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Au commencement était Shanghaï

Extraits

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12 ans et +

La plus belle fille du monde

"- Les enfants, je vous présente, Liouba Gogol, a dit M. Dubeuf au moment où elle pénétrait dans la salle. Personne n'a ri. C'était comme si une averse de neige s'était soudain abattue sur la salle. J'ai pensé à toutes les fois où j'avais traité Djézone de gogol et j'ai eu honte. Je n'étais pas la seule. Nous étions collectivement victimes d'un retournement de sens. A partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste". Dès l'instant où la plus belle fille du monde débarque dans sa classe, Sandra, la narratrice de cette histoire, sait que plus rien ne sera comme avant...

09/2019

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Histoire internationale

Le Bustan al-Salatin de Nuruddin ar-Raniri. Réflexions sur le rôle culturel d'un étranger dans le monde malais au XVIIe siècle

Les étrangers occupaient une place importante dans le commerce, l'administration et la culture du monde malais au XVIIe siècle. Ce livre étudie le rôle des étrangers dans le développement de la littérature malaise à travers un exemple précis : le Bustan al-Salatin, écrit vers 1640 à Aceh, au Nord-Ouest de Sumatra, par le savant religieux Nuruddin ar-Raniri. Ce texte malais, inspiré de la littérature persane et traduit par un auteur arabe né en Inde résume à lui seul la complexité des transferts culturels intra-asiatiques à l'époque moderne. Cette oeuvre immense est unanimement considérée comme un monument de la littérature malaise ancienne, même si très rares sont ceux qui l'ont lue. Elle n'a toujours pas été éditée et n'a jusqu'à présent guère bénéficié de toute l'attention qu'elle mérite. Après une analyse détaillée du texte, ce livre tente de comprendre les intentions de son auteur et de son commanditaire, d'examiner la façon dont il a été reçu par la population locale et de déterminer sa véritable place dans la littérature malaise. Cette analyse permet de jeter une lumière nouvelle sur les connexions et les circulations culturelles dans l'Océan indien, dont le monde malais constitue un formidable concentré.

02/2012

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Droit

L'Etat dans ses relations avec les collectivités territoriales. Journée d'études juridiques sur la centralisation française

« Il est temps de décider », titrait en mars 2009 le rapport du Comité pour la réforme des collectivités locales présidé par M Edouard Balladur. Là où il s'attachait à clarifier les relations entre collectivités, se focalisant sur leurs structures, beaucoup ont relevé qu'il n'était guère question de leurs relations avec l'Etat, se demandant si cette relation n'était pas la grande absente. Courant 2010, lorsque des projets de loi ont été élaborés, le « spectre » d'une recentralisation faisait florès. L'actualité d'alors, qui reste celle d'aujourd'hui, explique le choix d'une journée d'études juridiques sur la centralisation française. Il s'agissait d'étudier « l'Etat dans ses relations avec les collectivités territoriales », le plaçant d'emblée au centre des interrogations, au centre du système le liant aux collectivités parce que c'est bien ainsi qu'il semble apparaître ou réapparaître : le maître du jeu, celui dont tout procède, celui vers qui tout revient... Parallèlement au développement d'un « droit des collectivités territoriales », qu'est devenu ce principe de centralisation qu'au 19e siècle, Léon Aucoc, parmi d'autres, considérait être le principe fondamental dominant toute l'organisation administrative ? Autrement dit, comment s'est transformé ou non, et dans quelle mesure ce que l'on a appelé par opposition le « droit de l'Etat » ? Et, puisqu'il est désormais tant question de « recentralisation », qu'en est-il exactement ? Qu'est-ce que cela signifie ?

03/2011

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Mouvements artistiques

Pan 6

Double discours, double perception d'une même présence, double fantasmé ou jeté aux rebuts, double révélé ou nié, aimé ou haï, duplicité d'un motif inlassablement répété, insensiblement travesti... Rien ne venant jamais seul, suivons les chemins toujours doubles qu'ouvre la lecture parallèle des images et du texte. La revue pan devait un jour où l'autre se pencher sur la figure du double : après deux ans sans paraître, la voici enfin, forte des contributions de nombreux nouveaux artistes, pour interroger ce motif crucial, latent, en fait, depuis ses commencements.

