Recherche

Bernard Friot, Guy Billout

Extraits

ActuaLitté

Actualité politique France

Prenons le pouvoir sur nos retraites

Les retraites sont au coeur de la conflictualité sociale depuis plusieurs décennies. Alors que le bras de fer est engagé contre le gouvernement Macron, Bernard Friot signe un essai pédagogique et incisif pour nous inviter à prendre le pouvoir sur nos retraites. Lauteur sattaque à deux questions que tout le monde se pose : quest-ce qui explique lobstination des classes dominantes à mener depuis des décennies des contre-réformes sur les retraites malgré leur si forte impopularité ? Et pourquoi les mobilisations contre ces réformes ont presque toujours échoué ? Puis il explique et met en débat une série de propositions politiques pour sortir de la défaite, prendre le pouvoir sur nos retraites et en faire un levier pour libérer le travail.

02/2023

ActuaLitté

12 ans et +

Un été de gourmandise, d'amour et de vie

Cette année, ce n'est pas une erreur. Cette année, ils ont vraiment envie d'être là, tous les deux. Elle, c'est Marion ; lui, c'est Kèv. C'est l'été. Ils ont 14 ans. Ils ont grandi. Et l'amour ? L'amour ? Il est peut-être en train de grandir lui aussi... "Un été de gourmandise, d'amour et de vie" est le deuxième opus de la série de Bernard Friot "Les Romans ateliers".

06/2019

ActuaLitté

Autres collections (6 à 9 ans)

C'est quoi ton prénom ?

Alice et Julien Richeux ont la joie d'attendre une petite fille. Oui, mais voilà : impossible de se mettre d'accord sur le prénom ! Julien voudrait qu'elle s'appelle Charlotte, Alice souhaite la prénommer Olivia. Et tout le monde s'en mêle : la grand-mère maternelle vote pour Louise, la grand-mère paternelle pour Marie, grand-père Antoine pense qu'Olga serait parfait, alors que tante Héléna - la future marraine - ne jure que par Esméralda. Qui va remporter la décision ? Trois fins sont possibles... à vous de choisir !

05/2022

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

Histoires pressées : Nouvelles histoires pressées

Méfiez-vous : tout peut changer ! Le fils Michat, parce que sa mère l'a trop souvent appelé "mon chou" ; Elisa-Marie, à force de ne rien aimer au restaurant ; l'autobus, quand il n'a que deux roues et une hélice ; le maître d'Antoine, à trop fréquenter les loups-garous. Tout change, vite, vite ! Juste le temps d'une nouvelle histoire pressée.

09/2019

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

Mon super journal intime

Ben est contraint et forcé par sa prof de français d'écrire son journal intime. L'angoisse : que va-t-il pouvoir raconter ? ? ? Décidé à ne pas divulguer ses secrets, Ben met en place un super stratagème et s'invente une autre vie en s'inspirant très fortement de celle de sa soeur Line. Mais cela va lui jouer quelques tours...

10/2018

ActuaLitté

Littérature française

Bernard

Il s'appelle Bernard. Il a cinquante ans. Une femme, un enfant, un bel appartement. Et puis le voilà qui fait un petit pas de côté, et hop, sa vie bascule, il se retrouve obligé de retourner vivre chez ses parents. A cinquante ans. Est-ce qu'on peut décemment cohabiter sous le même toit que ses parents quand on a cinquante ans ?

05/2012

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

André-Guy

Alchimiste de l'humour et du bizarre, Loïc Urbaniak se penche sur les affres de l'enfance et de la puberté. Avec cruauté, il déroule la malheureuse histoire d'André-Guy, enfant trop gras, trop mutique et trop duveteux pour être aimé.

10/2018

ActuaLitté

Théâtre

Guy Cassiers

Guy Cassiers est né en 1960 à Anvers (Belgique). Il suit des études en arts graphiques à l'Académie des beaux-arts d'Anvers et rejoint de jeunes artistes de sa génération dans la création de performances. Il devient successivement directeur artistique à la Oud Huis Stekelbees à Gand (1987-1993), au Ro Theater à Rotterdam (1998-2006) et à la Toneelhuis à Anvers depuis 2006. Cet ouvrage propose de dévoiler les principes et fondements du metteur en scène. Plaçant l'interdisciplinarité au coeur de ses recherches, il approfondit au fil de ses spectacles le dialogue entre littérature, théâtre et technologies : il sollicite la multiplication des stimuli sensoriels par la vidéo et le son pour capter le spectateur, tout en renouvelant son expérience. Son théâtre assume une dimension politique, civique et citoyenne.

04/2017

ActuaLitté

Historique

Alice Guy

En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d'un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l'histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l'Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre. Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l'époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton. Elle meurt en 1969, avec la légion d'honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films - perdus et oubliés. C'est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.

