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Savonarole

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Religion

Les saints catholiques face à l'islam. Leurs écrits sur Mahomet, sa loi et ses adeptes

L'Eglise catholique, fondée par Dieu comme gardienne de la Vérité Révélée, lutte de tout temps contre les erreurs religieuses et morales, pour sauver les âmes de l'enfer éternel. Islamologue pour prémunir les chrétiens et convertir les musulmans, c'est elle qui la première, fit traduire le Coran et étudier la vie de Mahomet. Elle fonda de grandes écoles pour ce faire, et possède une expérience et un jugement incomparable. Aussi les saints catholiques membres les plus éminents de l'Eglise, ont ils réfuté l'islam. Ce livre veut mettre à disposition pratique un ensemble de leurs textes, écrits à différentes époques : du VIIIe siècle pour saint Jean Damascène durant le califat des Omeyyades, au XXIe siècle pour le saint pape Jean-Paul II, contemporain de l'islamisme moderne, en passant parle XIIe siècle avec le bienheureux Pierre le Vénérable sous la dynastie abbasside, le XVe siècle pour le grand serviteur de Dieu Jérôme Savonarole opposé aux Ottomans, le XVIe siècle pour saint François-Xavier face à des Musulmans chiites, et saint Jean d'Avila parcourant une Andalousie peuplée de Morisques, le XVIIe siècle pour saint Vincent de Paul luttant contre les Turcs de Barbarie, ou encore le XXe siècle des sociétés multiculturelles avec sainte Teresa de Calcutta. Les écrits sur l'islam de plus de 35 saints, bienheureux, vénérables et serviteurs de Dieu, savants docteurs, missionnaires zélés ou religieuses mystiques, sont ici réunis pour la première fois.

06/2019

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Romans historiques

Les imposteurs. Le laboureur, le roi et l'ange - L'improbable rencontre entre Louis XVIII et le "prophète" Martin de Gallardon

L'histoire de Martin de Gallardon n'aurait pas dû dépasser la chronique villageoise des visionnaires hallucinés. Pourtant ce laboureur beauceron va connaître un fabuleux destin, à l'époque de la Restauration des Bourbons. De simple haricotier il va devenir "prophète", non pas en son pays de Gallardon (Eure-et-Loir), farouchement républicain, mais dans la France entière. En janvier 1816, un ange le visite quand il est à son ouvrage et lui commande d'aller avertir Louis XVIII qu'un grand danger le menace, lui et son royaume. Depuis Jeanne d'Arc, aucun maltent n'a pu parler au roi. De l'avis général, l'entreprise est vouée à l'échec. Mais c'est sans compter avec les ambitions de tous ceux que le paysan croisera sur sa route qui ressemble fort à un chemin de croix : le curé, l'évêque, le ministre, les aliénistes et l'entourage du monarque ont tous un intérêt à instrumentaliser le bonhomme. Dans la tourmente de 1830, Martin scelle le destin de Charles X quand il "reconnaît" en Naundorff Louis XVII échappé de la prison du Temple. En voyant dans ce prétendu prince surgi de nulle part l'héritier légitime des Bourbons, il va contrarier le pouvoir de Louis-Philippe d'Orléans. Le roi des Français ira-t-il jusqu'à faire éliminer l'encombrant Savonarole ? C'est tout l'objet de cette "fable" historique qui se veut aussi une réflexion sur la légitimité du pouvoir. Mené tambour battant, ce roman historique revient sur un épisode méconnu de la Restauration, aussi véridique qu'étrange, riche en rebondissements et en révélations historiques.

11/2018

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Beaux arts

Ouvrir Vénus. Nudité, rêve, cruauté

Botticelli, poète et orfèvre de Vénus : c'est ainsi que nous regardons encore, et à juste titre, le célèbre tableau que Laurent de Médicis commanda au peintre vers 1484, La Naissance de Vénus. C'est ainsi que nous nous représentons l'idéal du nu que la Renaissance florentine fit revivre à partir de modèles antiques, telle la Vénus des Médicis. Ce livre propose un contre-motif : Botticelli, bourreau de Vénus. A travers un réexamen des sources littéraires, le lecteur découvrira comment, dès le Quattrocento, l'image de la nudité forme un ensemble impur, inquiet, menacé et menaçant tout à la fois. Humiliation ou damnation chrétiennes (Botticelli a écouté les sermons de Savonarole, illustré l'Enfer de Dante), sadisme ou métamorphoses des thèmes païens : une analyse de quatre panneaux illustrant un conte cruel de Boccace fera découvrir comment, chez le grand peintre, la nudité se tresse de cruauté et la beauté de malaise, en un travail formel qui puise dans le rêve et dans le fantasme ses opérations fondamentales. Botticelli repensé avec Freud, avec Bataille, voire avec Sade ? L'anachronisme n'est qu'apparent. Car c'est d'un même instrument que le peintre se montre tout à la fois l'orfèvre et le bourreau de Vénus : c'est bien avec son style qu'il incise et qu'il ouvre, froid et cruel, l'image du corps féminin. De plus, l'humanisme médicéen, dans la longue durée de son histoire, révèle ici toute son ambivalence, déjà notée par Aby Warburg : entre la Vénus des Médicis du musée des Offices et la Vénus des médecins du musée anatomique de Florence (1781) il n'y a que le mouvement structural, historique et esthétique d'une nudité offerte transformée inexorablement en nudité ouverte.

