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Adonis-Bar (1928). Maurice Duplay

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Coloriage, gommettes et autoco

Mon gros coloriage Spider-Man et Venom. Avec des stickers

Retrouvez Peter Parker, Gwen Stacy, Venom et tous les autres héros de l'univers Spider-Man dans un livre de 128 pages de coloriage... 3, 2, 1, coloriez ! Dans ce gros livre de 128 pages, les petits artistes pourront colorier leurs personnages préférés et décorer leurs dessins avec de jolis stickers. Des heures d'amusement en perspective !

03/2024

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Coloriage, gommettes et autoco

Mon gros coloriage Marvel Avengers. Avec des stickers

Tous les Avengers sont de retour dans un livre de 128 pages de coloriages avec stickers... 3, 2, 1, coloriez ! Dans ce gros livre de 128 pages, les petits artistes pourront retrouver tous leurs super héros préférés, les colorier et décorer leurs dessins grâce aux 2 planches de jolis stickers. Des heures d'amusement en perspective !

03/2024

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Beaux arts

Aujourd'hui pense à moi. Francis Picabia, Ego, Image

"Moi je ne suis rien, je suis Francis Picabia." C'est dans cette tension entre exaltation et rejet du moi que l'artiste a indiqué sa position dans la modernité. Son refus de l'action collective s'est exprimé au coeur de la Grande Guerre dans une oeuvre centrée non pas sur l'histoire ni sur des problèmes plastiques, mais sur le moi. Aujourd'hui pense à moi prend le pari que son sujet est également son outil d'analyse et qu'il se nomme Ego. Couvrant une période qui va de l'abstraction de 1913 chez Picabia jusqu'à sa peinture maximaliste dite des Monstres entre 1924 et 1927, ce livre révise certaines des certitudes les mieux établies sur l'oeuvre et propose de voir dans la formalisation de l'ego un processus clé de la modernité, producteur de ses propres ruptures. Articulé à l'analyse freudienne de la mélancolie, ego devient une procédure conceptuelle qui contraint à reposer l'ancienne problématique mimétique. "On ne peut mettre dans le coffre la clé qui ouvre le coffre" nous dit l'historien. C'est pourtant ce que l'art de Picabia - ce coffre à double fond - systématisa. Face à la menace de la mécanisation définitive de l'art (dont les images produites aujourd'hui à l'ère du capitalisme narcissique sont les surgeons directs), sa réponse en forme de répétition mélancolique résida dans le détournement occulte de l'image. "Moi je ne suis rien, je suis Francis Picabia." Ce livre s'attache à montrer les enjeux de cet aveu en forme de nom propre dans la modernité.

11/2019

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BD tout public

Dany, du rêve au 9e art

Né à Marche-en-Famenne (Belgique) en janvier 1943, Daniel Henrotin (dit "Dany") esquisse son destin au travers de deux grandes passions conjointes : la lecture et le dessin. Fasciné par les planches paraissant dans Spirou et Tintin, l'adolescent s'invente un monde merveilleux et débute dans la publicité. Repéré par le dessinateur Mitteï, il effectue dès 1965 ses débuts dans le milieu de la bande dessinée franco-belge. Sachant alterner entre humour et réalisme, il débute avec Greg en 1968 la très poétique série La Merveilleuse Odyssée d'Olivier Rameau et de Colombe Tiredaile. Le succès critique lui permet de multiplier les reprises ou les créations en variant les genres : le one-shot contemporain avec Histoire sans héros (créé avec Jean Van Hamme en 1975), l'espionnage avec Arlequin (Van Hamme, 1978), l'aventure avec Bernard Prince (après Hermann en 1979) et Equator (Stephen Desberg, 1992), l'érotisme avec la série Ca vous intéresse ? (lancée en 1990) ou l'heroic fantasy avec Les Guerrières de Troy (scénario par Arleston en 2010). Riche de près de cinquante années d'expérience passées sur plus de quatre-vingt dix ouvrages divers, la carrière du dessinateur sera honorée du Grand Prix Diagonale en 2011. Si, entre albums, illustrations et publicités, Dany a souvent magnifié le corps féminin, nous ne saurions oublier la richesse de sa palette. Au fil du trait et des années, cette monographie retrace le parcours graphique d'un auteur devenu un modèle pour les jeunes générations. Voici Dany, présenté au travers des atmosphères et des personnages, imaginaires, érotiques ou réalistes, qu'il nous emmène voir et lire à ses cotés...

01/2020

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Histoire internationale

Les Allemands des Sudètes. Un drame ignoré : leur expulsion après la IIe Guerre mondiale

Au lendemain de la IIe Guerre mondiale entre 12,5 et 15 millions d'Allemands d'Europe centrale et orientale furent expulsés, souvent avec une grande brutalité. Parmi eux, plus de trois millions de Sudètes vivant en Tchécoslovaquie. Cette minorité, présente en Bohême-Moravie depuis le XIIe siècle au moins, fut l'objet à partir du printemps 1945 de persécutions d'une violence inouïe, avant d'être transférée, souvent dans des conditions abominables, vers une Allemagne en ruines. Des dizaines de milliers de victimes, principalement des femmes, des enfants et des vieillards, périrent au cours de cet épisode. Tout en décrivant et en analysant ce processus, le livre s'intéresse aussi au contexte diplomatique, et montre combien la position des Alliés, y compris celle de l'Union soviétique, fut fluctuante. L'évènement est aussi restitué dans une chronologie longue. La dégradation des relations entre Tchèques et germanophones durant le XIXe siècle ainsi que la « question allemande » sous la ire République tchécoslovaque (1918-1938) font l'objet de chapitres succincts qui permettent de replacer les expulsions dans un contexte plus large. L'ouvrage, après avoir évoqué l'intégration difficile des Sudètes en RFA et en RDA, s'achève par une présentation des enjeux mémoriels actuels. L'auteur s'appuie largement sur les sources tchèques accessibles depuis l'ouverture des archive après la fin du régime communiste pour répondre à des questions longtemps débattues comme le rôle du président tchécoslovaque Edvard Beneš dans la préparation et la mise en œuvre des expulsions ou le caractère spontané des violences antiallemandes du printemps et de l'été 1945.

