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André Gachet

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Décoration

Vallauris 2019. Biennale internationale céramique contemporaine, Edition bilingue français-anglais

La 25e édition de la Biennale Internationale de Céramique Contemporaine de Vallauris marque l'anniversaire des noces d'or de la Ville avec les Biennales Internationales de céramique dont la première eut lieu à l'été 1968 sous l'égide de Pablo Picasso et d'André Malraux. Créative et innovante, la Biennale d'aujourd'hui met en avant l'émergence des nouvelles manières de créer avec une orientation marquée vers les technologies actuelles. Porcelaines lumineuses, connectées sont ici présentées pour la première fois à côté du meilleur de la création contemporaine céramique internationale. L'Italie, pays invité d'honneur, se décline en trois expositions originales : Terra Italie, Made in Italy Design et Light Art. La Biennale se veut aussi un grand rendez-vous entre professionnels et tous les publics, invités à découvrir, jouer, tester, inventer et faire. Retourner vers la terre, c'est aussi le moyen de façonner notre futur. Qui outre le design et la céramique contemporaine peuvent mieux incarner les métamorphoses de notre époque et les palpitations sensibles de nos vies ? Le Workshop réalisé en partenariat avec l'ENSCI, le designer Jean-Français Dingjian et le céramiste vallaurien Claude l'ello, présente les créations de quatre jeunes étudiants qui ont adapté leur pratique, du 3D et de la modélisation à la sensibilité du matériau terre. Singularités évocatrices d'Olivier van Herpt vous entraîne dans le monde passionnant des céramiques 3D conçues par ordinateur. La Biennale 2019, c'est comment allier an et savoir-faire, tradition avec innovation, recherche avec performance ; un parcours d'expositions où tous les visiteurs sont invités à se croiser lors de ce rendez-vous pluriel dont les maîtres-mots sont partage et générosité.

08/2019

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Religion

Lecture de la Bible et engagement politique en République démocratique du Congo. Le paradigme de l'histoire biblique d'Israël à l'heure de la Covid-19

"Et si l'Afrique refusait le développement ? ", tel était le titre de l'ouvrage d'Axelle Kabou en 1991. Joseph Ki-Zerbo, lui, s'est demandé, en 2004 : "A quand l'Afrique ? " suivant pour ainsi dire, J.-M. Ela qui n'hésita pas à parler du "Le Cri de l'homme africain" (1993) ou les théologiens africains, auteurs de : "Les prêtres noirs s'interrogent" (1956/2006). La question d'Axelle Kabou resurgit en sourdine dans cet ouvrage dont la question de fond est : "Et si le Congo — et avec lui, l'Afrique et le tiers/quart monde — repoussait enfin la multiséculaire infructueuse et suicidaire coopération bi/multilatérale avec les continents ouest-européen et nord-américain pour un modèle de collaboration et de partenariat adapté à son histoire et à sa vocation dans le monde ? " Une telle décision sera, certes, pénible pour tout le monde. Mais cela paraît être le prix à payer pour qu'enfin "renaisse", sur les cendres et les ruines de "Sodome et Gomorrhe africain", le "berceau de l'humanité". Cette espérance est fondée sur le constat de l'inattendu déséquilibre actuel, dû à la mystérieuse échappée de la Covid-19, laquelle continue de menacer nos assurances du passé et du présent et l'avenir de notre "maison commune". D'où le recours inconditionnel au paradigme de l'histoire biblique d'Israël que l'auteur aborde à partir d'une approche exégétique dite "interculturelle" (cf Prof. André Kabasele Mukenge). Ses conclusions, plus originales, bien que discutables, ouvertes à la perspective d'un monde conçu comme une "boule de chou pommé ou d'oignon", méritent d'être visitées. En cela apparaît l'originalité de ce livre.

11/2020

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Littérature étrangère

Journal de l'amour 1932-1939

Ce Journal de l'amour ne fut pas simplement pour Anaïs Nin (1903-1977) le confident de ses aventures et le témoin de ses rencontres. Elle en fit aussi le complice des " mensonges héroïques " (l'expression est d'elle) destinés à ceux qu'une vérité sans fard eût blessés. C'est pourquoi sans doute il fallut attendre si longtemps la publication de la " version non expurgée ". La période couverte ici est celle des années 1932-1939, la plus riche et la plus intense de son existence. On y trouvera, en grand nombre, les portraits pris sur le vif des artistes et des écrivains célèbres qu'elle croisa, notamment dans ses années parisiennes, de James Joyce à Marcel Duchamp, de Brassaï à Antonin Artaud, d'André Breton à Jean Cocteau, mais on y découvrira également un modèle inégalé d'" autofiction " mêlant avec un art souverain aveux et fantasmes. C'est cette étonnante composition qui fait d'Anaïs Nin l'une des figures les plus singulières de la littérature américaine contemporaine. De toutes les femmes que j'ai connues au cours de ma vie, rares sont celles qui ont approché Anaïs en beauté et en grâce féminine. Elle était à la fois une charmeuse, une aristocrate... et une personne farouchement réservée. Mais elle était aussi un écrivain au génie indéniable. Et toutes ces raisons additionnées font qu'elle appartient désormais au monde entier... Henry Miller. Le présent volume, version intégrale " non expurgée " du Journal de l'amour pour les années 1932 à 1939, réunit les pages publiées sous les titres Inceste (1932-1934), Le Feu (1934-1937), Comme un arc-en-ciel (1937-1939).

11/2003

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Théâtre

Du Faust (art total) au F.A.U.S.T. Mes combats pour un humanisme culturel

Rappelons qu'André Malraux, ministre de la Culture de 59 à 69, a privilégié la création des maisons de la culture et des centres d'art dramatique, donnant la priorité au théâtre parlé. Cependant, les maisons d'opéra de province n'ont bénéficié qu'en 1964 de la création d'une structure fédérative, la Réunion des théâtres lyriques municipaux de France (RTLMF), disposant de peu d'aides de l'Etat et ne concernant que treize théâtres. Nommé en 1966 directeur artistique du Grand Théâtre de Tours et déjà chef d'orchestre reconnu, Francis Balagna a fondé le Centre lyrique d'animation culturelle de Tours (CLT). Le théâtre lyrique n'est-il pas le genre théâtral le plus complet, où se manifestent les plus nombreuses formes d'expression artistique, dont l'art dramatique, mais également la musique, le chant et la danse ? Ce genre théâtral pluridisciplinaire, que Richard Wagner appelait "art total", a conduit l'auteur à susciter, autour de ces spectacles, la participation des différents pôles culturels de la ville de Tours, à programmer diverses animations (conférences, expositions, concerts, films, rencontres-débats...), à créer, le mercredi, les après-midi "enseignement - théâtre"... Francis Balagna a donc choisi d'intégrer dans son titre d'ouvrage le Faust de Gounod, l'un des opéras les plus représentés, en tant que symbole de l'art total, fondement d'un long parcours évolutif après Tours, en Midi-Pyrénées, à Paris, etc., jusqu'au F.A.U.S.T. (Forum des arts de l'univers scientifique et technologique) à Toulouse, au service d'un humanisme culturel en réponse à une crise économique et sociale.

