gros seins ne passent jamais inaperçus -, elle regarde le monde avec l'ironie mordante de ceux qui sont toujours en décalage. La galerie de personnages hauts en couleur qui l'entourent forme une image pittoresque, chaleureuse et pleine d'humour d'un Israël inattendu. Lorsqu'elle se rend à la soirée organisée en l'honneur de Pinkhas Horenstick, qui vient d'être nommé juge de district, Lisie est loin de se douter qu'elle va se retrouver mêlée à un meurtre qui la conduira dans les méandres du monde de la finance et du marché gris. Et pourtant, meurtre il y a, presque sous ses yeux, raison pour laquelle, poussée par son incorrigible curiosité, Lisie décide de mener son enquête, faisant ainsi concurrence à son beau-frère, l'inspecteur principal Bentsion Coresh. A sa suite, nous entrons dans l'univers cocasse de la presse de province, avec ses petites courses aux grands scoops, ses rivalités, les rapports tumultueux entre grand patron, chef de publicité et pigiste, dans une ville où tout le monde connaît tout le monde. Beaucoup d'humour pour une intrigue bien ficelée, où la situation économique et politique d'un pays sans cesse à la une apparaît en filigrane, observée de l'intérieur et vécue au quotidien.

04/1995

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Critique littéraire

Jean de La Fontaine

Singulier paradoxe : notre grand fabuliste, l'auteur qui a introduit et répandu en France le seul genre moral qui ait eu un succès populaire, a vécu et écrit en marginal. Marié et père d'un enfant, il a laissé sa femme en province pour aller mener joyeuse vie de célibataire à Paris. Né dans une famille aisée avec terres, rentes et charges dans les Eaux et Forêts, il n'a plus rien quand il meurt chez les d'Hervart qui lui assurent le vivre et le couvert. Il a tout perdu dans le vin, le jeu et l'amour vénal. Il aurait voulu être un grand poète. Il écrit pour Foucquet des poésies de circonstance qui le font connaître dans le monde, mais ne lui assurent pas la vraie gloire. Toute sa vie, il restera frustré de n'avoir pas réussi, malgré plusieurs essais, une oeuvre qui l'aurait rendu digne de figurer dans l'Art poétique. Ses Contes, en 1665, lui apportent, à quarante-quatre ans, un foudroyant premier succès. Ils font scandale. Le voilà classé parmi les libertins. Malgré les Fables, le roi a du mal à accepter son élection tardive à l'Académie française. Il doit promettre de se ranger. Il n'écrira plus guère. Il ne se range pas. Il fréquente de grands seigneurs non conformistes. Il reste un esprit libre, un auteur inclassable. La maladie le convertit. Il doit renier ses contes pour recevoir les derniers sacrements. On est tout surpris à sa mort de trouver chez lui des instruments dont il se punissait de ses fautes passées. Nul n'a plus que lui parlé de soi en un siècle où le moi est haïssable. Nul pourtant n'est plus mystérieux. Cette biographie perce son secret sous le masque des fausses confidences.

