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Poches Littérature internation

Les portraits de Joséphine

Virginie, 1848. Joséphine, 17 ans, esclave depuis l'enfance dans une plantation, voit sa maîtresse, l'artiste-peintre Lu Anne Bell dépérir. Ne pouvant plus compter sur sa protection, elle s'enfuit dans l'espoir d'offrir une vie meilleure à l'enfant qu'elle porte. New York, 2004. Lina Sparrow, avocate, défend les droits des descendants d'esclaves. Elle découvre l'histoire de Joséphine, que les experts soupçonnent d'être la véritable artiste à l'origine des tableaux signés Lu Anne Bell. Convaincue d'avoir trouvé le cas parfait pour illustrer la cause qu'elle défend, Lina entreprend de retracer son histoire. Au fil de ses recherches, elle en vient à se questionner sur sa propre famille et sur les mystères entourant la mort de sa mère. En plongeant dans le passé d'une esclave en fuite, Lina pourrait bien se découvrir elle-même...

02/2017

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Littérature anglo-saxonne

Accrochages

Une comédie familiale acerbe et hilarante, élu meilleur roman de l'année par le Times. La famille Hanrahan est menée d'une main de fer par Ray, le patriarche, artiste dont le quart d'heure de gloire est passé. Depuis, il est confit dans son insociabilité et son amertume. Mais Ray compte bien revenir sur le devant de la scène et prépare, ou plutôt délègue l'organisation d'une rétrospective à sa gloire. Toute la famille est mise à contribution. Ses trois enfants, Leah la préférée, Patrick le grand sensible et la très tourmentée Jess, se rassemblent pour l'occasion. Et puis il y a Lucia, leur mère. Elle aussi artiste, qui a toujours dû mettre sa carrière de côté pour ne pas risquer de prendre la lumière au détriment de Ray. Pourtant, petit à petit, elle ne va plus pouvoir se cacher, ni à elle-même, ni aux autres.

05/2023

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Littérature française

L'oiseau volage

La talentueuse artiste peintre française, Laure Bérard, sur toute la partie parfaitement vierge de la nappe en papier blanc du restaurant d'Athènes, représente de mémoire le visage d'un homme qu'on n'aura aucun mal à reconnaître. Elle vient de faire le portrait de Constantin Andrapoulos, d'un réalisme saisissant. Délicatement, elle l'encadre comme un tableau, dans un grand coeur. Puis, tandis qu'elle se met à en travailler la bordure, imitant le motif d'une fine dentelle, elle demande à Sofia Eugoniri, de traduire le plus fidèlement possible, ce qu'elle s'apprête à dire à Elinitza Andrapoulos qui venait de la défier. "Les conquêtes amoureuses du très honoré Monsieur l'Ambassadeur, Constantin Andrapoulos, sont très flatteuses pour son image de marque et la non moins honorable artiste parisienne, Laure Bérard, n'en est à ce titre, que plus inspirée encore !".

01/2018

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Dessin

Gravures et dessins de Bernard Salomon. Peintre à Lyon au XVIe siècle

Au-delà des centaines de gravures qu'il a dessinées et qui ornent les livres illustrés des imprimeurs-libraires lyonnais, Bernard Salomon est un peintre remarquable. Sa vie durant, il a créé dessins, peintures et fresques qui ont été transposés par des techniques diverses dans toute l'Europe. Artiste polyvalent, il a répondu aussi bien aux commandes du Consulat, mandaté au moment des entrées solennelles, qu'à celles des industries locales. Ce livre propose de revenir sur les principales étapes de son parcours et de redéfinir les contours de son oeuvre, en particulier les dessins et les estampes. Il reprend de manière critique et actualisée les témoignages d'époque et examine des oeuvres nouvelles qui révèlent d'autres pans de la personnalité artistique du peintre. Tels Jean Cousin, Baptiste Pellerin ou Antoine Caron à Paris, Bernard Salomon fut un artiste important de la Renaissance française.

01/2022

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Art contemporain

Enso

Dans son nouvel ouvrage, l'artiste japonais Takashi Murakami reprend son travail sur le cercle enso, motif fondamental de la calligraphie japonaise, symbolisant le vide, l'unité et l'infini dans le bouddhisme zen. Le livre présente ainsi à la fois ses nouvelles peintures - dont certaines n'étaient qu'au stade de l'étude dans l'opus précédent -, dans lesquelles l'artiste utilise ses motifs récurrents (fleurs et têtes de mort, représentation de lui-même...), ainsi que de nouvelles images documentaires : nouvelles études, réalisation des tableaux dans son studio... Les peintures enso résultent d'une démarche calme, spirituelle. L'enso est le prérequis de tout acte artistique, un moment où l'esprit laisse au corps la liberté de création. Traditionnellement tracé au pinceau en un seul geste, à la fois spontané et maîtrisé, le cercle de l'enso ne permet aucun retour en arrière.

01/2016

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Littérature étrangère

Le Temps scellé. De L'Enfance d'Ivan au Sacrifice

Tout au long de sa vie, Andreï Tarkovski rédige des notes de travail, des observations, des pensées, posant ainsi des jalons à son itinéraire d'homme et d'artiste. Durant sa dernière année, il rassemble ces écrits en un volume, Le Temps scellé, qui deviendra vite une référence incontournable. Il y aborde une large réflexion aussi bien sur la civilisation contemporaine que sur le cinéma sa place parmi les autres arts, ou des aspects plus concrets comme le scénario, l'image, le montage, l'acteur, le son, la musique... Puisant dans son expérience de cinéaste et dans sa vaste culture littéraire, se remémorant ses années de formation et les luttes interminables pour terminer ses films à l'époque soviétique, Andreï Tarkovski offre ici le livre-bilan d'un artiste en recherche de sens, d'un homme qui consacra son inépuisable énergie à "sculpter le temps".

