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Mohican

Extraits

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Critique littéraire

Causeries familières

" Dans tous les pays du monde, on parle, on pérore, on discute ; on ne cause qu'en France. La causerie est une condition de notre langue bavarde, une conséquence de notre caractère bon enfant. Au fur et à mesure que j'ai avancé en âge, ce besoin de causerie est devenu de plus en plus impétueux chez moi _ la vieillesse est coûteuse _ si bien que pour satisfaire mes goûts, pour m'en donner à coeur joie, j'ai fondé un journal. " Dans " Causerie avec mes lecteurs ", genre journalistique inventé par Dumas pour Le Mousquetaire et poursuivi dans Le Monte-Cristo et Le Dartagnan, s'établit une relation privilégiée entre le public et l'auteur. Ces neuf Causeries familières, écrites pour Le Grand Journal en 1864, évoquent aussi bien les lettres reçues par l'écrivain que les causeurs remarquables que furent Charles Nodier et Antoine-Vincent Arnault, la composition des légendaires Mousquetaires que la reconnaissance que voue à leur auteur un lecteur populaire, les mésaventures causées par des chiens que la représentation des Mohicans de Paris à Marseille... Alexandre Dumas nous accueille en robe de chambre dans son intimité, grâce à ces confidences inédites présentées et annotées par Claude Schopp, auteur de l'ouvrage de référence Alexandre Dumas, le génie de la vie (Fayard).

05/1997

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Littérature française

Les chemins d'en haut

Un été chaud au pied du Mont-blanc. Deux guides de Chamonix regardent dans les yeux verts de la jolie cliente danser les reflets changeants des Aiguilles et autres flammes de pierre. Oui ! La beauté d'Elisabeth est troublante. Elle sera bientôt la cause indirecte d'un accident de montagne dont Mottet, l'un des deux guides, sera rendu responsable. Ailleurs dans la vallée, tel le dernier des Mohicans, le vieux Fanfoué, l'oncle de Julien, paysan d'alpages, tire sur les gendarmes car il refuse farouchement de céder l'une des dernières fermes de la vallée aux promoteurs de l'Or blanc, de voir ses alpages transformés en champs de ski pour la folle kermesse des sports d'hiver. Ainsi Mottet erre dans la vallée comme un ange déchu, torturé par les problèmes du vieux Fanfoué, rongé par les remords et la culpabilité dans " l'affaire " de la mort d'un client, envoûté par les yeux verts de la fée Elisabeth. Pour se défaire de l'emprise et se défier du sort : il se lance dans une grande " première " engagée pour " se sublimer " et tenter de retrouver l'estime des gens d'en-bas. Ce nouveau roman au style décalé mèle alpinisme de l'extrême, relation intime et complexe entre le guide et son client, ambition démesurée et folie des hommes. Jamais peut-être l'âme des montagnards, de si près, n'avait été scrutée.

08/2010

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Religion

Les prêtres

Les prêtres ? Derniers des Mohicans, groupe en voie de disparition ? Au-delà du constat sociologique que savons-nous de ces hommes qui ont, de façon particulière, misé leur vie sur le Christ ? La crise des vocations, importante en Europe, signale certainement une mutation aux contours encore incertains. Si les prêtres ne sont plus ceux qui, au-dessus du peuple, dirigent l'Eglise, qui sont-ils ? Pour beaucoup, l'originalité de leur place dans la communauté chrétienne apparaît bien vague. Nous avons besoin de comprendre pourquoi il faut des prêtres dans l'Eglise. Michel Mounier et Bernard Tordi, deux jeunes prêtres ordonnés il y a moins de dix ans, ont, dans ce livre, pris à bras le corps les questions qui leur sont posées en particulier par les jeunes qu'ils côtoient. Ils n'en esquivent aucune sans a priori ni simplisme : célibat, ordination d'hommes mariés et de femmes, débats entre différentes traditions spirituelles, etc. Leurs propos s'appuient sur l'histoire des premières communautés chrétiennes, les soubresauts de la Réforme, du concile de Trente et les transformations du concile Vatican II. En hommes de terrain, les deux auteurs s'attachent aussi à préciser la place des prêtres dans les communautés chrétiennes d'aujourd'hui. Cet ouvrage ouvre une recherche passionnante : l'une des missions des prêtres n'est-elle pas de préparer le chemin d'une Eglise aux responsabilités diversifiées et de témoigner au plus grand nombre de la rencontre du Ressuscité ?