07/2018

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Beaux arts

Léonard de Vinci. Le rythme du monde

Cette monographie de référence a reçu en 1997 le prix André Malraux du livre d'art. La figure de Léonard, hautaine et mystérieuse, sa longue trajectoire hors du parcours habituel aux artistes de la Renaissance, l'éclat de son oeuvre scientifique, d'urbaniste, d'écrivain, d'ingénieur, de dessinateur, de sculpteur, de peintre enfin, tout contribue à faire de lui un sujet qui intimide. Et de fait, si les études partielles abondent - qu'elles portent sur les Carnets, les machines, les dessins, les peintures... - rares sont ceux qui ont cherché à saisir et restituer Léonard dans sa totalité. Daniel Arasse a relevé cette gageure. Dans la première partie de son livre (L'Universel inachevé), il trace un " portrait de l'artiste en philosophe" , analysant la culture de Léonard - culture d'autodidacte, culture d'atelier -, son mode de pensée, sa vision du monde. Il décrit ensuite comment, tout en établissant un rapport nouveau, moderne, entre artiste et commanditaire ("la fin de l'humilité"), Léonard a fait oeuvre d'artiste de cour, dans ses projets d'urbanisme, ses machines, ses installations éphémères pour les fêtes et le théâtre. La seconde partie est consacrée aux dessins, à la peinture, de L'Adoration des Mages à La Cène, en passant par les célèbres portraits. La mise au point du " sfumato " unissant totalement les personnages à la Nature, est analysée dans la perspective d'une conception du monde vue comme une circulation ininterrompue de la matière entre les différents signes. Une somme scientifique et une réflexion philosophique, la mise en situation d'un artiste exceptionnel et la restitution d'une vie passionnée. Au lecteur de confirmer que le pari est tenu.

10/2011

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Littérature française

La mémoire et les jours. Tombeau du dictateur ; Varsovie ; Les folles de mai ; Kalavrita des mille Antigone et autres textes

On a beaucoup médit du XIXe siècle, mais le nôtre n’est guère plus fréquentable. La vie humaine n’y vaut pas grand-chose. Et comme notre époque est celle de l’image, on nous aura montré des cortèges interminables de gens offensés, persécutés, avilis... Cela n’émeut plus, ni même n’étonne la majorité de nos contemporains. Ils se sont accoutumés au malheur des autres, avec une singulière facilité. Et pourtant, lorsqu’un corps est écrasé, lorsqu’un visage est mutilé, chacun devrait savoir que c’est son propre corps et son propre visage que l’on outrage. Ceux qui réagissent en face de la barbarie ne sont pas gouvernés par quelque altruisme, mais par un profond égotisme. Car ils trouvent un reflet d’eux-mêmes ou de leurs proches dans les figures des victimes, ils s’y reconnaissent comme dans les images d’un mauvais rêve. Qu’il le sache ou non, tout homme ressent cela dans son intimité la plus nocturne. La détresse d’un regard humilié désespère ses pensées les plus secrètes. Mais la majorité silencieuse veut ignorer ce désespoir qui atteint sa croyance dans la vie. Il n’empêche que tous les hommes sont de mauvais dormeurs. Ces « rêveurs définitifs », comme disait André Breton, sont agités, durant leur sommeil, par les remords que nous inflige l’époque. Charlotte Delbo tolérait d’autant moins les horreurs de notre siècle qu’elle avait subi l’atrocité d’Auschwitz. Il lui fallait témoigner, laisser la mémoire de la pire détresse, et de toutes celles que d’autres gens connaissaient dans d’autres lieux.

04/2013

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Critique littéraire

En 1939, l'Amérique commence à Bordeaux. Lettres à Emmanuel Boudot-Lamotte (1938-1980)

Cette correspondance adressée à Emmanuel Boudot-Lamotte compose un ensemble singulier en raison de son destinataire et de sa durée - tout autant que de sa fragmentation. Peu connu du grand public, Emmanuel Boudot-Lamotte, dont nous ne possédons que les brouillons, est l'éditeur de Marguerite Yourcenar chez Gallimard - son principal interlocuteur - mais aussi un de ses amis. Grand voyageur, photographe, historien de l'art, il est aussi l'ami intime d'André Fraigneau, l'éditeur chez Grasset de Marguerite Yourcenar. En 1939, la guerre vient d'éclater en Europe. En septembre, Marguerite Yourcenar part pour l'Amérique donner des conférences et rejoindre sa compagne, Grace Frick. Cet "exil" américain marque un tournant dans leurs échanges : les premières lettres constituent un journal des choses vues de l'Amérique, où l'auteur prend le pas sur l'amie, avant le silence des années de guerre. Le dialogue est renoué en 1945. Eloignée de ce qui s'est déroulé en Europe, Marguerite Yourcenar n'en demeure pas moins attentive à la vie littéraire et au confort des infortunés. De nouveaux désirs d'ouvrages apparaissent : en tant que critique (L'Art français aux États-Unis), traducteur (Frederic Prokosch, Henry James, Edith Wharton, Negro Spirituals) et éditeur (elle conçoit un recueil de nouvelles américaines contemporaines). Il nous faut, à la lumière de cette correspondance, réviser notre perception des premières années américaines de Marguerite Yourcenar : ce bouillonnement prolifique et intellectuel marque un temps et un lieu de transition entre les premières oeuvres (Le Coup de grâce et Nouvelles orientales) et les grands textes à venir (Mémoires d'Hadrien, L'Oeuvre au noir).

