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Aness Garrush, Hamza Garrush, Kevin Razy, Simon Bailly

Extraits

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Homosexualité

Qu'est-ce qu'une femme désire quand elle désire une femme ?

Occulté depuis l'Antiquité, le désir de la femme pour la femme ressurgit constamment au cours de l'histoire, malgré sa répression, sa négation ou la fausse indifférence qu'il suscite aujourd'hui. Marie-Jo Bonnet interroge son statut dans la Bible, la psychanalyse, la famille et le politique ; elle se demande pourquoi il n'a pas de place ni d'identité propre dans la Cité, alors qu'il n'est frappé d'aucun interdit de type religieux ou profane. Créateur et spirituel, serait-il un instrument de libération politique ? A cet égard, elle livre une analyse originale de l'expérience du MLF, des débats récents autour de l'homosexualité, de la lesbophobie persistante. Mais le désir quel qu'il soit est avant tout une expérience singulière et complexe. Elle dresse ainsi un tableau inédit des différentes figures de l'amour lesbien à travers la littérature, chez des auteurs classiques comme Marguerite Yourcenar, Violette Leduc, Simone de Beauvoir et Djuna Barnes, plus récents comme Monique Wittig, Anne Garreta et Christine Angot, ou plus inattendus comme Madame de Sévigné.

06/2022

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Littérature française

La fin des abeilles

"- Il serait temps que je meure, sinon je vais vous fatiguer. - C'est toi qui te fatigues : tu ne t'ennuies pas, toute la journée à ne rien faire ? - Je ne m'ennuie jamais. Quand je n'aurai plus rien à faire, je deviendrai enfin bonne". Une nuit, la narratrice rêve que sa mère, handicapée et malvoyante, parcourt à pied dans l'obscurité les cent kilomètres qui les séparent. Ce rêve inaugure un temps durant lequel, dans la "grande et brave maison" où la mère voudrait mourir parmi les siens, se renoue un lien ambivalent mais tenace. Cinq ans plus tard, la presque centenaire assumera avec courage la nécessité de son placement dans un établissement de soins. Cet exil se doublera du confinement imposé par la pandémie, la voix de la mère au téléphone constituant l'unique vecteur de sa révolte. La mort l'emportera sans qu'elle ait pu revoir ses enfants. Mais ce qu'elle a voulu faire de sa fin offrira une lumineuse consolation au désarroi familial.

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Contes et nouvelles

Histoire de l'ours, du hibou et du piège à rêves. Chroniques de Linn-Leog II

Dans les montagnes du lointain pays de Linn-Leog, vivait un ours vaillant et redouté nommé Bernsen. Il était néanmoins fort tourmenté. Depuis longtemps, ses rêves avaient disparu, laissant son esprit vide et son coeur triste. Il n'était d'ailleurs pas le seul à souffrir de ce mal étrange. Beaucoup d'animaux du pays se plaignaient aussi d'avoir vu leurs rêves s'évanouir dans la nuit. Où étaient-ils donc passés ? Un jour d'orage mit sur son chemin Touzen le hibou pris en chasse par un cruel busard. Sauvé par l'ours, l'oiseau aux yeux perçants et à la sagesse infinie, qui connaissait bien les secrets de la nuit, comprit de suite la tristesse de Bernsen et offrit son aide à son nouvel ami pour partir à la recherche de ses rêves perdus. Ensemble, ils entreprirent une quête à travers tout le pays, guidés par les plus dormeurs, Ozgo le vieux chat et Firfeuhn le lynx, Roug l'insomniaque castor et les ânes aux longues oreilles réputés pour entendre les murmures des étoiles et connaître les anciennes coutumes. Ces créatures douces et intelligentes allaient les aider à construire un piège à rêves, fait de fils de lumière, de brins d'arc-en-ciel et de larmes d'étoiles, dans un endroit des plus reculés de Linn-Leog. Mais là rodait aussi Urlnet, le cruel puma des montagnes qui semait la terreur sur tout le pays et ses habitants, les plongeant dans une implacable obscurité sans rêves. Une bataille sans merci entre l'ours et le redoutable prédateur était inévitable. Et Bernsen dut surmonter bien des doutes et des peurs qui le hantaient et faire preuve d'un remarquable courage pour retrouver ses rêves et être, à nouveau, en harmonie avec le monde. Entre suspense, humour et douces leçons de vie, c'est un conte captivant, intemporel, qui mêle l'amitié, le courage et le pouvoir des rêves pour surmonter l'adversité avec succès. Une histoire inspirante, second épisode des Chroniques de Linn-Leog, qui enchantera les lecteurs et lectrices de tous âges et les transportera dans un univers magique où les rêves sont une des clés de la liberté et du bonheur.

12/2023

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Littérature érotique et sentim

Trois romans de La Brigandine. Des hommes sans cible ; Pompe le mousse ; Le massacre du printemps

Pour les toujours aussi curieux et les aventuriers, voici un nouveau volume de trois titres de la Brigandine, mythique collection des années 1980. Derrière celle-ci se cachait un vivier d'écrivains libertins-libertaires-subversifs qui, sous pseudonyme, délirèrent allégrement et fournirent quelques notoires pépites, aux titres toujours potaches et au contenu toujours débridé.   Olivier Bailly, préfacier du premier volume apporte des précisions à ce que fut cette entreprise éditoriale rocambolesque : « Les défauts des Brigandine sont devenus des qualités. Ecrits pour la plupart à la hâte, on peut aujourd'hui les considérer comme une gigantesque entreprise d'écriture automatique tout autant qu'un vaste cadavre exquis guidé par un esprit de rigolade libertaire. » Mais en fait de vivier d'auteurs, « En multipliant les signatures comme les petits pains il [Jean-Claude Hache, le directeur de la collection] entretient l'illusion d'un dynamisme éditorial hors du commun alors que seulement six auteurs déguisés sous 23 avatars différents abattent 80 % de la besogne: Bouyxou, Broca, Souillot et Frank [Reichert], sans oublier Jacques Boivin, journaliste, collaborateur au mythique Midi-Minuit Fantastique et Raphaël Marongiu, dessinateur et photographe. Ils seront rejoints par d'autres auteurs comme l'écrivain et éditeur Pierre Laurendeau, alias Pierre Charmoz. » Dans ce volume figurent trois titres : Le Massacre du printemps, d'Eric Guez (Raphaël Marongiu), polar mystérieux déroulant une longue série de crimes commis sur des flics, Des hommes sans cible, de Francis Lotka (Jean-Marie Souillot), également polar sur fond de vengeance féminine, et Pompe le Mousse, de Hurl Barbe (Pierre Laurendeau), le plus débridé et le plus salace des trois, dans lequel traînent les fantômes de Sade, Jules Verne, Sartre, Beauvoir et des situationnistes ! "Les bouquins étaient drôles, évidemment cochons et introuvables depuis longtemps. Ils sont à la littérature ce que la scie musicale est à l'opéra (euh... je crois). C'est ludique en diable.", L'Obs "La Musardine - et cela rime - réédite trois pépites de la collection La Bngandine. Comprendre en premier lieu qu'il s'agit de polars érotiques trousses à la va-vite mais bien, dans le début des années 1980. Comprendre ensuite qu'ils n'ont pas pris une ride et sont, précise I'introduction, à lire d'une main. » Paris Match "Voici un OBNI ! un objet bandant non identifié. La Brigandine, mythique collection, fille honteuse et cachée de la prestigieuse maison Gallimard, édite a la fin des années 70 quelques textes erotiques originaux et bien léchés qui rompent avec les styles à ta « va comme je te baise » de mise à l'époque." Siné Mensuel