04/2017

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Histoire internationale

Centenaire de la deuxième révolution russe. Perceptions et représentations contemporaines

2017 fut l'année du centenaire de la Révolution russe. Les contributions regroupées dans cet ouvrage s'intéressent aux perceptions et aux représentations contemporaines de cet événement. Comment perçoit-on le bolchevisme et l'URSS de nos jours, aussi bien en Russie qu'en France ou en Europe occidentale ? Andreï Gratchev (ancien conseiller de Mikhaïl Gorbatchev) fournit une réponse inédite sur ce point. Depuis 1998, les crises se succèdent entre la Russie et l'Occident, au point que certains parlent d'une a nouvelle guerre froide ". Il importe donc de prendre du recul pour évaluer la situation actuelle : la contribution de Marie-Pierre Rey est alors éclairante sur les relations entre la Russie et l'Europe occidentale après Octobre 1917. Par ailleurs la période soviétique des années 1920 est en fait relativement méconnue : la contribution de François-Xavier Nérard, originale, est particulièrement bienvenue. L'URSS disparaît purement et simplement le 25 décembre 1991, emportant avec elle l'unité politique de l'Eurasie. A sa place, surgissent quinze états postsoviétiques, dont la Fédération de Russie, continuant internationalement l'URSS mais correspondant géographiquement à la RSFSR. Empire russe, URSS, Fédération de Russie : continuité ou changement géopolitique ? C'est la contribution de Pascal Marchand. L'URSS enfin n'était pas un Etat comme les autres — sa dénomination suffit à en témoigner. C'était à la fois un Parti-Etat universaliste et un Etat-continent eurasien. Deux contributions illustrent cette double identité, par-delà le "totalitarisme" : celle de Lucien Samir Oulahbib sur le renouveau de l'influence du communisme russe en France dans les années 1970, celle de Lorraine de Meaux sur l'Eurasisme.

04/2019

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Critique littéraire

Octavio Paz dans son siècle

Né au Mexique en 1914 et décédé dans sa capitale en 1998, Octavio Paz est l'une des figures majeures de la littérature latino-américaine du XXe siècle. Poète, essayiste et dramaturge, il fit très tôt de son pays l'un des sujets privilégiés de sa réflexion, mais n'en était pas moins un homme profondément cosmopolite, un écrivain engagé et ancré dans son temps. Il fut ainsi le protagoniste et témoin de plusieurs événements marquants, tels que la guerre civile espagnole (1936-1939), la fin de la Seconde Guerre mondiale et la création des Nations unies (1945), la révolte des étudiants en 1968 ou la chute du mur de Berlin en 1989. Devant l'histoire d'un siècle trouble, aussi fascinant que révoltant, il fit face avec courage et lucidité aux nombreux choix s'offrant à ceux qui voulaient changer la littérature et le monde. Cette biographie nous permet de mesurer l'ampleur et la singularité de son destin, tout comme son amour de la poésie. Car, à la fois riche et précis sur la vie de l'écrivain engagé, Octavio Paz dans son siècle apporte une réflexion sur son oeuvre littéraire, en particulier sur la poésie de sa maturité, celle de ses séjours en Inde au cours des années cinquante et soixante, et celle de son retour au Mexique dans les années soixante-dix. S'y ajoute le récit de la grande aventure politique et intellectuelle de la revue Vuelta, de l'énorme reconnaissance internationale dont le poète jouit dans les années quatre-vingt et, enfin, de la remise du prix Nobel de littérature en 1990, couronnement de sa trajectoire éthique et esthétique.

11/2014

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 5, Critique littéraire, II

"Une oeuvre n'est jamais complète. Elle peut l'être plus, elle peut l'être moins. Depuis la mort de l'auteur, en 1968, on n'a pas cessé de découvrir des textes nouveaux de Jean Paulhan. Manuscrits, dactylogrammes, lettres en forme de traité, réponses à des enquêtes, publications devenues inaccessibles, les références se sont accumulées au point de modifier les contours de l'oeuvre entier. Il arrive même que l'on hésite sur une attribution, et ce n'est pas sans un certain plaisir. Paulhan commence sa carrière à vingt ans, en 1904, en signant un compte rendu sur la fatigue. Dès 1907, c'est-à-dire avant tout le monde, il publie un article sur Freud. De 1908 à 1910, il s'emploie à "sauver" la poésie malgache. Qu'en sera-t-il de la poésie française ? Paulhan cavale en amazone sur le mouvement Dada, prêt à sauter, et d'une attention confondante à l'adresse de tous les poètes. Prendre langue avec Paulhan ne revient pas seulement à prendre acte de la littérature. Dans ce premier volume, consacré aux récits, un corps rêve en pleine guerre. Un esprit résiste. Un homme voyage. Il n'est pourtant question que de langage ; et voilà pourquoi les récits de Paulhan tiennent devant l'Histoire. Critique, peinture, politique trouveront leur place dans les sept volumes prévus, d'où le visage de Jean Paulhan pourrait bien sortir changé, et plus vrai, comme celui d'une bonne part de la littérature de son siècle. Le lecteur sera donc bien inspiré de prendre garde à son esprit. Car le langage est chose, et chose utile, et mieux encore". Bernard Baillaud.

