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Le Journal d’Ida Kahn. Février - octobre 1942

Extraits

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Littérature française

Journal 1940-1948. Coffret en 18 volumes

Lorsque la France est envahie en 1940, Monique Saint-Hélier est à Paris, minée par une maladie lente. Bouleversée par la situation, entravée dans son travail d'écrivaine, l'écriture de son Journal représente pour elle une tentative de reprendre pied avec la réalité et de participer à la souffrance d'une nation entière. Au coeur des événements, Monique Saint-Hélier inscrit dans ses cahiers la détresse et les manques quotidiens de son existence précaire. Apparaissent aussi l'art et la lecture qui l'aident à survivre, les visites de ses amis - Jean Paulhan, Henri Ghéon, Gabriel Marcel - qui viennent briser l'isolement, des idées de lectures ou d'axes nouveaux à développer pour son oeuvre romanesque. Guidée par un souci d'objectivité constant, Monique Saint-Hélier dépasse le cercle strictement personnel et établit un véritable carnet de bord de l'Occupation ? : faits de guerre au jour le jour, nouvelles de tous les fronts, discours d'Hitler ou de Churchill entendus à la radio.

12/2018

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Littérature française (poches)

Mon journal pendant l'Occupation. 1940-1944

Publié au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Mon journal pendant l'Occupation relate dans un style léger et doux-amer les vicissitudes des contemporains de l'auteur : intellectuels de gauche ou de droite, collabos ou résistants, grands avocats ou petites gens, trafiquants, profiteurs, arnaqueurs, tous sont les figures tragi-comiques du Paris occupé. Anecdotes, "histoires drôles", jeux de mots recueillis sur le Vif apportent une touche d'humour à cette chronique des heures les plus sombres de notre Histoire. Jean Galtier-Boissière, journaliste anarcho-pacifiste, décrit la vie quotidienne de ses compatriotes depuis sa tanière de la place de la Sorbonne avec autant d'humour que de finesse.

01/2016

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Poches Littérature internation

La cabane dans la vigne. Journal 1945-1948

Renvoyé dans ses foyers avant la fin de la guerre, Jünger assiste à l'agonie du Troisième Reich dans un vieux presbytère bondé de réfugiés, fuyant les bombardements et l'arrivée des Russes. Les villes allemandes flambent dans le feu du phosphore et quelques fanatiques voudraient voir le monde disparaître avec eux. Jünger ordonne de cesser toute résistance à l'arrivée des premiers chars américains ; ému, à l'exemple du prophète Isaïe, par l'image de la "Cabane dans la vigne" cernée par les ennemis victorieux, il tente de puiser dans les limites de son univers familier la force de surmonter l'épreuve. La vie reprend petit à petit : il y a le bois à casser pour l'hiver, le jardin à cultiver, les survivants à revoir. Refusant de désespérer devant l'ampleur du désastre, Jünger espère que notre monde, parvenu au point zéro du nihilisme, saura le dépasser et connaîtra une nouvelle naissance.

01/2014

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Ouvrages généraux

Journal de guerre de Jacques Rozier, 1940-1941

" Sur la route nationale qui mène à Vesoul, c'est un encombrement inextricable de voitures hétéroclites . des camions, des camionnettes, des voitures hippos, à pied des hommes de toutes armes, sans ordre et exténués. Maintenant nous comprenons qu'il s'agit bien d'un repli et presque d'une retraite ". Jacques Rozier, originaire de Theneuil en Indre-et-Loire, est ouvrier fraiseur-outilleur aux usines Citroën de 1936 à novembre 1939. Il est appelé sous les drapeaux le 15 novembre 1939 et sera démobilisé le 13 janvier 1941. Simple troufion emporté par la débâcle, il raconte avec des mots simples sa formation au camp de Mailly, sa guerre en Alsace (mai-juin 1940), puis sa traversée de la France dans un camion de blanchisserie. Son témoignage pointe l'incurie de l'encadrement militaire, la faiblesse de l'armement et la désorganisation générale. Ce jeune homme de 22 ans fait preuve d'une grande maturité dans sa perception du pays en cette année 1940. La fuite vers le sud s'achève avec la défaite de la France et sa maladie. Une métaphore involontaire qui résume l'inexorable effondrement du pays et de ses citoyens. Il livre son récit sous la forme d'un carnet de voyage : un journal illustré par de remarquables dessins figuratifs.

