Recherche

Un Jurassien en Amérique du Nord. De Cornol à Montréal, le Journal d'Amédée Girard (1893-1897)

Extraits

ActuaLitté

Musique, danse

Offertoire. pour orgue

Après l'achat d'une résidence estivale à Pont-de-l'Arche en Normandie, le 10 juillet 1891, Massenet tisse des liens amicaux avec l'abbé Henri Hazé, alors curé de la paroisse de Sainte-Marguerite-sur-Duclair. Né le 6 janvier 1854 à Elbeuf, l'abbé Hazé est lui-même musicien, "une nature élevée, à l'esprit curieux, au coeur chaud, très incliné vers l'art, et ami du beau sous toutes ses formes". Ayant "un goût très vif de la musique religieuse" , il fait éditer en 1894 un premier recueil de pièces d'orgue où figurent notamment des pièces de d'Indy, Guilmant, Vierne ou La Tombelle. Parallèlement, Hazé en prépare un second qu'il achève peu avant sa mort, survenue le 28 février 1895, mais qui ne sera publié que trois ans plus tard par Henry Eymieux. Ce volume, dont nous n'avons trouvé aucun exemplaire dans des collections publiques est, en effet, annoncé dans la Revue musicale Sainte-Cécile du 1er juillet 1898. Les notices biographiques des auteurs confirment la datation probable du volume où se trouve l'Offertoire de Massenet : mention du décès de Georges Mac-Master, le 31 mars 1898 ; passage de Charles Tournemire en tant que titulaire de l'orgue de Saint-Nicolas-du-Chardonnet de décembre 1897 à mai 1898. Sa composition est pourtant bien antérieure puisque le manuscrit, récemment apparu lors d'une vente aux enchères à Deauville, est daté et signé "Pont-de-l'Arche /été 1894" . Ainsi, Massenet compose son Offertoire dans la foulée de l'édition du premier recueil et offre son manuscrit à l'abbé Hazé dans la perspective de la publication d'un second, comme en témoigne une lettre du 15 septembre 1896 : "Vous souvient-il d'un offertoire écrit pour le pauvre abbé Hazé ? Je retrouve le manuscrit et vous l'offre. L'offertoire va paraître chez un éditeur".

02/2020

ActuaLitté

Littérature française

Voldemar Boberman (1897-1987)

« Voici un artiste dont le comportement dans la vie ne rappelle pas celui de ses contemporains. Il ne fait partie d'aucun clan. On ne le rencontre que dans son atelier lorsqu'il est à Paris. Et le plus souvent, il voyage. Carnet en main, il va. Ses croquis faits en Espagne, sobres, puissants, disent la grandeur des lieux qu'il a traversés, où pierres et gens, par le style, par l'orgueil, s'apparentent. » Ainsi était présenté Voldemar Boberman par René Domergue, critique d'art, le 23 févier 1955 dans un article du journal "L'Information" sur l'exposition à la Galerie Suillerot, à Paris. Alors, Boberman, artiste insaisissable ? Cette question, Ingolf Scola tente d'y répondre avec ce qui est la première grande biographie critique consacrée à cet artiste dont la relation de l'existence nous offre comme une traversée du xxe siècle. De la Russie à la France et jusqu'à Ibiza, de ses activités de décorateur à sa production picturale, l'auteur suit, pas à pas, la trajectoire pleine de virages d'un artiste méconnu. Ses rencontres, ses influences, ses pérégrinations européennes, ses travaux : Ingolf Scola embrasse ainsi toute la richesse de la vie de son sujet d'étude. Nourri donc par une documentation volumineuse et éclairante, par des rencontres qui dévoilent un peu plus de la personnalité de Boberman, ce texte s'impose immédiatement et naturellement comme une référence et révèle tout le génie d'un peintre à découvrir.

11/2015

ActuaLitté

Histoire de France

Ecrire, c’est résister. Correspondance (1894-1899)

Innocent du crime de haute trahison dont on l'accuse et condamné à l'issue d'un procès inique, dégradé devant vingt mille Parisiens, déporté en Guyane sur l'île du Diable, le capitaine Dreyfus s'est battu pour la justice et la vérité dès le premier jour de sa mise au secret, le 15 octobre 1894. Son courage face à l'effondrement de son existence et à l'enfermement s'exprime tout entier dans les lettres qu'il adresse à sa famille depuis la prison et le bagne. Avec Lucie, sa jeune épouse, il noue une correspondance exceptionnelle qui défie le temps, l'éloignement et l'épreuve inhumaine de la détention. L'écriture épistolaire, malgré la censure, devient pour Alfred et Lucie le monde de leur résistance et de leur amour. La violence de l'Etat quand il s'acharne sur un innocent et menace ses défenseurs, l'antisémitisme déclaré qui saisit l'opinion publique et pervertit la République, la confiance inébranlable d'un couple en la justice de son pays, l'honneur et la solidarité de toute une humanité : dans ces lettres retrouvées, tout résonne avec notre siècle.

