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Economie

L'économie, c'est la guerre. Les agents secrets au service du big business

Les Etats se livrent une guerre économique aussi discrète qu'implacable. En temps de crise mondiale, il y va de leur survie. La guerre s'étend dans le dédale des couloirs de l'Union européenne, de l'OMC, ou des institutions financières internationales. Elle s'invite dans les programmes secrets des laboratoires universitaires et des agences gouvernementales engagés dans des recherches stratégiques liées aux nanotechnologies, à la biométrie ou à la robotique. Les soldats eux-mêmes sont le plus souvent indécelables. Agents secrets ou personnels de puissants et opaques réseaux d'influence, ils opèrent sous le couvert de grands groupes industriels, de cabinets d'enquête et de sociétés militaires privés. Ils se camouflent dans des centres de recherche et des fondations, infiltrent des ONG, n'hésitent pas à instrumentaliser ces modernes chevaux de Troie que sont les fonds d'investissement. A leur disposition, ils ont tous les moyens de l'intelligence économique: recherche, technologie, argent... Frédéric Charpier a exploré les zones d'ombre, interrogé les acteurs et fouillé des milliers de documents. Des Etats-Unis à la Chine en passant par l'Irak, la Mauritanie ou Israël, il raconte les batailles, dévoile les coups tordus et les stratégies, s'interrogeant, enfin, sur la position de la France sur ce théâtre d'opération.

08/2012

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Sciences politiques

Le tournant social de l'international. Les organisations internationales face aux sociétés civiles

La montée en puissance des acteurs non gouvernementaux constitue un redoutable défi pour les organisations internationales. Bureaucrates et diplomates, autrefois protégés par les enceintes des institutions, doivent aujourd'hui composer avec des mouvements et des organisations qui se mobilisent dans l'espace mondial au nom de la "société civile". A New York, Washington, Genève ou Paris, les grandes conférences multilatérales et les secrétariats internationaux deviennent ainsi de véritables écosystèmes dans lesquels gravitent des coalitions d'ONG, des mouvements de citoyens, des entrepreneurs de morale, des fondations, des organisations professionnelles, identitaires ou confessionnelles qui pèsent, de multiples manières, sur les choix des gouvernements. Les auteurs réunis dans cet ouvrage proposent une sociologie politique des organisations internationales. A partir de différents cas d'études (Nations Unies, Banque mondiale, OMC), ils explorent les dynamiques d'ouverture institutionnelle du système multilatéral. Les assemblées politiques et les administrations, exposées à la pression des acteurs transnationaux, mettent en place des mécanismes de participation dans le but de mieux organiser et canaliser l'expression des demandes sociales sur la scène internationale. Tenues d'opérer une tournant social n, les institutions internationales apprennent ainsi à intervenir dans une société mondiale de plus en plus complexe, ouverte et fragmentée.

02/2021

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Sociologie

Repenser le marché de l'Afrique à partir du culturel

Les auteurs de cet ouvrage jettent un regard critique sur les constructions intellectuelles forgées pour le marché de l'Afrique. S'appuyant sur diverses expériences de terrain et sur des bases conceptuelles originales, ils tentent de rendre compte des spécificités et des cohérences propres aux échanges marchands entre Africains et entre Africains et non-Africains. Ce livre donne ainsi à tous ceux qui veulent s'essayer dans les échanges des repères tant méthodologiques que pragmatiques, touchant l'organisation et l'ingénierie culturelles. Il ne prétend pas imposer des règles mais discuter des modalités de mise en acte d'une technologie sociale qui puise dans l'environnement culturel africain. Les principes du marché de l'Afrique "repensé à partir du culturel" ici exposés remettent en question diverses prédictions des rapports des experts de l'économie-monde sur l'Afrique : le tout marché, les espaces imaginaires, le cinéma classique, le renouveau des relations culturelles, le vin, la chinAfrique, l'entrepreneuriat sont rediscutés à l'aune de cette vision originale. L'exposé des faits et cas d'organisation et d'ingénierie culturelles, qui viennent contredire certains faits et cas exposés dans les rapports des organismes internationaux (Banque mondiale, FMI et OMC), étaye cette vision renouvelée du marché de l'Afrique.