10/2016

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Littérature française

Luminol's Band II. Polar transgenr.e

Quand le crime frappe à nouveau sans modération ni bon goût dans l'Eurostar, quand Paris sue sous une énième canicule hors saison, quand la PJ se voit secouée par le stupre, les régimes de printemps et la suspicion, quand le polar lui-même en perd la raison, la droite ligne du genre et se mord la queue, il faut toute la philosophie, blasée mais pointue, du commissaire Simon pour trancher net dans cette nouvelle pelote de non sens, assisté en cela par son inaliénable inspecteur Croquette, plus consternant que jamais. Il ne faut plus se le cacher, avec le style unique de son Luminol's band, K. von Gella (dont on sait avec ce deuxième opus qu'elle est une femme) a inventé un genre policier unique, et ultime (comment faire mieux, comment faire pire ? ), où la plus limpide philosophie côtoie le gras le plus authentique, où la libido la plus animale lutte sans merci avec l'intelligence la plus française, à moins d'un partenariat, une nature en somme... Bref, comme l'a révélé au monde abasourdi le volume I, personne ne sort indemne de l'expérience Luminol's band, pas même et surtout la littérature ! Dès lors, on se doute que chaque roman de Kristen von Gella fera date, école ou masterclass (pour un prix si modique), et qu'il n'y a, chers lecteurs, chères lectrices, qu'à vous lancer, à vous laisser porter ou engloutir dans ce polar transgenre, sans filet et vraiment sans vergogne. Ainsi qu'on se le dise, la grande faille littéraire du polar est bien là, entre vos mains, et une sacrée fissure même. Alors quoi à la fin !

01/2020

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Littérature française

Kermarzin Tome 2 : Les compagnons de Saint-Yves

Kermarzin ! Roman d'initiation, d'aventures ou d'investigation ? Pendant quarante années, les protagonistes ont voyagé sur les pages du premier tome entre Bretagne et Bas-Poitou... et peut-être, qui sait ? Jusqu'en Gaélie... Eté 1913 Loïck Lachlan de Killmartain accueille à Kenn'meur, pour quelques jours, deux camarades de pensionnat, René Nicolet et Jean-Marie Ferchaux. Moments inoubliables : ils ont treize ans ! Le jeune aristocrate enquête sur ses racines, celles de son titre, celles de son nom : ses preux-limiers l'aideront, ils s'y engagent ! La Grande Guerre les sépare et la promesse est vaine. Les garçons grandissent, tracent leur route et s'oublient... Ils se retrouvent aux premiers jours de 1939 pour une partie de chasse qui s'achève sur un tragique accident. Leurs enfants à leur tour connaîtront avec eux les affres de la guerre... L'Occupation... La Résistance, ses drames et ses trahisons... Et leurs chemins, une nouvelle fois, s'écarteront. (Kermarzin I – Les barons de Kenn'meur) 11 novembre 1954 Fabien Lachlan de Killmartain avance dans sa quête... Corentin Nicolet s'égare dans la sienne... Ce jeudi-là, Jean-Marc Ferchaux (Marco), professeur au collège de Vannes, a rassemblé l'équipe " Histoire et archéologie " dont les deux amis font partie, avec Simon, Ignace, Ronan et quelques autres. Les voici sur le parvis de la chapelle Saint-Yves qu'ils s'apprêtent à découvrir. Devant l'édifice, une voiture noire ralentit, passe et disparait... Ronan et Corentin ont reconnu Robert Chéreau à son volant ! Ce nom alerte Marco... Les tragédies de janvier 1939 et de février 1944 resurgissent en sa mémoire pour s'y ancrer, comme d'inéluctables prémices.

01/2020

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Critique littéraire

Dans la tête d'Orwell. La vérité sur l'auteur de 1984

Orwell revisité par Hitchens : A l'occasion du centenaire de sa naissance Christopher Hitchens a revisité l'oeuvre de George Orwell avec l'esprit et l'humour du polémiste. Il passe au crible les détracteurs d'Orwell. Des " post colonialistes " à la Edward Saïd, jusqu'aux féministes et en passant par Claude Simon : Tout le monde en prend pour son grade... Visionnaire hors du commun, Orwell révèle tous ceux qui se frottent à lui. Que certains gauchistes le traitent de " réac " et voilà qu'ils laissent apparaître sous leur plume une trouble fascination envers les systèmes répressifs. Qu'une universitaire féministe le raille pour son " conservatisme sexuel " et voila qu'on découvre au hasard de ses lettres, de ses articles ou de ses journaux une attention à la condition féminine bien en avance sur son temps. Un voyage dans l'un des univers littéraires les plus originaux du siècle dernier : Aujourd'hui encore, la pensée d'Orwell n'a rien perdu de sa pertinence et de son indépendance, à notre époque où les débats politiques se résignent au consensus. Or face au nouveau fascisme du terrorisme et de sa contrepartie étatique, la pensée libertaire est un réconfort et une arme. Ce n'est pas une biographie sur Orwell, mais une réflexion iconoclaste sur son oeuvre : Hitchens ne signe pas là une biographie " à l'américaine ", l'énorme pavé fourmillant de détails personnels, mais une réflexion alerte, iconoclaste et documentée. On n'en attendait pas moins de l'essayiste et journaliste qui, entre autres, n'a pas eu peur de s'attaquer aux néo-bondieuseries à la Mère Teresa...