04/2021

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Histoire de France

Bir Hakeim. Février-Juin 1942

Libye, février 1942... Après un début d'offensive foudroyant, Rommel et son Afrikakorps se sont arrêtés à l'entrée de la Cyrénaïque, face à la ligne de défense de Gazala. Parmi les troupes alliées, une brigade de Français libres, sous les ordres du général Koenig, reçoit mission de s'installer en un lieu appelé Bir Hakeim. Ils sont déçus : " Bir Hakeim, ce n'est rien, disent-ils, un désert dans le désert. " C'est pourtant là qu'ils vont s'illustrer, du 27 mai au 10 juin 1942, et qu'ils vont faire entrer le nom de Bir Hakeim dans l'histoire... Rassemblant documents et témoignages parfois inédits, Erwan Bergot est allé au-delà du simple récit pour évoquer cette incroyable bataille de quatorze jours. Il rend également un vibrant hommage à ces soldats, poignée d'irréductibles venus des quatre coins du monde pour effacer la honte de la campagne de juin 1940.

09/2009

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Documentaires jeunesse

Les enfants de la Résistance : Le journal de 1940 à 1943

François, Eusèbe et leur amie Lisa découvrent, à 13 ans, la vie en temps de guerre et entrent d'eux-mêmes en résistance contre l'Allemagne... Retrouvez leur journal et plongez dans le quotidien des héros de la série à succès Les enfants de la Résistance, de Vincent DUGOMIER et Benoît ERS. A travers de nombreux documents d'époque, suivez les évènements qui ont agités la France occupée, ainsi que les actions d'éclats de la Résistance et de la France libre.

10/2020

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Théâtre

Octobre (1932-1936)

"C'est le moment de faire son théâtre soi-même !" écrit Prévert en 1931. La joyeuse équipe de la rue du Château a quitté domicile ; le compagnonnage surréaliste a vécu ses plus riches heures. Face à la crise et à la misère du prolétariat, contre la corruption des élites et la montée des nationalismes, le temps est à l'action militante. Et c'est sur la scène, au plus près des mouvements prolétaires et de ceux qui les soutiennent, que Prévert donne alors le meilleur de lui-même, avant que le cinéma ne l'occupe plus encore. Les cinq années qui précèdent l'avènement du Front populaire seront, pour Prévert et ses amis, celles du théâtre révolutionnaire, où la bouffonnerie est politique et la farce, féroce dénonciation. Antimilitarisme, anticléricalisme, antiparlementarisme, antifascisme... le ton est plus que radical. Mais l'imagination a sa place et souvent, à la manière poétique de Prévert, la "vie des rêves fait irruption ". Le groupe Octobre est l'une de ces troupes de théâtre amateur fédérées par le parti communiste, constituées dans le prolongement de l'agit-prop soviétique. Le groupe de Prévert, par la force de ses textes et la créativité débridée qui le caractérisent, devient vite le plus en vue du mouvement. Son originalité le conduit même jusqu'à Moscou, au printemps 1933, où la troupe jouera devant Staline - malgré les trotskistes de la bande ! - quelques pièces de son répertoire. Répertoire que Prévert, bien plus tard, reprendra partiellement dans ses recueils poétiques, à l'image de La Bataille de Fontenoy ou de La Pêche à la baleine. Ce recueil rassemble les textes de Prévert écrits pour Octobre : sketches et saynètes, chœurs parlés et chansons ; la plupart sont rares ou inédits. L'actualité des temps troublés qui les virent naître y est partout présente. C'est, au-delà du guignol et de l'épaisseur du trait, Prévert et son époque qui s'y trouvent réunis, à grand bruit. Comme écrira Antonin Artaud à propos d'Octobre, qu'il admirait beaucoup, "l'humour de Jacques Prévert signale que la vie de l'époque est malade".