06/2018

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Critique littéraire

"Glossaire j'y serre mes gloses" de Michel Leiris et la question du langage

Glossaire j'y serre mes gloses de Michel Leiris a tout d'une œuvre fondatrice : premier ouvrage d'importance d'un jeune auteur qui prend ses marques poétiques définitives, véritable acte d'entrée dans l'aventure surréaliste (le Glossaire paraît d'abord dans la revue du groupe, La Révolution surréaliste, en 1925-1926), projet de fonder non un nouveau langage mais une nouvelle identité des mots. Commencer à écrire en se dotant de son propre dictionnaire, voilà qui, dans la perspective de son auteur, ne vidait pas la question, particulière et générale, du langage, mais ne pouvait guère prendre que la forme d'un départ : l'ambition de Leiris lexicographe franc-tireur eût conduit idéalement l'œuvre à prendre les dimensions du lexique et à fournir ainsi, pour la première fois, un répertoire personnel de la langue française. Mais il y a davantage : le Glossaire est de la nature de ces œuvres qui misent sur leur écho, dont il est attendu quelque initiation d'importance. Il s'agit bien ici de montrer que le travail mécaniste des mots repose sur la postulation, la recherche - et pour ainsi dire la tentation - de valeurs poétiques inouïes. Il présente à ce titre cette extraordinaire particularité, dont toute une modernité récalcitrante à l'œuvre close pourrait se réclamer, d'apparaître non seulement comme le répertoire des trouvailles d'un écrivain mais comme un véritable protocole d'invention poétique. Rien d'étonnant que l'envergure de ce petit ouvrage inaugural ait abondamment retenu la critique (M. Riffaterre, G. Genette, R. Lejeune,...). Ce livre, le premier sur le Glossaire, entend à la fois en rendre compte et éclairer l'abécédaire leirisien de nouvelles lumières.

11/1999

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Histoire de France

Les chantiers de jeunesse. Avoir 20 ans sous Pétain

De la défaite militaire française, nait l’institution particulière des chantiers de jeunesse. Pendant l’été 1940, ils sont créés pour tous les jeunes hommes de 20 ans résidant en zone Sud et ils fonctionnent jusqu’à l’été 1944 sur le territoire national et jusqu’en 1945 outre-Rhin où ils existent depuis 1943. Les chantiers concerneront au total plus de 400 000 jeunes nés entre 1920 et 1924.L’objectif majeur est de remplacer le service militaire, désormais interdit, par une expérience diversifiée associant éducation à transmission des valeurs nationales, activité laborieuse à vie de groupe. Tout cela dans des montagnes reculées ou en pleine forêt. Beaucoup de régions ont été marquées par les chantiers : de l’Ain à la Corrèze, sans oublier des villes telles que Lyon ou Clermont-Ferrand. Les acteurs Jacques Charron ou Yves Montand, les ministres Olivier Guichard ou Charles Hernu, des patrons comme Antoine Riboud ou des artistes tels que Jean-Pierre Rampal les ont connus et en ont parlé comme les associations d’anciens à visée corporatiste. D’innombrables familles françaises en conservent le souvenir.Ce livre est la première étude exhaustive des chantiers de jeunesse, permise par des documents exceptionnels. L’idée des chantiers est ancienne à travers ses racines scoutes et internationales, caractéristiques des années 1930. Vichy relaie ce projet en l’amplifiant puis en le détournant au service de l’Occupant. A la clé, une question forte sur la dimension « positive » d’une institution vichyste : a-t-elle protégé les jeunes ? A-t-elle constitué une initiative préparatoire à la Résistance comme le laissent supposer des propos du général de Gaulle ?

11/2011

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Droit

L'encadrement juridique de l'éducation au Congo-Kinshasa (1885-1986). De l'initiative des missionnaires à la prise en charge par l'Etat

Si l'instruction scolaire semble un acquis de la plupart des sociétés contemporaines, elle n'en demeure pas moins le fruit d'une très lente évolution comme ce fut le cas dans l'actuelle République démocratique du Congo pendant un siècle. Lors de la période coloniale - de la création de l'état du Congo en 1885 par la conférence de Berlin jusqu'à l'indépendance obtenue en 1960 - la fonction de l'enseignement a été confiée par le pouvoir essentiellement aux missions catholiques belges avec la vision utilitariste de former des auxiliaires de l'administration et des ouvriers aux fins d'exploitation de la colonie. Sur le plan juridique, cet objectif apparaît de façon sous-jacente dans le concordat de 1906, la réglementation des études de 1924 et la réforme scolaire de 1948. Malgré l'élan réformateur impulsé par le parti socio-libéral belge après la Seconde Guerre mondiale, l'école coloniale a peiné à promouvoir une élite locale avec comme conséquence le chaos sanglant des cinq premières années de l'indépendance, à attribuer en grande partie à l'impréparation des Congolais à assumer de hautes responsabilités politiques. Le modèle social hérité du passé colonial étant considéré comme aliénant, le Président Mobutu a étatisé les écoles en décembre 1974 en opposition à la hiérarchie catholique, déclenchant ainsi une grave crise qui fut apaisée par la signature d'un accord en 1977 permettant la rétrocession des réseaux scolaires à leurs anciens administrateurs. Puis, une loi portant régime général applicable à l'enseignement national a été promulguée le 22 septembre 1986, marquée par le souci d'une austérité budgétaire nécessitée par la politique économique désastreuse de zaïrianisation du Maréchal-Président.

02/2018

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Récits de montagne

Un mensonge à l'Everest. Du Larzac au Tibet

Une aventure inédite, dramatique, philosophique, émotionnelle, bien loin des récits conventionnels sur la montagne. Un roman dans lequel tout est vrai... ou presque ! Dani vit en Auvergne, au sein d'une petite communauté libertaire où se croisent des femmes et des garçons qui s'évertuent à changer le monde. On y mange bio, végétarien, on fait l'amour et les jardins... Bref, on est dans les années 70 ! Dani est aussi " journaliste ", il réalise des reportages dans un hebdomadaire militant, La Gueule Ouverte, premier magazine d'écologie politique. Dani est de toutes les luttes qui traversent les dernières années de la décennie 1970 : le combat antinucléaire à Malville, la bataille du Larzac, la catastrophe de Seveso. C'est pourtant en montagne, en gravissant quelques sommets modestes, que cet alpiniste amateur a le sentiment de l'emporter sur une société qu'il exècre. Il vit un alpinisme sans vrai modèle, sans parenté, il le vit souvent en compagnie de Marla " la baronne de Birkenhead ". Désespéré de la politique après la " défaite de Malville ", Dani va se consacrer à la montagne. Pendant l'hiver 1978, alors que sa compagne vient d'accoucher, il se lance dans une aventure folle en face nord des Courtes, dans le massif du Mont-Blanc. Une aventure qui va lui coûter très cher. Comment va-t-il se retrouver un an plus tard au Tibet sur les pentes de la plus haute montagne du monde, l'Everest ? A quelle promesse répond-il en cherchant le corps d'Andrew Irvine mort sur l'Everest en 1924 ? Que va-t-il faire, entre vérité et mensonge, à propos de son ascension sur "Chomolungma" , la déesse la plus haute ?