12/2012

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Développement durable-Ecologie

La Terre est en surchauffe. L'impact de la mondialisation et des multinationales sur notre planète

Albert Einstein affirmait : " On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré ". Dans le cosmos, la Terre semble la seule planète à permettre la vie humaine. Mais l'homme est en train de changer le climat. Dans le même temps, les peuples se sentent abandonnés par leurs gouvernants, qui ne peuvent plus agir, car ils ne contrôlent plus rien. Depuis la création de l'OMC, les tenants de la mondialisation ont ainsi retiré les pouvoirs dévolus aux Etats pour les confier aux multinationales. Elles peuvent désormais transférer les produits et l'argent librement et choisir dans le monde les meilleurs pays pour fabriquer, les meilleurs pays pour vendre et les meilleurs pays pour déclarer leurs bénéfices. Pour bien expliquer ces changements, l'auteur analyse les événements qu'il a le plus souvent vécus et dont l'enchaînement a créé ce grand risque. Le monde doit impérativement changer de cap. Pour ce faire, il faut fédérer tous les Etats, appliquer un droit international, rechercher et punir, dans tous les pays, les coupables d'écocides. Ce livre expose les causes et les actions possibles pour les entreprises, les politiciens, les citoyens, partout dans le monde, dans notre vie quotidienne, mais aussi en engageant des projets de plus grande envergure. Il s'agit de préserver la planète pour nos enfants et d'agir tout de suite !

11/2018

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Sciences politiques

Géopolitique de l'alimentation. Edition revue et augmentée

Au printemps 2008, la planète s’est réveillée avec la gueule de bois. Elle croyait être sur le chemin radieux de l’autosuffisance alimentaire. Les famines n’étaient plus que résiduelles ou délibérément provoquées. L’abondance avait bien donné de nouvelles pathologies, comme l’obésité, mais n’était-ce pas préférable à la faim ? Et puis tout s’est emballé. Des émeutes de la faim ont éclaté dans les pays du Sud et on s’est demandé pourquoi la FAO et l’OMC n’avaient pas pu empêcher ce dérèglement du système alimentaire mondial. La géopolitique de l’alimentation permet de comprendre les rapports de force qui façonnent notre planète alimentaire en analysant le rôle des différents protagonistes : les institutions, les politiques, les acteurs économiques… mais aussi les mangeurs que nous sommes tous. Car nos goûts et nos pratiques ne sont jamais sans incidence. La question de demain n’est pas de penser une alimentation pour tous qui serait universelle. Elle est de voir comment garantir un accès le plus large possible à une alimentation de qualité, non assujettie aux règles du profit. Se nourrir est non seulement un besoin vital, c’est aussi l’un de nos plus intimes rapports au monde. Cette nouvelle édition est entièrement revue et augmentée et traitera entre autres, du problème de l’eau, de la malbouffe, des récents enjeux des politiques alimentaires…

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Histoire internationale

Géopolitique de la Côte d'Ivoire. Le désespoir de Kourouma

Alors qu'on croyait la Côte d'Ivoire à l'abri des turbulences, elle a fini par sombrer dans le chaos. Pour en arriver là, elle a emprunté un chemin singulier, en partie tracé par son père fondateur, Félix Houphouët-Boigny. Mais s'il a creusé le lit de la crise qui corrode son pays depuis sa mort, il ne s'est trouvé personne après lui dans la classe politique ivoirienne pour infléchir le cours de l'histoire. Dans le contexte néo-libéral imposé par les bailleurs de fonds, la rente issue du cacao ne pouvait plus cimenter le melting pot rêvé par le vieux chef. Les tenants du pouvoir se sont repliés à l'intérieur du concept réducteur et xénophobe de l'" ivoirité ". Dés lors que l'Etat ne pesait presque plus rien face au FMI et à l'OMC, et que la nation s'attribuait une identité douteuse, la mise en place d'un processus démocratique ne pouvait qu'être chaotique : non respect du pluralisme politique, droits de l'homme ignorés, liberté d'expression bafouée. Sous les yeux incrédules de la France et du monde, le pays fut scindé en deux en septembre 2002. Dans cette étude, l'auteur porte d'abord un diagnostic sur une société malade. Il suggère quelques éléments de réponse à la question : la Côte d'Ivoire va-t-elle mourir ?