11/2019

ActuaLitté

Football

Les Suisses pionniers du Football italien

La naissance du football en Italie est traditionnellement associée à l'Angleterre. Cela est dû au fait que, à la fin du XIXe siècle, les Anglais furent les fondateurs des premiers "Football and Cricket Clubs" à Turin, à Gênes et à Milan. Mais cette période des lueurs du football italien est également marquée par la présence d'une deuxième communauté d'étrangers : celle des Suisses. Le rôle qu'ils ont joué dans la diffusion du football ne doit pas surprendre, car après l'Angleterre, la Suisse fut l'une des toutes premières nations à avoir adopté ce sport. Au début, le football fut pratiqué dans les universités, pour ensuite se diffuser dans les quartiers populaires. L'équipe de Saint-Gall a été fondée en 1879, le Grasshopper de Zurich en 1886, le Servette en 1890. Le Bâle F.C. a été créé en 1893, la Chaux-de-Fonds en 1894, Lausanne en 1896 et le Young Boys de Berne en 1898. Ce livre rend hommage à la mémoire de tous ces hommes, qui ont largement contribué à la création et à la diffusion du football en Italie.

11/2022

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Les chroniques de Georges Courteline dans "les Petites nouvelles"

Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, était un romancier et dramaturge français. Après avoir effectué son service militaire, il devient fonctionnaire au ministère des Cultes. Il passe quatorze ans dans la fonction publique, ayant tout loisir d'observer ses collègues, avant que le succès de ses oeuvres lui permette de se consacrer exclusivement à l'écriture. Ces premières expériences lui ont fourni ses principales sources d'inspiration littéraire. Dans ses premières pièces - Les Gaietés de l'Escadron (1886), Lidoire (1891) - il s'amuse à tourner en dérision l'armée. Messieurs les Ronds-de-Cuir (1893) s'attaque aux employés de bureau et aux bureaucrates. Boubouroche (1893), sa célèbre nouvelle qu'André Antoine lui demande d'adapter pour son Théâtre-Libre, prend pour cible la petite bourgeoisie. Les oeuvres suivantes, récits ou pièces de théâtre, sont des croquis pertinents de différents milieux, saisis sur le vif, mais sans vraie méchanceté. Un Client Sérieux (1896) et Les Balances (1901) visent le milieu de la justice et des tribunaux. Le Commissaire Est Bon Enfant et Le Gendarme Est Sans Pitié (1899) dénoncent la bêtise et la méchanceté des forces de l'ordre. Enfin, La Peur des Coups (1894), Monsieur Badin (1897) et La Paix Chez Soi (1903) n'ont d'autre prétention que d'amuser en montrant les ridicules du couple. Dans son oeuvre, servi par un style admirable, Courteline a donné une remarquable description des travers de son époque. Pour sa peinture des caractères, il a notamment su utiliser les dialogues dont il a fait un des ressorts essentiels de son comique. Représentants d'une classe sociale déterminée - le magistrat, le sous-officier - ou types d'individu - la bourgeoise, l'avare -, ses personnages sont tous d'une médiocrité rare et remarquable. Ils apparaissent dans des intrigues inspirées du quotidien, mais d'où surgit l'absurde. Auteur apprécié en son temps pour sa verve satirique propre à dépeindre les travers de la petite bourgeoisie, Courteline est décoré de la Légion d'honneur en 1899 et élu à l'académie Goncourt en 1926.

