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Atlas de Rome et des Barbares. La fin de l'Empire Romain en Occident (IIIe-VIe siècle), 2e édition

Extraits

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Religion

Eglise et société en Occident. Du début du VIIe au milieu du XIe siècle

Entre le début du vile siècle et les années 1050 se joue la christianisation de l'Europe occidentale et se jettent les fondations de sa culture, en même temps que se construisent les sociétés qui l'occupent. L'Eglise organise à partir du vile siècle la conquête des esprits. Appuyée par les différentes royautés, son action missionnaire est efficace : saint Colomban ou saint Boniface illustrent ainsi cette période. A partir du ville siècle, l'heure est à la réforme de l'Eglise institution afin d'assurer celle de la société tout entière : c'est le but que se fixe Charlemagne et que ses descendants ont tenté de remplir. Le mouvement de rénovation donne lieu à une profonde renaissance culturelle qui permet la réapparition de la réflexion savante en Occident. Malgré l'échec politique des Carolingiens, les programmes élaborés au Xe siècle ne sont pas pour autant abandonnés. Ils trouvent d'autres relais pour leur diffusion, leur approfondissement et leur mise en œuvre. Le mouvement monastique assure à l'Eglise les moyens de son action, tandis que la papauté, avec l'appui des empereurs germaniques, ouvre la voie au grand ébranlement de la réforme grégorienne.

03/2009

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République

La culture politique romaine. De la fin de la République au IIIe siècle après J.-C.

La notion de "culture politique" désigne à la fois la connaissance et l'expérience que tout un chacun peut avoir d'un système de gouvernement et une nouvelle approche du politique qui s'est développée à partir des années 1950 : celle-ci est focalisée sur les formes d'expression du pouvoir - notamment les formes symboliques (cérémonies, rituels, spectacles, etc.) - et sur la communication entre gouvernants et gouvernés. Ce manuel propose, pour la première fois, une étude des principaux aspects de la culture politique romaine de la fin du IIe siècle av. J. -C. jusqu'au IIIe siècle apr. J. -C. , en examinant plus spécialement la culture politique impériale et les liens entre les habitants de l'Empire romain et une figure du pouvoir à la fois proche et lointaine. Comment les citoyens et sujets de l'Empire ont-ils appréhendé le pouvoir romain ? Quels étaient leurs connaissances du politique et leur degré de participation, d'adhésion au gouvernement ? Après une introduction consacrée au cadre conceptuel et historiographique sont étudiées les principales différences entre cultures politiques républicaine et impériale, l'éducation et la formation politiques entendues au sens large du terme, la figure de l'empereur, la communication, l'évolution des pratiques du pouvoir et de la pensée politique, l'expression de la loyauté et les oppositions.

06/2024

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Histoire de l'architecture

L'aube de la géométrie divine. L'architecture en France de la fin de l'empire Romain jusqu'au XIII ème siècle

L'aube de la géometrie divine est un voyage architectural historique très intéressant qui parcourt les méthodes de construction utilisées pendant près de dix siècles, à partir de lieux visités lors de recherches, de notes de voyage, de croquis, de dessins personnels et de reconstitutions techniques et technologiques. On pourrait dire qu'avant d'être un court texte d'histoire de l'architecture, ce "petit livre" est un carnet de voyage, dans la plus pure tradi¬tion des architectes/artistes en voyage d'éducation, de Villard de Honnecourt à Le Corbusier. L'itinéraire va de l'Antiquité tardive à l'aube du gothique, identifiant ainsi le creuset dans lequel est née et s'est développée la particula¬rité de l'art et de l'architecture chrétienne en Europe. Le grand mérite de ce livre est celui de retracer une histoire du développement qui est cohérente et non pas discontinue ou en perpétuel conflit dialectique. L'aube de la géometrie divine est un récit linéaire qui se construit en racontant la naissance d'un systeme artistique, nouveau par rapport à l'ancien, bien que lié à lui, comme toutes les véritables renaissances culturelles, mais en même temps totalement autonome