04/2005

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Droit

Droits des télécoms et du numérique. Profil africain et congolais, prospective comparée d'Europe et de France

Les télécoms, l'Internet et le numérique sont des facteurs techniques de transformation du droit, à l'échelon local et global. A l'origine, les télécoms étaient sous le régime des services publics. A partir des Etats-Unis et de l'Europe, l'OMC (1994-1997) a promu le droit sectoriel de la régulation. Partout, de nouveaux défis sont nés entre acteurs étatiques et privés, dans le démantèlement des monopoles vers une totale économie de marché. (acquis néolibéral participe de la séparation des fonctions de régulation, d'exploitation et de réglementation. Pour la République démocratique du Congo, ses lois a dérégulatrices ", figées depuis le 16 octobre 2002, contrastent avec les mutations numériques, économiques et sociétales des Etats postmodernes à (épreuve d'Internet. L'a Europe des télécoms " réajuste constamment sa politique législative autour d'objectifs structurants : construction du marché, diffusion technologique, protection des données, consumérisme, cybersécurité, o société du gigabit "... Si l'Afrique s'adapte à peine et avec peine à la marche du monde et au cybermonde, la République démocratique du Congo entend bien encadrer télécoms et TIC, renouveau de régulation étatique, échanges et commerce électroniques, à travers trois textes de loi en gestation... L'utilitarisme du droit permet de comparer les facteurs, objets et objectifs de législation, entre profilage africain des télécoms et perspectives européennes du numérique...

04/2019

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Sociologie

Stupéfiantes lucarnes

Dans l'espace tout neuf de la " télé-réalité ", on n'attend même pas 22 h 30 (la fin du prime time) pour parler gras et rêver lourd. Sans avoir l'esprit particulièrement chagrin, Pascal Lainé nous fait partager son inquiétude sur l'avenir de notre société normée par les écrans. Que penser, notamment, de l'uniformisation des modes de vie imposée par le spectacle tout-puissant ? Les dangereux progrès des communautarismes, islamistes ou autres, ne contiennent-ils pas un élément de réponse ? L'auteur nous aide ainsi à mieux comprendre la violence née chaque jour des difficultés de communication entre le Nord et le Sud, ou au cœur même de nos villes. Il s'emploie à expliquer la nécessité, admise depuis 1985 par tous nos dirigeants politiques, de faire triompher définitivement la diversité culturelle sur la vraie barbarie du libéralisme " AMI " ou " OMC ". Il termine son parcours en présentant cette Société des auteurs et compositeurs dramatiques, créée jadis par Beaumarchais, plus vieille de quelques années que les Etats-Unis d'Amérique, et qui ne défend plus seulement les droits des créateurs, mais aussi bien notre culture et notre identité. La SACD, devenue un exemple et un encouragement dans le combat mondial pour la plus essentielle des libertés : celle des cultures dans leur richesse et leur bigarrure. Auteur de romans, d'essais, de textes pour le théâtre, Pascal Lainé a également écrit une vingtaine de scénarios de films ou téléfilms.

