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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Littérature étrangère

Sang et stupre au lycée

Pendant deux mille ans vous avez eu le culot de nous dire à nous les femmes ce que nous étions. Nous utilisons vos mots ; nous mangeons votre nourriture. Qu'importe la façon dont nous gagnons notre argent, c'est un crime. Nous sommes des plagiaires, des menteuses, et des criminelles. La découverte de la romancière, essayiste et poétesse américaine Kathy Acker a été une déflagration. Ses livres me donnaient envie d'écrire sur le sexe et m'autorisaient à le faire, alors même qu'on n'attendait pas cela d'une jeune femme. Virginie Despentes L'auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n'a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d'aller au lycée. Outrage aux bonnes moeurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986. Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération. Dennis Cooper Acker est une Colette postmoderne dont l'oeuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur. William Burroughs

01/2021

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Histoire de France

La France libre, la Résistance et la Déportation. (Hérault, Zone Sud), Témoignages

Conçu au Centre Régional d'Histoire de la Résistance et de la Déportation de Castelnau-le-Lez, ce volume rassemble les souvenirs de résistants et de déportés ayant oeuvré, pour l'essentiel, dans l'Hérault (avec quelques témoignages concernant le Sud-Est, l'Auvergne, le Sud-Ouest, Paris et même Tunis) et issus de toutes les classes de la société française d'alors, puisque les intéressés sont filles ou fils d'agriculteurs, d'ouvriers, d'employés, de commerçants, de fonctionnaires, de militaires... Chrétiens ou agnostiques, partisans du Front Populaire ou gaullistes, militants antifascistes ou tout simplement patriotes intransigeants, elles ou ils deviennent agents de liaison, maquisards dans les Cévennes, la Creuse ou la Bourgogne, mitrailleurs dans la R.A.F., combattants dans les divisions blindées en Afrique du Nord, Italie, Alsace ; elles ou ils connaissent la clandestinité dans les garrigues ou les villes, la lutte armée, la prison, la torture, la déportation en Allemagne, et, pour quelques-uns, la mort dans les camps de concentration ou sous les balles de l'occupant. Ce recueil met également en lumière d'une part l'action des Républicains Espagnols qui ont apporté, dans l'Hérault, leur courage et leur expérience, et, d'autre part, le rôle singulier de certaines individualités, par exemple ce Juif polonais, ancien des Brigades Internationales. Enfin, il donne la parole à des femmes et à des hommes qui étaient, entre 1940 et 1944, des enfants ou des préadolescents et qui ont participé, aux côtés de leurs parents, à la lutte pour la Libération de la France et ont eux aussi risqué leur vie, nous enseignant que les défis du destin peuvent toujours être relevés.

02/2010

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Géographie

Populations. L'état des connaissances : La France, L'Europe, Le monde

La planète change, à grande vitesse. Parmi tous ces bouleversements, l'évolution des populations est sûrement l'un des plus importants, parce qu'il est à la fois cause et effet de nombreux autres changements. 90 millions d'habitants en plus chaque année, c'est un record. Mais la population mondiale, qui dépassera 6 milliards d'ici l'an 2000, pourrait bien se stabiliser avant la fin du prochain siècle. Quand exactement, et à quel niveau ? Dans certains pays d'Afrique et du Proche-Orient, la population double d'une génération à l'autre ; mais dans l'Union européenne elle est désormais stable : elle décroît même en Allemagne, en Russie, en Ukraine... En France et dans la plupart des pays européens, la durée de vie augmente rapidement, accentuant le vieillissement des populations. La fécondité n'a jamais été aussi basse, et les structures familiales se transforment en profondeur. Les courants migratoires changent de nature et de volume. L'Institut national d'études démographiques (INED) a pour mission de suivre et d'analyser ces évolutions. Ses chercheurs réunissent un ensemble de compétences variées, qui se trouvent pour la première fois mobilisée dans un ouvrage de synthèse destiné à un public non spécialisé. Puisée aux meilleures sources, les données qu'ils présentent ici, avec des collègues d'autres institutions, permettent de se faire une idée précise de la situation démographique actuelle, des mutations en cours et des futurs possibles ; L'ouvrage traite successivement de la France, de l'Europe et des autres pays développés, puis du reste du monde. Des annexes statistiques présentent toutes les données utiles pays par pays.

05/1996

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Religion

Jean Guiraud. Souvenirs de jeunesse 1866-1900

Jean Guiraud (I 866-1953) a laissé des Souvenirs qui portent sur ses années de formation et sa carrière d'enseignant, première phase de son activité professionnelle avant son entrée à La Croix où il fut co-rédacteur en chef de 1917 à 1939. Leur intérêt déborde largement le cadre familial. Ils apportent des éléments sur les différents aspects de l'histoire des régions dans lesquelles il vit durant cette trentaine d'années - le Languedoc, Sens, Marseille, Besançon -, sur l'actualité politique et religieuse à Paris à la fin des années 1880, sur la vie à Rome dans les milieux ecclésiastiques et scientifiques autour de 1890, sans compter les récits de voyage en Italie, en Allemagne ou en Suisse. Surtout, ils donnent un témoignage que l'art du portrait dont fait preuve Jean Guiraud rend particulièrement vivant, sur les conditions de l'enseignement à la fin du XIXe siècle, et à tous ses niveaux. Elève, il passe du lycée de Carcassonne au lycée Louis-le-Grand avant d'intégrer l'Ecole normale supérieure et de compléter sa formation à l'Ecole française de Rome. Enseignant, il fait l'expérience, à Sens puis à Marseille, de la diversité de l'enseignement secondaire avant d'accéder à l'université de Besançon, dans un enseignement supérieur alors en pleine mutation. Son itinéraire illustre parfaitement à la fois le rôle d'ascenseur social joué par l'école et l'importance des réseaux universitaires, tandis que ses convictions religieuses le rendent particulièrement sensible à la montée de l'anticléricalisme. II en éprouve personnellement très jeune les retombées qui nourrissent chez lui un militantisme sans réserve.

