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Baudelaire Apollonie maîtresse

Extraits

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Critique Poésie

L'apocalypse Baudelaire

Cet ouvrage se propose de relire l'oeuvre poétique en prose de Charles Baudelaire, en la replaçant dans son contexte social, culturel, historique et politique, et en s'appuyant sur des documents inédits qui en enrichissent, voire en renouvellent la compréhension.

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XIXe siècle

L'Académie Baudelaire

Le 11 décembre 1861, fatigué des calomnies et en quête de respectabilité, Charles Baudelaire dépose sa candidature à l'Académie française. L'humiliation est assurée mais en miroir se joue une autre histoire, celle qui le mènera plus tard à la véritable immortalité. Avec l'aide d'amis dévoués et de jeunes visionnaires, Baudelaire prépare en effet une révolution poétique et constitue dans l'ombre sa propre académie. Des cafés de la bohème aux salons des académiciens, en passant par l'antichambre d'une maison de plaisir, ce roman suit le poète dans un moment capital de son existence, aussi douloureux que prometteur, et plonge dans un imaginaire qui a existé, au cur du foisonnant Paris littéraire de la moitié du XIXe siècle.

09/2021

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Critique littéraire

La folie Baudelaire

C’est « la vague Baudelaire » et ses effets dans l’art et la littérature que Roberto Calasso analyse et raconte ici avec l’érudition et le talent narratif qui sont les siens. S’appuyant sur un réseau enchevêtré de citations et de rapprochements, le grand écrivain italien nous propose de déambuler dans un Salon imprévisible où seraient exposées des images de toutes sortes, il nous fait circuler dans les méandres de ce système nerveux qui s’appelait Baudelaire, il nous introduit, enfin, dans un monde réel ou fantasmé peuplé par des personnages comme Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Sainte-Beuve, Flaubert, Rimbaud, Mallarmé, Lautréamont, Degas, Valéry… La Folie Baudelaire se constitue autour d’un emblème qui remonte a Sainte-Beuve : « M. Baudelaire a trouvé moyen de se bâtir, à l’extrémité d’une langue de terre réputée inhabitable et par delà les confins du romantisme connu, un kiosque bizarre, fort orné, fort tourmenté, mais coquet et mystérieux, où on lit de l’Edgar Poe, où l’on récite des sonnets exquis, où l’on s’enivre avec le haschisch pour en raisonner après, où l’on prend de l’opium et mille drogues abominables dans des tasses d’une porcelaine achevée. Ce singulier kiosque, fait en marqueterie, d’une originalité concertée et composite, qui, depuis quelque temps, attire les regards à la pointe extrême du Kamtchatka romantique, j’appelle cela la Folie Baudelaire. L’auteur est content d’avoir fait quelque chose d’impossible, là où on ne croyait pas que personne pût aller ». L’enjeu de ce livre est de montrer, avec le maximum de précision possible, que cette Folie attrayante, désolée et dangereuse eut, après Baudelaire, bien d’autres visiteurs, puisque finalement ce lieu se révélera coïncider avec le territoire de la littérature absolue.

10/2011

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Policiers

En effeuillant Baudelaire

Le non-héros d'En effeuillant Baudelaire, c'est Mike Shaw : un homme ordinaire, banal, mais " terriblement British ", issu de la petite classe moyenne des faubourgs de l'Est de Londres. Net, propre sur lui, impeccable, Mike est un comptable sans avenir, ni guère de passé. Sauf un compte à régler avec son enfance : un père écrasé par sa femme avant de l'être par un train rapide, à la gare de Waterloo. Une rencontre de pub cataclysmique retourne le sens de sa vie. Elle s'appelle Laura. Et puisque " tout le monde a une histoire de Laura ", celle-ci sera la sienne. Impitoyable. Dans l'atmosphère cynique de l'Angleterre thatchérienne et post-thatchérienne, il se laisse manipuler... par naïveté ? par calcul ? par vengeance " de classe " ? par désespoir ? Qui sait ? Sur un fond œdipien encore à vif, il fait un apprentissage fulgurant des turpitudes ordinaires ou extraordinaires des milieux super friqués du côté de Regent Street. Candide, mais cynique, il traverse un Londres peuplé de personnages dignes des meilleurs films noirs dans l'Angleterre du cricket, des pubs, des dandys, des excentriques, et du crime. Et Baudelaire ? Son œuvre accompagne en sourdine et en contrepoint ce roman net, au style sans fioritures, sans adjectifs ni adverbes.

