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Noblesse commerçante contre noblesse militaire. Une querelle des lumières (1756)

Extraits

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Histoire des mentalités

La noblesse et ses domestiques au XVIIIe siècle

Les premières études sur les domestiques ont été publiées à la fin du XIXe siècle, à l'apogée de l'emploi domestique. Il faut attendre un siècle et les années 1980 pour que la domesticité intéresse de nouveau les historiens. Le XIXe siècle, durant lequel la domes- ticité connut son plus fort développement, intéressa tout d'abord les historiens. Ensuite, d'autres études ont exploré le monde de la domesticité au XVIIe et surtout au XVIIIe siècle. Ces recherches privilégient une approche générale et sociale avec la place des domestiques dans la société, les préjugés à leur égard, leur rôle dans la diffu- sion des manières de vivre aristocratiques, leur fortune matérielle et l'évolution de la condition domestique. Peut-être en raison du développement, depuis le milieu des années 2000, des "auxiliaires de vie" , "aides ménagères" et autres nouvelles formes de domesti- cité, ce sujet a retrouvé la faveur des sociologues. Les approches sont plus particulières chez les historiens et les historiens de l'art, avec un intérêt porté aux lieux d'exercice ou au marché du travail. Cet ouvrage s'attache à l'étude des relations humaines au quotidien entre l'aristocratie et sa domes- ticité dans la France du XVIIIe siècle, depuis le recru- tement jusqu'au départ du domestique ou au décès du maître. Documents d'archives, presse, littérature, mémoires et correspondances ont été consultés pour tenter d'appréhender leur nature, leur variété, leur richesse et leur complexité. Ces relations particu- lières, résultat des interactions des personnalités de chacun, se développaient dans un cadre défini par les conventions sociales qui imposaient des droits et des devoirs, tant aux maîtres qu'aux domestiques, aux- quelles se mêlaient représentations idéales, attentes et préjugés. La Révolution est ponctuellement évoquée, car les circonstances, exceptionnelles et souvent tra- giques, entraînèrent d'importantes modifications dans les relations entre maîtres et domestiques et dans l'appréhension du monde domestique par le nouveau pouvoir, lesquelles constituent un sujet d'étude en eux-mêmes.

10/2021

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Histoire de France

Le sabordage de la noblesse. Mythe et réalité d'une décadence

Au XVIIIe siècle, la noblesse française comme l'aristocratie, minorité ô combien plus "médiatisée", sont perçues comme décadentes par la grande majorité du peuple de France. Rongée par les dissensions internes, minée par les rumeurs et les scandales, contestée dans sa légitimité à revendiquer une supériorité sociale, la noblesse paraissait au plus grand nombre indigne de sa vocation à servir le royaume. Elle vivait alors la clôture d'un cycle, dont 1789 ne serait que l'ultime conséquence. En somme, et l'image perdure jusqu'à nos jours, la noblesse, en dérogeant à l'honneur, aurait perdu sa raison d'être. Mais y avait-il, dans les faits, une inconscience collective de la noblesse ? Pour démêler le vrai du faux, Fadi El Hage retrace son histoire au XVIIIe, dans toutes ces composantes, de l'aristocratie versaillaise aux vieilles familles prestigieuses mais désargentées, sans oublier la noblesse de robe. Fondé sur une relecture des sources et l'étude de documents inédits, cet essai novateur invite le lecteur à s'interroger sur la place et le rôle d'une noblesse victime autant de fantasmes que de l'image sociale et morale qu'elle renvoyait au public.

03/2019

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Littérature française

Lettre à un chevalier. A l'absolue noblesse de coeur

L'histoire d'une rencontre foudroyante, d'un amour passionné, d'une vie fulgurante.

11/2019

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Sciences historiques

NAISSANCE DE LA NOBLESSE. L'essor des élites politiques en Europe

Les élites qui ont dominé l'Europe ont des racines communes. Dans ce magistral essai sur la genèse du pouvoir politique, Karl Ferdinand Werner montre en effet que c'est Constantin le Grand qui a fait entrer à son service des hauts fonctionnaires, organisés selon le modèle de l'armée romaine, et dont la fonction était de gouverner et protéger les hommes tout en servant Dieu et l'empereur. Dès le IVe-IXe siècle s'est ainsi mise en place une société hiérarchique, société de classe avant la lettre, acceptée par tous car considérée comme l'expression de la volonté divine. Cette "noblesse" chargée d'assurer le "service public", lui-même héritage de l'Empire romain, est à l'origine de l'état chrétien des IVe-IXe siècles, qui passent pour avoir été une longue période d'anarchie alors qu'il existait déjà de véritables institutions étatiques. Dans le monde franc, comme dans les autres royaumes chrétiens, ces dignitaires, dont les titres et les attributions n'étaient pas encore héréditaires, étaient formés à la cour, centre de l'administration et de la justice : les Mérovingiens puis les Carolingien, firent de l'église une seconde noblesse en donnant aux évêques de nombreuses compétences aussi bien politiques que juridiques. C'est en s'appuyant sur ces Pieux, à la fois ecclésiastiques, et laïques, que Charlemagne et Louis Ier purent réaliser en grande partie la haute idée qu'ils se faisaient, du gouvernement des hommes. Charlemagne créa aussi des vassaux, qui lui étaient liés par un serment personnel et qui avaient pour mission de surveiller les autres nobles. Cet état vassalique survécut à la royauté carolingienne. ouvrant la voie à des transformations capitales pour la noblesse d'Occident. A partir du XIe siècle, les grands vassaux prirent la tête de principautés territoriales, désormais héréditaires. L'âge de la chevalerie et de la civilisation courtoise s'annonçait. Ce sont donc les fondements de l'Europe chrétienne que cet ouvrage met en lumière, nous invitant à revoir une vision trop étroite de notre histoire; et à défaire des préjugés qui obscurcissent notre compréhension du passé pou rendre la mesure de tout ce que notre civilisation doit au modèle aristocratique.

