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Levinas

Extraits

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Philosophie

Humanisme de l'autre homme

Réinventer l'humanisme. Retrouver le sens de l'humain. Et pour y parvenir, redéfinir des notions simples : l'Autre, l'amour, la liberté, la responsabilité... Humanisme de l'autre homme éclaire les grands thèmes de la pensée d'Emmanuel Lévinas.

01/2000

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Philosophie

Liberté et commandement

Ce volume rassemble deux textes fondamentaux d'Emmanuel Levinas. Le premier, " Liberté et Commandement ", date de 1953 et s'inscrit dans une période de grande fécondité philosophique située entre la publication de Totalité et Infini et celle de De l'existence à l'Existant. Le second texte de ce volume est " Transcendance et Hauteur ", et il date de 1962. Emmanuel Levinas s'efforce d'y montrer à quelles conditions le rapport éthique est possible et dans quelle mesure il est " l'ultime signification " du rapport à l'autre.

05/1999

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Philosophie

Entre nous. Essais sur le penser-à-l'autre

Entre nous ou l'exploration des chemins du sens. Emmanuel Lévinas revient sur ce qui constitue le foyer de sa pensée : la compréhension des énigmes au voisinage de l'être. A travers une série de textes remarquables, qui arpentent les axes traditionnels de sa réflexion, le philosophe définit la nature de la relation éthique qui unit chaque homme à son prochain. Morale de l'amour, de la sincérité, mais aussi méditation sur la sagesse et la responsabilité, considérations sur le rôle de la philosophie, réexamen des droits de l'homme : c'est à une plongée en profondeur dans la " relation intersubjective " que le lecteur est convié.

06/2004

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Levinas

Oeuvres complètes, Tome 4. Dossier Totalité et infini -Textes et documents inédits

"Après avoir donné au public trois volumes d'inédits consacrés respectivement aux Carnets de Captivité (Ouvres complètes I, 2009), aux Conférences de la fin des années 1940 au Collège de philosophie (Ouvres complètes II, 2011) et aux mélanges de "Littérature et philosophie" de Levinas (Ouvres complètes III, 2013), nous donnons ici l'ensemble des pièces qui permettent de suivre la trajectoire qui va selon nous du Temps et l'autre à Totalité et Infini, ainsi que la soutenance, la publication et l'accueil du grand oeuvre. Pourquoi cette publication ? Et pourquoi ne pas donner Totalité et infini ? La réponse à cette question est simple : Totalité et Infini est déjà disponible, et sa réception, pour une large part, déjà amplement assurée. Ce qui importe à présent, c'est de pénétrer plus avant dans la compréhension de cet ouvrage en le resituant dans son contexte, en l'insérant dans la "trame de vie" de Levinas lui-même, en ressaisissant la lame de fond dont il est le produit. Voilà pourquoi, à la réédition d'un texte déjà connu, nous avons préféré faire bénéficier le lecteur de nombre de documents inédits - brouillons, correspondances, fiches de lecture - afin qu'apparaisse sous ses yeux la lente maturation, la production et l'immédiate réception de cet ouvrage sans équivalent au XXe siècle. Cet ouvrage satisfera les chercheurs avides de mesurer le trajet qui sépare les conférences d'après-guerre à cette météorite que constitue Levinas : on y voit le travail du concept, le travail du style, la pensée à l'oeuvre et à l'épreuve de l'écriture". Dan Arbib Textes établis et annotés par Danielle Cohen-Levinas et Dan Arbib. Avec la collaboration de Nicolas Rault.

04/2024

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Philosophie

Autrement qu'être ou au-delà de l'essence. 4e édition

" Dans ce livre je parle de la responsabilité comme de la structure essentielle, première, fondamentale de la subjectivité. Car c'est en termes éthiques que je décris la subjectivité. L'éthique, ici, ne vient pas en supplément à une base existentielle préalable ; c'est dans l'éthique entendue comme responsabilité que se noue le nœud même du subjectif. (...) L'humanité dans l'être historique et objectif, la percée même du subjectif, du psychisme humain dans son originelle vigilance ou dégrisement, c'est l'être qui se défait de sa condition d'être : le dés-intéressement. C'est ce que veut dire le titre du livre : Autrement qu'être. (...) Etre humain cela signifie : vivre comme si l'on n'était pas un être parmi les êtres. " Emmanuel Lévinas.