03/1995

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Histoire de France

L'AN MIL ET LA PAIX DE DIEU. La France chrétienne et féodale 980-1060

Les années 980-1060 passent pour le moment où la " féodalité " a connu en France son expression la plus parfaite, où le dénuement, la barbarie, la violence et le désordre ont été à leur paroxysme. Désespérés, les gens de ce temps auraient alors cru dur comme fer à l'imminence de la fin du monde, et ce n'est qu'en lançant le mouvement de la paix de Dieu que l'Église aurait redonné confiance au peuple et obligé la chevalerie à limiter son agressivité. Une véritable mythologie nationale est venue plus tard se mêler à l'histoire, envahissant jusqu'à l'œuvre des plus grands chercheurs. Une lecture attentive des sources et des raisonnements oblige pourtant à en rabattre : aucun des " dossiers de l'an mil " ne révèle - à la fin du Xe siècle et dans la première moitié du XIe - une peur panique de la fin des temps ni même une crise sociale. C'est nous, les modernes, qui projetons nos propres inquiétudes sur le haut Moyen Age ! Les multiples textes exhumés ou réexaminés ici (chroniques, chartes, décrets de conciles, récits de miracles) prennent en défaut une tradition historienne somme toute récente et permettent de bâtir à nouveaux frais un captivant récit de l'époque des trois premiers rois capétiens (Hugues Capet, Robert le Pieux, Henri Ier). On n'en saisit que mieux, au fil des pages, l'étrangeté d'une société adonnée à la vengeance et en même temps régulée par les tractations et les procédures de paix ; d'une religion férue de châtiments miraculeux et qui prône des pratiques aussi surprenantes que le jugement du fer ardent ou l'épreuve de l'hostie. Loin de s'opposer dramatiquement, le christianisme et la féodalité s'interpénètrent de façon quasi inextricable.

11/1999

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Santé, diététique, beauté

Les secrets de votre cerveau

"Peut-on expliquer l'amour, l'addiction, l'esprit critique ou l'empathie en regardant une IRM ? Est-ce la taille du cerveau qui compte ou l'architecture de ses connexions ? Comment prendre soin de son cerveau ? Quelles sont nos chances de triompher de ces maladies invaincues que sont Alzheimer, Parkinson, l'épilepsie, l'autisme, la dépression, la psychose ? Pourquoi les adolescents sont-ils parfois violents ? Les écrans sont-ils vraiment dangereux ? J'ai essayé ici de faire vivre quelques-unes des grandes avancées récentes sur la compréhension des mécanismes à l'oeuvre dans le cerveau. Au fil des pages, vous serez tour à tour fascinés, irrités, voire effrayés. Le cerveau se moque des convenances, bouscule les idées reçues, enjambe les obstacles, déjoue les hypothèses. Le cerveau ne se laisse pas définir ou cerner facilement. Nous verrons que des milliards de neurones se retrouvent dans nos intestins, que la musique est un tsunami cérébral, que les jeux vidéo ont aussi des vertus cognitives, que certains aveugles voient sans le savoir, que la conscience se laissera peut-être un jour photographier... Cette enquête fait le lien entre les expériences les plus incroyables et les comportements les plus quotidiens, entre les théories les plus abracadabrantes et les petits riens du bon sens, entre les lois de l'univers et l'infiniment petit neuronal. Le cerveau, c'est l'individu lui-même entièrement contenu dans l'infinie complexité de ses perceptions. Mieux connaître les progrès actuels des neurosciences sur le cerveau, c'est mener l'exploration ardue et exaltante de soi-même, c'est emprunter un parcours qui ne peut laisser personne indifférent et qui peut nous conduire vers plus d'équilibre, de sagesse et de bonheur", S.M.

09/2017

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Sciences politiques

Lève-toi et tue le premier. L'histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël

"Face à celui qui vient te tuer, lève-toi et tue le premier." C'est par cette citation du Talmud que s'ouvre le livre-événement de Ronen Bergman, le premier ouvrage exhaustif sur les programmes d'assassinats ciblés menés par les services du Mossad, du Shin Bet et de l'armée israélienne. Depuis les mois qui ont précédé la création de l'Etat jusqu'aux menaces les plus contemporaines, Israël s'est appuyé sur le renseignement et les opérations secrètes pour préserver sa sécurité en exécutant, sur son sol ou à l'étranger, ses ennemis. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les Israéliens ont ainsi éliminé de manière ciblée plus d'individus que n'importe quel autre pays occidental. Il a fallu plusieurs décennies d'enquête à l'auteur pour réunir ces milliers de documents - dont beaucoup sont encore aujourd'hui classifiés - et pour mener des centaines d'entretiens avec des responsables du Mossad, des anciens Premiers Ministres israéliens, ou encore des membres de commandos parfois célèbres, remontant ainsi toute la chaîne depuis les agents exécutants jusqu'aux plus hautes sphères politiques. Bergman nous fait revivre les grands succès de ces opérations secrètes, certains échecs également, et écrit ainsi une histoire parallèle de l'Etat hébreu. Une histoire de l'ombre dont on comprend dès les premières pages qu'elle est ancrée dans l'ADN de la nation israélienne. Il s'agit d'un projet extrêmement ambitieux mais aussi d'un fabuleux page-turner qui se dévore, chapitre après chapitre, à l'instar des meilleures séries télévisées. Et pourtant nous ne sommes pas du côté de la fiction, Bergman nous raconte un monde secret mais bien réel qui continue, encore aujourd'hui, de modeler le Moyen-Orient et les relations internationales.

