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Le grand camouflage. Ecrits de dissidence (1941-1945)

Extraits

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Résistance

Résistantes. 1940-1944

Coédition Gallimard/Ministère des Armées

09/2021

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Histoire de France

Histoire de la Résistance (1940-1945)

Parce qu'elle repose sur l'engagement et se construit sur le secret, la Résistance reste à la fois un mystère et un enjeu de polémiques partisanes. Amorcée dès juin 1940, elle parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : la Résistance évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir au profit d'une Résistance regroupée derrière l'altière figure du général de Gaulle. Ce livre aborde sans tabous l'ensemble de ses enjeux, de la formation des premiers réseaux au couronnement de 1944. Il ne dissimule ni les conflits, ni les ambitions qui animèrent les promoteurs de l'armée des ombres, du rôle de la presse clandestine à l'efficacité des réseaux, de la répression allemande aux motifs de l'engagement, des idées politiques de la Résistance à sa mémoire dans la France contemporaine. Pour la première fois, un ouvrage à la fois complet et accessible, synthétique et vivant, offre une vision globale sur un phénomène majeur qui reste curieusement méconnu malgré le rôle que la Résistance a joué dans l'histoire et la mémoire nationales.

01/2013

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Vichy

Histoire de la Collaboration. 1940-1945

"La Collaboration demeure" le plus délicat des problèmes posés par la défaite et la division de la France" (Stanley Hoffmann). Il s'agit d'un concept flou, que l'on a chargé d'une mission impossible, consistant à ranger sous une étiquette commune des Français d'origines, de motivations et de conduites très différentes, souvent contradictoires. Elle n'a jamais inspiré une politique clairement déterminée, fixée une fois pour toutes, car elle s'adaptait en permanence aux circonstances. Elle recouvre "un large éventail d'idées et de comportements qui ne se laisse pas facilement cerner, qu'il est impossible d'enserrer dans un cadre rigide" (Henry Rousso). Son existence n'en a pas moins laissé une empreinte indélébile sur l'histoire de la France contemporaine."

06/2021

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Histoire de France

Histoire de la résistance. 1940-1945

Amorcée dès 1940, la Résistance parvint à s'unir à l'ombre de la croix de Lorraine, grâce aux patients efforts de Jean Moulin, tout en affirmant son indiscutable pluralisme. Elle resta néanmoins de bout en bout minoritaire, se préoccupa peu du sort des juifs et joua un rôle limité sur le plan militaire. Son apport politique fut en revanche immense : elle évita à la France les affres de la guerre civile et favorisa, à la Libération, une transition pacifique du pouvoir. Unanimement salué, ce livre complet, accessible et vivant aborde sans tabous l'ensemble de ces enjeux. Il offre, pour la première fois, une vision globale d'un phénomène majeur qui reste curieusement méconnu.

01/2018

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Histoire de France

1944-1945. Le triomphe de la liberté

1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l'écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté. Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l'Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s'unit et s'organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l'entrée des Russes à Berlin, il se suicide d'une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l'état-major américain utilise l'arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l'armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.

05/2013

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Musique, danse

La musique à Terezin (1941-1945)

Ce livre douloureux retrace les derniers jours, avant leur départ pour Auschwitz, des musiciens qui firent la réputation de ce camp pas comme les autres que fut Terezín. Camp dont la gestion fut confiée aux Juifs tchèques, qui s'empressèrent d'assurer la continuité des activités culturelles de la communauté. Ils trouvèrent ainsi le moyen d'organiser des concerts et de monter des opéras, presque chaque semaine de 1941 à la libération du camp en 1944. Et même de créer des oeuvres, comme celles de Smetana. L'ouvrage est accompagné des portraits des principaux acteurs de ce drame, dessinés dans le camp par un artiste détenu.