02/2001

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Philosophie

Oeuvres. Tome 3, Eros, littérature et philosophie : essais romantiques et poétiques, notes philosophiques sur le thème d'éros

Si l'on connaît, à travers ses écrits sur Proust, Blanchot, Celan, l'intérêt qu'Emmanuel Levinas portait à la littérature, on ne soupçonnait peut-être pas, chez lui, l'existence d'une telle "pratique littéraire". Or, c'est ce que mettent en évidence les ébauches de roman (Eros ou Triple opulence et La Dame de chez Wepler), les notes et les poèmes qui composent ce nouveau volume d'inédits magnifiquement préfacés par Jean-Luc NancyAinsi, bien que Levinas ne soit jamais devenu à proprement parler écrivain, la passion littéraire a toujours été intimement mêlée à son projet philosophique. Levinas a vu dans la littérature le lieu peut-être le plus propre à la présentation de l'intrigue de l'autre et du rapport, de l'approche et du contact. Ecrits dès le début des années 1920, ces inédits nous font accéder à la genèse de l'oeuvre du grand philosophe. Ainsi de ces émouvants poèmes de jeunesse, rédigés en russe, en yiddish et en hébreu, alors que Levinas n'a qu'une quinzaine d'années. Ou, plus tard, ses deux esquisses de roman, qui témoignent sur le mode fictionnel de son expérience de la guerre. Levinas n'a pas été plus loin dans ses tentatives littéraires, mais le mouvement qui les portait n'a pas pour autant été effacé.

10/2013

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Musicologie

Beethoven, toujours. Trente-deux Sonates pour quel infini ?

Peut-on imaginer un dialogue entre un musicien contemporain et Beethoven ? La scène se passe dans l'atelier de Michaël Levinas, là où le pianiste travaille et explore depuis plusieurs décennies l'oeuvre de cet immense compositeur. Son incessante interprétation des Trente-deux Sonates, qu'il ajoutées plusieurs fois en concert et auxquelles il a consacré une partie de son enseignement au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, est ancrée dans une tradition dont il remonte le temps et dans un avenir qui est encore à écrire. Ces entretiens sont l'occasion pour le lecteur, musicien ou mélomane, de suivre en temps réel le mouvement d'une lecture/relecture infinie. Michaël Levinas est un pianiste-concertiste et compositeur français internationalement reconnu. Il est Professeur émérite au Conservatoire national supérieur de musique de Paris et membre de l'Institut de France, l'Académie des Beaux-Arts. En France, il est le premier Michaël Levinas pianiste-interprète de sa génération après Yves Nat à avoir enregistré l'intégrale des Trente-deux Sonates de Beethoven entre 1988 et 1991.

04/2021

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Philosophie

Philosophie et droits de l'homme de Kant à Lévinas

Les études réunies sous le titre Philosophie et droit de l'homme de Kant à Lévinas reflètent la richesse et la complexité, depuis la Révolution française, de la réflexion philosophique sur les droits de l'homme. Les droits de l'homme exigent-ils la constitution d'une République ou sont-ils simplement les principes régulateurs du droit existant ? Se ramènent-ils aux droits primordiaux traditionnels ou englobent-ils aussi les droits économiques et sociaux ? Sont-ils l'expression du ressentiment des faibles ou plutôt un don du christianisme et de l'aristocratie à la masse du peuple ? Comment expliquer leur manque de validité en notre siècle qui a connu l'accroissement du nombre des apatrides et la montée des totalitarismes ? L'apartheid est devenu un thème philosophique. L'humanisme de type cartésien auquel se rattachent les droits de l'homme est lui-même remis en question au profit de l'humanisme de l'autre homme. Le mot d'ambiguïté vient à l'esprit. S'il s'agit d'une mauvaise ambiguïté, il importe au plus haut point de la dissiper.

09/1990

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Philosophie

L'éthique du survivant. Levinas, une philosophie de la débacle

Ce livre propose une trajectoire à la double signification. Il part à la recherche d'une philosophie aussi pessimiste qu'optimiste, pour nous qui survivons dans l'ombre portée de l'événement traumatique de la débâcle et déjà auprès de gouffres insoupçonnés, jusqu'ici inimaginables - exemplairement, dans la possibilité effective de la fin du monde, de notre monde, pour ainsi dire au sens littéral. Il propose une lecture de Levinas. Pour ce faire, il s'intéresse plus particulièrement à deux moments de l'oeuvre, disons, tout simplement et au risque d'une légère simplification, le début et la fin : de la débâcle traversée par le captif (les textes de la période de guerre - les Carnets de captivité, les romans inachevés, et De l'existence à l'existant ??) vers le survivant et son éthique impitoyable.