06/2012

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Histoire de France

La fin de la 3ème République (10 juillet 1940)

En mai 1968 paraît La Fin de la IIIE République d'Emmanuel Berl. Témoin privilégié des semaines qui vont de l'attaque allemande du 10 mai 1940 à l'avènement du régime de Vichy, Berl met son talent d'écrivain au service de ses exceptionnelles connaissances du monde politique pour restituer ces moments qui virent le désastre militaire de la France et la disparition de la République. Partisan des accords de Munich, hostile à la déclaration de guerre en 1939, Berl est appelé dans l'entourage du maréchal Pétain devenu chef du gouvernement. Il quittera Vichy dès le 25 juillet, mais aura eu le temps d'écrire deux des discours prononcés par Pétain entre la demande d'armistice à l'Allemagne et la fin de la IIIE République, le 10 juillet 1940. Qui ne connaît ces formules qui firent les beaux jours de la propagande vichyssoise, avant de figurer dans tous les livres d'histoire : "Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal" et "La terre, elle, ne ment pas" ? Réédité dans la collection "Témoins" , l'ouvrage de Berl est accompagné d'un dossier destiné à le replacer dans le cours de son oeuvre comme dans son contexte, et à montrer comment il fut accueilli en 1968, époque de réflexion politique bouillonnante, où l'historiographie de Vichy n'était pas encore nourrie d'archives. "Chez Berl, ce n'est pas l'intelligence seule qui parle, c'est aussi le sentiment, celui d'un homme qui ne connaît pas la haine" , écrit dans sa préface Bernard de Fallois, qui fut l'ami de Berl, avant d'être l'éditeur de ses Essais.

05/1968

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Policiers

Fatherland

Berlin, 1964. Depuis que les forces de l'Axe ont gagné la guerre en 1944, la paix nazie règne sur l'Europe. Seule, l'Amérique a refusé jusqu'ici le joug. Mais dans quelques jours, le président Kennedy viendra conclure une alliance avec le Reich. Ce sera la fin du monde libre. Deux meurtres étranges viennent perturber les préparatifs. Les victimes sont d'anciens S.S. de haut rang jouissant d'une paisible retraite. Chargé de l'affaire, l'inspecteur March s'interroge. S'agit-il d'un règlement de comptes entre dignitaires ? Mais, s'il s'agit d'affaires criminelles pourquoi la Gestapo s'intéresse-t-elle à l'enquête ? Quelle est cette vérité indicible qui tue tout ceux qui la détiennent et semble menacer les fondations même du régime ? Le mystère s'épaissit et, dans Berlin pavoisée, les bourreaux guettent prêts à tout pour étouffer dans la nuit et le brouillard les dernières lueurs de la liberté. Ce roman du Britannique Robert Harris a été traduit dans le monde entier et a suscité de nombreuses polémiques en Grande-Bretagne, mais aussi en Allemagne où les éditeurs se refusèrent d'abord à le publier. Salué par une presse élogieuse, il est devenu un best-seller international. " Le passé réinventé ! Une histoire à faire frémir. Des personnages et une intrigue totalement convaincants ". " The Telegraph " " A donner la chair de poule ! " " The Sunday Times " " Le thriller au mieux de sa forme. Des sensations de fièvre, et de terreur à chaque page. Une écriture superbe. Un roman qui installe Robert Harris au firmament des meilleurs auteurs du genre. " " The Times Magazine "

02/2005

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BD tout public

La bombe

L'incroyable histoire vraie de l'arme la plus effroyable jamais créée. Le 6 août 1945, une bombe atomique ravage Hiroshima. Des dizaines de milliers de personnes sont instantanément pulvérisées. Et le monde entier découvre, horrifié, l'existence de la bombe atomique, première arme de destruction massive. Mais dans quel contexte, comment et par qui cet instrument de mort a-t-il pu être développé ? Véritable saga de 450 pages, ce roman graphique raconte les coulisses et les personnages-clés de cet événement historique qui, en 2020, commémore son 75e anniversaire. Des mines d'uranium du Katanga jusqu'au Japon, en passant par l'Allemagne, la Norvège, l'URSS et le Nouveau-Mexique, c'est une succession de faits incroyables mais vrais qui se sont ainsi déroulés. Tous ceux-ci sont ici racontés à hauteur d'hommes : qu'ils soient décideurs politiques (Roosevelt, Truman), scientifiques passés à la postérité (Einstein, Oppenheimer, Fermi...) ou acteurs majeurs demeurés méconnus, tels Leó Szilàrd (le personnage principal de cet album, un scientifique qui remua ciel et terre pour que les USA développent la bombe, puis fit l'impossible pour qu'ils ne l'utilisent jamais), Ebb Cade (un ouvrier afro-américain auquel on injecta à son insu du plutonium pour en étudier l'effet sur la santé) ou Leslie Groves (le général qui dirigea d'une main de fer le Projet Manhattan) - sans oublier, bien sûr, les habitants et la ville d'Hiroshima, reconstituée dans La Bombe de manière authentique. Extrêmement documenté mais avant tout passionnant, comparable en cela à la série TV Chernobyl, cet ouvrage s'impose déjà comme le livre de référence sur l'histoire de la bombe atomique.

03/2020

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Sociologie

Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact

Une fête rassemblant réfugiés et militants basques à Saint-Etienne de Baïgorri. Un film mettant en scène un conflit autour du son dans un quartier multiculturel de New York. Des dramaturges et producteurs musicaux faisant entendre les voix de descendants d'immigrés en Allemagne... Dans cet ouvrage, la musique et les phénomènes sonores sont une entrée pour questionner la complexité des sociétés contemporaines. A partir d'enquêtes de terrain, d'archives et de commentaires d'oeuvres musicales, cinématographiques et théâtrales, ce livre pose la question de l'entente, dans tous les sens du terme. Entendre la musique ou le "bruit" des autres, les entendre comme des sonorités familières ou étrangères. Se faire entendre (ou pas) dans les divers espaces et lieux d'une ville ou sur une scène artistique. Entendre les autres pour les comprendre et pour inventer parfois de nouveaux récits et versions de cette pluralité du monde. Au fil des pages, on explore Rio de Janeiro, Istanbul, ou encore Lausanne dans sa pluralité sonore, génératrice de liens, mais aussi de malentendus, voire de conflits. A travers l'étude de répertoires (comme les chansons kaneka de Nouméa), la description d'événements (tels que des moments de musique dans le camp de réfugiés de la Linière), et surtout l'exploration de territoires (comme la ville de Trinidad), on voit se dessiner des mondes communs et des lignes de démarcation entre soi et les autres. Avec les contributions de : Marié Abe, Talia Bachir-Loopuyt, Emilie Da Lage, Anne Damon-Guillot, Stéphanie Geneix-Rabault, Aurélie Helmlinger, Laura Jouve-Villard, Denis Laborde, Gesa zur Nieden, Anthony Pecqueux, Béatrice Ramaut-Chevassus, Monika Salzbrunn.