11/2016

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Beaux arts

Chantilly. Le domaine des princes

Par la grâce d'Anne de Montmorency et des Bourbon-Condé puis, au XIXe siècle, du duc d'Aumale, l'immense domaine de Chantilly constitue l'un des ensembles artistiques les plus riches de France. Représenter ce qui en fait l'essence est un défi qui a été relevé grâce à une équipe de conservateurs et scientifiques, dirigés par Nicole Garnier, Conservateur général du patrimoine chargée du musée Condé. Qu'il s'agisse de sa célèbre et exceptionnelle collection de peintures anciennes savamment ordonnancées, du splendide mobilier, des appartements du prince de Condé ou de ceux du duc d'Aumale, des Singeries, de l'incroyable richesse des bibliothèques, des merveilleux vitraux de la Galerie de Psyché, ou encore de la chapelle où sont conservés les coeurs des Condé, Chantilly abrite des trésors. Quant aux jardins, ils reflètent aussi bien le talent d'André Le Nôtre que celui de ses successeurs et offrent une grande variété de styles : parterres à la française, jardin anglo-chinois, jardin anglais et parc boisé que le temple de Vénus, le Hameau, ou le Jeu de Paume viennent agrémenter ; sans oublier les très nombreuses statues du parc. Les châteaux ou demeures disséminées dans le domaine – château d'Enghien, château Saint-Firmin, maison Saint-Pierre, maison de Sylvie… –font aussi l'objet d'un reportage totalement inédit, tout comme les Grandes Ecuries magnifiées par le regard unique du photographe. Par la somptuosité de ses photographies, par son oeil acéré et poétique, Marc Walter rend ici hommage à tous les princes esthètes qui ont contribué à l'édification d'un domaine unique.

11/2017

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Policiers

Revue Alibis numéro 46

Le numéro de printemps propose des fictions particulièrement marquantes, par la dureté de leur sujet. Alibis 46 s'ouvre avec une nouvelle fiction de Richard Ste-Marie. Dans " La Justice pour le mal ", Richard propose une belle réflexion sur la véritable signification du mot justice, tout en nous entretenant de kidnapping, de pédophilie, de corruption et, il va sans dire, de la commission Charbonneau. Sébastien Chartrand, vous glacera le sang avec " Et ainsi naquit le vingtième siècle... ". François Leblanc, dont la plume discrète a le don de mettre en valeur ces personnages que l'on dit sans histoire et dont la vie bascule tout à coup, dépeint Bob, le narrateur qui tente désespérément de s'en sortir dans " La Faute à Péladeau ". Camille Bouchard, plonge le lecteur dans un Mexique profond et sans pitié avec " Au théâtre du monde ", un texte qui tient en haleine de bout en bout... Côté articles, Martine Latulippe a demandé à cinq auteurs québécois (Jacques Côté, Maxime Houde, Sylvain Meunier, Martin Michaud et Richard Ste-Marie) ce que les prix remportés ont changé dans leur vie. Et Pascale Raud s'est entretenue avec l'auteur Martin Michaud. Sommaire : Fictions " La Justice pour le mal ", Richard Ste-Marie " Et ainsi naquit le vingtième siècle... ", Sébastien Chartrand " La Faute à Péladeau ", François Leblanc " Au théâtre du monde ", Camille Bouchard Articles et entrevues " Toulouse ", Véronique Bessens " Les Prix, ça ne change pas le monde ", sauf que... , Martine Latulippe " Conversation avec Martin Michaud ", Pascale Raud Chroniques Présentation : Entre bonheur et tristesse Camera Oscura, Christian Sauvé Le Crime en vitrine, Norbert Spehner Dans la mire : André Jacques, Martine Latulippe, Morgane Marvier, Simon Roy, Norbert Spehner

10/2013

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Littérature française (poches)

Bois sec, bois vert

En 1933, Jean Paulhan écrivait à André Gide : " Je ne serais pas loin de voir dans Cingria un grand écrivain. " C'était aussi l'avis de Claudel, de Ramuz, de Cocteau, de Max Jacob et de quelques autres. Quinze ans plus tard paraissait Bois sec Bois vert qui, aujourd'hui encore, est comme le microcosme d'une œuvre que son auteur dispersait autant par nécessité que par insouciance, mais qui s'est révélée avec le temps considérable, et d'une rare cohésion dans sa diversité. Si plusieurs textes que réunit Bois sec Bois vert semblent ainsi relever plus ou moins du genre de la nouvelle (Xénia et le diamant), du conte fantasmagorique (Hippolyte hippocampe), de l'étude littéraire historique (Lou Sordel) ou archéologique (Le Comte des formes), ils appartiennent en fait comme les six autres au genre unique et indéfinissable que s'est créé le génie vadrouilleur de Cingria. Captant l'extraordinaire acuité de sensations d'un être qui n'ignora que l'indifférence, c'est la langue elle-même ici qui voit, fait voir, et promène délectablement le lecteur. Avec son mélange d'élaboration fastueuse et de spontanéité déflagrante, elle nous restitue de la même façon le suc des temps anciens où déambulait l'érudition imaginative de l'écrivain, et la vibration des instants de ce monde que son regard toujours neuf et libre enregistrait pour les magnifier. " Je ne suis pas un nom ", a-t-il noté un jour, " il n'y a que la vie qui m'intéresse. " En retour la vie éclate dans tout ce qui demeure sous le nom de Cingria.

05/2000

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Littérature française

Trois saisons d'orage

Les Fontaines. Une pierre cassée au milieu d'un pays qui s'en fiche. Un morceau du monde qui dérive, porté par les vents et les orages. Une île au milieu d'une terre abrupte. Je connais les histoires de ce village, mais une seule les rassemble toutes. Elle doit être entendue. L'histoire d'André, de son fils Benedict, de sa petite-fille, Bérangère. Une famille de médecins. Celle de Maxime, de son fils Valère, et de ses vaches. Une famille de paysans. Et au milieu, une maison. Ou ce qu'il en reste. Trois générations confrontées à l'Histoire et au fol orgueil des hommes ayant oublié la permanence hiératique de la nature. Saga portée par la fureur et la passion, Trois saisons d'orage peint une vision de la seconde partie du XXe siècle placée sous le signe de la fable antique. Les Trois-Gueules, "forteresse de falaises réputée infranchissable", où elle prend racine, sont un espace où le temps est distordu, un lieu qui se resserre à mesure que le monde, autour, s'étend. Si elles happent, régulièrement, un enfant au bord de leurs pics, noient un vieillard dans leurs torrents, écrasent quelques ouvriers sous les chutes de leurs pierres, les villageois n'y peuvent rien ; mais ils l'acceptent, car le reste du temps, elles sont l'antichambre du paradis. Cécile Coulon renoue ici avec ses thèmes de prédilection la campagne opposée à la ville, la lutte sans merci entre l'homme et la nature, qui sont les battements de coeur du très grand succès que fut Le Roi n'a pas sommeil (Ed Viviane Hamy, 2012).

