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Schizo

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Essais

Trialogues

Ces transcriptions inédites sont la trace des rencontres à trois que Félix Guattari, Danielle Sivadon, et Jean-Claude Polack instaurèrent, à partir de 1989 et jusqu'au décès de Félix Guattari, en août 1992, pour discuter de situations cliniques. La période n'était pas anodine, puisque Jean-Claude Polack et Danielle Sivadon s'apprêtaient à publier "L'intime utopie" (juin 1991) et Félix Guattari "Chaosmose" (février 1992). Les Trialogues peuvent ainsi apparaitre comme le laboratoire et le champ d'expérimentation à trois de ces textes en cours d'élaboration. Nous avons retenu sept sur dix de ces séances de travail et choisi de les présenter dans l'ordre chronologique qui maintient vivants leurs questionnements, leurs formulations tels qu'ils s'enchainent au fil du temps. Bien sûr, les histoires des patients ont été revues avec circonspection pour en préserver l'anonymat. Ces trialogues expriment d'abord et avant tout le souci partagé par les trois participants de repenser la clinique avec les outils de la schizo-analyse, dans une tentative d'articuler des concepts, des dispositifs et des engagements singuliers. Du côté des concepts, illustrer une armature théorique, difficile d'accès pour des lecteurs non avertis. Du côté des dispositifs, exposer de quelle manière on passe d'une institution - une clinique - inspirée par la psychothérapie institutionnelle à une pratique d'analyste en cabinet, en y intégrant des multiplicités et des réseaux, en provoquant des ruptures de rythme sur fond de répétition, en bousculant les inerties qui freinent l'invention de nouvelles formes de vie. Ces échanges témoignent de pratiques singulières, non orthodoxes, tout à fait inscrites dans une époque et, néanmoins, pertinentes et riches d'enseignement pour aujourd'hui.

10/2022

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Autres troubles du comportemen

S'en sortir ! Troubles mentaux : dire oui à la vie

" S'en sortir ! " est avant tout un récit d'espoir et de résilience dans l'adversité, qui démontre que la vie peut nous réserver d'agréables surprises, même quand nous pensons que tout est fini et qu'il n'y a plus rien à faire. Ce livre est une incursion dans l'univers de l'auteure, qui a su s'élever au-dessus de ses malheurs et de ses maladies. Quelle victoire fulgurante ! Julie Loranger est issue d'une famille dysfonctionnelle. Son enfance est marquée par les querelles incessantes de ses parents, les viols à répétition que lui a fait subir son oncle et l'apparition de l'hyperphagie boulimique dès ses sept ans, qui la suivra pendant de nombreuses années. A douze ans, elle est laissée à elle-même en compagnie d'un père instable. Son adolescence est teintée de négligence et de confusion qui la conduisent à ses premiers épisodes psychotiques. Pendant qu'elle se passionne pour la musique, le violoncelle et l'esthétique, les maladies se multiplient. Outre son trouble schizo-affectif de type bipolaire, la myasthénie grave et la sclérodermie, entre autres maux, l'obligent à se déplacer en fauteuil roulant. Elle ne délaissera ce dernier que huit ans plus tard, au moment où elle prendra sa vie en main et réapprendra petit à petit à marcher. Elle souhaite aujourd'hui faire la lumière sur les troubles mentaux et alimentaires et nous faire prendre conscience que lorsque les émotions du passé prennent le dessus sur nos comportements d'aujourd'hui, il ne faut pas hésiter à se faire aider pour réussir à s'en sortir.

06/2023

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Sociologie

Pierre Bourdieu. Une vie dédoublée

A guère moins d'une décennie de la disparition de son auteur, il devient envisageable d'établir un bilan, éloigné autant que faire se peut des hagiographies et des règlements de comptes, de l'oeuvre de Pierre Bourdieu, sociologue médiatisé comme aucun avant lui. La tâche était d'autant plus ardue qu'en préconisant une " sociologie de combat " Bourdieu a donné de lui et de la sociologie en général une image partisane et dominatrice, à laquelle Cornaton oppose une sociologie partagée, apaisée, de la main ouverte. Sa profonde originalité est d'avoir choisi de s'immerger dans l'oeuvre " en sympraxie plutôt qu'en sympathie ", pour reprendre une formule bourdieusienne. Le Bourdieu de Cornaton nous permet de découvrir deux hommes aux origines sociales communes, aux engagements fondamentaux identiques (l'Université, l'Algérie, les camps de regroupement, la recherche-action, la défense des opprimés, etc.) et, finalement, des choix de vie et des résultats de recherche différents sinon divergents. Une véritable analyse psycho-sociale comparée qui démonte, in vivo, la mécanique bourdieusienne de la prédestinée. Tout en présentant ses convergences et divergences sur les concepts et terrains du sociologue, à partir de textes moins connus, Michel Cornaton veut nous faire entendre aussi le combat intérieur douloureux de Pierre Bourdieu pour conjurer la schize qui, sa vie durant, l'a coupé en deux. Lorsque la sphère Bourdieu aura continué à se dégonfler et que l'oeuvre aura un peu plus perdu de son rayonnement on peut se demander ce qu'il en restera. Certainement une partie, mais laquelle ?

12/2010

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Histoire du sport

L'étiquette olympique. Précieux conseils pour entrer dans la légende du sport

Quand l'important n'était pas (toujours) de gagner. Savez-vous que les Jeux olympiques modernes ne furent pas créés par Pierre de Coubertin, mais initiés par un docteur anglais, William Penny Brookes, en 1850 ? Que le bois de Boulogne, lors des JO de 1900 à Paris, fut jonché de cadavres sanglants de volatiles, à cause de l'épreuve de tir aux pigeons vivants ? Connaissez-vous George Eyser, vieillard de trente-trois ans qui décrocha six médailles en gymnastique en 1904, malgré son très léger handicap : une jambe de bois ? Ou encore Shizo Kanaguri, coureur japonais qui prit le départ du marathon aux JO de Stockholm en 1912, ne franchit jamais la ligne d'arrivée et s'évanouit dans la nature... avant de revenir finir sa course en 1966 (gagnant ainsi le titre de plus lent coureur de l'histoire du marathon aux JO) ? Enfin pourquoi le rugby, après la désastreuse expérience de 1924, ne figure plus dans la liste des sports olympiques ? Cette trentaine d'histoires authentiques, savoureuses, étonnantes, cocasses, couvrant plus d'un siècle de Jeux olympiques, révèlent l'essence même du sport, dans sa dimension réellement humaine, vue plus souvent du côté des "losers" que des "winners" (même si l'on y croise, entre autres champions excentriques, Johnny Weissmuller ou Cassius Clay). Elles sont ici narrées avec passion, humour et esprit par le sportif et érudit Thierry Beauchamp. Né à Paris en 1969, Thierry Beauchamp est un parfait inconnu pour la plupart de ses contemporains. Il a fait ses humanités dans le surréalisme et ne l'a jamais regretté. Collaborateur de France Culture, il s'y efforce de faire partager son goût pour la poésie vagabonde et les histoires ineptes. Amateur de sports oubliés, il est aussi le théoricien incompris de la course de désorientation, qui consiste à partir d'un point A pour atteindre un point C sans jamais passer par le point B que l'on s'était fixé comme destination. Il revendique également le droit pour les animaux de participer aux Jeux olympiques.

05/2021