04/1994

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Actualité et médias

États de service

Normalien, germaniste, professeur d'allemand, matelot, puis élève de l'ENA, Roger Fauroux a été tout cela, mais surtout grand patron, directeur de Saint-Gobain, puis grâce à Michel Rocard, ministre de l'Industrie, enfin directeur de l'ENA, et aussi maire d'une petite commune de l'Ariège. Une vie bien remplie, où l'exercice de grandes responsabilités et de pouvoirs divers s'est toujours accompagné d'un sens aigu de l'éthique, professionnelle, politique et individuelle. On apprendra beaucoup au récit de ses expériences. Toute une époque récente défile avec ses personnages (François Mitterrand, Alain Minc, Michel Rocard...), décrits avec intelligence, ironie et sympathie. Patron de droit privé, Roger Fauroux connut aussi l'aventure de la nationalisation qu'il dut expliquer à ses filiales américaines! Ce "mohican capitaliste" peut ainsi faire un éloge paradoxal de l'Etat, après avoir réservé quelques flèches à un patronat français assez conservateur et des actionnaires peu éclairés. Son expérience directe de la politique est plus amère: si elle nous vaut une savoureuse description du Conseil des Ministres figé sous le regard ou le verbe mitterrandien, quelle surprise de constater que le pouvoir soit à ce degré exposé à l'anarchie. Plus sympathique, et non négligeable, lui apparaît le temps passé à la mairie de Saint-Girons... Souvent familier, humoriste dans le regard qu'il porte sur les choses et les êtres, Roger Fauroux sait également prendre de la hauteur: ses réflexions sur le gouvernement de notre pays et sur le jeu mondial ont le poids d'une véritable expérience et d'un esprit aiguisé. Ses vues sur l'ENA, sur l'éducation prennent la mesure de l'urgence et des enjeux considérables pour maintenir, face aux dérives, l'idéal de citoyens responsables à former. Un parcours singulier, une vision nullement désenchantée, ni triomphaliste, le regard chaleureux d'un chrétien à la foi tranquille, tout cela confère à ce récit fort bien écrit, un vrai charme: on le lit, on ne le quitte pas.

09/1998

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Géopolitique

Le conflit du Sahara. histoire, memoire, diplomatie et revelations inedites

Le conflit du Sahara se présente comme une guerre d'influence de faible intensité entre deux puissances régionales en Afrique, le Maroc et l'Algérie. Chacun tient à étendre son influence et à redessiner de nouvelles alliances et déconstruire celles qui se sont élaborées lors de la guerre froide. Entre les deux Etats se glisse un territoire hybride et un peuple nomade transfrontalier que le Front Polisario tente d'enfermer dans une enclave, vestige d'un temps révolu, appelé le Sahara Occidental. Toutes les tentatives de réconciliation et toutes les résolutions du Conseil de sécurité n'ont pu aboutir à un règlement politique, réaliste et acceptable par l'ensemble des protagonistes. Le Maroc y exerce une souveraineté de fait et non de droit. Le Front Polisario est pour l'Algérie ce qu'est le Hezbollah pour l'Iran. Quant à l'Algérie, il a fait du conflit du Sahara un caillou dans les babouches de son rival éternel. Au milieu de ces tensions, un homme exceptionnel, descendant du Sultan bleu et de lignée prophétique, le cheikh Maae El Aynine, n'a cessé de plaider la cause de l'intégrité nationale du Maroc, avec sagesse et humanisme. Il fut très écouté par feu Hassan II, respecté par les dirigeants algériens et adulé par les Sahraouis. Il a côtoyé de grands chefs d'Etat du monde pour la recherche de la "paix des braves" , celle du ni vainqueur, ni vaincu. Il est le dernier des Mohicans de ce conflit. Ce livre rend hommage au Sultan bleu et à son petit-fils, devenu patrimoine national vivant.

