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Luc Fuentes

Extraits

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Cinéastes, réalisateurs

Jean-Pierre & Luc Dardenne / Seraing

Ce livre s'inscrit dans une continuité. Un précédent volume, Antonioni/Ferrare, interrogeait une ville et un mode d'écriture. Il s'agissait d'écrire sur le cinéma d'Antonioni et sur la ville de Ferrare qui, c'était une hypothèse, a construit son regard, et d'expérimenter par ailleurs un mode d'écriture à la lisière de la fiction. Réfléchir à l'urbain et tenter de trouver une écriture "juste" pour parler des films reste le moteur de ce nouveau projet. La ville de Seraing sert d'écrin à presque tous les films réalisés par les frères Dardenne. L'hypothèse, tette fois, est qu'en travaillant sur la durée et en inscrivant leurs films dans un environnement social précis, en accordant une place déterminante au travail et à ses variantes dans le temps, Jean-Pierre et Lut Dardenne ont contribué à définir un paysage. La construction de l'ouvrage repose sur trois séjours successifs à Seraing en compagnie de Guy Jungblut, à nouveau sollicité pour les photos qui encadrent l'écrit. Ces photos n'ont pas le statut de simples illustrations. Les séquences photographiques constituent un regard autonome sur la ville, ses particularités et ses failles. A plusieurs reprises, elles ont relancé le travail d'écriture qui parfois s'épuisait entre descriptions vaines et réflexions sociologisantes déconnectées du terrain. Le texte avance à partir de thèmes associés à la ville, son inscription dans l'histoire industrielle de la région, sa structuration, son fleuve, les bois qui l'enserrent, les ruines qui la trouent : des thèmes mis en regard des manières de filmer des frères Dardenne, tels les déplacements incessants des personnages, leurs gestes, leur relation au monde du travail et à la parole. D'autres pistes encore sont explorées, celle de frontière, de seuil, de passage, de lieu. Le fil narratif s'autorise des retours, des redites, des précisions d'un chapitre à l'autre. Il ne s'agit pas de démontrer mais de parcourir un chemin fragile, cabossé, incertain ; une réflexion forte de ses convictions mais sans cesse assaillie par le doute. Un troisième volume devrait poursuivre le parcours : un voyage en Allemagne sur les traces de Wim Wenders, de Berlin à Wuppertal. Il s'agira alors de se risquer à passer du côté de la fiction.

03/2021

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Cinéastes, réalisateurs

Jean-Luc Godard. Une encyclopédie

L'essayiste Youssef Ishaghpour a publié en 2001 un Orson Welles en trois volumes qui est resté depuis un livre de référence. Au moment de sa mort en octobre 2021, il préparait depuis 20 ans un monumental ouvrage sur les films de Jean-Luc Godard, lui aussi disparu moins d'un an plus tard. Voici donc cette "encyclopédie" où l'auteur rend compte, film après film, de l'importance du cinéaste franco-suisse. On y apprend donc à voir mais aussi à penser le cinéma, puisque que toute l'oeuvre de Godard n'est qu'une vaste réflexion sur l'image, sur le cinématographe et sur ce qu'est la fiction.

05/2023

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Divers

Dossier espagnol. Padura Fuentes, La novela de mi vida ; El Greco ; Bustamante, La Llorona, Edition 2022

Clefs concours : S'adressant à tous les candidats aux concours, en particulier Agrégation et CAPES, Clefs concours offre une synthèse par sujet. Conçu comme un repère par rapport aux monographies et aux cours et comme un outil de révision, chaque ouvrage est articulé autour de fiches thématiques permettant de faire le point sur les acquis de la recherche. Synthèse des travaux les plus récents, Clefs concours permet de s'orienter dans la bibliographie et de mettre en perspective l'évolution des savoirs. Clefs concours Espagnol - Dossier : Tous les titres sont organisés autour d'une structure commune : - des repères méthodologiques et culturels sur chacun des axes du programme ; - l'étude de chaque oeuvre structurée par les thèmes et notions du programme ; - des dossiers corrigés ; - des outils didactiques : glossaires, documents, bibliographies ; - un système de circulation pratique entre les fiches et les références.