07/2022

ActuaLitté

Sciences historiques

Les conférences de Morterolles, hiver 1895-1896. A l'écoute d'un monde disparu

"M. Beaumord était un instituteur zélé. Devançant un désir à peine formulé par ses supérieurs, il a, durant l'hiver 1895-1896, donné dans son école de Morterolles, petit village de la Haute-Vienne de 643 âmes, une série de dix conférences destinées aux adultes. M. Beaumord était un instituteur talentueux. A l'évidence, il passionnait son auditoire. Près d'une moitié des hommes et d'un quart des femmes de la commune sont venus l'entendre, sans que leur désir faiblisse au cours de cet hiver. M. Beaumord était un instituteur vaniteux ; sinon, il n'aurait pas éprouvé le besoin de publier, dans Le Nouvelliste de Bellac, les thèmes de ses dix conférences et l'effectif masculin et féminin de chacun de ses auditoires. Cela dit, M. Beaumord n'est pas l'objet de ce livre. Grâce à lui, nous pouvons tenter d'imaginer l'appétit de savoir qui poussait des cohortes obscures à venir l'entendre, dans les nuits froides de l'hiver." Au terme d'un minutieux travail d'archives, dans la lignée du Monde retrouvé de Louis-François Pinagot, Alain Corbin redonne vie à un cycle de conférences oubliées depuis plus d'un siècle. Partant sur les traces de l'orateur et de son auditoire, il reconstitue, pas à pas, ces soirées d'hiver où tout un village prenait le chemin de l'école pour s'instruire. En prêtant sa voix à un instituteur de la IIIe République, l'historien nous fait entendre l'écho d'un monde disparu.

03/2011

ActuaLitté

Littérature française (poches)

40 ans de Paris (1857-1897)

Après une jeunesse mouvementée, cet enfant de Nîmes travailla entre 1861 et 1865 au cabinet du duc de Morny, le plus haut personnage de l'Empire, après Napoléon III. Aussi ces Mémoires se lisent-ils comme une feuille de température politique et artistique sur le Second Empire, la Commune et le début de la IIIe République.

09/2013

ActuaLitté

Savoie

Eustache Pradel (1833-1893). Un instituteur à Valmeinier

Eustache Pradel, né le 25 mars 1833 à Valmeinier, fut le premier instituteur patenté de la commune avec Jean Chrysostome Albrieux. Auparavant le maître d'école devait se munir d'un certificat de bonnes moeurs et de fidélité à l'accomplissement des devoirs religieux, délivré par l'évêque du lieu. En 1858, il enseigna deux ans sous le régime Sarde. En 1860, il devint Instituteur communal et secrétaire de mairie. Il prit sa retraite en 1880 pour se consacrer aux travaux des champs. Mon oncle Louis me disait qu'avant-guerre beaucoup de familles avaient un sobriquet : les Pradel des Deuchères étaient appelés "Les Eustache". Il était donc une référence.

11/2021

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre complet. Tome 2

Les onze pièces recueillies dans ce volume ont été créées entre 1892 et 1902. L'auteur donne, durant ces dix années, les vaudevilles les plus connus du grand public: en 1894, Un fil à lapatte et L'Hôtel du libre- échange, en 1896, Le Dindon et surtout en 1899, La Dame de chez Maxim qui obtient alors un succès mondial, succès si considérable que Feydeau jugera opportun en 1902 de lui donner une suite, La Duchesse des Folies-Bergère.

06/2012

ActuaLitté

Littérature française

Les exploits de Ravachol, l'homme à la dynamite : étranges évasions, (Éd.1892-1893)

Les Femmes des Tuileries. La France et l'Italie (1859) , par Imbert de Saint-AmandDate de l'édition originale : 1898Sujet de l'ouvrage : France (1852-1870, Second Empire)Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur sur le site hachettebnf.fr

06/2012

ActuaLitté

BD tout public

L'album Christophe. Fenouillard, Camember, Cosinus

Georges Colomb alias Christophe est l’un des précurseurs de la bande dessinée. Il fit paraître ses premières histoires en feuilletons parmi lesquelles la Famille Fenouillard (de 1889 à 1893), les Facéties du sapeur Camember (de 1890 à 1896) et L’Idée fixe du savant Cosinus (de 1893 à 1899). Editeur historique de Christophe, Armand Colin réunit dans cet album les trois histoires qui contribuèrent à sa notoriété. Qui mieux que Martin Veyron et Pascal Ory, deux admirateurs et éminents spécialistes en la matière, pouvait lui rendre hommage ? Leurs textes offrent un éclairage exceptionnel sur ce que représente l’oeuvre de Christophe et ce qu’elle apporte encore aux générations présentes. On n’a pas fini d’entendre parler du créateur de Fenouillard, Camember, Cosinus et consorts !

