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Je dansais

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Littérature française (poches)

Quand le soleil était chaud

Que savait-elle de la vie, Lola, lorsque, au début des années 50, elle dansait dans un grand bal du Caire, se laissant aller à la séduction d'un jeune diplomate français? Comment aurait-elle pu imaginer que cet univers insouciant et brillant allait être englouti par la tourmente? Que les palais de son enfance, la douceur des soirs sur le Nil, ne seraient bientôt plus qu'un souvenir, et que l'intolérance allait l'emporter sur le bonheur? Du nassérisme aux guerres du Liban, l'histoire de Lola recoupe à chaque pas celle qui depuis un demi-siècle accompagne l'agonie des chrétiens d'Orient. Ce roman d'une femme et d'une époque, fresque grandiose et tragique d'une civilisation défaite par les hommes devenus incapables de vivre ensemble, a obtenu le prix des Maisons de la Presse 1993.

08/1995

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Littérature française

Sylvia P.

"Au fond du couloir, une jeune femme marche comme si elle dansait, encore sous l'effet des somnifères qu'elle a avalés, elle marche en déséquilibre sur sa propre vie, elle ne se rend pas compte qu'elle ne tient pas sur la mince ligne droite qu'elle s'est tracée mais elle avance quand même, elle avance en dansant sur ses pierres, sur ses cailloux, sur ses rochers, le coeur entaillé, la bouche boursoufflée, l'ombre désarrimée, elle avance quand même avec son nez rougi de larmes, ses hanches tanguantes, ses yeux noyés, une bouteille de coca à la main, ne sachant quoi en faire jusqu'à ce qu'une infirmière vienne la lui prendre de peur qu'elle ne se casse, qu'une autre infirmière l'emmène au lit de peur qu'elle ne se casse".

10/2022

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Littérature française

A la recherche de la vérité

La maman d'Eva vient de décéder et son père lui remet une lettre que sa mère avait rédigée pour elle avant de mourir. Eva apprend que le soir de sa conception, Gloria, sa mère avait rencontré trois hommes dans un palace ou elle dansait le flamenco. L'un était mexicain, l'autre était un noir d'Afrique du Sud et le troisième était belge. Son père est l'un de ces trois hommes ! Elle partira à leur recherche afin de savoir lequel d'entre eux est son père biologique. Entre-temps, sa grand-mère maternelle découvre que son mari, qu'elle croyait mort, est toujours en vie et qu'il vit dans un monastère au fin fond du Tibet. Eva partira donc également à la recherche de son grand-père où des aventures rocambolesques et pleines de fortes émotions l'attendent !

04/2019

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Littérature érotique et sentim

The elements Tome 2 : The fire

Il était une fois un garçon, et je l'aimais. Logan était en tout point mon opposé. Je dansais quand lui restait immobile. Il était silencieux alors que j'étais un moulin à paroles. Il avait un mal fou à sourire alors que je refusais même de froncer les sourcils. Le soir où j'ai entrevu la noirceur qui régnait au fond de lui, je n'ai pas pu détourner les yeux. Nous étions brisés l'un et l'autre mais, d'une certaine façon nous étions entiers. Nous étions les étoiles contraires qui traversaient le ciel nocturne, à la recherche d'un souhait, priant pour des lendemains meilleurs. Jusqu'au jour où je l'ai perdu. Il nous a balancés sur un coup de tête, au détour d'une décision qui nous a changés à jamais. Il était une fois un garçon, et je l'aimais. Et le temps de quelques soupirs, de quelques murmures, de quelques instants, je crois qu'il m'a aimée aussi. Après The Air He Breathes (Livre1), élu parmi les cinq meilleurs livres de l'année aux Etats-Unis, The Fire (Livre 2) peut se lire indépendamment des trois autres titres de la série devenue culte de Brittainy C Cherry : The Elements.

03/2017

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Policiers

La Danseuse du Gai-Moulin

CommissaireMaigret – Qui est-ce ? Je ne sais pas ! C'est la première fois qu'il vient, dit Adèle en exhalant la fumée de sa cigarette. Et elle décroisa paresseusement les jambes, tapota ses cheveux sur les tempes, plongea le regard dans un des miroirs tapissant la salle pour s'assurer que son maquillage n'était pas défait. Elle était assise sur une banquette de velours grenat, en face d'une table supportant trois verres de porto. Elle avait un jeune homme à sa gauche, un jeune homme à droite. Vous permettez, mes petits ? Elle leur adressa un sourire gentil, confidentiel, se leva et, balançant les hanches, traversa la salle pour s'approcher de la table du nouvel arrivant. Les quatre musiciens du jour, sur un signe du patron, ajoutaient leur voix à celle des instruments. Un seul couple dansait : une femme attachée à la maison et le danseur professionnel.