02/2022

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Généralités

Les millions de monsieur Mellon

Le 1er avril 1935, dans une salle bondée d'un austère bâtiment administratif de la ville de Pittsburgh, débute un étonnant procès qui fait la couverture des journaux pendant plusieurs mois. Agé de quatre-vingts ans, Andrew W. Mellon, richissime banquier et ministre des Finances pendant toutes les années 1920, est accusé par l'administration du président Roosevelt d'avoir fraudé le fisc en détournant à son profit les lois qu'il avait lui-même contribué à instaurer. Si une résolution du contentieux aurait été possible dans la discrétion des bureaux de Washington, au lendemain de la crise de 1929 et en plein New Deal, il a été décidé d'aller au bout de la procédure et d'exposer les malversations fiscales de l'un des hommes les plus puissants du monde. Au fil du procès, le capitalisme états-unien se déploie, révélant les conditions d'enrichissement de quelques-uns au détriment du plus grand nombre. A l'opposé des discours d'autocélébration des grands financiers et capitaines d'industrie, ceux-ci doivent leur fortune beaucoup plus à des lois qu'à leur génie ou leur flair des affaires. Ces débats, contradictoires et passionnés, fascinent la population car ils ébranlent le contrat social républicain. A la manière d'un thriller juridico-financier, Romain Huret retrace cette histoire oubliée qui a conduit des millions d'Américains à interroger le rôle de l'Etat, la responsabilité sociale des élites et la perpétuation des inégalités. Sa résonance avec la situation contemporaine donne à comprendre la manière dont le capitalisme met à l'épreuve les principes mêmes de la démocratie.

01/2023

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Histoire de France

Front d'Orient. 1914-1919, les soldats oubliés

Révélé au grand publie en 1996 par le film de Bertrand Tavernier, Capitaine Conan, (d'après roman de Roger Vercel), le Front d'Orient a largement constitué un angle mort des représentations collectives dans notre pays. Il n'en va pas de même dans les Balkans où les plaies du passé et des nationalismes blessés ne sont pas toujours cicatrisées. "Catastrophe nationale" en Bulgarie, "catastrophe nécessaire" en Roumanie, la Première Guerre mondiale demeure en Hongrie un "passé qui ne passe pas" : tous les 4 juin, date anniversaire du traité de Trianon (1920), des manifestations nationalistes y rappelle le souvenir de la "grande Hongrie", dépecée ce jour-là. En Serbie, on se divise encore sur la question de savoir si Prinzip, l'homme qui assassina François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914, était un héros ou non. La Turquie, entre nationalisme et mauvaise conscience, commémorait en avril 2015 la grande victoire des Dardanelles, tout en occultant le génocide arménien. En Grèce, enfin, cette guerre reste le prélude du conflit gréco-turc (1919-1922) dont les blessures ne sont pas tout à fait refermées. La Première Guerre mondiale, cent ans après, demeure donc, à l'est de l'Europe, un champ de bataille politique. Avec l'ambition de dépasser les clivages nationaux et de multiplier les regards, ce livre, issu du colloque international réuni au musée d'histoire de Marseille en décembre 2014, oeuvre à une dé-nationalisation de l'écriture de la guerre et, tout en faisant ressurgir l'histoire de l'armée d'Orient et de ce front oublié, cherche à sortir le conflit du cadre franco-français (ou franco-allemand) et à lui restituer sa pleine dimension.

01/2017

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Déportation

Yzkor. Une famille juive en France entre 1940 et 1944

Manek Fajnkuchen naît le 24 août 1908 à Przedborz. En 1929, il fuit l'antisémitisme de sa Pologne natale et rejoint son frère aîné à Lens. Le 17 juillet 1944, il est arrêté, remis aux Allemands qui lui font prendre, ironie terrible de l'histoire, le chemin du retour vers la Pologne. Destination finale : Auschwitz. Ce texte est le fruit d'un travail de recherche mené par Franck Fajnkuchen, petit-fils de Manek, portant sur le parcours de son grand-père et de 50 membres de sa "tribu familiale" entre Lens, Périgueux et Lyon, de 1940 à 1944. Deux ans de recherches, d'analyse de documents d'archives et d'entretiens ont été nécessaires à la réalisation de ce récit. Au-delà d'un travail de mémoire familiale, ce texte rend compte, à l'échelle d'une famille élargie de 50 membres, du destin de Juifs en France pendant la Seconde Guerre mondiale. Il permet de suivre pas à pas le parcours de chacun des membres de cette famille et décrit la manière dont la conscience du risque d'être arrêté et déporté s'est progressivement construite, induisant des mécanismes d'adaptation. L'auteur, né en 1969 à Lille, ophtalmologiste, a coordonné et collaboré à de nombreux ouvrages de médecine. Le tapuscrit a fait l'objet d'une relecture par deux historiens (Bernard Reviriego et Christophe Woehrle) et par le comité scientifique de la Fondation Mémorial de la Shoah qui en a soutenu l'édition. Ce récit, dont l'objet dépasse le cadre de la monographie familiale, s'inscrit dans la collection "Histoire & Mémoires" des éditions Secrets de Pays.