10/2003

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Droit

Droit du contentieux international africain

Le présent ouvrage vient à son heure à plus d'un titre. Le premier de ses mérites est d'offrir une étude très documentée, écrite dans un style clair, combinant à la fois la théorie générale du droit des contentieux et l'originalité et/ou les spécificités des juridictions et justiciables africains. En tenant le lecteur par la main, l'auteur l'entraîne, lui fait découvrir des juridictions par trop méconnues mais dont l'analyse des conditions de création et du mode de fonctionnement s'avère enrichissante . Dans la première partie intitulée "Les contentieux juridictionnels classiques", l'auteur revisite les droits matériels et processuels du règlement judiciaire comme du règlement arbitral en mettant en exergue le traitement des différends africains devant la CIJ ou les spécificités des arbitrages CPA, CIRDI ou OHADA. La deuxième partie est intitulée " Les contentieux des juridictions internationales spécialisées ". L'auteur y passe en revue les contentieux de droit communautaire africain, du droit de la Mer, du droit de l'OMC, de la fonction publique internationale, du Droit international Pénal et des Droits de l'Homme, en convoquant les apports jurisprudentiels de diverses Cours africaines ou en dehors du continent. En définitive, cet ouvrage est une remarquable contribution à la compréhension et à la complexité des contentieux internationaux et de leur règlement sous le prisme du Droit. Il offre aux chercheurs, étudiants et praticiens une analyse actualisée du droit du contentieux en général, en magnifiant les spécificités africaines en particulier.

08/2018

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Sciences politiques

Histoire des relations internationales depuis 1945. (Dossiers)

Quels sont les ressorts de l'affaire Rosenberg ? Pourquoi une si longue guerre civile a-t-elle déchiré l'Angola ? Quel a été le rôle de l'ONU dans la décolonisation ? Comment le général Pinochet a-t-il pu instaurer une dictature au Chili ? Comment s'est manifesté le mouvement des " non alignés " ? Quels étaient les enjeux de la guerre du Vietnam ? Comment l'OMC, la Banque mondiale et le FMI ont-ils acquis un pouvoir exorbitant ? Pourquoi la notion de " totalitarisme " est-elle controversée ? C'est à toutes ces questions, et à beaucoup d'autres, que cet ouvrage s'efforce de répondre, en abordant l'histoire des relations internationales par des " dossiers " thématiques. Cette approche permet de focaliser l'attention sur certains événements importants et souvent occultés dans les manuels. Des gros plans sont ainsi proposés sur des questions souvent cruciales et toujours débattues aujourd'hui, apportant un éclairage objectif. En phase avec les courants historiographiques les plus neufs, l'ouvrage entend en outre mettre l'accent sur le rôle des organisations internationales et sur l'importance des acteurs transnationaux. Ce livre sera très utile aux étudiants des Instituts d'études politiques (IEP), aux élèves des classes préparatoires littéraires et commerciales, aux étudiants des écoles de journalisme, aux étudiants des 1er, 2e et 3e cycles universitaires en histoire, géographie, sciences politiques, sociologie, relations internationales, aux personnes préparant les concours administratifs, et à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire, à la politique et à l'économie.

09/2010

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Economie

Le procès de la mondialisation

La croyance au progrès nous habite au point qu'il est inconcevable de ne pas aller de l'avant. Ainsi nous sommes embarqués sur un bolide qui semble ne plus avoir ni marche arrière, ni frein, ni conducteur. Son moteur ? La mondialisation libérale. Son but ? La marchandisation du monde. Ses effets ? La crise de la vache folle, les errements des organismes génétiquement modifiés, l'instabilité économique, le réchauffement de la terre, les terribles atteintes à l'environnement... Le présent ouvrage, d'une remarquable richesse, réunit les plus grands spécialistes mondiaux de tous les domaines impliqués. Il étudie les différents processus de la mondialisation et son impact sur les aspects de la vie : aggravation de la pauvreté et de l'exclusion, démantèlement des économies locales, homogénéisation de la culture, menaces sur les milieux naturels, sur la santé, sur la diversité biologique, sur les processus démocratiques... Menace également sur l'indépendance des pays lorsque l'on sait le néo-colonialisme que véhiculent à la fois les transnationales et des institutions comme le FMI, la Banque mondiale ou l'OMC. Il dénonce aussi les fausses panacées et propose de vraies solutions. Un livre fondamental qui a valeur de prise de conscience : il est urgent, si nous ne voulons pas risquer la grande implosion, de faire marche arrière, de remettre l'économie là où elle aurait toujours dû rester : au service de l'homme. Le procès de la mondialisation a reçu, aux États-Unis, le prix du meilleur livre politique de l'année.