10/2019

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Pédagogie

Mettre l'expérience en mots. Les savoirs narratifs

Depuis les années 1990, une démarche dite "clinique-dialogique" (Jean Piaget - Edgar Morin) est apparue et s'est développée en Sciences de l'éducation, notamment à l'université de Nantes. Au fil des enseignements, recherches et travaux de thèse, et malgré leur marginalité, ces orientations se sont avérées productrices de savoirs à partir de la mise en mots de l'expérience. Contribuant à constituer ce que Roland Gori appelle "savoirs narratifs", elles ont peu à peu montré leur intérêt dans différents domaines, allant des situations ordinaires d'apprentissage tout au long de la vie, aux parcours événementiels accidentes voire traumatiques. Après avoir posé la problématique générale, nous évoquerons ici cinq grandes lignées des chantiers, tant internationaux (Brésil, Pologne, Maroc, Angleterre) qu'interdisciplinaires (de la scolarité à la formation tout au long de la vie ; en santé ; en situations extrêmes ; jusqu'au bout de la vie ; mémoire et transmission), croisant leurs avancées aux réflexions et travaux de spécialistes du domaine. Cet ouvrage s'adresse ainsi à tout chercheur en Sciences humaines, comme à tout professionnel des "métiers de l'humain" (Mireille Cifali), soucieux de qualité réflexive et de qualité de vie. Avec les contributions de : Roland Gori et Carole Baeza, Manuela Braud, Hervé Breton, Loïc Chalmel, Corinne Chaput-Le Bars, Henrique De Castro, Zineb El Manssouri, Nadine Esnault, Patricia Ferreira Karla, Caroline Gallé-Gaudin, Nathalie Garric, Emilie Ghyssens-Marandas, Luciane Goldberg, François Goupy, Bruno Hubert, Martine Janner-Raimondi, Miguel Jean, Raphaëlle Lavenant, Christian Leray, Charlie Mansfield, Mohammed Melyani, Grégory Munoz, Frédéric Pugnière-Saavedra, Michel Rival, Jean-Yves Robin, Sonia Rodriguez, Aneta Slowik, Yann Strauss, Sueleide Suassuna, Emmanuel Sylvestre, Leônia Teixeira, Sandra Vasconcelos, Simon Zingaretti.

08/2019

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Mer

Suisses en mer

Les chapitres comportent pour chaque navigateur un portrait finement ciselé par Joël Cerutti - qui a l'art de saisir l'essentiel des personnalités qui se confient à lui - et une chronologie sportive narrative concoctée par Grégoire Surdez et Pierre Nusslé, spécialistes de la voile. Ils ont accompli les régates les plus exigeantes autour de la planète, bravant les déferlantes, les 40e rugissants, les tempêtes et la houle du grand Sud, la solitude marine et les avaries. Ces marins descendus des montagnes parcourent les mers du globe depuis plus de trente ans, pour certains. Leurs histoires sont passionnantes. A l'origine de ce pôle d'excellence maritime, le Léman, véritable fabrique de marins océaniques depuis des décennies. Ce livre rend hommage à quatorze d'entre eux. De Pierre Fehlmann, le précurseur et père spirituel de toute une génération de marins, à Alan Roura qui a bouclé son premier Vendée Globe avec succès en étant le plus jeune coureur sur le plus vieux bateau enrôlé dans la compétition, l'ouvrage transmet les exploits humains et sportifs de ces navigatrices et navigateurs d'exception. On s'émeut de leurs victoires, on tremble au récit de leurs naufrages et leurs sauvetages in extremis, on s'émerveille devant leurs rencontres animalières, et on se félicite de leur engagement pour la préservation de la planète et la lutte contre le plastique. Les autres navigateurs présentés sont Dominique Wavre et Michèle Paret, Bernard Stamm, Laurent et Yvan Bourgnon, Steve Ravussin, Dona Bertarelli, Yvan Ravussin, Justine Mettraux et Alan Roura, Valentin Gautier et Simon Koster ainsi qu'un chapitre consacré à Alinghi.

11/2020

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Ethnologie

Parenté sans papiers

Simon et Julie, sénégalais, mariés, ont un fils au pays et deux enfants à Paris : sans papiers pendant huit ans, ils sont régularisés au motif de leur "vie privée et familiale". Hortense vient des Philippines ; mère célibataire d'une fille née à Paris, elle vit durant huit ans sans papiers avant d'être régularisée pour "cinq ans de présence prouvée et un enfant scolarisé depuis au moins trois ans". C'est en accompagnant au quotidien ces femmes et ces hommes qui, à un moment de leur vie, se trouvent en "situation administrative irrégulière", que Frédérique Fogel a enquêté. Pendant dix années, sous plusieurs régimes réglementaires et législatifs, elle a questionné les pratiques et les représentations des relations de parenté et des liens de famille de part et d'autre du guichet préfectoral : comment parler parenté et Faire famille dans la situation d'une migration immobilisée ? Comment la condition sans papiers influence-t-elle les relations entre celles et ceux qui vivent en migration et leur famille au pays ? Comment le dispositif juridique infléchit-il la vie privée, imposant certaines manières d'être et de penser ? Cette recherche ethnographique et anthropologique interroge également la marginalité et la précarité juridiques des personnes étrangères, apportant un éclairage nouveau sur l'évolution des normes en usage sur le territoire français en matière de parentalité, de conjugalité et de genre. Parenté sans papiers forme ainsi une contribution importante à une anthropologie des migrantes et des migrants, permettant de comprendre l'écart entre la famille sans papiers, contrainte à la normativité, et la famille sociologique "française" qui, depuis les années 1970, n'en finit pas de dépasser les normes.

05/2019

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Beaux arts

Les chances de ma vie. Mémoires

Romancier et dramaturge, Patrick White (1912-1990) est issu d'une famille de propriétaires terriens australiens. Après une enfance australienne, il fait ensuite ses études en Angleterre, Werner Spies, natif de Tübingen en Allemagne, a passé sa vie en France tout en écrivant d'abord pour un public allemand, auquel il a fait découvrir pendant un demi-siècle la littérature et l'art qui se faisaient à Paris. Ce texte est à la fois une autobiographie littéraire, historiographie de l'art du XXe siècle, réflexion sur la vie comme perception. Werner Spies a fait travailler pour la radio et la télévision de nombreux auteurs dont Marguerite Duras, Claude Simon et Jean Tardieu. C'est en quelque sorte l'atelier secret de celui qui a pénétré tous les ateliers de ce siècle, ateliers d'artistes - de Picasso à Max Ernst, de Anselm Kiefer à David Lynch -, d'écrivains - de Beckett à Nathalie Sarraute et Peter Handke -, soit des centaines de personnalités qui constituent toute la culture européenne. Dévoilant sa propre vie, Werner Spies ne renonce à aucun moment à ce qui a été la mission de son existence : débusquer les secrets de la modernité, l'actualité vivante de l'invention dans notre siècle, les enjeux contemporains de l'oeil et du mot. Werner Spies est un passeur, la culture française lui est aussi familière que la culture allemande et il a compris mieux que quiconque comment l'une et l'autre s'interpénètrent, s'interrogent et se répondent. Ses mémoires constituent un document essentiel et historique sur les rapports entre l'Allemagne et la France.