10/2019

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Histoire de France

Le monde selon De Gaulle. Le Général redécouvert...

Il y a dans le monde presque autant d'ouvrages sur Charles de Gaulle que sur Napoléon ; et pourtant, le Général reste une énigme pour la plupart de ses compatriotes. Quel meilleur moyen de le redécouvrir que de le laisser parler ? Bien sûr, comme pour la plupart des grands personnages de l'histoire contemporaine, le fl ot des paroles et des écrits du général de Gaulle est si abondant qu'un voyage accompagné s'impose. Il permet de séparer l'essentiel de l'accessoire, de replacer ses propos dans leur contexte, puis d'en commenter la pertinence et la portée. Les citations sont ordonnées par thèmes, et l'ordre chronologique dans chaque chapitre donnera au lecteur la possibilité de suivre l'évolution des réflexions gaulliennes sur plusieurs décennies. Qu'il s'agisse de son autoportrait, de ses prophéties, de l'Etat, de la France libre, de Vichy, de Churchill, de Staline, de Roosevelt, de l'Allemagne, de l'Union soviétique, de l'Angleterre, des Etats-Unis, du parti communiste, de l'Algérie, des politiciens ou de l'humour, les déclarations publiques et les confidences privées de ce personnage d'exception ménageront bien des surprises... " Le plus difficile est de rester réaliste quand on a un idéal, et de garder son idéal quand on voit les réalités. " " Savez-vous qu'au fond, je suis un timide ? " " Au début, je n'étais pas très gaulliste. Mais petit à petit, en me regardant faire, je le suis devenu... " " Il arrive souvent que les intérêts des Français, ou ce qu'ils croient tel, ne coïncident pas avec ceux de la France. "

03/2018

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Histoire internationale

Hitler et le putsch de la brasserie. Munich, 8/9 novembre 1923

Le 8 novembre 1923, Hitler déclenche à Munich un putsch qui, bien que s'étant le lendemain soldé par un fiasco, va énormément compter dans l'histoire ultérieure du mouvement nazi. Dans son étude, Didier Chauvet revient dans un premier temps sur les tentatives de sédition qui ponctuèrent les cinq premières années de la République de Weimar ; il explique notamment comment, suite à la faillite du putsch de Kapp en Prusse, la Bavière devint à partir de l'été 1920 un lieu de concentration des forces d'extrême droite. Puis, par un récit solidement documenté et bien mené, l'auteur restitue le scénario du coup de force de la brasserie: au fi I des pages, on ne peut qu'être stupéfié du manque d'organisation de ses protagonistes : une telle improvisation ne pouvait décidément se terminer autrement que par la débâcle de la Feldherrnhalle. Enfin, Didier Chauvet traite du procès des putschistes en s'appuyant sur les déclarations et réactions auxquelles il donna lieu : au ternie de multiples arguties juridiques, Hitler, loin d'être brisé, va quitter le tribunal grandi et désormais célèbre dans toute l'Allemagne. Durant sa détention à Landsberg, il tire les leçons de son échec : c'est par la voie des urnes qu'il faudra s'imposer pour conquérir le pouvoir autrement dit par une propagande omniprésente qui, par-delà le programme démagogique de ;plein Kampf nécessitera le soutien financier et logistique des classes possédantes. La conséquence majeure du ratage de novembre 1923 fut la révision de la stratégie politique du Führer qui dès lors induit l'élimination de l'aile social-révolutionnaire de la NSDAP représentée par les frères Strasser, Röhm et les SA.

05/2012

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Romans historiques

Le boucher de Verdun

Louis Dumur (1863-1933), né à Genève, s'établit à Paris dans le monde littéraire et créa, avec Alfred Valette, le nouveau Mercure de France, dont il serait tour à tour rédacteur en chef et secrétaire général. L'avènement de la Première Guerre mondiale et son attachement inconditionnel à la cause française transforma son écriture : le partisan du décadentisme découvrit la haine de l'Allemagne militarisée. Il crache un violent venin, où mépris et sarcasme se conjuguent, dans un trio de romans dont Le Boucher de Verdun, après Nach Paris ! et avant Les Défaitistes, suit pas à pas la bataille de Verdun de 1916. Tout se passe dans la région de Verdun, un épisode particulièrement cocasse ayant lieu à Charleville-Mézières où se trouvait le G.Q.G. allemand. Parfaitement documenté, Dumur ne cherche pourtant pas à passer pour un historien : aux horreurs de la guerre, il ajoute une histoire d'amour entre Hering et une actrice patriotique de la Comédie française qui use de ses pouvoirs séducteurs pour espionner et enfin menacer le Kronprinz, le boucher de Verdun. Le "héros", Wilfrid Hering, officier allemand (cas unique dans un roman français de la Grande Guerre), ambitieux mais naïf, ne maîtrise rien en fin de compte, étant plutôt ballotté à la manière de Fabrice del Dongo entre des forces contraires. Les blessures dont il souffre à la fin de Nach Paris ! comme dans Le Boucher de Verdun sont un symbole de son incapacité ; le lexique "artiste" de l'auteur pour décrire l'univers machiste où Hering évolue, dominateur dans la guerre, le casino ou le lupanar, le serait-il aussi ?