05/2004

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Cinéma

L'oeil du prince

Au théâtre, il existe une place idéale d'où la perception du spectacle est la meilleure, dans l'axe central, au septième rang. D'où son nom, l'œil du prince : par habitude elle était réservée au souverain. Vide, voilà qu'un Dieu m'a proposé cette place. J'ai compris que j'étais l'invité du Temps. Mon œil s'est ouvert, presque musicalement. Ayant beaucoup aimé le cinéma par le passé, je n'y ai vu qu'un grand cimetière sous les sunlights... Le lecteur aurait raison de penser qu'il s'agit ici du premier livre jamais écrit sur le cinéma, loin de la bêtise cinéphilique, cette vieille nuit française borgnesse. Eros dans l'iris ! Le cinéma est mort ? Vive Hitchcock - avec qui, personnellement, au mépris de la métaphysique, j'ai appris à rire rouge ! Vive Bresson! Vive Renoir ! Vive Welles ! Vive Lubitsch ! Vive Keaton ! Vive Chaplin - ce saint industriel qui dansait au-dessus de la Mort !

10/2008

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Littérature française

Les grands gestes la nuit

On écoutait du jazz à Saint-Germain-des-Prés, on dansait le cha-cha-cha à Montparnasse et, quand on avait envie de changer d'air, on descendant sur la Côte en train de nuit ou en auto-stop. Grand bourgeois de la Muette, Antoine aurait pu tout ignorer de ces plaisirs coupables s'il n'avait pas rencontré Francine et, à travers elle, une génération irrésistible. Par fascination autant que par amour, Antoine dilapide sa fortune pour fonder l'Eden-Plage à Saint-Tropez. Il veut en faire le lieu de la fête et de l'insouciance - et il y parvient. En quelques années le club devient mythique, fréquenté par Bardot, Sagan et bien d'autres. Les nuits de bringues ont bien une fin, les étés aussi. Mais Antoine ne peut plus se passer de l'euphorie permanente. Bailleur de fonds de tous les excès, il fournit au petit monde sur lequel il règne un dernier expédient. Celui qui mènera à sa perte.

08/2010

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Littérature française

Amour, gloire et dentiers

Un cercle s'était formé autour de Claire et les spectateurs arrêtèrent de regarder la scène, hypnotisés par le spectacle de ses bras ondulants comme une charmeuse de serpents. L'instant d'après, elle avait les yeux mi-clos, le corps soudain immobile et tous attendaient la renaissance, le battement de pieds qui lui rendrait vie en transmettant la vibration essentielle. Parfois elle ouvrait les yeux et regardait Martin avec une moue amusée puis une mèche de cheveux la cachait et elle dansait à nouveau, emportée par la musique. Et Iggy Pop ? Egal à lui-même. Quelle voix ! Quel magnétisme ! Il termina torse nu, ridiculisant tous les mâles de l'assemblée en exhibant une musculature peu commune pour un homme de son âge. Martin se dit que le rock and roll devait conserver et que les excès avaient peut-être du bon, une vie trop réglée ne menant au final qu'à l'ennui et à une mort prématurée.

04/2017

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Policiers

King Bongo

Cuba, 1957. L'île, tenue par les américains, exhibe scandaleusement ses hôtels de luxe et ses boîtes de nuit. La police politique traque la rébellion menée par Castro. Des bombes explosent. La fête est partout. Des gens disparaissent. N'importe qui peut être un autre et des mendiants dirigent la ville tandis que de faux puissants ne sont que des façades. Cuba reste un mystère. King Bongo, qui croyait tout connaître de son île, la redécouvre brutalement. Sa sœur aussi noire de peau qu'il est blanc, a disparu lors d'un attentat d'une violence rare. Tout le monde la cherche. Personne ne semble avoir la moindre idée et cela sent le vaudou. Elle qui dansait à rendre fous les hommes s'est évanouie dans les odeurs de poudre et les tables brisées. King Bongo le sait, elle est tout près de lui. Il a grandi avec elle. Elle est sa sœur. Il ne la lâchera pas.