04/2018

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Levinas

Emmanuel Levinas et l'héritage de Karl Marx. Sublime matérialisme

Penseur de l'éthique et théoricien du "face à face", Levinas n'aborderait la dimension politique que de manière subsidiaire. A considérer le contexte de son oeuvre, le rôle fondamental joué par la catastrophe de la Shoah dans son parcours personnel et intellectuel, toute sa réflexion apparait pourtant orientée par la nécessité d'une nouvelle pensée de la communauté humaine à l'épreuve du XXe siècle. Cette lecture fait l'hypothèse d'une centralité de la question sociale dans la philosophie levinassienne. Ce sont les enjeux collectifs qui imposent la reconsidération de l'approche humaniste du sujet et de l'éthique qu'elle s'efforce de mener. A ce titre, l'influence de la tradition socialiste pourrait s'y avérer plus importante qu'il n'y parait. En reconstituant le dialogue implicite que Levinas entretient avec Marx tout au long de son oeuvre, ses propositions trouvent un écho inattendu au sein des pensées révolutionnaires. Comment les notions de visage ou d'Autrement qu'être peuvent-elles renouveler nos réflexions sur la justice et le changement social ? Au-delà de l'intérêt historique de l'étude, il s'agit de donner à l'oeuvre de Levinas une nouvelle pertinence politique, au service d'un champ théorique qui se l'est encore trop peu appropriée.

09/2021

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Levinas

L'Anarchie de Dieu. Dans les pas d'Emmanuel Levinas

Dans la pensée philosophique d'Emmanuel Levinas, le mot "Dieu" n'est pas inaudible. Il peut venir à l'idée. Il peut tomber sous le sens - en deçà de tout sens thématisé, à revers des prétentions souveraines de la conscience. A la condition toutefois que parvienne à être décrite l'intrigue anarchique que ce mot noue dans l'idée de l'Infini, dans le Visage, dans la Kénose du sujet, dans le Dire du verset ou l'Emphase de la métaphore. Les articles recueillis dans cet ouvrage tentent, sous ces divers aspects, de décrire l'inouïe Transcendance de ce mot "Dieu" désormais arraché à toute archê- à tout fondement onto-théo-logique. Ils se hasardent aussi à suggérer les résonnances théologiques et bibliques de cet "autrement dire Dieu" préservant l'anarchie du Transcendant. C'est par le Haut que se noue tout vrai dialogue entre le philosophique et le théologique.

10/2021

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Philosophie

DE LA PHENOMENOLOGIE A LA NON-PHILOSOPHIE. Levinas et Laruelle

Le grand massif de la phénoménologie ne cesse de travailler et de bouger. Il fallait chercher une loi de consommation et de dispersion de l'héritage husserlien. Hugues Choplin la trouve dans un nouveau réel à défendre : l'homme, fût-ce contre la phénoménologie elle-même. Et dans des moyens phénoménologiques réformés : ceux de la " donation " et du " donné-sans-donation " (Laruelle). Muni de cet instrument, il part à la recherche des différentes figures de l'homme : l'Ego, la Vie, le Soi et le Visage, l'Ego-en-Ego ou l'Un-en-Un... Toutes les phénoménologies ne sont pas ici convoquées. On ne trouvera que les positions post-et non-husserliennes les plus écartées, telles qu'elles peuvent être mises en place (Henry, Marion) par rapport à la transcendance radicale comme " percée " (Lévinas) ou à l'immanence radicale comme identité (Laruelle). C'est donc d'une description et d'une articulation topologiques de positions relatives qu'il s'agit, plutôt que de l'étude érudite du détail des doctrines. Ce travail de cartographie post-husserlienne ne porte pas de jugement sur les phénoménologues et sur le destin de la phénoménologie. Il mesure des écarts et des émergences, ceux qui conduisent de la phénoménologie à la " non-philosophie " et à se mise en œuvre comme " non-phénoménologie ".

08/1997

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Philosophie

L'anarchie de la paix. Levinas et la philosophie politique

Après les guerres du siècle dernier qui ont remis en cause l'idée de progrès, devant les formes multiples des guerres actuelles, peut-on encore penser la paix aujourd'hui ? A l'encontre des idées conservatrices de la paix où cette dernière, conçue comme ordre et stabilité, a souvent été le corrélat des Etats policiers, la pensée de la paix, telle que l'élabore Levinas, relève d'une critique de l'autoritarisme politique et permet d'élaborer un nouveau concept de liberté affranchi de la tutelle des Etats. La paix n'est pas ici une idée abstraite mais porte le sujet hors de toutes les formes de confort moral ou de conformisme politique. C'est à un Levinas neuf que nous avons ici à faire : tout en dialoguant avec la tradition moderne et contemporaine de la philosophie politique, il nous montre que la paix est une forme d'insubordination qui aspire à "désembourgeoiser la révolution". Une lecture intranquille de Levinas.