11/2022

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Autres éditeurs (F à J)

Pouce-Eclaire

Dans une ville pas si éloignée, les gens pouvaient se divertir simplement en regardant leur Pouce-Eclaire : lire des livres sans les avoir entre les mains, s'amuser avec des amis sans être auprès d'eux, faire de la peinture sans se salir les doigts. Un jour arriva en ville un inconnu, accompagné d'un chien étrange. Cet homme possédait des feutres magiques avec lesquels il se mit à dessiner, dessiner, dessiner. Bientôt, la ville entière se trouva transformée, et ses habitants commencèrent à regarder le monde autrement...

10/2021

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Vie chrétienne

Christus N° 270, avril 2021 : La conversion. Un événement pour tous

La conversion de chacun est un événement pour tous. Si personnelle soit-elle, elle relie à d'autres et c'est dans l'expérience de la communion qu'elle prend corps. Toute conversion s'insère dans une histoire collective et contribue à la féconder. Ce mouvement du singulier vers le pluriel est le propre de l'Eglise, dès ses commencements. Nos communautés sont appelées à être des lieux où nous nous mettons ensemble à l'écoute de l'Esprit qui parle à chacun, pour le bien de tous.

04/2021

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Policiers

Du sang sur l'asphalte

J'ai repris conscience dans un fracas terrifiant. Mes yeux se sont ouverts dans un éclair de douleur indicible. J'avais le souffle court. Souviens-toi, souviens-toi. J'ai regardé ce qui m'entourait. J'étais à Brooklyn. Non, Oakland, Californie. Voilà. A Oakland. Tout en moi hurlait. L'adrénaline hurlait le plus fort. Réfléchis, réfléchis. Oui étais-je ? J'étais Claire De Witt, la plus grande détective du monde, et on venait d'essayer de me tuer. Pourtant, je ne travaillais pas sur une affaire officielle, mais sur une simple enquête personnelle. Pas de client, pas d'indices. Or donc, des tas de gens voulaient ma mort. La question était : qui voulait ma mort aujourd'hui ?

01/2020

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Policiers

Nikki Heat : Orage de chaleur

Cela fait 17 ans que Nikki Heat est persuadée que sa mère Cynthia est morte. Jusqu'au jour où elle découvre qu'en réalité celle-ci a été contrainte d'orchestrer sa disparition pour vivre dans la clandestinité. La plus célèbre flic de New York se lance alors dans une enquête qui va totalement bouleverser sa vie. Avec l'aide de son irrésistible mari, le reporter Jameson Rook, et du consultant de la CIA Derrick Storm, Nikki découvre que sa mère a fui pour protéger sa famille d'une redoutable organisation criminelle. Ceux qui se font appeler les "Sept de Shangai", des hommes d'affaires véreux, sont prêts à tout pour protéger et étendre leur empire mafieux. Entre trafic de fausse monnaie, blanchiment d'argent sale et activités criminelles, l'enquête s'annonce, plus que jamais, explosive... Le nouveau thriller choc de Richard Castle.

10/2017

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Non classé

La vengeance d'une femme. Le Chevalier de Fleurance – Tome 3

J'étais désormais condamnée à rester mariée à un homme que j'aimais alors que lui n'aurait toujours que des chastes sentiments à mon égard, tout en regardant mon amour d'enfance butiner toutes les jolies fleurs du voisinage afin de trouver ma remplaçante. Au moins, plus de choix ne s'offraient à moi et c'était sans doute mieux ainsi. Dans la noblesse française, les mariages d'amour n'étaient pas chose courante. J'avais au moins la chance infinie d'avoir le plus merveilleux des pères pour ma fille. Pas amoureux de moi, certes, mais bienveillant à mon égard, droit, honnête. Il était peut-être tout simplement temps pour moi d'accepter ce que la vie m'offrait sans me poser de question et sans demander l'impossible. Une vie douce et paisible s'offrait à moi, je n'avais plus qu'à me laisser porter. Mais mener une vie paisible dans un pays où la colère du peuple bouillonnait, menaçant d'exploser à tout moment, n'était-ce pas une douce utopie...

