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Macadam

Extraits

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Littérature française

Courir après Ouma Kapal

Ce récit débridé est à la fois un roman d'aventure, un roman de science-fiction et un récit punk ; les scènes trashes se succèdent, ponctuant la recherche d'un relique ancestrale ayant le pouvoir d'anéantir l'univers... On y croise des vamps assassines et carnivores, des gros salopards, des monstres désespérés, des paumés et des anti-héros... le tout se passe dans un mélange de vapeurs d'alcool, de macadam surchauffé, de chair grillée et d'incendie... Dans un style totalement débridé et faussement désinvolte, où l'auteur tutoie volontiers le lecteur, David Sillanoli nous offre de véritables fables contemporaines dignes des mythologies urbaines à la Tarantino ou à la Rodriguez. Ce récit emprunte à l'imaginaire d'une sous-culture populaire (jeux vidéo, bande dessiné, rock punk, cinéma de série Z) qui se déploie de page en page dans toute sa joie féroce et indocile.

09/2015

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BD tout public

Hors-d'oeuvre

Vous connaissez sans doute Macadam Valley, cette ville où règnent en maîtres l'absurde et une hilarante sordidité. Mais saviez-vous qu'en dehors de ses murs cohabitent parmi les plus célèbres des personnages qui ont bercé votre enfance, vous ont fait rêver, rire ou frémir quand vous étiez haut(e)s comme trois pommes ? Et bien, c'est ceux-là-même que Ben Dessy vous invite à re-découvrir dans leur quotidien le plus intime tout au long des pages de Hors-d'oeuvre, recueil d'histoires insensées mettant en scène entre autres Pinocchio, Bambi, Lucky Luke et même... Dieu en personne ! Les idoles de plusieurs générations sont ici mises en scène sans fausse pudeur et y perdent souvent toute dignité (voire la vie), sacrifiées sur l'autel de la grande rigolade. Hors-d'oeuvre martyrisera avec plaisir vos icônes bien-aimées, vous voilà prévenu(e)s !

03/2014

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Littérature française

Fred Loram

Roman écrit sur les chapeaux de roues où l'on sent physiquement les semelles s'usant sur le macadam. Les phrases sont courtes, économes. Les dialogues brefs rendent compte du caractère taiseux et viril du personnage. Fred Loram est un être rare. Un dur. Pas un caïd, nuance. C'est un taiseux épris de liberté. Il aime avoir les coudées franches, se méfie des attaches, sentimentales, domestiques ou politiques. Au sortir de la prison, la société lui propose la "réinsertion" ? Il y a un serrer de trop dans réinsérer. Pas fait pour lui, ça ! Fred Loram est une sorte de "road roman anarchiste" qui mène le lecteur sur les pas de son héros, d'une presqu'île bretonne au Grand Nord, après quelques zigzags dans Paname. Aventures explosives d'un activiste rétif à l'ordre social en général, et au monde du travail en particulier. Ca cogne et ça raisonne.

12/2012

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Science-fiction

Le début de la faim 2. Viktor

"Je suis mort et j'ai la tronche d'un Rubik's Cube qui aurait pris un coup de soleil dans un micro-ondes... " Viktor se réveille un beau matin en train de déambuler sur l'asphalte gelé. Incapable de comprendre ce qu'il fait là, il s'aperçoit rapidement qu'il est entouré d'individus qui se repaissent d'un pauvre hère dont les tripes éparpillées sur le macadam laissent flotter de maigres arabesques de vapeur. Pourquoi ressent-il une insatiable faim ? Pourquoi marche-t-il aux côtés de morts-vivants sans avoir à s'en soucier ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi continue-t-il à penser comme un homme ? Choisira-t-il le monde des vivants ou cédera-t-il à ses instincts de mangeur de chair humaine ? VIKTOR est la suite directe de "Le Début de la Faim". Sept jours se sont écoulés.