11/2018

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Levinas

Métaphysique de l'altérité. Levinas et la libération latino-américaine

Comment l'Amérique latine et les autres pays du Sud peuvent-ils s'affranchir de la situation de dépendance économique, politique et culturelle dans laquelle ils restent plongés ? Au fil d'une relecture incessante de l'éthique d'Emmanuel Levinas depuis 1970, le philosophe argentino-mexicain Enrique Dussel a soutenu que cette libération devait prendre pour point de départ notre responsabilité pour les Autres, maintenus dans l'extériorité du système social et que cette dépendance opprime. "Métaphysique de l'altérité" contre "ontologie de la totalité" , la Philosophie de la libération propose une traduction politique des grandes catégories de la pensée levinassienne. Nourrie par la tradition occidentale (la phénoménologie, Marx, Nietzsche et l'Ecole de Francfort), la pensée juive et la théorie latino-américaine de son temps, cette éthique critique se veut à la fois méthode philosophique et philosophie engagée. Jamais traduits en français, les textes réunis dans ce recueil présentent une des lectures les plus anciennes et les plus originales de Levinas. Grâce à des documents inédits, elle expose aussi l'écho que cette réception latino-américaine eut dans l'oeuvre levinassienne. Ils en montrent enfin toute la fécondité pour penser les questions contemporaines de la crise écologique, du dialogue interculturel et de la solidarité envers les victimes de violence et d'exclusion.

03/2024

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Philosophie

Parole et dialogue. De la pronominalité à l'engagement éthique : Rosenzweig, Buber, Levinas

L'homme contemporain affiche une méfiance à l'égard de la parole. Il lui est difficile d'y repérer un outil pour établir un dialogue et se lancer vers la rencontre de l'Autre. Dans ce livre on aborde cette question du point de vue d'une double triade, c'est-à-dire Dieu-Monde-Homme d'un côté, et Création-Révélation-Rédemption de l'autre. Cette double articulation est exposée dans la Nouvelle Pensée de Franz Rosenzweig, dans le Principe Dialogique de Martin Buber et dans L'appel du visage d'Emmanuel Levinas. Ils explorent, chacun à sa façon, les implications de la parole et du dialogue dans la construction de l'altérité. Dans ce contexte la séparation des rôles, voire la pronominalité, est une condition indispensable. Il faut l'assumer pour prendre un engagement éthique qui soit libre de tout calcul ou du commerce de la réciprocité.

02/2019

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Religion

Le message hassidique. Suivi de Le message de Martin Buber par Emmanuel Levinas

Au sein de l'oeuvre prolifique du penseur juif viennois Martin Buber (1878-1965), la spiritualité hassidique constitue une sorte de fil rouge, depuis les Contes de Rabbi Nahman (1906) jusqu'à ce Message hassidique paru en 1952 et totalement inédit en français. Ce dernier constitue avec les célèbres Récits hassidiques une seule oeuvre, comme l'expose Buber lui-même. Ecrit au soir de sa vie, il propose une magistrale synthèse où l'on retrouve l'apport des travaux de Gershom Scholem sur la kabbale et le messianisme, sa propre philosophie du dialogue (Je et Tu), ou encore ses recherches sur les religions comparées. Fidèle à son intuition, il montre comment le message hassidique n'est pas à chercher dans les textes, mais dans la vie concrète de la communauté et du maitre (tsaddik). Car ce message ne consiste en rien d'autre qu'à accueillir Dieu dans la vie quotidienne et à sanctifier l'intégralité du réel, même dans ses aspects les plus profanes. Et ce message, nous dit-il, est d'une urgence plus que jamais présente, à l'heure où le fossé entre le religieux et l'existence se creuse toujours plus.