08/1998

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Critique

Marguerite Duras. la noblesse de la banalité, 2e édition

"Banale. Elle a cette noblesse de la banalité. Elle est invisible" . Ainsi est la dame du camion : personne, c'est-à-dire "tout le monde" . "Elle" a du charisme : pleure sur le prolétariat ; meurt à Hiroshima ; est dans l'empathie avec "Abraham" , l'enfant non-juif au nom juif de multitude ; elle bannit les langues de bois, demande ses mots à une grammaire inouïe. Comment donner corps à ce que l'on n'entend ni ne voit plus à force de le voir et l'entendre tous les jours ? Com­ment donner présence à ... rien, qui n'est pas rien mais dont on ne sait pas re-marquer l'état d'exception ? L'oeuvre de Marguerite Duras est habitée d'une igno­rance généreuse. Par quoi tout être - il faudrait ajouter toute chose - est ignorant de l'amour qu'il peut inspirer. La noblesse de la banalité est plus qu'une esthétique. C'est un regard qui ne conquiert pas. Qui se laisse dessaisir de son saisissement. Il faut beaucoup s'aimer et beaucoup s'oublier.

11/2023

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XVIIIe siècle

Rossbach 1757. La Prusse devient une puissance militaire

Rossbach, 5 novembre 1757 : ces mots évoquent la débandade de l'armée commandée par le prince de Soubise, qui ne doit sa place qu'à l'amitié du roi et de la trop puissante marquise de Pompadour... C'est un peu facile, Soubise mérite mieux. On a tendance à oublier que la vie du prince, élevé à la dignité de maréchal l'année suivante, ne se réduit pas à cette défaite que la fuite rend honteuse. Il faut la replacer dans son triple contexte : celui de la guerre de Sept Ans, guerre franco-anglaise, achevée par la victoire de l'ennemi héréditaire ; en Allemagne, celui de la campagne d'une armée franco-impériale au service des ambitions de Marie-Thérèse ; et en France, celui d'un royaume miné dans toutes ses structures par le puissant mouvement des idées véhiculées par les Lumières. Mais plus encore, si la défaite française de Rossbach doit tenir une place dans l'histoire, c'est surtout parce qu'elle est, pour le roi de Prusse Frédéric II, sa première victoire allemande plus que simplement prussienne : elle fonde en ce 5 novembre 1757 l'immense mouvement national qui conduit à l'Unité de l'Allemagne au XIXe siècle, inscrite dans une sorte de généalogie militaire : Rossbach en 1757, Iéna en 1806, Sedan en 1870. Le royaume de Prusse, par la guerre, est alors devenu Empire allemand. Rossbach, et plus largement la mémoire de la guerre de Sept Ans, restent dans la première moitié du XXe siècle les repères de la puissance militaire d'un nouvel ennemi héréditaire, contre lequel deux autres guerres s'engagent encore avec une brutale défaite française, en août 1914 comme en juin 1940.

06/2021

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Littérature française

Une vieille querelle

Sous le chapiteau du cirque, la troupe connaît son numéro par cœur. Jongleurs, acrobates, clowns, écuyers, marionnettistes entretiennent depuis si longtemps l'illusion d'un monde à part qu'ils en ont oublié la réalité et ses dures lois. Mais, un jour, une vieille querelle que l'on croyait endormie se réveille. Au risque de rompre le précieux équilibre et de briser la magie. Voyage au cœur du rêve et de la féerie, fable philosophique d'une poésie et d'une sensualité joyeuses, ce premier roman de Stephen Carrière est aussi une réflexion très actuelle sur l'utopie, le rôle de l'artiste et l'amour. Débordant d'imagination, empreint d'une sensibilité grave, peuplé de personnages surprenants, Une vieille querelle révèle le talent d'un jeune auteur.