11/2015

ActuaLitté

Historique

Arthur Leclair. Projectionniste ambulant

Le 28 décembre 1895, au Grand Café de Paris, les frères Lumière font la première projection publique de vues animées. Le cinéma venait de naître. Six mois. plus tard, le samedi 27 juin 1896, Louis Minier et Louis Pupier, concessionnaires des frères Lumière, font une première projection en sol nord américain, à Montréal, au café-concert Palace du 78 rue St-Laurent. Les journalistes s'emparent de l'événement. A partir de 1897, les projectionnistes ambulants vont parcourir le Québec en long et en large, s'arrêtant dans toutes les villes d'au moins 2000 habitants...

09/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Journal d'adolescence. 1897-1909

" Je m'efforcerai d'être un serviteur honnête, soucieux de rassembler la matière susceptible d'être utile, par la suite, à une main plus experte ", note la jeune Virginia Woolf, apprenti écrivain passionné déjà dévoué corps et âme à la genèse d'une œuvre qui comptera parmi les chefs d'œuvres du XXe siècle. Son Journal d'adolescence s'ouvre en 1897, alors qu'elle a quinze ans. L'écriture, d'emblée, s'y révèle salutaire pour la jeune fille au talent précoce. Refuge contre la douleur lorsqu'elle perd ses parents; garde-fou contre la folie qui rôde. Mais ce Journal est avant tout un cahier où Woolf s'applique à faire des phrases comme on fait des gammes, en se moquant d'elle-même. Et des autres, tant elle excelle à épingler d'un trait caustique visiteurs et auteurs lus. Car l'adolescente lit sans se rassasier: Aristote et Hawthorne, James et Hardy. Passant son esprit au tamis de la bibliothèque familiale, elle exerce son jugement critique et affine sa singularité propre. Puis, au fil des années, l'apprentissage livresque se double de séjours à l'étranger. Les cahiers deviennent alors journaux de voyage, en Grèce, en Turquie, en Espagne. Loin d'y céder à la tentation d'un exotisme de convention, l'écrivain en devenir s'interroge sur la manière d'embrasser le vivant sans le figer, se plaçant déjà à rebours des canons en vigueur, des mécanismes romanesques faciles. Au seuil de son entreprise littéraire, la grande Virginia Woolf touche déjà du doigt son génie à venir.

04/2008

ActuaLitté

Musique, danse

Lohengrin. Un tour de France, 1887-1891

L'entrée de Lohengrin au répertoire de l'Opéra de Paris le 16 septembre 1891 met un terme définitif à trente ans de rejet des oeuvres de Richard Wagner sur les scènes lyriques parisiennes. C'est néanmoins en dehors de la capitale que la wagnéromanie française de la dernière décennie du XIXe siècle avait vu le jour puisque, dans les six premiers mois de l'année 1891, Lohengrin avait été représenté à cent quatre reprises dans six autres villes : Rouen, Angers, Nantes, Lyon, Bordeaux, Toulouse et Bayonne. Cet ouvrage accorde une large place à ces différentes représentations et tente de réaliser une reconstitution minutieuse de ce qu'était une production wagnérienne dans les régions françaises à la fin du XIXe siècle. Les décors, les costumes, les chanteurs, l'orchestre et les conditions du spectacle sont au centre de cette étude dont l'approche est tout autant auditive que visuelle : qu'entendent et que voient en 1891 des spectateurs qui, pour une très large part, assistent à une représentation d'un opéra de Wagner pour la première fois ? Loin d'entraîner des troubles identiques à ceux que la capitale avait connus à l'occasion d'une unique représentation de Lohengrin en 1887, les mises à la scène de 1891 attirent un public nombreux sur lequel s'opère une fascination que l'on tentera de comprendre. Plus largement, cet ouvrage revient sur l'introduction du wagnérisme en France et sur les rapports compliqués qu'entretiennent les deux pays voisins après la guerre de 1870.

03/2015

ActuaLitté

Linguistique

Afrique du Nord. Algérie-Tunisie, 1897

Afrique du Nord. Algérie-Tunisie, par A. Péron. 1897. - Paginé 337-368 Date de l'édition originale : 1894-1897 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome II, 1899-1905

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale.