07/2015

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Religion

Juifs er protestants en France, les affinités électives (XVIe-XXIe siècle)

Y a-t-il eu, face aux juifs, des chrétiens différents, capables de s'extraire plus vite de cet antijudaïsme pluriséculaire dont on sait qu'il a frayé la voie à l'antisémitisme, dans l'Allemagne luthérienne comme dans la France catholique ? Il semble que ce fut le cas des protestants français. Calvin a été le premier à parler autrement des juifs et de leur salut et, en dépit d'exceptions, ses héritiers l'ont suivi, parfois sous les traits d'un millénarisme philosémite. L'histoire a fait le reste. Marquée par les tribulations, l'exil et la fidélité, elle a rendu les huguenots français, nourris de l'Ancien Testament, exceptionnellement proches des juifs. Les deux minorités se croisaient dans le Livre, dans la diaspora européenne, dans la modernité. La Révolution française a fait des uns et des autres des citoyens de plein droit, la République laïque les a vus actifs dans plusieurs de ses chantiers. Expérience unique de judéo-protestantisme, que les antisémites et les maurrassiens ont violemment dénoncée. Les protestants ont été dreyfusards. N'avaient-ils pas eu leur affaire Calas ? De même, pendant les années noires, les replis secrets des Cévennes ont accueilli par centaines les nouveaux parias de Vichy, tandis que l'Église réformée rappelait publiquement la solidarité des chrétiens et des juifs. Il n'y a désormais une mémoire partagée, même si le conflit israélo-palestinien est venu troubler les choses. Ce sont ces affinités électives entre deux minorités situées tantôt à la périphérie, tantôt au cœur de l'histoire de France, que ce livre a entrepris de décrire.

03/2004

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Beaux arts

Artistes et ateliers

Cet ouvrage reprend la plupart des entretiens que Philippe Dagen a menés avec des artistes d'aujourd'hui pour Le Monde. Comme explique l'auteur, être critique d'art du principal quotidien français lui a permis de rencontrer plus aisément de nombreux artistes en France, aux Etats- Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Espagne. Philippe Dagen les a choisis " hors de toute considération d'actualité immédiate ", mais en cherchant à aller voir dans toutes les générations et toutes les directions. C'est donc sa curiosité d'historien et de critique qui donne le ton de cet itinéraire au fil duquel apparaissent plus de soixante interlocuteurs. Certains ont disparu depuis lors, comme Bacon, Balthus, Louise Bourgeois ou Lichtenstein, mais la plupart sont vivants - et pour beaucoup très largement reconnus, de Christian Boltanski à Yoko Ono, d'Annette Messager à Gerhard Richter, de David Hockney à Bettina Rheims. Ne manquent à l'appel aucune des " stars " de l'époque, Jeff Koons, Maurizio Cattelan ou Ai Weiwei. Mais des créatrices et créateurs plus jeunes, moins connus - et tout aussi intéressants que les plus célèbres - sont là aussi. Philippe Dagen les a, chaque fois que cela a été possible, rencontrés chez eux, dans leur atelier, qu'il décrit tout en rapportant leurs conversations, souvent impromptues. Ils parlent d'eux, de leurs trajectoires, de l'actualité, de leur art - et de l'art en général. L'auteur, qui est parvenu à faire parler des artistes parfois réticents, a réuni ainsi une galerie de portraits qui est aussi un paysage instantané de l'art contemporain La réunion de ces entretiens est un document passionnant sur ce monde peu accessible.

10/2016

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Economie

Tous milliardaires ! Le rêve français de la Silicon Valley

Le modèle économique américain n'a jamais eu bonne presse en France. Et pourtant, la Silicon Valley est l'objet d'une admiration sans borne, avec tout ce qu'elle symbolise : la jeunesse, la prise de risque et la création de milliers de jeunes pousses en hypercroissance. Cette admiration a littéralement explosé à la fin de la présidence de François Hollande pour être magnifiée ensuite par Emmanuel Macron. Elle révélait une immense ambition : moderniser l'économie française pour en faire une Startup Nation. A cette fin, il fallait faciliter l'émergence de futurs champions de l'économie numérique, ces fameuses "licornes" (des entreprises valorisées à 1 milliard de dollars), dont l'Elysée souhaiterait qu'elles soient au moins 25 en 2025. Où en est aujourd'hui la "Mission French Tech" , créée en 2013 pour nourrir cette ambition ? Il semblerait qu'elle n'ait pas réalisé tous les espoirs de ses concepteurs. La France, dépassée par le Royaume-Uni et l'Allemagne, n'est pas au premier rang des économies numériques européennes. Notre écosystème technologique n'est pas suffisamment performant et reste étonnamment dépendant des aides et des subventions de l'Etat. C'est pourquoi les startupeurs français les plus ambitieux n'hésitent pas à s'expatrier aux Etats-Unis. Cet ouvrage est construit à partir d'une vingtaine d'entretiens inédits menés pour la plupart au sein de la Silicon Valley. Il permet de comprendre ce qu'est la "culture startup" , son mélange d'imagination et de passion, appuyé par une quête incessante de nouveaux financements pour mieux grandir et dévorer la concurrence, sans rien ignorer des critiques suscitées par cette culture.

11/2019

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Beaux arts

Rubens

Peintre, humaniste et diplomate, Rubens est l'homme de la transition entre l'Italie et la flandre, la Renaissance et le Baroque, l'art et l'argent, la religion et le profane. II est l'un des premiers grands Européens. Né en Allemagne, il passe sa jeunesse dans les flandres, achève son éducation en Italie où il séjourne à la cour de Mantoue, avant de revenir s'installer à Anvers, qu'il ne quittera plus que pour des missions diplomatiques. A Anvers, Rubens est l'homme le plus riche de la ville, le plus honoré ; son atelier, où il forme de nombreux élèves, le plus célèbre. Se renommée de peintre est telle que les commandes arrivent des cours de France, d'Angleterre, d'Espagne. C'est dans ce contexte qu'il réalise pour Marie de Médicis la série du Luxembourg. Très vite projeté dans le contexte politique de son époque, chargé par les gouverneurs des Pays-Bas de négocier avec l'Espagne et l'Angleterre, notamment ce fameux traité anglo-espagnol qui n'est que l'un des nombreux avatars de la guerre de Trente Ans, Rubens, conscient de la misère qui l'entoure, s'efforce de trouver une solution à ces guerres incessantes qui ravagent son pays en garantissant à ses compatriotes une indépendance par rapport à l'Espagne. A cet effet, il se dépensera sans compter. Puisant à l'abondante correspondance du peintre, soulignant le contexte artistique, politique et économique du temps, l'ouvrage s'attache autant à l'histoire sociologique qu'à l'histoire de l'art. II démontre que le peintre non seulement transfigure le réel, mais peut aussi le transformer.