06/2007

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Littérature étrangère

Journal. Tome 1, Les années hongroises (1943-1948)

Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle. Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre. Ce premier volume couvre la période historique la plus riche - la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil - et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres. Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.

09/2019

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Critique littéraire

Petit entracte à la guerre. Journal 1940-1943

"Un Journal tente de saisir une vie au passage : est-ce bien la peine ? Ce n'est jamais qu'une vie parmi d'autres, innombrables. On se dit parfois que c'est pourtant ce qu'on pourrait laisser de mieux : un document, où certains se reconnaîtront et se retrouveront. Parlant de soi, on parle de tout le monde, et pour bien d'autres, qui vous sauront gré de l'avoir fait. Peut-être leur communiquera-t-on ce qui a surnagé, survécu, après tant de naufrages, et nous a permis de vivre, un secret ? On se persuade ainsi qu'écrivant un journal, on n'a pas fait ouvre inutile. Cela, quand on est en veine de morale. À d'autres moments, il semble étrange d'avoir connu des états si divers, tant d'expériences qui vous ont désespéré ou comblé de joie, en un temps si court, et cependant si riche qu'il ne mérite pas un complet oubli. On se dit alors : quand tout s'efface, peut-être aurai-je laissé la trace de mes pas", José Cabanis.

01/1981

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Histoire de France

LA GRANDE HISTOIRE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE. Volume 2, Octobre 1943 à Octobre 1946

En deux volumes, une somme historique impressionnante, scrupuleusement documentée : l'histoire intégrale de la Seconde Guerre mondiale sur tous les théâtres du monde, Europe, Afrique et Asie. Convaincu que l'histoire de ce conflit éclaire aujourd'hui notre présent et notre avenir, Pierre Montagnon fait revivre, année après année, les engagements politiques et militaires qui aboutirent en 1945 à l'écrasement définitif des forces de l'Axe et du Japon. Une fresque monumentale, une vision exhaustive et chronologique. Index des noms et des lieux, des faits, sites et matériels, cartes, chronologie, petit dictionnaire des principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale. Officier de la Légion d'honneur à titre militaire,

11/1999

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Histoire de France

Journal 1942-1944. Suivi de Hélène Berr, une vie confisquée

Il y avait sûrement en 1942 des après-midi où la guerre et l'Occupation semblaient lointaines et irréelles dans ces rues. Sauf pour une jeune fille du nom d'Hélène Berr, qui savait qu'elle était au plus profond du malheur et de la barbarie ; mais impossible de le dire aux passants aimables et indifférents. Alors, elle écrivait un journal. Avait-elle le pressentiment que très loin dans l'avenir, on le lirait ? Ou craignait-elle que sa voix soit étouffée comme celles de millions de personnes massacrées sans laisser de traces ? Au seuil de ce livre, il faut se taire maintenant, écouter la voix d'Hélène et marcher à ses côtés. Une voix et une présence qui nous accompagneront toute notre vie.

01/2008

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Lecture 9-12 ans

Dans Paris occupé. Journal d'Hélène Pitrou, 1940-1945

Partage le journal intime d'Hélène et affronte avec elle les tourments de la Seconde Guerre mondiale à Paris. Jeudi 31 octobre 1940. "Une honte : Pétain a appelé les Français à "collaborer avec les Allemands". Et papa est prisonnier de ces gens avec qui il faudrait "collaborer" ! Maman sort souvent sans me dire où elle va, ça m'énerve. Je sais qu'elle fait la queue pendant des heures pour essayer d'acheter de quoi manger parce qu'il n'y a plus grand-chose à manger dans les magasins, mais parfois, j'imagine qu'elle va je ne sais où, faire des choses dangereuses et ça me fait peur".