09/2014

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BD tout public

Journal du Voleur

"N'est pas Narcisse qui veut. Combien se penchent sur l'eau qui n'y voient qu'une vague apparence d'homme. Genet se voit partout ; les surfaces les plus mates lui renvoient son image ; même chez les autres, il s'aperçoit et met au jour du même coup leur plus profond secret. Le thème inquiétant du double, image, sosie, frère ennemi, se retrouve en toutes ses oeuvres. Chacune d'elles a cette étrange propriété d'être elle-même et le reflet d'elle-même. Genet fait apparaître une foule grouillante et touffue qui nous intrigue, nous transporte, et se change en Genet sous le regard de Genet. Dans le Journal du voleur, le mythe du double a pris sa forme la plus rassurante, la plus commune, la plus naturelle : Genet y parle de Genet sans intermédiaire ; [. . . ] Son autobiographie n'est pas une autobiographie, elle n'en a que l'apparence : c'est une cosmogonie sacrée. Ses histoires ne sont pas des histoires : elles vous passionnent et vous fascinnent mais vous croyiez qu'il vous racontait des faits et vous vous apercevez soudain qu'il vous décrit des rites ; s'il parle des mendiants pouilleux du "Barrio Chino" c'est pour agiter somptueusement des questions de préséance et d'étiquette : il est le Saint-Simon de cette Cour des Miracles. Ses souvenirs ne sont pas des souvenirs : ils sont exacts mais sacrés ; il parle de sa vie comme un évangéliste, en témoin émerveillé. . . si pourtant vous savez voir, à la jointure, la ligne mince qui sépare le mythe enveloppant du mythe enveloppé, vous découvrirez la vérité, qui est terrible". Jean-Paul Sartre.

10/1993

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Psychologie, psychanalyse

L'approche centrée sur la personne

Inventeur de la "thérapie centrée sur la personne", Carl Rogers est considéré comme le plus influent de tous les psychologues américains. On lui doit seize livres et plus de deux cents articles. Moins d'un an avant sa disparition, en février 1987, il avait entrepris de regrouper en un seul volume certains de ses écrits, s'assurant pour cela le concours de son biographe, Howard Kirschenbaum, et d'une collaboratrice de longue date, Valérie Land Henderson, qui ont, à la mort du grand psychologue, mené ce projet à son terme. L'approche centrée sur la personne constitue la meilleure introduction possible à ta vie et à l'oeuvre de l'un des penseurs les plus créatifs et les plus novateurs du XXe siècle. A travers des textes, dont la publication s'étend de 1942 à 1987, le lecteur découvrira l'homme évoquant l'origine de sa vocation ou encore son mariage ; le thérapeute aux prises avec des cas individuels mais aussi le chercheur, l'enseignant et l'humaniste, soucieux d'approfondir le dialogue par-delà les frontières. Il assistera à la naissance de la thérapie centrée sur la personne et, sous ses yeux, se déroulera une vie entièrement consacrée, par Rogers, aux idéaux qui furent les siens. A côté de textes déjà publiés, cet ouvrage met à la disposition du public des documents dont l'originalité et l'importance avaient jusqu'alors été réservées au cercle étroit des revues spécialisées. Pour reprendre les mots du professeur Sidney B Simon : "Ce livre est un écrin, dans lequel on trouvera un joyau : le meilleur de Rogers."

09/2013

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Policiers

Revue Alibis numéro 46

Le numéro de printemps propose des fictions particulièrement marquantes, par la dureté de leur sujet. Alibis 46 s'ouvre avec une nouvelle fiction de Richard Ste-Marie. Dans " La Justice pour le mal ", Richard propose une belle réflexion sur la véritable signification du mot justice, tout en nous entretenant de kidnapping, de pédophilie, de corruption et, il va sans dire, de la commission Charbonneau. Sébastien Chartrand, vous glacera le sang avec " Et ainsi naquit le vingtième siècle... ". François Leblanc, dont la plume discrète a le don de mettre en valeur ces personnages que l'on dit sans histoire et dont la vie bascule tout à coup, dépeint Bob, le narrateur qui tente désespérément de s'en sortir dans " La Faute à Péladeau ". Camille Bouchard, plonge le lecteur dans un Mexique profond et sans pitié avec " Au théâtre du monde ", un texte qui tient en haleine de bout en bout... Côté articles, Martine Latulippe a demandé à cinq auteurs québécois (Jacques Côté, Maxime Houde, Sylvain Meunier, Martin Michaud et Richard Ste-Marie) ce que les prix remportés ont changé dans leur vie. Et Pascale Raud s'est entretenue avec l'auteur Martin Michaud. Sommaire : Fictions " La Justice pour le mal ", Richard Ste-Marie " Et ainsi naquit le vingtième siècle... ", Sébastien Chartrand " La Faute à Péladeau ", François Leblanc " Au théâtre du monde ", Camille Bouchard Articles et entrevues " Toulouse ", Véronique Bessens " Les Prix, ça ne change pas le monde ", sauf que... , Martine Latulippe " Conversation avec Martin Michaud ", Pascale Raud Chroniques Présentation : Entre bonheur et tristesse Camera Oscura, Christian Sauvé Le Crime en vitrine, Norbert Spehner Dans la mire : André Jacques, Martine Latulippe, Morgane Marvier, Simon Roy, Norbert Spehner

10/2013

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Critique littéraire

Les saisons littéraires de Rodolphe Darzens...

Rodolphe Darzens, né à Moscou en 1865 et mort à Paris en 1938, eut une existence pittoresque, picaresque même. Poète symboliste lié avec tout le milieu littéraire de son époque, il fut secrétaire d'André Antoine au théâtre Libre, fondateur de revues à la vie brève, journaliste sportif, inventeur de la carotte ferrugineuse, lutteur masqué aux Folies-Bergère, revendeur de bicyclettes d'occasion, directeur de théâtre, coureur automobile, spadassin des lettres (on lui connaît une dizaine de duels), traducteurs d'Ibsen t de Strinberg, moniteur de boxe du jeune Michel Simon, librettiste pour Cléo de Mérode, etc. S'il est tombé aujourd'hui dans un oubli que l'on est tenté de qualifier de parfait, il est l'une de ces figures secondaires, qui n'en sont pas moins, sous l'invocation de Larbaud, le tissu même de la littérature. L'œuvre de Rodolphe Darzens est morte, mais ce poète symboliste aux dons limités a eu un jour un coup de foudre pour la poésie d'Arthur Rimbaud. Profondément impressionné par cette œuvre, à une époque où Rimbaud était pratiquement inconnu, Darzens entreprit une enquête pour retrouver les poèmes éparpillés jadis par " l'homme aux semelles de vent " avant son abandon de la littérature. Le premier, il mena des recherches pour reconstituer la vie de ce poète dont on ne savait pratiquement rien. L'étude qu'il rédigea sur Rimbaud, qu'il ne put publier par suite d'une opposition de la famille du poète est restée inédite. Elle est reproduite intégralement dans le présent volume avec de nombreux documents, dont le fac-similé jusqu'alors inconnu de plusieurs lettres de Rimbaud.