12/2021

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Poches Littérature internation

Apollon et les putains

Acteur de série B au chômage, Vince Valera s'offre quelques jours de rêve à Acapulco. Des bars aux boîtes de nuit, de la piscine à la plage, il traîne son ennui en essayant de se convaincre que l'avenir lui appartient encore. Pour se prouver sa virilité, il loue un voilier et emmène sept prostituées en croisière pour un étonnant voyage... Une nouvelle baroque, flamboyante et sensuelle, une satire de la littérature pornographique par l'un des plus talentueux écrivains latino-américains.

10/2003

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Poches Littérature internation

La castaneda

La Castaneda, la Châtaigneraie, c'est l'asile de fous où celle qui tient, à la première personne, la chronique de ces temps incertains a bien failli définitivement sombrer. Non parce qu'elle était folle mais pour fuir une réalité devenue folle. En 1968, la révolte estudiantine est noyée dans le sang sur la place des Trois-Cultures à Mexico. Les amis ont disparu. Un amour trop jeune, trop peu réel, s'est délité. Un système de manipulation politique s'est installé, isolant l'individu dans une ville rendue démente.

02/2009

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Théâtre

Le borgne est roi

Dans un salon Second Empire délabré, Madame et son domestique : Donata et Duc, tous deux aveugles. Le mari est à Deauville où il essaie de gagner de l'argent au jeu. Donata est ivrogne, Duc, chargé de l'empêcher de boire, finit par partager ses libations et son lit avant d'être abattu par les guérilleros, alors qu'il est en scène sous les traits du mari de Donata. Cette pièce d'allure onirique est une cérémonie théâtrale envoûtante aux significations multiples.

05/2005

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Littérature étrangère

Anniversaire

Nous sommes à Londres. Une fête d'anniversaire est organisée pour les dix ans de Georgie, et sa mère Emily demande à son mari George de rentrer plus tôt de son atelier d'architecte pour assister à la fête. Changement de décor : nous sommes dans un lieu clos labyrinthique, peut-être un palais sans fenêtres au bord de la Méditerranée, ou au Mexique. Un enfant - Georgie ? - et sa nourrice y entretiennent une étrange relation. Enfin, un autre George, adulte, apparaît et fête lui aussi son anniversaire. Dans ce court roman, publié en 1969 au Mexique, Carlos Fuentes aborde avec fulgurance un grand nombre de thèmes qu'il développera dans son oeuvre ultérieure, comme par exemple l'identité, l'enfermement, la transgression. L'écriture, oscillant entre réalisme et onirisme, frappé par sa beauté et sa légèreté, et pour peu que le lecteur accepte de se laisser porter jusqu'aux confins du fantastique par ce jeu de miroirs, il tient ici une des oeuvres les plus surprenantes du grand romancier mexicain.

05/2011

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Littérature étrangère

Federico à son balcon

Par une chaude nuit d'été, Dante Loredano s'accoude au balcon de sa chambre de l'hôtel Metropol et engage la conversation avec son voisin de palier, Federico Nietzsche. Ils contemplent la ville de Mexico et devisent de la situation d'un pays désormais parcouru par une violente révolution sociale. Au fil des pages, leur dialogue accueille les récits de plusieurs personnages fort singuliers : Saúl Mendés, l'idéaliste, Aarón Azar, l'épicurien, Andrea del Sargo, le révolutionnaire, ainsi que le mystérieux couple que forment Leo et la belle Gala, sans oublier la jeune Elisa, l'enfant qui tue ses protecteurs. Chacune de ces voix représente une classe sociale et leurs histoires deviennent, au cours du dialogue, une illustration ou un symbole des concepts fondamentaux de la pensée du philosophe allemand : mort de Dieu, surhomme, nihilisme, éternel retour. Conversation philosophique, discours d'un fou, bilan désabusé d'un siècle, relecture critique de la pensée de Nietzsche, ce vaste roman dialogique, le dernier écrit par Carlos Fuentes, est un livre ambitieux et imprévisible qui jette une lumière inattendue sur notre présent.