09/1993

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Histoire de France

La 2e DB. 1943-1946

En ce matin d'août 1944, des paysans normands voient des blindés monter au combat et n'en croient pas leurs yeux. Des Français ! La plupart d'entre eux ignoraient que nombre de leurs compatriotes, refusant la défaite, avaient choisi l'exil et le combat, et, entre autres, avaient rejoint cette 2e division blindée pour participer à la libération du territoire aux côtés des Alliés. Curieuse unité que cette 2e D.B... Le noyau initial était constitué de quelques irréductibles menés par le général Leclerc. A cette poignée d'hommes partis du Tchad sont venus s'ajouter des spahis, des chasseurs d'Afrique, des marins rescapés de Mers el-Kébir, des Espagnols républicains, des Français d'Afrique du Nord, des Marocains, des musulmans, des juifs... Seul Leclerc pouvait réaliser l'amalgame, donner une âme à sa 2e division blindée, à laquelle il a assigné un but : Jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs flotteront sur Paris et Strasbourg. Sous son commandement, la 2e D.B. tiendra son serment. Au-delà de l'épopée militaire, c'est à une chevauchée sauvage, pleine de bruit et de fureur, animée d'une foi et d'un espoir intenses, que nous convie Erwan Bergot.

03/2009

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Histoire de France

LA WALLONIE LIBéRéE (1944-1945)

Sur base d'une sélection de documents photographiques peu connus ou jusqu'ici inexploités, Mélanie Bost et Alain Colignon entreprennent de porter "un autre regard" sur les semaines et les mois fiévreux de la Libération en Wallonie. Braquant cette fois le feu des projecteurs sur la période s'étendant grosso modo du débarquement de Normandie au retour des prisonniers (avril-juillet 1945), ils vont s'efforcer de mettre en lumière toutes les épreuves rencontrées par le citoyen lambda pour assurer son existence dans sa modeste quotidienneté, et simplement essayer de survivre. Dans la foulée des titres déjà présentés dans la série "Villes en guerre" , les auteurs tâchent de saisir le vécu intime des populations en un moment crucial de l'Histoire, mais en centrant toujours la focale sur les villes "de chez nous" , grande et petites, cités bourgeoises ou agglomérations industrielles, et ce afin d'offrir au lecteur une approche originale des Wallons, entre guerre et paix.

08/2019

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Sciences historiques

Les expulsés mosellans (1940-1945)

En juillet 1940, la Moselle est annexée de fait. Les Allemands s'ingénient alors à gommer toute trace de culture française. Mais si la germanisation se veut systématique, rapide et brutale, il est difficile de convertir la population à ce changement forcé de nationalité. S'opère alors une épuration violente : 100 000 indésirables sont expulsés vers la zone sud avec 50 kilos de bagages et 2 000 francs en poche. Ce nouveau livre, issu des collections de l'Ascomemo (Association pour la conservation de la mémoire de la Moselle en 1939-1945), illustre de manière riche et variée les cinq années de dépaysement profond mêlé d'espoir qu'ont vécu ces « dormeurs debout ». * Ainsi les appelait Louis Gillet, académicien.

01/2010

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Histoire de France

Les résistants. Témoignages 1940-1945

Ceux qui ont dit non à l'occupation nazie, hommes et femmes de France, livrent leurs souvenirs : l'heure du choix, la clandestinité, le combat, le drame, la victoire. Un recueil de témoignages agencés de manière à éclairer l'histoire de la Résistance, en ce qu'elle avait de lumineux, mais aussi en ce qu'elle a pu avoir d'obscur. On y trouve l'histoire parallèle des engagements, comment devient-on résistant quand on est royaliste ? socialiste ? communiste ?, le récit mouvementé et exaltant de l'action, du danger, de l'exploit, et des faits qui, une fois croisés, permettent de mieux comprendre la mécanique infernale qui a conduit à la tragédie de juin 1943, Caluire, la mort de Jean Moulin.

05/2013

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Histoire internationale

La fin. Allemagne (1944-1945)

Après l'attentat manqué contre Hitler, le 20 juillet 1944, l'Allemagne sombre dans la folie meurtrière et la destruction. C'est un pays tout entier qui se transforme en immense charnier. Pourtant, le régime tient. La Wehrmacht continue d'envoyer des soldats combattre sur le front jusqu'à la capitulation du 8 mai 1945. Comment expliquer l'incroyable résistance du régime nazi au milieu des décombres ? C'est pour répondre à cette énigme que le grand historien britannique fan Kershaw a entrepris ce vaste récit des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Une brillante réflexion sur l'interminable agonie du régime nazi.