01/2017

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Critique littéraire

Le chant du monde dans la poésie française contemporaine

Pour essayer d'y voir un peu plus clair dans le paysage brouillé de la poésie française contemporaine, Michel Collot en retrace l'évolution depuis 1960, en dégageant ses principales étapes et les diverses tendances qui l'animent. Pour compléter ou corriger l'image, souvent partielle et partiale, qui en est donnée, il met notamment l'accent sur celles qui, depuis les années 1980, ont contribué à " rouvrir l'horizon " de la poésie française et francophone : le renouveau du lyrisme, une plus large ouverture au monde, et la recherche d'une " nouvelle oralité ", qui concourent à faire réentendre le chant du monde. Après deux décennies marquées / dominées par le textualisme et le formalisme, les années 1980 ont vu l'émergence d'un " nouveau lyrisme " qui ne se limite pas à l'expression du sentiment personnel mais s'accompagne d'une plus large ouverture au monde et de nouvelles formes d'oralité qui renouent avec le chant, longtemps proscrit de la scène poétique française. " Il y a encore des chants à chanter ", écrivait Paul Celan, confronté aux tragédies de son siècle ; harmonieux ou dissonants, ils font entendre aujourd'hui. A ces diverses tendances correspondent autant de façons différentes d'aborder les rapports entre la poésie et la nature, l'écriture et les lieux / le langage et l'espace, la lettre et le sens, le vers et la prose. Michel Collot analyse les formes singulières et les enjeux multiples qu'elles revêtent dans quelques oeuvres marquantes du dernier demi-siècle : celles de Bernard Noël, Michel Deguy, Jean-Paul Michel, Lionel Ray, Jean-Claude Pinson, Antoine Emaz, Philippe Jaccottet, Pierre Chappuis, François Cheng, et André Velter.

02/2019

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Critique littéraire

Pierre Herbart. L'Ordre réel et L'homme du Niger (1903-1974)

Romancier et essayiste né au début du vingtième siècle à Dunkerque et résistant au nazisme, Pierre Herbart se montrera toujours sensible au drame colonial comme en témoignent ces lignes novatrices en 1939 : "Le travail le plus utile d'un anticolonialiste ne consiste pas à rejeter en bloc la colonisation au nom de principes humanitaires ou sociaux, mais à mettre en relief chaque fois qu'elle se manifeste l'opposition entre les intérêts de la nation colonisatrice et tel groupe d'intérêts privés qui mettent la colonie au pillage". Intellectuel engagé à gauche, familier d'André Gide, ami de Roger Martin du Gard, héritier d'une histoire familiale et sociale qui conjuguait la détresse du déclassement et la révolte contre les infamies patriotiques de l'Action française, c'est contre les abus de la colonisation en Afrique qu'il fit publier son Chancre du Niger. C'est contre les tenants d'une troisième voie, autoritaire, entre capitalisme et socialisme, qui prétendaient éteindre les conflits sociaux qu'il s'en prit au directeur général de l'Office du Niger, Emile Bélime, par ailleurs chef de file de l'une des mouvances du corporatisme français, le groupe de l'Ordre réel. Alors que l'un des chefs d'oeuvre du cinéma colonial, L'homme du Niger de Jacques de Baroncelli, célébrait les hommes d'affaires, les troupes coloniales, les missionnaires et autres bâtisseurs d'Empire, il fut l'un de ceux qui défendirent les nouveaux droits sociaux du Front populaire. Dans les Alpes-Maritimes, à Cabris, à Vence, Pierre Herbart et ses amis furent placés sous la surveillance de la Sûreté d'Etat.

09/2018

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Religion jeunesse

La messe, un trésor caché

Luc-Marie ne démonte pas la messe avec un tournevis ni avec une pince pour t'exhiber des morceaux épars. Il prend l'Eucharistie comme le grand Mémorial de l'Amour divin qui n'est pas du passé mais une réalité actuelle à toi offerte ; qui n'est pas un matériau sans vie mais de la chair et du sang. En détaillant de façon très claire - rien du fouillis ni du méli-mélo - les grandes parties de l'Eucharistie (liturgie d'entrée, liturgie de la Parole, liturgie de l'Eucharistie, liturgie de la communion, liturgie de la conclusion), il applique à chacune d'elles le même éclairage : il s'agit de se souvenir, de célébrer et d'en vivre. Si bien que, parti peut-être pour une analyse technique peu compromettante, de l'ordre du " comment ça se déroule ", tu risques de t'apercevoir assez vite que tu t'es engagé sur une voie... dangereuse, qui réclame de toi une véritable conversion : découverte de l'Écriture, offrande personnelle, aller vers les autres, envoi en mission. Tu réalises que ce que tu appelles négligemment " pratique religieuse " est une démarche dont tu ne sortiras pas indemne. Moi, à ta place, je me méfierais !... André MANARANCHE, s.j. (extrait de la Préface) Un nouveau Jeunes en route, le troisième de la Collection, c'est toujours une grâce pour les jeunes en quête de raisons de vivre et de croire. Surtout lorsqu'il s'agit du grand mystère de l'Eucharistie, expliqué de manière à la fois vivante et profonde par le Père Luc-Marie, de la Province des Carmes déchaux d'Avignon-Aquitaine.

04/2002

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Critique littéraire

Les saisons littéraires de Rodolphe Darzens...

Rodolphe Darzens, né à Moscou en 1865 et mort à Paris en 1938, eut une existence pittoresque, picaresque même. Poète symboliste lié avec tout le milieu littéraire de son époque, il fut secrétaire d'André Antoine au théâtre Libre, fondateur de revues à la vie brève, journaliste sportif, inventeur de la carotte ferrugineuse, lutteur masqué aux Folies-Bergère, revendeur de bicyclettes d'occasion, directeur de théâtre, coureur automobile, spadassin des lettres (on lui connaît une dizaine de duels), traducteurs d'Ibsen t de Strinberg, moniteur de boxe du jeune Michel Simon, librettiste pour Cléo de Mérode, etc. S'il est tombé aujourd'hui dans un oubli que l'on est tenté de qualifier de parfait, il est l'une de ces figures secondaires, qui n'en sont pas moins, sous l'invocation de Larbaud, le tissu même de la littérature. L'œuvre de Rodolphe Darzens est morte, mais ce poète symboliste aux dons limités a eu un jour un coup de foudre pour la poésie d'Arthur Rimbaud. Profondément impressionné par cette œuvre, à une époque où Rimbaud était pratiquement inconnu, Darzens entreprit une enquête pour retrouver les poèmes éparpillés jadis par " l'homme aux semelles de vent " avant son abandon de la littérature. Le premier, il mena des recherches pour reconstituer la vie de ce poète dont on ne savait pratiquement rien. L'étude qu'il rédigea sur Rimbaud, qu'il ne put publier par suite d'une opposition de la famille du poète est restée inédite. Elle est reproduite intégralement dans le présent volume avec de nombreux documents, dont le fac-similé jusqu'alors inconnu de plusieurs lettres de Rimbaud.