06/2018

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Littérature étrangère

Adam en Eden

"Cette année qui vient de s'achever est-elle une illusion de ma mémoire ? Ce qui est arrivé est-il vraiment arrivé ? Je ne veux pas le savoir." Lorsque Adam Gorozpe décide de s'en prendre aux cartels de drogue mexicains, il ignore qu'il s'agit d'un aller simple pour l'enfer. Face à lui, l'impitoyable Adam Góngora, chef corrompu de la sécurité nationale mexicaine à la stratégie terrifiante : s'allier aux criminels, enfermer les plus faibles et, grâce à ces arrestations faciles d'innocents, gagner les faveurs de l'opinion publique. Pour survivre dans ce duel sans foi ni loi, Adam Gorozpe n'a d'autre choix que d'appliquer les mêmes règles du jeu que son adversaire et de se faire plus criminel que les criminels. Dès lors, les limites sociales, éthiques ou simplement humaines n'existent plus. Les deux hommes s'affrontent dans un monde où le pouvoir et la cupidité exigent la soumission ou la mort. Avec un humour particulièrement corrosif, Carlos Fuentes décrit ici la déperdition du Mexique contemporain rongé par le fléau de la drogue et de la corruption. Il nous offre avec cette comédie mexicaine (ou "Mexicomedia", comme il le dit lui-même) une description exagérée et théâtrale qui éclaire parfaitement à travers son langage et ses excès littéraires une réalité devenue non seulement inadmissible, mais surtout ineffable.

01/2015

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Littérature étrangère

Zone sacrée

Claudia Nervo, grande vedette du cinéma mexicain, appartient à la race légendaire des monstres sacrés. Elle a mis son génie, sa volonté et sa passion à construire son personnage, qu'elle met en scène à chaque instant. Déesse, panthère, prêtresse de son propre culte, elle se veut sans mémoire, sans passé et sans avenir, acharnée à imposer l'une ou l'autre de ses images aux photographes, producteurs, acteurs et reporters qui hantent sa demeure d'un luxe fabuleux. A côté de Claudia parée de métal ou de fourrures, sa secrétaire en tailleur strict. Autour d'elle, de très jeunes filles, "sirènes" de la mythologie, qui lui doivent tout, portent les toilettes qu'elle a étrennées, imitent son maquillage, et servent à mettre en valeur sa beauté faite d'artifice, devant laquelle l'éclat même de la fraîcheur paraît fade. Pour Guillermo, le narrateur - son fils -, cette maison est la "zone sacrée" où convergent ses désirs, ses espoirs, ses rêves, ses souffrances les plus secrètes. La seule raison de vivre, la seule définition de Guillermo face au monde, c'est d'être le fils de Claudia Nervo à qui il porte une passion absolue, frisant l'inceste. Qu'il transforme son appartement en musée d'Art Nouveau, qu'il aménage sa chambre à l'image de celle de Sarah Bernhardt, qu'il torture ses chiens de race (cadeau de Claudia) en leur imposant des cantates de Bach à plein volume avant de les jeter sous les roues des voitures, qu'il passe des soirées solitaires à regarder de vieux films, il ne s'agit pour lui que d'évoquer, d'appeler, de repousser, de punir sa mère. Et s'il flirte avec Bela, l'une des "sirènes", peut-être n'est-ce que pour l'offrir en holocauste à sa mère, afin que celle-ci chasse la jeune fille et réagisse enfin à lui, fasse preuve de jalousie en lui coupant les vivres pendant quelques heures. Tout le reste n'est que souvenirs, évocations, rêves, fils ténus tissés autour de cette obsession de la mère, qui atteint son paroxysme lorsque, en l'absence de Claudia, Guillermo pénètre dans sa chambre aux mille glaces et revêt ses toilettes, ses perruques, sa folie peut-être.