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Critique littéraire

Baudelaire. L'irréductible

Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui la figure de proue des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne. C'est ce que montre son obsession pour certaines des nouveautés de son temps : la presse, la photographie, la ville et les manières de faire de l'art. Autant de facettes d'une même " chose moderne ", fuyante et contradictoire, à laquelle il donne le nom de modernité. Face à ces bouleversements, le poète est partagé entre l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces " canailles " de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende... Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Avec brio, Antoine Compagnon dessine le portrait d'un poète insoupçonné autant qu'irréductible.

01/2021

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Critique littéraire

Baudelaire. L'irréductible

Contrairement à l'idée reçue qui fait de lui le précurseur des avant-gardes du XXe siècle, Baudelaire fut à la fois moderne et antimoderne. On l'éprouve ici devant certaines nouveautés qui l'obsédèrent : la presse, la photographie, la ville et l'art. C'étaient diverses facettes d'une même "chose moderne", fuyante et contradictoire, à laquelle il donna le nom de modernité. Le poète allie devant elles l'horreur et l'extase : les journaux à grand tirage le dégoûtent, mais il assiège ces "canailles" de directeurs pour qu'ils le publient ; il attaque la photographie, mais il pose pour des clichés de légende. Cette ambivalence constitue la toile de fond du Spleen de Paris, sommet des contradictions du dernier Baudelaire, véritable objecteur de la conscience moderne. Un Baudelaire insoupçonné autant qu'irréductible.

10/2014

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Critique Poésie

L'apocalypse Baudelaire

Cet ouvrage se propose de relire l'oeuvre poétique en prose de Charles Baudelaire, en la replaçant dans son contexte social, culturel, historique et politique, et en s'appuyant sur des documents inédits qui en enrichissent, voire en renouvellent la compréhension.

12/2023

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Critique

Baudelaire et Honfleur

Dès le début du XIXe siècle, des touristes, des peintres, des écrivains, se pressaient à Honfleur, séduits par la beauté de ce site pittoresque. En 1855, le général Aupick, beau-père de Charles Baudelaire achetait, sur la Côte de Grâce, une maison surplombant l'estuaire. Mme Aupick, mère du poète, y vécut ses dernières années. Honfleur incarna, pour Baudelaire, un rêve de bonheur, inlassablement entretenu. La maison maternelle, cette "maison-joujou" , ainsi qu'un environnement riche de suggestions poétiques, représentaient un paradis accessible, opposé à Paris, où le poète, souffrant, vivait très mal. Pourquoi Baudelaire ne s'installa-t-il pas, comme il le désirait, définitivement à Honfleur ? Quels sont les liens entre cette ville et l'oeuvre du poète ? Les réponses à ces questions s'enrichissent d'une évocation inédite de la vie à Honfleur du temps de Baudelaire, de la perception de Baudelaire et de son oeuvre par les Honfleurais au XIXe siècle, et de l'ancrage progressif de son souvenir à Honfleur.

06/2023

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Revues Poésie

L'année Baudelaire N° 25/2021 : Bicentenaire de Baudelaire

Bicentenaire de Baudelaire Baudelaire : Romantisme et modernité, par Marcel Raymond, texte présenté, établi et annoté par Julien Zanetta Pensée de la langue et puissance de la parole, par John E. Jackson Baudelaire, le deuil et la genèse de la poésie, par Edward K. Kaplan L'au-delà dans Les Fleurs du Mal, par Vesna Elez Baudelaire et le théâtre de la dualité, par Etienne Crosnier Le Gâteau, double allégorie de la vie, par Povilas Birbilas Le Tir et le cimetière. Un souvenir de Charles Monselet, par Jean-Michel Gouvard Baudelaire, Rousseau et la question de la rêverie, par Jeanne Dorn Victor Hugo, une passion de "vieillesse" de Baudelaire, par Patrick Thériault Sur la dédicace à Maria Clemm, par Loïc Windels Le Puget des Phares, par Claire Chagniot Gautier et le mythe baudelairien du voyage aux Indes, par Aurélia Cervoni Baudelaire et Gustave Moreau, par Catherine Delons Baudelaire relu par Oscar Wilde, par Marie Kawthar Daouda Colette, "baudelairement" , par Jacques Dupont Baudelaire, un phare pour Debussy, par Emilie de Fautereau Sur trois poèmes attribués à Baudelaire, par Andrea Schellino Une lettre inédite de Baudelaire enfant, par Florent Serina