05/1998

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Histoire internationale

La Revue russe N° 55/2020 : "Russie : limites et frontières". Cinquièmes Doctoriales de l'AFR

Avant-propos, par Régis Gayraud Introduction, par Galina Subbotina 1. The Cossacks (1928) de George W. Hill et Clarence Brown : de la conquête de l’Ouest à la conquête du Caucase, par Amine Afellous 2. Le conte littéraire russe à l’époque romantique : limites et frontières d’un genre, par Simon Albertino 3. Quand l’univers fantastique s’échappe du livre : les nouvelles frontières dans la littérature fantastique russe contemporaine, par Marie Bonin 4. À la frontière de l’humain : l’animalité dans la prose des écrivains russes à l’aube du XXe siècle, par Alena Chumak 5. La "Russie civilisée" contre la "nation des esclaves" : mythologies élitistes et construction de frontières sociales-morales dans la Russie du début du XXIè siècle, par Sergei Fediunin 6. Le Héron à Chaillot : une traversée des frontières illustrative des rapports féconds entre Antoine Vitez et la Russie, par Sonia Gavory 7. La Limite de l’oubli de Sergueï Lebedev : une traversée du Styx, par Julie Gerber 8. Le livre comme frontière : entre espace littéraire et espace artistique. Sur l’exemple du poème Le Démon de Mikhaïl Lermontov illustré par Mikhaïl Vroubel, 1917-1927, par Anastasia Kozyreva 9. Le shtetl comme interface dans Huit récits sur l’enfance de Julius Margolin, par Lana Kupiec 10. Le Caucase dans le ballet de Charles-Louis Didelot : frontières d’une œuvre, par Tatiana Nikitina 11. Le mouvement des femmes de Léningrad (1979-1982) : un phénomène qui dépasse les frontières, par Anna Sidorevich 12. Les espaces de la douleur comme lieux d’emprisonnement du corps féminin dans la prose féminine russe de la fin du XXe siècle, par Kateryna Tarasiuk

01/2021

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XVIIIe siècle

Le soleil suivant Tome 2 : La belle de Harleem

Avril 1713. Après s'être enfuis de Venise, le chirurgien lorrain Azlan de Cornelli et son alter ego, la Vénitienne Sarah Koppio, traversent l'Europe jusqu'aux Provinces-Unies dans l'espoir de trouver la seconde partie du Codex Quanum. Azlan et Sarah sont accompagnés de Marie, violoniste prodige de la Sérénissime, et de Simon, l'aide de camp du duc de Lorraine. Ils prennent leurs quartiers à Amsterdam où Azlan officie auprès de maître Ruysch, le grand anatomiste, qui garde secrète sa formule d'embaumement donnant l'aspect de la vie aux trépassés. La ville, plateforme marchande de l'Europe, vit encore de la prospérité de l'âge d'or, dont le déclin commence à poindre. Azlan se lie d'amitié avec Pierre Dunot, un mathématicien français venu étudier la Bourse d'Amsterdam, une des premières institutions de ce type au monde. Sous l'apparence de liberté qu'Amsterdam offre à tous les exilés provenant d'Europe, se dessinent des coulisses faites de secrets, d'ombres et de luttes de pouvoir, qui seront autant d'obstacles sur le chemin menant au Codex. Seule la Belle de Haarlem saura les guider jusqu'au traité tant convoité. Eric Marchal est né en 1963 et vit à Vittel. Son premier roman, Influenza, paru en deux tomes (Les Ombres du ciel, 2009 ; Les Lumières de Géhenne, 2010), a reçu le prix Carrefour Savoirs 2009. Il est également l'auteur des livres Le Soleil sous la soie (2011), La Part de l'aube (2013), Là où rêvent les étoiles (2016), Les Heures indociles (2018) et Villa Imago (2019). Tous ses ouvrages ont paru aux Editions Anne Carrière.

11/2022

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Critique littéraire

Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres

Le cas Céline ne cesse défrayer la chronique, rarement littéraire. Collabo génial à qui l'on pardonnerait tout pour avoir écrit le Voyage au bout de la nuit ? Henri Godard ne l'entend pas de cette oreille. Préférant le commentaire à l'anathème, il entreprend dans Céline et Cie de réinscrire l'oeuvre célinienne dans le vaste ensemble littéraire français de l'entre-deux-guerres et au delà. Non un Céline de tour d'ivoire livré à ses démons, mais un Céline que l'on pourrait situer non loin d'autres trajectoires "existentielles", comme les nomme Henri Godard , telles celles d'André Malraux ou de Louis Guilloux. Un certain réseau de connivences faisant écho à l'effondrement spirituel de la vielle Europe dont Malraux et Guilloux, aussi bien héritiers de la Première Guerre mondiale, ont été les témoins. Mais pas les seuls et pas de la même manière, si l'on pense à des auteurs aussi dissemblables que Jean Genet, Jean Cocteau, ou Raymond Queneau. Loin d'être un essai de plus sur Céline, ce livre dessine une nouvelle géographie de la littérature française d'après guerre. Ce ne sont plus les fondamentaux du roman balzacien qui font la loi, mais la réalité d'un personnage du roman moderne, insaisissable, fluctuant et obscène, subversif au sens propre. Dans cette histoire, Céline occupe la place d'un grand solitaire, mais rattaché à son temps. Ce lien paradoxal est l'objet même de ce livre. Ce livre fait en quelque sorte suite à Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon, paru en 2003 dans la collection blanche.

02/2020

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Critique littéraire

Saint-Exupéry en Suisse. Fribourg 1915-1917

Et si le Petit Prince devait une part de son existence – à commencer par celle de son géniteur – à l'apaisante Helvétie qu'il parcourra de Genève à Lucerne ? Son créateur, Antoine de Saint-Exupéry, aurait pu s'envoler vers l'Eternité, non pas après avoir donné à l'Humanité l'essentiel de son oeuvre, au coeur de l'été 1944, mais avant même d'en avoir esquissé le moindre trait de plume, en s'engageant prématurément, comme tant d'anonymes et de génies en herbe fauchés par la Grande Guerre. L'enseignement humaniste des Pères marianistes, dont il bénéficia à la Villa Saint-Jean de Fribourg, a selon toutes vraisemblances nourri son oeuvre, comme en témoigne le souffle universel qui remplit les pages de Terre des Hommes. Surtout, les bords de la Sarine représentent l'ultime moment de son enfance. En des temps plus que difficiles, Saint-Exupéry tombe sur cette ville pétrie d'histoire, aussi étonnamment que plus tard l'aviateur égaré dans le désert sur le petit bonhomme qui est peut-être celui qu'il a été dans une autre vie, sur une autre planète du côté de la paisible Helvétie épargnée par la guerre. La recherche originale d'Alain-Jacques Tornare est prolongée par une étude de Jean Rime sur les échos ultérieurs de Saint-Exupéry à Fribourg. Son oeuvre y trouve dès la fin des années 1940 une résonance particulière grâce à l'enseignement de Pierre-Henri Simon, avant que le grand public ne s'empare à son tour de la geste émouvante du Petit Prince. Planétaire, la légende de Saint-Exupéry s'est donc aussi enracinée dans les lieux de sa jeunesse.