02/2019

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Histoire de France

Journal de guerre de Marguerite Lebrun. Epouse du dernier president de la IIIe république. Juillet 1940-octobre 1947

Ce journal est celui de Marguerite Lebrun, épouse d'Albert Lebrun, dernier président de la IIIe République de 1932 à 1940. Elle l'a écrit de 1940 à 1947 et pendant son séjour dans le Dauphiné, principalement à Vizille, où le couple a trouvé refuge après que le maréchal Pétain a brutalement écarté Albert Lebrun du pouvoir. La femme de l'ancien chef de l'Etat y livre ses analyses, notamment grâce aux informations que reçoit son mari et aux personnalités qu'il rencontre, mais aussi et surtout parce que son tempérament la pousse à se saisir des événements terribles qui bouleversent alors le monde. Ce document inédit propose ainsi une vision singulière de la vie durant la guerre, d'abord en zone libre puis en zone occupée. Tout y est évoqué : les difficultés quotidiennes, la menace des Allemands et des collaborateurs, les rafles de juifs, l'action de la Résistance, les exécutions sommaires, le rationnement et le marché noir, l'arrestation d'Albert par la Gestapo et la mort de son premier petit-enfant, la maladie, l'angoisse de l'avenir, puis, enfin, la joie de la Libération et le difficile retour à la démocratie après-guerre. Empreintes d'un humour parfois acide, talentueuses dans leur manière de croquer sur le vif les multiples scènes de la vie sous l'Occupation, les pages écrites par Marguerite Lebrun composent beaucoup plus qu'une évocation familiale. Elles racontent le dur cheminement politique d'un monde alors à feu et à sang dont son époux fut l'un des principaux dirigeants. A ce titre, le journal de madame Lebrun recèle une charge historique de première importance.

05/2019

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ouvrages généraux

Mon village de repli. Octobre 1940 au 27 avril 1944

A travers ce récit, découvrez le témoignage touchant de Simone Polak, son ressenti d'ancienne déportée, qui a été raflée à Gevingey le 27 avril 1944 avec une vingtaine d'autres coreligionnaires. Elle reste à ce jour, la seule rescapée témoin de ce groupe et prend à coeur son devoir de mémoire... "Je n'avais pas encore quinze ans et aujourd'hui, à l'âge de 95 ans, je me plonge sur ce passé douloureux. Un retour en arrière nécessaire, qui a failli être enterré à jamais". Simone Polak

04/2024

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Critique littéraire

Correspondance (1912-1942)

Cette correspondance nous révèle l'attitude de deux hommes face à la crise de civilisation qu'entraîne la première guerre mondiale, et face au communisme qui se développe les années suivantes. Elle souligne la différence de l'idée qu'ils se font de l'humanisme.

11/2014

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Ethnologie

Correspondance (1942-1982)

La correspondance publiée ici, pour la première fois, s'ouvre par des contrepèteries et se referme sur la couleur des voyelles. Elle entrecroise sur presque un demi-siècle le fil de deux vies dans la trame d'une amitié savante qui ne s'interrompra qu'avec la mort. Il y est question de poésie et de mathématiques, de champignons et d'épopées médiévales, autant que de langues et de mythes. Car, loin de l'image dont on les a parfois affublés, le linguiste Roman Jakobson (1896-1982) et l'anthropologue Claude Lévi-Strauss (1908-2009), ces deux grands sphinx des sciences sociales du xxe siècle, furent, plus que d'autres, des médiateurs entre l'abstraction de la science et l'expérience sensible. La théorie et la volupté se conjoignent dans leurs oeuvres respectives autant que dans leur rencontre. Dans l'éloge qu'il fera de Lévi-Strauss, Jakobson insistera sur un point : il faut concilier le sens de la variation et la recherche des invariants, ne pas opposer la passion pour le singulier, le différent, l'unique, et le souci des formes universelles – bref la science et l'expérience, le concept et la sensation, la vérité et la vie. Il attribue à son ami la solution : faire de ces fameuses structures invariantes rien d'autre que des matrices de variation. Nous n'avons rien en commun sinon ce qui nous fait différer les uns des autres ! Et cela, non seulement au sein de l'humanité, mais jusque dans l'immense concert de la diversité biologique et cosmique. Saisir sa place dans ce jeu de variations, c'est se comprendre soi-même – et telle est la tâche la plus haute des sciences humaines, pour laquelle témoigne cette correspondance inédite.