11/2021

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Policiers

Maîtresse à bord

La Muneca a disparu entre la Floride et les Bahamas avec sept personnes et plusieurs centaines de milliers de dollars à bord. Crissy Harkinson s'inquiète. Pourquoi le capitaine Staniker tarde-t-il à lui faire signe ? La combine aurait-elle raté ? Staniker l'aurait-il doublé ? Non, impossible ! Aucun homme n'a jamais roulé Crissy. Une femme de tête, Crissy. Du genre mante religieuse. Mais sa religion, à elle, c'est le fric, bien rouge, bien saignant.

09/1985

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Littérature française (poches)

La Fausse Maîtresse

Tombé sous le charme de Clémentine Laginska, la femme de son meilleur ami, le comte Thaddée Paz n'a pas d'autre solution que de s'inventer une maîtresse pour ne pas succomber à la tentation...

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Humour

Maîtresse, mais pourquoi... ?

Questions improbables, réparties inattendues hilarantes ou touchantes, paroles sans filtre : les enfants n'ont jamais leur langue dans leur poche ! Institutrices, Sandra Guillot-Duhem et Gaelle Roze compilent, pour notre plus grand bonheur, ces répliques tantôt drôles, tantôt mélancoliques des enfants dont elles s'occupent avec passion. P'tits malins, p'tites terreurs, p'tits amours... Les enfants ont des caractères bien trempés et bien singuliers ! Sandra et Gaelle, plus connues sous le nom magique de "Maitresse", sont les témoins, voire les destinataires de ces perles souvent innocentes, mais qui font mouche à chaque coup ! Avec ce livre, impossible de ne pas éclater de rire, ni de verser une petite larme...

09/2021

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Littérature française

La maîtresse noire

Roman colonial de 1928, roman polisson sinon libertin, roman de la déchéance d'un nobliau de province, viveur, parieur et joueur qui croit pouvoir fuir ses dettes et les exigences de sa maîtresse parisienne en s'installant en Afrique occidentale française. Roman tout en flashbacks, les premier et dernier chapitres présentant le procès du principal protagoniste. Acceptant un poste de secrétaire de gouverneur au Soudan, le Mali actuel, tout lui sourit dans un premier temps, mais il ne peut fuir sa nature. Ayant, malgré ses préventions, pris goût à la chair noire, il fait des folies pour plaire à sa maîtresse tombouctienne, s'endette à nouveau et, victime d'un chantage, commet un acte moralement répréhensible. Renvoyé de son poste pour faute grave, il accepte de s'installer dans un village perdu et sombre dans une "décivilisation" totale. Sa maîtresse noire l'abandonne, part à Paris avec d'autres Blancs. Le héros, devenu une véritable loque humaine, la retrouve et l'assassine. Sa maîtresse blanche vole à son secours, mais à quelle fin ?

06/2020

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Milan Benjamin et cadet

L'horrible maîtresse

Cette année, la nouvelle maîtresse a l'air drôlement sévère. Elle crie, elle hurle, et elle jette des sorts aux élèves... Euh... ça, c'est quand même bizarre, pour une maîtresse !

10/2021

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Littérature francophone

La maîtresse chinoise

Daji, dix-neuf ans, a quitté sa petite ville du centre de la Chine et travaille désormais comme serveuse dans un célèbre restaurant de Wuhan. Elle rêve d'une vie meilleure, mais comment s'en sortir sans diplôme et sans argent ? Sa meilleure amie lui propose un jour de contacter la Bao : officiellement une spécialiste en "conseils émotionnels", en réalité une entremetteuse des temps modernes. Très vite, Daji rencontre un homme riche et se voit tenir le rôle de concubine. La Maîtresse chinoise décrit de l'intérieur et sans concession une Chine pétillante, insolente et captivante, comme il nous est très peu donné de la voir.