04/2018

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Histoire des idées politiques

Trop de fonctionnaires ? Histoire d'une obsession française (XIX-XXIe siècle)

En France, chaque campagne présidentielle charrie son lot de promesses de réductions massives du nombre de fonctionnaires. En avril 2021, la presse préparait ainsi le terrain de la prochaine course à l'Elysée. Le Figaro s'interrogeait : " Pourquoi le nombre de fonctionnaires ne baisse-t-il pas ? " et Acteurs publics s'alarmait d'une " explosion des créations d'emplois à l'Etat " car la Cour des comptes constatait une hausse de... 0, 1 % des effectifs en 2020 ! Cette préoccupation n'est pas neuve. De Saint-Just à Macron, en passant par Charles Maurras ou Jacques Duclos, tout le spectre politique a affirmé un jour que l'Etat emploie trop de fonctionnaires. Au fil de l'enquête historique, Emilien Ruiz examine les ressorts de cet unanimisme : le flou de la notion de " fonctionnaire " , les conditions du développement de l'Etat, les idées reçues sur le statut, les obstacles à la féminisation et l'échec des politiques de baisse des effectifs. Derrière les débats sur le nombre des fonctionnaires, cette histoire d'une obsession française révèle finalement un enjeu moins comptable que démocratique : celui du rôle que nous entendons, collectivement, assigner à l'Etat. Historien, Emilien Ruiz est assistant professorà Sciences Po. Ses recherches portent principalement sur les relations entre savoirs et pouvoirs depuis la fin du xixe siècle. Pour ses travaux sur l'histoire du nombre des fonctionnaires, il a été lauréat du prix Saint-Simon de l'EHESS (2009), du prix Aguirre Basualdo de la Chancellerie des universités de Paris (2014) et du prix Alain Desrosières du groupe histoire de la Société française de statistique (2016).

09/2021

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Littérature française

Le pont des anges

Rome, dans la seconde moitié du XXIe siècle : le pontificat du premier pape africain, Miltiade, s'achève dans le sang et les attentats. Les sanctuaires flambent, l'Église universelle est déchirée et secouée de toutes parts. Julius, un dramaturge immobilisé par la maladie, reçoit, après avoir publié une lettre virulente à la suite de la mort du pape, la visite d'un cardinal bénédictin venu d'Irlande qui, quelques jours plus tard, accède, contre toute attente, à la succession de Miltiade sous le nom de Clément XV. Un peintre, Simon Viarmes, amateur des quais du Tibre et des sujets religieux, rôde aussi par là. Un compagnonnage singulier va se nouer très vite entre les trois hommes et, sur fond de coulisses et de splendeurs vaticanes, le pape irlandais, le dramaturge couché et le peintre, lointain héritier du Caravage, seront les véritables piliers du Pont des anges. Rien ne nous est caché des manoeuvres du conclave, des mystères du gouvernement de l'Église, des rituels du Vatican, du huis clos romain en résonance constante avec le monde. Clément XV se distingue en apparence de Miltiade, le dieu noir qui avait renoué avec une certaine tradition et les fastes de la liturgie, et l'image s'impose peu à peu d'un homme attachant, complexe, incarné et mystique, hanté par son origine et l'exigence de sa mission, étonnamment moderne et novateur, que l'on suit, de l'élection aux grands voyages, au gré de ses rencontres, de ses méditations, de ses déplacements dans Rome, ses églises et ses cryptes, et sur les routes de la terre.

03/2012

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Romans historiques (poches)

Le boiteux de Varsovie Tome 1 et 2 : L'étoile bleue ; La rose d'York

L'Étoile bleue. Lorsqu'en 1918, après quatre années de guerre, le prince Morosini regagne son palais à Venise, il n'aspire qu'à retrouver l'exquise douceur de sa vie oisive. Ce voeu pieux ne sera pas exaucé…La femme qu'il aimait a disparu, la plupart de ses biens est hypothéquée. Peu après, il découvre que sa mère a été assassinée et que "L'Étoile bleue", un saphir qui faisait la fierté de sa famille depuis plusieurs siècles, a été dérobée…Dès lors, il n'a qu'un but : retrouver le joyau et démasquer le meurtrier. Le voilà à l'orée d'une aventure extraordinaire qui l'entraînera dans le ghetto de Varsovie, les eaux troubles du banditisme et dans le sillage d'une redoutable jeune femme…La Rose d'York. Automne 1922…Quelques mois plus tôt, le prince Morosini, expert en joyaux anciens, a été contacté par le mystérieux Simon Aronov surnommé le "Boiteux de Varsovie". Celui-ci lui a confié une mission périlleuse : retrouver quatre pierres précieuses dérobées lors du pillage du Temple de Jérusalem…La tradition veut que, regroupées, elle permettent aux enfants d'Israël de retrouver leur terre. Après avoir découvert "L'Étoile bleue", le prince embarque pour l'Angleterre où serait "la Rose d'York", un fabuleux diamant dont la trace s'est perdue depuis plusieurs siècles. Commence alors une course folle semée d'embûches. Des ruelles sordides de l'East End aux somptueux manoirs de l'aristocratie, ils sont nombreux à convoiter la pierre précieuse, et ses adversaires sont prêts à tout pour contrer les projets du Boiteux.

03/2013

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Sciences politiques

Résistances, insurrections, guérillas. Les Géopolitiques de Brest

Résistances et Guérillas sont des mots devenus d'usage tellement courant dans l'actualité que leur évocation paraît ne pas poser de problème de sens. Et pourtant, la redécouverte par la grande puissance militaire américaine depuis le début du XXIe siècle du danger de guerres asymétriques contre des résistances nationales (Irak) ou des guérillas ethno-religieuses (Afghanistan) doit amener une redéfinition de ces concepts. Cette redéfinition est d'autant plus urgente que les guerres contemporaines sont devenues aussi des guerres du sens et de l'image et l'appellation autoproclamée de " résistance " est plus valorisante que celle, disqualifiante, de " terroriste ". Ce présent volume, issu de la seconde édition des Géopolitiques de Brest, veut être une étape de cette redéfinition. Pierre Laborie synthétise 30 ans d'historiographie récente de la Résistance en France pour tenter une définition du concept de résistance, tandis que le politiste britannique Simon Murden essaie de reformuler des notions pertinentes d'insurrection et de guérilla dans la guerre globale des Etats-Unis contre le terrorisme. Quant à Aude Signoles, elle étudie le cas du Hamas en Palestine pour tracer une ligne de séparation entre résistance et terrorisme. Pour valider ce travail conceptuel, François Marcot et Hugues Tertrais se sont emparés de deux exemples historiques, avec la Résistance en France et le Vietminh en Indochine, ayant utilisé des techniques de guérilla et de lutte armée. Mais qu'advient-il alors des anciens " résistants " ou " guerilleros " une fois le combat politique achevé ? L'insertion des résistances dans les sociétés civiles, pendant et après les combats, est précisément au coeur des réflexions contemporaines croisées de David Garibay sur la Colombie et de Brigitte Steinmann sur le Népal.