01/2023

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Littérature française

Pays à vendre

Pays à vendre. Ce roman à rebrousse-poil retrace la fin d'une époque où il était encore permis de rêver et la manière dont une génération a pris position face aux valeurs telles que le désir, l'amitié, le travail et l'argent, l'honneur, l'amour la fidélité. Avec, en toile de fond, les signes avant-coureurs déjà dévastateurs de la mondialisation, du tourisme de masse et du cynisme des investisseurs. A.B. (extrait de l'avertissement). Quand, dans les années quatre-vingt, André Bucher s'est mis à écrire, il s'est retourné vers ses années beatnik et libertaires. Nils Baker, privé au grand cœur sous ses dehors d'ours mal léché, a quitté Paris pour venir s'installer dans les Alpes-de-Haute-Provence, sur une terre qu'il cultive entre deux affaires locales. Une terre qui n'est pas à vendre malgré l'arrivée des investisseurs attirés par les promesses touristiques de la région. Embrouilles immobilières couvertes par les politiques locaux, meurtres, disparitions, Baker mène l'enquête. Dans sa propre ferme, il organise la résistance : en camp retranché avec son carré de fidèles, filles et garçons partageant une joyeuse communauté, il résiste, comme le dernier des Mohicans, aux intimidations des maffieux, qui eux, ne plaisantent pas. L'aventure, plutôt cocasse, ,tourne bientôt à la tragédie. L'enquête laisse alors la place à un vrai roman dont les personnages, comme toujours chez André Bucher, trouvent dans la nature et sa magie païenne une ultime consolation.

05/2005

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Religion

Prêtres. Enquête sur le clergé d'aujourd'hui

Au début du XXIe siècle, dans une France largement sécularisée, les prêtres ne font pas la une des médias. Pourtant, dans les moments fondamentaux de la vie - la naissance, le mariage ou la mort -, les Français se tournent encore vers eux. Et chaque année, des hommes jeunes n'hésitent pas à répondre à l'appel du sacerdoce, choisissant une vie à rebours de l'air du temps. Qui sont-ils ? Qu'est-ce qui les motive ? Comment vivent-ils ? Quels sont leurs doutes, leurs questions, leurs convictions ? Quel regard portent-ils sur l'Église, sur la société ? Que pensent-ils du " retour de la messe en latin " ? Monique Hébrard a longuement rencontré cinquante d'entre eux pour un dialogue sans tabou. Ils parlent très ouvertement, aussi bien de la manière dont ils vivent leur sexualité que de leur malaise à propos de la position de l'Église sur les divorcés remariés. Tous témoignent, à travers des parcours d'une grande diversité, d'un immense désir d'être au service des hommes et des femmes de notre temps, pour les accompagner et leur manifester concrètement le message d'amour de l'Évangile. Il ressort de ces rencontres que les caricatures ne sont pas de mise : ceux qui portent le col romain ne sont ni " traditionnalistes " ni "papistes" ! Et les "vieux militants" ne sont ni désabusés ni dépourvus de spiritualité. Si les vocations se font plus rares, si le vieillissement du clergé est indéniable, les prêtres qui s'expriment ici récusent l'idée d'être " les derniers des Mohicans " ; ils apparaissent plutôt comme des " défricheurs d'avenir ", totalement engagés dans la vie de la société pour répondre aux aspirations de l'homme contemporain. En 2006, la France comptait 20 523 prêtres (dont 5 083 appartenaient à une congrégation ou à un ordre religieux)

04/2008

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BD tout public

Le siècle des Lumières en bande dessinée. De poudre et de dentelles

De L'île au trésor à Fanfan la tulipe, en passant par Le dernier des Mohicans, le XVIIIe siècle a servi de cadre à bon nombre de fictions littéraires et cinématographiques. La bande dessinée n'est pas en reste, en adaptant ces grand classiques ou en créant ses propres héros : Ownpah-Pah de Goscinny et Uderzo, Les Passagers du Vent de François Bourgeon, Giacomo C. de Dufaux et Griffo, /.'Epervier de Patrice Pellerin, le Scorpion de Desberg et Marini, pour ne citer que les plus connus, vivent de folles aventures sur fond d'intrigues de cour, de guerres "en dentelles" et de révolutions. Ecrit par un collectif d'historiens, cet ouvrage explique comment cette période a pu inspirer scénaristes et dessinateurs du monde entier. Les "bonnes histoires" du roman populaire du XIXe siècle restent bien sûr une source d'inspiration indémodable, avec leur lot de pirates, de justiciers masqués et de contrebandiers, mais chaque auteur invente également son propre Siècle des Lumières, conforme aux attentes de son lectorat. II y a le XVIIIe siècle misérabiliste de la bande dessinée militante, le XVIIIe siècle pieux de la bande dessinée catholique ou le XVIIIe siècle lubrique de la bande dessinée de charme. Cependant. depuis les années 1980, les stéréotypes classiques ne cessent d'être revisités par des auteurs désireux de détourner les codes habituels du genre : les séducteurs libertins se font plus mélancoliques, les personnages féminins sortent du cliché habituel de la marquise délurée ou de la paysanne exploitée, tandis que le surnaturel subvertit de plus en plus le traditionnel rationalisme des Lumières. Ce volume s'achève par un grand entretien exclusif, illustré de documents inédits, avec le dessinateur et scénariste Patrice Pellerin, qui revient longuement sur son itinéraire artistique et sa prédilection pour le XVIIIe siècle, à travers notamment sa célèbre série L'Epervier.