08/2021

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Sciences historiques

Les Palais de l'histoire. suivi de Un parcours dans l'Université Cheminement au long d'une vie

Né à Paris en 1932, major de l'Ecole des Chartes, agrégé d'histoire et docteur ès-lettres, Jean Favier poursuivit une double carrière d'universitaire et de serviteur de l'Etat. Enseignant successivement à la Faculté de Rouen, à l'Ecole pratique des hautes études et à la Sorbonne, il est l'auteur de très nombreux ouvrages qui ont touché un vaste public, parmi lesquels Philippe Le Bel (1978), La Guerre de Cent ans (1980), François Villon (1982), Les Grandes Découvertes (1991), ou encore Louis XI (2001) et ne cessa jamais d'écrire jusqu'à sa mort en 2014. Travaillant sur les administrateurs de l'Etat médiéval, il fut lui-même un grand administrateur : dès 1975, il devint un des acteurs de premier plan de la politique culturelle de la France, à la tête des Archives nationales durant près de vingt ans (1975-1994), qu'il modernisa largement, contribuant notamment à la rédaction de la loi de 1979 sur les Archives, puis à la tête de la Bibliothèque nationale de France (1994-1997), où il prépara l'ouverture du nouveau site, avant d'être nommé président de la Commission nationale française pour l'Unesco. Tenant un journal de manière continue, il rédigea au cours des dernières années de sa vie ces mémoires, qu'il intitula Les Palais de l'histoire, laissant à ses enfants le soin de décider de leur publication, ainsi que de nombreux fragments autobiographiques, que nous rassemblons ici afin de retracer le parcours de cet historien hors norme. L'ensemble livre un témoignage unique sur près d'un demi-siècle d'histoire et de politique culturelle de la France.

05/2016

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Critique littéraire

Romain Rolland

C'est une biographie en forme d'hommage que Stefan Zweig consacre en 1920 à Romain Rolland, l'un " des plus grands écrivains de la France actuelle " d'après lui. Hommage à un ami, puisque les deux hommes ont entretenu une longue correspondance, mais surtout à celui que Zweig présente comme un de ses " maîtres intellectuels ", un guide aux accents parfois prophétiques, une conscience. Décrivant à la fois le parcours de l'écrivain et l'œuvre, Zweig s'attache à en montrer la profonde unité. Esprit libre, tout imprégné de grandeur morale, l'auteur de Jean-Christophe met son art au service de l'humanité. Retraçant les engagements successifs de Rolland, Zweig souligne son courage, son héroïsme même quand, presque seul contre tous, il dénonce la folie belliciste qui s'est emparée de toute l'Europe en 1914. Paru pour la première fois en français en 1929, ce texte permet de redécouvrir une des grandes figures littéraires de la première moitié du XXe siècle. Il met en lumière les idéaux de Zweig, pacifiste convaincu et inlassable défenseur d'une certaine idée de la culture européenne, mais homme de lettres avant tout, quand son modèle - et cette différence jettera plus tard une ombre sur leur amitié - se voulait aussi un homme d'action. Une préface de Serge Niémetz, l'auteur de Stefan Zweig, le voyageur et ses mondes (Belfond, 1996), apporte un passionnant éclairage sur la complexité de la relation entre les deux hommes et son évolution en regard des enjeux qui secouent l'Europe dans les années 1930 et jusqu'à la mort de l'écrivain autrichien.

11/2003

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Littérature française

Le mystère chrétien et les mystères antiques

"Dans son écrit intitulé Le mystère chrétien et les mystères antiques, Rudolf Steiner attire l'attention sur le fait que les Evangiles ne devraient pas être considérés comme des témoignages historiques à proprement parlé, mais qu'il s'agit en réalité de présentations typiques du Fils de Dieu selon différentes traditions issues des Mystères antiques" (D. Hoffmann). Rudolf Steiner a connu, jeune, la réalité de ce qu'il nommera plus tard "le monde suprasensible". Il cherche à établir la base philosophique de ses connaissances élargies à ce monde. Il trouve dans l'approche goethéenne un exemple du passage de l'observation de la nature à celle du monde spirituel. C'est avec la "Philosophie de la liberté" qu'il établit les fondements de sa recherche en 1894. Ses investigations dans le domaine spirituel ne cesseront de se développer, apportant des connaissances sur la nature de l'homme, (corps, âme, esprit), la réincarnation et le karma (Théosophie, 1904), la cosmogonie et l'histoire de la terre (Science de l'occulte, 1910), la Christologie. Il a favorisé la création artistique (théâtre, architecture, eurythmie). Steiner donne des conférences dans de nombreuses villes d'Europe jusqu'à la fin de sa vie, et répond aux questions concrètes qui lui sont posées. Ainsi est lancé en 1919, le mouvement pour la triple articulation sociale (Liberté dans la vie culturelle, Egalité dans les rapports entre les êtres, Fraternité dans la vie économique), et sont donnés, de 1921 à 1924, les cours aux pédagogues (Ecoles Steiner/Waldorf), aux médecins (médecine anthroposophique), aux thérapeutes (pédagogie curative) et aux agriculteurs (Agriculture bio-dynamique).