04/2014

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Chanson française

Sardou. Une belle histoire

Qui est vraiment Michel Sardou ? En 50 ans d'une carrière d'exception, le public l'a connu gouailleur, chanteur de charme, rocker, franchouillard, parfois tendre, souvent engagé politiquement. Derrière ces multiples facettes, Sardou reste pourtant une énigme. Dans ce livre, l'auteur lève le voile sur le " mystère " Sardou et on découvre un homme qui préserve farouchement son intimité, un grand séducteur et un artiste complet, passant de la chanson au théâtre avec le même succès, en fidèle héritier d'une brillante lignée de comédiens. Des Bals populaires en passant par La maladie d'amour, Les lacs du Connemara ou France, ce sont les chansons de plusieurs générations qui défilent. Les jalons d'un artiste sans concessions, d'un homme authentique, marqué par la vie, avec ses joies et ses fêlures. Un homme très attachant, bien plus complexe qu'il n'y paraît...

01/2022

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Histoire de l'art

Yann-Eric Eichenberger

Yann-Eric Eichenberger est connu pour ses sculptures monumentales en bois. De hautes silhouettes fines et hiératiques, qui évoquent indéniablement le féminin mais qui, chez l'artiste, renvoient à une quête de l'Humain universel. Cette quête, écrit-il n'est pas figurative, elle concerne le mouvement, le caractère, l'élévation. Depuis quelques années, le bronze s'est invité dans son travail : des petites pièces d'abord, et désormais aussi de hautes sculptures éditées par un maitre bronzier et dans lesquelles le monde se reflète. L'oeuvre de Yann-Eric Eichenberger est intemporelle et universelle. Profondément humaine tant dans la création solitaire sur le bois que dans le travail du bronze qui implique la coopération avec des artisans d'art. Christian Noorbergen signe le texte dans lequel il évoque les " verticales demeures d'humanité " de Yann-Eric Eichenberger, l'artiste qui " donne vie à l'arbre humain".

04/2024

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Art du XXe siècle

Chagall. Paris-New York, Edition bilingue français-anglais

Catalogue officiel de l'exposition Chagall, Paris - New York du 17 février 2023 au 7 janvier 2024 à l'Atelier des lumières. Peintre prolifique et inclassable, Marc Chagall (1887-1985) est à l'honneur à l'Atelier des Lumières. Une exposition numérique inédite qui présente l'ensemble de sa création, dévoilant une oeuvre ancrée dans son temps, au croisement des nouveautés artistiques et culturelles de son siècle et en renouvellement constant. Paris et New York, capitales emblématiques de l'art moderne, représentent deux étapes cruciales dans la longue trajectoire de l'artiste. Paris est sa ville d'élection, offrant, grâce aux avant-gardes des années 1910, un vivier de recherches expérimentales au jeune peintre d'origine russe, qui les nourrit de ses propres références culturelles. New York est d'abord un lieu d'exil dans les difficiles années 1940, qui, pourtant, donnera une nouvelle impulsion à la créativité de l'artiste.

08/2023

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Humour

Melvin de Paris Tome 2 : Sur zone !

" Lève-toi, bats-toi, ramène la victoire Mais faut qu'tu l'veuilles, compte pas sur eux C'est toi et toi seul, Qui exaucera tes voeux ' Maintenant, Jok'Air Melvin, aujourd'hui connu sous le nom d'artiste Jok'Air, est un jeune garçon malin venant des quartiers de Paris (Cité Chevaleret, 13ème arrondissement de Paris). II rêve de devenir un grand artiste de la musique ! Il adore passer du temps avec sa famille et ses amis. Sous les traits et la plume de l'auteur, Logann Kerouasse, Melvin nous emmène dans un voyage où sa détermination et sa créativité se heurtent aux défis de son quotidien. Une lecture incontournable pour tous ceux en quête de rêves, de rires et de la magie de la capitale française vue à travers les yeux espiègles de Melvin. A la fin, une surprise : des minis-jeux !

06/2024

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La vie quotidienne

Bizarre ! bizarre ! L’autisme raconté aux jeunes enfants

Jean est en maternelle. Dans la classe à côté de la sienne. des élèves lui paraissent un peu "bizarres". Son papa lul explique qu'ils sont autistes. Jean nous présente ses camarades de l'école à travers leurs particularités. Il apprend à les connaître et découvre que chacun d'eux possède des qualités surprenantes.