05/1998

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Histoire de France

Mourir en révolutionnaire

"Que le peuple soit sauvé, et je fais volontiers le sacrifice de ma vie". Cette phrase de Dartigoeyte, représentant du peuple montagnard, insérée dans son Opinion (..) sur la défense de Louis Capet, présentée devant la Convention le 3 janvier 1793, combien d'autres révolutionnaires l'ont alors faite leur ? Deux semaines plus tard, l'assassinat de Le Peletier ouvrait une sinistre liste, celle des membres de cette Assemblée décédés d'une mort non naturelle, exécutés, suicidés, assassinés, morts en mission, morts en prison ou en déportation, tous tombés en raison de leurs engagements politiques. Des révolutions de 1830, 1848 et 1871 aux révolutions du XXe siècle, l'idée qu'un révolutionnaire doit par avance accepter de tout sacrifier à son engagement militant, y compris sa vie s'il le faut, s'est largement diffusée et a été l'objet de mythes dont le corps de Che Guevara assassiné en Bolivie peut apparaître comme une icône planétaire, y compris via ses détournements commerciaux. "Qu'eût valu une vie pour laquelle il n'eût pas accepté de mourir ? Il est facile de mourir quand on ne meurt pas seul", écrit André Malraux dans La Condition humaine. Cette autre phrase, de même combien de révolutionnaires l'auraient-ils reniée, dès lors qu'ils étaient justement imprégnés par toute une culture du sacrifice de soi au service d'une cause ? Le présent ouvrage n'entend ni servir à une sorte de martyrologe, ni suivre un déroulement chronologique. Le centre de ses thématiques est consacré à l'importance de cette question dans les mythologies révolutionnaires et aux transferts entre révolutions par-delà les frontières.

01/2022

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Littérature française

Je suis comme une autruche qui regarde entre ses jambes. Chroniques incohérentes

Moi j'ai toujours été révolté, je n'ai jamais été désespéré. Peut-être parce que chez nous, jusqu'à moi en tous cas, on est pauvres de père en fils ! ... Un pauvre qui n'est pas révolté est encore plus pauvre que les autres pauvres. Un pauvre désespéré n'a plus qu'à mourir de faim. Les pauvres n'ont pas les moyens de s'offrir le désespoir. Le désespoir, c'est un luxe de riches. Heureusement, nous les pauvres, on résiste aux intempéries et on se contente de peu. On n'a pas le choix si on veut vivre. Et la vie n'est pas un choix, c'est un droit. Un jour j'ai demandé à un copain, rescapé d'Auschwitz, comment il arrivait à tenir debout pendant les interminables appels du matin. Il m'a répondu "Qui veut vivre un peu plus est condamné à l'espoir". Maude Daubercies est un vieil universitaire lillois de 86 ans retiré depuis 1996 dans son ashram bassement vivarais au milieu de ses amis les sangliers ardéchois. Il a longtemps enseigné les techniques de communication dans des écoles du Nord de la France : IUT informatique de Lille1, IPA, Centrale Lille, ESC Lille, MIAGE, MSG...) et dans des grandes entreprises de cette région. Il a écrit un essai "Le jeu des mots chez Raymond Queneau" et une thèse "André Frédérique, l'humour et le suicide". Aujourd'hui il emploie sa retraite à cultiver son potager et à écrire des choses : une bonne dizaine de romans et d'almanachs délirants au Seuil, au Cherche-Midi entr'autres ainsi que deux BD chez Glénat.

02/2021

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Enseignement primaire

Le bibliobus n° 22 CM. 4 oeuvres complètes : Raiponce ; Le loup mon oeil ! Thésée et le Minotaure ; Toto l'ornithorynque et le maître des brumes

Conte : Raiponce de Jacob et Wilhelm Grimm : Il était une fois un mari et son épouse qui souhaitaient depuis longtemps avoir un enfant. Un jour enfin, le bon dieu exerça leur vœu. Derrière chez eux vivait une puissante magicienne qui avait un splendide jardin où poussaient de belles raiponces. Un jour, la femme eut terriblement envie d'en manger... Légende : Thésée et le Minotaure d'André Massepain : Thésée, fils du roi d'Athènes, qui a déjà accompli de nombreux exploits, part en Crète pour affronter le terrifiant Minotaure, géant au corps d'homme et à la tête de taureau, que Minos, le roi de Crète a enfermé au fin fond du Labyrinthe. Ariane, fille du roi Minos, est conquise par le charme de Thésée... Roman et Récit illustré : Le loup, mon œil ! de Susan Meddaugh : Je ne suis pas allée à l'école. J'ai pris le mauvais car et je suis descendue loin de ma maison. J'ai pris alors un raccourci à travers les bois où j'ai été attrapée par un loup. Il m'a emmenée dans une cave sombre pour me mettre dans sa soupe. Mais j'ai réussi à me sauver grâce à la terrible puissance de l'Œil-de-Cochon. C'est toute la vérité... Bande dessinée : Toto l'ornithorynque et le maître des brumes d'Éric Omond et Yoann : Le banditcoot-lapin s'est gravement blessé. Pour fabriquer un remède, le médecin demande à Toto et ses amis de lui rapporter deux cheveux du Bunyip. Mais le Bunyip est un monstre ! Un monstre très grand, très fort... et doté d'un très mauvais caractère !

05/2007

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Critique littéraire

Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume (1901-1911)

Ce volume fait suite à deux précédents : le premier a été l’édition de la Correspondance d’Arthur Rimbaud (2007), le deuxième a été l’édition de sa correspondance "posthume" (2010), qui regroupait les lettres échangées à son sujet au cours des dix années qui ont suivi sa disparition, en même temps que les articles ou ouvrages qui lui étaient consacrés. Ce nouveau tome couvre la période 1901-1911, au cours de laquelle le nom de Rimbaud est encore loin d’avoir la célébrité mondiale qui sera la sienne quelques décennies plus tard, mais la connaissance de son œuvre dépasse désormais, et de beaucoup, les milieux littéraires d’avant-garde. Le poète reçoit même, dans sa Charleville natale, l’hommage officiel d’un buste, œuvre de son beau-frère Paterne Berrichon. C’est l’époque où des écrivains qui vont compter dans le siècle — Jacques Rivière, Paul Claudel, Alain-Fournier, André Gide, Victor Segalen — mentionnent Rimbaud dans leur correspondance. Paul Valéry écrit ainsi à Gide: "Vraiment ce bougre-là a deviné et créé la littérature qui reste toujours au-dessus du lecteur." Tandis que le sonnet des Voyelles poursuit son bonhomme de chemin, des inédits du poète sont retrouvés et publiés avec ferveur. Paterne Berrichon et Georges Izambard, le beau-frère et l’ancien professeur de rhétorique, s’invectivent dans le Mercure de France sur leur vision du poète. Et le mythe va bon train, se solidifiant d’année en année : l’adolescent de génie, le déserteur de la poésie, l’explorateur de l’Abyssinie, autant de figures de Rimbaud que le public d’avant la Première Guerre mondiale apprend à connaître et à admirer.