01/2001

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Economie

La Chine du 21e siècle. Une nouvelle superpuissance ? Edition revue et augmentée

La Chine n'a pas fini de surprendre. Elle a plus changé au cours de vingt années de réforme qu'en trois décennies de socialisme orthodoxe, et depuis son accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, le mouvement s'est emballé : les Chinois travaillent, échangent avec le reste du monde, et s'enrichissent. Face à leur entrée fracassante au premier rang du jeu économique mondial, le monde développé hésite entre crainte et contentement, scepticisme et fantasmes. Bien des inconnues restent à lever, mais une approche raisonnée est déjà possible. Ce livre la propose. Nourri de discussions approfondies avec chercheurs et acteurs économiques chinois, il offre un riche bilan d'étape et saisit les points forts comme les lignes de fractures. Tourné vers l'avenir, il affronte les questions essentielles : l'impressionnante croissance de la Chine, amplifiée par sa démographie, la hissera-t-elle au premier rang mondial sous deux, trois ou quatre décennies ? La coexistence d'une économie en pleine effervescence et d'un système politique particulièrement rigide est-elle viable à long terme ? La Chine reparcourt-elle le chemin des petits dragons d'Asie au moment de leur décollage (1967-1982), celui du japon de la haute croissance (1953-1973), ou bien n'est-il de comparaison possible qu'avec les bouleversements apportés par les États-Unis au début du XX° siècle ? Sans concession aux spéculations et jeux de l'esprit, très solidement informé, ce livre apporte un éclairage indispensable sur les enjeux de cette montée en puissance de la Chine, sur son affirmation comme rival stratégique des États-Unis et sur la modification en profondeur des relations économiques internationales qui peut en résulter.

10/2005

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Sciences politiques

Le nouvel équilibre mondial et les pays émergents. Démocratie, Energie, Technologie

L a grave crise économique qui a sévi à partir de 2008 a été l'aboutissement d'une période troublée qui avait débuté des années auparavant et a contribué à l'aggravation du phénomène. À la récession économique se sont ajoutés, une crise énergétique, la perte de la biodiversité, le réchauffement climatique et ses effets, la dérégulation des marchés, etc... C'est donc à une complète redistribution des cartes à laquelle nous assistons aujourd'hui, un mouvement illustré par les révoltes sociales de plusieurs pays arabes du pourtour de la Méditerranée. Dans ce basculement du monde, l'Occident en déclin n'arrive plus à imposer son leadership ni sur le plan économique ni sur le plan politique ce qui donne aux principaux pays émergents sous la dénomination de BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) un rôle de plus en plus important qu'illustrent la Chine et les autres pays asiatiques. Avec 30 % d'augmentation de la population d'ici 2050, les pays émergents constituent le moteur de croissance de la planète et sont devenus les clés des questions de développement. Face à ce mouvement irréversible, des changements urgents et globaux s'imposent. Il faut tout d'abord engager d'immenses efforts technologiques, transformer les institutions internationales (FMI, ONU, OMC) et leur gouvernance afin de construire avec les pays émergents un avenir économique et énergétique durable. Cette transformation est certes douloureuse pour l'Occident dont elle change radicalement la vision du progrès centrée sur la domination politique et leur quête de richesses financières, énergétique et de ressources. C'est pourtant à cet effort que l'auteur nous invite en nous exposant un point de vue pragmatique et visionnaire où le progrès technologique occupe une part importante.