07/2021

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Ecrits sur l'art

Histoires vraies. Edition bilingue français-anglais

Histoires vraies 320 pages Bilingue français-anglais 250 reproductions Format : 22 x 15 cm Broché Textes : Sarah Ihler-Meyer, Frank Lamy, Nicolas Surlapierre Graphisme : Paulin Barthe Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-15-4 Office : 7 avril 2023 25 euros L'exposition "Histoires vraies" réunit les oeuvres d'une quarantaine d'artistes de générations diverses. Poursuivant les recherches, autour de la construction du Sujet, développées dans les expositions temporaires depuis 2005, "Histoires vraies" prend la suite de "Lignes de vies (une exposition de légendes)" (2019) qui explorait les passages poreux entre art et autobiographie, entre réel et fictions. "Histoires vraies" prolonge cette déambulation dans des territoires fictionnels en s'attachant, cette fois, moins aux effets d'aller-retour entre l'art et le monde, mais en proposant des approches parallèles de la Réalité. Ce nouveau volet réaffirme l'idée selon laquelle tout est fiction, le réel étant superposition, feuilletage, tissé d'histoires diverses et variées. Les entités artistiques réunies dans "Histoires vraies" ont en commun de recourir à des dispositifs, stratégies et postures fictionnelles qui, néanmoins, s'ancrent dans des tentatives de description du monde, teintées, notamment, de narration spéculative et de regards documentaires. Ca invente, ça raconte, ça imagine. Alter ego, personnages sont légion. Elles et ils effeuillent les couches des apparences pour mettre à jour d'autres narrations, pour faire émerger d'autres récits, pour réfléchir au mieux le réel. Réel qu'il ne s'agit en rien de fuir, bien au contraire. S'y planter pleinement, s'y ancrer tout en le contournant. "Histoires vraies" ... Un titre pour le moins paradoxal. Qu'en est-il de la vérité ? De la véracité ? Doit-on croire ce que les artistes nous racontent ? Le réel existe-t-il en dehors de sa formulation ? (Se) raconter des histoires : ce besoin immémorial de storytelling, pour comprendre, articuler, réfléchir le monde, résonne tout particulièrement à l'heure de la postvérité et autres avatars peuplant les métavers. Les réseaux sont emplis de ce que l'on nomme symptomatiquement "Réels" , "Stories" ... Décidément, tout est histoires. La publication qui accompagne l'exposition a une portée exhaustive. Chacun des artistes se voit consacré un cahier de 8 pages mêlant images et contribution originale de la critique d'art Sarah Ihler-Meyer. Complété par des contributions du directeur du MAC VAL et du commissaire de l'exposition, le catalogue documentera ainsi toutes les oeuvres présentées dans l'exposition, irradiant l'ensemble de la production des artistes. Exposition au MAC VAL : 4 février-17 septembre 2023 Avec les oeuvres de Aletheia, Alexis Foiny, Alice Brygo, Anaïs-Tohé Commaret, Anne Brégeaut, Anne-James Chaton, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Aurélien Mauplot, collectif 1. 0. 3, Esther Ferrer, Etienne Charry, Farès Hadj-Sadok, Hippolyte Hentgen, Jean-Charles de Quillacq, Jordan Roger, Katia Kameli, Kenny Dunkan, Kent Monkman, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, Mary Sibande, Mehryl Levisse, Olivier Nottellet, Pejvak, Regine Kolle, Romain Kronenberg, Sam Moore, Sebastien Loghman, Suzanne Husky, SMITH, Sylvie Ruaulx, Véronique Hubert, Vincent Volkart, Virginie Barré, Yan Tomaszewski, Youri Johnson.

04/2023

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Policiers

Un bar à Belle-Île

Après une soirée infructueuse au casino, Bibi, fauché, fait la rencontre d'un vieux monsieur dans un bar. Ils sympathisent. Leur rencontre les mènera dans une périlleuse aventure, dans les îles de Bretagne, où il feront notamment la rencontre d'un contrebandier et d'une jeune fille peu ordinaire.

11/2013

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Littérature française

Carnet de notes Canard à bec tâcheté

Anas poecilorhyncha : Le canard à bec tacheté est un oiseau d'eau douce qui vit au Pakistan et en Inde. Il habite de préférence dans des zones humides de taille moyenne, lacs ou marécages, abrités sous la végétation. Certains individus ont des comportements migratoires. De la taille d'un colvert, ce canard se distingue par son miroir (bande spéculaire sur les ailes) vert bordé de blanc, ainsi que son bec noir à la pointe jaune et aux taches rouge-orangé. Anas poecilorhyncha : The Indian spot-billed duck is a freshwater bird that lives in Pakistan and India. It preferably inhabits medium-sized wetlands, lakes or swamps, sheltered under the vegetation. Some individuals are migratory. The size of a mallard, the duck recognizable for its green and white-trimmed speculum (speckled band on the wings), as well as its black beak with yellow tip and red-orange spots. Le général Thomas Hardwicke (1756-1835) est un soldat et naturaliste anglais affecté en Inde entre 1777 et 1823. Il se consacre sur place à la recherche de spécimens d'espèces locales encore inconnues en Europe, qui seront ensuite dessinés par des artistes indiens. A son retour en Angleterre, Hardwicke avait rassemblé 4 500 illustrations, dont 202 qui seront sélectionnées par lui-même et son collaborateur J. E. Gray pour être publiées sous le titre Illustrations of Indian Zoology. Le livre a été publié entre 1830 et 1835 et ne contient que des illustrations, Hardwicke étant décédé avant la production de la partie textuelle. Major-General Thomas Hardwicke (1756-1835) was an English soldier and naturalist who was poste in India from 1777 to 1823. Aside from his military activities, he devoted himself to looking for specimens of local species which he afterwards asked Indian artists to draw and from which many were unknown until then. When he returned to England, Hardwicke had gathered 4, 500 illustrations, from which 202 were chosen by him and his collaborator J. E. Gray to be published under the title Illustrations of Indian Zoology. The book was published between 1830 and 1835 and contains only illustrations, Hardwicke having died before the textual part was produced. ?

11/2019

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Beaux arts

Georges Le Brun (1872-1914). Maître de l'intime

Paysagiste et peintre intimiste, marqué par le symbolisme, Georges Le Brun (1873-1914), originaire de Verviers en Belgique, apprend très tôt à peindre par l’aquarelle. Il ne cesse alors de pratiquer le dessin, notamment comme préparation à ses peintures : carnets, feuilles d’études, mais aussi grands dessins où perspective, échelle et dégradés de tons sont soigneusement calculés. Après un séjour à Bruxelles, Le Brun s’installe dans la Haute Fagne, région rurale de Wallonie. A l’instar de nombreux autres artistes, il pense y trouver une vie apaisante, atemporelle, à même de nourrir son art, dans le grand courant primitiviste qui imprègne l’art moderne au tournant du siècle dans toute l’Europe. Le Brun peint des paysages, des scènes de la vie rurale, des intérieurs intimistes : paysans silencieux occupés à des gestes ancestraux, études de bûcheron, de faucheur, d’éplucheur…, mais aussi paysages aux figures soit absentes soit minuscules, remarquables par leur absence de mouvement et leur « immanence ». L’artiste ne cherche pas à idéaliser mais au contraire à être vrai, à capter le point de vue le plus juste. Il observe, longtemps, patiemment, sans élaborer de discours social. La permanence de la vie rurale le séduit. En cela, son oeuvre évoque Millet et Pissarro, qui au-delà de leur engagement social, représentent le rythme ancestral du travail de la terre et l’harmonie entre paysans et nature. Le Brun partage aussi avec Pissarro l’esprit de synthèse, la sûreté du trait, la recherche de précision. Il nourrit également une passion pour la lumière, proche des impressionnistes défendus dans ses articles. Toute sa vie, en effet, Le Brun écrit des textes qui témoignent de ses prises de position antiacadémiques et de ses connaissances approfondies en art. Ses lettres d’Italie, ses récits de voyage et ses articles de presse notamment pour L’Art moderne, démontrent une écriture savante. Une production littéraire qui contraste avec l’image répandue du peintre, tout entier absorbé par la vie simple des Ardennes. Cette double identité, de bourgeois intellectuel et de peintre rustre, crée l’ambiguïté qui entoure la personnalité et l’art de Le Brun. Il meurt sur le front de l’Yser au début de la Première Guerre mondiale.