03/2010

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Littérature française

Les Grands romans d'Alexandre Dumas Tome 3 : Mémoires d'un médecin. Le Chevalier de Maison-Rouge. La Comtesse de Charny

La comtesse de Charny succède immédiatement à Ange Pitou : il débute le 6 octobre 1789 pour s'achever, le 21 janvier 1793, avec l'exécution du roi. L'aventure collective relègue à l'arrière-plan les destins individuels et les personnages ne subsistent plus que comme symboles d'une idée ou d'un groupe social : Billot incarne le peuple, Charny, l'aristocrate loyal, Gilbert, le constitutionnel, Pitou, la générosité. Au cours des événements qui ponctuent la chute de la royauté (fuite à Varennes, retour aux Tuileries, 10 août, procès du roi), les héros ne réapparaissent que pour terminer leur carrière romanesque par la mort ou l'exil. Après les excès des passions antagonistes, Le Chevalier de Maison-Rouge incarne la tentative de réconciliation. Un républicain convaincu, Maurice Lindey, s'éprend d'une royaliste, Geneviève Dixmer, dont le mari et le frère (celui-ci est en réalité le chevalier de Maison-Rouge qui se cache sous un faux nom) ont entrepris de délivrer la reine du Temple. Maurice, révolutionnaire mais humain, Geneviève, royaliste mais amoureuse, vivent un amour impossible : la cruauté de Dixmer et de celle de son double républicain, Simon, les conduira à la mort sous l'échafaud, après que la reine elle-même aura eu la tête tranchée. Le roman semble illustrer cette phrase de Michelet : " Cette affaire [...] fut un solennel champ de bataille où se rencontrèrent et se combattirent deux principes et deux esprits : l'un, le principe original et naturel qui avait fait la Révolution, la justice, l'équitable humanité - l'autre, le principe d'expédients, d'intérêts, qui s'appela le salut public, et qui a perdu la France. " Guy Schoeller.

12/1990

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Philosophie

Mémoires. Edition intégrale

Jean-François Revel avait déjà acquis une large célébrité lorsque, en 1993, à presque 70 ans, il s'engagea dans une aventure toute nouvelle : la rédaction de ses Mémoires. Cette éblouissante traversée d'un demi-siècle d'histoire, de culture et de rencontres confirma que l'écrivain n'était inférieur ni au philosophe ni à l'essayiste. En janvier 1997 parut Le Voleur dans la maison vide. L'événement fut à la hauteur de ses ambitions, Revel s'inscrivant dans la lignée des plus grands mémorialistes, celle du cardinal de Retz et de Saint-Simon. L'ouvrage parcourt un territoire foisonnant, de l'enfance marseillaise à la direction de L'Express, de la Résistance, où Revel fut très actif, aux séjours mexicain et italien, hauts en couleur, de ses amitiés avec Breton, Bunuel, Raymond Aron ou Vargas Llosa à son bref compagnonnage avec François Mitterrand, des subtilités de la gastronomie aux pièges de l'alcool... Portés par un sens saisissant du récit et du portrait, ces Mémoires au style inimitable illustrent ce que valent, chez un homme d'une inlassable curiosité, pourfendeur des idées reçues, le courage du caractère et la force de l'esprit. Dans cette édition définitive figurent un chapitre qui avait été retiré du manuscrit originel du Voleur dans la maison vide et cinq autres entièrement inédits initialement destinés à former, sous le titre pittoresque de Bada, une suite qui fut interrompue par la maladie et la mort de l'auteur. Encore enrichi ici d'entretiens donnés en juin 2002 à France Culture, ce témoignage s'impose comme une oeuvre politique et intellectuelle de premier ordre.

01/2018

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Littérature française

Le plus petit abîme

Un reportage sur le voyage qu'il entreprend à travers le Moyen-Orient et les Indes, tel est le prétexte initial de ce récit de Jean Sulivan (1914-1980). Cependant, à peine franchies les premières escales, Jean Sulivan est amené à découvrir et à fixer non pas les repères habituels et attendus, c'est-à-dire des tableaux pittoresques, grandioses et misérables, qui eussent exigé sa complicité vis-à-vis du monde extérieur, mais au contraire le cheminement de sa propre conscience prise dans un réseau de conscience universelle. Un va-et-vient s'organise entre le voyage réel et le voyage écrit, entre les images de Beyrouth, de Tiruchi et celles de son enfance, de sa vocation, entre ses rencontres actuelles (avec Varsha, Nikhil Mora, Abhis, Aruldas...) et ses souvenirs d'amitié (Ilaha, Brice Parain, Claude Simon...), ou les personnages vivants et morts de la vie quotidienne. Ce sont des fresques rapides, des statues ébauchées comme dans les temples des Indes. A aucun moment l'auteur ne se perd de vue, non pas pour recréer complaisamment l'être Jean Sulivan par rapport à la foi, mais au contraire pour tenter d'atteindre, à travers l'esthétique et comme malgré elle, une expression plus vraie de Dieu, après avoir traqué, déjoué, dissous les systèmes de conventions sociales, morales, humaines qui ne cessent de s'interposer entre l'Homme et la Lumière et la Vie, et par conséquent le Bonheur. Ce livre retrace un itinéraire qui est peut-être celui de la joie dans l'écriture en même temps que l'approfondissement d'une vocation.