01/2022

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Levinas

Une philosophie de la rencontre. Lecture de notre réalité commune avec Emmanuel Levinas

La modernité s'essouffle tant la considération de l'Homme indépendant, autonome, volontaire et décideur a montré ses excès de maitrise et ses failles. Y aurait-il un autre commencement que la conscience et le savoir ? Ne sommes-nous pas rencontres ? Mais alors tout ne part plus de moi ; il y va de l'autre. La première partie de ce livre tente d'élaborer une phénoménologie de la rencontre. Mais la rencontre se limite au face à face. Pourrait-elle nous emmener au-delà jusqu'à une reconsidération de la justice, de la politique, de la société ? La seconde partie du livre présente une articulation entre ces dimensions de notre réalité commune. La rencontre serait alors ce qui permet de penser une société qui n'absorbe rien de nos singularités, et d'envisager la dimension politique à l'endroit d'une vulnérabilité partagée.

06/2021

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Judaïsme

S'habiller du nom de Dieu. L'événement de la Révélation

Comment dit-on Dieu dans le judaïsme ? Si Moïse lui-même ne connait pas le nom de Dieu, comment pourrait-on prétendre le connaitre ? L'auteure propose ici une méditation philosophique en suivant les chemins que prennent dans les textes juifs l'irreprésentable et l'imprononçable. Comment dit-on Dieu dans le judaïsme ? Comment l'appelle-t-on ? La question, pour autant qu'elle soit au coeur de la tradition juive, ne va pas de soi, car Dieu précisément ne se laisse pas circonscrire dans la plénitude du plérome divin. La Torah, comme le Talmud, prend soin d'affecter à l'infini de Dieu des désignations qui certes renvoie à un aspect, voire à des attributs spécifiques, mais l'écriture s'arrête là où il faudrait sans doute figurer l'infigurable et l'incommensurable. Autrement dit, Dieu n'habite pas les noms que les écritures semblent lui attribuer. Dans la tradition biblique et talmudique, il n'existe pas de mot qui désigne Dieu, du moins, le nom n'est pas identifié à une signification. Alors, si Moïse ne connait pas le nom de Dieu, comment pourrait-on prétendre le connaitre ? De Schelling, Moses Mendelssohn, Hermann Cohen, Franz Rosenzweig, Leo Strauss, Gershom Scholem, Marin Buber, Walter Benjamin, à Emmanuel Levinas, Paul Ricoeur, Stéphane Mosès sans parler des textes de la tradition, l'auteure fait résonner la manière dont le langage s'habille de noms qui témoignent de la manifestation, ou de la trace, d'un Dieu " transcendant jusqu'à l'absence ".

04/2024

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Histoire des religions

Noms de Dieu ! L'unique, le pluriel et le singulier

Comment s'appelle Dieu, quel est son nom ? Et d'abord, NOMS DE DIEU ! Dieu a-t-il un nom et, si oui, lequel ? Quant au mot Dieu, s'il peut sembler en soi éloquent, est-il pour autant suffisant ? Comment dès lors élaborer une cartographie des Noms de Dieu ? De l'Antiquité à aujourd'hui, les penseurs grecs, juifs, chrétiens n'ont cessé d'interroger, de traduire et de commenter le Nom de Dieu. Qu'ils l'aient dit essence, idée, existence ou présence, ils ont abouti au même constat d'irréductibilité. Treize savants et penseurs nous disent pourquoi et comment. En reprenant, en éclairant et en élucidant les principales approches qu'ont retenues l'hellénisme, le judaïsme et le christianisme, c'est tout l'enjeu de cet ouvrage que de tenter de répondre à cette unique question, source d'infinies interrogations. Ont contribué à cet ouvrage : Jean-Christophe Attias, Henri Atlan, Jérôme Benarroch, Philippe Capelle-Dumont, Jacopo Ceccon, Danielle Cohen-Levinas, Silvano Facioni, David Hamidovic, David Lemler, Gaetano Lettieri, Alice de Rochechouart, Jacob Rogozinski et Anca Vasiliu.

06/2024

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Notions

L'éthique de l'impossible. Une étude de la justice de Derrida et Levinas

Cet ouvrage propose une analyse comparative des concepts de justice et d'altérité éthique développés par Jacques Derrida et Emmanuel Levinas, en vue d'une discussion sur l'[im]possibilité d'éthique. L'objectif est d'analyser la possibilité de penser à une certaine absence, dans les discours sur la justice comme critère et condition de la justice elle-même. Le problème central est configuré comme suit : si la question du troisième est justice chez Levinas, et si le troisième est présent dans la relation avec les autres, est-il possible d'affirmer que le troisième est une certaine absence, au sens derridien, de présence de l'autre ? Si oui, quelles conséquences possibles peut-on signaler dans la dimension éthique ? A la suite de cela, est-il possible de dire que l'éthique est impossible puisque la justice est une certaine expérience de l'impossible ?