11/2015

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Ecrits sur l'art

Marronnage, l'art de briser les chaînes

Dans tous les pays où les bateaux négriers les ont transportés de force, les personnes réduites en esclavage ont pris la fuite : ils sont appelés esclaves "marrons" , on dit qu'ils sont partis en marronnage. En Guyane hollandaise (Suriname) des esclaves s'enfuient en grand nombre, protégés par l'immense forêt amazonienne toute proche où ils forment des sociétés. L'art de briser ses chaînes est l'histoire peu connue du marronnage. Ces sociétés marronnes ont d'abord dû défendre leur liberté, se construire sur ce qui restait de leurs cultures africaines puis se développer et, la paix revenue (autour de 1860), exprimer dans l'art leur sens du beau : le moy. Sous les doigts de l'artiste, les objets du quotidien deviennent alors des oeuvres d'art fabriquées pour soi ou offertes à l'autre, en particulier à la femme ou l'homme aimé. L'art de briser ses chaînes, c'est aussi le tembe, l'art des Marrons : sculpture, gravure, broderie, peinture. Auprès de sculptures et d'ojets du siècle dernier (dont beaucoup proviennent du musée du Quai-Branly), seront présentés les travaux d'artistes contemporains, mettant ainsi en valeur pour la première fois la continuité artistique de l'art marron. Le lecteur découvrira les oeuvres de précurseurs du tembe sur toile tels Antoine Lamoraille et Antoine Dinguiou, les tableaux et sculptures de leurs cadets Carlos Adaoudé et Francky Amete. Les créations originales de peintres à la renommée internationale tels Hervé Télémaque, John Li A Fo et Marcel Pinas, abordant histoire, culture ou tembe, questionnent le devenir et la place de cet art. Les scientifiques du siècle dernier ont aussi ramené des photographies, dont la dimension artistique nous apparaît pleinement au-delà de leur valeur documentaire. Donnant à voir un même sujet collectif à quelques générations d'intervalles, les oeuvres de photographes actuels tels Gerno Odang, Ramon Ngwete, Nicola Lo Calzo entrent alors ici en dialogue avec celles des ethnologues Jean-Marcel Hurault et Pierre Verger. Pour comprendre ces peuples, issus du refus du sort qu'on leur avait réservé, la parole sera donnée aux témoins, ceux du temps de l'esclavage et les témoins d'aujourd'hui.

07/2021

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Beaux arts

Leo Castelli et les siens

" Je ne suis pas marchand d'art, je suis galeriste " avait coutume de répéter Leo Castelli. Il a régné sur l'art contemporain international pendant plus de quarante ans, au point d'en changer toutes les règles. Après avoir vécu dans de grandes villes d'Europe (Trieste, Vienne, Milan, Budapest, Bucarest et Paris), aux prises avec les convulsions historiques du siècle, ce grand bourgeois dilettante rejoint les États-Unis en 1941, où il ouvre sa propre galerie à New York, en 1957, à l'âge de cinquante ans. Fasciné par les artistes, ses " héros ", il découvre les grands Américains des sixties (Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Frank Stella, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, James Rosenquist), et les mouvements esthétiques (le Pop Art, l'art minimal, l'art conceptuel), qu'il insère dans le cours de l'histoire de l'art. Organisée à l'européenne et gérée à l'américaine, la galerie Castelli invente la première forme de globalisation du marché de l'art et devient une institution incontournable. En quelques années, le galeriste transforme le statut de l'artiste aux États-Unis, assurant à l'art américain, pendant près de quatre décennies, une absolue hégémonie sur la scène internationale. Les consécrations à la Biennale de Venise pour Robert Rauschenberg en 1964, et Jasper Johns en 1988, sont de nouveaux coups de maître pour Castelli, jusqu'à ce que le marché de l'art américain s'emballe dans la fièvre de la montée des prix. Pourtant, derrière la personnalité d'un personnage érudit, affable et médiatique, se cache une histoire beaucoup plus complexe et mystérieuse qu'il ne le laissait paraître. Grâce à de nombreux entretiens réalisés dans le monde entier et à des documents d'archives inédits, Annie Cohen-Solal, biographe de Sartre et auteur de " Un jour ils auront des peintres ", nous transporte d'Italie en Hongrie, en Roumanie, en France et aux États-Unis, pour raconter la passionnante trajectoire du galeriste, découvrant que sa fonction ressemblait étrangement à celle de ses propres ancêtres, et de ces agents qui travaillaient auprès des Médicis, dans la Toscane de la Renaissance.