07/2021

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Critique

L'Art et la Révolution

Universellement connu en tant que poète, César Vallejo (1892-1938) était également un écrivain complet, c'est-à-dire un intellectuel ayant fréquenté avec bonheur d'autres genres littéraires tels que l'essai, le reportage, la chronique, le roman, le théâtre, les nouvelles, les aphorismes, les scénarios. "Livre de pensées" , d'après la définition de l'auteur, conçu entre les années 1920-1930, et publié assez tardivement en 1973 par les soins de Georgette Philippart Vallejo, L'Art et la révolution est un texte sui generis qui ne s'affiche par ni ne possède les caractéristiques d'une monographie ou d'un essai, mais celles d'un recueil de réflexions sur l'art, la révolution, la politique, l'esthétique et une série de thèmes dérivants tel un arbre fécond qui grandit et se développe en étendant ses branches et ses rhizomes. L'ouvrage à la structure fragmentaire, est fait de pensées pressantes abordées avec la créativité et le sens de responsabilité d'un intellectuel marxiste militant. L'Art et la révolution pourrait donc être également perçu comme un texte in progress composé de passages généralement courts, parfois poussés par l'urgence du moment et de l'expérience directe, parfois par les aléas de la réalité et de l'existence qui empêchaient Vallejo d'écrire sereinement (conditions matérielles difficiles, instabilité, difficultés d'intégration dans le marché du travail littéraire local, précarité, etc.). En pensant au milieu de la tension entre l'utopie et la réalité, César Vallejo nous montre de nombreuses possibilités d'interprétation et nous laisse, en même temps, un important témoignage du paradigme de l'intellectuel sincèrement engagé dans l'avenir de l'émancipation de l'humanité.

09/2021

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Ouvrages généraux

Les acteurs de la décolonisation

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce quatrième volume dis discours prononcés dans le cadre de la décolonisation. 1. MAHATMA GANDHI, le 23 mars 1922 Sur la non-violence 2. HO CHI MINH, le 2 septembre 1945 Déclaration d'indépendance de la République démocratique du Vietam 3. PIERRE MENDES FRANCE, le 19 octobre 1950 Premier discours sur la politique de la France en Indochine 4. NEHRU, le 24 avril 1955 Discours à la conférence de Bandong 5. GAMAL A. NASSER, le 26 juillet 1956 Annonce de la nationalisation du canal de Suez 6. GENERAL DE GAULLE, le 4 juin 1958 Discours du Forum d'Alger 7. BAUDOUIN I°, le 30 juin 1960 L'indépendance du Congo 8. PATRICE LUMUMBA. le 30 juin 1960 Adresse au peuple congolais 9. ERNESTO CHE GUEVARA, le 10 juillet 1960Cuba si. Yankee no 10. LEOPOLD SEDAR SENGHOR, le 30 mars

03/2024

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Littérature française

Couarails en Lorraine

Johann Josef Ruland, d'origine allemande, est installé en Lorraine mosellane devenue allemande après 1871. Il est marié à une Lorraine, Martha, et est instituteur à Grémecey, petit village lorrain. La guerre de 1914-1918 va bouleverser leur vie. Il sera capturé par les Français et interné pendant toute la durée de la guerre dans le camp de concentration français de l'Ile d'Yeu. Leurs deux garçons de 7 et 9 ans seront assassinés par un officier allemand d'un tir de revolver à bout-portant dans la tête alors que Martha fuyait avec ses enfants leur maison incendiée et détruite. En 1920, la Lorraine redevenue française, ils obtiennent la nationalité française. En 1940, Johann Joseph décède. La Lorraine est à nouveau annexée par l'Allemagne, c'est l'exode. Leur troisième fils, sera instructeur-démineur sur les plages du débarquement et dirigera les prisonniers allemands pour détecter et neutraliser les mines qu'ils ont posées. C'est le récit d'une famille meurtrie par les conséquences des guerres dans une région qui a changé cinq fois de nationalité, où l'on ne sait plus si l'on est allemand ou français. Préface de Jean-Noël Grandhomme. Professeur à l'Université de Lorraine à Nancy (CRULH) Membre du comité scientifique du Mémorial de Verdun " Ce récit particulier a une tonalité universelle, et en cela il est source de réflexion non seulement pour le lecteur lorrain ou plus largement français ou allemand, mais pour toute personne qui s'interroge sur le sens de la vie et se pose des questions sur la marche du monde et les invariants de l'histoire. "

10/2023

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Critique

Vladimir Nabokov

Le succès de Lolita (1955) a parfois occulté l'immense oeuvre littéraire, polymorphe et multilingue de Vladimir Nabokov. Au-delà des dix-sept romans qu'il a composés entre 1926 et 1974, il s'est également essayé à tous les genres littéraires : la poésie, le théâtre, l'essai, la critique littéraire. En exposant l'itinéraire exceptionnel de cet écrivain né à Saint-Pétersbourg en 1899, forcé deux fois à l'exil, naturalisé américain en 1945, puis regagnant l'Europe en 1959, où il publia les grands romans que sont Feu pâle (1962) et Ada (1969), ce Cahier de L'Herne propose de dresser un portrait plus juste et complet de cette oeuvre multiple. La publication de nombreux inédits de Nabokov rend ainsi compte de cette diversité : un extrait de la pièce de théâtre en vers La Tragédie de Mr. Morn ; un poème consacré à Superman ; des essais rédigés en russe et en anglais entre 1921 et 1945 sur différents sujets littéraires, artistiques et politiques ; des notes sur ses rêves nocturnes qui montrent son intérêt soutenu pour la dynamique du subconscient au-delà de sa critique acerbe de Freud ; des notes préparatoires pour ses oeuvres qui nous permettent d'explorer son laboratoire littéraire... On y retrouve aussi une correspondance de grande valeur, dont une lettre intime à sa gouvernante suisse ou encore un échange avec le premier traducteur français de Lolita. Les différents axes du Cahier permettent d'explorer la grande richesse de la carrière et de l'oeuvre de Nabokov, ainsi que sa résonance contemporaine : ses trajectoires translinguistiques et transculturelles, ses affinités personnelles et culturelles, l'analyse de sa création romanesque ou encore la postérité de son oeuvre.