05/2014

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Sciences historiques

La Leibstandarte. Ardennes 1944-1945

La 1. SS-Panzerdivision Leibstandarte Adolf Hitler forme l'avant-garde de la 6. Panzerarmee de Sepp Dietrich sur le flanc nord de l'offensive allemande dans les Ardennes. Elle est divisée en Kampfgruppen, avec à sa tête le Kampfgruppe Peiper, dont les éléments blindés incluent le s. SS-Panzerabteilung 501, équipé de Königstiger. L'attaque est lancée le 16 décembre 1944 par un temps neigeux et glacial et, dès le début, le Kampfgruppe est en retard sur son planning. Il capture un dépôt de carburant à Büllingen, mais la défense américaine force Peiper à s'engager sur la Rollbahn D dont le tracé sinueux est difficile à négocier et, bientôt, le Kampfgruppe est étiré sur plus de 25 kilomètres, avec ses chars lourds qui perdent du terrain parce que, véhicule après véhicule, les Tiger II tombent en panne. S'avançant via Stavelot et Trois-Ponts, les éléments de tête du Kampfgruppe atteignent Stoumont avant que le manque de carburant - les Américains ont repris Stavelot et fermé la route de l'approvisionnement pour les Allemands (qui disposent de carburant en quantité à l'arrière) - et l'action des troupes américaines arrêtent Peiper à La Gleize. Six jours plus tard, à la veille de Noël, sans espoir et sans essence, Peiper et ses hommes abandonnent leurs véhicules et se replient vers leurs lignes : seulement 770 y parviennent. Ils laissent derrière eux 135 blindés, dont le Königstiger placé aujourd'hui devant le musée de La Gleize. Ils laissent aussi derrière eux les corps de prisonniers américains - à Malmedy, Ligneuville et Wereth - et de civils, dont le massacre conduira à des procès après-guerre.

01/2018

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Religion

Les Ecrits d'Etty Hillesum. Journaux et Lettres, 1941-1943

Ce volume donne une image riche, nuancée et authentique d'une jeune femme d'exception: non pas une sainte étrangère au monde, mais une personnalité audacieuse et libertine. amoureuse de la vie, qui tente de dompter des dons intellectuels et artistiques dont le foisonnement anarchique l'entrave. C'est aussi un merveilleux journal intime. la chronique minutieuse et inlassable d'une passion, avec ses moments exaltants et ses crises de jalousie. et en contrepoint des tentatives toujours recommencées pour reconquérir un peu de distance et de sérénité. En outre, ce qu'on n'a jamais dit, Etty Hillesum a beaucoup d'humour et un vrai talent satirique, qui éclate dans le tableau qu'elle brosse de son entourage, même dans les heures les plus tragiques. crin, cette œuvre nous confronte au mystère d'un cheminement spirituel qui est un refuge sans être un rejet du monde et des hommes, qui semble au contraire être un acquiescement. parfois même un émerveillement, et ce au pire moment de notre histoire.

11/2008

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Histoire de France

KLB, journal de Buchenwald (1943-1945)

Le résistant Jean Hoen amorce au camp d’internement de Compiègne et poursuit au camp de concentration de Buchenwald, où il est déporté le 3 septembre 1943, la rédaction d’un « reportage vécu » sur son parcours et sa confrontation avec l’univers des camps nazis. Sa trajectoire au camp de Buchenwald suit un chemin singulier en raison de son âge et de son état de santé fragile, qui le font classer parmi les invalides. Il évoque avec minutie ses camarades, la vie quotidienne, l’univers du camp, livre aussi ses réflexions sur la condition humaine face à la violence et la misère extrêmes. Jean Hoen ne prétend pas faire oeuvre d’analyste, sa vision n’est ni historique, ni distanciée. Il assume son regard brut, celui d’un homme entré dans l’âge mûr et porteur d’un idéal patriotique forgé par ses origines lorraines, l’épreuve du feu durant la Première Guerre mondiale et son engagement dans la Résistance à Marseille. Cette voix « immédiate » est devenue très rare, au regard des témoignages livrés plusieurs décennies après les faits. Son récit sur Compiègne est publié à la Libération, celui sur Buchenwald demeurait par contre inédit.