08/2004

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Sciences historiques

Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale. 1624-1737

Dans la Lorraine ducale, entre 1620 et 1737, les nobles sont éprouvés par la guerre, l'occupation française et l'exil du prince, autant d'ondes de choc qui affectent leur devoir de fidélité. Service et engagement politique de la noblesse dans une conjoncture de troubles sont au coeur de cet ouvrage.

03/2016

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Critique littéraire

Plus noble que le roi. Représentations littéraires de la noblesse

"Plus noble que le Roi", c'est en ces termes que Villiers revendiquait l'ancienneté de sa maison, renouvelant ainsi le célèbre échange entre Adalbert de Périgord et Hugues Capet, alors fraîchement élu par ses pairs, et transcrit un siècle plus tard par Adhémar de Chabannes en cette formule "Qui t'a fait comte ? - Et toi, qui t'as fait roi ?". Les textes rassemblés ici à l'occasion d'une journée d'études en hommage à Alain Néry, professeur des universités spécialiste de Villiers de l'Isle Adam et du légitimisme, s'attachent à étudier les représentations littéraires de la noblesse au travers des évolutions politiques et idéologiques depuis 1789. Ce volume montre toute la richesse fantasmatique liée aux représentations de la noblesse, images de gloire ou de déchéance. Bouc émissaire, celle-ci nourrit les rêveries victimaires ; elle s'affirme une race illustre mais condamnée au dévoiement ou à la stérilité ; elle renaît cependant comme élite porteuse des valeurs d'excellence sans lesquelles aucune société ne survit. La littérature s'impose ici comme le lieu d'une réflexion, renouvelée en permanence, sur la place que peut occuper la noblesse dans une société née de l'abolition des privilèges de l'aristocratie.

03/2012

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Sciences historiques

Noblesse et pouvoir princier dans la Lorraine ducale. 1626-1737

Dans la Lorraine ducale, entre 1620 et 1737, les nobles sont éprouvés par la guerre, l'occupation française et l'exil du prince, autant d'ondes de choc qui affectent leur devoir de fidélité. Service et engagement politique de la noblesse dans une conjoncture de troubles sont au coeur de cet ouvrage.

03/2016

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Sociologie

LA NOBLESSE D'ETAT. Grandes écoles et esprit de corps

Pour parler aujourd'hui non des puissants, comme certaine histoire, ou du pouvoir, comme certaine philosophique, mais des jeux sociaux, les champs où se produisent les différents enjeux de pouvoir et les différents atouts, les capitaux, nécessaires pour y triompher, il faut mobiliser toutes les ressources de la statistique, de la théorie anthropologique et de l'histoire sociale. Comment s'est constituée la configuration singulière de pouvoirs, intellectuels, politiques, bureaucratiques, économiques qui domine les sociétés contemporaines ? Comment ces pouvoirs, notamment ceux qui s'autorisent de l'autorité conférée par l'Ecole, obtiennent-ils notre reconnaissance ? Qu'est-ce que la compétence dont se réclament les technocraties ? Le travail de consécration qu'accomplit l'institution scolaire, notamment à travers les grandes écoles, s'observe dans l'histoire, à des variantes près, toutes les fois qu'il s'agit de produire une noblesse ; et les groupes socialement reconnus, en particulier les grands corps, qui en sont le produit, fonctionnent selon une logique tout à fait semblable à celle des divisions d'Ancien Régime, nobles et roturiers, grande et petite noblesse. La noblesse d'Etat, qui dispose d'une panoplie sans précédent de pouvoirs, économies, bureaucratiques et même intellectuels, et de titres propres à justifier son privilège, titres d'écoles, titres de propriété et titres de noblesse, est l'héritière structurale - et parfois généalogique - de la noblesse de robe qui, pour se construire comme telle, contre d'autres espèces de pouvoirs, a dû construire l'Etat moderne et tous les mythes républicains, méritocratie, école libératrice, service public. Grâce à une écriture qui alterne l'humour de la distance ethnographique avec la rigueur du raisonnement statistique ou de la construction théorique, Pierre Bourdieu propose une réalisation accomplie d'une anthropologie totale, capable de surmonter l'opposition entre l'évocation et l'explication, la description qui fait voir et le modèle qui fait comprendre. Déchirant l'écran des évidences qui protègent le monde familier contre la connaissance, il dévoile les secrets de la magie sociale qui se cache dans les opérations les plus ordinaires de l'existence quotidienne, comme l'octroi d'un titre scolaire ou d'un certificat médical, la nomination d'un fonctionnaire ou l'institution d'une grille des salaires.