10/2009

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Monographies

Ambroise Dubois. Un maître de l'École de Fontainebleau

Le goût pour l'art antique se développe en France sous le règne de François Ier, et aboutit à l'avènement d'un mouvement artistique sans précédent dans le royaume, en tout cas en peinture, qui s'est développé lors des chantiers décoratifs du château de Fontainebleau, dirigés par le Florentin Rosso jusqu'à sa mort en 1540, puis par le Bolonais Primatice jusqu'en 1570. Bien qu'italiens, ces deux peintres et stucateurs participèrent à la création d'un style nouveau. Cet art élégant et sensuel, aux formes allongées et qui cultive la profusion ornementale, peut être considéré comme franco-italien. Il est en tout cas proprement bellifontain ; on l'a nommé l'Ecole de Fontainebleau. Si Henri IV fait réaliser de grands décors peints au Louvre, aux Tuileries ou à Saint-Germain, c'est Fontainebleau qui a sa faveur, et il y relance les travaux en 1594. Le nom d'Ambroise Dubois y apparaît pour la première fois dans les registres paroissiaux en 1595, et il commence l'exécution de son premier grand décor, la galerie de la Reine, en 1600. Ambroise Dubois est un des seuls peintres du tournant du XVIIe siècle dont autant de tableaux soient conservés aujourd'hui. L'oeuvre peint des autres artistes de l'Ecole de Fontainebleau a dans la plupart des cas été détruit. Cet ouvrage se propose de renouveler la connaissance de la vie et de l'oeuvre d'Ambroise Dubois, et de s'interroger sur les modalités d'insertion dans la cour de France d'un artiste flamand. Un retour systématique aux documents d'archives originaux et les plus anciens a permis, outre de découvrir de nouveaux documents ou d'en améliorer la lecture, d'en reprendre l'analyse afin de proposer, entre autres, de nouvelles dates de naissance et de décès. Cette étude précise la position du peintre dans le jeu social et professionnel de Paris et de Fontainebleau à l'époque, que ce soit vis-à-vis de la cour, ou de ses co-religionnaires flamands ou natifs de France, afin de mieux apprécier le succès de l'insertion de ce peintre, étranger et inconnu au départ, dans le paysage artistique français sous Henri IV et Marie de Médicis.

09/2022

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Fantastique

Les Cœurs des rois

La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales de Saint-Denis, de la chapelle Sainte-Anne du Val-de-Grâce et de l'église Saint-Louis des Jésuites de la rue Saint-Antoine, de quelques-uns des coeurs des rois de France, dans le but de les utiliser comme "? momie ? ", coûteuse substance alors fort prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable. D'aucuns s'accordent à croire, sans preuve, que L'intérieur d'une cuisine, qu'on peut voir au Louvre, fut peint par Martin Drölling en 1815 en usant de ladite royale "? momie ? ". Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1907 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, traducteur de Poe, d'Oscar Wilde et de Villiers de l'Isle-Adam, considéré comme un des maîtres du fantastique au tournant du siècle, dans une nouvelle intitulée Die Herzen der Könige, dont la version française paraîtra dès 1911 sous le titre Les coeurs des rois. On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois de France, en y mêlant pour moitié leurs coeurs momifiés, l'autre étant destinée, non sans ironie, à devenir du tabac à priser. Le peintre se débarrassera d'une forme de malédiction en vendant ses toiles à Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de Philippe Egalité, faisant ainsi s'entrechoquer l'Histoire. La nouvelle fut rééditée à Vienne en 1922, accompagnée de six magistrales gravures, ici reproduites, de la main de Stefan Eggeler, étonnant artiste autrichien, familier d'Arthur Schnitzler, dont il réalisa les planches qui illustrent La Ronde en 1921, ou Le Voile de Pierrette en 1922. A côté du texte allemand, une nouvelle traduction française est proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde fantastique de Hanns Heinz Ewers.

11/2022

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Photographie

Mirages d'Orient, grenades & figues de Barbarie. Chassé-croisé en Méditerranée

Alors que, depuis le début de l'année 2011, les pays arabes qui entourent le Sud-Est de la Méditerranée ne cessent de nous surprendre par leur héroïsme et une dignité retrouvée, la Collection Lambert propose une exposition faisant l'apologie du voyage dans ces pays fascinants. Ils le sont tant par la richesse de leur culture que par une histoire bien plus ancestrale que la nôtre, par la beauté des êtres, et par ce courage dont ces peuples fiers font preuve aujourd'hui. Cette fascination n'est pas récente. Le monde arabe était auparavant décrit aux Occidentaux par des écrivains et des artistes qui accomplissaient des voyages longs et éprouvants. La France a toujours eu le goût de l'exotisme, d'une attirance pour la culture de l'Autre, cet étranger oriental ou arabe qui, lui-même, pendant des siècles, a cultivé le fait de recevoir le voyageur comme un art de vivre à part entière avec un raffinement poussé à son paroxysme. Nos plus grands écrivains en ont rêvé - Chateaubriand, Nerval, Flaubert, Lamartine ou, plus proche de nous, Pierre Loti... -, tout comme nos plus grands artistes, de Delacroix à Matisse. L'exposition s'organisera autour de quatre sections restituant les différentes images de l'Orient, qui se télescoperont tel un kaléidoscope de visions fantasmées ou réelles. Des collections jamais montrées au public seront associées à des oeuvres plus connues. Ainsi, le fonds de l'Association des amis de Pierre Loti présentera des documents inédits de cet écrivain : portraits, peintures et photographies... Une collection privée provenant de Gadagne fera découvrir des objets rares et précieux : bijoux, ustensiles, livres enluminés... À travers des oeuvres de maîtres du XIXe siècle et du début du XXe siècle, on comprendra comment est né cet orientalisme, mouvement aux répercussions si denses dans l'art de vivre en Europe. Des oeuvres sur papier de Delacroix et de Matisse confirmeront l'influence de la Méditerranée. Un lit turc de harem du début du XIXe siècle, entouré de peintures de la fin du XIXe siècle de femmes au bain et accompagné d'un magnifique film tourné dans un hammam par l'artiste anglaise Tacita Dean, donnera une ambiance de langueur. Plus loin, dans un univers plus viril, des photographies de Nan Goldin présentant son amant égyptien, Jabelawe, côtoieront des clichés chez un coiffeur turc de l'Italien Maloberti et des images anciennes d'un quotidien oublié où la tolérance était encore de mise. Dans une section plus contemporaine, les oeuvres engagées de Mona Hatoun, originaire du Liban, se confronteront aux images implacables de l'Iranienne Shirin Neshat, toutes deux féministes engagées et révolutionnaires avant l'heure. Enfin, à côté des vidéos de Douglas Gordon tournées aux portes de Marrakech avec des charmeurs de serpents et de scorpions, deux oeuvres teintées d'espoir et d'optimisme irradieront cette exposition : une installation vidéo de Charles Sandison où des milliers de mots calligraphiés en arabe se transforment en mains qui s'unissent à jamais, alors qu'Idriss Khan a photographié sur une même plaque argentique toutes les pages du Coran. Ces pages se superposent en traçant une immense partition sublime où, dans ce feuilleté visuel, on ne devine plus que la beauté des mots divins insufflés à jamais par le Prophète.