01/2019

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Poésie

Vies patinées

Les vies sont patinées, les vies sont lustrées, les vies sont luisantes comme le verglas sur le macadam, comme un champ de fleurs sous la pluie d’été. La vie humaine est courte, misérablement courte, mais la vie nous donne à espérer, et de là vient la plus haute désillusion car la vie n’est pas ce qu’on nous fait croire, il faut s’accommoder de ce vieux mensonge toujours répété, toujours cru, quand bien même, après nous, l’éternité ne saurait durer très longtemps. Jean-Claude Martin hélas le sait, c’est le peu de certitude qu’il nous délivre, et c’est tout à l’honneur du métier de vivre qu’il professe, et du travail, ce vieil outil du poète, qu’il secoue à plein bras. Il ne s’agit pas de l’en remercier, ni de l’en blâmer, mais de vivre, vivre encore un peu, encore un moment, encore un instant...

10/2019

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Policiers

L'homme-soleil

Dans la petite ville de Batavia, en 1966, un homme partiellement défiguré inscrit AMOUR en lettres gigantesques sur le macadam d'Oak Street. A l'arrivée de la police, il réussit à détruire ses papiers d'identité. Emprisonné, l'inconnu se fait appeler l'Homme-Soleil. Après une évasion spectaculaire, il revient délivrer un de ses codétenus, mais un drame a lieu : un policier trouve la mort. Commence alors une chasse à l'homme au cours de laquelle, contre toute attente, la proie va devenir le chasseur. Qui est l'Homme-Soleil ? Un étudiant anarchiste comme il le prétend ? Un magicien fou qui voit le futur ? L'incarnation du mal, comme le croit le chef de la police Fred Clumly ? Chronique d'une petite ville américaine ensanglantée par des meurtres énigmatiques, thriller à la symbolique puissante, brassant considérations politiques et occultisme, ce roman-fleuve publié pour la première fois en 1971 a depuis acquis son statut de classique de la littérature américaine.

02/2014

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Poésie

Glossaire, j'y serre mes gloses. Suivi de Bagatelles végétales

Ethnologue, prosateur, poète, Michel Leiris fut également avec Langage tangage et A cor et à cri un explorateur de l'univers, souvent mystérieux et cocasse, des mots. De ce qu'ils disent, de ce qu'ils suggèrent ou révèlent, de ce qu'ils cachent, mais aussi de ce qui se joue entre eux. Avec Glossaire j'y serre mes gloses, Leiris propose ce qu'il nomme une "espèce de lexique" et, par ordre alphabétique, aligne des définitions en rafale qui ont vertu de catapultes mentales. Ainsi : académie macadam pour les mites ambigu entre l'ambre et la ciguë caresse qu'elle reste escarpée ! fureur feu rare. Et ainsi de suite, jusqu'à Yseut ses yeux d'Asie et d'adieu... Avec Bagatelles végétales, Leiris amplifie le procédé, il piège les discours, dénoue les tournures toutes faites et les envoie s'entremêler autrement, à la manière des lianes ou de branches, constituant ainsi une jungle langagière pour aller à l'aventure, s'égarer joyeusement et "aimer le mets des mots, méli-mélo de miel et de moelle".

03/2014

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Actualité et médias

ET POURTANT ELLE TOURNE... Chroniques

Chantre de la Louisiane et de l'Helvétie, longtemps grand reporter et chroniqueur humoriste, devenu romancier et reporter-historien, Maurice Denuzière porte sur nos contemporains un regard caustique et tendre, sceptique mais confiant dans la nature humaine. Du Mississipi au Léman, des bayous de Louisiane aux parchets de vigne du canton de Vaud, du macadam parisien à la capitale islandaise, des îles enchanteresses de l'océan Indien aux vertes collines d'Écosse, doué d'une insatiable curiosité, il a l'art de voir, il sait regarder, il aime écouter. En notant des détails, des situations quotidiennes qui, pour être tellement banales, échappent à la plupart d'entre nous, il brosse avec verve, à petites touches, un portrait drôle et sans concessions de notre société. Fruit de trois décennies d'observation, cette sélection de chroniques montre à quel point, malgré de prodigieux progrès techniques et de profonds bouleversements économiques, les mentalités restent inchangées. Finalement, tout semble immuable sur notre planète où le Cajun murmure "laisse le bon temps rouler", tandis que le Vaudois proclame "il n'y a pas le feu au lac".