09/2007

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Littérature française

Ca aurait pu être moi

Anca, jeune femme volontaire et sensible au sortir de son adolescence, trace son chemin d'artiste émergente dans la période instable et troublée d'un pays en pleine révolution civile. Dans cette histoire, contemporaine et intemporelle, l'héroïne raconte son parcours personnel et artistique : la découverte et l'affirmation de son art, ses émotions et ses doutes, sa relation intime aux êtres et au monde, ... L'écriture sous forme de prose poétique sans ponctuation entraîne le lecteur dans une mise en abyme sonore et musicale de la narration : Voilà pourquoi j'ose un nouveau rêve les yeux grands ouverts sur des ailleurs de comblement un rêve de renouveau une renaissance. Voilà pourquoi agrippée à la crinière d'une fabuleuse monture, je réinvente l'espérance. Je retrouve mon image d'avant. Celle du temps où jeune fille nubile, je sentais la sève ardente monter en moi du temps où je criais, je dansais, je chantais, je riais ... où je pleurais aussi parfois" Ce roman biographique met la lumière sur les enjeux et les contraintes de la création artistique au quotidien, sa place et son importance dans le courant de l'Histoire : "L'art indique aux hommes leur raison d'être. Il leur révèle le sens de la vie, il les éclaire sur leur destinée et par conséquent les oriente dans l'existence" (Auguste Rodin)

10/2018

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Théâtre

Les Soliloques de Mariette. Avec 1 CD audio

De sa place de bonne, Mariette voit et sait tout ce qui concerne sa jeune maîtresse qu'elle connaît et qu'elle aime depuis sa naissance, celle qui va devenir la Belle du Seigneur. Profonde et drôle elle soliloque avec un franc-parler imagé et cocasse et une percutante philosophie populaire qui fait mouche car elle voit et parle juste. Anne Danais a eu un coup de foudre pour Mariette il y a plus de 25 ans. Fascinée par ses monologues, elle les a extraits du livre, les a lus et relus, teintés de l'accent des Deux-Sèvres de ses grands-parents maternels et Mariette s'est installée durablement en elle, jusqu'au printemps 2008 où Anne Quesemand lui a proposé de la mettre en scène suite à une lecture. "Les Soliloques de Mariette" ont vu le jour un an plus tard et ravissent le public depuis lors.

03/2013

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Science-fiction

La Sentinelle. (Ainsi l’appelaient-ils)

Prenez une bonne louche de Haute Provence, et ajoutez une cuillère à soupe de fantastique... Pendant que certains préparaient le bûcher funéraire d'Atis, Egus, lui, rentra dans sa maison commune, suivi par sa famille. Il pénétra le premier dans la grand'salle semi-obscure où rien n'avait changé, si ce n'est... Si ce n'est, qu'en plein centre de la pièce, juste à la jointure de deux grandes pierres plates posées devant l'âtre, dansait une pâle petite flamme verte, sortie de rien et que rien ne semblait alimenter, une flamme impalpable, translucide, fascinante, indifférente à tout ce qui l'entourait. Petit matin de fraîcheur et de tendresse facile dans ce fin-fond inhabité de Haute Provence. A la radio de bord, Joe Dassin rengaine "Si tu t'appelles mélancolie" . La petite route du bout du monde se traîne sans fin à fond de vallées, à flancs de montagnes, ombres, lumières, ombres, lumières, rosée des prés... "Si l'amour n'est plus qu'une habitu-udeee... "

04/2022

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Littérature française

La petite danseuse de quatorze ans

"Elle est célèbre dans le monde entier mais combien connaissent son nom ? On peut admirer sa silhouette à Washington, Paris, Londres, New York, Dresde ou Copenhague, mais où est sa tombe ? On ne sait que son âge, quatorze ans, et le travail qu'elle faisait, car c'était déjà un travail, à cet âge où nos enfants vont à l'école. Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat à l'Opéra de Paris, et ce qui fait souvent rêver nos petites filles n'était pas un rêve pour elle, pas l'âge heureux de notre jeunesse. Elle a été renvoyée après quelques années de labeur, le directeur en a eu assez de ses absences à répétition. C'est qu'elle avait un autre métier, et même deux, parce que les quelques sous gagnés à l'Opéra ne suffisaient pas à la nourrir, elle ni sa famille. Elle était modèle, elle posait pour des peintres ou des sculpteurs. Parmi eux il y avait Edgar Degas", Camille Laurens.