02/2020

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Sciences historiques

D'ailleurs et de nulle part. Mendiants, vagabonds, clochards, SDF en France depuis le Moyen-Age

De tout temps, l'errance a interpellé la société sédentaire. Pauvre ou non, elle a toujours intrigué. Cette plongée dans le monde étrange, D'ailleurs et de nulle part, cherche à traquer la réalité au ras du sol. Qui sont donc ces errants ? Leur réalité multiforme est envisagée ici depuis le Moyen Age. Hier, mendiants valides, vagabonds ; errants et migrants à la recherche d'un travail ; gitans et "rouleurs" de toutes sortes... Aujourd'hui, clochards et SDF ; étrangers sans papiers ; Roms et gens du voyage ; routards... André Gueslin s'attache au glissement sémantique qui va du vagabond à l'origine, au SDF désormais, en essayant de scruter dans une véritable généalogie leurs similarités et leurs différences au fil des siècles. Dans une démarche d'histoire totale, toutes les facettes de l'existence des errants pauvres - des hommes et des femmes "sans" - sont présentées : comment vivent-ils ? Que font-ils ? En quoi croient-ils ? La thématique de leur exclusion sociale est au centre de ce livre. Ce monde d'altérité, censé refuser le travail et donc démuni, suscite la compassion, mais aussi diverses peurs, auxquelles répondent tout au long de l'Histoire ambiguïtés et tâtonnements de la société dominante comme de l'Etat. Pourtant, les représentations sont loin d'être uniformes. La dimension baroque du trimard fascine de Villon à Kerouac, en passant par la chanson, le théâtre, l'opéra et le cinéma. Voilà s'affirmer le versant lumineux de la route. Sacré au début du Moyen Age, puis rapidement diabolisé, le qualificatif "vagabond" revêt, dès le XXe siècle, une dimension précieuse de curiosité intellectuelle. André Gueslin, qui réussit le tour de force de mêler analyses historiques, ethnosociologiques, psychologiques et littéraires, retrace magistralement l'histoire de cette déambulation.

02/2013

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Photographie

Les photographes de la FSA Farm Security Administration. Archives d'une Amérique en crise 1935-1943

Entre 1935 et 1943, une équipe de photographes exceptionnels sillonne les Etats-Unis, avec pour mission d'enregistrer les méfaits de la plus terrible crise économique qu'ait jamais connue le pays, et qui se conjuguera avec les débuts de la Seconde Guerre mondiale. Engagés par la Farm Security Administration (FSA), une agence fédérale dirigée par Roy E. Stryker, qui est devenue, à partir de 1942, l'Office of War Information (OWI), ces opérateurs ont d'abord pour mission de rallier l'opinion américaine au programme économique du président Roosevelt, le New Deal. Ils ont reçu pour instruction de " photographier, partout sur le sol américain, tout ce qui paraît intéressant et vital ". Dorothea Lange, Ben Shahn, Walker Evans, Gordon Parks, Russell Lee, John Vachon et quelques autres, qui deviendront de talentueux photojournalistes ou d'incomparables artistes, vont ainsi mener l'archivage sans précédent d'une Amérique en crise, bien au-delà d'un travail de propagande. Il n'existait pas à ce jour d'ouvrage aussi complet que celui que nous présentent ici Gilles Mora et Beverly W. Brannan. Refusant l'illustration nostalgique d'une décennie trop souvent réduite aux clichés, les deux auteurs ont reconstitué l'esprit de ce travail photographique collectif. Pour la première fois, chaque photographe est présenté par le biais souvent complexe de la documentation par séries, comme le souhaitait Roy E. Stryker, privilégiant un ensemble cohérent d'images, plutôt que le tirage isolé. Choisies parmi les quelques 177 000 négatifs produits dans le cadre de ces missions, les illustrations de cet ouvrage sont, pour un grand nombre d'entre elles, inédites. Elles constituent le témoignage unique d'une méthode documentaire, devenue référence pour la photographie contemporaine. Ce livre est aussi un inestimable outil sociologique, qui exprime la grandeur d'un pays, représenté dans son humanité quotidienne.