11/2011

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Sociologie

La globalisation. Une sociologie

Dans le grand dictionnaire des idées reçues. la globalisation a pour acception une interdépendance croissante dans le monde en général et la formation d'institutions globales. Or, montre Saskia Sasser, la globalisation implique deux dynamiques particulières. La première induit la formation d'institutions et de processus explicitement globaux, comme l'Organisation mondiale du commerce, les marchés financiers, le nouveau cosmopolitisme et les tribunaux internationaux pour les crimes contre l'humanité. Autant de formations nouvelles qui s'inscrivent néanmoins en partie à l'échelle nationale. La seconde dynamique, bien qu'elle soit elle aussi constitutive, œuvre à une échelle autre. Des réseaux interfrontaliers d'activistes s'engagent dans des luttes spécifiquement locales mais avec un objectif global, comme les organisations humanitaires et de protection de l'environnement. Dans un nombre croissant de pays, les Etats et leurs gouvernements, non pas victimes mais acteurs conscients de la globalisation, s'emploient à mette en place les politiques monétaires et fiscales indispensables à la constitution de marchés financiers globaux, souvent sous la pression irrésistible du Fonds monétaire international, voire des Etats-Unis. Ou bien encore les tribunaux nationaux font usage désormais d'instruments juridiques internationaux-droits de l'homme, critères internationaux de protection de l'environnement et règlements de I'OMC-pour traiter de problèmes qu'ils auraient autrefois résolus avec des instruments juridiques de leur cru. Le global se forme en grande partie à l'intérieur du national. Vue sous cet angle, conclut Saskia Sassen, la globalisation remet en question deux postulats fondamentaux des sciences sociales: le premier veut que l'État-nation soit le seul contenant du processus social; le second pose la correspondance du territoire national et du national. Aujourd'hui, ces conditions sont partiellement, mais activement, démembrées. Le comprendre, c'est faire un pas décisif dans l'intelligence de notre monde immédiat et futur.

03/2009

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Sociologie politique

Epistémocratie. Enquête sur le gouvernement international du capitalisme

Depuis les années 1990 et les manifestations de Seattle et de Gènes, les organisations économiques internationales ont été mises en cause par les mouvements altermondialistes comme des citadelles du néolibéralisme. Elles ont aussi été prises à partie, plus récemment, par de nombreux gouvernements, l'administration Trump en tête. Mais que sait-on de leur fonctionnement réel ? Leurs sigles abscons - FMI, OCDE, PNUD, OMS, OMC, BM, BRI, BCE, G7, G20, etc. - et la technicité supposée de leur expertise tiennent à distance le profane ou le militant. Leur composition et leur action ordinaires n'attirent guère l'attention journalistique et citoyenne, ni celle des chercheurs. Et les gouvernements ont tout à gagner à les faire paraître homogènes, coupées des réalités, extérieures à eux, indépendantes. L'enquête sociologique présentée dans ce livre propose au contraire d'entrer de plain-pied dans ces espaces internationaux. L'on y suit alors des initiatives bureaucratiques oubliées, en faveur d'un Etat social au coeur de la crise économique des années 1970, autant que des protagonistes bien connus de la mondialisation néolibérale (Hans Tietmeyer, Alan Greenspan, Milton Friedman, Martin Feldstein, Alfred Müller-Armack, Paul Volcker, la Société du Mont-Pèlerin ou le groupe de Bilderberg, entre autres). L'on y étudie comment se structurent les relations transgouvernementales à bonne distance des débats publics, en montrant par exemple comment les "mains gauches" (social et écologique) et les "mains droites" (économique et financière) des Etats s'y livrent des batailles politiques et scientifiques à la fois. L'image lénifiante de la "coopération économique" en sort dissipée, de même que celle qui place ces institutions dans un olympe savant hors-sol. L'enquête donne à voir ces espaces hautement confinés et interroge l'institution de cette figure politique non élue, qui fait bon ménage avec le capitalisme, et que l'on peut dénommer : l'épistémocratie internationale.