05/1965

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Beaux arts

9 histoires. Edition bilingue français-anglais

Ce catalogue est le résultat de neuf conversations entre Lee Mingwei et neuf conservatrices et directrices d'institutions - Adeline Lépine (responsable de la plateforme Veduta / Biennale de Lyon), Christine Macel (conservatrice en chef, Centre Pompidou), Limor Tomer (responsable des arts vivants, Metropolitan Museum, New York), Suhanya Raffel (directrice, M+, Hong Kong), Kathryn Weir (directrice du Département du développement culturel du Centre Pompidou), Eugenie Tsai (conservatrice en chef, Brooklyn Museum), Stephanie Rosenthal (directrice, Gropius-Bau, Berlin), Mami Kataoka (conservatrice en chef, Mori Art Museum), ainsi que Simon Maidment (conservateur en chef, National Gallery of Victoria, Melbourne) - et l'un des interprètes de Mingwei, Jean-Gabriel Manolis. Ces conversations racontent des histoires de rencontres et de maladresse, de moments de délices et de chagrin, de joie et de violence. The Moving Garden, Histoires du soir, When Beauty Visits et Sonic Blossom parlent de la question de l'offrande ; Bodhi Tree Project et Our Labyrinth, de celle d'être face au monde ; The Letter Writing Project, Guernica in Sand et The Mending Project abordent les idées de pardon, d'inclusion et de réparation. Chaque projet doit être pris comme une invitation à un voyage intérieur et sensible. Neuf conversations pour des milliers d'expériences, de rencontres et de possibilités : autant d'histoires du monde au fil du temps, créées par et pour les gens, à partager, à raconter - à vivre. Ou comme John Cage l'a dit un jour : "Les émotions - l'amour, la joie, l'héroïsme, l'émerveillement, la tranquillité, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût - font partie du public". (Silence : Lectures and Writings, 1961) Nicolas Garait

10/2018

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Littérature française

Bébé boum Tome 3 : La réplique sismique

Après un congé de maternité dont elle n'a pas pleinement profité, Lili décide de devenir photographe. Pour la jeune maman commence alors la difficile conciliation travail-famille. En réalisant qu'elle est de nouveau enceinte, Lili exulte sans toutefois penser aux impacts du changement à venir pour son couple et pour son fils... Avec Jean-François redevenu le mari parfait, Esther souhaite agrandir sa famille et exaucer un vieux rêve : devenir maman à la maison. Mais le prix à payer sera-t-il trop élevé pour cette femme habituée au succès ? Car les grossesses se suivent mais ne se ressemblent pas... Rien ne va plus pour Jeannine et Gerry. Ce dernier veut prendre ses distances et fait une singulière proposition à sa femme, qui a bien du mal à s'adapter à un nouveau mode de vie. Un fossé se crée et Jeannine tente le tout pour le tout afin de réunifier sa famille. Après avoir laissé Simon partir seul au Japon, Frédérique apprend à élever sa fille en solo et tente de trouver l'amour en étant mono-parentale. Entre les aventures sans lendemain et l'espoir du grand amour, la jeune mère cherche le bonheur sans jamais voir qu'il lui pend au bout du nez. Quatre femmes, quatre destins différents, autant de bébés boums. Quatre trames qui s'entremêlent une fois encore pour tisser une foule de situations savoureuses et de rebondissements incessants. Retrouvez toute la galerie de personnages que vous avez adoptés dans les deux premiers volets de la série et vivez avec eux la réplique sismique de Bébé boum.

10/2015

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Arts décoratifs - Traditions

Bureau d'investigation du sacré

Croisant des approches artistique, anthropologique, des thématiques les plus ésotériques aux plus institutionnelles, tous ces acteurs ont exploré ensemble pendant plus de deux ans les "territoires désarticulés du sacré" . L'ouvrage, qui paraît à l'occasion de l'exposition éponyme organisée à la fois au Collège des Bernardins et aux Grandes-Serres de Pantin en 2022, n'est ni un catalogue d'exposition ni un recueil de textes académiques exhaustif, mais une proposition hybride pour qui s'intéresse aux nouvelles formes de spiritualité et aux nouvelles formes tout court, qu'elles soient du vêtement, de la vidéo, de l'installation, des objets ou des corps. Il donne à percevoir l'état de ce sujet à un moment T et témoigne d'une génération d'artistes qui n'envisage plus l'effondrisme comme une fatalité mais comme un lien pour penser la fin d'un monde. Et qui, pour construire le suivant, revendique de "cosmiser" la pensée et la terre et dessiner un nouvel horizon aux nouvelles formes de solidarité. Contributions de Aniara Rodado (artiste), Claire Barré (scénariste et romancière), Marie Voignier (artiste), Alice Brygo et Balthazar Heisch (artistes), Céline du Chéné (réalisatrice et autrice), Alain Dellanegra et Kaori Kinoshita (artistes), Meris Angioletti (artiste), David Sendrez (docteur en théologie), Collectif Les Froufrous de Lilith, Simon Ripoll-Hurier (artiste), Eric de Thoisy (architecture, fondateur agence SCAU), Valérie Mréjen (artiste), Emmanuelle Luciani (curatrice et directrice artistique de Southway Studio), Jeanne Mercier (commissaire de l'exposition). Ouvres de François-Alexandre Monfort, Alice Lejeune, Kelly Eng & Marie Piplard, Clémence Perera Vétillard, Louise Fauroux, Bianca Dacosta, Auriane Robert, Emma Tholot, Esther Denis, Rémi Coignec, Brieuc Schieb, Juliette Ayrault, Ariane Jouhaud, Isabella Aurora, Eloïse Molinié.

02/2022

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Philosophie

Nouvelles perspectives pour la reconnaissance. Lectures et enquêtes

Cet ouvrage offre un état des lieux des théories de la reconnaissance aujourd'hui et une contribution à penser de nouvelles perspectives, en intégrant une discussion relative au paradigme de la reconnaissance et aux différents cadres théoriques susceptibles d'être mis en oeuvre, d'une part, et en cherchant à mesurer la pertinence et la fécondité des théories de la reconnaissance et leur potentiel critique dans différents domaines des sciences humaines, d'autre part. Ce modèle théorique issu de la philosophie allemande (de l'idéalisme allemand et de la Théorie critique) se trouve discuté en particulier dans les domaines de la politique, du droit, de l'économie, des études féministes ainsi que dans les théories du travail, et nous envisageons leur application à de nouveaux domaines tels que l'éducation ou l'art. Le concept de reconnaissance est alors appréhendé non seulement du point de vue de sa consistance épistémologique et du point de vue de l'histoire des idées, mais également comme un concept opératoire dans des études de cas ou des situations empiriques. L'ouvrage s'adresse aux lecteurs et aux lectrices désirant réfléchir sur l'actualité des théories de la reconnaissance en philosophie sociale et dans le domaine de la théorie critique à partir des perspectives ouvertes par la recherche internationale. Avec les contributions de Louis Carré, Marc Chatellier, Pauline Clochec, Catherine Colliot-Thélène, Simon Derpmann, Estelle Ferrarese, Guillaume Fondu, Florent Guénard, Axel Honneth, Pauline Juvenez, Alain Kerlan, Samia Langar, Alexandre Léger, Soraya Nour Sckell, Alain Patrick Olivier, Michael Quante, Gérard Raulet, Emmanuel Renault, Maiwenn Roudaut, Hans-Christoph Schmidt am Busch, Claudia Wirsing.

10/2019