10/2014

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Cinéma

Le western et les mythes de l'Ouest. Littérature et arts de l'image

Du Dernier des Mohicans de Cooper aux romans de Gustave Aimard et de Kart May, en passant par les "dime-novels", le western a d'abord des origines littéraires. La généalogie du genre passe par les récits de captivité, la terreur gothique liée à l'émergence de la littérature américaine, la fascination pour la violence et le sacré, le rêve (ou le cauchemar) américain. Il puise dans l'histoire de l'Amérique, glorifiant l'épopée des pionniers, sans négliger les Guerres indiennes. Surtout, le western mythifie certains personnages historiques. A la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l'essence du western : "Quand la légende devient réalité, imprimez la légende !" Un sujet aussi ample que le western requiert une constellation d'approches, que ce soit dans le domaine de la littérature, des arts plastiques et visuels, de la musique et de la civilisation nord- américaine. Il s'agit aussi de revisiter les "figures mythiques" tels Bas de Cuir, Daniel Boone, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, et d'autres figures du genre : le cow-boy, l'éclaireur, le shérif, le pionnier, le héros solitaire, la femme fatale. Des topoi sont convoqués, comme la wilderness, la Prairie, le désert, la ville, le saloon, etc. Les motifs westerniens se déclinent dans toutes les formes de la culture savante et populaire et servent des discours critiques, polémiques, voire politiques. Le western connaît les fluctuations de la modernité et de la post-modernité, avec des approches sociologiques, multiculturelles, pluriethniques ou féministes, conduisant à de nouveaux regards sur le genre et à des remises en cause d'une doxa par la satire, le décalage ou l'inversion ironiques, la parodie, le pastiche, l'hybridation générique, la déconstruction des mythes et des icônes, non sans une dose parfois de nostalgie.

11/2015

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Géopolitique

Le piège africain de Macron. Du continent à l'Hexagone

Mai 2017 : quinze ans après son stage d'énarque au Nigeria, Emmanuel Macron est élu président de la République française. Il promet de faire souffler un vent nouveau sur les relations avec le continent africain. Fort de sa jeunesse et de son libéralisme, il dénonce une "Françafrique" postcoloniale dont il ne se sent pas comptable et mise sur les nouvelles générations pour réconcilier les mémoires des deux côtés de la Méditerranée. Mais il se heurte vite au réel. Les autocrates, à la longévité exceptionnelle, ne tardent pas à lui rappeler qu'ils sont les derniers des Mohicans à défendre les intérêts français, en Afrique comme dans les organisations internationales. Sur un continent mondialisé redevenu géostratégique, la France ne pèse guère plus que par son armée dans le Sahel et quelques empires économiques familiaux. Pour échapper à cette perte d'influence globale, Emmanuel Macron joue un joker inédit : "l'Afrique" en France. Il crée un Conseil présidentiel pour l'Afrique composé essentiellement de Français originaires du continent, dans le dessein de dépoussiérer la politique africaine de l'Hexagone. Au terme d'une enquête de deux ans auprès de multiples interlocuteurs, les auteurs dressent un constat implacable : malgré des succès, l'ardoise magique de la "génération Macron" n'a pu effacer d'un trait, plus d'un demi-siècle après les indépendances, des relations ambiguës. L'offensive de charme, notamment auprès des diasporas, du chef de l'Etat n'a pas réussi à convaincre l'électorat des banlieues, comme il l'admet dans une longue interview exclusive. Une épine dans le pied à l'approche de la présidentielle de 2022 ? Ou comment, par un singulier effet boomerang, Emmanuel Macron risque d'être piégé autant en France qu'en Afrique.

04/2021