10/1998

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Critique littéraire

Tranquille Runner - Parcours d’un coureur modeste

Ce récit autobiographique de l'auteur est une narration, sur un ton léger et humoristique, de son parcours de coureur à pied, depuis les années 1980 jusqu'à 2018. Du premier semi-marathon en 1985 à son dernier marathon en 2017, Alain Jauhan nous emmène au gré de ses aventures sportives avec ses joies et ses douleurs, sans jamais se prendre pour ce qu'il n'est pas : un champion de la course à pied. Il se définit plus volontiers comme un coureur modeste qui se contente d'aller chercher ses limites de temps en temps, mais pas seulement, car courir est pour lui aussi un moyen de rester en forme et en bonne santé le plus longtemps possible. Aujourd'hui retraité de la fonction publique, l'administration des douanes, il continue à chausser ses runnings et à brûler le macadam ou arpenter divers chemins, juste pour le plaisir, en attendant une course "coup de coeur" qui lui fera mettre un dossard officiel et partager son goût pour la course à pied avec des centaines d'autres de ses semblables sportifs.

04/2019

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Récits de voyage

Sept stations du Caire. Carnet de voyage par le métro

Découvrir l'Egypte dans l'oeuvre d'Albert Cossery, auquel il a consacré sa thèse, a conduit Pierre Gazio à s'installer au Caire. Cette ville de coeur, dont il parle la langue, il l'a parcourue en tous sens et en connait les mystères et les secrets. C'est par le métro qu'il nous la dévoile dans un récit savoureux, savant et complice. Sous le macadam d'une ville turbulente qui bouge et résiste, circule, à l'ombre des regards et des censures politiques et religieuses, une certaine liberté. Et nous voilà, allant de station en station à la découverte de sept quartiers du Caire où cohabitent, comme dans un inventaire à la Prévert, intégrisme islamique, basilique à la gloire de sainte Thérèse de Lisieux, charcuteries coptes, sanctuaire de la petite fille du prophète Ali, souvenir de Dalida native de Choubra, petits mécréants en mal de survivre... Guide éclairé, récit ethnologique, livre d'histoire et de géographie, recueil de contes, Sept stations du Caire est aussi le roman d'une ville aux mille visages. Son épopée du quotidien.

09/2018

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Littérature française

Les plaisirs de la rue

Les quatre mousquetaires de Montmartre. C'est ainsi qu'on appelait la joyeuse bande d'auteurs et d'amis composée de Francis Carco, Pierre Mac Orlan, Roland Dorgelès... et André Warnod. Ecrivain, essayiste, journaliste, illustrateur et critique d'art, ce dernier n'a cherché ni la gloire ni la postérité. Il est pourtant l'auteur d'une oeuvre considérable sur l'art et l'histoire de Paris. Flâneur invétéré, conteur incontournable, il n'a eu de cesse de déambuler dans l'ombre pour livrer les innombrables secrets que recèlent les rues de la Ville-Lumière. Qui se souvient de la fête des fleurs et de la foire à la ferraille ?? De la cavalcade du Rougevin ?? Des bals et des bistrots par milliers ?? Des dessinateurs affabulateurs et des discrets photographes ?? Des chanteuses s'époumonant sur le macadam et des gamins galopant à folle allure ?? Printemps, été, automne, hiver, chaque saison est l'occasion d'infinies rêveries. André Warnod nous rappelle que Paris, avant d'être une fête, était un plaisir.