05/2020

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Actualité médiatique France

Désir Noir

"Un après-midi d'automne, assise à la terrasse d'un café, je listais avec mon éditeur des idées de chapitre pour Les Sept Péchés capitaux du rock, titre de mon premier livre. "Bertrand Cantat. " Un coup de vent glacé m'a fait frissonner. Ou était-ce ce nom, évocateur de mort et de violence ? Dans mon souvenir, le chanteur de Noir Désir s'était disputé avec sa petite amie, l'actrice Marie Trintignant, un été, en Lituanie. Il lui avait donné une gifle, sa tête avait heurté un radiateur, hémorragie cérébrale, elle n'avait pas survécu. C'était un accident, mais il relevait bien de la colère, puisqu'il était l'issue tragique d'une bagarre. En rentrant chez moi, j'ai commencé par rechercher des articles de presse relatant l'affaire. Les titres ont défilé. Je cliquais, lisais, ou plutôt dévorais les informations. Je m'étais totalement trompée. La mort de Marie Trintignant n'était pas un accident. Et si elle n'était pas la seule victime ? " Vingt ans après la mort de Marie Trintignant, Anne-Sophie Jahn mène l'enquête sur une tragédie que l'on n'appelait pas encore féminicide.

03/2023

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Littérature française

Mon maître et mon vainqueur

"Le cahier, c'était la première chose que m'avait montrée le juge, quand tout à l'heure j'étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAITRE ET MON VAINQUEUR. Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu'on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d'une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains. Voilà ce qu'il en restait, j'ai pensé, de son histoire d'amour".

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Littérature française

Mon maître et mon vainqueur

"Le cahier, c'était la première chose que m'avait montrée le juge, quand tout à l'heure j'étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAITRE ET MON VAINQUEUR. Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu'on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d'une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains. Voilà ce qu'il en restait, j'ai pensé, de son histoire d'amour".

04/2023

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Littérature française

Une chinoise ordinaire

Une voix forte, vibrante et pleine de vie porte ce roman : celle d'Ai Guo, une jeune Shanghaienne prête à tout pour se frayer un chemin au milieu des bouleversements de la société chinoise. Issue d'un milieu prolétaire, Ai Guo vend ses charmes au plus offrant. Qu'importent les moyens : devenir riche est glorieux. Ses clients, qu'elle appelle ses "patients", sont des expatriés occidentaux. A Shanghai, puis à Pékin, elle amasse une petite fortune et se fait une jolie réputation. L'argent, le luxe, les satisfactions ne manquent pas à cette femme d'affaires avisée, que les scrupules n'étouffent guère. Derrière les paillettes, le vide se profile. Celui de ses "patients", lancés sans bouée dans un pays qu'ils ne comprennent pas. Celui, surtout, d'un monde chinois sans repères, consumé par l'avidité. Un univers cynique et brutal où chacun navigue à vue entre des injonctions contradictoires. Les certitudes d'Ai Guo se fissurent. Peut-on se contenter de la réussite financière quand on est jeune et pas tout à fait aussi insouciant qu'on aimerait le croire ? Il faudra qu'un voisin très inattendu s'installe en face de chez elle pour que son existence change de direction. A travers Ai Guo, ce sont les ambivalences de la Chine contemporaine qui s'expriment, mais aussi les élans de la jeunesse, et l'amour de la vie. Tour à tour drôle ou cruel, sensible ou choquant, méditatif ou enlevé, ce roman fait entendre une voix singulière et inoubliable.

01/2014

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Histoires et contes de Noël

Noël n'est pas fini

Le Noël de Noah était bien triste cette année. Pas de sapin, ni décorations, ni grand dîner. Alors, c'est promis : un jour, Noah offrira à sa maman le plus beau Noël de sa vie ! Mais son amie Clémentine, une petite fille au coeur sur la main, lui réserve quelques surprises... Car Noël n'est pas une simple fête : c'est un état d'esprit.

11/2021

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Alsace, Lorraine

Age d'orage

Elle a vingt ans et déjà sa vie est un désastre : trahison amoureuse, avortement, ses études dans l'impasse, sa place au sein de la famille qui ne va plus de soi. La boxe est un exutoire à sa rage mais son premier combat en compétition se conclut par une défaite. Lutxia (on prononce Loutchia) est à terre. Elle part seule bivouaquer dans la forêt vosgienne : pour y chercher des réponses, un refuge, ou braver sa peur de l'inconnu. Au matin d'une nuit éprouvante, une étrange femme veille sur elle. Elle semble ici chez elle, au milieu des bois. Elle accueille Lutxia dans sa masure, un ancien chalet d'estive. Entre les deux femmes, l'une à l'automne de sa vie, l'autre empêtrée dans les commencements, un dialogue silencieux s'engage. Peu à peu, Lutxia va trouver un équilibre. Mais peut-on fuir le monde indéfiniment ?