06/1968

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Littérature étrangère

Constancia et autres histoires pour vierges

Cinq récits illustrent ici la veine onirico-fantastique de Carlos Fuentes. Constancia est l'épouse espagnole d'un médecin américain installé à Savannah, dans le sud des Etats-Unis. Un jour Constancia disparaît et son mari part en quête des liens mystérieux qui ont pu exister entre elle et un acteur russe émigré, dans un temps qui n'est pas tout à fait celui des horloges. Dans La Desdichada, deux étudiants trouvent un mannequin de vitrine qui vient bouleverser leur vie par ses comportements étranges... Le prisonnier de Las Lomas, qui croyait pouvoir mener une vie tranquille et luxueuse grâce à un secret (une "information") dont il avait su tirer parti, apprend à ses dépens ce qu'il coûte de méconnaître les us et coutumes des paysans mexicains. Dans Vive ma renommée, un torero espagnol d'aujourd'hui, Goya et son modèle "La Privada" ainsi que l'amant de celle-ci, le torero Pedro Romero, mêlent leurs vies parallèles et convergentes dans un temps qui ne peut être que celui de la mort. Dans Gens de maison, deux architectes, frères jumeaux, et leur maître Santiago Ferguson font l'expérience de ce qui se cache derrière le visible et finalement du sens profond de l'architecture. Le temps, la mort, l'amour, la gémellité, les fantômes du passé, la présence des absents forment la trame de ces récits pleins de mystère, dans lesquels l'auteur glisse également ses réflexions sur le monde contemporain et la fonction de l'art. C.Z.

11/1992

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Littérature étrangère

Le bonheur des familles

Les gens heureux n'ont pas d'histoire, c'est bien connu. Mais les familles heureuses ? Tout au long de ces seize récits qui sondent les différentes couches de la société mexicaine, l'exploration des relations familiales dans leur intimité la mieux gardée fait voler en éclats idées reçues et principes. À travers des situations qui mettent en jeu aussi bien le rapport du Président avec son fils que celui d'une femme avec l'assassin de sa fille, un curé cachant son enfant dans un village de montagne, deux frères liés par la haine, une épouse subissant par amour le sadisme de son époux, un don Juan à qui ses conquêtes rendent cruellement la monnaie de sa pièce, un général obligé de choisir lequel de ses deux fils il va sacrifier, Carlos Fuentes démontre une fois de plus sa capacité à créer des personnages dont les élans, les petitesses, les vices nous interpellent autant qu'ils nous fascinent. Avec ce livre, le grand romancier mexicain nous offre une véritable "Comédie humaine".

03/2009

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Littérature étrangère

Peau neuve

L'intrigue très élaborée de ce roman se développe en plongées successives dans le passé de quatre personnages principaux : deux couples qui, en route pour Veracruz, tombent en panne à Cholula. Les très nombreux thèmes du récit, exposés selon des procédés qui touchent parfois à la pop-littérature, se détachent sur un fond où apparaît le drame mexicain par excellence qui est celui de l'anéantissement d'une civilisation par une autre. Peau neuve a obtenu le prix Biblioteca Breve, décerné sur manuscrit à Barcelone en 1967, mais sa publication a été interdite par la censure espagnole.

04/1971

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Littérature étrangère

Terra nostra

Paris, à la veille de l'an 2000. Les flagellants investissent Saint-Germain-des-Prés. Les fumées de l'holocauste s'élèvent des tours de Saint-Sulpice. Sur les quais, des femmes de tous âges accouchent d'enfants mâles, marqués du sceau de l'Usurpateur : une croix de chair sur l'omoplate et six orteils à chaque pied. Il ne reste de l'Amérique latine que des terres ravagées et quelques réfugiés, mémoire de leur culture... Abolissant toute chronologie au profit d'un temps réel qui contiendrait tous les temps, Carlos Fuentes nous restitue l'histoire et les mythes : Charles Quint, Philippe II, Charles II composent la figure du Grand Monarque. Don Quichotte côtoie Don Juan. Jeanne la Folle croise des inventeurs d'hérésie, des artistes et des fous, des criminels, de superbes personnages romanesques. Un maître livre...

08/1979

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Littérature étrangère

La plus limpide région

On pourrait comparer cette oeuvre fougueuse et violemment lyrique à un puzzle gigantesque dont les pièces innombrables auraient été démontées, dispersées, puis à nouveau rassemblées en désordre. Si le centre même du livre - la pièce maîtresse du puzzle morcelée elle aussi - est situé à Mexico au cours de l'année 1951, les mille fragments qui viennent l'interrompre se jouent sur plusieurs plans où le temps et l'espace tour à tour se juxtaposent et se brisent. La bourgeoisie, le prolétariat, l'aristocratie se disputent successivement le pouvoir, les privilèges du luxe et de la mauvaise foi. Là où se jouaient autrefois l'héroïsme et le goût du sacrifice, triomphent aujourd'hui l'égoïsme, l'abjection, et la passion d'opprimer chez ses héros les plus purs. D'étranges figures humaines (prostituées et princesses, écrivains et actrices, politiciens, industriels et chauffeurs de taxi) tracent, à travers ce fourmillant tableau, des trajets qui, malgré une succession de ruptures ininterrompues, construisent petit à petit, avec un admirable sens de la mémoire et de l'observation, l'architecture du Mexique contemporain et de la société encore informe qui le compose.