04/2023

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Développement durable-Ecologie

Cessons de ruiner notre sol !

L'équivalent d'un studio : voici la surface de terres fertiles dont la France est amputée chaque seconde, sous la pression du macadam, des zones pavillonnaires et des hypermarchés dont notre pays est champion. Comment une telle situation est-elle possible, alors que nous peinons déjà à nourrir une population mondiale en pleine explosion ? C'est pour le savoir que Frédéric Denhez a mené cette enquête corrosive, sillonnant le territoire, sondant les agriculteurs "conventionnels" ou convertis au bio, les maires, les chercheurs, etc. Et ce qu'il a découvert glace le sang : non content de se raréfier, le sol ne parvient plus à assurer les services qui le rendent inestimable. Nivelé, démembré, laissé à nu, labouré en profondeur, soumis à d'inquiétants polluants et à la spéculation... la dégradation de ce bien commun millénaire, garant de notre alimentation et de nos paysages, appelle à une profonde révolution des mentalités. Empêcheur de penser en rond, l'auteur propose une série de solutions à adopter d'urgence, tout en revenant sur bon nombre d'idées reçues comme l'intérêt du tout bio, les bienfaits du "zéro carbone", etc. Un livre choc, au confluent des maux qui affligent notre société.

10/2014

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Littérature érotique et sentim

Coeurs fanés Tome 1 : Ruby

Suite au divorce de ses parents, la vie de Ruby Amunsden perd tout son sens. Entre secrets et trahisons, la jeune fille se sent perdue et ne sait plus en qui et en quoi croire. Ne supportant pas de voir son monde s'écrouler autour d'elle sans pouvoir l'en empêcher, Ruby décide de s'en aller là où ses problèmes ne pourront pas la rattraper : chez son grand frère, à San Francisco. Consciente que la célébrité de ses parents ne joue pas en sa faveur, la jeune fille essaye de se faire le plus discrète possible, voulant à tout prix se perdre dans la banalité d'un quotidien loin de sa triste réalité. Cependant, une rencontre fortuite va changer sa vie à jamais. Tout comme elle, Jase MacAdam cache bien des secrets et, même si ces derniers appartiennent à son passé, ils ont toujours un impact sur son présent. Ruby en est persuadée, sa vie sera désormais divisée en deux : d'un côté "l'avant" , innocent et heureux, et de l'autre "l'après" , où elle se sent plus perdue que jamais. Pourtant, Jase va lui montrer qu'avec un peu d'espoir, un "toujours" est encore possible. Pour elle, mais également pour lui.

09/2019

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Littérature érotique et sentim

Coeurs fanés Tome 2 : Joy

A seize ans, Joyce McAdam est l'exact opposé de son frère Jase. Discrète et timide, elle a toujours vécu dans l'ombre de son jumeau à qui la réputation n'est plus à faire. Pourtant, sans que sa famille ne s'en aperçoive, Joyce est loin d'avoir un quotidien idyllique. Terrorisée à la moindre pensée d'aller en cours, ses journées se transforment en cauchemar dès qu'elle franchit les portes du lycée, où moqueries et insultes l'attendent quotidiennement. Cependant, une fin d'après-midi, un supermarché, un garçon et un ananas vont tout changer. Mais qui est ce mystérieux M et pourquoi a-t-elle l'impression qu'ils se sont déjà croisés ? Et surtout : pourquoi a-t-elle le sentiment que, pour la première fois de sa vie, quelqu'un la voit vraiment ?