10/2022

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Histoire internationale

Le Laos contemporain. Parcours et perspectives d'une nation

Autrefois connu sous le nom du royaume de Lane Xang, le Laos est souvent appelé "pays oublié" pendant les deux guerres d'Indochine. Il est devenu une République démocratique populaire depuis le 2 décembre 1975 et se relève lentement des différentes guerres (coloniale et civile) du siècle dernier, qui ont considérablement freiné son développement culturel et économique. Membre de l'ASEAN depuis 1997 et de l'OMC depuis février 2013, le Laos assume aujourd'hui son rôle actif de partenaire dans la communauté régionale. Pays enclavé, il devient le carrefour des grands axes de communication par les "corridors" régionaux traversant le pays ; il se veut être aussi la "batterie de l'ASEAN" grâce à ses nombreux barrages hydrauliques. Trente-huit ans après la prise de pouvoir par les communistes lao, il s'avérait nécessaire de faire une relecture de son histoire, afin d'apprécier les réalisations positives ou les insuffisances de ces décennies passées, pour mieux comprendre les réalités du développement et l'édification de ce pays. Ce livre propose un regard critique sur le parcours de l'Etat lao. Il explore les différentes facettes de son histoire politique, son économie, ses politiques sociétales et culturelles et tente de cerner cette période de transition inachevée. L'auteur procède à une analyse du positionnement géopolitique du Laos, de ses relations avec les grandes puissances, avec ses partenaires de l'ASEAN, ainsi que de sa position d'équilibre à maintenir vis-à-vis du Vietnam et de la Chine. Ce livre soulève entre autres différentes réflexions comme : Comment le Laos va-t-il prendre en main sa destinée ? La coexistence d'une économie de capitalisme d'Etat et d'un système politique particulièrement rigide est-elle viable à long terme ? Quelle place auront les Laotiens de la diaspora pour participer à la modernisation du pays ? Quelles sont les urgences lao ? Où va le Laos ?

10/2013

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Economie

L'altermondialisme en France. La longue histoire d'une nouvelle cause

Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plupart des commentateurs évoquaient depuis la fin des années 1980 la crise du militantisme et le déclin de l'engagement, une association comme ATTAC, créée en 1998, est parvenue en quelques mois à rassembler plus de 30 000 adhérents. Et la présence française est massive dans les contre-sommets et les forums sociaux. Des milliers de jeunes, et moins jeunes, franchissent des centaines de kilomètres pour débattre avec d'austères experts de la dette du tiers-monde, du contrôle des institutions financières internationales ou des effets des politiques industrielles des pays développés sur l'environnement. Mais d'où vient une telle mobilisation ? Le roman des origines de l'altermondialisme raconte qu'il serait né avec les manifestations de Seattle contre l'OMC en 1999. En fait, le mouvement s'est construit à partir de traditions militantes qui ont trouvé à se reconvertir dans ce nouveau combat : la critique marxiste du capitalisme, les luttes contre la dette du tiers-monde, la gauche post-soixante-huitarde, l'anarchisme qui connaît une seconde jeunesse avec les " groupes d'affinités ", mais aussi le catholicisme social et le militantisme chrétien, très tôt tournés vers la solidarité internationale, les mobilisations paysannes, le syndicalisme ouvrier et les médias critiques et alternatifs. Cet ouvrage s'interroge ensuite sur le rôle essentiel qu'ont joué des événements et des acteurs tout à fait particuliers : l'évolution du syndicalisme et du monde associatif - mouvements des " sans ", coordinations et dissidences syndicales - ; les grèves de 1995 contre le Plan Juppé, ou les campagnes contre l'AMI en 1998 ; des personnalités tel que José Bové et, enfin, des médiateurs et des réseaux comme ceux du Monde diplomatique. Ce tableau, qui replace l'altermondialisme français aux côtés des cas italien, espagnol et américain, montre comment les idées, les savoir-faire et les militants passent les frontières, et comment le " local " s'articule étroitement avec le " global ".