02/1989

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Sciences historiques

Sire, de grâce, une Particule Tome A

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville TOME A : 2 350 NOTICES Premier nom : d'A Dernier nom : d'Azy Exemples de notices figurant dans le Tome A : AGNIEL de CHENELETTE : Lyonnais. Echevin de Lyon en 1726, acquisition de la terre de Chénelette en 1734, jugement rectificatif par la Cour impériale de Lyon le 24 mai 1863, comte romain le 20 février 1864. Eteinte, dans les mâles, le 20 février 1927. ALICHOUX de SENEGRA (d') : Languedoc (Boussargues, diocèse de Béziers), Rouergue. Condamnée en 1667, se désiste en 1668. Assignée, après condamnation, les 30 mai 1697 et 23 avril 1716. Maintenue les 25 juin 1718, et 31 mai 1730. Demande, en 1787, sans succès, une maintenue de noblesse d'extraction. Preuves pour les Ecoles Militaires, en 1788. Comparant, en 1789, en Rouergue. Famille éteinte au début du XXe siècle. AMYOT du MESNIL GAILLARD, variante AMIOT du MESNIL GAILLARD : Normandie. En voie d'accession à la noblesse, au XVIIIe siècle, par charge de Trésorier général des finances de Rouen, en 1759, mais cette famille n'eut pas la deuxième génération requise par cette charge. AUCAIGNE de SAINTE CROIX, olim AUCAIGNE SAINTE CROIX : Bourgogne. Bourgeoisie. Décret du 5 janvier 1878. Comte romain personnel, le 18 mars 1893. Titre porté mondainement de nos jours.

10/1996

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Ethnologie

La place du roi et de la noblesse des Kam en pays Bamileke

En dépit du statut d'un Etat unitaire, le Cameroun demeure un puzzle de plusieurs tribus. La présente étude porte sur l'une d'entre elles, celle des Bamileke de l'ouest du pays, groupés en une multitude de petits royaumes. Les Rois et les Notables (Kam) sont vus sous l'angle de la tradition bamileke. Les opinions divergent sur le statut actuel de ces unités politiques : village, chefferie ou royaume ? Le Roi (Fô ou Fon) est-il encore un souverain selon les nonnes universelles ? Même s'il a perdu une bonne partie de son pouvoir depuis la colonisation européenne, il garde encore un poids considérable auprès de l'opinion publique Bamileke. Il est par exemple le seul à attribuer le titre de noblesse, et on ne peut pas l'approcher de n'importe quelle manière. Les Bamileke de la diaspora manifestent une ferveur particulière aux valeurs traditionnelles, apportant ainsi leur soutien indirect, de même qu'une certaine vitalité au fonctionnement de ces institutions.

11/2017

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Sciences historiques

Les noblesses du nom. Essai d’anthroponymie ottomane

" Les Turcs ont coutume de donner aux gens un nom qui illustre un de leurs défauts ou de leurs vertus, car ils ne disposent que de quatre noms propres, réservés aux descendants de la famille ottomane ". Ainsi Don Quichotte condense-t-il en peu de mots un lieu commun répandu : celui d'un Orient sans noms, celui d'un Empire sans noblesse. Don Quichotte est fou, mais il y a toujours une part de vérité dans ce qu'il dit. Les Ottomans changeaient de nom comme de chemise. Les surnoms – souvent les plus disgracieux – étaient à la source de bien des désignations. On ne trouvait pas une rue sans un Mehmed, pas un café sans un Ahmed. Le titre plus que la désignation comptait dans les usages sociaux comme dans les bureaux de l'Etat. L'administration déformait sans vergogne les noms des juifs et des chrétiens. Le sultan écorchait les désignations de souverains qu'il tutoyait. L'onomastique n'obéissait à aucune règle stricte. Elle n'accordait presque aucune place au nom de famille. Les Ottomans ne portaient ni armes ni blasons. Ils ne reconnaissent aucune aristocratie hors de la lignée d'Osman. Autant de réalités admises par des voyageurs orientalistes, des idéologues kémalistes ou des historiens de l'Empire ottoman. En un mot : l'égalité des conditions l'emportait sur la reconnaissance de noblesses, et il était plus important de gagner un titre que de se faire un nom.La lecture des sources révèle néanmoins un monde de noms plus riche et plus complexe. Don Quichotte est fou, mais s'il a beaucoup voyagé, il n'a jamais parcouru l'Empire. En réalité, les Ottomans se servaient de leurs noms de personne pour s'identifier et se distinguer, faire valoir leurs droits et transmettre leurs biens. A partir des nomenclatures turques, arabes et persanes, ils inventèrent leurs propres modes de désignation. Ils en nourrirent leurs lettres et leurs arts. Par les noms, ils dominèrent leurs sujets non musulmans, valorisèrent les héros et les saints, reconnurent des lignées pré-ottomanes et constituèrent de nouvelles noblesses. Le nom de famille tel que nous l'entendons était certes le grand absent de l'anthroponymie ottomane. Mais des noms de famille existaient, au-delà des seuls patronymes : noms d'ancêtres, de collatéraux et de femmes. Il est vrai, la Turquie kémaliste imposa une procédure radicalement nouvelle : tout citoyen devait porter un nom de famille. Mais ces noms, pour une partie d'entre eux, existaient déjà. Ils étaient inscrits dans les registres d'Etat. Ils figuraient dans les généalogies, sur les stèles funéraires. Au sein de franges sociales que le sultan ne reconnaissait toujours pas comme noblesses d'Empire, perçait l'imaginaire d'une noblesse des noms.