10/2011

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Mathématiques

Problèmes de mathématiques résolus avec Maple et Mathematica

Maple et Mathematica sont des langages dont l'apprentissage sera facilité par la lecture de cet ouvrage, et ce dès le niveau débutant confirmé. L'assimilation des mots du langage permettra ensuite progressivement la construction de phrases qui à leur tour pourront être associées en un dialogue fructueux avec la machine. Si vous voulez utiliser un système de calcul formel comme un simple formulaire, ce livre n'est pas fait pour vous. Par contre, si vous attendez de lui qu'il soit un prolongement expérimental efficace pour votre activité mathématique, c'est l'outil qu'il vous faut. Chaque langage a sa grammaire, qui lui confère son style. Les dix-sept problèmes traités couvrent un champ assez large pour que tous les aspects fondamentaux de la grammaire soient explorés. De toute évidence, l'objectif sous-jacent est que le lecteur devienne un styliste du calcul formel. A cet égard, ce livre est sans égal. Robert Durand enseigne à l'INSA de Toulouse et donne des khôlles d'informatique en classe de mathématiques spéciales au lycée Bellevue de Toulouse. SOMMAIRE Préface de André Warusfel. Avant-propos. Problème 1 : Etude de fonctions. Problème 2 : pH d'un acide faible. Problème 3 : Similitudes. Problème 4 : Miroir parabolique. Problème 5 : Ressorts. Problème 6 : Vibrations d'une poutre. Problème 7 : Suite de Feigenbaum. Problème 8 : Une capacité en haute fréquence. Problème 9 : Séries de Fourier. Problème 10 : Equation de chaleur. Problème 11 : Phénomène de Gibbs. Problème 12 : Bobines de Helmholtz. Problème 13 : Corde vibrante. Problème 14 : Ecoulement d'un fluide. Problème 15 : Méthode de Jacobi. Problème 16 : Matrices de Hessenberg. Problème 17 : Méthode de Householder. Conclusion. Bibliographie. Index Maple. Index Mathematica. Annexe

06/1998

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Musiques du monde

LA TRÒBA VOL.6 ANONIMES. LA TRÒBA VOL.6 ANONIMES 2023

LA TRÒBA, vol. 6, grande anthologie chantée des troubadours consacrée aux troubadours anonymes. Livre avec 2 CDs. Enregistré en l'abbaye de Fontfroide, octobre 2022, par Troubadours Art Ensemble - Direction Gérard Zuchetto Dans les chansonniers médiévaux qui font état de centaines de chansons, dont les 248 d'attribution nominative conservées avec la ligne mélodique du premier couplet, que nous avons déjà enregistrées dans leur intégralité, se trouvent des chansons dites "anonymes". Leur origine troubadouresque ne peut être certifiée. Ces chants et fragments sont disposés au hasard des brefs de parchemin qui furent eux-mêmes copiés, recopiés, puis assemblés en livres de chants. Ces témoignages des sans-noms, au nombre de trente-deux, sont d'un intérêt inégal mais ils représentent un autre trobar, sinon une autre vision de la chanson médiévale occitane. Et c'est en les chantant que nous pouvons en apprécier la valeur artistique. CANT / CHANT / VOICE Sandra Hurtado Ròs - Béatrice Pary - Antoni Madueno - Josep Benet ; Cédric Crespin - Léo Richomme - Gérard Zuchetto INSTRUMENTS Léo Richomme : oud, ney - Cédric Crespin : rebec, vièle - André Rochard : oud, vièle, ney, guiterne - Patrice Villaumé : tympanon, vielle à roue ténor - Bertrand Bayle : guiterne, citole - Laurence Fraisse : flûtes - Christophe Montet : percussions ; Véronique Condesse : harpe - Denyse Dowling : flûtes - Mathieu Rossi : tarota, veuze - Pascal Jaussaud : boha - Jérôme Viollet : percussions - Jean Pierre Dubuquoy : rebec, vièle - Patrice Brient : psaltérion - Guy Robert : oud, harpe, organetto. Gerard Zuchetto : chant et direction musicale, restitution des textes et traductions Sources : Robert Lafont, Ismaël de la Cuesta : Las Cançons dels Trobadors, IEO, Tolosa, 1979. Gerard Zuchetto : La Tròba, l'invention lyrique des troubadours XIIe-XIIIe siècles, Tròba Vox, Montséret, 2017.

02/2023

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Résistance

Les agents secrets du Général (1940-1945). Les compagnons de la libération dans la lutte clandestine

Créé dès juillet 1940, à la demande du général de Gaulle, par le capitaine André Dewavrin (futur colonel Passy), le Service de renseignement a été un des piliers de la France libre et, à travers ses agents, le véritable lien entre les deux résistances extérieure et intérieure. Devenu en 1942 le Bureau central de renseignement et d'action (BCRA), cet organisme, au-delà de sa fonction première de renseignement, conçoit et met en place des opérations militaires visant à affaiblir l'ennemi tout en préparant la Résistance française aux combats de la Libération. Le BCRA est l'organisation qui a compté dans ses rangs durant la guerre le plus grand nombre de compagnons de la Libération (plus de 170). Il est aussi l'ancêtre de l'actuelle Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) dont les personnels militaires, depuis 2018, portent la fourragère verte et noire de l'ordre de la Libération. Qui étaient ces agents secrets de la France libre ? De quelle façon étaient-ils recrutés et entraînés ? Quelles étaient leurs missions ? Quel était le quotidien dans la clandestinité de ces hommes et de ces femmes, tous volontaires, entourés de tous les dangers et dont presque quarante pour cent n'ont pas survécu à la guerre ? Le catalogue de l'exposition Les agents secrets du Général réalisée en partenariat entre l'Ordre de la Libération et la DGSE s'efforce de répondre à ces questions, et de mettre en lumière ces hommes et ces femmes de l'ombre au destin hors du commun, à travers une iconographie, des objets et des documents exceptionnels.