12/2021

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Littérature érotique et sentim

La maîtresse cachée

Alors qu'elle se rend à Londres pour ses débuts dans le monde, lady Angeline Dudley est accostée par un rustre, dans la salle commune d'une auberge. Heureusement, un gentleman vole à sa rescousse. Il s'agit du comte de Heyward. Beau, viril, galant, il incarne l'homme parfait, et il n'en faut pas plus pour que la délicieuse Angeline voie en lui son futur époux. Un baiser au clair de lune enflamme ses espoirs... Pourtant, quand le comte demande sa main, Angeline se rend compte qu'il agit uniquement par devoir, parce qu'il estime l'avoir compromise. D'amour, il n'est pas question. Désespérée, elle décide de le séduire comme le ferait une maîtresse...

01/2015

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BD tout public

Discipline : Maîtresse Dominique

"Maîtresse, dites-moi pourquoi, enfin... comment êtes-trous devenue Maitresse Dominique ? — Curiosité bien naturelle. Cette mime curiosité qui me fit, un jour, enfiler les collants de ma mère et éveiller en moi bien des émois... DISCIPLINE évoque une époque fondatrice de la saga de Xavier Duvet : celle de la formation des personnages principaux des époques TRANSFRANCISCO et FEMINISATION. Dans cette série, femmes et hommes se mélangent tant et si bien que nous ne savons plus bien qui est quoi Une sensualité ambiguë et une aventure puissamment érotique qui entrain le lecteur dans un maelström de plaisirs inavouables...

11/2018

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Littérature française

La première maîtresse

Deux bras nus l'étreignirent impétueusement ! le tirèrent, le couchèrent sur de la peau vivante et palpitante, tandis qu'une bouche lui mettait dans la bouche un bâillon de chair grasse et mouillée ; et, dans ses cheveux, sur ses joues, sur son cou, des doigts se multipliaient, lents et violents, comme sans nombre. Alors, fuyant les lèvres lourdes qui lui avalaient tout le souffle, il se déroba, en criant ; mais les bras le ressaisirent, les doigts déchiraient, arrachaient, avec des fureurs et des adresses, ses vêtements, draps et toiles, et, dévêtu, renversé sous la pesée d'un corps qui bientôt glissa, Evelin, en pleurs, plein de transes et d'affres, ses jambes battant l'air, et ses grêles hanches immobilisées entre deux mains brutales, longues et fines, subit, en sa vierge nubilité fragile, le viol goulu, frénétique, silencieusement dévorateur, d'un long baiser infâme.

07/2013

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Littérature française (poches)

Une vieille maîtresse

Un homme, Marigny, pris entre une sylphide et une catin. La sylphide, c'est sa femme, Hermangarde ; la catin : Velllini, une Espagnole qui n'est même pas belle mais lui a empoisonné le cœur, le sexe et le sang. Marigny, retiré dans le Cotentin, s'est juré de rompre. Mais un jour qu'il se promène à cheval le long de la mer, il retrouve Vellini ; et la pure Hermangarde, dans une des scènes les plus " diaboliques " de l'œuvre de Barbey, sous une effroyable tempête de neige, assistera, collée à la fente d'une fenêtre, aux furieux ébats du couple et manquera d'en mourir. " Tu passeras sur le coeur de la jeune fille que tu épouses pour me revenir ", avait prédit la Vellini. Publié en 1851, le roman fit scandale mais Théophile Gautier déclara : " Depuis la mort de Balzac, nous n'avons pas encore vu un livre de cette valeur et de cette force. "

05/2007

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Lecture 6-9 ans

Sauvons la maîtresse !

Ce matin, Olivier l'a tout de suite remarqué : la maîtresse est différente. Depuis qu'une vielle dame l'a traitée de nouille, tout va de travers : elle renverse son cartable, tache les cahiers, glisse dans l'escalier... Bruno a une explication : la maîtresse a été ensorcelée ! Pour la sauver, Olivier, Sophie et Bruno créent un commando prêt à tout, même à affronter la plus redoutable des sorcières !

09/2017

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Gallimard - Jeunesse

Vive la maîtresse !

Quelle joie de retrouver Mademoiselle Gazelle à l'école chaque matin ! Ses élèves aimeraient lui faire une surprise pour la remercier...