09/2013

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Histoire de France

Un convoi de femmes. 1944-1945

Le 31 janvier 1944, sur le quai de la gare de Compiègne, un millier de femmes attendent. Membres d'organisations secrètes, simples proches de résistants, passantes raflées dans la rue, prostituées soupçonnées d'avoir voulu contaminer l'armée allemande, elles forment un convoi à destination du camp de Ravensbrück. Dès lors, leur identité se résumera à un simple matricule. Pour les plus déterminées, les travaux forcés seront encore l'occasion d'actions de sabotage infimes permettant, à leur échelle, d'enrayer l'effort de guerre du Reich. Les plus faibles disparaîtront dans ce mouroir à ciel ouvert. Les plus âgées seront enfin, devant l'avance des armées alliées, exterminées dans des chambres à gaz. Pour la première fois, une étude reconstitue le destin individuel de chacune de ces détenues. Leurs parcours croisés apportent un précieux éclairage sur le fonctionnement de la machine de destruction nazie.

06/2014

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Histoire de France

Nouvelle histoire de Vichy (1940-1945)

Retracer l'histoire de Vichy suppose de se débarrasser d'abord des certitudes assénées depuis soixante-dix ans par les camps opposés. Puis de reprendre au plus près des archives, publiques comme privées, l'étude de ces cinq années tragiques pour en comprendre les paradoxes, décortiquer la politique, conduire et décrypter les mythes que le régime a suscités. Forte d'une carrière universitaire consacrée à cette période et jalonnée de plusieurs ouvrages de référence, Michèle Cointet livre une synthèse ambitieuse, d'une scrupuleuse précision. Elle montre notamment que tout n'a pas été dit sur les dirigeants de l'État français - Pétain, Laval, Darlan - et encore moins sur leurs proches conseillers, à l'instar d'Yves Bouthillier, de Pierre Pucheu, Marcel Peyrouton, Raphaël Alibert ou René Bousquet. Elle pèse à leur juste mesure l'influence de l'Eglise, celle des technocrates et des pacifistes, partagés entre pouvoir revendiqué et tentation du retrait, entre silences avantageux, ambition rénovatrice et mensonges d'accommodation. Elle décrit les difficultés de tous soumis à l'occupation allemande, réduits à la portion plus que congrue pour leur quotidien, et elle rappelle les souffrances longtemps indicibles de ceux qui ont été victimes des persécutions et de la répression, produits toutes deux de cette singularité historique que furent cinq années de collaboration.

08/2011

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Histoire internationale

Le Journal de Lena. Leningrad, 1941-1942

Le blocus de Leningrad, 1941. Une lycéenne de seize ans, Léna Moukhina, commence à rédiger son journal intime quelques semaines avant l'invasion nazie et va relater, au quotidien, un des épisodes les plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale. Décrivant de l'intérieur la ville assiégée, la jeune fille évoque les tirs d'artillerie et les bombes, la lutte pour survivre, les tickets de rationnement, la faim obsédante qui la tenaille et la quête désespérée de nourriture, le froid, le désespoir. Très vite, l'horreur s'installe, ses proches décèdent, la laissant seule. Mais elle fait preuve d'une force morale peu commune et son journal semble l'aider à entrer en résistance et à se battre contre la guerre, la mort et la déshumanisation. Ce texte est un document rare et l'oeuvre d'un véritable écrivain. Le manuscrit original, remis aux Archives nationales de Saint-Pétersbourg par un inconnu en 1962, a été authentifié par des historiens. Publié en 2011 en Russie, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire du blocus de Leningrad, il est salué comme un événement dans la douzaine de pays où ses droits ont été vendus.