05/2018

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Histoire de France

Journal de guerre d'un juge militaire allemand 1944-1945

Werner Otto Müller-Hill est, à n'en pas douter, un personnage très marquant. Né en 1885 et mort en 1977, benjamin d'une famille de Fribourg, il se définit comme un " bon Allemand " ; mais aussi antinazi qu'antibolchevique, il dénonce le funeste pacte germano-soviétique comme une erreur tragique. Exerçant à Strasbourg à la fin de la guerre, dans la position difficile d'un juriste légaliste tenu à la réserve et à la prudence, il tient, entre 1944 et 1945, un journal qu'il dissimulera soigneusement et que son fils Benno ne découvre qu'à sa mort. Il y consigne avec précision événements et réflexions, notamment au sujet de la crédulité du peuple allemand, berné par les discours officiels des nazis. Malgré ses origines bourgeoises - il décrit son enfance privilégiée dans Souvenances, en fin de volume - Werner s'affirme comme profondément démocrate. A plusieurs reprises, il dénonce l'extermination des juifs par les nazis et parle de la " solution finale " comme d'une " abomination antihéroïque, antimilitaire et absolument antiallemande ". Ses convictions personnelles et son éthique le poussent naturellement à considérer Hitler comme un malade mental. Toutefois, il déplore que son opinion ne soit pas partagée par tous ceux de sa classe. Enfin, ces notes sont aussi des écrits intimes, où il livre ses doutes et ses angoisses. Werner n'est pas seulement un juge intègre, il est également un père et un mari qui s'inquiète pour l'avenir des siens. Ce journal nous plonge dans ce que Werner nomme, justement, le " crépuscule des dieux ". La stupidité et l'horreur de toute guerre ressortent ici pleinement, et la publication de ce texte inédit, soixante-cinq ans après sa rédaction, est une pièce importante à ajouter au dossier du grand conflit mondial.

03/2011

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Récits de voyage

Journal 1902-1924. "L'amour, je le supplie de m'épargner..."

C'est une femme hors du commun que nous découvrons à la lecture du Journal d'Aline R. de Lens, née en 1881 dans la bourgeoisie parisienne : tout à la fois féministe, mystique, amoureuse, aventurière, peintre, écrivain, elle doit se créer une destinée à sa mesure. Etre artiste, voilà son désir le plus cher. Elle est admise dans l'atelier des femmes de l'Ecole des Beaux-Arts en 1904, exposera dans des Salons. L'amour ? "J'appelle amour un sentiment très pur, très grand" , écrit-elle. Elle refuse le mariage, veut être indépendante. Pourtant "Quelqu'un est entré dans ma vie" . Elle épouse André R. qu'elle aime "de toute son âme" . Tous deux font serment de chasteté, et leur amour sera immense. Elle voyage - l'Espagne, Grenade surtout, la ville tant aimée, puis la Tunisie où elle se fixe avec André et, dès fin 1913, le Maroc alors protectorat français -, écrit, peint... Elle parle arabe, et, fait exceptionnel, est admise dans les harems. Ce journal est un document formidable sur la vie au début du xxe siècle, aussi bien en France qu'en Tunisie et au Maroc et sur la guerre de 1914, qu'elle vit de loin avec toute sa sensibilité. Aline R. de Lens écrit dans son Journal les tourments de son âme et de son coeur, ses attentes, ses extases. Elle a mené sa vie avec une haute exigence morale qui fait penser aux grandes figures du mysticisme. Elle s'est éteinte au Maroc en 1925. Elle allait avoir 44 ans.

01/2007

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Littérature française (poches)

Ceux qui ne dormaient pas. Journal, 1944-1946

Jacqueline Mesnil-Amar (1909-1987) appartenait à une vieille famille juive assimilée de longue date, nourrie de haute culture classique. C’est avec la persécution qu’elle découvre son judaïsme, dans une sorte d’itinéraire spirituel dont ce livre est aussi le récit. Il est suivi de quelques articles publiés par elle dans le Bulletin du Service central des déportés israélites au lendemain de la guerre.