08/2017

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Littérature française

Bo

"Elle ne pouvait pas se taire, elle ne voulait pas taire sa fureur. Si sa fureur restait là, tapie dans son ventre, elle allait mourir. Alors, elle était sortie en courant, elle courait sous la pluie, elle hurlait, elle hurlait sous la pluie, elle criait des phrases que personne ne comprenait, des mots que personne ne pouvait entendre, tellement la pluie en se fracassant sur toutes les ferrailles couvrait le chant de sa douleur. La pluie faisait un tel vacarme que plus rien n'existait autour d'elle. Elle était seule. Elle hurlait son impuissance, elle hurlait les mots qu'elle ne pouvait même pas oser chuchoter à la maison, elle hurlait ce qu'elle avait gardé trop longtemps enfermé dans sa poitrine. Elle pleurait. La pluie dégoulinait sur son visage et sur ses vêtements. Ces vêtements collaient à son corps. Ses larmes se mélangeaient au déluge du ciel. Sous cette tempête de grêle, on aurait pu croire qu'elle dansait ! Les arbres se pliaient sous la force du vent qui clamait son innocence et couvrait ses mots".

08/2017

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Littérature française

Les danseurs de l'aube

EUROPE CENTRALE - ANNEES TRENTE. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu'à se glisser dans la peau d'une femme. Et c'est ainsi travesti qu'il s'engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis. HAMBOURG - 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l'intolérance. Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva... A près d'un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d'artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu'au bout pour défendre qui ils sont.

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Littérature étrangère

Baby Jane

"Elle payait le taxi, cherchait des sièges libres, veillait sur le bien-être de sa compagne. Dans les bars homos, on coupait la file d'attente et elle me présentait à tout le monde. Dans les soirées nanas, on dansait des slows et elle respirait encore sur ma nuque. C'était la perfection". Qu'est-il arrivé à Piki, la fille la plus cool d'Helsinki, qui vit désormais recluse dans son appartement ? Submergée par de terribles crises d'angoisse, elle ne parvient plus à faire face au quotidien. Faire des courses ? Impensable. Boire un verre dans un bar ? Impossible. Sans compter sur les problèmes financiers. Comment gagner sa vie lorsqu'on refuse d'interagir avec le monde ? La narratrice, son grand amour, tente de l'aider comme elle peut. Ensemble, elles vont monter une entreprise d'un goût douteux pour exploiter la faiblesse des hommes. Au mépris d'elle-même, elle va essayer de la sauver. Mais à quel prix ? Hommage à "Qu'est-il arrivé à Baby Jane" de Robert Aldrich, le second roman de Sofi Oksanen explore la question de la féminité et de l'homosexualité sous un angle contemporain. Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli

05/2014

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Littérature anglo-saxonne

Un oiseau de feu

Sous un tonnerre d'applaudissement, Lydia quitte la scène, chargée de bouquets, dont l'un uniquement d'orchidées, fleur de prédilection de Diaghilev. Il n'a inscrit qu'un mot sur la carte épinglée à la gerbe : Bravissima ! Elle lève les yeux vers sa loge et le salue, avec Serge Lifar, son partenaire dans cette entreprise triomphale de L'Oiseau de feu. Et elle aperçoit Maynard qui applaudit avec tant de frénésie que ses mains en paraissent floues... ... Maynard Keynes, son mari, le célèbre économiste, dont les gouvernements britannique, américain et même soviétique s'arrache les conseils, et qui, à quarante ans passé, est tombé amoureux fou de la danseuse étoile des Ballets Russes, lui qui n'avait connu jusque-là que des liaisons homosexuelles. Et elle, la belle Lydia Lopkova, qui a dix ans dansait Casse-Noisette devant le tsar Nicolas II, devenue une star au fil d'une carrière professionnelle et amoureuse mouvementée. Leur liaison improbable, puis leur mariage, inattendu, à Londres en 1925, stupéfia et émut l'Angleterre, en particulier leurs amis du fameux Groupe de Bloomsbury, dont Virginia Woolf, qui commença par s'y opposer... Voici leur histoire.

05/2021

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Littérature française

Economie de l'amour

« J’ai vingt-quatre ans et je laisse tout le monde dire que c’est le plus bel âge de la vie. Si un jour je suis vieux, je pourrai raconter aux jeunes que je suis né dans les années 1980, et même si je ne dansais pas le Mia, ils trouveront ça plus merveilleux que si j’étais né dans les années 1990. Je suis né dans un temps sans téléphone portable, sans internet, où fumer était normal, je serai parmi les derniers à avoir vu ça. Les jeunes me trouveront très vieux. »De Nanterre où il enseigne l’économie à des étudiants désabusés aux salles de cinéma où il apprend ce que l’amour devrait être, le narrateur d’Économie de l’amour se présente comme un observateur du monde « anguleux, hérissé de piquants » et dénué de toute complaisance. Pour lui, ni l’amour ni l’économie ne sont des domaines maîtrisables, alors même que tout le monde clame haut et fort en connaître les lois. Trop timide, souvent déçu, la solitude le guette. Il y a bien la jeune fille du magasin de photos, pourtant… Ne pourrait-elle pas lui faire découvrir les algorithmes du cœur ? Parce qu’« avoir fait Polytechnique » n’est pas synonyme de bonheur, parce qu’il est possible d’admirer à la fois Godard et Britney Spears ou de s’enfermer une semaine à Ribérac pour « vivre de l’inconnu », cet enfant de notre siècle, à la fois tendre et irritant, bouscule nos repères et pointe avec une lucidité haute en couleurs les travers de notre société.