01/1964

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Littérature étrangère

Les années avec Laura Diaz

Immense et ambitieuse saga familiale dont le parcours nous fait traverser tout un siècle, Les années avec Laura Diaz donne à Fuentes l'occasion de dresser un tableau assez vertigineux des grands événements qui ont marqué l'époque, au Mexique, en Amérique et en Europe. À travers les hommes de sa vie, Laura est amenée à vivre, dans sa chair, les espoirs, les désillusions et les horreurs qui furent le lot des contemporains du XXe siècle.

05/2001

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Littérature étrangère

Christophe et son oeuf

Le récit se passe entre le 6 janvier et le 12 octobre 1992. C'est-à-dire entre la conception et la naissance de l'enfant Christophe Palomar. Et c'est Christophe, embryon-foetus, qui raconte l'histoire du fond du ventre de sa mère. Pendant les neuf mois de sa gestation, Christophe va suivre les extravagantes tribulations de ses parents Ángel et Ángeles, leurs copains, oncles, tantes, grands-parents, etc. , dans le Mexique de 1992. Pays de tous les malheurs : capitale surpeuplée, pollution catastrophique, tremblements de terre, corruption généralisée, folie et incurie des gouvernants, intrigues politiques, faillite économique. Bref, un pays "foutu" où n'importe quoi peut arriver : invasion étrangère, dépeçage du territoire, soulèvement millénariste. En attendant, le peuple s'amuse avec des jeux télévisés, des concours, des créations mythiques telles que l'inoubliable Mamadoc, mère et guérisseuses des Mexicains... Tout en rêvant d'un nouveau Nouveau Monde. Roman iconoclaste, donc, farce, satire féroce de la société mexicaine, Christophe et son oeuf est écrit avec une verve langagière débridée, touffue, étourdissante, brassant les cultures et les langues, l'histoire et les mythes.

01/1991

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Espagnol apprentissage

Les fils du conquistador : Los hijos del conquistador

A travers les souvenirs et l'histoire de la rivalité entre ses deux fils, Martín 1 et Martín 2, Carlos Fuentes dresse un étonnant portrait de Hernán Cortés qui conquit le Mexique au XVI ? siècle. Ce récit à deux voix fait apparaître un homme ambitieux, parfois sans scrupules, et pourtant attachant. Un texte fort et coloré pour partir à la conquête du Mexique avec l'un des plus grands écrivains sud-américains.

09/2001

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Littérature étrangère

L'instinct d'Inez

Londres en 1940, le célèbre chef d'orchestre français Gabriel Atlan-Ferrara monte La Damnation de Faust d'Hector Berlioz. Il rencontre une jeune cantatrice mexicaine, Inés, qui transformera son nom en Inez Prada. Passion impossible qui ne connaîtra que deux autres rencontres, lors de deux représentations de Faust où Inez, devenue diva, chantera Marguerite. Mais Inez est habitée par un autre personnage, une femme ayant vécu à l'aube de l'humanité, peu avant les grandes glaciations, et dont le destin sera tragique. C'est cette femme qui découvre le chant comme nécessité pour exprimer ses sentiments. Deux intrigues, deux histoires se nouent ainsi autour d'une conception du temps : le passé est un futur et le futur un éternel retour dans la spirale infinie de la Création permanente à partir du chaos de l'origine, symbolisé par le finale de La Damnation de Faust. Dans L'instinct d'Inez, Carlos Fuentes revient à l'une de ses meilleures veines : celle du mystère des êtres dont l'essence profonde excède leur propre histoire, pour entrer dans la chaîne multiple de l'histoire de l'humanité.