09/2021

ActuaLitté

Romans graphiques

Alice Guy

En 1895, à Lyon, les frères Lumière inventent le cinématographe. Moins d'un an plus tard, à Paris, Alice Guy, 23 ans, réalise La Fée aux choux pour Léon Gaumont. Première réalisatrice de l'histoire du cinéma, elle dirigera plus de 300 films en France. En 1907, elle part conquérir l'Amérique, laissant les Films Gaumont aux mains de son assistant Louis Feuillade. Première femme à créer sa propre maison de production, elle construit un studio dans le New Jersey et fait fortune. Mais un mariage malheureux lui fait tout perdre. Femme libre et indépendante, témoin de la naissance du monde moderne, elle aura côtoyé les pionniers de l'époque : Gustave Eiffel, Louis et Auguste Lumière, ou encore Georges Méliès, Charlie Chaplin et Buster Keaton. Elle meurt en 1969, avec la légion d'honneur, mais sans avoir revu aucun de ses films - perdus et oubliés. C'est en 2011, à New York, que Martin Scorsese redonne un coup de projecteur sur cette femme exceptionnelle.

06/2023

ActuaLitté

Romans, témoignages & Co

Teenage Riot

En Italie, durant l'été, Lotta rencontre Domenico dans un cours de théâtre. Son coeur s'embrase, mais Domenico, impliqué dans une action militante, doit fuir. A Londres, Ellie rêve d'une autre vie, loin, très loin de sa famille recomposée et de l'insistance des garçons. A Marseille, l'Ours écrit des morceaux de rap pour s'échapper de sa cité, quand un de ses amis meurt à la suite d'un contrôle policier. Partout, il suffirait d'une étincelle pour que tout flambe.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le griot blanc

Quinze années de brousse au Cameroun, résumées sous forme d'historiettes plus ou moins drôles, mais toujours traitées avec humour. Tous les faits relatés sont authentiques ! On trouvera dans le désordre des sujets comme le cannibalisme, le racisme, la justice, les forces de l'ordre, le football, les élections et également les tragiques évènements liés à l'Indépendance. Que les âmes sensibles se rassurent, car il y a aussi beaucoup de moments drolatiques en perspective. Les esprits curieux découvriront de l'inédit et mêmes les amoureux de la parapsychologie ne seront pas oubliés. Et puis, comme le dit le GRIOT blanc : " en Afrique, le rire et les larmes ne se côtoient-ils pas en permanence ? "

11/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Catalogue de tableaux, pastels, dessins, aquarelles par Bazille, Bernard, Besnard, Bonnard, Carrière

Catalogue de tableaux, pastels, dessins, aquarelles par Bazille, Bernard, Besnard, Bonnard, Carrière, Mary Cassatt, sculptures par Bartholomé, Charpentier, Daumier, faisant partie de la collection Roger Marx : [Vente, à Paris, Galerie Manzi, Joyant 11-12 mai 1914 Commissaire-priseurs, Me F. Lair-Dubreuil Me Henri Baudoin... ] / [expert] Durand-Ruel ; [préface par Anatole France, introduction par Arsène Alexandre] Date de l'édition originale : 1914 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

ActuaLitté

Flammarion - Père Castor

La princesse et les trois cadeaux

Bernard Friot, d'après un conte italien. Illustré par Nathalie Ragondet.

03/2021

ActuaLitté

Esotérisme

Saint Bernard

Biographie d'une grande figure du moyen-âge. Né en 1090, Saint bernard est un pur contemplatif, il semble qu'il ait eu sans cesse présente à la pensée cette parole de l'Evangile : " Qu'ils soient tous un, comme mon Père et moi nous sommes un. " Il joue un rôle prépondérant dans la conduite des affaires de l'Eglise et de l'Etat. Réussissant souvent là où avait échoué toute la prudence des politiques et des diplomates de profession. Il prit " part à la constitution de l'Ordre du Temple, le premier des Ordres militaires par la date et par l'importance, celui qui allait servir de modèle à tous les autres. Il fut chargé de rédiger la règle de cet ordre. Il la commenta ensuite dans le traité De laude novae militiae, où il exposa en termes d'une magnifique éloquence la mission et l'idéal de la chevalerie chrétienne, de ce qu'il appelait la " milice de Dieu " il meurt en 1153

10/2022

ActuaLitté

Poésie

Hein Bernard.

Douce moisson de mots et de maux. Fusion émotionnelle et autres chosages.

09/2013

ActuaLitté

Œcuménisme

Bernard Veuillot

Bernard Veuillot,... : notice sur sa vie et extraits de sa correspondance / par le R. P. Gabriel Billot,... Date de l'édition originale : 1887 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

ActuaLitté

Autres collections (6 à 9 ans)

Madame Bernard

Madame Bernard ne parle à personne. Serait-elle un peu sorcière ou tout simplement bizarre ? Mais non, pas du tout ! Madame Bernard aime sa tranquillité, un point c'est tout. Enfin, jusqu'au jour où...