09/2010

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Biographies

Journal d'Anne Frank

Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort. Sa famille a émigré aux Pays-Bas en 1933. A Amsterdam, elle connaît une enfance heureuse jusqu'en 1942, malgré la guerre. Le 6 juillet 1942, les Frank s'installent clandestinement dans "l'Annexe" de l'immeuble du 263, Prinsengracht. Le 4 août 1944, ils sont arrêtés sur dénonciation. Déportée à Auschwitz, puis à Bergen-Belsen, Anne meurt du typhus en février ou mars 1945, peu après sa soeur Margot. La jeune fille a tenu son journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944, et son témoignage, connu dans le monde entier, reste l'un des plus émouvants sur la vie quotidienne d'une famille juive sous le joug nazi. Cette édition comporte des pages inédites.

05/2022

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Critique littéraire

Lettres d'Amérique. 1940-1942

En 1933, Stefan Zweig et sa deuxième femme, Lotte, quittent l'Autriche annexée par l'Allemagne nazie pour l'Angleterre. En 1941, ils arrivent aux Etats-Unis où ils sont accueillis en héros de l'humanisme et de la paix. Les Zweig vont parcourir le continent nord et sud-américain, de New York au Brésil. Ce livre réunit leurs lettres écrites pendant ces années d'exil à leur famille restée en Europe et à leurs amis, célèbres pour beaucoup, comme Somerset Maugham, H. G. Wells et Romain Rolland. Ils évoquent la ferveur avec laquelle les Américains les accueillent, s'inquiètent et s'enquièrent de la situation politique de l'autre côté de l'Atlantique, racontent leur vie quotidienne d'exilés. Si l'espoir de voir le fascisme vaincu les anime jusqu'à leurs derniers jours, on découvre aussi la lassitude et la tristesse de Stefan Zweig. Loin de son pays, impuissant face à la maladie de celle qu'il aime, l'écrivain ne supporte plus de vivre et annonce son suicide dans une dernière lettre : " Nous avons énormément aimé ce pays, mais ça a toujours été une vie provisoire, loin de chez nous, de nos amis, et pour moi, à soixante ans, l'idée de devoir attendre encore des années, en des temps si terribles, est devenue insoutenable ". Cette correspondance à deux voix est un document littéraire exceptionnel : elle a permis de lire les derniers mots de Stefan Zweig, mais aussi de découvrir les "lettres d'une inconnue", celles de Lotte, femme exceptionnelle, aussi courageuse que discrète, qui a joué dans la vie de Zweig un rôle jusque-là insoupçonné. Ce voyage dans le passé, témoignage poignant d'un amour qui a uni le couple jusque dans la mort, a révélé de la manière la plus intime l'un des plus grands écrivains européens du XXe siècle.

05/2019

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Histoire de France

Journal d'une lycéenne sous l'Occupation. Toulouse 1943-1945

"En 1944, j'avais 17 ans, dit Aline, et le sentiment de vivre au coeur de l'Histoire, avec un grand H. Je comprenais que nous vivions une période exceptionnelle et qu'il fallait noter ces souvenirs". N'est-ce pas ce qu'on appelle l'histoire vivante ? En effet, comment ne pas écrire un journal sous l'Occupation quand on a 17 ans ? Comment ne pas raconter la vie comme elle vient, quand on est élève au lycée Saint-Sernin de Toulouse et future enseignante ? Aline décrit les aléas du ravitaillement, les collectes pour sinistrés, les vols de vêtements, elle parle d'une cousine de son père déportée à Ravensbrück, des bombardements, des sorties au théâtre, au cinéma... C'est aussi cela la guerre. Erudite, la pétillante lycéenne se nourrit de Montaigne et d'Hugo, remparts contre la morosité d'une époque où les pourfendeurs de l'esprit laïc tiennent le haut du pavé. Puis, comme les violettes annoncent le printemps, la liberté vivace reprend ses droits. Sa plume témoigne alors des combats du faubourg, de la libération de la ville et de l'arrivée du général de Gaulle au Capitole. Le regard qu'Aline porte sur son journal - 70 ans après sa rédaction - en éclaire la compréhension et nous invite à une lecture subtile de l'histoire de Toulouse. Thierry Crouzet et Frédéric Vivas "accompagnent" ce journal intime et mettent en évidence les problématiques d'hier qui questionnent celles d'aujourd'hui.