11/2003

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Littérature étrangère

L'oranger. Récits

Cinq nouvelles composent L'oranger. Cinq récits qui vont des souvenirs et réflexions post mortem de Jerònimo de Aguilar, l'un des protagonistes de la conquête du Mexique, à la pérennité imaginaire de Christophe Colomb, survivant jusqu'à nos jours, en passant par les démêlés des fils d'Herna`n Cortés, le siège de Numance par Scipion l'Africain et les mésaventures d'un acteur américain qui raconte comment il est mort de plaisir en compagnie de sept putains dans le golfe d'Acapulco. A ces récits, un fil conducteur, un symbole : l'oranger, arbre oriental dont les graines, semées tant en Europe qu'en Amérique, seront principe de fertilité, de métissage et d'essor d'un "Nouveau Monde". Fruit rond comme le sein maternel, comme la terre que le navigateur-découvreur rêve de parcourir, comme les "cercles du temps". Ce temps historique et personnel dont Carlos Fuentes n'aura cessé de dire, à travers toute son oeuvre, la circularité, les rencontres surprenantes, les téléscopages pluridimensionnels.

04/1995

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Littérature étrangère

La Tête de l'hydre

Le Mexique est en passe de devenir une pièce maîtresse de la "guerre du pétrole", tant ses réserves - jusqu'à présente gardées secrètes - s'avèrent importantes. Partant de ce constat, Carlos Fuentes bâtit un roman policier dans la meilleure tradition des "classiques " américains et se fait jongleur pour nous mener à travers l'enchevêtrement des réseaux d'espionnage israélien, arabe, américain, mexicain.
L'anti-héros de cette chasse à l'or noir est un cadre moyen du ministère de l'Economie, appelé à son insu à être l'instigateur d'un attentat manqué contre le président du Mexique. Malgré un faux enterrement, une opération faciale et l'insistance de son P. -D. G. pro-arabe, Felix Maldonado ne deviendra pas tout à fait Diego Velasquez. Trois femmes ont marqué sa vie : Sara qu'il aime platoniquement, Ruth - son épouse juive - et Mary la panthère.
Chacune détient quelque morceau du puzzle qu'il tente de reconstruire au long d'un parcours semé de mille embûches, poursuites, morts. Mais c'est Timon d'Athènes, camarade d'études décidé à travailler en outsider pour que le pétrole soit aux Mexicains, qui lui fournira la clé de tant d'énigmes. Ce n'est pas un hasard si le romancier choisit ici une voie qui ne paraissait pas être la sienne : cette "Série noire" enrichie retourne le genre comme un gant, de même que Don Quichotte le faisait pour le roman de chevalerie.

12/1978

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Littérature sud-américaine

Chant des aveugles

Quels secrets macabres, quels rites magiques, quelles intentions - ou réalités - inavouables se cachent derrière les portes closes des maisons de Mexico ? Quels rêves cruels ou enchantés, quels désirs inexprimables obsèdent leurs habitants ? Dans les nouvelles qui composent Chant des aveugles, Carlos Fuentes nous invite à soulever un instant les tentures d'ombre, le temps de découvrir ce monde tragique mais cocasse où cohabitent les dieux des religions précolombiennes et les angelots dorés du baroque espagnol. A chaque pas une apparition, une voix se lève. Le fantastique, l'humour, l'horreur se mêlent pour constituer un chant à faire grincer nos cordes les plus sensibles et quelquefois les moins tendres. Le lecteur retrouvera ici le talent de l'apprenti sorcier que Miguel Angel Asturias considère comme le plus sûr dynamiteur de la littérature mexicaine, qui n'accepte pas les masques du bal et fait danser Mexico dans une galerie de glaces impitoyable.

06/1968

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Littérature étrangère

Le Vieux Gringo

Dans le nord du Mexique, en 1914. La révolution bat son plein. Un vieil Américain passe la frontière dans l'intention de rejoindre les troupes de Pancho Villa. Il tombe sur celles du général Tomás Arroyo, installé près de l'hacienda des Miranda où le jeune général villiste a passé son enfance. Il y rencontre aussi Harriet Winslow que la révolution a surprise alors qu'elle était venue enseigner l'anglais aux enfants Miranda. Les troupes d'Arroyo ont mis le feu à l'hacienda. Qu'est venu faire le vieil homme - ancien journaliste et écrivain, au Mexique ? "Mourir", déclarent tous les témoins de l'histoire. Le "vieux gringo", comme ils le surnomment, cherche la mort : au combat, ou par d'autres moyens...