10/2023

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Architecture

Raymond Marabout. Un architecte art déco à Mantes-la-Jolie

Véritable pilier de la vie artistique et politique de l'entre-deux-guerres, Raymond Marabout (1886-1957) est d'abord directeur de l'école municipale de dessin de Mantes. En 1922, il devient chef du service des travaux, de la voirie et du service des eaux. Il restera trente années au service de la ville, quittant ses fonctions en 1952. Hormis les travaux et constructions à effectuer sur les bâtiments communaux tels l'hôtel de ville, les abattoirs, le lavoir, il a en charge d'importants chantiers comme celui de l'agrandissement de l'hôpital, les écoles. Surtout, il passe sa vie à loger, puis reloger les Mantais après les bombardements de 1940 et 1944. Auteur et co-auteur de plusieurs projets d'immeubles et de maisons d'habitation à bon marché, il n'a de cesse d'œuvrer à la résorption de la crise du logement. Travaillant main dans la main avec Auguste Goust, maire de Mantes de 1908 à 1947, il concrétise sa politique sociale dans la brique et le béton, mais exécute ses projets avec un grand souci esthétique, créant de beaux édifices Art déco. Il a traversé les pires crises du XXe siècle : brancardier, puis sergent en Aérostation pendant la Première Guerre mondiale, il assure avec courage la défense passive de Mantes pendant l'Occupation, en construisant de nombreux abris pour la population. Témoin des destructions patrimoniales, mais aussi de ses propres réalisations, il amorce la gestion des dommages de guerre et la Reconstruction aux côtés d'autres architectes, avant de passer le flambeau de l'aménagement à Raymond Lopez (1904-1966).

07/2023

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Romans historiques

Un soldat écrit à sa famille. Depuis le Maroc, l'Algérie, l'Indochine (1944-1953)

"On n'écrit plus" regrettent aujourd'hui de sages vieillards ! Raison de plus pour faire connaître la pensée de ceux qui écrivaient régulièrement des lettres à leur famille, lorsque la plume, le papier et la Poste étaient les seuls moyens de donner de ses nouvelles lointaines. Tel est le cas de Paul Grison né en 1923, dont la culture classique, l'éducation, les dons pour le théâtre et la poésie, transparaissent dans les lettres qu'il écrivit aux siens entre 1944 et 1953, comme cavalier, brigadier, maréchal des logis, puis lieutenant des transmissions, après être sorti de l'Ecole spéciale militaire interarmes de Saint-Cyr qu'il avait rejoint à Coëtquidan en 1948. Il décrit cette difficile période d'après-guerre, tant en France qu'au Maroc et en Algérie, donnant son avis sur les gens, la politique, les restrictions, les colonies, l'armée, etc. Affecté au Laos en 1951, le lieutenant Grison raconte ses inspections à pied, à cheval, en pirogue, en auto ou en avion jusqu'à la frontière de Chine, décrivant un beau pays, un peuple pacifique et débonnaire, dirigé par un roi ayant les mêmes qualités que ses sujets, notant aussi l'oeuvre des Français, civils, militaires, missionnaires qui, malgré tout, savaient introduire avec patience et sagesse notre magnifique civilisation auprès d'un peuple qui aimait notre pays. En avril 1953, l'offensive de divisions Viêt-minh sur Sam Neua au Laos a mis fin non seulement à la vie du lieutenant Paul Grison et de ses camarades faits prisonniers comme lui et victimes des cruautés subies dans ces camps de concentration communistes, mais aussi à la quiétude des habitants de ce pays enchanteur.

06/2015

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Science-fiction

Superluminal

Désormais, l'humanité peut mener des vaisseaux au-delà de la vitesse de la lumière. Afin de rejoindre le prestigieux corps des pilotes interstellaires, Laenea n'hésite pas à sacrifier son coeur humain pour une machine sophistiquée. Mais pour aller encore plus loin, vers de nouveaux mondes distants ou d'autres dimensions, devra-t-elle renoncer à tout jamais à sa nature humaine ou pire, à aimer ? L'avis de l'éditeur Avec Superluminal, Vonda N. McIntyre explore une société futuriste et utopiste où les voyages plus rapides que la lumière sont devenus possibles et où des humains améliorés vivent sur d'étranges exoplanètes comme dans les profondeurs des océans. Les polyamours interstellaires de Laena et de Radu nous laissent entrevoir des possibilités infinies, non seulement aux confins de l'univers, mais aussi dans nos coeurs, dans nos âmes. L'autrice réussit à rendre intensément vivants ses personnages, et la relation impossible entre les deux amants hante chaque page. Elle nous offre ici l'une des odyssées les plus dépaysantes et les plus émouvantes de la science-fiction moderne. Vonda N. McIntyre (1948-2019), biologiste de formation, a publié une science-fiction innovante et humaniste qui sera couronnée par les prix Nebula, Hugo et Locus en 1978-1979 pour son chef-d'oeuvre Le Serpent du Rêve. Dans une démarche proche de celle d'Ursula K. Le Guin, elle fait la part belle aux figures féminines dans ses romans. Outre le succès de ses propres romans, elle contribua au renouvellement des novélisations de Star Trek. "Un livre superbe et attachant comme il en paraît trop peu, qui se déguste comme un alcool fin". Roland C. Wagner in Fiction

06/2022

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Sociologie

Niklas Luhmann. Une théorie générale de la société

Le présent ouvrage met en lumière l'ampleur du projet du sociologue et juriste allemand Niklas Luhmann (1927-1998), dont la théorie générale de la société défie la sociologie et la philosophie occidentales modernes. Le volume entend donner des repères et des clés de compréhension pour mieux "situer" Luhmann au sein des sciences sociales et de la philosophie, en particulier de la philosophie du droit, en montrant comment sa pensée, réputée "inclassable" , s'inscrit néanmoins dans les champs de recherche de ces disciplines, prend parti dans des débats théoriques et s'inspire, tout en s'en démarquant, d'autres courants de sciences sociales et de philosophie qu'elle discute. Luhmann sociologue, Luhmann juriste, Luhmann philosophe du présent - tels sont les trois angles d'attaque principaux réunissant les différents textes du volume. C'est tout d'abord la discussion qu'assume la théorie de Luhmann avec les fondateurs des sciences sociales qui est restituée et analysée : Emile Durkheim, grâce à une traduction inédite de la préface de Luhmann à La division du travail social, puis Max Weber et Georg Simmel. Dans un deuxième temps, l'actualité de la théorie du droit de Luhmann est soulignée par des contributions s'intéressant à sa position sur la théorie juridique elle-même, sur les droits, sur la justice ou encore sur la question de l'indétermination en droit. Enfin, le lecteur ou la lectrice découvriront des questions philosophiques contemporaines majeures qu'a traitées le philosophe tout au long de son oeuvre : l'idée d'une société mondiale, le rapport entre société et nature, la possibilité (ou l'impossibilité) de mener une critique sociale.