09/2020

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Littérature française

L'amitié de mes genoux

Faites un plan. C'est en lisant Nimier, au début des Epées, que je me remémore l'injonction d'adjudant. Faites un plan. Bon sang, oui. Une liste de courses sur un post-it. Ne rien oublier à cause du souci d'exhaustivité. Je compte sur mes doigts. Je numérote les parties. Je charcute tous azimuts. Je veux voir des titres, qu'une seule tête, et des chapitres. Faites un plan. Je désobéis à l'impératif. Je n'ai pas d'idée sur ce que je vais dessiner. Je taille des phrases, je coupe des lianes, je pénètre dans une église sans vitrail. Je joins le pouce et l'index et trace un texte. Faites un plan. Je perds mes moyens quand on me réveille au petit matin. J'ai le sentiment qu'on me tend une cigarette, qu'il est encore temps de faire une prière, et que si j'obtempère, je me conformerai aux critères d'une meilleure humanité. Je ne trouve pas de plan. J'ai cherché dans mes arrière-pensées. Les heures passent. La pendule tourne. Je n'aime pas les bidules. Je claque des dents. L'Aston Martin de Nimier me fait entrevoir le pire, et le macadam, le chagrin des hommes. L'amitié de mes genoux est la narration éclatée d'une randonnée. On y rencontre des gaillards au grand regard, des imagiers ciseleurs de beauté, la reine mère la langue française. Ce livre ouvert est le sanctuaire d'un style.

06/2018

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Thrillers

Saga Ambertoise

"Ce roman se déroule dans les Monts du Forez. Un homme gît sur une route forestière, il est tétraplégique et amnésique, seuls ses yeux bougent. Pourquoi est-il là ? Sa femme, Hélène, l'attend pour le repas de leur anniversaire de mariage. Elle est désorientée, son amie Marie va la soutenir. Un chasseur, Hubert, par inadvertance découvre le corps étendu sur le macadam. Hélène retrouve son mari dans un état déplorable. Rex Morrison découvre les Monts du Forez, il est subjugué par la beauté de cet environnement et invite sa femme Nancy à le rejoindre. Ils achètent une jasserie et la restaurent. Là va se produire une attaque par des jeunes s'appelant les Blue's Boys. Ceux-ci se sont aventurés dans la revente de la drogue, qu'ils rachètent à un malfrat de Lyon un certain, Morendini. Ayant vendu de la drogue sur Thiers à William un drogué, celui-ci se fait pincer par la police et ne peut verser la somme correspondant à la commande. Eux-mêmes ne peuvent assurer le paiement à Morendini. Une guerre est déclarée, enlèvement de Rex, Jean-Luc est laissé pour mort après l'attaque de la jasserie où Nancy est avec un auxiliaire de gendarmerie. Combat en règle, Antoine est blessé, Nancy préservée. Une tuerie au cours de laquelle le groupe des Blue's Boys est décimé. Trois seulement s'en sortiront vivants : Adrien, Cédric et Benoît le Petit Gibus. Autour de tous ces faits, la vie des différentes familles se déroule plus ou moins bien".

11/2022

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Littérature étrangère

Le fond du port

Dedalus du Lower East Side, Joseph Mitchell a su peindre les rues du vieux Manhattan comme retranscrire la drôlerie désespérée de sublimes anonymes bringuebalant l'Histoire dont ils sont les héritiers. Chacun de ses caractères entonne tour à tour son aria : le patron d'un restaurant, le marin-pêcheur, l'ostréiculteur, le prêcheur composent l'oratorio d'une cité en perpétuel mouvement. La déambulation hasardeuse de l'arpenteur urbain est à l'image de ses digressions fulgurantes : imbriquées les unes dans les autres comme les blocks aux quartiers. Quand en 1960 paraît Le Fond du port, Joseph Mitchell a cinquante et un ans. Soutier du journalisme, il est devenu un auteur littéraire à part entière. L'attention au détail, le sens de la construction, la minutie obsessionnelle, il avait élevé le reportage au rang d'art et mêlé fiction et réalité avec une maestria inégalée. Inoubliable volume, Le Fond du port, tient autant de la chronique d'un temps révolu que de la collection littéraire, au sens d'un inventaire cabossé par la poésie des rues et des noms, Fulton Street, Louie Morino, M. Hunter comme autant de notes d'un blues du macadam. "Voilà ce qu'aurait pu écrire Borges s'il avait été originaire de New York." Martin Amis ‘‘Les autres livres de Joseph Mitchell – Le Merveilleux Saloon de McSorley, Old Mr. Flood, Le Secret de Joe Gould – sont superbes, mais ils sont au Fond du port ce que Tom Sawyer et Un Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur sont à Huckleberry Finn.'' Janet Malcolm