06/2022

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Monographies

Chantal Petit. 1973-2023

Textes : français / anglais chantalpetit conçoit cette monographie comme un oeuvre qui se déploierait dans les salles complexes d'un labyrinthe en spirale. Ariane et Dionysos y tracent quelques pas de danse retentissants pour dessiner, entre le bois et l'écorce, le damier impénétrable d'une existence ? : "? Depuis toujours ce livre m'accompagne et évolue en parallèle de mon oeuvre. Comme l'ouroboros, le serpent légendaire de l'éternel retour, je le fais, le défais, le refais sans cesse. Sans filtre, je ne sépare pas l'oeuvre de la vie, le livre de l'oeuvre. ? " chantalpetit - 19732023 est conçu comme un gigantesque roman au déroulé chronologique, sur cinquante ans, avec dix têtes de chapitre et quarante-six sous-parties. Sa forme est guidée par celle, cyclique, du travail de l'artiste, constitué de séries très différentes (peintures, dessins, sculptures, vidéos) qui s'imbriquent et se génèrent les unes les autres. Le format du livre s'apparente au format qu'elle utilise le plus en peinture ? : la figure, soit un rectangle fuyant vers le carré. Les textes de Colin Lemoine (un texte général qui met en lumière l'ensemble du travail de chantalpetit), de Fabrice Hergott (sur la peinture récente) et de Juliette Laffon (entretien autour des vidéos) ponctuent cette monographie. Chaque chapitre est porté par la voix d'un auteur (Roger Blin, André Ruellan, Alain Jouffroy, Marie-Laure Bernadac, Eduardo Manet, François Barré, Philippe Morel, Jean-Luc Chalumeau, Bernard Noël et Jean-Christophe Bailly), qui présente les séries présentées. Enfin certains extraits des propres textes de l'artiste sont disposés le long du livre, comme une respiration.

09/2023

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Droit

LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL

Les amis de Michel Despax veulent que le travail de recherche qu'il a su réaliser sans relâche, seul ou avec d'autres, se poursuive activement dans l'Université des Sciences sociales de Toulouse, qu'il a présidée et à laquelle il a intensément donné. Cet ouvrage reproduit les principales communications présentées lors de la première journée Michel Despax qui s'est tenue le 29 mai 1998 et a été consacrée à la "réduction de la durée du travail". Le souci des organisateurs de cette journée a été de permettre une véritable réflexion sur ce thème en l'appréhendant sous plusieurs approches, historique, économique, gestionnaire et juridique. L'histoire de la réduction du travail est retracée par Madame et Monsieur les professeurs André et Danièle Cabanis. Monsieur le professeur J.-M. Plassard livre une présentation générale des problèmes économiques soulevés par la réduction du temps de travail. Monsieur Louis Mallet, directeur de recherche au CNRS et Monsieur le professeur Jacques Igalens étudient respectivement la réduction du temps de travail au regard du comportement de l'entreprise et au regard de l'organisation et de la productivité. L'étude juridique est présentée en deux temps. Un article de Monsieur le professeur Antoine Jeammaud dresse un tableau de l'ensemble des données juridiques. Deux articles, l'un de Monsieur le professeur Antoine Lyon-Caen, l'autre de Madame Marie-Laure Morin, traitent de questions particulières : la rémunération et le temps partiel. Ces contributions permettent de prendre du champ par rapport à des affirmations trop abruptes et péremptoires. Aucune ne prétend être définitive; chacune remet en cause des idées reçues et invite à la réflexion.

01/1999

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Art du XXe siècle

Vladimir Baranoff-Rossiné

Vladimir Baranoff-Rossiné, artiste ukraino-russe, est une figure éminemment représentative de ce qu'aura été l'artiste au XXème siècle. Né en 1889 en Ukraine à Kherson dans une famille juive, il développe un oeuvre à la fois de musicien, peintre et sculpteur d'avant-garde (cubo-futuriste, cubiste, orphiste, abstrait, biomorphiste et synesthésiste). Il meurt en janvier 1944 à Auschwitz. C'est sans aucun doute Picasso qui résume à lui seul de manière exemplaire la complexion, tout à fait nouvelle par rapport à l'histoire européenne passée de l'art, du créateur à partir de 1910 : ayant rejeté quatre siècles d'académisme renaissant, ayant fait table rase des codes conventionnels de la représentation, l'artiste du XXème siècle se trouva condamné à la quête inlassable de procédés et de modes d'appréhension de la nature ou du monde qui soient toujours nouveaux. Il se fait Protée, comme l'a souligné André Malraux à propos de Picasso précisément. Lorsque l'on considère l'ensemble de l'oeuvre de Baranoff-Rossiné, on est frappé par son caractère protéiforme. Les périodes les plus variées se succèdent, quelquefois se chevauchent, chaque fois si différentes dans leur style qu'il est impossible de parler de "transition" ou d' "évolution" . Alchimiste de la peinture, expérimentateur infatigable, Vladimir Baranoff-Rossiné n'a cessé de créer, d'inventer, de trouver des formules originales. Créateur de son temps, il ne s'est jamais borné à une formule, il a tenu constamment son génie inventif en éveil, et s'il a laissé plus de cinq cents huiles, dessins, aquarelles, gouaches, mais son activité ne s'est pas arrêtée là.

09/2023

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Littérature francophone

Le violon de ma liberté. Mémoires

Il a eu beaucoup de chance, le petit violoniste bulgare passé clandestinement à l'Ouest un soir de 1969. Il ne s'est pas fait arrêter. Alors, il a continué sa route, celle qui l'a mené de façon imprévisible des orchestres parisiens au monde des affaires. Plamen Roussev est un musicien dans l'âme. Après quelques années passées au sein de l'orchestre symphonique des jeunes communistes bulgares, il est devenu saxophoniste et dirige sa propre formation de variété. Une fois en France, il joue dans diverses formations et hante les nuits parisiennes, jusqu'au jour où le hasard s'en mêle. Une affiche, un numéro de téléphone, la curiosité : Plamen se lance dans l'achat de locaux commerciaux. L'artiste improvise avec talent, se fiant à son instinct. A la fin des années 80, il se retrouve à la tête d'une soixantaine de boutiques. Le navire amiral, le grand magasin Roussev Sport, à Montparnasse, est désormais accompagné des enseignes Pomme de Pin, Old River, Alain Manoukian, Häagen Dazs, La Chaussetterie, Lacoste, Levi's, André... Pour Plamen Roussev, la réussite n'était pas un but, mais un chemin. Celui qui menait de la pauvreté bulgare à celui de la liberté. Libre de choisir sa vie, il a décidé après des années de labeur et de fidélité matrimoniale de s'offrir un petit tour dans le grand monde, celui des stars, de la jet-set et des abonnés aux pages people des magazines. La liberté, toujours. Il ne s'en plaindra pas, lui qui a tenu. Les droits d'auteur de cet ouvrage seront reversés aux Ateliers Lelouch pour le cinéma