11/1999

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Renaissance

Pico della Mirandola. Le phénix de son siècle

Giovanni Pico della Mirandola (le fameux Pic de la Mirandole, 1463-1494), surnommé "le phénix de son siècle" , est l'un des personnages les plus fascinants de l'humanisme de la Renaissance. Protégé et ami de Laurent de Médicis, fils spirituel du platonisant Marsilio Ficino, il est l'incarnation exemplaire des changements radicaux dans la pensée européenne. Nourrie du platonisme, de l'hermétisme et des textes grecs sur la création du monde, le cosmos, l'alchimie et la magie, sa philosophie, élaborée hors de tout système défini, est plutôt une quête sur la sagesse humaine et divine qu'un aboutissement. Pico est l'ami du plus grand éditeur de son époque, Aldo Manuzio, le "Michel- Ange" du livre ; de Johannes Reuchlin, le premier hébraïste allemand ; et de Girolamo Savonarola, dominicain réformateur et un des plus éminents personnages politiques de Florence. Il soutient avec le savant vénitien Ermolao Barbaro, grand expert d'Aristote, une polémique épistolaire demeurée célèbre. Grand amateur de langues anciennes, Pico possède une érudition incomparable. Son constat : "Je sais beaucoup de choses que beaucoup ignorent" lui vaut l'admiration d'Erasme et de Thomas More. Sous la plume alerte de Verena von der Heyden-Rynsch, la vie de Pico devient une étonnante galerie de portraits, où l'on croise aussi Nietzsche, Joyce, Yourcenar et Michelet qui vit en lui un précurseur de l'homme des Lumières et de sa révolte contre l'autorité ecclésiastique.

02/2022

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Ecrits sur l'art

Piero Di Cosimo ou la forêt sacrilège

" Avec Piero di Cosimo, l'incroyable est arrivé : grâce à Vasari, qui fut le premier et le dernier à le célébrer au XVIe siècle, les chercheurs et les historiens du XIXe et du XXe siècle ont tenté de reconstituer ce qui est resté de son oeuvre dispersée et que l'on attribuait souvent à d'autres peintres. L'énigme a resurgi, mutilée mais impressionnante par sa singularité : les surréalistes ne s'y trompèrent pas, qui furent les premiers à lui rendre hommage. " C'est dans cette lignée qu'il faut replacer l'essai d'Alain Jouffroy, premier livre français consacré à Piero di Cosimo, paru d'abord en 1982 dans la collection L'Atelier du merveilleux de Robert Laffont, où des écrivains de renom célébraient des artistes rares. Aussi ancienne, sinueuse et fragmentée que l'oeuvre aujourd'hui attribuée au peintre florentin, cette généalogie n'encombre pourtant pas Alain Jouffroy. Abreuvé aux recherches des érudits, celui-ci fait le choix de la subjectivité : " Je pleure, je ris, je veille et je suis sourd aux appels d'un homme extraordinairement ex-centrique, qui a situé le centre de tout hors de tous les cercles où pourrait subsister ce qu'on appelle un "centre". " C'est de fait son oeuvre profane et mythologique qui intéresse Jouffroy, au détriment d'une oeuvre religieuse dans laquelle il décèle une concession du contemporain des Médicis et de Savonarole " à la malveillance du pouvoir des princes et à la surveillance de l'Inquisition ". Ce n'est pas pour rien qu'il dédie son livre André Breton, défenseur des " briseurs de barrières " et auteur avec Gérard Legrand de L'Art magique : " Piero di Cosimo, affirme-t-il, n'a pas peint ces tableaux pour nous rassurer, mais pour dialoguer avec nous dans un autre langage que celui de la raison : un langage plus exact que celui des mots, où l'ordre que nous croyons par notre pensée introduire dans le chaos du monde est entièrement remis en cause, mais en douceur. " Vénus, Mars et amours, La Mort de Procris, La Chute de Vulcain ou Hylas et les Naïades, Vulcain et Eole, Combat des Centaures et des Lapithes, Persée libérant Andromède... : autant de tableaux qui doivent leur titre à l'iconologie et que Jouffroy scrute à frais nouveaux, avec passion autant qu'avec prudence, pour finalement y déchiffrer " un probable mouvement d'opposition clandestin aux dogmes de la philosophie néo-platonicienne à la mode, comme aux pouvoirs religieux et civils de l'époque ", l'oeuvre d'un " nostalgique du triomphe sur l'impossible, qui aurait trouvé le moyen de s'exiler dans sa propre cité ". Toiles longues et basses d'où le ciel de la transcendance est presque absent ; scènes de chasse, de combats et d'amours sensuelles et meurtrières célébrant l'existence terrestre ; rêveries d'un homme que Jouffroy présente à la suite de Vasari comme un demi-ermite pour qui la peinture fut le moyen de penser à l'écart.