04/2013

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Pays baltes

Entre les murs du ghetto de Wilno 1941-1943. Journal

De 1941 à 1943 Yitskhok Rudashevski a vécu le calvaire infligé aux Juifs emmurés dans le ghetto de Wilno. Il livre un témoignage poignant de la vie quotidienne et des aspirations d'un jeune garçon confronté à l'enfermement et aux persécutions. Il sera assassiné le 1er octobre 1943. Son manuscrit a été retrouvé après la guerre dans la cachette on la famille avait espéré échapper à la traque des nazis. Yitskhok Rudashevski assassiné en 1943 est né le 10 décembre 1927 à Wilno. Ses parents ont accordé une grande importance à l'éducation de leur fils unique qui, comme en témoigne son journal, était doué de facultés intellectuelles et d'une sensibilité bien supérieures à la moyenne.

03/2021

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Histoire internationale

Journal d'un président 1942-2005

" J'ai voulu, avec ce Journal d'un président, exposer ce qui m'a guidé tout au long de ma vie. J'espère que ce livre vous donnera un aperçu de ce que peut ressentir un tout jeune homme qui s'engage dans la Marine et qui, à 19 ans, fait décoller d'un porte-avions un bombardier lance-torpilles pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce que pense un président lorsqu'il doit envoyer au combat le fils ou la fille de quelqu'un d'autre. A partir de lettres que j'ai écrites quand mon cœur était lourd ou rempli de joie, ces fragments de mon journal retracent toute ma vie depuis mon adolescence, puis quand j'étais directeur de la CIA, ensuite vice-président des Etats-Unis au côté de Ronald Reagan, enfin le difficile combat pour être élu président des Etats-Unis, jusqu'à aujourd'hui où mon fils est lui-même, à son tour, devenu président. Et pour le père que je suis, c'est un plaisir immense que de voir mon fils conduire son pays, plaisir parfois mêlé d'angoisse. Etant donné que j'ai été moi-même Président, je suis bien placé pour mesurer la pression extrême qui pèse sur celui qui exerce cette fonction. Mais pendant que je me tourmente et m'inquiète, notre fils, lui, reste parfaitement serein et concentré. Je trouve qu'il est nettement plus simple d'être celui qui est en charge et qui traite des problèmes les plus complexes plutôt que d'être le père qui assiste en spectateur au travail de son fils ! " G. B. Ce livre constitue des Mémoires inattendus et intimes sur le fondateur d'une des plus grandes dynasties politiques et retrace plus d'un demi-siècle d'histoire des Etats-Unis.

06/2005

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Histoire de France

Les informations aériennes alliées sur la France occupée (juin 1940 - octobre 1944)

A six ans on ignore les interdits... aussi, c'est en toute inconscience que l'auteur qui habitait avec ses parents sur les bords de la Seine, à proximité de la Résidence du Commandant en Chef des troupes d'occupation allemandes, se mit à ramasser les tracts parachutés par les Britanniques, les Forces Françaises Libres et les Américains... Il poursuivit son oeuvre sans relâche, se servant du cabanon de fond de jardin comme conservatoire "des imprimés interdits...". Trois-quarts de siècle plus tard cela constitue une collection exceptionnelle de documents originaux clandestins. On y découvre presque au jour le jour, les faits marquants et les grandes étapes du conflit que la population française, soumise à la censure, a subis "à l'aveugle" et dont certains aspects se trouvent aujourd'hui méconnus ou oubliés.

05/2019

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BD tout public

Journal d'Anne Frank. L'Annexe : notes de journal du 12 juin 1942 au 1er août 1944

L'adaptation fidèle du journal intime d'Anne Frank, un best-seller mondial. Un roman graphique tout en émotion. Le jour de ses 13 ans, Anne reçoit en cadeau un cahier dont elle fait aussitôt son journal intime. Jeune juive allemande exilée au Pays-Bas, la jeune fille va raconter son quotidien, ses émois d'adolescente, la fuite, la cache, la peur... Publié par son père Otto deux ans après la fin de la guerre, Le Journal d'Anne Frank sera traduit en plus de 70 langues et vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.