03/2023

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Droit

Droit et institutions. Tome 1, De l'Empire romain à la féodalité, 2e édition

Les Normands mettent le royaume en péril : le succès d'aventuriers, peu nombreux mais entreprenants, révèle sa fragilité. Les aristocrates croient le sauver en s'affranchissait de l'autorité royale. Pourtant, les gens d'Eglise, entraînant toute la population, continuent à se tourner vers le passé et à rêver, comme au temps de Charlemagne, la restauration de l'autorité impériale sur Romains et Francs, maintenant confondus dans une prodigieuse foi en l'avenir. Les chrétiens de la société carolingienne se plaisent à rappeler les gloires du peuple de Dieu dans l'Ancien Testament ; ils représentent Charles le Chauve en roi Salomon. Mais ici, le roi d'Israël, vêtu du manteau pourpre des empereurs romains, est flanqué de deux palatins tenant des attributs du roi franc : lance, écu, épée. En majesté sur une cathèdre de style byzantin, le roi couronné siège sous un dais dans une cour bordée d'arcades, où se pressent les dignitaires du palais et la foule des rachimbourgs. Ce nouveau peuple élu assiste au Jugement de Salomon. Dans une composition triangulaire, tous les regards des laïcs, hormis celui de l'exécuteur, convergent vers le roi. Investi d'un ministerium, celui-ci rend la justice en recherchant la vérité. Le partage de l'enfant vivant, qu'il propose pour identifier la mère, est accueilli par des gestes d'approbation et de louanges. La scène, discrètement représentée au bas de la miniature, est essentielle : la sagesse du fils de David ne peut apparaître pleinement que dans l'épisode biblique. Telle était l'idée de justice à la fin du IXe siècle : utopie rétrospective ? Charles le Chauve emporta dans la mort le rêve impérial du premier millénaire. Pourtant, nombre d'institutions, bien que remodelées sous l'emprise féodale, poseront les bases d'une société nouvelle.

12/1993

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Histoire internationale

Les pays d'Islam. VIIe-XVe siècle, 2e édition

Plan de l'ouvrage : 1. Aux origines de l'Islam : la prédication de Muhammad. 2. La construction d'un Empire khalifal (VIIe siècle-milieu du VIIIe siècle). 3. Khalifat abbasside, opposition shî'ite et pouvoirs régionaux (milieu du VIIIe siècle-milieu du Xe siècle). 4. Transformations économiques et sociales (elle-xe siècle). 5. La culture arabe et sa transmission à l'Occident. 6. Les pays d'Islam du Xe au XIIIe siècle. 7. Une ouverture sur le monde (XIIe-XIIIe siècle). 8. L'Islam turc, un nouvel apogée ? Cartes, schémas et glossaire-index.

08/2016

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Histoire de France

Le monde méditerranéen du VIIe au XIIIe siècle

Du VIIe au XIIIe siècle, le monde méditerranéen est le théâtre des affrontements militaires, politiques et religieux des civilisations chrétiennes occidentale et byzantine, musulmane et juive. Mais ce monde profite de leur complémentarité, et sa culture et son économie s'enrichissent à ces contacts. Les traits événementiels sont toujours à rappeler. Il convient également de réfléchir sur les textes, laissés par les Catalans, les Italiens, les Musulmans, les Croisés et les frères pourchasseurs d'hérésies, tous témoins de ces mondes.

06/2000

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Fantasy

La chute des empires barbares. Tomes I et II

A la faveur d'une nouvelle éruption du Vésuve surgissent des Revenants, nouveaux Illuminati venus de la nuit des temps. A leur tête, Appilius le Romain luttera, en enjambant les siècles, pour terrasser les complots et répandre dans le monde le virus des Lumières.

07/2023

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Histoire internationale

La fin des empires

L’histoire serait-elle vouée à n’être qu’un éternel recommencement ? Cette fameuse question mérite particulièrement d’être posée concernant la naissance et la chute des empires. Depuis l’Antiquité, et sur tous les continents, certaines contrées, par le fer, l’or et l’esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Or, selon l’adage de Jean-Baptiste Duroselle, «tout empire périra» pour des raisons multiples, même si un noyau dur d’explications peut être avancé : crises de croissance, notamment en matière d’assimilation des populations conquises, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire ; enfin et naturellement, apparition et renforcement de rivaux intérieurs et extérieurs. Sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, des historiens de renom racontent et analysent le déclin et la chute des grands empires qui ont fait le monde. Ils nous entraînent dans le sillage d’Alexandre le Grand jusqu’au soft power de Washington, en passant par le modèle romain et son héritier byzantin, les empires des steppes, l’Empire ottoman, le binôme latino-continental espagnol, précédant le siècle idéologique (1917-1991) qui voit tour à tour s’effondrer l’empire des Habsbourg, le IIIe Reich, le Japon militariste, puis, après la guerre froide, le communisme soviétique, héritier de l’impérialisme séculaire des Romanov. Brisés par les deux guerres mondiales, la faillite des totalitarismes et le déclin de l’Europe qui avait dominé le monde depuis le XVIe siècle, les empires ont pu sembler, alors que l’on célébrait la fin de l’histoire, condamnés au bûcher des vanités. Seulement, si les empires trépassent, l’impérialisme ne meurt jamais, comme le prouvent les étonnantes métamorphoses de la Chine, l’éternel retour de la Russie, sans occulter le poids toujours majeur des Etats-Unis. Au final, une grande leçon d’histoire, inédite et essentielle, pour connaître le monde d’hier et comprendre celui d’aujourd’hui.