09/2006

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Critique littéraire

Alexis Léger dit Saint-John Perse

Cette première véritable biographie de Saint-John Perse réunit enfin ce qui a été séparé par Alexis léger lui-même, la vie du diplomate et celle du poète. le lecteur qui ouvre sa Pléiade ne peut en effet qu'être fasciné par une série de contradictions. le poète y affirme l'irréductibilité de l'œuvre au fait historique, mois multiplie les confidences biographiques. II se targue de son premier rifle dans la conduite de la politique étrangère de son temps, mois s'exonère du naufrage à quoi elle a abouti. Le lecteur découvre une vie dont il pressent Io port romanesque et qui méritait d'être réécrite. Il a fallu, pour relever ce défi, mener une longue enquête, rétablir les faits dissimulés, reconstituer le perpétuel palimpseste du diplomate, qui effaçait ses traces à mesure qu'il révisait sa politique pour donner le sentiment qu'elle était immuable. Les mystifications d'Alexis ne sont pas seulement un rideau de fumée à dissiper. Elles permettent de plonger l'individu dans le bain de son époque et offrent la garantie, en s'intéressant à une personne, de connaître une société. Épris de puissance et de gloire, le secrétaire général du Quai d'Orsay a voulu la conférence de Munich, pour le bien de la France et celui de sa carrière. II a bataillé secrètement contre de Gaulle, en espérant rafler la mise, à la libération, ove( le soutien de l'Amérique, où il s'était réfugié. Le poète a œuvré avec sa science de diplomate, fort de ses réseaux, pour obtenir le prix Nobel de littérature. Renaud Molli, avec cette biographie totale, offre une relecture passionnante d'un destin qui se voulait exemplaire sans se dévoiler, et d'un prophétisme qui se prétendait infaillible malgré le désastre de 1940.

10/2008

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Religion

Une étincelle de Dieu. La joie d'être disciple-missionnaire pour témoigner du Christ aujourd'hui

Après avoir vécu le "Parcours Disciples-Missionnaires", une formation qui se tient dans l'espérance, la foi et la charité, l'auteur vous fait partager en ces quelques pages ce qu'elle ressent lorsqu'elle rencontre son prochain pour lui annoncer l'Evangile, dans la joie et la lumière du Christ ressuscité. Evangéliser en se laissant éclairer par le feu de l'Esprit trois fois saint, c'est un peu comme déposer dans l'âme de chaque personne rencontrée une étincelle de Dieu, une lueur toute petite mais que l'on espère féconde, qui va ouvrir et peut-être enflammer son coeur. Cela commence par un sourire, une parole, et peut mener à un bel échange. Pour cela, il faut aimer son prochain sans conditions, sans le juger, avec douceur, et alors tout peut commencer ! Osons donc faire connaître autour de nous l'Evangile de Jésus le Fils de Dieu, le Crucifié, le Ressuscité, la Lumière du monde ! Par le souffle de l'Esprit-Saint, Dieu nous donnera, à nous qui sommes ses enfants, de vaincre nos peurs, de nous lancer dans la mission et l'apostolat, et ainsi de déployer toutes les grâces de notre baptême dont notre âme a été marquée à jamais. Chaque vie est un mystère. Mais le plus grand mystère, c'est celui de la Trinité : un Dieu unique en trois Personnes, unies par l'Amour car, comme nous le dit l'Apôtre saint Jean, Dieu est Amour. Efforçons-nous de nous approcher de Dieu, de nous laisser attirer par lui, et chaque jour il sera toujours plus à nos côtés. N'ayons crainte de proclamer la Bonne Nouvelle, en laissant à chacun sa liberté, et toujours dans la charité.