12/2012

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Ecrits sur l'art

L'oeil immuable. Articles, conférences et essais sur l’art

De Kokoschka, on retient surtout en France les peintures viennoises des années 1910, celles qui le rattachent à la Sécession, à Klimt et à Schiele dans l'"apocalypse joyeuse" de l'empire austro-hongrois. C'est risquer d'ignorer que ce peintre bientôt exilé se sentit toute sa vie beaucoup plus proche de l'art grec et baroque, qu'il pensait sans frontière, que de tous les mouvements ponctuels et des étiquettes mortifères de la critique ; et que, loin de se contenter de capter dans des portraits d'aristocrates phtisiques une ambiance de fin de monde, il fut un inlassable objecteur de conscience, résolu à ouvrir les yeux de ses contemporains à la dimension proprement culturelle des catastrophes passées et à venir. Le présent recueil d'articles, de conférences et d'essais remédie à ce danger en donnant la parole à Kokoschka lui-même. Cet ensemble de textes choisis en 1975 par l'auteur comme les plus représentatifs de sa pensée et de son engagement en matière d'art, est inauguré par les quelques brefs mais denses essais d'esthétique de sa jeunesse, où il énonce la conviction qu'il ne fera au fond que déplier et réaffirmer par la suite : celle du primat en art de la "conscience" individuelle de l'artiste, chargé de garder les yeux ouverts, de transmettre sa vision singulière à autrui et ainsi de mettre en forme et d'humaniser le monde. Cette formule, où il décèle l'essence même de l'art et du concept d'humanité tel que la culture européenne l'a hérité des Grecs, il en relève ensuite l'illustration idéale chez les artistes qu'il admire - Altdorfer, Rembrandt, Maulbertsch, Van Gogh, Munch... - et la faillite complète chez ceux qu'il pourfend avec une férocité constante : les artistes abstraits à partir de Kandinsky, responsables selon lui du bannissement de la figure humaine et du monde hors de l'art, et donc complices d'un appauvrissement de notre expérience qui aurait concouru aux atrocités du XXe siècle. C'est que les prises de position de Kokoschka excèdent amplement la discussion esthétique. S'élargissant aux dimensions d'une critique culturelle, elles font retour sur des moments-clefs de l'histoire de l'Europe - théâtre selon lui, depuis les guerres médiques, d'un affrontement permanent entre les penchants humains et barbares de l'homme - pour détecter des tendances de fond et mieux agir sur le présent. Le peintre se distingua en effet par son action dans le domaine de la pédagogie, documentée dans la troisième partie par les textes issus de son expérience d'"Ecole du regard" à Salzbourg de 1953 à 1964, dans laquelle il offrit à plusieurs centaines de jeunes gens de leur apprendre à "voir de leurs propres yeux". La quatrième partie, enfin, retrace quelques étapes décisives de son propre parcours et réaffirme les principes qui guidèrent notamment son oeuvre de portraitiste, d'allégoriste, de dessinateur et même de scénographe. C'est dire que ce volume, révélant l'écrivain, inconnu en France, qui double le peintre Kokoschka, enrichit l'expérience d'une peinture novatrice qui sut réactualiser la tradition pour penser le présent, tout en méritant d'être rangé parmi les ouvrages remarquables de la Kulturkritik du XXe siècle.

04/2021

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Poésie

Au jardin des légendes

Le projet et la réalisation de cet ouvrage sont nés grâce à la rencontre de deux habitant. e. s des Grottes, quartier populaire de Genève. Le premier, Claude Tabarini est écrivain, tandis que la seconde, Marfa Indoukaeva est illustratrice. Tous les deux sont des flâneurs urbains et, chacun à sa façon, ils prennent note de l'ordinaire, nourris par un sens de l'observation aigu, attentifs aux changements de saisons, aux bruissement des villes, aux éclats du quotidien. A la suite de Charles-Albert Cingria, Claude Tabarini perpétue avec art le vers déambulatoire si particulier à l'arc lémanique. Sorte de touriste curieux, dans sa propre ville ou ailleurs, il écrit au jour le jour des observations qui sont comme autant de petites vignettes à déguster. Des moments fugaces, des fragments de réel posés sur la page pour qu'ils continuent à exister. Que se soit par de brèves notations, des poèmes, des haïkus ou des textes plus long - sortes de chroniques -, Tabarini n'a de cesse de révéler les morceaux de poésie qui traversent l'ordinaire. Marfa Indoukaeva, elle aussi, travaille à partir de la magie et de l'enchantement du quotidien. Ses illustrations, souvent végétales ou animales, témoignent de promenades émerveillées dans la ville ou la campagne, où chaque petit détail mérite d'être constaté et rendu. La matière accumulée dans ce recueil forme une série d'éclats, de polaroïds. Ni un livre de poète, ni un livre de peintre, les textes et les gravures se démultiplient dans l'espace de la page pour mieux donner à sentir les miroitements de la vie de tous les jours, celle qu'on oublie parfois de regarder, et que les artistes nous permettent de réenchanter.