01/2016

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Sciences historiques

Jeunes résistants en Loire-Atlantique

En remettant officiellement à la Ville de Nantes la Croix de compagnon de la Libération, le 14 janvier 1945, le général De Gaulle salue l'engagement de la ville dans la lutte pour la Libération. Plus que le nombre de Résistants, infime rapporté à la population, les événements qui s'y sont déroulés font de Nantes et plus largement du département l'un des carrefours de la Résistance : qu'il s'agisse de la mobilisation des étudiants le 11 Novembre 1940, de la première liaison radio entre la France occupée et Londres la nuit de Noël 1940, de la première exécution massive d'otages en octobre 1941, des procès et des exécutions en série de militants communistes en 1943, de la mobilisation des maquisards en juin 1944 ou de la reddition de la Poche de Saint-Nazaire en mai 1945 qui marque la fin de la guerre en Europe. Les jeunes y ont pris toute leur place. Dans tout le département, comme d'ailleurs dans d'autres régions de France occupée, de 1940 à 1945, des hommes et des femmes, certains à peine sortis de l'adolescence, ont refusé le joug hitlérien et pétainiste : ils sont des centaines à l'avoir payé de leur vie, fusillés, massacrés dans une cave ou une forêt, morts exténués ou bien exécutés dans un camp de concentration. Les plus jeunes avaient 15 ou 16 ans, tels Claude Leguiader fusillé alors que son oncle était en train de mourir en camp, ou Francis Guibert mort à Sandbostel en mai 1945. Le Nazairien André Le Moal, otage fusillé en octobre 1941, avait 17 ans, tout comme Robert Geffriaud, abattu en forêt de Saffré le 28 juin 1944. Et comment ne pas rappeler le sacrifice de toutes ces jeunes Nantaises déportées à Ravensbrück.

05/2014

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Histoire de France

L'infamie. Le procès de Riom, février-avril 1942

Jean-Denis Bredin, l'auteur de L'Affaire, reconstitue ici de la manière la plus vivante les grandes étapes du procès qui se tint à Riom, au printemps 1942, sur l'ordre du gouvernement de Vichy, pour déshonorer la République.La "France de Vichy", inspirée de la volonté exprimée par Adolf Hitler, voulut faire juger que les hommes du Front populaire et des années qui l'avaient suivi étaient responsablkes de la défaite de la France, de son humiliation, de sa honte.Léon Blum, Edouard Daladier et plusieurs autres accusés devaient donc être déshonnorés et punis. Mais ils se défendront si bien, si courageusement, que le procès tournera mal. En dépit d'une censure de plus en plus rigoureuse, les accusés se font accusateurs de leurs procureurs. Il faut que cette mascarade cesse : Hitler lui-même demandera la suspension du procès qui ne reprendra jamais.Riom éclaire, à sa manière, les tumultueuses relations de la France et de la justice.

05/2012

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Littérature étrangère

La tombe est dans la cerisaie. Journal du camp de Mikhaïlovka (1942-1943)

Le Journal du peintre Arnold Daghani, La tombe est dans la cerisaie, a été publié en roumain en 1947. Il parait pour la première fois en français dans une traduction de l'allemand et du roumain de Philippe Kellmer — ami d'enfance de Paul Celan —, l'un des rares compagnons de déportation de Daghani ayant survécu. Ce livre constitue un témoignage essentiel de la déportation des Juifs de Bucovine et de Bessarabie en Transnistrie, région d'Ukraine annexée parla Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. Il s'agit d'un document décisif mettant ajour l'un des aspects de la Shoah aujourd'hui encore largement méconnu. Arnold Daghani y évoque le camp de Mikhailovka entre 1942 et 1943, où ont été assassinés, parmi mille autres victimes juives, les parents de Paul Celan et la poétesse Selma Meerbaum. Il fait partie des multiples lieux de déportation installés le long du Boug, fleuve d'Ukraine dont le territoire était occupé par les Allemands. Le Journal d'Arnold Daghani, qui livre des données factuelles terrifiantes, est écrit sur un ton qui confère au Mal l'aspect d'une banalité absolue aux conséquences quotidiennes implacables. Il se termine parle récit haletant de l'évasion de Daghani et de sa femme, Anisoara.

11/2018