05/2023

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Photographie

Catherine Deneuve. Portraits choisis

Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Bunuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009). Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo. Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale. Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.

03/1993

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Littérature anglo-saxonne

Cycle de Tarzan Tome 20 : Tarzan et la cité interdite

"Paru sous forme de feuilleton en 1938 et en livre la même année, Tarzan and the forbidden City est le vingtième tome du monumental Cycle de Tarzan qui n'en comprend pas moins de 26 ! Sa première publication en français date de 1948. Paul d'Arnot et Tarzan participe à l'expédition de Gregory et de sa fille Hélène vers Ashair, la Cité Interdite où a disparu Brian, le frère d'Hélène. Simultanément Atan Thome et son complice, Lal Taask, veulent s'emparer du fabuleux Père des Diamants qui se trouve à Ashair. A l'issue d'un long trajet, les deux groupes arrivent en vue du volcan éteint où se trouve le lac sacré d'Horus et près duquel se dressent deux cités ennemies : Ashair et Thobos. Atlan Thome et Lal Taask sont capturés par des guerriers d'Ashair ainsi que Paul d'Arnot et Hélène. Ils sont conduits au temple de Brulor, situé au fond du lac sacré d'Horus d'où ils s'évadent grâce à un ancien prêtre, Herkuf, en compagnie de Brian Gregory et d'autres prisonniers. Mais bien des épreuves attendent encore Tarzan, entre les cités de Thobos et d'Ashair, dont celui de libérer Hélène qui se retrouve emprisonnée dans un pavillon situé au fond du lac sacré qui, inexorablement, se remplit d'eau. Pour ce faire, des équipements de plongée seraient nécessaires... Tandis que d'autres aventuriers n'ont, eux, qu'une idée : mettre la main sur le Père des Diamants... Et pendant ce temps, la flotte de Thobos s'est lancée à l'assaut de sa rivale, Ashair..."

10/2021

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Mer

Frère des orques

Apnéiste chevronné, Pierre Robert de Latour est aussi un grand spécialiste de celles qu'on appelle injustement les " baleines tueuses ". Il livre ici le récit de vingt ans de plongée aux côtés des orques libres de Norvège, avec qui il a noué des liens exceptionnels. L'histoire de cet homme sensible et passionné nous ouvre également une fenêtre sur l'intimité d'un peuple mystérieux et fascinant : le peuple des orques. En cet été 1968, Pierre Robert de Latour n'a pas neuf ans lorsqu'il découvre les fonds sous-marins sur l'île de Beauté. Il ressent alors au plus profond de son être l'attraction magnétique de l'océan. Cinquante ans plus tard, il revient aux sources de sa passion et voit défiler le film de toutes ces années dans un grand vertige, depuis sa première expédition Orca, en 1998, jusqu'à son adoption par Anna, la matriarche des orques, en passant par le sauvetage de Heiko et la parade nuptiale avec Leilani la sirène... Durant vingt ans, au fil de plus de cinq mille rencontres sous-marines, il tisse une relation unique avec les orques libres de Norvège, dont il possède une connaissance sans égale. Témoin privilégié de leur vie en milieu naturel, il se forge une expérience unique de ces cétacés et met au point une méthode d'approche non intrusive. Il fait aussi le constat des inquiétants changements qui impactent leur environnement. Frère des orques nous entraîne dans les eaux glacées des fjords norvégiens, pour une immersion dans le monde fascinant de ces grands prédateurs, qui sont loin d'avoir livré tous leurs secrets.

01/2019

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Cinéma

Ecrits complets. Coffret en 2 volumes

Les Ecrits complets d'André Bazin (1918-1958) rassemblent pour la première fois tous les articles écrits par celui qui fut, sans conteste, l'un des plus importants critiques de cinéma mondiaux. Cofondateur des Cahiers du cinéma, figure tutélaire des jeunes critiques et cinéastes de la Nouvelle Vague, ce théoricien majeur de l'après-guerre aux multiples apports n'a jamais cessé d'être passionnément discuté jusqu'à aujourd'hui. C'est pourtant un Bazin largement méconnu que le lecteur découvrira au fil de ces pages. Ce dernier pourra y suivre à la trace la pensée du premier critique de cinéma du Parisien libéré (à la Libération de Paris), de Radio-Cinéma-Télévision (ancêtre de Télérama) et de France Observateur (devenu le Nouvel Obs), du premier chroniqueur et théoricien de la télévision française naissante qui, observant les films et les émissions télévisées au jour le jour, cartographie sans boussole ni soutien les multiples bouleversements esthétiques et techniques du cinéma. Dans le sillage de ce découvreur du néo-réalisme s'intéressant à toutes les parties du cinéma, écumant les festivals alors naissants afin de documenter les productions du monde entier, c'est un foisonnant corpus de films qui s'offre à l'exploration renouvelée du lecteur. Face à l'animateur de ciné-clubs, l'envoyé spécial, l'interviewer et le théoricien, celui-ci jugera toute l'étendue d'une écriture éprise d'ouverture, diversement adressée au public populaire des quotidiens et aux érudits des grandes revues intellectuelles de son époque (Arts, Esprit, Les Temps modernes), sans jamais perdre sa précision d'observation, un discret humour, le goût du paradoxe et un désir constant d'équité dans ses évaluations.

12/2018