03/2004

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Histoire internationale

La guerre froide

1945. La guerre est finie. Un nouvel affrontement, d'une nature et d'une ampleur inédites, commence. George Orwell lui donnera un nom : la guerre froide. De 1947 à la chute du mur de Berlin (1989) puis de l'Union soviétique (1991), le monde va vivre sous cette menace. John Lewis Gaddis en livre une synthèse magistrale. Sur le fondement d'archives qui n'avaient jusqu'alors jamais été ouvertes, il fait revivre tous les épisodes majeurs de cette époque qui, plus que toute autre, a façonné la nôtre : blocus de Berlin, course aux armements nucléaires, guerre de Corée, crise de Suez, répression de l'insurrection hongroise, construction du mur de Berlin, crise de Cuba, écrasement du Printemps de Prague, crise des euromissiles... Gaddis décrypte, recueillant bon nombre de témoignages et fouillant les notes et Mémoires, la personnalité des acteurs : Churchill, Roosevelt, Staline, Truman, Brejnev, Nixon, Castro, Che Guevara, Kennedy, Reagan, Khrouchtchev, Jean-Paul II, Thatcher, Walesa, Bush, Gorbatchev... Gaddis raconte le comment et le pourquoi : pourquoi les Etats-Unis et l'Union soviétique se retrouvèrent dans une impasse mortelle ; comment nous sommes passés très près de l'apocalypse nucléaire ; ce que les dirigeants avaient à l'esprit, de Staline à Mao Zedong, de Reagan à Gorbatchev ; comment des agents secrets agirent dans l'ombre et comment des vacanciers d'Allemagne de l'Est firent tomber les premières pierres du mur de Berlin... C'est une histoire de situations de crise et de subterfuges, de négociations et de mensonges, de tyrans et de lutte pour le pouvoir - et d'hommes ordinaires qui changent le cours de l'Histoire.

03/2019

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Histoire de France

Chars souvenirs...

Ce livre est le témoignage d'un pilote de char, Alain de Boisboissel, engagé volontaire à 17 ans en 1943 en Afrique du Nord au 5e Régiment de Chasseurs d 'Afrique, et qui relate d 'une, façon saisissante les combats de son escadron dans la reconquête de la France en 1944 et 1945. C 'est d'abord le débarquement de Provence le 16 août 1944 et l'effroyable première épreuve du feu lors des combats de La Valette pour libérer Toulon, puis la remontée du Rhône, la campagne d'Alsace et l'offensive vers le Rhin, avec pour. finir la campagne d 'Allemagne qui ne s 'arrêtera qu'avec la fin de la guerre en mai 1945. On y suit, comme on suit un compagnon, son char, le Saint-Malo, touché une première ibis à Brebotte le 19 novembre 1944, et qui disparaît dans les flammes le 11 avril 1945 en s 'engageant dans Loffenau, atteint par le perforant d'un automoteur P.Z. IV, et emportant avec lui un de ses camarades... On y suit aussi avec émotion, la vie des combattants de son escadron, compagnons héroïques et inconnus, partageant les mêmes joies et le même danger dans le froid et la faim, et dont beaucoup tombèrent pour libérer leur pays. C'est ainsi qu'au sein de son escadron, sur les 15 chars au départ, en Provence, 4 seulement ne furent pas détruits dans les combats, et qu'au sein de son 2e peloton, sur ses 25 équipiers, seulement 10 survécurent dont 3 seulement pour franchir la ligne en équipage... Cet ouvrage leur rend hommage.

10/2010

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Critique littéraire

Ecrivains marocains du monde. Volume 2, Canada

Ecrivains marocains du Monde comporte un grand nombre d'entre eux résidant et écrivant en dehors de l'hexagone et du Maroc, en fait, à travers le monde, entre autres en : Allemagne, Angleterre, Belgique, Brésil, Canada, Egypte, Espagne, Etats-Unis, Guinée, Israël, Italie, Jordanie, océan Indien, Norvège, Pays-Bas, Philippines, Sénégal, Suisse et Tchécoslovaquie. C'est dire que des Marocains écrivent partout en français, en arabe et même dans la langue du pays d'accueil contribuant ainsi par la variété et la qualité de leurs écrits à redéfinir dans la pensée marocaine l'entité ou la caractéristique nationale qui passe par un élargissement de l'espace géolinguistique. Ce deuxième volume est réservé aux dix-huit écrivains suivants au Canada : Abderrahman El Fouladi, Roger Elmoznino, Raja El Ouadili, Myriame El Yamani, Elhafed Ezzabour, Mustapha Fahmi, Ahmed Ghazali, Latifa Halim, Asmaa Ibnouzahir, Aberrahim Khouibaba, Pierre Lasry, Intissar Louah, Rachida M'Faddel, Soukayna, Bob Oré Abitbol, Serge Ouaknine, Nour Eddine Yahiaoui et Mohammed Zaari Jabiri. Ces écrivains et écrivaines, juifs et musulmans, femmes et hommes, toutes générations confondues, qui écrivent en français, en anglais et en arabe réalisant une variété d'écrits dans différents genres : poésie, récits, romans, nouvelles, dramaturgie et essais. Leur production apparaît comme une manifestation exemplaire et singulière sans cesse renouvelée qui vise à mettre en lumière les enjeux intertextuels qui se tissent entre la littérature et l'histoire de l'immigration, à vivifier le dialogue entre cultures et civilisations dans ce pays qui vise à concilier les réalités, à souder les continents et à enrichir la condition humaine en pratiquant à la fois le partage, la connaissance, la reconnaissance et la fraternité universelle.