01/2005

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Généralités

Banque mondiale. Une histoire critique

Ce livre donne les clés pour répondre à une série de questions concernant cette institution mondiale. La Banque mondiale cherche-t-elle à combattre la pauvreté dans le monde ? Quel est le bilan de son action qui s'étend sur plus de sept décennies ? Qui dirige la Banque mondiale et comment fonctionne celle-ci ? Quels sont ses rapports avec les grandes puissances et en particulier avec les Etats-Unis ? Quelles relations entretient-elle avec d'autres grandes institutions internationales comme l'ONU, le FMI, l'OMC ? Pourquoi les politiques qu'elle recommande ne garantissent pas aux populations la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et de leurs droits ? Pourquoi la Banque mondiale soutient-elle des régimes dictatoriaux ? Pourquoi intervient-elle pour déstabiliser ou aider à renverser des gouvernements qui cherchent une voie originale ? Pourquoi affirme-t-elle qu'une montée des inégalités est nécessaire au développement ?? Pourquoi affirme-t-elle que les pays du Sud doivent s'endetter pour se développer ? A-t-elle une responsabilité dans l'éclatement des crises de la dette des pays en développement ? Quel est l'impact de son action sur la sécurité alimentaire, sur l'environnement, sur la santé publique, sur les femmes, sur ceux et celles qui vivent de leur travail ? Ce livre adopte une démarche chronologique pour analyser la Banque mondiale des origines à 2021. Un soin particulier est apporté à situer la politique de la Banque mondiale dans son contexte politique et géostratégique. En outre, huit études de pays viennent illustrer la politique de la Banque mondiale, ses mécanismes et ses conséquences : les Philippines, la Turquie, l'Indonésie, la Corée du Sud, le Mexique, l'Equateur, le Rwanda et le ­Timor oriental. Le livre, écrit dans un langage limpide, est agrémenté de cartes, de tableaux et graphiques. On y trouve également une fiche signalétique détaillant l'organigramme du groupe Banque mondiale et du FMI, ainsi qu'un index des principaux noms cités et un glossaire.

01/2022

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Actualité politique France

L'opium des élites. Comment on a défait la France sans faire l'Europe

Qui ne perçoit que notre système politique est à bout de souffle ? L'auteur analyse ici le malaise dans la démocratie française avec une profondeur de champs jamais égalée. On nous endort tous les cinq ans en nous promettant des lendemains qui chantent, alors que les vrais choix politiques ont été opérés il y a plus de trente ans. Et n'ont jamais été expliqués aux Français, auxquels on a au contraire raconté des fables lénifiantes. "La gauche devrait-elle opter pour l'Europe contre le socialisme, ou pour le socialisme contre l'Europe ? " s'interrogeait François Mitterrand dans une longue tribune publiée dans Le Monde en 1968. Eh bien, c'est précisément sous le règne de Mitterrand que les européistes français ont inventé la globalisation. Car loin d'être un bouclier contre la dérégulation, comme il nous a été répété à l'envi, l'Europe fut la matrice, puis le vecteur de la mondialisation financière libérale. Mieux (ou pire) : ce sont les Français qui ont été les chevilles ouvrières du néo-capitalisme financier, les anglo-saxons ne faisant que s'engouffrer dans la brèche que nous avons nous-mêmes ouverte à partir de 1985, avec Fabius et Beregovoy au pouvoir en France, Delors et Lamy à la tête de la commission européenne, Chavranski à l'OCDE, Trichet à la Banque centrale européenne (BCE), Camdessus au FMI et Lamy à l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce). La civilisation européenne était supposée reposer sur l'Etat, plus l'Etat-Nation, plus l'Etat de droit, plus l'Etat-Providence. Or, l'Etat perd son pouvoir, l'Etat-Nation est voué aux gémonies au profit d'un fédéralisme hors-sol qui s'apparente à une religion politique, et l'Etat-Providence est sacrifié sur l'autel de la rigueur Maastrichienne. Cela s'appelle l'abdication d'une démocratie, selon la belle mise en garde de Pierre Mendès France : "L'abdication d'une démocratie : la délégation de tous les pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique" . Résultats : aucune majorité présidentielle ou parlementaire n'a été reconduite en France depuis 1983, le FN est passé de 0, 8% des voix à plus de 20%, le pouvoir régalien parait illégitime ou impuissant, et ce que les élites appellent le "populisme" gronde. On connait la formule de Georges Bidault (ministre des affaires étrangères) en 1953 : "Faire l'Europe sans défaire la France" . Nous avons défait la France en catimini au nom de l'Europe, sans pour autant parvenir à faire l'Europe que nous appelions de nos voeux. Nous avons perdu sur les deux tableaux. Un sursaut est possible : après une analyse au scalpel de la décomposition française (première partie) et une déconstruction non moins rigoureuse de l'histoire européenne (deuxième partie), c'est à quoi se consacre la troisième partie de cet ouvrage.

02/2021