10/2017

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Notions

L'anarchisme ouvrier et la philosophie

L'histoire des différents mouvements à caractère libertaire est liée à un grand nombre de préoccupations et de pratiques plus ou moins surprenantes : depuis la "gymnastique" des grèves jusqu'au végétalisme ; des bombes à l'espéranto ; du naturisme au Grand Soir ; de la reprise individuelle aux minorités agissantes ; de l'insurrection à la non-violence ; de l'amour libre à l'éducation rationnelle ; du syndicalisme au "macadam". Passées ou présentes, autant de causes ou de raisons d'agir placées sous le signe du multiple et du disparate, de la discontinuité et du différent ; mais dans un rapport singulier où, par un aspect ou par un autre, chacune de ces manifestations inclut et répète toutes les autres. Sans doute l'histoire de l'anarchisme ne se limite-t-elle pas à la seule condition ouvrière, mais c'est en elle qu'elle a trouvé son affirmation pratique et théorique la plus vaste et la plus conséquente : - en récusant toute prétention marxiste et révolutionnaire à confier aux seuls intellectuels le soin de produire et de maîtriser les savoirs émancipateurs - en prétendant au contraire associer étroitement la philosophie la plus exigeante à l'âpreté et à la dépossession de la condition salariale ; - en confiant à l'histoire et à l'émancipation des pratiques et des discours ouvriers le soin de mettre au jour le caractère multiple, intempestif et "inactuel" (au sens nietzschéen du mot) du projet et de la pensée libertaires.Les cinq textes ici présentés essaient de répondre à ces interrogations, ou, pour le moins, de maintenir ouverte la réflexion à ce sujet.

04/2022

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Languedoc-Roussillon

Chemin. De Palaiseau à Chartres

En juin 1912 et juillet 1913, le trajet de Charles Péguy vers Chartres empruntait plusieurs routes départementales de Palaiseau à Dourdan, puis la route nationale 10 d'Ablis à Chartres, que le marcheur parcourut en quatre jours (aller et retour), avec haltes à chaque fois à Dourdan, soit 144 km. Péguy habitait alors la Maison des Pins à Palaiseau, toute proche de la halte de chemin de fer de Lozère, une station de l'actuel rer b sur la branche de Saint-Rémy-lès- Chevreuse. A Dourdan il séjourna chez les Yvon, parents d'un ami d'études (en bord de l'Orge, au 2 rue du Puits des Champs). A Chartres, il passa la nuit dans une auberge disparue sur l'actuelle place Châtelet. Dans la cathédrale, il se recueillit à la chapelle Notre Dame du Pilier (une plaque en témoigne). L'Amitié Charles Péguy a entrepris le tracé puis le balisage d'un chemin pédestre épousant au plus près le parcours de l'écrivain. Ce trajet, qui évite pratiquement le macadam et la circulation, mesure 93 km. Vingt-deux communes sont traversées ou côtoyées par le chemin, à travers l'Essonne, les Yvelines et l'Eure-et-Loir. En 2023 le balisage a été réalisé dans le sens Chartres-Palaiseau. Le chemin Charles Péguy a été ouvert les 1er, 2 et 3 juillet 2013. Michel Péguy, petit-fils de Charles, faisait partie de l'équipée. AUTEUR Charles Péguy est né le 7 janvier 1873 à Orléans. Pleinement engagé dans son oeuvre comme dans les combats du siècle, il meurt au front, d'une balle dans la tête, le 5 septembre 1914, laissant trois enfants et une épouse enceinte. Un siècle après sa mort, Péguy reste un auteur à découvrir, un penseur prophétique et un écrivain novateur.