03/2011

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Poésie

Echo et contre-point

"J'ai aimé le petit air de cousinage avec Villon, avec Rimbaud, qui passe dans des échos de mots ou de rythme, sans jamais s'imposer autrement que par des "airs" , justement. Mais j'étais désolée de cette misère, ce dénuement, cet abandon qu'ils fredonnent souvent et clament parfois, ceux de l'existence journalière et ceux du destin. Et c'est sans doute ce que veut ce recueil, qu'on soit sans cesse désolé-consolé-désolé. Car je suis d'ordinaire une lectrice assez docile". "C'est une belle idée que ces poèmes jumeaux, si différents de ton, une vraie conversation pourtant, mais plus parallèle que croisée. D'un côté les jeux avec les mots comme des tours de carte, des surprises de racines et d'images, sauts de registres et enchaînements incongrus, et puis de l'autre plus de préciosité, de silences, parfois de brièveté plus solennelle... un écho qui rend les choses plus définitives dans des formules moins familières. Pas forcément plus terribles : mais le "je dansais" qui répond à "la maison du poète s'effondre" est-il une consolation ? " "C'est très noir, c'est très curieux, c'est très changeant aussi selon l'humeur qu'on a. Celui qui n'a plus rien a sa trousse pour écrire, et on est bien content. Comme ce sont des mots qui en sortent comme dans un dessin de Topor, on se dit que la consolation est là, et que le pauvre n'est plus tout à fait seul avec son sac, et que ses mots sont bien trouvés et bien troussés, et que c'est toujours bon à prendre". Marie-Anne Arnaud-Toulouse

06/2019

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Littérature française

"Debussienne". Douze contes pour douze préludes

"Lorsque, finalement, en bénéficiant de la faveur du vent et des marées, le jeune homme obtint son dû et put lever l'ancre, Géraldine était presque toujours ailleurs, affairée dans son café-tabac. — Jean-Paul est sorti ! Lui annonçait gaiment le garçon qui l'aidait pendant la saison estivale, en lui indiquant, du coin le plus exposé de la terrasse du local, le petit voilier blanc qui dansait au loin, dans la lumière du soleil. De légères acrobaties, des glissades silencieuses sur l'écume de la mer, la voile tendue par la brise, en compétition avec le vol en rase-mottes des goélands... C'est tout cela et plus encore que Géraldine se figurait, une fois revenue à son comptoir pour servir des pastis, des cafés et des verres de blanc. Quelle liberté, quelle joie ! Encore jeune fille, elle aussi avait ressenti ce plaisir indescriptible, ce sentiment triomphant de vitalité sur le canot de son père, pêcheur expérimenté et silencieux compagnon de tant de navigations à grande vitesse. Géraldine maîtrisait bien les rames, avec rapidité, comme il le fallait pour revenir en sécurité sur cette plage changeante qui, chaque soir, redessinait son espace en le disputant aux longues vagues de l'Océan." [Extrait du conte Voiles].

12/2018

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Musique, danse

Jean-Baptiste Lully

La vogue de la musique baroque a redonné à Lully le lustre que deux siècles d'éclipse lui avaient fait perdre. Né en Italie, celui en qui s'incarne le modèle de la musique française a su synthétiser - c'est en quoi réside son génie l'héritage de son pays d'origine et celui de la France. L'évolution de son langage musical, l'originalité de sa création sont détaillées ici à travers l'ensemble de son œuvre : ballets, comédies-ballets, tragédies lyriques (Atys, Armide...), motets... On comprend ainsi l'extraordinaire succès que connut Lully, et l'influence durable qu'il exerça. Cet ouvrage retrace le parcours et l'ascension sociale fulgurante d'un musicien dont la gloire musicale s'accompagna d'un pouvoir exercé, grâce au soutien de Louis XIV, au sein d'institutions qu'il contribua à illustrer. Surintendant de la Musique du roi, il fut l'un des premiers directeurs de l'Académie royale de musique, berceau de l'Opéra de Paris. Son caractère tranché, les débordements de sa vie privée jugée scandaleuse, la faveur du souverain qui dansait avec lui dans ses ballets, sa collaboration avec Molière sont évoqués ici grâce à une documentation provenant d'archives jusqu'alors inexploitées, qui renouvelle la vision que nous avions du compositeur.