01/2013

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Histoire de la médecine

De la noblesse des médecins et des avocats en France jusqu'au XVIIIe siècle, correspondance

De la noblesse des médecins et des avocats en France jusqu'au dix-huitième siècle : correspondance entre M. P. Ménière,... et M. C. Brouchoud,... Date de l'édition originale : 1860 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2021

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Histoire ancienne

La noblesse de l'empire romain. Les masques et la vertu

La noblesse romaine a été souvent considérée comme la mère de toutes les noblesses occidentales et les ouvrages sur la noblesse médiévale commencent classiquement par une référence à l'héritage romain. Cette noblesse romaine (nobilitas) n'est pourtant pas celle que l'on croit : trop d'historiens l'ont confondue à tort avec l'ordre sénatorial. À la fin de la République romaine, la noblesse désignait au contraire un sous-groupe du Sénat, composé des familles patriciennes et consulaires. Il s'agissait d'une notion coutumière et non pas juridique. L'ambition de ce livre est de mettre en lumière le rôle des catégories non statutaires dans la structure sociale romaine. Christophe Badel retrace le destin de ce modèle social au cours des cinq siècles de la période impériale. Groupe défini par l'usage social, non par la loi, la noblesse n'avait pas pour autant des contours flous car une série de marqueurs permettait clairement aux Romains de l'identifier. La gestion du consulat, l'exhibition des masques en cire des ancêtres lors des funérailles, l'affichage des tableaux généalogiques peints sur les murs de l'atrium désignaient concrètement un noble sénatorial au début de l'Empire comme sous la République. Même si ce " modèle républicain " de la noblesse sénatoriale connut des remaniements à la fin de l'Antiquité, son fonctionnement général ne fut guère bouleversé. Il démontra aussi son rôle de modèle en s'implantant dans d'autres milieux et d'autres contextes. C'est en copiant la nobilitas sénatoriale que les empereurs, les notables locaux, les chrétiens élaborèrent leur modèle de noblesse. Ce phénomène de transfert ne fut pas sans affecter le modèle originel, qui connut une certaine érosion dans le nouveau milieu d'accueil. Mais le dynamisme du modèle nobiliaire n'en fut pas moins impressionnant d'autant plus qu'il survécut à l'effondrement de l'Empire romain en Occident (476). Au début du VIe siècle, il demeurait inchangé dans les nouveaux royaumes barbares avant de s'effacer brusquement dans le dernier tiers du siècle, victime de la fusion des élites romaines et germaniques. Une nouvelle aristocratie forgeait un nouveau modèle nobiliaire.

04/2005

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Histoire internationale

L'héritage collectif. La noblesse d'Eglise rhénane, 17ème-18ème siècles

Avant 1803, un dixième des Allemands vivaient dans des principautés ecclésiastiques dirigées par des archevêques Électeurs, des princes-évêques ou des princes-abbés. Malmenés par la Réforme, puis méprisés par les Lumières, ces États d'Église ne manquaient pas de contempteurs. Ils ont néanmoins longtemps Perduré, grâce à la force d'inertie d'un Saint-Empire mué en conservatoire des différences, mais aussi parce qu'ils ont su acquérir une grande stabilité, à laquelle leur nature élective (les princes ecclésiastiques sont choisis par des chanoines) ne les prédisposait guère. Parmi les évêques ou les chanoines, les mêmes noms reviennent sans cesse. En Rhénanie surtout, une catégorie bien particulière de la noblesse allemande, la chevalerie immédiate, est en effet parvenue à établir sur les principautés d'Église un monopole solide et durable. Ces nobles y gagnent le règne, la puissance et la gloire, alors même que leur refus de se soumettre aux grandes dynasties de la région semblait les condamner. Ayant saisi le pouvoir, ils sont cependant aussi saisis par lui: ils doivent s'adapter aux conditions de son exercice, qui exige le célibat pour ceux qui le détiennent et interdit toute mésalliance à leurs familles. Comprendre la spécialisation ecclésiastique des chevaliers rhénans ne peut donc se faire qu'au travers de leurs comportements familiaux: les stratégies matrimoniales et la discipline des lignages garantissent à la fois la survie de la chevalerie et celle des États d'Église. Au confluent du confessionnel, de l'institutionnel et du familial, cet ouvrage démontre donc le processus complexe par lequel un groupe nobiliaire s'identifie à un mode de domination, c'est-à-dire devient son meilleur rempart, mais est également modifié par lui. À partir du cas rhénan, cette histoire sociale des institutions du Saint-Empire mène ainsi à une réflexion sur la vitalité des noblesses de l'Europe moderne.