01/2024

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 1, J'étais nu pour le premier baiser de ma mère

Admiré par toute une génération (celle de Sony Labou Tansi et Tierno Monénembo), Tchicaya U Tam'si domine la production poétique de la postnégritude, sans compter la force unique de ses romans et nouvelles. Marqué par la disparition tragique de Lumumba, viscéralement attaché au Congo, Tchicaya U Tam'si mêle sa souffrance et ses voluptés à celles de sa terre natale, dans une écriture travaillée par collages savoureux et ruptures baroques : "Ma poésie, disait-il, est comme le fleuve Congo, qui charrie autant de cadavres que de jacinthes d'eau". Léopold Sédar Senghor :"Car l'image est le seul fil qui conduise le cour au cour, la seule flamme qui consume l'âme. De la tête de Tchikaya, de sa langue, de sa plume, de sa peau jaillissent donc les images comme d'un kaléidoscope, avec la force du geyser. Images touffues, changeantes, tournantes, tout en rythmes et en couleurs, tout en sucs et sèves : images vivantes. C'est un feu d'artifice, un volcan en éruption". Et Senghor savait juger en la matière.

11/2013

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Poésie

Cet été-là, j'étais soldat... Mémoires de guerre d'un maître de haïku

Cet été-là, j'étais soldat... est la traduction partielle de l'autobiographie de Tota KANEKO parue au Japon en 2016. A l'occasion de sa sortie en France, cet ouvrage a été enrichi d'une sélection de quarante haïkus récents, afin que le lecteur francophone puisse faire le lien entre l'engagement pacifiste de l'auteur et son combat antinucléaire dans le Japon post-Fukushima. Dans son autobiographie, Tota KANEKO, considéré comme le plus grand maître de haïku contemporain au Japon, partage son expérience de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir postulé en 1943 à un poste d'officier réserviste dans la Marine, il choisit, par " idéalisme puéril ", la pire des affectations : le front sud du Pacifique. Après deux années passées comme lieutenant d'intendance aux îles Truk, dans l'enfer de la débâcle, il rentre au Japon profondément changé. De nos jours, plus de 70 ans après la fin des combats, Tota KANEKO constate avec inquiétude que le souvenir de l'horreur de la guerre tend à disparaître de la mémoire collective et que le Japon se remilitarise. Pour cette raison et dans un esprit de résistance, il décide aujourd'hui de diffuser le plus largement possible son autobiographie. Ce texte résonne comme un appel vibrant, un mémorial pour la paix.

04/2018

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Romans historiques

Mousseline la Sérieuse. J'étais la fille de Marie-Antoinette, 1 CD audio MP3

Marie-Antoinette, sa mère, la surnommait "Mousseline la Sérieuse". Et en effet, Marie-Thérèse-Charlotte de France ne se départit jamais d'une certaine tristesse, d'un goût pudique pour la solitude. Est-ce d'avoir vécu tant d'épreuves ? L'irruption brutale de la Terreur révolutionnaire dans une enfance dorée, l'exécution de ses parents, la mort de son jeune frère Louis XVII... Tellement de souffrances accumulées dès le début de son existence. Elle seule survécut à la prison du Temple, fut bannie, vécut 73 ans et trois révolutions. Les pages les plus tourmentées de l'Histoire de France s'écrivirent sans elle : c'est cet affront qu'elle lave ici, à l'encre de ses larmes.

11/2020

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BD tout public

Les compagnons du crépuscule Tome 2 : Les yeux d'Etain de la ville glauque

Celle-ci dura, dit-on, cent ans. Comme la grêle et la peste, la guerre s'abat sur la campagne lorsque le blé est lourd et la fille jolie... La Mariotte est jolie. Du soir ou du matin, le crépuscule s'étire entre lumière et ombre, comme entre chien et loup. Le Chevalier est loup. Ces deux-là méritaient un compagnon fidèle. Mais l'Anicet est lâche.