03/2024

ActuaLitté

Compositeurs

Bernard Herrmann

Cet ouvrage a pour ambition d'explorer l'univers du compositeur américain Bernard Herrmann (1911-1975), à qui l'on doit aussi bien les bandes-sons de Citizen Kane (1941) d'Orson Welles et de Taxi Driver (1976) de Martin Scorcese que celles des plus célèbres films d'Alfred Hitchcock (Sueurs froides, La Mort aux trousses, Psychose...). Dans un style vivant et accessible, cet essai biographique dresse le portrait d'un homme, certes redouté pour son côté provocateur et ses accès de colère, mais qui suscitait l'admiration par son immense culture littéraire et musicale, le haut niveau d'inspiration de ses musiques et la perfection de son artisanat.

01/2024

ActuaLitté

Photographes

Bernard Plossu

Selon Bernard Plossu (né en 1945), l'acte photographique est lié à l'expérience de la marche pendant des heures, à la sensation du sol sous les pieds, à la température de l'air, à la lumière, aux odeurs et aux sons. Pour lui, la photographie, avant d'être un langage, est un mouvement du corps. Il photographie à l'intuition, capture les instants de grâce et "ses paysages intermédiaires", témoignant d'une liberté unique, du Mexique aux Etats-Unis, de l'Afrique à l'Europe.

06/2024

ActuaLitté

Poésie - Comptines

Toujours des poèmes pressés. A mots croisés

Bernard Friot nous livre un recueil de poèmes pour parler avec un humour décalé et une délicatesse sans pareil de la force du langage et de la parole, du pouvoir des mots et de ce qui se cache parfois entre les lignes pour qui sait écouter... La force du langage Mots doux, mots blessants, mots secrets, mots de tous les jours... Sous sa plume engageante, Bernard Friot joue avec les mots et le langage à travers des vers mélodieux. Avec son ironie parfois grinçante, son sens du sarcasme mais aussi sa pudeur, il nous livre des poèmes courts qui veulent en dire beaucoup. Poésie pour tous Après la série des "Histoires pressées", devenues aujourd'hui un classique de la littérature jeunesse, Bernard Friot fait un détour par la poésie. Il place la relation avec ses lecteurs au coeur de sa réflexion sur l'écriture. Accessible à tous et à dévorer dès 9 ans, ce recueil saura charmer et amuser petits et grands !

02/2023

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Mr Nice Guy

Lucas Callahan vient de décrocher un job de fact-checker au magazine Empire. Un soir tard, dans un bar de Manhattan, il rencontre une magnifique brune qui le ramène chez elle. Lorsque sort le nouveau numéro d'Empire, il a la surprise de voir son aventure d'une nuit chroniquée par Carmen Kelly. C'est en effet elle, la magnifique brune, la chroniqueuse sexuelle du journal qui dépeint leur nuit d'amour comme un fiasco absolu. Furieux et humilié, Lucas décide de répondre. Il écrit donc un texte assassin en ligne, qu'il signe "Mr Nice Guy". Celui-ci devient vite viral. Les lecteurs en voulant davantage, la rédaction d'Empire a une idée folle : chaque semaine Carmen et Lucas devront se revoir et donner chacun un compte rendu de leur nuit. Tous les deux, avides de célébrité, vont ainsi se lancer dans une guerre sexuelle qui bientôt va les dépasser.

06/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Guy de Maupassant

Cette monumentale biographie retrace presque au jour le jour la vie de Guy de Maupassant, afin de la libérer des légendes qui courent sur son compte depuis sa mort et de rendre pleinement justice à cet homme complexe, d'une curiosité universelle, parfois assez désabusé, pour qui la littérature et les femmes furent une double et constante passion. Ecrivain, on le découvre en travailleur acharné, concevant chaque oeuvre de façon méthodique, et ayant quasiment en tête l'intégralité du plan de ses romans ou nouvelles avant de les mettre sur papier. Séducteur dans ses relations avec des lectrices anonymes et des maîtresses, on le découvre aussi fidèle aux amies – notamment Hermine Lecomte du Noüy, Clem Chabas, la comtesse Potocka, Marie Mann. Voyageur enfin, on le suit en Afrique du Nord, où il critique vertement les agissements du gouvernement français, ou en Italie sur son yacht. Mais on mesure aussi mieux le rôle néfaste joué dans sa vie par la syphilis, dont fut très tôt victime ce Normand robuste, sportif et à la vie sexuelle très active, faisant se succéder des mois de souffrances physiques et de longues périodes d'accalmie qui peuvent éclairer la complexité de son tempérament. Obligé de faire interner son frère qui souffrait de la même maladie, Maupassant finira lui-même à l'asile psychiatrique où ses amis assisteront au naufrage tragique et poignant d'une prodigieuse intelligence.