11/2021

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Architectes

L’architecte fantôme. A la recherche d'Octave Van Rysselber

A la fois enquête, biographie et inventaire architectural, L'Architecte fantôme retrace la vie et l'oeuvre d'Octave Van Rysselberghe, un des créateurs les plus insaisissables et les plus secrets de la période Art nouveau. Peu soucieux d'une réputation post-mortem, ce pionnier de l'architecture n'a laissé aucune archive, aucun écrit, sous le prétexte que seuls les bâtiments comptaient. Françoise Levie a réalisé une extraordinaire enquête, traquant chaque indice, chaque détail, allant de découverte en déconvenue, pour finir par dépister des plans dans un container enneigé. Chacun de ces projets renferme une histoire fascinante où se côtoient l'astronome François Folie, le franc-maçon Eugène Goblet d'Alviella, le tribun socialiste Emile Vandervelde, l'utopiste Paul Otlet, le designer Henry Van de Velde, l'architecte Victor Horta, la féministe Florence de Brouckère, l'écrivain André Gide, le poète Emile Verhaeren, le géographe anarchiste Elisée Reclus, l'industriel Georges Nagelmackers, les peintres Paul Signac et Henri-Edmond Cross, le mécène Raoul Warocqué, et surtout son frère, le peintre Théo Van Rysselberghe. Biographe et réalisatrice de documentaires, Françoise Levie aime rendre vie à des femmes et des hommes oubliés ou méconnus, susceptibles de peupler notre imaginaire d'histoires fortes et denses qu'elle dévoile sous un jour inédit. Que ce soit le fantasmagore Etienne-Gaspard Robertson, le nationaliste congolais Panda Farnana, la peintre pop Evelyne Axell, l'utopiste Paul Otlet ou encore Anna Boch, la première acheteuse d'une toile de Van Gogh. Aux Impressions Nouvelles, elle a publié L'Homme qui voulait classer le monde, Paul Otlet et le Mundaneum (Grand Prix du Parlement de la Communauté française).

10/2023

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Ski

Ski de randonnée Haute Savoie-Mont Blanc. 170 itinéraires de ski alpinisme

Ce guide a l'ambition de réaliser une description complète des courses à ski réalisables en Haute-Savoie. Du Léman au lac d'Annecy, du plateau des Glières à la chaîne du Mont-Blanc, la Haute-Savoie, berceau de l'alpinisme, est en effet l'une des régions des Alpes les plus favorables à la pratique du ski de randonnée. Avec, en point d'orgue, le Mont Blanc lui-même, monarque absolu, dont l'ascension et la descente à ski constituent toujours un moment inoubliable dans la carrière d'un skieur. Ainsi, plus de 170 itinéraires, dont 40 pour le seul versant français de la chaîne du Mont-Blanc, de la balade d'initiation au ski extrême, sont décrits dans ce guide, sans compter les nombreuses variantes mentionnées plus brièvement. Comme pour tous les ouvrages de la collection, une fiche technique accompagne chaque course, ainsi qu'un croquis schématique avec tracé de l'itinéraire. Les raids n'ont pas été oubliés : l'auteur décrit sept possibilités de raids en Haute-Savoie, d'une durée de deux à huit jours, dont des traversées du Chablais, des Aravis, ou sur le GR5. François Labande a aussi réservé une place particulière au ski extrême, à son historique - avec, notamment, le rôle essentiel d'un André Charlet, dans les années 20 - et mentionne, au fil des pages, les "premières" de ces amateurs de pentes raides aux limites du possible. Les commentaires de l'auteur, liés à son engagement sans faille en faveur de la protection du milieu alpin, conservent toute leur vigueur dans la cinquième édition de ce classique du ski de randonnée, complètement mis à jour.

11/2021

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Critique littéraire

Céline et Cie. Essai sur le roman français de l'entre-deux-guerres

Le cas Céline ne cesse défrayer la chronique, rarement littéraire. Collabo génial à qui l'on pardonnerait tout pour avoir écrit le Voyage au bout de la nuit ? Henri Godard ne l'entend pas de cette oreille. Préférant le commentaire à l'anathème, il entreprend dans Céline et Cie de réinscrire l'oeuvre célinienne dans le vaste ensemble littéraire français de l'entre-deux-guerres et au delà. Non un Céline de tour d'ivoire livré à ses démons, mais un Céline que l'on pourrait situer non loin d'autres trajectoires "existentielles", comme les nomme Henri Godard , telles celles d'André Malraux ou de Louis Guilloux. Un certain réseau de connivences faisant écho à l'effondrement spirituel de la vielle Europe dont Malraux et Guilloux, aussi bien héritiers de la Première Guerre mondiale, ont été les témoins. Mais pas les seuls et pas de la même manière, si l'on pense à des auteurs aussi dissemblables que Jean Genet, Jean Cocteau, ou Raymond Queneau. Loin d'être un essai de plus sur Céline, ce livre dessine une nouvelle géographie de la littérature française d'après guerre. Ce ne sont plus les fondamentaux du roman balzacien qui font la loi, mais la réalité d'un personnage du roman moderne, insaisissable, fluctuant et obscène, subversif au sens propre. Dans cette histoire, Céline occupe la place d'un grand solitaire, mais rattaché à son temps. Ce lien paradoxal est l'objet même de ce livre. Ce livre fait en quelque sorte suite à Une grande génération. Céline, Malraux, Guilloux, Giono, Montherlant, Malaquais, Sartre, Queneau, Simon, paru en 2003 dans la collection blanche.

02/2020

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Résistance

La victoire en pleurant. Alias Caracalla (1943-1946)

Les lecteurs d'Alias Caracalla vont retrouver dans le deuxième volume des Mémoires de Daniel Cordier le même bagarreur épris d'idéal et de sacrifice, le même témoin candide mais scrupuleux de la grande histoire, le même jeune homme sensible, avide d'art et de culture, le même timide trop fier pour ne pas souffrir de ses faiblesses, le même ami fidèle multipliant les rencontres avec des êtres d'exception. La Victoire en pleurant prend la suite d'Alias Caracalla, immédiatement après l'arrestation de Jean Moulin, en juin 1943, et accompagne Daniel Cordier jusqu'en janvier 1946, moment où il démissionne des services secrets quand le général de Gaulle quitte le pouvoir. On le retrouve accomplissant son harassante besogne de pivot de la Délégation du Comité français de la Libération nationale, avec une lassitude croissante et au milieu de dangers toujours plus menaçants. On l'accompagne dans ses vacances improvisées ; dans ses conversations avec Jean-Paul Sartre, Albert Camus ou Raymond Queneau ; dans son internement en Espagne ; à la tête de son " agence de voyage " de Londres, où il contribue de son mieux à la réussite du Débarquement ; dans son douloureux retour en France à l'automne 1944 ; dans ses fonctions au sein des services secrets, à l'intersection de la Résistance et du pouvoir politique. On l'entend s'entretenir avec Raymond Aron ou André Malraux. On est à ses côtés, quand il retrouve ses amis rentrant de déportation. Il y demeure le même, avec sa loyauté, ses emportements, sa passion, ses doutes, ses fous rires inattendus ou ses larmes. Toujours fidèle à son engagement au service de la liberté.

06/2021