07/2019

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Sciences historiques

L'homme nouveau dans l'Europe fasciste (1922-1945). Entre dictature et totalitarisme

Le projet d'invention d'un " homme nouveau " est la marque d'une culture politique commune aux mouvements et régimes fascistes apparus dans l'Europe de l'entre-deux-guerres. Souvent perçue comme l'une des caractéristiques des idéologies totalitaires, cette volonté d'exercer un contrôle absolu sur les individus, de transformer les caractères et les âmes a été négligée par beaucoup d'historiens. Pourtant, l'intention se traduisit par de multiples réalisations structurant le paysage politique - encadrement de la population, invention de méthodes et d'une " pédagogie n nouvelles, usage massif de la propagande - qui ne furent pas seulement destinées à standardiser et " mettre en uniforme " les individus mais à les remodeler, sur le plan physique et moral, à partir de valeurs et d'idéaux. Formation, éducation, rééducation, régénération, renaissance, " rachat des âmes ", palingénésie : la multiplicité des vocables est à l'image de la diversité des projets. Une diversité prenant sa source dans le rapport entre modernité et tradition, dans le poids des cultures nationales, dans la capacité de ces régimes à inscrire leur expérience dans la durée, dans leur marge d'autonomie sur la scène internationale. A travers la conception de l'homme nouveau, son allure, sa posture discrète ou encombrante, le poids respectif des facteurs biologiques et des déterminations culturelles, se lisent la parenté, mais aussi les singularités irréductibles des régimes autoritaires et totalitaires apparentés au fascisme : Italie fasciste, Allemagne national-socialiste, Espagne franquiste, Portugal de l'Estado Novo, Etat français. Le présent ouvrage propose, pour la première fois, la matière d'une réflexion d'histoire comparée sur une ambition politique et sa mise en œuvre, située au cœur même des projets fascistes et totalitaires.

11/2004

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Histoire de France

L'arme blindée française. Tome 1 : Mai-Juin 1940 ! Les blindés français dans la tourmente , 2e édition

La Blitzkrieg victorieuse menée par l'Allemagne en mai juin 1940, en engageant des Panzerdivisions appuyées par la Luftwaffe, incite à se demander comment la France a pu perdre en vingt ans sa supériorité dans le domaine des chars. Quels sont les causes et les responsables du désastre le plus foudroyant de son Histoire ? Comment son Arme blindée était-elle organisée ? Quels étaient ses chefs ? Quelle était sa doctrine ? Quelle était la valeur de ses chars et de ses équipages comparés à ceux de la Panzerwaffe ? La "parité" existait-elle en ce domaine comme on l'écrit actuellement ? Quel fut l'emploi des autres armes dans la manoeuvre blindée ? Quid de la logistique ? L'auteur situe le problème militaire dans son contexte politique, économique et social de l'entre-deux-guerres. Il fait ressortir le cheminement séparé des armes de mêlée sous la férule initiale du "magistère bleu horizon". S'appuyant sur de nombreuses archives et des témoignages tant français qu'étrangers, il effectue une autopsie sans complaisance des neuf batailles livrées, de Sedan à Saumur, parfois uniquement "pour l'honneur", dans la tourmente de mai juin 1940, par nos divisions mécaniques ou cuirassées. Il bouscule cependant quelques mythes et met en évidence un redressement sous-jacent du concept blindé français. Compte tenu de la sécheresse du "score" il n'avait jamais été dégagé jusqu'alors, mais annonçait, à l'évidence, au-delà des difficiles chemins du renouveau, l'achèvement de ce redressement matérialisé par les divisions blindées de la Libération (2e tome). Cet ouvrage comprend, au total, une soixantaine de cartes (dont quatre en couleurs), tableaux et documents et de nombreuses photos.

06/2011

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12 ans et +

Ils ne sont pas comme nous

Ecrite comme un véritable "livre-film", cette nouvelle nous transporte au coeur de l'Allemagne, en 1938, dans un établissement de malades mentaux, où les patients coulent une vie paisible. Le narrateur, un mystérieux journaliste, tient un journal de bord et entre ses lignes, nous comprenons la tragédie qui se prépare secrètement : l'extermination par les nazis de tous les patients, au nom du programme T4. Cette histoire est inspirée de l'Histoire vraie. Le livre s'interroge : pourquoi les civilisations et sociétés les plus "avancées" sont-elles capables des pires barbaries ? Une écriture captivante. Le livre s'interroge également sur les mécanismes d'obéissance et de passivité qui ont permis aux nazis de faire appliquer, de près ou de loin, le pire des programmes par des millions d'individus. Pour décrire cet implacable système et son épouvantable machine à tuer, Jean-Sébastien Blanck met en ouvre une écriture cinématographique, d'une sobriété totalement captivante, composée presque intégralement de dialogues et de monologues. Les illustrations (des montages), rendent aux nazis un caractère à la fois grotesque et cauchemardesque qui montrent la véritable folie humaine... Elles rendent par ailleurs la sensation d'un livre extraordinairement visuel, très proche du cinéma. Un court métrage. Le récit, composé de 20 séquences, est structuré comme un court métrage et change régulièrement de personnages et de points de vue. Il suggère ainsi, de l'intérieur, puis, de l'extérieur, l'issue dramatique qui semble se rapprocher, inéluctablement. Pour les enseignants de fin de collèges et début de lycée, Ils ne sont pas comme nous est l'occasion d'un travail d'Histoire sur le nazisme et nos sociétés.

01/2011

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Ouvrages généraux

Les empires sous la terre. Histoire écologique et raciale de la sécularisation

On appelle généralement " sécularisation " le phénomène qui aurait vu les sociétés occidentales sortir du règne de l'hétéronomie et entrer dans l'ère de l'histoire et de l'autonomie. Dès lors les humains, guidés par la Raison, auraient construit un monde libéré des croyances et des superstitions. C'est une tout autre histoire que raconte ce livre, une histoire dans laquelle la proclamation d'un monde sans Dieu est le fruit d'une " impérialité " hantant l'Europe et ses colonies depuis l'échec de la réunification de l'Empire chrétien par Charles Quint - un monde impérial qui s'annonce, dès la fin du XVIIIe siècle, comme le seul ayant dépassé les religions et ainsi capable de les réconcilier. Mais cette affirmation n'est possible qu'au prix de la racialisation de l'islam et de sa réduction à un universalisme concurrent, insécularisable et irrémédiablement " fanatique ", ouvrant ainsi la voie à l'expansion européenne vers l'Afrique et l'Asie. Outre la dimension raciale de la sécularisation, ce livre en met au jour une seconde, écologique celle-là. En l'absence d'un Royaume de l'au-delà, la Terre devient le seul monde " sacré ", et l'exploitation de ses sols et sous-sols la source unique de la légitimité de l'Empire. Aiguisée par les rivalités interimpériales (entre la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne), la ruée sur les biens terrestres s'est peu à peu muée en destruction de l'écosystème global. Ainsi pouvons-nous faire remonter la crise climatique à ce surgissement impérial-séculier et qualifier l'ère qu'il a ouverte de " Sécularocène ". C'est la critique du Ciel qui a bouleversé la Terre.