03/2015

ActuaLitté

Histoire littéraire

Georges Rodenbach. Chroniqueur parisien de la Belle Epoque (1888-1898)

Il existe un malentendu à propos de Georges Rodenbach (1855-1898) : l'histoire littéraire l'a figé dans le rôle du poète mélancolique d'un seul livre, Bruges-la-Morte, ce chef-d'oeuvre du symbolisme qui inspira Sueurs froides d'Alfred Hitchcock. Monté à Paris en 1888 comme correspondant du Journal de Bruxelles, ce parfait dandy à la conversation éblouissante noue en peu d'années des amitiés aussi diverses qu'indéfectibles : Mallarmé, Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau, Monet, Rodin, le jeune Proust et tant d'autres. Comme journaliste, il écrit avec une régularité de métronome des centaines d'articles pour le Journal de Bruxelles, le Journal de Genève (1895), Le Patriote (1895-1898). C'est toutefois le Gaulois (1889-1891) et le Figaro (1895-1898) qui le feront connaître du grand public de la Ville Lumière. Ces chroniques parisiennes rehaussées d'impertinence et d'irrévérence permettent de découvrir un Rodenbach passionné.

01/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 7 : Juillet 1894 - Décembre 1895

Ce septième tome de la Correspondance de Mallarmé contient les lettres actuellement retrouvées, écrites par Mallarmé et reçues par lui de la fin juillet 1894 jusqu'à la fin décembre 1895. Les loisirs, relatifs, de la retraite permettent au poète, et sa notoriété lui impose, une activité épistolaire grandissante. Comme dans le tome VI, l'équivalent de presque quatre lettres par semaine a été conservé, permettant de dresser un calendrier à peu près complet d'un emploi du temps de plus en plus chargé. Mallarmé dispose théoriquement de tout son temps ; ce temps est dévoré par des sollicitations de plus en plus nombreuses, de plus en plus impérieuses : obligations mondaines, démarches charitables ou secourables, services rendus à des confrères et à de jeunes écrivains, devoirs de politesse dont Mallarmé s'acquitte avec exactitude et avec élégance. Mallarmé trouve néanmoins (et surtout à Valvins) le temps de méditer et même d'écrire : voici une des périodes les plus fécondes de sa trop courte vie. Il lance dans Le Figaro l'idée, alors chimérique, aujourd'hui redevenue d'actualité, du "fonds littéraire", ou domaine public payant, alimentant une sorte de Caisse nationale des Lettres. Accueilli avec enthousiasme par les littérateurs, l'article provoque un tollé presque universel parmi les éditeurs. Mallarmé multiplie ses vers de circonstance, et publie plusieurs poèmes importants. Il donne à l'éditeur Deman le manuscrit de ses Vers ; le volume ne paraîtra qu'après sa mort. Son activité capitale est sa collaboration régulière à La Revue blanche : il y publie, sous la rubrique générale Variations sur un sujet, en une suite de dix articles ou poèmes critiques, la somme de ses méditations sur "le Livre, instrument spirituel". Ce testament esthétique formera le noyau central du futur volume Divagations. Contesté par certains, Mallarmé ne manque pas de défenseurs. Dès novembre 1894, André Gide note : "Nous n'avons aujourd'hui pas de plus grand poète".

05/1982

ActuaLitté

Histoire des Etats-Unis (1776

Léon Chautard. Un socialiste en Amérique 1812-1890

Prisonnier politique de 1848, Léon Chautard traverse l'Atlantique pour mener son combat révolutionnaire. Cet itinéraire témoigne avec force des influences entre les mouvements sociaux en France et aux Etats-Unis, du combat populaire pour l'abolition de l'esclavage, de la communauté de destins entre les clubs de Montmartre et de ceux de Boston en pleine Guerre de sécession. Le socialiste Léon Chautard est arrêté dans la foulée des journées de juin 1848 et " transporté " de Montmartre à Belle-Ile, puis d'Algérie et au bagne de Cayenne en 1852, dont il réussit à s'évader. Après des pérégrinations au Surinam hollandais et en Guyane anglaise, il trouve refuge aux Etats-Unis en 1857 où, au contact du milieu abolitionniste, il écrit et publie le récit de son évasion. Cette trajectoire singulière témoigne avec force des influences réciproques et des réseaux de solidarité entre les mouvements révolutionnaires en France et aux Etats-Unis. Elle est aussi emblématique du combat républicain et antiraciste pour l'abolition de l'esclavage en métropole et outre-mer, ainsi que de la communauté de destins entre les clubs de Montmartre et les cercles militants de Boston, à la veille de la guerre de Sécession. Au coeur du xixe siècle insurgé, le récit de Léon Chautard pose en outre un jalon dans l'émergence d'une littérature de témoignage à la croisée du roman picaresque et du récit d'esclave, dont Frederick Douglass, Solomon Northup ou Nat Turner sont aujourd'hui les représentants les plus connus. En situation d'exil politique, le narrateur s'inscrit dans la lignée d'une parole populaire à laquelle il s'associe en tant qu'homme blanc, socialiste et européen. Michaël Roy qui a trouvé, traduit et documenté ce texte ouvre la voie pour une histoire de l'abolitionnisme dont les acteurs internationaux furent aussi bien métropolitains et ultramarins, blancs et noirs, bourgeois et ouvriers.