05/2021

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Notions

Qu'est-ce que la phénoménologie ?. Réflexions à partir de Husserl, Arendt et Levinas

Peut-on élucider le sens de la phénoménologie ? La première section est consacrée à Husserl, la seconde à Hannah Arendt et la troisième à l'expérience phénoménologique d'autrui. La première partie vise à montrer que la phénoménologie de Husserl porte en elle des thèmes par lesquels elle se soustrait au cadre métaphysique dans lequel elle s'est formée. La deuxième partie prétend que la phénoménologie politique de Hannah Arendt conduit à une mise en question de l'idéologie des droits de l'homme mais aussi à une justification de l'idée des droits de l'homme. Cette section comprend en elle la reproduction d'un débat oral qui avait eu lieu sur France culture entre Claude Lefort, Alain Finkielkraut et Robert Legros. La troisième partie porte sur l'expérience phénoménologique d'autrui. Elle montre que cette expérience prolonge et renouvelle d'une part la conception kantienne de l'expérience du proprement humain, et d'autre part la conception tocquevillienne de l'expérience du semblable. L'examen de l'expérience phénoménologique d'autrui s'achève par une confrontation entre Arendt et Levinas.

04/2022

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Levinas

De l'être à la lettre. Philosophie et judaïsme dans l' uvre d'Emmanuel Levinas

Cet ouvrage propose de souligner le passage de l'être à la lettre en mettant l'accent sur la rupture avec l'ontologie. Il décrit le mouvement allant de l'un à l'autre dans une sorte de "? séparation liante ? " (AHN, p. 185) qui n'implique guère de reniement - ni d'un côté ni de l'autre. Il ne propose pas de synthèse, mais une autre distribution d'accents. Dans un premier temps, l'auteur s'interroge ? : cette façon de penser conduit-elle Levinas "? hors du champ de la philosophie ? "? ? Puis il met Levinas "? à l'épreuve de l'autre ? ", en le confrontant - toujours à partir de la perspective judaïque - à des auteurs tel que Rosenzweig sur les questions de l'éducation, Meschonnic sur la modalité du sacré, Blanchot sur l'être Juif, Janicaud au sujet du tournant théologique qu'il aurait imprimé à la phénoménologie, ou encore Benny Lévy sur l'attachement marqué de Levinas au "? grec ? ", à savoir à la philosophie. Toutefois, l'originalité de l'ouvrage réside dans la comparaison à des auteurs beaucoup moins connus dans notre espace européen ? : à Leibovitz pour lequel le judaïsme est une "? religion revendicative ? ", assignant l'humain aux commandements ? ; à Israël Salanter - fondateur du Moussar à Kovno, en Lituanie ? ; au rav Soloveitchik sur la question de la halakha. Mais aussi à un penseur étonnant et tonique, Daniel Epstein qui nous a livré, en hébreu, une présentation magistrale, précise et en nuances.

02/2022

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Philosophie

Autrement. Lecture d'Autrement qu'être ou au-delà de l'essence d'Emmanuel Levinas

Cette étude est animée par le vœu de comprendre Levinas selon sa plus grande difficulté. Ce vœu explique le choix quasi exclusif, à titre de guide de ma lecture, de Autrement qu'être ou au-delà de l'essence. Le pari majeur de ce livre est de lier le destin du rapport à établir entre l'éthique de la responsabilité et l'ontologie au destin du langage et l'une et de l'autre : le Dire du côté de l'ontologie. (D'où) deux difficultés engendrées par la manière nouvelle de philosopher : Difficultés, d'une part, pour l'éthique de s'affranchir de son infatigable confrontation avec l'ontologie - difficulté, d'autre part, à trouver pour l'exception déréglant le régime de l'être, le langage qui lui convient, son langage propre, le dit de son Dire. Les deux difficultés sont indissociables et se condensent dans le mot, dans l'adverbe : autrement, autrement que...