05/2002

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Musique, danse

Rudolf Noureev. Une vie

Un monstre sacré et... un sacré monstre ! Rudolf Noureev (1938-1993), le danseur le plus célébré de la seconde moitié du xxe siècle, avait tout pour lui : beauté, génie, charme et sex-appeal. Nul autre danseur n'a provoqué autant d'effervescence autour de lui. Julie Kavanagh explore la vie et le destin du "Seigneur de la danse" : son enfance, ses années de formation a l'école Kirov de Leningrad, sa fuite controversée d'URSS en 1961, sa relation avec le danseur danois Erik Bruhn, sa collaboration avec la danseuse Margot Fonteyn au Royal Ballet de Londres, ses rencontres avec des chorégraphes tels Balanchine, Robbins ou Graham, son rôle de directeur de ballet a l'Ope ra de Paris, ses dernières années et sa mort en 1993, des suites du sida. C'est également l'ambiguïté du personnage que révèle cet ouvrage : s'il dansait comme un dieu, son comportement était d'une rare violence. Noureev aimait a se dépeindre lui-même comme un envahisseur barbare. Le chorégraphe Jérôme Robbins ne disait-il pas de lui : "Rudi est un artiste, un animal et un salaud" ? La définition même du monstre sacre . Entre le danseur plein de grâce et l'homme acrimonieux, cette biographie éclaire sans complaisance un mythe.

06/2019

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Faits de société

Princesse blessée. J'avais 5 ans, ils ont tué mon enfance

La fillette qui dansait dans sa tête Nigeria, 1965. Mary voit le jour dans un ho pital de brousse. A 3 ans, alors que la guerre se vit au Biafra, elle est e vacue e vers un camp au Gabon. La maladie et la malnutrition ont fait des de ga ts : elle ne peut plus marcher. Nul ne pense qu'elle pourra retrouver l'usage de ses jambes. Pourtant, elle montre un incroyable appe tit de vivre. A 5 ans, elle s'envole vers la France : un couple s'est propose de la parrainer. Apre s une suite d'ope rations et des anne es de re e ducation, une nouvelle vie commence, non loin de sa famille d'accueil, avec ses fre res et soeurs blancs. De sa premie re enfance, Mary n'a que des souvenirs confus. Coup de tonnerre : a 12 ans, elle de couvre que ses parents vivent toujours, qu'elle a des fre res et soeurs noirs et un autre pre nom, Regina. Surtout, comme elle n'est pas citoyenne franc aise, l'administration exige son retour au Nigeria, aupre s d'une famille qu'elle ne connai t pas et dont elle ignore la langue. Comment sera-t-elle accueillie ? Commence un difficile et courageux retour aux sources, une que te d'identite dont ce livre offre le re cit.

05/2019

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Science-fiction

Histoire de la Terre du Milieu Tome 2 : Le second livre des contes perdus

Voici des récits dont certains comptent parmi les plus anciens des jours Anciens. Tolkien venait de participer à la bataille de la Somme, il était ébranlé, malade, quand il composa " La Chute de Gondolin ", où Morgoth, le Sombre Seigneur, trouve le chemin du royaume caché et se présente avec toute son armée devant la, cité, forte ; de là un carnage auquel n'échappèrent que quelques elfes en s'enfuyant avec Earendel, petit-fils du roi. On échappe mal à l'impression que le royaume caché, c'est l'Angleterre - protégée par son Channel - et que l'invasion de Morgoth exprime l'angoisse de l'auteur devant les hordes acérées des Teutons. Cependant le ton ignore la peur, il est tout de grandeur héroïque, de même que le " Conte de Beren et de Tinuviel " (qui prendra le nom de Luthien) respire l'élégie et même l'érotisme - un registre peu fréquent chez Tolkien. On a pu montrer que l'auteur pense très précisément à Edith, sa femme, quand il écrit : " Elle avait les cheveux d'un noir de jais, la peau blanche, les yeux brillants, et comme elle chantait - comme elle dansait ! " Les deux amants partent pour la forteresse de Morgoth, à qui ils vont tenter - comme plus tard Frodon - d'arracher le joyau magique serti dans sa Couronne de Fer. A bientôt la fin du Premier Age du Soleil.