06/2023

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Littérature française

Lanterne magique. Chroniques littéraires de Paris occupé

Arthaud louait sa "liberté poétique extrême", Max Jacob le saluait comme "un grand ingénieur du rêve", Claudel qualifiait son style de "jet de cocasserie splendide", Proust affirmait son "admirable talent" et Rilke le considérait comme l'un des plus grands poètes de son époque. Mais c'est Jean Paulhan qui définissait le mieux l'homme en évoquant "une sorte de tendresse humaine, une humanité humble, insistante". Léon-Paul Fargue était à la fois aristocrate et artisan, individualiste et humaniste, vagabond ami du confort mais farouchement anti-bourgeois ; il se trouvait aussi bien dans les cercles les plus mondains, autour de quelque princesse ou académicien, que sur le zinc d'un bar de la Villette. Les articles qu'il fit paraître dans la presse, rassemblés dans le désormais culte Piéton de Paris, l'ont consacré en 1939 comme l'amoureux attitré de la ville, le poète du macadam et l'un des maîtres de l'art de la chronique. Au plus sombre des années noires, il ne cède en rien au défaitisme. Au contraire, il en appelle à la confiance et poursuit son travail de mémorialiste de la fantaisie et du rêve. Ici, avec sa lanterne magique, il projette ses souvenirs : l'exposition universelle de 1900, les causeries chez Mallarmé, les peintres impressionnistes, Hugo le précurseur, l'actrice Réjane. Il parle de ses goûts, musique et création, raconte les fiacres des boulevards, la mode féminine, la tendresse des soirs de printemps. Mêlant réflexions littéraires, anecdotes érudites et scènes de la vie quotidienne, il s'interroge également sur l'actualité de son temps, en prenant soin de se ménager des désagréments de la censure. Grâce à la fulgurance de ses images, l'acrobatie de ses inventions, le saugrenu de ses comparaisons, Fargue nous entraîne dans une véritable fête où la songerie intime se confond avec la vie réelle, où les souvenirs d'amour sont le reflet doux-amer des souvenirs d'enfance.

01/2015

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Littérature française

Minutes d'un libéré (1944)

Ce troisième volume des minutes de François Sentein couvre l'année de la Libération. Celle-ci se passe à La Ferté-sous-Jouarre, point de départ des bourgeois de La Cagnotte ; d'où un côté Labiche qui n'est pas pour déplaire à notre " libertin ". Il sort d'entretiens inattendus avec julien Benda, rencontré par hasard au bord d'un étang du Languedoc, pour croiser Olivier Larronde dans l'escalier de Jean Cocteau et goûter les exigences logiques de cet adolescent que la poésie enlaçait comme un lierre. Il revient à Montpellier pour y apprendre ce qu'y fut cette Libération, non plus sur le mode dérisoire de La Cagnotte, mais dans la sottise idéaliste et sanglante que Le Capital justifiait à la rescousse de Saint Just. On marchait beaucoup en cette année 44, autant que dans une vieille chanson française. Les chars de guerre écrasaient les macadams jusqu'à en tirer leur poudre première. Suivons-y notre jeune homme, d'un centre de jeunesse rural à un salon où l'on cause, alors que les lieux et les rencontres donnaient prétexte à la mémoire de doubler les minutes présentes d'un " temps retrouvé ", trop souvent sur le tombeau de jeunes morts, car les temps de guerre n'ont pas encore passé où ce ne sont plus les fils qui enterrent les pères, mais les pères les fils. Ces Minutes d'un libéré (1944) prennent la suite des Minutes d'un libertin (1938-1941) et des Nouvelles minutes d'un libertin (1942-1943) précédemment publiées au Promeneur.

10/2002