05/1986

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Littérature étrangère

Le sourire d'Erasme (Epopée, utopie et mythe dans le roman hispano-americain, essai)

Depuis des années, Carlos Fuentes ne cesse de répéter que le salut de l'Amérique latine réside dans sa créativité. Les onze essais réunis dans Le sourire d'Erasme nous en offrent une étincelante démonstration, en ouvrant l'éventail d'un champ de recherche et de réflexion qui va de la découverte et de l' "invention" de l'Amérique jusqu'à l'affirmation de sa "modernité" . Ce que nous disent, sous la plume alerte et érudite de Fuentes, les auteurs convoqués ici - Bernal Díaz del Castillo, Rómulo Gallegos, Alejo Carpentier, Juan Rulfo, Mariano Azuela, Gabriel García Márquez, José Lezama Lima et Julio Cortázar -, c'est que cette "modernité" passe par des retrouvailles avec le passé et qu'elle implique une diversité de discours en réponse au bariolage culturel du continent et face aux diktats univoques du pouvoir. On connaissait le romancier, le nouvelliste, le dramaturge. On découvre avec ce livre que Fuentes est aussi un des grands essayistes contemporains, observateur attentif des mouvements et des soubresauts de l'histoire, lecteur assidu et perspicace de la philosophie et de la fiction d'aujourd'hui, épigone respectueux et lucide de ces figures tutélaires que sont Machiavel, More et Erasme.

12/1992

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Littérature étrangère

La volonté et la fortune

Sur une plage mexicaine du Guerrero, à l'aube, la tête décapitée de Josué raconte son histoire. Elevé par une gouvernante acariâtre, ignorant de ses origines, Josué Nadal est un enfant solitaire jusqu'à sa rencontre avec Jéricho, qui semble n'avoir ni nom de famille ni parents. Dès lors, unis par cette absence d'environnement familial, les deux garçons deviennent inséparables tels Castor et Pollux, guidés seulement par leur soif d'absolu et leur professeur libre-penseur, le père Philopater. Quelques années plus tard, les deux amis, anciens complices eu quête de la Toison d'Or, de la Volonté et de la Fortune, sont-ils voués à devenir Caïn et Abel en s'affrontant sur le terrain politique ? Au sein d'une narration complexe, qui se tisse implacablement telle une toile d'araignée, dans un roman choral riche en personnages hauts en couleur, Carlos Fuentes donne une nouvelle fois à la ville de Mexico, "hydre aux mille têtes", un rôle central, dans des pages où alternent la réalité la plus noire et sordide du Mexique contemporain, la critique, dans un humour féroce, des luttes de pouvoir d'une société corrompue et un lyrisme onirique et atemporel.

06/2013

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Littérature étrangère

Les Greffiers du diable

Pour avoir révélé l'implication d'un puissant gouverneur mexicain dans le trafic de drogue, un journaliste se voit contraint de faire le mort. Sa fuite le conduit à Paris, sur les traces d'Icaro Guzman del Mille Cisneros, ex-président en exil. La passion du pouvoir sous-tend chacun des faits et gestes du potentat déchu et des médiocres courtisans qui hantent son antichambre. Une galerie d'intrigants qui ont vendu leur âme au diable pour quelques miettes de reconnaissance y perpétue l'obséquieux cortège des années fastes. On croise des galantes fantasques aux visons imprégnés de naphtaline, une biographe qui consigne ses propres souvenirs dans l'hagiographie de l"'ex", ou encore des majors zélés qui ont trop côtoyé l'agent 007. La cour entretient pour le grand homme, comme il l'entretient pour elle, l'illusion d'une vie simplement rêvée. L'édifice de mensonges repose sur un château de cartes. Si l'une vient à flancher, l'assemblage s'effondre. Les êtres se cherchent, dans ce roman âpre et onirique, pris au piège d'un extravagant labyrinthe, toujours en quête d'un passé imaginaire qui puisse certifier leur existence. La réflexion politique sur une société mexicaine pyramidale qui toujours valorise les puissants est, quant à elle, loin de perdre de sa pertinence sous nos latitudes.