11/1998

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Littérature érotique et sentim

Les imprudences de la noblesse Tome 2 : La tentation de Bella

Mirabella se rappelle à peine de l'homme qu'elle a épousé alors qu'elle était une toute jeune fille. Heureusement, car elle ne ressent que du mépris pour cet homme qui s'est marié avec elle pour sa fortune et qui l'a rapidement oubliée. Les gens bien ont beau le surnommer le saint, Bella ne s'y trompe pas. Obligé de se marier à l'adolescence pour sauver sa famille d'une ruine certaine, Sebastian vit séparé de sa très jeune épouse depuis le jour de leurs noces. Lorsqu'il rencontre une facétieuse et ravissante beauté à l'Opéra, il frissonne de joie en découvrant qu'elle n'est nulle autre que sa femme de jadis, et il s'empresse de faire d'elle sa véritable épouse. Hélas, la séduisante beauté refuse de docilement s'approcher du lit conjugal.

05/2018

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Histoire internationale

Les gens d'autrefois. La noblesse russe dans la société soviétique

Que sont devenus les nobles russes après la révolution d'Octobre 1917 ? Une fois leurs privilèges abolis, leurs biens mobiliers et immobiliers confisqués, une vague de violence contre « les classes exploiteuses d'autrefois » poussa une partie de la noblesse à l'exil. Ceux qui restèrent durent s'adapter, se cacher, se reconstruire au sein de la société soviétique... Si l'Etat n'a pas réussi à écarter complètement les anciennes élites des postes à responsabilité, de nombreuses mesures vexatoires et répressives rendirent leurs vies compliquées. Elles durent dissimuler leurs titres et se doter progressivement d'une « biographie soviétique ». Malgré un voisinage hostile dans les appartements communautaires, les familles nobles mirent en place des stratégies éducatives qui assurèrent la transmission d'un héritage culturel et d'un sentiment d'appartenance à l'élite. Ce livre retrace les parcours poignants de personnes dont les vies ont été bouleversées par l'une des plus grandes ruptures de l'histoire du XXe siècle.

03/2017

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Histoire de France

"Faire les nopces" : le mariage de la noblesse française (1375-1475)

Tout au long du Moyen-âge, deux modèles de mariage s'affrontent. Le mariage aristocratique favorise des unions endogames, facilement dissoutes, nouées par les parents pour des raisons politiques et économiques. L'Eglise tente de son côté d'imposer un mariage monogame, indissoluble, exogame et fondé sur le consentement des époux. Le conflit entre les deux modèles est donc inévitable : les heurts existaient déjà au haut Moyen-âge et, comme l'a démontré Georges Duby, ils continuent à se manifester au XIIe siècle. Qu'en est-il aux XIVe et XVe siècles ? L'Eglise et l'aristocratie s'opposent-elles encore ou ont-elles trouvé un terrain d'entente, voire un modèle commun ? Pour mesurer cet écart entre les deux modèles de mariage à la fin du Moyen-âge, l'auteur a relevé la trace de centaines de mariages nobles dans les sources judiciaires et littéraires. Lettres de rémission et procès criminels au Parlement de Paris d'une part, grandes chroniques françaises d'autre part, livrent un portrait des pratiques matrimoniales de la noblesse. Provenant de deux perspectives distinctes, ce portrait relate toutes les étapes de la formation du mariage : la démarche familiale et la démarche personnelle, les pourparlers et le contrat de mariage, les fiançailles et les épousailles, les noces et la consommation du mariage. Il appert que l'idéal de mariage aristocratique continue d'être appliqué, sans que les volontés de l'Eglise soient pour autant ignorées. Faut-il donc parler d'une tolérance mutuelle entre Eglise et noblesse ou d'une convergence des deux modèles ? La fusion est certes loin d'être totale, et le mariage aristocratique gardera longtemps la main haute, jusqu'à ce que le mariage devienne d'abord une affaire de sentiment plutôt qu'une affaire d'intérêt.

01/2004

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Littérature érotique et sentim

Les imprudences de la noblesse Tome 3 : Le déshonneur de Willa

La réputation de lady Wilhelmina Stanhope est entachée, et tout le monde le sait. De retour à Londres pour une première saison mondaine depuis sa déchéance, Willa a l'intention ferme de rester célibataire, car elle suppose que seuls les coureurs de dot voudront maintenant d'elle. Elle s'occupe plutôt de ses mélanges de thés exclusifs, et aide en secret un café qui emploie des femmes et des enfants pauvres. Si l'on découvre son engagement clandestin dans ce commerce, sa réputation sera ternie. A nouveau. Le manque de prétendants de qualité qui afflige Willa étonne au plus haut point le nouveau duc de Hartwell. Fraîchement revenu de l'Inde, ce duc ténébreux est instantanément attiré vers la mystérieuse vieille fille. Sa poursuite est entravée par l'impitoyable comte de Bellingham, qui, après avoir jadis abandonné Willa, est maintenant déterminé à la retrouver. Coincée dans cet affrontement entre deux hommes puissants, Willa refuse opiniâtrement de céder son indépendance pour sauver sa réputation. Mais compromettra-t-elle son coeur ?