01/2014

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Religion

Un espion au Vatican. 1941-1945

A ceux qui doutaient que le Yougoslave Branko Bokun (1920-2011) ait pu prendre un bain de soleil sur l'île de Ponza avec Mussolini prisonnier, il répondait que "dans ces années-là tout semblait irréel". Entre roman noir et document historique, tension dramatique et dolce vita, telle est bien l'impression que laisse son singulier témoignage sur la Seconde Guerre mondiale. En 1941 il s'installe à Rome, officiellement comme membre de la Croix-Rouge, officieusement pour alerter Pie XII sur les massacres de Serbes orthodoxes et de Juifs perpétrés par des Croates catholiques avec la bénédiction du clergé. Dans cette Ville éternelle et interlope qui est successivement celle des fascistes, des occupants allemands et des libérateurs américains, il côtoie quelques hommes de bonne volonté et beaucoup de cyniques, des petites gens qui pratiquent l'art du double jeu et des espions de toutes nationalités qui finissent par ne plus savoir pour qui ils travaillent. Après avoir vécu cette tragicomédie à l'italienne, Branko Bokun tournera dans des péplums à Cinecittà et fréquentera la Sorbonne. Etabli à Londres en 1960, il sera journaliste, dandy et anthropologue.

04/2014

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ouvrages généraux

Mémoires de guerre. 1940 - 1944

Gérard Cahu n’était encore qu’un enfant quand l’Allemagne nazie envahit la France et sa Normandie natale. Dans ses mémoires de guerre, il raconte l’occupation, le bombardement de Saint-Lô par les Américains au cours duquel il perdra ses deux parents, puis le débarquement, l’exode, la débâcle allemande, et enfin, la libération… A travers des souvenirs personnels, et des photographies et documents historiques, il reconstitue cette période qui marqua sa vie à jamais. Il livre ainsi un témoignage exceptionnel à sa descendance et aux lecteurs, nous rappelant toute la barbarie de la guerre. Les hommes scrutaient le ciel pour repérer les types d’avions, la crainte étant de voir des avions USA réputés pour leur manque de précision à l’inverse des pilotes anglais virtuoses dans les combats aériens. Puis venait le temps des ambulances qui ramassaient blessés et morts ! Quelle connerie la guerre !

10/2023

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Vichy

Le régime de Vichy. 1940-1944

Né de l'écrasement des armées françaises par les troupes allemandes, l' "Etat français" apparu à l'été 1940 sous la figure tutélaire du maréchal Pétain imposa à la France coupée en deux sa "Révolution nationale" . Celle-ci reposait sur une idéologie composite, pour partie inspirée par la pensée d'extrême droite. Le rejet de la démocratie et l'antisémitisme d'Etat furent deux marqueurs de cette dictature unique dans l'histoire du XXe siècle en France. Le régime de Vichy opta pour la collaboration avec une Allemagne nazie perçue comme maîtresse du continent européen. Des rafles de juifs de l'été 1942 à l'Etat milicien du premier semestre 1944, la dérive fascisante de Vichy était comme inscrite dans ce choix premier. En montrant la complexité d'un régime aux acteurs multiples et aux orientations parfois contradictoires, cet ouvrage saisit l'ensemble de la vie politique, économique et sociale de la période, depuis les réformes portées par le régime jusqu'aux conditions de vie des Français occupés.

06/2023

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Sciences historiques

Jeunes résistants en Loire-Atlantique

En remettant officiellement à la Ville de Nantes la Croix de compagnon de la Libération, le 14 janvier 1945, le général De Gaulle salue l'engagement de la ville dans la lutte pour la Libération. Plus que le nombre de Résistants, infime rapporté à la population, les événements qui s'y sont déroulés font de Nantes et plus largement du département l'un des carrefours de la Résistance : qu'il s'agisse de la mobilisation des étudiants le 11 Novembre 1940, de la première liaison radio entre la France occupée et Londres la nuit de Noël 1940, de la première exécution massive d'otages en octobre 1941, des procès et des exécutions en série de militants communistes en 1943, de la mobilisation des maquisards en juin 1944 ou de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire en mai 1945 qui marque la fin de la guerre en Europe. Les jeunes y ont pris toute leur place. Dans tout le département, comme d'ailleurs dans d'autres régions de France occupée, de 1940 à 1945, des hommes et des femmes, certains à peine sortis de l'adolescence, ont refusé le joug hitlérien et pétainiste : ils sont des centaines à l'avoir payé de leur vie, fusillés, massacrés dans une cave ou une forêt, morts exténués ou bien exécutés dans un camp de concentration. Les plus jeunes avaient 15 ou 16 ans, tels Claude Leguiader fusillé alors que son oncle était en train de mourir en camp, ou Francis Guibert mort à Sandbostel en mai 1945. Le Nazairien André Le Moal, otage fusillé en octobre 1941, avait 17 ans, tout comme Robert Geffriaud, abattu en forêt de Saffré le 28 juin 1944. Et comment ne pas rappeler le sacrifice de toutes ces jeunes Nantaises déportées à Ravensbrück.