05/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal. Mémoires de la vie littéraire Tome 3, 1887-1896

Le 16 juillet 1896, à Champrosay, chez ses amis Daudet, Edmond de Goncourt, âgé de soixante-quatorze ans, succombe à une congestion pulmonaire. Douze jours plus tard, il avait évoqué dans son Journal son dernier dîner avec Robert de Montesquiou, le chef des odeurs suaves, l'ami de Mallarmé, de Verlaine, de Gallé, de Proust. Selon les termes de son testament, les cahiers manuscrits de ses Mémoires de la vie littéraire devaient être scellés pour vingt ans, puis déposés à la Bibliothèque nationale pour être "consultés et livrés à l'impression". Pourquoi cette prudence ? Edmond n'avait-il pas lui-même tiré de son Journal neuf volumes d'extraits, publiés de 1887 à 1896 ? Des extraits soigneusement triés, car "dans un Journal comme celui que je publie, la vérité absolue sur les hommes et les femmes rencontrés le long de mon existence, se compose d'une vérité agréable - dont on veut bien ; mais presque toujours tempérée par une vérité désagréable - dont on ne veut absolument pas". C'est la crainte de cette vérité désagréable qui poussa l'Académie des Goncourt - malgré de nombreuses protestations - à demander à différents ministres l'interdiction de communiquer le manuscrit du Journal jusqu'à une date récente, et ce n'est qu'en 1956 que fut publié le texte intégral, à l'exception de "quelques précisions, suppressions imposées par les nécessités légales", que nous avons pu rétablir dans la présente édition. Plus d'un siècle après la mort d'Edmond, certains portraits que nous livrent les Goncourt des hommes politiques de leur temps, certains jugements portés sur les moeurs de leur siècle gardent leur pouvoir de provocation, voire de scandale.

02/2014

ActuaLitté

Religion

Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897). Biographie

La plus grande biographie de la petite sainte appelée à être vénérée aux quatre coins du monde. On se souvient de l'excellente et première biographie de renom sur Thérèse de Lisieux - Histoire d'une vie - rédigée par Guy Gaucher en 1979. Depuis, une masse considérable de documents ont permis d'affiner la recherche sur Thérèse. Avec une compétence à nulle autre pareille, Monseigneur Gaucher les intègre ici dans un nouvel ouvrage et retrace pas à pas l'itinéraire de la petite sainte qui a osé croire, malgré les obstacles et avec audace, à l'amour miséricordieux du Père. Ni conteur ni romancier, Guy Gaucher est resté fidèle à celle qui disait : "Je ne puis que mourir de la vérité. "

09/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 21, Correspondance Tome 1, 1893-1899

"Côté jardin, les lettres-poèmes développent l'univers mythique et pastoral où se rencontrent le pâtre et le faune, de Biskra à Orthez, de la Suisse à l'Arcadie, et les lettres d'affaires révèlent l'inlassable générosité de Gide et les inquiètes sollicitations de Jammes. Côté cour, les lettres de critique ouvrent les fissures que masquait le rêve arcadien en confrontant les oeuvres et leurs enjeux. Les lettres de polémique, enfin, creusent leur rupture et à la bonne conscience apologétique de l'un répond le refus du mensonge à soi-même de l'autre. Entre ces deux côtés, les lettres-jeux cultivent l'ambiguïté d'une relation sans pareille où chacun joue devant l'autre un personnage comme devant un miroir, miroir du texte qu'on écrit et qu'on lit, miroir du mythe longtemps nécessaire, puis devenu obsolète. Ainsi le lecteur, en tiers clandestin, a-t-il souvent moins l'impression d'une réalité qui se dévoile pourtant d'une lettre à l'autre que d'une oeuvre littéraire qui déploie ses sortilèges", Pierre Lachasse.