03/2019

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Littérature érotique et sentim

Les imprudences de la noblesse Tome 1 : La séduction de Charlotte

D'ennemis, ils deviennent amants... Le beau et riche marquis de Camryn peut coucher avec toutes les femmes qu'il désire, mais ce charismatique célibataire surprend tout le monde en tombant amoureux de Charlotte Livingston, une femme plutôt prude qui déteste tout ce que représente le nouveau politicien et capitaine d'industrie. Les contraires s'attirent... Lorsque cette sérieuse militante ne lui démontre aucun intérêt, Camryn est encore plus attiré vers elle et entreprend de séduire la dame par l'esprit - de même que par le corps. Mais à mesure que l'attraction commence à s'embraser entre eux, une violente rébellion fait rage à travers l'Angleterre, les opposant l'un à l'autre, et laissant leur amour entre deux feux.

05/2018

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Sociologie

Liste des commerçants

Liste des commerçants. Nouvelle circonscription par ordre alphabétique... Date de l'édition originale : 1854 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2023

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Cinéma

Lumières sur Lumière

Autour des Lumière - Antoine, Auguste et Louis - 14 chapitres de documentation, sources, ressources, citations et références. Entre autres. Quelques pas (de géants) entre les fantasmagories et la photographie animée. La pédagogie à La Martinière en 1862. Un tableau pointilliste des mœurs autour de 1895. A propos de polémiques sur le cinématographe Lumière, rappel des contestations entourant les inventions de Gutenberg, de Jacquard, de Thimonnier, d'Edison. Premières projections, premiers compte rendus, premières recettes, premiers Conseils d'Administration... Que sont devenus les films Lumière ? Les brevets de Monsieur Louis, suivis d'un autoportrait 1922-1946 en 13 interviews. Eloge d'Auguste Lumière par Edouard Herriot, Henri Langlois, Jean Renoir, Eric Rohmer, Jean-Luc Godard... " Ce que je sais le mieux, c'est mon commencement " n'est pas la maxime favorite des spécialistes de cinéma. Mais c'est d'abord les esprits non prévenus des amateurs que Lumières sur Lumière souhaite instruire en amusant. Pareilles miettes de proto-histoires cherchent, non à déconstruire, mais à reconstituer le puzzle d'une vision d'ensemble dont l'auteur devrait être le lecteur.

11/1987

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Histoire internationale

La noblesse de l'échec. Héros tragiques de l'histoire du Japon

Aucun Occidental n'a jamais révélé les ressorts de l'âme japonaise comme le fait Ivan Morris dans ce livre brillant (sa dernière oeuvre) qui éclaire pour nous d'un jour inattendu l'histoire et la culture d'un peuple mal connu, à travers l'existence de ses héros légendaires, héros vaincus et comme tels traditionnellement vénérés dans la mémoire populaire. La Noblesse de l'échec raconte la vie tragique de neuf personnages authentiques qui tous se dressèrent contre des forces supérieures aux leurs, et finirent par succomber malgré les ressources immenses de leur courage et de leur volonté. A la différence des chevaliers superbes et conquérants de la civilisation occidentale, ces hommes solitaires et pathétiques se firent toujours les défenseurs de causes perdues et, comme le voulait leur destin, terminèrent leur vie de fugitifs pourchassés dans un exil cruel ou dans l'apothéose du suicide rituel. Parmi eux un prince de 19 ans, victime d'une intrigue de cour, frère lointain de Hamlet ; un samouraï hors la loi poursuivi et massacré par son frère aîné ; un adolescent énigmatique qui prit la tête d'une insurrection de chrétiens japonais, et l'imposant Saigo Takamori qui catalysa la restauration impériale Meiji. Cette lignée s'achève par un groupe d'hommes dont le nom nous est familier, les pilotes kamikazes de la Seconde Guerre mondiale.

02/1980

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Moyen Age - Critique littérair

La noblesse à la conquête du livre. France, v. 1300 - v. 1530

Comment le livre, objet a priori étranger à la vocation guerrière du second ordre, est-il devenu, dans les derniers siècles du Moyen Age, l'un des outils privilégiés de la noblesse laïque francophone ? S'inscrivant dans une démarche résolument synthétique et fondé sur un corpus composé de près de neuf cents individus (possesseurs de manuscrits, écrivains, poètes et rédacteurs d'écrits privés), cet ouvrage ambitionne de retracer les grandes lignes de cette conquête. Il établit l'existence d'une large noblesse lettrée, instruite et encouragée à s'instruire, élaborant par ses lectures et ses écrits une culture complexe et originale, adaptée à ses besoins, ses goûts et ses compétences, et mettant tout en oeuvre pour intégrer les usages du livre au mode de vie et à l'idéal nobiliaires.