06/2001

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Critique littéraire

Le dernier roi soleil

"Sa voix virevoltait au téléphone, disait des "bonjour Sophie" affectueux et rieurs, livrait les nouvelles - bonnes, toujours - appétit retrouvé, furieuse envie de ski ou de mer, joie de déjeuner avec untel, et pourquoi pas, d'ailleurs, trouver un moment pour se voir. On prenait date. Il raccrochait vite, tellement pressé de composer d'autres numéros. Au saut du lit, après un grand bol d'Ovomaltine et les tartines beurrées de son fidèle cuisinier, Jean d'O remplissait son carnet de bal. Venez, vieux amis, grands esprits de l'Académie et d'ailleurs ; venez aussi politiques, acteurs, journalistes, et venez vite, jolies dames, croisées au hasard de la gloire, dans un salon du livre, à la télévision. Jean d'O conviait ainsi le tout Paris, méthodique et vorace dans son peignoir blanc. Mais ce jeudi d'automne, sa voix ne dansait plus... " Pendant près de trois ans, "le dernier roi soleil" ouvre ses portes à la journaliste Sophie des Déserts. Elle s'approche. Il s'habitue. Ils s'apprivoisent. Une amitié se noue, dans la vérité des derniers temps. Sophie des Déserts voit aussi ses amis, son majordome, sa famille, les femmes de sa vie. Avec l'approbation de "Jean" , tous lui parlent. Se livrent. Racontent. Ainsi apparaît Jean d'Ormesson, dans toutes ses facettes, au fil de ces pages lumineuses et sombres parfois, piquantes, drôles, tendres, où se révèle enfin l'homme.

11/2018

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Littérature française

Rue du Bois

"Dans les années soixante, la jeunesse chantait, dansait, cassait les fauteuils des music-halls, et parfois faisait aussi le coup de poing ! Car des "blousons noirs" commençaient à hanter la nuit des villes et des banlieues. Une nouvelle peur qui s'installait sur la cité, et qui incitait à ne pas trop sortir de chez soi, une fois la nuit tombée. La trouille, c'est ce qui maintient les peuples sages ! Peur de la mort, de la prison, de la guerre, de la misère, que sais-je avec quoi on est capable de leur faire peur aux braves gens, pour leur soutirer leur bulletin de vote ! Ils en avaient vu tellement depuis l'an 40 les braves gens, qu'ils en étaient comme anesthésiés, tout ramollis ! Pensez donc, la guerre, l'Occupation, la déportation, l'Indochine, l'Algérie, la guerre froide, etc. ! Pas une seconde pour souffler ! De la trouille en flux tendu, qu'on lui distillait au peuple de France ! Alors forcément, un jour ou l'autre, il faut bien que ça cesse !" Pour le premier tome de son autobiographie, l'auteur dépasse de loin la sphère personnelle et la fameuse rue du Bois si chère à son cœur. Pour donner vie à sa saga familiale, il remonte le temps jusqu'au début du siècle et revisite l'Indochine avant de croquer d'une plume haute en couleur le Pantin des années cinquante et soixante. À mi-chemin entre témoignage, page d'histoire et chronique sociale, il orchestre un concentré de nostalgie et de légèreté qui ne peut laisser indifférent.

10/2016

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Littérature française

Là où commence le secret

La route est longue de Land’s End à John O’ Grots pour les voyageurs qui traversent l’Ecosse… Suspendu sur une falaise, Fergus, enserré dans un costume d’ange, attend les touristes qui viennent d’achever leur périple. Moïra, l’amour qu’il n’a pas su retenir, est partie. Fergus est seul et ses ailes d’ange lui pèsent ; mais l’attente a des vertus. Nino est seul, lui aussi. Sous l’argile troglodyte de son village andalou, l’ancienne étoile du flamenco n’a plus que des souvenirs, un âne pour compagnon, et une canne râpant le sol. L’accident a brisé rêves et carrière. Pour son anniversaire, il invite Abigail, celle avec qui autrefois il dansait à en mourir. Dans sa robe de scène rouge, la jeune femme offre un dernier cadeau à Nino… Plus loin, on découvre Wu, un vieux Chinois qui, un petit caillou en poche, rendra le plus bouleversant des hommages à son fils disparu ; ou Georges, soixante-seize ans, qui dévale Paris à vélo ; ou encore Javier qui, du haut de sa cabane, garde les ampoules électriques d’un gigantesque panneau publicitaire de La Paz. Dans ce recueil cosmopolite où les rudesses de la vie côtoient des tragédies intimes, Arthur Loustalot déploie des portraits aussi violents que sensibles d’hommes plus grands que le malheur. Leur solitude résonne dans des paysages tantôt âpres, tantôt tourbillonnants ; elle nous parle d’amour, de sacrifices, de deuils, mais également du miracle de l’imagination pour retrouver l’espoir, là où commence le secret.