05/2014

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Histoire de France

BRUXELLES, VILLE LIBéRéE (1944-1945)

Dans la soirée du 3 septembre 1944, Bruxelles est libérée. Durant les jours qui précèdent, la ville est en émoi et les derniers collaborateurs aux abois. Les Allemands prennent la fuite dans une grande confusion. Le 4 septembre, les Bruxellois débordent d'enthousiasme dans les rues de la capitale, même si la guerre ne prendra fin en Europe que le 8 mai 1945. Comment les Bruxellois ont-ils vécu cette période ? Quelles photographies en a-t-on conservé ? Que nous disent-elles sur les derniers mois de Bruxelles en guerre et sur la période chaotique qui s'en est suivie ? Que nous révèlent-elles sur la pratique photographique en temps de guerre. A partir des très riches collections du CegeSoma, mais aussi d'autres fonds conservés dans des institutions belges et étrangères et par des particuliers, Chantal Kesteloot et Bénédicte Rochet nous proposent une histoire photographique de Bruxelles en 1944-1945.

08/2019

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Histoire de France

Penser l’événement. 1940-1945

L'événement que l'historien Pierre Laborie (1936-2017) nous aide à penser est celui, majeur, de Vichy, de l'Occupation et de la Résistance, tel que les Français l'ont vécu au jour le jour, sans savoir ce que seraient les lendemains. Pour ce faire, il convient de se débarrasser au préalable d'innombrables idées fausses induites par les usages politiques et mémoriels de cette période et qui, à force d'être répétées, ont pris valeur d'évidences. Les mots de Pierre Laborie, forgés pour étudier l'opinion publique et les comportements des années 1930 et 1940, appartiennent désormais au langage commun des historiens : ambivalence, mental-émotionnel collectif, penser-double, non-consentement. Ils aident à retrouver les clés, les gestes, les paroles, les masques, les silences, les non-dits, l'implicite des expériences du temps perdu et dispersé des années "troubles". "Il y a des mots qui font vivre", écrivait Paul Eluard. Tel est bien le cas de ceux de Pierre Laborie, convaincu que "l'Histoire s'efforce, au-delà de la fragilité des émotions, de tisser quelques-uns des fils qui transmettent l'expérience pour que l'héritage serve à un dialogue de raison, qui font des fidélités maintenues une volonté de dépassement du néant".

05/2019

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Histoire de France

Vichy-Alger-Londres. 1941-1943

En 1941, pouvait-on, en Afrique du Nord, manifester son amour de la France vaincue, humiliée, occupée et pillée, et pire encore, au gouvernement " collaborateur " ? Non ! Le maréchal en imposait et son " double jeu " rassurait. Pourtant la rage au cœur, on apprenait qu'en métropole, les usines encore en état de marche allaient travailler pour l'occupant et qu'avec l'assentiment de Vichy des avions à croix gammée atterrissaient à Damas. En juillet 1940, Pierre Laval n'avait-il pas déclaré : " nous n'avons d'autre voie ouverte devant nous que celle d'une collaboration loyale avec l'Allemagne et l'Italie ". Il était " politiquement impératif " de s'accommoder de la défaite. Le Commandement militaire traquait les ennemis de l'Ennemi. Ces pages relatent le combat - d'abord verbal - d'un jeune officier dénoncé par un de ses camarades et durement sanctionné par les siens pour avoir incité à la résistance. Elles témoignent de l'état d'esprit qui régnait en Afrique du Nord jusqu'au débarquement allié de novembre 1942 et avant qu'elle devienne le tremplin de la reconquête du territoire national.