09/2020

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Poésie

A l'autre bout des yeux. De l'image au mot

Entreprise périlleuse que de vouloir faire dialoguer deux langages apparemment aussi éloignés l'un de l'autre que le sont l'image et le mot... Et en même temps, quoi de plus naturel, le propre de la poésie étant l'image, que de s'interroger sur l'intime parenté que confusément l'on perçoit entre ces deux moyens d'expression. Si la peinture est par essence même libérée de tout lien avec le concept, ce qui lui permet d'aller directement à la rencontre de l'immédiat, ce n'est certes pas le cas de la poésie, mais on sent que les deux entretiennent des rapports étroits quant à l'identité de leur projet, l'unicité de leur quête, de leur visée — que les deux partagent le même désir de déchirer le voile et d'aller au-delà de la représentation, au-delà du visible, ou disons aux confins du visible et de l'invisible, dans ce lieu d'immanence (ne rien voir là de surnaturel ou de transcendant) où la frontière entre eux disparaît. Poursuivant, autrement dit, une épiphanie de l'évidence où l'invisible vibre dans sa matérialité infinie. Collaborant depuis longtemps avec des peintres, jamais encore je n'avais songé, comme ici, à faire de ce dialogue l'objet même d'un livre. J'ai donc sollicité trente-six artistes plasticiens (huile, acrylique, aquarelle, encre, fusain, dessin, gravure) afin qu'ensemble, même si le plus souvent l'image a été première, donnant élan au poème, nous tentions de mettre en résonance nos deux oeuvres, de les prolonger, voire de les enrichir, l'une avec, l'une par l'autre. Et à la fin de cette aventure partagée, pouvons-nous suggérer, à l'instar d'Yves Bonnefoy, qu'à l'autre bout du regard, pour le peintre comme pour le poète, s'entrevoit non la coque mais l'amande...

09/2018

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Art mural, graffitis, tags

Graffiti Art N° 64, juillet-août 2022

Le Street Art entre ombre et lumière L'été est l'occasion d'un road trip à la découverte de hauts lieux du Street Art et des tendances qui en font sa richesse. A la recherche du soleil et de destinations régénératrices, nous partons assister à l'éclosion de la bouillonnante scène Street Art d'Athènes, berceau de la démocratie, où le passé antique rencontre le militantisme pour un autre monde. Puis nous traversons la méditerranée pour accoster à Djerbahood, l'île des rêves, où le Street Art a transformé le village d'Erriadh, au patrimoine millénaire, en musée à ciel ouvert et en destination majeure pour les fans. Après ce plein d'UV, le projet Transition - Les Portes apporte une vague de fraîcheur avec ses 140 portes issues d'un HLM, aujourd'hui démoli, exposées dans les salles et les alcôves de l'Abbaye de Saint-Riquier et dispersées au profit du Secours Populaire. Avide de couleurs, nous faisons un flash-back sur la deuxième édition du Colors Festival, qui, cette année, a investi un immeuble désaffecté au coeur de Paris. Dans le Street Art, tous ne veulent pas être reconnus, voire connus. Nous explorons différentes facettes de l'anonymat dans le Street Art, où "être anonyme" peut attribuer de super pouvoirs : notoriété décuplé, don d'ubiquité, bouclier juridique... Dans ce numéro, nous rencontrons des artistes aux signatures singulières. De Bom. K et sa noirceur quasi-angélique, au pionnier et virtuose MODE 2 et à ELLE et sa poésie picturale colorée, nous faisons un grand écart et nous aimons cela. La mise en avant de la pluralité du Street Art passe aussi par INO et ses silhouettes historiques en noir et blanc réhaussées d'une giclée bleue et par Ludovilk Myers à l'abstraction joyeuse. Street Art in the spotlight.

07/2022

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Littérature étrangère

La maison de Leyla

Sur la rive anatolienne du Bosphore, une vieille darne est brutalement expulsée de son logement. II s'agit de Leyla, la descendante ruinée d'une grande famille stambouliote. Elle fut propriétaire d'au yah, une de ces magnifiques demeures au bord de l'eau, avant de ne plus occuper qu'une petite dépendance située sur le terrain de son ancienne propriété. Quand Omer, qui possède à présent le yah met fin à cet arrangement, elle est secourue et accueillie par Yusuf, le fils de l'ancien jardinier de sa famille devenu journaliste. Elle le suit dans un quartier moderne et cosmopolite d'Istanbul où elle découvre le monde des artistes et des marginaux aux côtés de la compagne de Yusuf, Roxy, de son vrai nom Rukiye, qui est chanteuse de hip-hop. Malgré une hostilité initiale, une vraie amitié se noue progressivement entre les deux femmes. Puis, quand l'ancien yah de Leyla est vidé de ses meubles, l'histoire familiale ressurgit grâce à la découverte d'une photo révélant la ressemblance troublante de la vieille dame avec un officier britannique. Leyla serait-elle issue d'une union illégitime entre une Ottomane et un Anglais ? Ce qui fait débat, lorsqu'elle rencontre le père du nouveau propriétaire, ce ne sont plus ces questions du passé mais bien le comportement d'Omer. En se confiant ainsi, Leyla ne sait pas qu'elle va provoquer un tout autre drame... Avec un sens du romanesque très marqué, ce nouveau roman de Livaneli exploite toutes les couleurs d'une société où cohabitent des couches sociales aussi diverses que l'ancienne aristocratie ottomane, le monde des nouveaux riches et les Turcs revenus de 1'immigration en Allemagne. La maison de Leyla prouve une nouvelle fois le grand talent de conteur de l'auteur turc.

06/2012

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Beauté du monde

Voyages en quête de sens. Transformez vos voyages d'affaires en découvertes culturelles !