10/1997

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Kant

Morale et religion chez Kant et Levinas. Exposé critique de la culture de l'autonomie humaine

Cette réflexion a été suscitée par le mouvement évangélique et le terrorisme islamique qui dominent l'actualité africaine. Les abus commis par les promoteurs des églises dites de réveil et les atrocités commises par les terroristes peuvent-ils être justifiés par la religion ? Du point de vue de Kant, l'obligation morale est a priori, elle est originelle et universelle. Par conséquent, c'est par rapport à elle que doivent être interprétées les révélations des religions historiques : elles ne peuvent donc rien prescrire qui soit contraire à la morale. Emmanuel Levinas situe lui aussi la relation à Dieu dans la morale, mais il ne partage pas la conception kantienne de la moralité de l'acte humain. Kant fait de l'universalité le canon de l'appréciation morale de nos actions. Selon Levinas, le vis-à-vis du juste, ce n'est pas une loi universelle. C'est toujours à un visage qu'il faut rendre justice : la moralité est la réponse à l'appel qui me vient du visage de l'autre homme qui me rappelle à mes obligations et me juge.

08/2021

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Religion

Réexamen éthique des droits de l'homme sous l'éclairage de la pensée d'Emmanuel Levinas

L'étude traite la question des droits de l'homme sous l'éclairage de la pensée d'Emmanuel Levinas. En établissant le primat éthique qui signifie selon lui la priorité de l'Autre sur moi et en l'envisageant comme une structure irréductible sur laquelle s'appuient toutes les autres, Levinas a inauguré une approche nouvelle de la question des droits de l'homme. Selon le penseur de l'altérité, dans la dynamique de l'humanisme de type cartésien, auquel la réflexion philosophique classique a rattaché les droits de l'homme, ceux-ci se présentent originairement à l'esprit comme les droits du cogito subjectif qui ignore Autrui. En s'engageant résolument à préserver le secret de la subjectivité - exclu dans le savoir absolu - qu'est pour chacun sa vie comme éveil, comme sortie de soi, Levinas a éprouvé que les droits de l'homme sont plutôt des droits qui se présentent originairement au psychisme humain comme les droits de l'autre homme dont je dois répondre. Leur juridicité ne relève pas de la logique opérante dans l'universalité formelle de la loi, "chef d'oeuvre de la volonté raisonnable". Dans la pensée de Levinas, la juridicité des droits de l'homme remonte à une conscience originelle toute proche de la relation éthique.

07/1997

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Musique, danse

VINGT-CINQ ANS DE CREATION MUSICALE CONTEMPORAINE. 2ème édition

" Je soutiens beaucoup ce mouvement qui a pris mon Itinéraire. Il représente l'avenir. Sa tendance : ne s'inféoder à aucun de ces courants qui nous ont martyrisés et posé tant de problèmes à beaucoup de mes confrères. Vous savez qu'il y a eu le mouvement sériel qui disait " Hors de moi point de salut ", puis il y a eu le mouvement aléatoire, les collages, les improvisations collectives. Ce sont des expériences qui ont été utiles. Elles ont même fait naître quelques chefs-d'œuvre, mais elles semblent avoir fait leur temps. Et les nouveaux jeunes musiciens ne veulent plus en être esclaves, ni se tourmenter de points d'interrogation pour savoir à quelle école ils vont adhérer. Ils font ce qu'ils ont envie de faire, et ce qu'ils ont envie de faire, c'est quelque chose de plus généreux, de plus sensible et même - et là je me risque à un adjectif que je me sens obligé de mettre entre guillemets - de plus " joli ". Ils ne veulent plus de musique cérébrale, abstraite, rébarbative. Ce sont des gens qui ont l'amour de la musique, une sincérité, un cœur. Je crois que c'est là que tient le renouveau. " Olivier MESSIAEN, 1974 Propos recueillis par Frantz WALTER " Tout en demeurant l'ensemble qui a fondé l'histoire de la musique spectrale, l'Itinéraire souhaite maintenir une tension et une utopie créatrice qui excèdent les questions théoriques ou les simulacres de liberté et cherche à préserver la possible diachronie entre réflexion et composition. " Michaël LEVINAS Propos recueillis par Pierre GERVASONI, In Le Monde, 10/03/1998.