05/2021

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Romans historiques

L'orpheline des neiges Tome 3 : La saga du Val-Jalbert. Les portes du passé ; L'ange du lac

La saga québécoise à succès de Marie-Bernadette Dupuy Dans cette intégrale en 3 volumes, redécouvrez les 6 tomes de la célèbre saga de Marie-Bernadette Dupuy tombée sous le charme de la Belle  Province. Amour, amitié, secrets, passion et émotions s'y mêlent pour nous entraîner sur les pas de Marie-Hermine, le fameux Rossignol des neiges. Dans ce dernier volet de l'Intégrale, on retrouve l'héroïne au Québec en 1946. Après les pénibles épreuves qu'elle et Toshan ont surmontées en France, les deux amoureux profitent de la paix. Hermine fait salle comble au Capitole de Québec et enchante les foules, quand elle apprend que ses parents, qui résident à Val-Jabert, sont ruinés. La jeune femme décide de gagner davantage d'argent, ce qui la conduit à rencontrer un riche mécène, Rudolph Metzner, séduisant veuf, passionné d'art lyrique qui l'idolâtre en secret. Celui-ci lui fait enregistrer un disque. Mais une fois, l'enregistrement terminé, alors qu'Hermine s'apprête à rejoindre sa famille, l'homme révèle son véritable visage et l'enlève. Hermine devra passer par de terribles épreuves pour recouvrer sa liberté. Quelques années, plus tard, en 1950, Hermine est de retour chez sa mère à Roberval, sur les bords du lac Saint-Jean, pour un été qu'elle espère tranquille. Mais c'est sans compter avec la fugue de sa demi-soeur Kiona, le retour d'Allemagne de son amie de toujours, Charlotte, et enfin, l'arrivée de son mari, le beau métis Toshan, accompagné d'une mystérieuse jeune femme. Hermine va se trouver confrontée à de cruelles désillusions...

10/2018

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Critique littéraire

Deux écrivains suisses rebelles. Max Frisch (1911-1991) Friedrich Dürrenmatt (1921-1990)

Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt suscitent en Allemagne ou aux Etats-Unis de nombreux débats. Peu d'essayistes en France ont tenté une approche de ces monuments des lettres suisses qui ont frôlé le Prix Nobel de littérature et sont devenus objets de musée, à lire avec attention. La pièce de Max Frisch, Biedermann et les incendiaires propulse le dramaturge sur les scènes théâtrales mondiales. A un public qui s'est laissé dévoyer par les idéologies politiques, fasciste ou communiste, comme aux spectateurs de tous les pays, l'auteur alerte qu'il y a lieu de reconnaître les incendiaires avant qu'ils réalisent leur projet d'anéantir l'humanité. Un véritable séisme se produit dans le monde théâtral parisien de 1957, lorsque la pièce de Friedrich Dürrenmatt, La Visite de la vieille dame est représentée au théâtre Marigny. A croire que dans cette société, on peut tout obtenir, qu'il suffit d'y mettre le prix : l'arrêt d'un train exprès dans une petite gare, le droit de vie ou de mort sur un homme qui dérange, s'offrir un ordre nouveau et une justice à son profit... Friedrich Dürrenmatt dénonce, par-delà la vieille dame, les Eglises, les religions, les Etats corrompus, les groupes mafieux et tous ceux qui veulent soumettre l'homme à leur diktat. Agacés de se retrouver sur le même piédestal, Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt ont une relation, tantôt très cordiale, tantôt criblée de flèches. En dépit de ce qui les unit, comme de ce qui les oppose, le nom évoqué de l'un entraîne toujours le nom de son alter ego.

02/2019

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Sciences historiques

Belfort, territoire de radicalités. L'affirmation dans la République (1870-1922)

Préface de Jean-Pierre Chevènement Tout cela ne serait pas arrivé si, un soir de février 1871, dans les salons dorés de Versailles, Adolphe Thiers n'avait pas obtenu de Bismarck, chancelier de l'Allemagne proclamée dans la galerie des glaces par le roi de Prusse, que Belfort invaincue soit détachée de l'Alsace annexée. Cette ouvrage retrace un demi-siècle de vie politique, économique, sociale et culturelle, bornée par l'année 1922, année où le Territoire de Belfort "lambeau d'Alsace déchirée" devint département du même nom. Belfort, sous-préfecture du Haut-Rhin, restée française à l'issue du traité de Francfort de 1871, va connaître une évolution exceptionnelle, de Territoire sans nom et sans statut, à l'affirmation de son identité dans la République française, espérant d'elle son retour à l'Alsace. Bruno Kern relate, avec une minutie passionnante, le combat que les monarchistes, bonapartistes et républicains se livrèrent à une période où l'ancrage dans la République après l'effondrement de l'Empire était des plus incertains. Il analyse, avec une précision d'horloger, le rôle joué par les manufacturiers paternalistes, tout à la fois grands capitaines d'industrie, siégeant au Parlement, et dominant la vie politique locale, de générations en générations. Il met à l'honneur l'engagement de ces maires républicains "avancés", issus du monde des négociants, viscéralement attachés au développement de leur ville. Il réhabilite l'engagement des premiers radicaux qui mirent fin à la domination des parlementaires monarchistes, déguisés en conservateurs. Ce livre retrace la naissance de l'exceptionnel particularisme du Territoire de Belfort, qui réside, selon l'auteur, dans cette radicalité aux visages multiples.