Les conseils prodigués au voyageur d'affaires sont peu nombreux : prendre avec la plus grande considération la carte de visite de votre interlocuteur japonais, ne jamais faire perdre la face à un Chinois, comprendre l'insolite dodelinement de la tête indien... Brefs raccourcis pour des civilisations millénaires ! Pourtant, la perspective du voyageur d'affaires permet une compréhension authentique d'une culture car les activités économiques sont au coeur du vivre ensemble. Mes explorations culturelles se sont progressivement transformée en un voyage initiatique à la rencontre de l'âme des pays visités. Je recommande de plonger dans une nouvelle culture sans idées reçues, elles gâchent le plaisir de la découverte, pour s'amuser de ces petits riens qui en font la particularité. C'est pourquoi j'ai souhaité émailler mon récit d'anecdotes ou d'échanges survenus au gré des circonstances, mais qui se révèlent, souvent des clés de compréhension utiles. Ainsi, un premier contact avec la culture du pays vous est proposé dès votre arrivée à l'aéroport de destination. La démarche administrative, à première vue banale, de passage des douanes est riche d'enseignement sur cette dernière... Les cultures traditionnelles des pays émergents sont aujourd'hui confrontées au choc de la mondialisation. Les artistes contemporains de ces pays sont alors une précieuse source de compréhension de l'évolution de ces sociétés : en Chine pour repenser la place de l'individu dans la société, en Ukraine pour réfléchir aux conséquences de l'omniprésence de la violence, ou encore, dans le monde musulman pour repenser la place de la religion dans la société. Laurent Théry est né en 1966. Il a dirigé le développement international d'un grand groupe énergétique français. Son parcours l'a amené à voyager dans de nombreux pays.

12/2022

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Science-fiction

Cosmos factory

En cette sombre année du tiertant des lépidoptères, la Nouvelle-Angleterre est la proie de phénomènes inexpliqués. La région du Delta, à l’embouchure de la Miskatonic river, est sujette à d’étranges aberrations que les habitants remarquent à peine. Qui rencontre un animal étrange ou une construction défiant les lois de la physique, l’attribue sans hésiter au délire créatif des artistes qui sévissent dans les ateliers-laboratoires de la marina. Mais ce qui peut paraître anecdotique à l’échelle humaine, se révèle menaçant pour les Dieux de tous poils qui ont engendré les milliers d’univers de la Structure, et carrément inacceptable pour les Mouches, ces dames qui vivent entre les univers. Quant aux Araignées qui surfent sur les vagues de la Structure, s’empiffrent de chaos et deviennent grosses et grasses lorsque l’océan s’agite, elles ne seraient pas mécontentes que quelques centaines d’univers soient tout simplement rayés de la carte. Mais qui pourrait donc empêcher ce drame ? Jack Browser, peut-être… Une quinzaine d’années difficiles à porter, une mère alcoolique et suicidaire et une grand mère qui ne pense qu’à le tuer, mais également un pouvoir excessivement rare : la capacité d’ouvrir des portes entre les univers, et de forcer celles que leurs occupants ont pris la peine de cadenasser. A quoi cela pourrait-il bien servir, vu les circonstances ? La réponse se trouve au coeur de l’Anamorphovers, dans les bas-fonds des origines, là où se terrent, calfeutrés dans leur monde, ceux qui ont construit cette prison cyclopéenne et seuls capables de la consolider. Mais si Jack est en mesure de forcer leur monde, encore faut-il qu’il puisse le trouver…

01/2014

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Tourisme étranger

La Perse. Au coeur de l'Iran

Au-delà de la magie qu'exercent, sur tous les esprits, les contes persans des Mille et Une Nuits et du souvenir approximatif que tout écolier studieux garde de trop lointains cours d'histoire, la Perse impose, envers et contre toute défaillance de la mémoire, ses neuf mille ans de civilisation ! Cette terre sauvage située au carrefour de l'Occident et de l'Asie a, depuis toujours, suscité autant de curiosité et d'admiration que de jalousies et de convoitises. Autant de raisons, sans doute, qui lui ont offert un destin souvent grandiose et parfois chaotique. Une histoire fastueuse et une culture des plus raffinées ont patiemment façonné cette contrée mystérieuse et donné naissance à un peuple dont la force de l'identité, la sensibilité artistique et le sens de l'accueil sont exceptionnels. Dès lors, les récits enflammés des innombrables voyageurs qui depuis des temps immémoriaux ont sillonné la Perse à dos de chameau ou en 2 cv ne peuvent qu'encourager à découvrir, aujourd'hui, ce pays devenu en 1935 l'Iran. Près d'un an de séjour sur place, 7 voyages et 60 000 kilomètres parcourus en 4x4, de villes impériales en caravansérails, ont permis à Robert-Emile Canat d'appréhender cet univers méconnu et fascinant. Des avenues encombrées de Téhéran aux déserts de sable et de sel, des montagnes du Kurdistan à la place royale d'Ispahan, de Bam à Persépolis, le réalisateur nous emmène à la découverte de sites légendaires et de lieux mythiques, à la rencontre de nomades, d'étudiants, d'artistes, de paysans, de chameliers ou d'artisans… Il nous révèle, ainsi, tout ce qui fait la puissance et l'originalité de l'âme perse immémoriale et nous propose un témoignage direct et passionnant sur les réalités de l'Iran d'aujourd'hui.

02/2018

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Photographie

Tina Modotti

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d'émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s'installer au Mexique : ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico - Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s'engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie "dissolue", Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays. Une vie d'errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion : plus d'amis, plus de photos, plus d'art, une vie de clandestinité. A la fin de la guerre, lorsqu'elle souhaite rentrer, les Etats-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L'ancienne égérie des artistes à l'allure de vieille dame n'a que 48 ans lorsqu'elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrière d'un taxi... à moins qu'elle n'ait été assassinée ? Avec l'exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l'Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.

10/2015