09/1998

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Philosophie

Du bruit et du sensible. La pensée de Jocelyn Benoist

L'actualité d'un livre aussi significatif dans le parcours philosophique d'un auteur que Le Bruit du sensible est souvent prétexte à interroger la place qu'occupe une pensée dans la vie intellectuelle contemporaine. A ce titre, l'oeuvre de Jocelyn Benoist est particulièrement éloquente d'un questionnement qui, venu de la phénoménologie, s'est peu à peu ouvert à des enjeux qui excèdent le registre phénoménologique, voire qui le désertent avec fidélité, c'est-à-dire avec un esprit critique, vigoureux, et d'une extraordinaire fécondité. Jocelyn Benoist nous mène sur la voie d'un chemin sans retour en direction du sensible. Le sensible découvert comme dimension à part entière de la réalité elle-même (et non de notre rapport à la réalité), autrement dit de notre appartenance de plain-pied à la réalité, dont une certaine philosophie a pu croire que nous en étions séparés et qu'il nous fallait, par le biais de la perception, y accéder. Tel est le bruit du sensible, celui d'un être à part entière, et non plus d'un apparaître distinct de l'être servant de sas d'accès intentionnel ou conceptuel à celui-ci. Les contributions réunies dans le présent volume se veulent apporter un contrepoint à cette résonance équivoque et tentent de cerner au plus près ce que Jocelyn Benoist entend substituer au sens perceptuel de la phénoménologie, à savoir la notion de bruit.

01/2021

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Philosophie

Le genre humain N° 56 : L'antijudaïsme à l'épreuve de la philosophie et de la théologie

Danielle Cohen-Levinas et Antoine Guggenheim ont choisi de privilégier l'analyse des modes d'imbrications entre philosophie, théologie et antijudaïsme. Les trois thèmes qui composent le titre de ce volume supposent d'emblée un quatrième terme : l'antisémitisme. Car, comme l'écrit Jean-Luc Nancy, le mot " antijudaïsme ", qui a pu " servir de paravent à "antisémitisme" [...], semble destiné à limiter les dégâts en prétendant qu'il s'agit d'une opposition à la religion juive, et non au peuple. Le problème est qu'on ne sépare pas si facilement les deux, même lorsqu'il s'agit de juifs entièrement sortis de la religion. [...] Quoi qu'il en soit, l'antisémitisme n'a été qu'un mot pour baptiser – si j'ose ironiser – ce qu'était depuis longtemps l'hostilité chrétienne envers les Juifs ". Durant deux millénaires, d'innombrables formes d'antijudaïsme ont pu alimenter les fictions savantes véhiculées par les théologiens et les philosophes. Prenant la mesure de cette pluralité, Danielle Cohen-Levinas et Antoine Guggenheim ont eu raison de concevoir un sommaire inter-disciplinaire, sollicitant en outre des auteurs de convictions différentes. On l'aura compris, ce volume ne résulte d'aucun consensus a priori. Plutôt que d'imposer une somme de conclusions édifiantes, qui s'accordent les unes aux autres, cet ouvrage propose un recueil où, d'un chapitre à l'autre, les options peuvent diverger, voire s'opposer. Ce qui le constitue en " livre-témoin " pour notre temps, éclairant des questions sensibles où, entre savoir et religion, hier comme aujourd'hui, la raison, qui rêve de maîtrise, n'a pas toujours le dernier mot. Aux lecteurs désormais d'exercer leurs réflexions critiques. Maurice Olender

11/2016

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Philosophie

L'impatience des langues

Ce livre est l'histoire d'un cheminement à travers des idiomes qui sont autant de formes, de rythmes, de noms, dans la multiplicité des questions posées pour dire ce qu'est l'impatience des langues. Ce cheminement philosophique va de la patience du concept à l'impatience de son refus. Il est comme l'incessant recommencement du " refus de la patience du concept " dans l'entrelacs de langues aussi prometteuses que menaçantes, puisqu'elles accueillent l'aléatoire du temps tout en demeurant exposées à la ruse exorbitante du concept. Sur le chemin de l'impatience des langues, des questions se pressent. Y a-t-il un temps de la politique ? A quels usages des langues et de leurs entre-traductions est assigné ce temps ? En quoi la justice signifie-t-elle la scansion de ces temps désajointés et discordants ? Peut-on penser une justice sans destin et sans téléologie ? Pourquoi et comment l'amour vient-il faire effraction dans ces mouvements, comment vient-il les altérer encore ? La mémoire oublieuse et infidèle est-elle une condition du partage et de la promesse ? L'exil peut-il en dessiner l'horizon ? Et le messianisme, pourquoi en parler aujourd'hui ? Quelles langues, pour quelle éthique ? Dans ce livre à deux voix, Danielle Cohen-Levinas et Gérard Bensussan mettent ainsi la philosophie à l'épreuve d'elle-même en la désaccordant de ce qui historiquement l'engage et la porte.

10/2010

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Ouvrages généraux

Survies. Quelques tentatives

Entre récits, réflexions et discours, ces textes consacrés à la philosophie du survivant s'appuient entre autres sur l'oeuvre d'E. Levinas, de J. Derrida, de J. -L. Nancy et de J. -F. Lyotard

12/2021