04/2014

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Lecture 6-9 ans

Mes 100 premiers jours d'école : La bagarre, ça craint. Pourtant j'étais prêt

C'est décidé. Arthur va se battre avec Sacha la massacreuse. Elle est allée trop loin ! Mais est-ce vraiment une bonne idée... ?

10/2017

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Littérature française

Rien n'est faux mais ce n'est pas la vérité

Ils l'ont fait naître le jour des morts, appelée Blanche Lenoir avant de disparaître, comme beaucoup, nés sous une mauvaise étoile. Il y a quelques années déjà, chaque matin, cette phrase me venait aux lèvres. Pour la chasser, j'en ai fait une histoire, celle de ce livre. Des mots d'encre et de suie implacables qui blessent, des petits, trop petits qui s'effacent, des énormes qui déforment, tirent en travers ma feuille, l'éclatent en copeaux dérisoires. Sauras-tu, disent-ils, nous poser sur les lignes de la page comme les hirondelles sages aux fils des chemins ? Mots en eau, en aime, en aile. Des mots étoile, des mots terre, des mots pierre, pour des femmes, pour des hommes, pour des guerres. Mots malhabiles à traduire le bonheur des jours, impuissants à dire la détresse, la torture et les camps. Ils percent les murs, ouvrent les fenêtres, jusqu'au fond des ténèbres ils me fuient. Je dois les rattraper, dérouler avec eux les fils de la mémoire et commencer par le commencement, ma naissance.

04/2020

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Littérature française

Vers la lumière

Comment échapper à sa naissance ? Comment quitter les abysses rougeoyants du corps maternel, lorsque, telle France Meininguel, l'on est poursuivi par une "vampire" qui obsède, par une mémoire charnelle qui hante tous les lieux parcourus ou rêvés ? "J'ai l'obsession de remplir mes yeux d'un jour inextinguible. C'est ma quête d'un soleil qui ne brille pas dehors, qui n'éclaire pas à la surface de la peau". Ce livre nous livre le récit d'un désir à la fois cosmique et intime : atteindre la lumière, s'arracher aux souterrains intérieurs du lien à la mère. Dire cet espace, lui donner un nom, des couleurs, un souffle, lui créer un lieu propre, tel sera l'enjeu de cette narration ambiguë. Ce livre épure la biographie des morts et des survivants en élaborant une parole de l'origine. Mémoires d'outre-tombe, d'outre-mer ou mémoire de l'en-deçà, des temps amniotiques de l'origine ? Au commencement comme à la fin, tout part d'un désir. Ou quand le passé devient promesse.

01/1993

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Littérature étrangère

L'autre personne que j'ai rencontrée là-haut

"Une histoire pleine de joie, de coeur et de sagesse. Et le rappel de toujours chérir ceux qu'on aime. " Women's World Magazine Il y a quinze ans de cela, Eddie, un vétéran de guerre devenu mécanicien dans un parc d'attractions, est mort en sauvant la vie de la jeune Annie. L'accident a laissé une trace indélébile sur la fillette. Blessée, marquée et incapable de se rappeler pourquoi, elle lutte pour trouver son équilibre à mesure qu'elle grandit. Quand, jeune femme, elle retrouve Paulo, son amour d'enfance, elle pense avoir enfin trouvé le bonheur. Mais à la suite d'un terrible accident, Annie entame à son tour un voyage vers là-haut - où elle retrouve Eddie, l'une des cinq personnes qui lui montreront à quel point sa vie a compté. Poignant et magnifique, L'autre personne que j'ai rencontrée là-haut nous rappelle, au fil de rebondissements incroyables, que chaque vie est importante, et que chaque fin est en vérité un commencement, qui se trouve là, juste sous nos yeux.