03/2006

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ouvrages généraux

Ardenne 1944-1945 en néerlandais

Fin 1944, les forces de l'Axe menées par l'Allemagne nazie semblent à bout de souffle. Beaucoup de soldats alliés, quelque peu assommés par les récents combats de l'automne, ont quant à eux dans l'esprit la prochaine fête de Noël. Dans les villes libérées, la population profite de sa liberté retrouvée tout en se préparant à faire face à un nouvel hiver encore conditionné par le rationnement. Le 16 décembre, à la surprise générale, Hitler lance sa dernière grande offensive en Belgique et au Luxembourg à travers les forêts d'Ardenne. Avec près de 300 000 combattants engagés, il veut renverser le cours de la guerre, jouer sa dernière carte... Ce livre présente la fameuse campagne d'Ardenne qui s'est déroulée durant l'hiver 1944-1945. Après avoir été brièvement remise en contexte, l'offensive allemande du mois de décembre 1944 est résumée en ses principaux points. Les combats du mois de janvier 1945, moins connus, sont abordés à travers le destin d'une compagnie de la 84e division d'infanterie américaine au sein de laquelle se trouve un jeune d'origine allemande de 21 ans dénommé Henry Kissinger. Il n'est alors pas le célèbre diplomate que l'on connaîtra dans les années 1960-1970. Ce guide présente la bataille en prenant l'angle des combattants, en se centrant sur leur quotidien, sur les histoires personnelles en décrivant l'expérience humaine de ces hommes et de ces femmes, militaires ou civils qui ont lutté pour rester en vie durant ce terrible hiver 1944-1945. D'Elsenborn à Echternach en passant bien évidemment par Bastogne, nous vous emmenons sur les traces des combattants en vous faisant découvrir des vestiges et sites de mémoire qui se trouvent actuellement sur le champ de bataille.

07/2022

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Psychologie, psychanalyse

CORRESPONDANCE. Tome 2, 1941-1949

Le premier tome de la correspondance de Jung s'arrêtait à la fin de 1940, alors que l'Europe, et bientôt le monde entier, sombrait dans la tempête de l'Histoire. Dans ce second volume, tandis que l'espérance revient peu à peu, on voit Jung approfondir sa quête, tant quant à la signification de l'alchimie pour l'inconscient que quant à la fonction religieuse de ce dernier. Après la rupture avec Freud, après l'affirmation de sa propre théorie (des Types psychologiques au Commentaire sur le mystère de la Fleur d'Or), puis sa consolidation avant-guerre, le voici maintenant en route dans un mouvement qui va bientôt le faire déboucher sur le dernier état de sa pensée - à la fois le plus audacieux, le plus érudit et le plus rigoureux. C'est à cette gestation que nous assistons ici, dans des entretiens multiples avec des correspondants de tous les horizons, de toutes les nationalités, de toutes les disciplines : de l'analyse proprement dite à la théologie, l'ethnologie, la physique ou l'histoire des religions.

09/1993

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Histoire régionale

L'Alsace annexée 1940-1945

Cet ouvrage résulte de plus de 20 ans de recherches menées dans les archives tant publiques que privées, en France comme en Allemagne. L'importante documentation ainsi rassemblée, confrontée à des témoignages récoltés auprès des anciens qui ont vécu cet événement, permet de livrer aux lecteurs une vision globale de la politique nazie en Alsace

03/2022

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Sciences historiques

Trois guerres dans les blindés au service de la France. Poche de Saint-Nazaire - Indochine - Algérie

Suivez le parcours héroïque de Pierre Jarno, membre du réseau Buckmaster à Châteaubriant en 1943, FFI combattant sur la Poche de Saint-Nazaire en 1944-1945, chef de peloton en Indochine de 1949 à 1952 puis en Algérie de 1958 à 1961. Spécialiste des blindés, il a dirigé la plupart des engins en dotation dans l'armée française de 1944 à 1975 : automitrailleuses françaises Panhard et britanniques Coventry, chars allemands récupérés en Normandie, chars américains Sherman, Light M5 Stuart et Patton. Officier de l'école de cavalerie de Saumur, il a terminé sa carrière comme adjoint du commandant du Centre d'Instruction des Divisions Blindées. Toute une vie au service de la France récompensée par les plus hautes décorations.

06/2009