02/2012

ActuaLitté

Beaux arts

Guy de Cointet

Né en 1934 à Paris, actif à Los Angeles de 1967 à 1983, date de sa mort, Guy de Cointet est une figure importante de l'art conceptuel. Son art singulier de la performance, dont il fut l'un des pionniers sur la Côte Ouest, se distingue par ses narrations non linéaires et ses objets scéniques, „véritables tableaux parlants". En artiste du langage, il y reformule les relations entre mots, couleurs, formes et sens, tandis que ses dessins et livres attestent de son goût du mystère, des langages codés et de la cryptographie. Proche du théâtre et de la poésie sonore, il est l'auteur d'une synthèse entre culture populaire, sources littéraires, Surréalisme et art minimal. Monographie de référence sur cet "artiste d'artistes„ devenu un maillon essentiel de l'histoire de l'art contemporain, cet ouvrage, réunissant oeuvres et documents, comprend un essai rétrospectif de Marie de Brugerolle, historienne de l'art. II est précédé d'une préface de l'artiste Larry Bell, ami de Guy de Cointet, et suivi d'une postface du psychanalyste Gérard Wajcman.

09/2016

ActuaLitté

Seinen/Homme

Golden Guy T02

Après l'avoir enlevé, Gai Sakurai, le chef du clan Osaragi, a fait avouer à Kyôsuke Akane le meurtre d'Isao Osaragi. Après cette confidence, Minori Takakura, lieutenant et meilleur ami de Gai, débarque soudainement et tire à plusieurs reprises sur son compagnon... Mais pour quelles raisons ? Le trésor caché des Tokugawa, ancienne source de prospérité de la famille Kikaku, mène aujourd'hui cette dernière vers une guerre intestine sanguinaire. La violence s'intensifie à mesure que le mystère s'épaissit... Désir, violence et complot seront les maîtres-mot de cette série de Jun Watanabe (Montage, Malédiction finale).

10/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Guy de Cointet

Guy de Cointet est un artiste français né en 1934 et mort en 1983. Il part aux Etats-Unis en 1965, d'abord à New York, puis, à partir de 1968, à Los Angeles. Il commence sa carrière en tant que graphiste, puis devient l'assistant de l'artiste californien Larry Bell. Son oeuvre s'inscrit dans la filiation avec le surréalisme et la poésie visuelle. Il utilise comme moyen d'expression la codification, la typographie, passant de la lettre au dessin dans ses premiers tableaux, puis produisant des centaines de dessins aux écritures cryptées, hiéroglyphiques. Artiste reconnu tardivement, son influence sur la scène californienne des années 1970 est attestée par des artistes tels que Paul Mc Carthy, Mike Kelley, Allen Ruppersberg, John Baldessari. Il est présent dans les collections du Moma et du Centre Pompidou. Cette monographie est la première de cette importance consacrée à l'artiste. L'auteur, Frédéric Paul, a le mérite de déchiffrer pour nous cette oeuvre complexe et de nous en faire mesurer la portée dans l'histoire de l'art du XXe siècle.

02/2014

ActuaLitté

Théâtre

La Nuit continuée, Bernard, Bernard-Marie, Koltès

Yves Ferry raconte son amitié avec Bernard avant qu'il ne devienne Bernard-Marie Koltès, ce grand nom du théâtre dont les textes sont aujourd'hui traduits dans une trentaine de langues. Bien avant l'écriture de "Retour au désert", "Quai Ouest", "Roberto Zucco", il y a eu la nuit, "La Nuit juste avant les forêts", pièce écrite pour Yves Ferry. C'est l'histoire d'une fraternité, d'un amour, celui du théâtre, de l'écriture, d'une époque, d'une jeunesse partagée. Yves Ferry évoque ses souvenirs : "Et je ne sais toujours pas comment je pourrais le dire, quel fouillis, quel bordel, camarade, et puis toujours la pluie, la pluie, la pluie, pluie". C'est le récit d'une quête, d'une nuit continuée habitée par de vibrants soleils.

07/2022

ActuaLitté

BD jeunesse

Riot. Tome 2

La suite des aventures de Billy the Kid et d'Axelle tentant de protéger le Riot sacré dans un univers post-apocalyptique. Mêlant ésotérisme et cyberpunk, Satoshi Shiki signe ici une série totalement déjantée où l'humour côtoie les scènes d'action sanglantes.

07/1996

ActuaLitté

Romans, témoignages & Co

Attention, ça pourrait devenir intéressant...

Une évasion poétique pour adolescents : des textes forts, drôles, violents, ironiques, mordants, doux... Un lyrisme d'une vitalité et d'une actualité cinglantes, signé Bernard Friot.

02/2022

ActuaLitté

Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022