08/2021

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Histoire régionale

La Noblesse de la Somme au XIXe siècle. Edition revue et augmentée

Confrontée, ici comme ailleurs, dès l'été 1789, à la "révolution de l'égalité" , la microsociété nobiliaire picarde allait-elle, au siècle suivant, se fondre dans le monde des notables ou garder son identité, s'isoler ou s'intégrer dans la société de son temps sans renier ses traditions et ses valeurs, "tenir son rang" et s'en donner les moyens ? Cette étude, menée sur une période longue, du temps de la construction des "châteaux briques et pierre" sous Louis XV et Louis XVI, jusqu'aux combats politiques sous Jules Ferry, s'appuie sur nombre de papiers de famille et d'archives publiques, sur des documents iconographiques précis, sur les traces essentielles de la présence nobiliaire dans le patrimoine bâti de cette Picardie lourdement touchée par les destructions des invasions et des guerres.

10/2021

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Sciences historiques

Le Berry au Moyen Age. Le roi, la noblesse et le clergé

Cet ouvrage analyse les trois grandes puissances du Moyen Age, la royauté, la noblesse et le clergé, dans une société très hiérarchisée, toutes classes sociales confondues. Entre le pauvre paysan qui devait chaque jour se battre pour nourrir sa famille, satisfaire aux corvées exigées, pour subsister malgré les famines, les brigands et les pillards, et les riches bourgeois dont la qualité de vie était d'un luxe à peine imaginable, de nos jours, il y avait toute une gamme de petites gens et de petits métiers, qui avaient en commun le même espoir d'un avenir meilleur. La visite des villes et des villages, les parcours dans la campagne berrichonne, les arrêts dans les tavernes. les scènes de sorcellerie et celles. plus tragiques d'une mise à mort d'une prétendue sorcière. brûlée vive en place publique, les joyeuses beuveries, l'inquiétude des faibles. l'arrogance des étudiants, l'amour courtois dans les châteaux et l'espoir pour tous. ne sont là que quelques exemples offerts par cet ouvrage au grand public, qui pense généralement que le Moyen Age porte en lui une triste réputation alors qu'il fut un renouveau artistique et culturel. que viendra couronner la Renaissance, à l'aube du XVIe siècle

11/2006

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Droit

Les titres de noblesse de la victime devant la Cour pénale internationale

La victime a longtemps été tenue à l'écart du procès devant les juridictions pénales internationales d'avant le début du XIXe siècle. Elle était alors admise au procès en qualité de témoin protégé, assisté, mais seulement dans la mesure où les parties principales, la défense et l'accusation, l'avaient sollicité. Le procès dont il s'agit ne revêtait pas la qualification d'un procès quelconque, mais plutôt d'un procès de luxe. Depuis l'avènement de la Cour pénale internationale (CPI), la victime est désormais admise dans le procès pénal, non point comme partie ou participante à la procédure, mais plutôt comme un simple titulaire du droit au procès, complété ainsi par un droit à réparation. Ces droits, qui ne sont autres que des titres de noblesse, confèrent donc des privilèges permettant à la victime d'accéder à une justice pénale internationale très sélective, mais surtout réservée à une certaine catégorie de personnes. Orientée vers les mécanismes de réparation en vigueur devant les instances régionales de protection des droits de l'homme, la CPI pose la problématique du rôle de l'Etat dans la mise en oeuvre des droits des victimes. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le présent ouvrage se referme sur le plaidoyer pour la consécration de la responsabilité civile de l'Etat devant une justice pénale internationale qui se veut efficace.

01/2019

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Ouvrages généraux et thématiqu

Définir la noblesse. Ecriture et publication des traités nobiliaires au XVIIe siècle : Angleterre - France - Espagne

Dans les sociétés européennes du XVIIe siècle, sauf exceptions, les gens naissaient et demeuraient inégaux en droits. La noblesse représentait un statut largement convoité, mais sa définition faisait l'objet de controverses incessantes, exprimées par des livres publiés par centaines : les traités nobiliaires. Qui était noble et qui ne l'était pas ? Comment justifier cette distinction fondamentale ? Comment définir la noblesse des femmes ? Pouvait-on devenir noble ? Que signifiait la rhétorique du "sang" et de "l'occulte semence" ? C'est sur ces problèmes sociaux que s'écharpaient les théoriciens dans l'Espagne des derniers Habsbourg, dans l'Angleterre des Stuarts et de la guerre civile, ainsi que dans la France d'Henri IV, de Louis XIII et de Louis XIV. Ce livre met en lumière les auteurs, les traducteurs et les libraires impliqués dans la production des traités nobiliaires, ainsi que leurs lecteurs. Il propose un regard comparatif sur les théoriciens et les traités anglais, français et espagnols. En analysant les interactions entre média et société, et en envisageant l'écriture et la publication comme des actions, cette enquête interroge l'intensité, la permanence et les enjeux de ces luttes de définition de l'ordre social.

09/2023