06/2020

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Sciences historiques

Une brève histoire de l'ivresse

Par l'auteur d'Incognita, incognita ou le plaisir de trouver ce qu'on ne cherchait pas. Une nouvelles histoire de l'humanité via le prisme de l'ivresse. Un livre érudit et férocement drôle. " Instruire en divertissant, divertir en instruisant ", telle était la devise de la Maison Hetzel à la glorieuse époque de la collection des Voyages extraordinaires de Jules Verne, et telle pourrait être celle du malicieux écrivain Mark Forsyth, qui nous propose un périple érudit à travers les âges et les civilisations sous l'angle de notre relation à l'alcool et à l'ivresse. Les raisons et les manifestations de l'ébriété se sont manifestées différemment au gré des âges et des lieux. Elle peut avoir une origine religieuse tout autant que sexuelle, elle peut asseoir le pouvoir des rois comme apporter un soulagement aux paysans, elle peut être une offrande aux ancêtres ou bien marquer la fin d'une journée de travail, elle peut mener au sommeil aussi bien que déclencher une guerre. Une brève histoire de l'ivresse retrace ainsi l'histoire d'amour qui lie l'humanité à l'alcool, depuis nos aïeuls jusqu'à la Prohibition, en répondant à toutes les questions possibles et imaginables : qu'a bu l'humanité au gré des siècles ? Dans quelles quantités ? Qui buvait au sein d'une société ? Et pourquoi ? En quoi l'alcool a-t-il joué un rôle décisif dans l'évolution de l'espèce humaine ? Ce drôle de livre nous amène à nous interroger sur les différences de consommation d'alcool d'une civilisation à l'autre et brosse ainsi une sorte d'histoire de l'humanité - tout cela sans jamais manquer une occasion de nous faire rire.

09/2020

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Poésie

Infecté pat l'amour

Il y a chez Ionut Caragea du Julien Green, à la fois dans son sentiment religieux et sa "raison" d'amour. Le poète dans "une prière sans voix / transformée en larmes" ne cesse néanmoins de dire dans "une grande vague de mots" , et ce pour décortiquer sa vie, ses souvenirs et son futur à travers sa descendance : "pardonne-moi, mon enfant / de t'avoir enlevé du ciel / et ramené / dans ce monde malade / et mauvais" . Surgit la vie, malgré tout, dans un monde que l'auteur a fui un temps avant de le retrouver. Emergent l'hérédité immédiate et surtout immémoriale, l'histoire de ses ascendants et de ses héritiers. Mais aussi les nuits de l'homme et la peur du noir et son océan où plongerait le monde s'il n'existait pour un tel poète sa foi. Grâce à elle, et au delà des traces mortifères, existe un unique paradis sur terre : l'amour. Pour l'Autre. (Jean-Paul Gavard-Perret) Assister à la relecture des poèmes d'"Infecté par l'amour" fut une expérience extraordinaire, car il s'agissait d'assister à la renaissance linguistique d'un chef d'oeuvre. Un chef d'oeuvre qui s'est dévoilé peu à peu sous mes yeux, avec ses nombreuses facettes mais surtout sa grande cohérence, de poème à poème... Je dirais que ce recueil évoque un prisme ; l'oeil du poète nous l'a offert, par le don notamment de sa douleur, une souffrance profondément mystique, qui ferait aisément penser à la crucifixion magistrale du poète afin que nous puissions trouver par chaque côté cristallin d'où nous contemplons, ressentons et comprenons un même fil d'or censé mener vers l'évolution de l'humanité. (Marine Rose)