11/2019

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Militaire

Le général Dio, connétable de Leclerc. Le connétable de Leclerc, 1940-1946

Beaucoup de livres existent sur le général Leclerc et son épopée. En revanche, il en existe peu dédié à ses compagnons de combat. Cet ouvrage sur Louis Dio évoque celui qui, paradoxalement, a peut-être été le plus glorieux parmi les proches de Leclerc mais demeure, de nos jours, l'un des moins connus. Né à Vannes en 1908, saint-cyrien, Dio rencontre Leclerc à Douala en août 1940. Ce jeune officier va jouer, dès le départ, un rôle déterminant. Il choisit de suivre Leclerc, devenant l'acteur militaire principal du ralliement du Cameroun à la France Libre. Les deux hommes ne vont plus se quitter ; Il est le seul officier parmi tous les cadres de la 2e DB, qui participe à tous les combats de l'épopée Leclerc, de Douala jusqu'à Berchtesgaden : Gabon, Koufra, les campagnes du Fezzan, celle de Tunisie, la campagne de libération de la France, Royan et l'Allemagne. Avec l'accord de De Gaulle, Leclerc le désigne en 1945 pour lui succéder et en fait, à 37 ans, le plus jeune général de l'armée française du XXe siècle. Cet ouvrage a été écrit à partir de témoignages et de documents d'archives. Il a la particularité de développer un récit sur l'épopée de la 2e DB, dont le personnage central, pour une fois, n'est pas le général Leclerc. Dio, colonel commandant le régiment de marche du Tchad, est aussi le chef de tous les fantassins de la 2e DB. Les dimensions tactique et humaine, autres particularités, sont très présentes dans cet ouvrage qui évoque les nombreux compagnons d'armes de Dio, issus de tous les horizons et de tous grades.

08/2022

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Allemagne

Mon séjour chez les nazis

Décembre 1937. Géraud Jouve arrive à Berlin pour prendre la tête de la prestigieuse agence de presse Havas. Pendant deux ans, il observe la dictature nationale-socialiste de l'intérieur, jusqu'au moment où il est contraint de quitter le pays, quand la Guerre mondiale éclate. Dans Mon séjour chez les nazis, publié en 1941, il couche sur le papier ses impressions sur le Troisième Reich : il dépeint non seulement une galerie de portraits des plus hauts dirigeants du régime qu'il a côtoyés, mais il livre également une analyse des rouages de la terreur brune. Ce témoignage est empreint de la finesse d'un observateur hors-pair, comme de certaines oeillères propres à l'époque. Il montre comment la vigilance est toujours de mise face à l'émergence d'un régime qui avait su, à l'époque, fasciner et séduire une partie des observateurs occidentaux pris dans le faisceau de la nouveauté et le tumulte de la modernité. Introduction de Nicolas Patin et Frédéric Sallée Nicolas Patin est maître de conférences à l'Université Bordeaux Montaigne et membre de l'IUF Junior. Il est spécialiste de l'histoire de l'Allemagne nazie et a publié Krüger, un bourreau ordinaire (Fayard, 2017) et Guerres mondiales (avec Julie Le Gac, Armand Colin, 2022). Il a également participé à l'équipe de l'édition critique de Mein Kampf en français (Fayard, 2021). Frédéric Sallée est professeur agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine. Il est spécialiste de l'histoire des représentations du nazisme à l'étranger et a publié Sur les chemins de terre brune (Fayard, 2017) et Anatomie du nazisme (Le Cavalier bleu, 2018).

05/2023

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Critique littéraire

Joseph Roth, l'exil à Paris

Le 30 janvier 1933, Joseph Roth quitte définitivement l'Allemagne, où il exerce la profession de journaliste et de romancier depuis une décennie : son opposition de la première heure au national-socialisme et sa clairvoyance politique lui dictent le choix de l'exil. Il devient ainsi l'un des tout premiers représentants de l'émigration intellectuelle antihitlérienne. Les études ici réunies, dues à des spécialistes européens de l'oeuvre de Joseph Roth, offrent un panorama des années d'exil que l'écrivain autrichien passa dans la capitale française, où, brillant prosateur jusqu'à ses derniers jours (tant dans le journalisme que dans la narration), il mourut le 27 mai 1939, alcoolique et désespéré, mais irréductiblement lucide quant à la situation politique de l'Europe. Sont tout d'abord examinées les positions idéologiques de l'auteur (dans le champ politique comme religieux), qui permettent de donner des contours à sa vision de l'exil, puis sont décrits les réseaux de l'émigration intellectuelle germanophone au sein desquels évoluait Roth, ainsi que des modèles contrastifs (Döblin, Zweig), avant que ne soient abordées plusieurs oeuvres majeures écrites dans le contexte des années de l'opposition au IIIe Reich. Enfin, la question de la traduction et de la réception de ses oeuvres en France est examinée à partir du cas emblématique de ses deux romans les plus connus, Job et La Marche de Radetzky. A travers, mais aussi par-delà le cas spécifique de Joseph Roth, le livre propose un regard sur l'émigration, le déracinement et l'esprit de résistance qui n'est pas sans résonances avec notre monde d'aujourd'hui.

01/2018

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Religion

La Société juive à travers l'histoire. Tome 1, La fabrique du peuple

Comment peut-on écrire l'histoire d'un peuple dépourvu si longtemps d'assise territoriale, de langue commune et de pouvoir central ? Et pourtant, il n'y a pas de doute que, en dépit de leur dispersion, se sont tissés et maintenus entre des communautés établies sur l'ensemble de la planète, au coeur des nations et des empires dans toutes les aires de civilisation, de solides liens. Cette unité a engendré des structures collectives et des institutions d'une fermeté et d'une souplesse qui ont défié le temps et les épreuves : les conflits, les schismes, les tensions propres à toute vie sociale, les persécutions n'en sont jamais venus à bout. Le "peuple du Livre" a en effet inventé un système où la parole délivrée au Sinaï à Moïse s'est accommodée de situations d'une extrême variété. C'est à travers une histoire non plus événementielle - qui a été faite souvent - mais plutôt sociale, culturelle et institutionnelle, confiée à des spécialistes venus de disciplines multiples et originaires de trois continents que l'honnête homme d'aujourd'hui trouvera un chemin dans les arcanes d'un monde à la fois familier et largement méconnu. Au long de quatre volumes d'une richesse et d'une diversité inégalées, soixante auteurs composent une fresque grandiose qui éclaire trente siècles d'une histoire à nulle autre pareille. Le présent volume (tome premier) évoque, depuis la Babylonie médiévale jusqu'à l'Allemagne des Lumières en passant par la Pologne du Congrès et la société israélienne d'aujourd'hui, le caractère central du Livre dans la vie des Juifs comme peuple et les acteurs sociaux qui ont pris part à cette histoire.

11/1993