01/2012

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Littérature française

De personne je ne fus le contemporain

"L'un et l'autre rappelaient aux oublieux ce que le XXe siècle avait de fascinant et de monstrueux. Aller à leur rencontre c'est découvrir les deux visages de l'entre-deux-guerres, qui vit l'avènement des dictatures de tous bords. Le premier, Hô Chi Minh, avait un parcours qui épousait un siècle de guerres. Il avait été l'homme de Dien Bien Phu, le résistant contre l'armée française, puis contre les GI. Le second, Ossip Mandelstam, assassiné par les sbires de Staline, fut un martyr des purges qui virent la mort de millions de Russes. Qui se souvient de Dien Bien Phu comme de la Colline des anges ? De la présence française comme de l'occupation américaine ? Mandelstam reste un des plus grands poètes du XXe siècle. Hô Chi Minh s'est essayé à la poésie, ses vers décrivent la réalité d'un prisonnier anticolonialiste, ils montrent un homme de culture, plein d'appétence livresque. La voix de Hô Chi Minh est un ordre renvoyé par mille porte-voix, celle de Mandelstam un cri répété par mille sentinelles". Ecrivaine de l'intime, Linda Lê restitue une histoire oubliée : celle de deux géants du 20e siècle qui se sont rencontrés en 1923 à Moscou. L'un est le poète Ossip Mandelstam, l'autre deviendra l'inventeur d'une révolution, défenseur de l'anticolonialisme, Hô Chi Minh. Ils ont toute leur existence "écouté le bruit du temps" , comme l'écrit Ossip Mandelstam qui observe le "tact inné" de Hô Chi Minh. Leurs destins ont été bien différents, mais ils ont été des résistants, incompris, persécutés, broyés par la fureur de ce siècle politique. Linda Lê dit les rêves d'un monde meilleur, le fracas de la désillusion face à l'émergence du totalitarisme, dans un récit littéraire qui éclaire notre présent. De personne je ne fus le contemporain nous ouvre les yeux sur ces deux destins, singuliers et universels, et nous saisit par son écriture.

02/2022

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12 ans et +

Ce soir, je le fais / Ce soir, je le quitte

La même fête vue par deux ados : Emma veut profiter de la soirée pour quitter Loïc, son copain. Simon, lui, rêve de faire l'amour pour la première fois avec Méline. Tout ne se passera pas comme prévu... Un roman double, qui explore finement les élans du corps et du coeur à l'adolescence. Un roman doado pour la première fois en recto-verso. "Méline m'embrasse, et là, c'est déjà plus pareil. Elle a passé ses deux bras autour de mes épaules, je glisse ma langue entre ses lèvres, on est ensemble et cette nuit, cette nuit..." "Alors tu vois, Loïc, ce soir je vais te dire que c'est fini entre nous, et ça va me soulager. Parce qu'avec toi, j'ai dû louper une marche. On n'est pas passés par la case amour, on est allés direct au lit…"

09/2018

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Littérature française

Je ne vous demande pas de me croire

Dans une université parisienne, lors d'un travail de groupe sur le thème "Mémoire et réalité" , Joseph partage ses souvenirs, entre Oran et New Orleans, avec Sarah et Ludo. Du moins c'est ce qu'il leur dit. Relevant le défi de prendre quelques minutes la place d'un professeur absent pour son premier cours, Joseph s'installe dans un temps qui soudain lui paraît trop bref et qu'il veut faire durer quelques semaines. Seulement le retour du professeur en titre est annoncé. Mis au courant de la supercherie, il convoque Joseph à la Bibliothèque Ste Geneviève une fin d'après-midi. Ils n'en ressortent pas. Dans un récit enchevêtré entre les "vignettes" d'auto-fiction et un jeu d'imposture qui met en péril leur année universitaire, Sarah et Ludo suivent un Joseph qui leur semble souvent incompréhensible, voire dédoublé. Ils apprennent en même temps à se découvrir, à ignorer cette "grippe chinoise" qui perturbe leur quotidien mais qui n'entrave en rien les possibles à venir de leur vie présente.

11/2022