09/2020

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Théâtre

Paradise Now

Compris dans l'avant-garde artistique du XXe siècle par sa position politique radicale et une réflexion permanente sur le rôle du théâtre, dont il questionne de manière incisive la vocation institutionnelle visant à plaire, le Living Theatre propose une relation interactive entre l'acteur et le public, qui doivent contester ensemble les conventions établies d'un théâtre fondé sur l'illusion. Paradise Now, création théâtrale collective exprimant l'esprit de révolte du temps, recherche le Paradis et l'Utopie hic et nunc à travers la détermination infatigable de mener à bout l'entreprise théâtrale, par l'action, la rébellion et la révolution anarchique non violente. Les spectacles des années 1968-1969 sont restés vifs dans la mémoire des spectateurs avec la prégnance d'un événement unique, inoubliable, exaltant, fixant à jamais la joie d'une communion, où scène et salle n'étaient qu'un tout. Le credo libertaire, plein d'exaltation et d'espoir, la confiance en des valeurs autres que celles promues officiellement sont les produits d'une époque porteuse d'espoir et de confiance qui souhaitait changer le monde. Judith Malina (1926-2015) et Julian Beck (1925-1985) sont les fondateurs du Living Theatre, un théâtre qui interroge le rapport entre la fiction et la réalité, le théâtre et la vie. Engagé, le Living radicalise ses idées anarchistes et pacifistes en réaction au contexte politique des Etats-Unis et face à la guerre du Viêt Nam. C'est en découvrant Artaud que la troupe choisit d'associer le corporel à l'intellect, mettant en pratique les principes du "théâtre de la cruauté". Le 24 juillet 1968, la première de Paradise Now à Avignon est une révolution dans le théâtre : la plus accomplie de leurs performances représente l'apogée de leur création artistique, transgressant la frontière scène-salle et la bienséance bourgeoise.

06/2019

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Histoire de France

Survivre et mourir en musique dans les camps nazis

Des premiers camps punitifs du IIIe Reich jusqu’aux usines de mort de Treblinka ou Birkenau en passant par les camps de prisonniers de guerre, ce livre tente un état des lieux des activités musicales dans l’univers concentrationnaire. Dès le début, les principales utilisations et détournements de la musique sont présents : elle rythme la répression, la propagande et accompagne les travaux forcés. Dans les camps d’extermination, ceux de l’Aktion Reinhard (Belsec, Sobibór et Treblinka) et celui d’Auschwitz-Birkenau, les notes de musique s’élevaient dans les airs en même temps que la fumée des fours crématoires, quand elles n’étaient là pour cacher le bruit des exécutions sommaires. C’est dans cette partie que l’auteur a choisi de parler de Theresienstadt, le « camp des musiciens », camp de transit et antichambre de Birkenau dont la création figure en bonne place dans le protocole de la conférence de Wansee qui organisa l’extermination des populations juives d’Europe. En parallèle aux camps de concentration pour civils, l'auteur se penche également sur les musiques composées dans les camps de prisonniers de guerre. Si Olivier Messiaen est sans nul doute le musicien le plus célèbre de tous les camps de prisonniers (il a composé son Quatuor pour la fin du temps au Stalag de Görlitz), nombre de compositeurs, chefs d’orchestres ou instrumentistes furent également captifs dans les Stalag et Oflag allemands. Pour mener à bien ce travail et le confronter à la mémoire encore alerte des survivants, l’auteur a rencontré d’anciens déportés, notamment Robert Fertil, (Neuengamme), Anise Postel-Vinay (Ravensbrück) ainsi que deux musiciens, tous deux violonistes : Haïm Lipsky (Auschwitz I) et Violette Jacquet-Silberstein (orchestre des femmes de Birkenau). Parfois clandestine mais le plus souvent « officielle », la musique fit partie intégrante du système concentrationnaire.

05/2011