03/2011

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Littérature étrangère

Le Siège de l'Aigle

2020. Le Mexique est privé de tout système de télécommunications à la suite de la décision de son président, Lorenzo Teràn, de ne pas soutenir les Etats-Unis dans leur occupation militaire de la Colombie, et d'encourager l'OPEP à augmenter le prix du pétrole. Le pays, comme on peut l'imaginer, est vite paralysé. Mais Teràn s'obstine. C'est dans ce contexte de crise nationale et internationale que débute en secret la bataille pour sa succession, et pour l'accession au fameux " Siège de l'Aigle ", le symbole de la toute-puissante institution présidentielle mexicaine. Carlos Fuentes nous invite ainsi à découvrir les coulisses de la vie politique de son pays à travers les destins croisés de la belle et intrigante Maria del Rosario Galvàn, de l'abject courtisan Tàcito de la Canal, de l'implacable ministre de l'Intérieur Bernal Herrera, du général von Bertrab et, enfin, du jeune Nicolas Valdivia qui, pour naïf et sincère qu'il paraisse, ne s'en révélera pas moins trouble et dangereux. Au-delà de son intrigue complexe et foisonnante, Le Siège de l'Aigle surprend par son rythme et par sa forme : c'est un authentique roman épistolaire qui multiplie les personnages, et mêle amour et politique en un grand tourbillon passionnel.

10/2005

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Critique littéraire

Portraits dans le temps

Carlos Fuentes Lemus, jeune artiste mort prématurément à l'âge de vingt-sept ans, a photographié un certain nombre d'écrivains, de peintres, d'acteurs (García Márquez, Norman Mailer, Harold Pinter, Gregory Peck, Adami et bien d'autres) dont la plupart étaient des amis de son père. Et Carlos Fuentes, le père, a écrit en écho les souvenirs que lui évoquaient ces photos. "Deux poétiques du portrait humain dialoguent dans ce livre : la poésie de l'instant fixé dans les photographies du fils et la poésie de l'histoire en mouvement dans les textes du père", dit Tomás Eloy Martínez dans sa préface. Ultime dialogue par-delà la mort et hommage conjoint à des gens qu'ils ont aimés ensemble.

05/2001

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Histoire internationale

Contre Bush

" A la manière d'un journal, ce petit livre recueille des réflexions dictées par un temps, le mien, où j'ai été témoin, en tant que Mexicain et Latino-Américain, de la crise politique suscitée par l'administration de George W. Bush aux États-Unis et dans le monde entier. Le temps, a écrit Susan Sontag, existe pour que des choses m'arrivent. L'espace, pour qu'elles ne m'arrivent pas toutes en même temps. Ce que je raconte ici, c'est un temps vécu dans maints espaces, entre août 2000 et juin 2004, tel que je l'ai saisi dans son instant, comme une réponse immédiate à des événements vivants. "

09/2004

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Policiers

Meurtres en réserve

Un parc naturel à deux heures et demie de Madrid en voiture réserve forestière, réserve de chasse pour nantis - Franco y avait ses habitudes et Giscard ne la dédaignait pas -, site préhistorique d'art rupestre. Voilà le cadre. Une femme, artiste peintre en vogue, vient de Madrid y faire de longues marches et a même obtenu l'accès exceptionnel aux grottes ornées. Elle sera la première victime. Egorgée sauvagement sur un sentier. Engagé par l'amant de la jeune femme, un détective habitant la petite ville de Breda, située en lisière de la Réserve, va tenter de résoudre l'énigme. Au fil de son enquête le paysage s'anime autour du parc, lieu central et vivant, fascinant et inquiétant : les gardes forestiers, les marcheurs, les campeurs du week-end, les chasseurs, les braconniers, les taxidermistes, les artisans qui se prennent pour des artistes, la vieille dame grande-bourgeoise décavée qui campe sur son territoire que l'administration revendique comme partie intégrante de la Réserve, Madrilènes revenant au pays par déception ou pour retaper une résidence secondaire... Dans ces existences enchevêtrées, un drame s'est noué dont le parc est le catalyseur. Deux assassinats suivront le premier, tous liés entre eux sans nul doute, mais par quoi ? Qu'ont en commun une femme libérée, peintre connue, une étudiante qui fait du camping, et un garde-chasse qui trafique des trophées ?

03/2003