11/2014

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Journal (1873-1877)

Se dévoiler entièrement, sans contrainte, sans censure. A l'aube de ses vingt-cinq ans, Marie Bashkirtseff sait qu'elle va mourir, que son combat contre la maladie est perdu. Depuis ses douze ans, Marie couche sa vie dans son journal intime. Elle y dépose son âme, ses convictions et ses tourments. Née en Ukraine en 1858, Marie possède une soif de savoir insatiable. Polyglotte, artiste peintre, journaliste féministe, rien ne décourage cette jeune femme que tout passionne. "A vingt-deux ans, se dit-elle, je serai célèbre ou morte." A travers un poignant récit, qui consigne ici les pensées de Marie de 1873 à 1877, découvrez la vie d'une légende de son temps. "D'abord j'ai écrit très longtemps sans songer à être lue, et ensuite c'est justement parce que j'espère être lue que je suis absolument sincère. Si ce livre n'est pas l'exacte, l'absolue, la stricte vérité, il n'a pas raison d'être."

09/2019

ActuaLitté

Essais biographiques

Journal. 1894-1909

Lorsque Paul Signac (1863-1935) commence son Journal, en 1894, il est installé à Saint-Tropez, petit village découvert après la mort de Georges Seurat, fondateur du néo-impressionnisme, dont il veut poursuivre l'héritage. Alors qu'il est à un "tournant" de sa carrière et que l'art qu'il défend est peu considéré, la France subit une vague d'attentats anarchistes. Lui-même proche de certains des accusés du "procès des Trente" , il est amené à parler presque autant de politique que de peinture. Il en sera ainsi tout au long de son Journal, au cours duquel se succèdent les crises que traverse une Ill ? République encore jeune, en particulier l'affaire Dreyfus, en toile de fond des combats intellectuels et picturaux de Signac. Héraut du néo-impressionnisme, l'artiste était aussi un théoricien d'art respecté et un homme engagé. Tenté par la carrière d'écrivain dans sa jeunesse, il ne mâche ni ses mots ni sa pensée. Même lorsqu'il réfléchit sur l'histoire de l'art et sur la peinture, ses propos demeurent accessibles au grand public, qui découvre au fil des pages un homme aussi sportif qu'intellectuel, maniant la barre de son bateau avec la même exigence que pour son pinceau et sa plume.

11/2021

ActuaLitté

Histoire internationale

Journal, 1803-1833

Extraits du Journal de Chênedollé (1803-1833), d'après les manuscrits inédits du Coisel et de la collection Spoëlberch de Lovenjoul / par Mme Paul de Samie, née Lucy de Lamare, docteur ès lettres Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

ActuaLitté

Critique littéraire

Journal 1894-1927

" Dans cent ans nos étonnements feront rire ", écrit en 1896 Marguerite de Saint-Marceaux dans le journal qu'elle tient assidûment de 1894 à 1927. Aurait-elle pu imaginer que ce texte serait un jour édité et que les lecteurs du XXIe siècle y découvriraient une personnalité singulière et un témoignage unique sur son époque ? Née en 1850, mariée successivement à un peintre et à un sculpteur, " Meg " tient un salon dont le fonctionnement en fait un modèle de celui de Madame Verdurin. Bonne pianiste et chanteuse amateur, elle reçoit compositeurs et interprètes, qu'elle détecte avec un flair étonnant, aussi bien que peintres, sculpteurs et écrivains, et entretient avec nombre d'entre eux des amitiés solides. C'est bien sûr ses réceptions (on y rencontre Fauré, Ravel, Alexandre Dumas fils, Colette, Boldini, Jacques-Emile Blanche, Isadora Duncan...) que relate son journal, mais aussi, et bien au-delà, l'ensemble de sa vie, en une chronique qui mêle les aspects privés et affectifs au tourbillon de ses activités : elle est de tous les vernissages, ne manque pas une première au concert ou à l'opéra, visite musées et monuments au cours de voyages à travers l'Europe. En accord avec son temps, elle adopte avec joie tous les aspects du modernisme : elle se promène à bicyclette et découvre les plaisirs de l'automobile, prend des photos, s'émerveille du cinéma, passe son baptême de l'air en 1913 après la guerre, elle juge cependant avec sévérité les transformations de la mode féminine, reflet de l'évolution des mœurs. La plupart des événements contemporains trouvent un écho dans son journal, l'incendie du Bazar de la Charité aussi bien que les inondations de 1910, et l'actualité politique (l'affaire Dreyfus, la guerre...) sur laquelle elle exprime des opinions tranchées. Témoin et acteur privilégié de la vie artistique, Marguerite de Saint-Marceaux, qui chante avec Debussy en 1894 et voit Antonin Artaud jouer Pirandello en 1923, fait participer ses lecteurs à l'effervescence de la création dont Paris est le foyer. Source pour l'histoire, ce journal, publié ici dans son intégralité, procure aussi un plaisir romanesque de lecture.