01/2019

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Histoire internationale

Du sang sur les lianes. Léopold II et son Congo, Edition revue et corrigée

En 1893, le kilo de caoutchouc récolté dans la forêt équatoriale du Congo valait 6 francs-or ; en dix ans, l'essor de l'automobile doubla ce prix. Le caoutchouc se trouvait, sous forme de lianes, dans de vastes territoires d'un Congo qui n'était pas encore le Congo belge. La saignée des lianes à caoutchouc pour la récolte du latex était un calvaire pour les indigènes. Ceux qui se dérobaient à cet impôt sanglant pouvaient être mis à mort, et ils le savaient. Leurs femmes prises en otage étaient souvent vouées à la famine. On coupait les mains des hommes victimes de la répression pour prouver aux supérieurs hiérarchiques qu'on les avait tués. Le bassin du Congo est plongé dans le sang. Léopold II, le 4 avril 1892, écrivait au gouverneur général du Congo Wahis : " Il importe d'achever le développement bien nécessaire de nos récoltes d'ivoire et de caoutchouc. L'Etat ne peut maintenir son existence qu'au moyen de très larges et très fructueuses récoltes. " Les ordres royaux furent exécutés à la lettre. De 1900 à 1908, l'Etat indépendant du Congo, propriété personnelle du deuxième roi des Belges, exporta en moyenne 5 000 tonnes de caoutchouc par an... Ce livre détaille à quel prix pour les populations locales.

05/2010

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Littérature érotique et sentim

Evanescence Tome 2 : Un amour brûlant

As-tu déjà été en colère au point où t'étais vraiment heureux de casser des choses ? Ou tellement engourdi que t'avais l'impression d'être stone ? Les dernières années m'ont fait cet effet-là. Je passais de la furie à l'indifférence sans faire de pause. Des gens m'en voulaient, d'autres avaient peur de moi. Mais personne ne pouvait me blesser, parce que je me fiche de tout et de tout le monde. Sauf de Tate. Je l'aime tellement que je la déteste. Je déteste ne pas pouvoir la laisser aller. Avant, on était des amis, mais j'ai découvert que je ne pouvais pas lui faire confiance, ni à personne d'autre. Alors, je l'ai blessée, je l'ai repoussée. Mais j'ai encore besoin d'elle. Elle me centre, et je peux déverser toute ma colère sur elle. En l'attaquant, en la défiant, en l'intimidant - appelle ça comme tu voudras -, mais elle est ma nourriture, mon air, et la dernière partie de moi qui ressent quelque chose d'humain. Mais bon : elle est partie et elle a tout bousillé. Elle m'a quitté. Elle est allée passer un an en France, et au retour, elle était complètement différente. Maintenant, quand je la pousse, elle me repousse... et je ne sais pas trop si on restera les mêmes.

01/2016

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Littérature française

Le berceau du monde. Orient-opéra

" Quand de nouvelles senteurs dans Beyrouth me prévenaient de l'approche de l'été, j'étais impatient de monter à Deir-el-Kamar, là où le ciel était toujours pur, les arbres chargés de cigales, la terre riante dans sa barbe d'insectes. Enfant, j'étais loin de me douter que mon petit pays caché derrière un éventail de collines recelait tant de merveilleux. J'en pris conscience quand une dame m'offrit une gravure détaillée de ses paysages. C'était une vieille eau-forte qui envoûta notre maison. De fines lignes tracées à la pointe d'acier paraissaient avoir communiqué quelque alchimie secrète à un papier jauni par le temps. Elle avait été dessinée au XIXe siècle par un voyageur anglais depuis la terrasse de mes aïeux architectes à Deir-el Kamar, face au palais de Beiteddine, ce palais féerique et enchanteur accroché aux parois du roc. " Cet ouvrage est une invitation au voyage au cœur de ce berceau du monde dont parlait Gérard de Nerval. C'est aussi un regard sur l'Histoire du Liban à travers les textes, les récits, les itinéraires de ceux qui le sillonnèrent et qui contribuèrent au XIXe siècle à en faire la terre d'asile des Romantiques. Fady Stephan nous entraîne dans une épopée poétique et polyphonique où opère cette magie de l'Orient qui plus tard fascinera également les Surréalistes.