05/2021

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Littérature française

Carmina sacra. Poésie latine chrétienne du Moyen-Age

Wilamowitz, le plus fameux des philologues allemands, dit de la poésie latine en général qu'elle n'atteint son sommet que lorsqu'elle acquiert dans les nouvelles formes rythmiques chrétiennes une richesse que les Romains n'ont jamais possédée. Henry Spitzmuller le sait bien lorsqu'il publie en 1971 un livre magistral et monumental, une somme bilingue de poésie latine chrétienne couvrant la totalité du Moyen Age - un millénaire et quart. De ce livre de référence, même cinquante ans plus tard, il n'existe pour le lecteur français aucun équivalent. Aucune publication n'a, comme celle-ci, donné accès à la vastitude poétique et littéraire de ce premier millénaire. Ces 1200 ans de poésie, du IIIe siècle au XVe, commencent à Rome avec le christianisme, dans cette langue latine qui est le socle de la nôtre. L'ouvrage édité par Spitzmuller ne comble pas seulement une lacune, mais il efface un gouffre d'ignorance. Dès sa parution l'on ne cessa de s'y référer. De nombreux auteurs et de nombreuses oevres ne se trouvent en effet qu'ici. On peut lire ce volume aussi bien en esthète qu'en mystique, aussi bien en philosophe qu'en historien. Des figures centrales le composent qui, réduites à leurs travaux théoriques par un siècle partisan, ne purent donc apparaître comme étant aussi les grands écrivains et poètes de leur temps : saint Ambroise et saint Augustin, Lactance, Boèce, Commodien, Prudence, Arator et le pape saint Grégoire le Grand (qui donna son nom au chant "grégorien"), mais également Bède le Vénérable, saint Pierre Damien, saint Anselme, Abélard, saint Bernard, sainte Hildegarde, Adam de Saint-Victor, Alain de Lille, Thomas de Celano, saint Bonaventure, saint Thomas, Jacopone da Todi, Thomas a Kempis, Savonarole, Pic de la Mirandole... Au total ce sont cent-seize écrivains médiévaux dont on découvre l'oeuvre poétique : des auteurs célèbres que l'on n'a pas encore lus, aussi bien que des auteurs inconnus dont, sans le savoir, l'on a déjà entendu les pages car elles font partie du patrimoine de l'humanité. S'ajoute à cela un large ensemble de textes anonymes transmis par la tradition populaire ou liturgique, et qui, des Hymnes de Pâques du Ve siècle aux Cantiques de Noël du XVe en passant par la Lamentation de l'âme damnée ou le Rythme pour le jour du Sabbat éternel, sont autant de chefs-d'oeuvre dont l'existence imprègne l'histoire littéraire tout autant que la vie de la liturgie contemporaine. Une telle somme de poésie ne fût pas complète si elle n'était irréprochablement éditée par Spitzmuller : pédagogiquement annoté et commenté, le volume réserve deux-cents pages aux divers éclaircissements historiques ainsi qu'aux notices biographiques de chacun des auteurs. En dépit du trésor qu'il constitue à lui seul, ce livre magnifique demeurait parfaitement introuvable. A ceux qui vont découvrir ce grand-oeuvre comme à tous ceux qui l'attendaient depuis longtemps, cette nouvelle édition fera saisir, peut-être, la façon dont certains rares ouvrages peuvent devenir le livre d'une vie.

11/2018