03/2024

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Littérature française

La Fausse Maîtresse

Tombé sous le charme de Clémentine Laginska, la femme de son meilleur ami, le comte Thaddée Paz n'a pas d'autre solution que de s'inventer une maîtresse pour ne pas succomber à la tentation...

04/2010

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Littérature française

La maîtresse italienne

Belle, jeune, légère, la comtesse Miniaci est au coeur d'une énigme historique de première grandeur. Quel fut son rôle dans l'évasion épique de Napoléon de l'île d'Elbe ? Sans elle, l'Empereur n'aurait pu tromper la surveillance de tous ceux qui guettaient le moindre de ses mouvements. Particulièrement le jeune colonel Neil Campbell, chargé par les Anglais d'empêcher sa fuite. Dans quelle mesure la passion de l'officier britannique pour la belle Florentine a-t-elle permis de déjouer les plans des puissances alliées engagées au congrès de Vienne dans des négociations aussi âpres le jour qu'agrémentées, la nuit, de fêtes, de complots et d'intenses échanges amoureux ? Cette passion torride entre le colonel et la séduisante comtesse ne fut-elle pas un piège ? Et tendu par qui ? Seule certitude, sans la comtesse Miniaci la formidable épopée des Cent-Jours, l'invasion d'un pays par un seul homme, n'eût pas été possible.

01/2024

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Littérature française

Un hiver avec Baudelaire

Sa femme l'a mis dehors, son CDD n'est pas prolongé. Philippe est happé dans la spirale infernale et passe de l'autre côté de la barrière sociale : SDF, confronté à la dure loi de la rue, faite de solitude, de honte et de violence. Jusqu'au jour où il rencontre Baudelaire. Grâce à cet inénarrable compagnon d'infortune, et avec l'aide d'un vendeur de kebab, d'une riche veuve et d'une dame pipi, il réussit à remonter la pente. Et à retourner à une vie normale. Plongée sans fard dans le quotidien des plus démunis, Un hiver avec Baudelaire, en mêlant romanesque et vérité sociale, poésie et âpreté, rappelle cet équilibre précaire qui régit nos vies.

05/2009

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Critique littéraire

Le Siècle de Baudelaire

Le XIXe siècle a vu se produire un des grands événements de l'histoire de l'esprit, la banalisation de l'incroyance. Le plus intense et profond parmi les grands esprits de cette nouvelle époque, Baudelaire, se pose la question de l'existence de Dieu mais doit se résigner à comprendre qu'il ne croit pas. Si bien que surgit une question bien précise qui confère à la poésie une fonction et une importance toutes nouvelles. Faut-il penser à la transcendance seulement en termes de surnature ? Comment s'opère la transformation du rapport de l'humain à la transcendance ? Yves Bonnefoy prête attention aux contradictions dans lesquelles se débat l'auteur des Fleurs du mal : de ce point de vue, le XIXe siècle n'est pas seulement le siècle de Michelet, Marx, Nietzsche ou Freud, mais celui de Baudelaire. Pourquoi Baudelaire ? Car, si "Dieu est mort", la poésie est ce qui seul permet de répondre avec efficacité au besoin de préservation du sentiment de la transcendance. Ce n'est en effet que lorsque le religieux a chancelé qu'il devient possible de discerner le poétique en sa différence, la poésie en son être propre. Or le génie de Baudelaire aura été d'avoir eu, le premier, cette intuition du plein de la poésie, mais aussi d'avoir su en explorer le possible, l'éprouvant d'emblée comme un travail à porter loin dans la nuit de l'être psychique. La grandeur de Baudelaire, c'est précisément d'avoir compris qu'il fallait que le travail de la poésie ait lieu au coeur même du conceptuel, au plus secret de l'expérience vécue. Le poète a su courageusement ne pas se dérober à une tâche qui ne pouvait que le vouer, entre autres misères, à l'incompréhension de ses proches. Outre certains aspects de Baudelaire lui-même, ce volume étudie enfin les poètes qui assumèrent de diverses façons, directe ou indirecte, son héritage : notamment Mallarmé, Laforgue, Paul Valéry, Hofmannsthal...