03/2003

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Littérature érotique et sentim

Karyne

- Quand on a perdu un être cher, ça ne fait jamais longtemps. ça fait vingt ans, mais il me semble que c'était hier. Ce n'est pas une découverte pour toi, mais je suis un être très sensible, et souvent dans ma vie, j'ai cru que j'étais très forte. En réal

10/2016

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Romans historiques (poches)

Le sacre de Louis XVII

" Tout à coup, sans être plus grand, un titre m'apparut néanmoins plus important que tous les autres : "L'ADN rend sa couronne à Louis XVII" Je reposai le journal. En un instant, cette phrase m'avait trouvée à l'endroit précis où j'étais, assise à ma table ronde : elle s'adressait à moi personnellement, comme un message particulier, une petite annonce publiée, sans m'avertir et à ma seule intention. Car ce que j'avais devant mes yeux, sur une page indifférente, c'était, en quelque sorte, la clef de ma mémoire héréditaire. Quelques mots avaient suffi à me défaire et à me projeter vers l'intérieur de ma chair, au cœur même de chaque cellule, vers ce monde de bases nucléiques et d'acides aminés où je cessais d'être une personne. A cette échelle moléculaire, j'étais dissoute et entraînée bien avant moi-même, vers un autrefois habité par un Père immense derrière lequel je distinguais une multitude d'autres pères. En lisant les premières lignes de cet article, je remontais une vie, non la mienne, mais celle d'un inconnu qui était mon fil d'Ariane, un petit garçon dont l'existence était issue d'une même Loi ancestrale, un être qui partageait ma singularité familiale, ma façon d'être "unique à plusieurs" sur une seule lignée. "

10/2003

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Littérature française

Le détrônement de la mort. Journal du chapitre Los

Ce livret est le shadow book du Chapitre Los (2013). Son témoin et son double. Quand j'eus fini d'écrire-déposer, semer, le Chapitre Los, j'étais en feu, je venais de me vaincre et d'être ressuscitée, je crus dormir enfin, sur ce arrive en urgence, télégraphiquement, ce petit livre, le livret du Chapitre Los : je dois l'écrire. Ce petit livre a force de loi. Une force douce, à laquelle on ne peut et ne veut échapper. J'étais étonnée : il était déjalà. C'était même un déjalà. Et comme c'est le cas pour tout déjalà on ne le remarque pas, subitement, d'un instant à l'autre il fait apparition. C'est l'éclaireur et l'ombre.

01/2014

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Littérature française

Les matins fatigués

"Les roues du bus commencèrent leur ronde frénétique vers l'avant. La carcasse de fer rompit son silence et s'évertua d'entamer sa course d'un pas lourd. Le moteur était fin prêt à rugir pendant des heures. Le visage de Zlatan disparut petit à petit du regard de Leïla et de Tara penchée sur elle comme pour absorber chaque seconde de cet instant inoubliable. La silhouette de leur père s'éloignait ne laissant sur cette place qu'un homme, leur père, saluant de tout son corps vieilli par la tristesse des événements. Il restait planté là à observer ses progénitures, ses filles, ses amours l'abandonner à son triste sort dans cette triste ville, dans cette triste guerre, dans ce triste monde". Pourquoi les matins sont-ils si difficiles ? Sortir du lit, mettre un pied devant l'autre. Affronter la vie qui nous fait face. Affronter les souvenirs qui nous submergent. Leïla était heureuse et voulait le rester. Mais là était le problème... rester ! La jeunesse de Leïla est malheureusement celle que beaucoup trop de jeunes connaissent. Comme des millions de personnes à travers le monde, elle allait devoir fuir. Fuir pour aller où ? Tant de gens ont dû faire ce choix. Fuir pour survivre. Fuir pour tout simplement exister. Mais ailleurs que chez eux où devenir est devenu impossible. Voici l'histoire d'une jeune fille yougoslave qui, accompagnée de sa petite soeur et son cousin, allait prendre la route vers l'inconnu, traversant des zones de guerres, connaissant l'horrible déchirure de quitter ceux qu'elle aime et après bien des doutes, des angoisses, des hontes, des nuits sans sommeil, espérerait un jour, si Dieu lui permettait un jour de plus, connaître des matins meilleurs... Ayant passé sa jeunesse à Saint-Malo, Sylvain Hubert a vécu pendant plus de 15 ans à l'étranger avant de retrouver sa Bretagne d'adoption. Il s'est très tôt passionné pour l'écriture et a entassé sur sa bibliothèque de nombreux manuscrits. Encouragé par ses proches à faire sortir de l'ombre ses captivants récits de vie, il débute son aventure éditoriale avecLes matins fatigués - car après tout, n'est-ce pas là que tout commence ?

12/2019