04/2007

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 15, La clôture des Rougon-Macquart (1892-1893)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. On trouvera d'abord ici La Débâcle, publié en 1892 : histoire vraie de la guerre de 1870, et drame poignant vécu dans la tourmente des événements. Le Docteur Pascal, publié en 1893, termine la série des vingt Rougon-Macquart par un émouvant roman de passion amoureuse : reflet de la passion vécue par Zola avec Jeanne, la jeune femme qui lui donnera deux enfants. On lira aussi le livret d'un oratorio, Lazare, mis en musique par Alfred Bruneau, une série de préfaces, d'articles et de discours, un choix de la correspondance, ainsi que la chronologie et la bibliographie habituelles.

03/2007

ActuaLitté

Histoire de France

Léauthier l'anarchiste. De la propagande par le fait à la révolte des bagnards (1893-1894)

" Crever le bourgeois ! " : un soir de novembre 1893, dans un restaurant parisien, Léon Léauthier, vingt ans, met à exécution ce mot d'ordre des anarchistes ; il poignarde au hasard un client décoré. Ce jeune cordonnier se venge ainsi de la société indigne que l'histoire a baptisé " Belle Epoque ". Dans les mois qui suivent, Emile Henry fait sauter le café Terminus, Vaillant lance une bombe en pleine Assemblée nationale et Caserio assassine Sadi Carnot, le président de la République. C'est la panique chez les nantis ! Les auteurs de ces attentats revendiquent leurs " belles actions " et promettent vengeance à leurs bourreaux. La justice ne les rate pas. Le procès de Léauthier illustre la guerre à mort entre une bourgeoisie aux abois et les " bons bougres " qui la vomissent. Condamné et envoyé au bagne de Cayenne, Léauthier sera victime de la pire des provocations de l'histoire pénitentiaire française, restée impunie. Il participera à la seule " révolte " de l'histoire du bagne : celle des anarchistes, en 1894. Moins illustre que Bonnot ou Ravachol, son destin exceptionnel, raconté ici pour la première fois, méritait d'être sauvé de l'oubli.

03/2011

ActuaLitté

Histoire internationale

Ismaïl Pacha. Un khédive en exil 1879-1895

Ismaïl pacha monte sur le trône d'Egypte en 1863. Il est le petit-fils de Méhémet Ali, fondateur de la dynastie. Poussé à l'abdication en 1879 par les Grandes Puissances en raison des dettes qu'il a contractées pour moderniser son pays, il part en exil à Naples. Un règne flamboyant et baroque s'achève. La postérité veut en faire un moderne Sardanapale, un gaspilleur sans cervelle et sans probité qui aurait ruiné son pays en vaines dépenses. Il est vrai que la dette sous Ismaïl pacha a atteint les 2 000 millions de francs. Mais il donne à l'Egypte une administration moderne, des institutions parlementaires, fonde des milliers d'écoles, fait construire des ponts, des canaux, des chemins de fer, des télégraphes, des ports, des phares, introduit des cultures nouvelles, redessine les villes du Caire et d'Alexandrie pour en faire des villes modernes. Les déboires de l'ancien souverain avec son harem et ses créanciers pendant son exil alimentent les colonnes des gazettes. Une série d'incidents tragi-comiques dont la presse se régale émaillent cette période, occultant le fait que de son départ d'Egypte à sa mort en 1895, il développe une activité considérable et demeure en Europe un personnage de premier plan. C'est toute cette période qui est ici décrite, tout en redonnant vie aux chroniques à la fois rosses et enlevées des journalistes, à une époque où la presse écrite était puissante et redoutée.

07/2018

ActuaLitté

Europe

Mission en espagne, 1890 - les archives des indes a seville, les archives du consulat de cadix, 1894

Mission en Espagne (1890) : les archives des Indes à Séville, les archives du consulat de Cadix (1894) / par M. G. Desdevises Du Dezert,... Date de l'édition originale : 1895 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

12/2021