10/2014

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Critique Poésie

Baudelaire et le nuage

Erratique et capricieux, le motif du nuage n'apparaît que de façon épisodique à l'horizon du poème baudelairien. Lorsqu'il s'offre au regard, il préfigure moins les "orages désirés" , chers à la sensibilité romantique, qu'il ne suggère une relation inédite du poète au monde extérieur, et en particulier aux phénomènes météorologiques, par essence changeants et imprévisibles. Il souligne par là le double état du ciel et de la conscience individuelle, variable, indécis, flottant : une espèce d'effet-miroir, mais toujours redéfini, selon les circonstances - l'heure, le lieu et l'humeur. Ce qui fait du nuage une forme en pur devenir, rebelle à toute signification préfixée comme à toute réduction symbolique univoque. De 1838 à 1862, Baudelaire a cherché à cerner, à partir de certains accidents atmosphériques, un faisceau de valeurs qui se déclinent selon trois plans : esthétique, éthique et psychologique. Des ombres silencieuses glissant à la surface des eaux aux "merveilleux nuages qui passent là-bas" du poème en prose L'Etranger, sans omettre les pages essentielles sur Eugène Boudin dans le Salon de 1859, c'est toute une palette de situations ou d'expériences qui se déploient, invitant le lecteur à discerner, derrière les volutes de vapeur lumineuse, comme une poétique de l'imagination en actes, saisie entre chimère et vérité, fantaisie et réalité, "concentration" et "vaporisation" . Henri Scepi est professeur de littérature française à la Sorbonne nouvelle. Spécialiste de la poésie du 19e siècle, il a publié plusieurs essais sur Laforgue, Mallarmé, Nerval, Lautréamont, Rimbaud, Verlaine... Il s'intéresse aussi au roman du 19e siècle, auquel il a consacré de nombreuses études et éditions critiques (Flaubert, Zola, Verne...) En 2017, il a coédité les oeuvres croisées de Rimbaud et Verlaine sous le titre Un concert d'enfers. Vie et poésie (Gallimard, coll. Quarto). En 2018, il a publié Les Misérables dans la Bibliothèque de la Pléiade. Récemment, il a fait paraître Charles Baudelaire. La Passion des images (Gallimard, Quarto, 2021) et une édition préfacée et annotée de De l'essence du rire (Folio, 2021).

02/2022

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Critique littéraire

Intérieurs. Baudelaire, Fromentin, Amiel

Il est des auteurs - Hugo, Gautier, Balzac - capables "de suivre, de décrire, d'embrasser" grâce à leur art " le monde extérieur avec toute sa diversité". Mais il en est d'autres - Baudelaire, Fromentin, Amiel - dont la principale raison d'écrire est de " se dire", de "marquer [leur] différence", de "s'exposer en un journal intime". C'est à eux que sont consacrées ces trois études qu'Albert Thibaudet (1874-1936) a réunies sous le titre Intérieurs. Rédigées à l'occasion de trois centenaires - Fromentin est né en 1820, Amiel et Baudelaire en 1821-, ces pages forment trois portraits littéraires. Thibaudet pratique ce genre à l'instar de son maître Sainte-Beuve : il ne s'agit pas d'expliquer l'œuvre par l'homme, mais d'appréhender l'homme à travers l'œuvre. Non pas l'homme dans la contingence anecdotique de son quotidien, mais l'homme dans ce qu'il pense, dans ce qu'il ressent. Car Thibaudet pratique la critique en moraliste. D'où sa prédilection pour la grande tradition des moralistes français qui, à ses yeux, commence avec Montaigne et aboutit à Gide, en passant précisément par Baudelaire, Fromentin et Amiel. Ils appartiennent à la même génération, "celle des Trente ans en 1850, de la vie d'homme sous le second Empire". Par rapport à la génération précédente, celle des grands romantiques, c'est celle du "reflux". Trois esprits "infiniment plus intelligents que créateurs", d'où leur intérêt pour la critique, critique d'art et critique littéraire. Chacun représente un des éléments dont se composent les lettres françaises : Paris, la province, l'étranger. "Trois visages symboliques et complémentaires de la durée littéraire française. " R. K.

03/2010

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Critique littéraire

Baudelaire. Et autres poètes

Six textes inédits de Stefan Zweig sur la poésie et les poètes, et en premier lieu Charles Baudelaire, dont on va célébrer le bicentenaire, mais aussi Victor Hugo, Paul Verlaine, Rainer Maria Rilke, etc.

01/2021

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Critique Poésie

Baudelaire, la modernité mélancolique

Cet ouvrage célèbre le bicentenaire de la naissance du poète et explore son oeuvre sous l'angle de l'expérience mélancolique. Epreuves corrigées de la première édition des Fleurs du mal, manuscrit autographe de Mon coeur mis à nu, estampes de Meyron, autoportrait ou encore portraits par Nadar invitent à une immersion dans l'univers du poète. Après un essai introductif d'Antoine Compagnon portant sur Baudelaire et la modernité, le prologue, présenté par Jean-Marc Chatelain, partira du rapport privilégié que Baudelaire entretenait avec la figure d'Hamlet, son double allégorique, pour explorer la mélancolie baudelairienne jusqu'à son point le plus intime. 3 axes sont proposés : l'exil et l'errance ; le souvenir et les fantômes du passé ; la déchirure mélancolique du moi. L'exil et l'errance La première partie du catalogue est consacrée au sentiment d'exil, qui constitue la donnée initiale du destin de poète de Baudelaire, vivant mal la séparation avec sa mère et atteint de " la grande Maladie de l'horreur du Domicile ". André Guyaux évoque notamment le voyage que Baudelaire effectue en 1841 aux îles Maurice et Bourbon, auquel le contraint son beau-père, le général Aupick, qui entend l'éloigner de la capitale pour lui faire passer le goût de la littérature. Jean-Marc Chatelain retrace ensuite l'histoire éditoriale des Fleurs du mal jusqu'à leur publication en 1857, à partir des épreuves corrigées par Baudelaire (dont le recueil est conservé à la Réserve des livres rares). Les fantômes de la vie antérieure Rémi Brague, dans son essai, éclaire le rapport singulier qu'entretenait Baudelaire avec le langage de l'image, lui qui se donnait pour double tâche de glorifier " le culte des images (ma grande, mon unique, ma primitive passion) " et le " vagabondage ". L'image répond fondamentalement, chez Baudelaire, à un mode de présence spectral. Ainsi en est-il des " fantômes parisiens " à la suite des démolitions orchestrées par le préfet Haussmann. Valérie Sueur, dans son essai, montre les correspondances entre les vers de l'un (notamment les " Tableaux parisiens ") et les estampes de l'autre, tel le Stryge. La déchirure mélancolique du moi Jean-Claude Mathieu, dans l'essai de la troisième et dernière partie, revient sur tous les thèmes forts du catalogue. Dans ses poèmes, Baudelaire, attentif à la vie triviale des faubourgs boueux et des rues encombrées, prend soin des " ruines ", plus bouleversantes que le nouveau Paris, des " Petites Vieilles " chétives... Dans l'oeuvre de Baudelaire comme dans sa vie, la mélancolie prend différentes formes, celle du dandysme d'une part, qui fait l'objet de l'essai d'Andrea Schellino ; celle de l'ironie de l'autre, du rire et de la caricature, qu'expose Julien Dimerman. Dans l'épilogue " Baudelaire en son miroir ", Sylvie Aubenas présentes les principaux portraits photographiques du poète comme des images diffractées de lui-même qui témoignent à leur manière de l'impossible coïncidence avec soi-même, telle que Courbet la décrit en 1848 : " Je ne sais comment aboutir au portrait de Baudelaire, tous les jours il change de figure. "

10/2021

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Critique Poésie

Baudelaire et ses autres

Cet ouvrage collectif, composé de vingt-quatre études, part du constat qu'il n'est pas d'oeuvre poétique plus foncièrement hétérogène que celle de Baudelaire. De sorte que mieux comprendre le rapport de Baudelaire à ses autres, c'est tout à la fois considérer l'altérité intime inhérente au sujet lyrique – l'étrangeté de ses métamorphoses, la singularité des masques qu'il revêt tour à tour –, et écouter au plus près les voix multiples et contrastées qui résonnent en cette oeuvre. Aussi bien cette "polyphonie énonciative" procède-t-elle, en amont, des voix littéraires dont la subjectivité s'est nourrie, et s'amplifie-t-elle, en aval, des lectures et interprétations qu'ont pu proposer, en un siècle et demi, des écrivains ayant élu cette oeuvre comme le lieu nécessaire de leur réflexion sur la poésie, voire sur sa traduction.

09/2023