01/2016

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Philosophie

Métamorphoses des Barbares et de la barbarie

Le barbare, c'est toujours l'autre. Mais quel autre ? Non pas l'autre en général mais une altérité déterminée. Est-ce celui qui appartient simplement à une autre civilisation ou à une autre culture et ne partage ni la même langue, ni les mêmes valeurs que nous ? Est-ce l'ennemi actuel ou potentiel prêt à fondre sur nous pour nous dominer ou nous détruire de toutes les manières possibles ? Est-ce celui qui, de l'intérieur même d'une société et d'une culture, né et élevé en elles, les rejette pourtant, voire leur voue une haine féroce et entend détruire indifféremment ceux qui y appartiennent ? Est-ce, comme certains le disent encore, le migrant envahissant et indésirable, se déplaçant en populations plus ou moins hétéroclites, vers des contrées censées être d'abondance et de bonheur ? Ce sont ces métamorphoses des Barbares et de la barbarie qui sont analysées du point de vue historique et philosophique dans le présent volume.

03/2019

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Paramédical

Soigner à domicile des malades en fin de vie. 2e édition revue et augmentée

Le docteur Jean-Marie Gomas, médecin généraliste à Paris, consultant en soins palliatifs, prend en charge à leur domicile les patients cancéreux et participe à leur traitement avec l'équipe hospitalière en vue d'une guérison. Mais si la maladie échappe à ces efforts, le maintien à domicile est organisé lorsque famille et patient le désirent. Une fin digne et paisible pour le malade, entouré de l'amour des siens, est possible si l'équipe (médecin, infirmière, kinésithérapeute, bénévoles, etc) sait utiliser le traitement de la douleur et respecter ce malade qui, jusqu'au bout, est un être vivant.

03/1993

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Religion

Juifs et musulmans en Algérie. VIIe-XXe siècle

Juifs et musulmans ont partagé en Algérie une longue histoire qui s'acheva en 1962 avec l'indépendance du pays. Si en 1954 on y comptait environ 130 000 juifs, il n'en reste presque plus aujourd'hui. Pourquoi cette coexistence a-t-elle pris fin ? Juifs et musulmans ont vécu ensemble les grands mouvements de l'histoire de l'Algérie : les débuts de l'islam et les rivalités entre dynasties au Moyen Age, l'intégration à l'Empire ottoman entre le XVIe et le XIXe siècle, la colonisation française, les lois antijuives du régime de Vichy, la guerre d'Algérie enfin. Sans parti pris, Lucette Valensi s'attache à comprendre les relations que juifs et musulmans ont entretenues, faites de domination et de violences sur la minorité juive, mais aussi d'échanges et de paisible collaboration.

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Histoire internationale

La gloire des nations ou la fin de l'Empire soviétique. Edition revue et augmentée

1917-1990 : dernier empire, superpuissance militaire, l'Union soviétique est le lieu des deux grandes révolutions de ce siècle. En 1917, le coup d'Etat de Lénine a supprimé les chances d'une révolution démocratique et reconstitué l'Empire russe que le conflit mondial de 1914 avait fait exploser. En 1990, l'Empire soviétique et, avec lui, l'ensemble du système soviétique fondé par Lénine ont cessé d'exister. Depuis 1985, par les soulèvements et les affrontements sanglants du Caucase et de l'Asie centrale, par l'indépendance démocratique proclamée des Etats baltes, les nations de l'U. R. S. S. ont rétabli leur droit d'exister et de décider de leur destin. Face à cette révolution venue d'en bas, des sociétés elles-mêmes, l'Etat soviétique, le Parti communiste, l'armée, le K. G. B. se sont révélés aveugles et impuissants. Les projets de Mikhaïl Gorbatchev visant à sauver l'U. R. S. S. par quelque nouveau traité d'Union ont-ils la moindre chance d'aboutir ? Comment vont s'organiser à présent les relations entre les Etats-nations qui composèrent l'U. R. S. S. _ Russie, Ukraine, pays baltes, Etats musulmans d'Asie centrale, Etats du Caucase _ et qui accèdent à la pleine souveraineté? Au temps de l' " Empire éclaté ", le pourrissement du système soviétique a nourri les volontés d'indépendance nationale. Aujourd'hui, les nations ont triomphé de sa domination et du communisme qui la justifiait. C'est le temps de la " gloire des Nations ". L'analyse du passage de l'un à l'autre permet d'esquisser des hypothèses pour l'avenir. Si, pour Gorbatchev, la révolution des nations est un coup de poignard porté à la perestroïka, elle scelle en fait le tombeau du communisme. Pour les nations qui retrouvent aujourd'hui leur liberté et leur dignité, c'est aussi la plus grande chance d'avancer réellement dans la voie de la démocratie. H. C. E.

12/1991

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Eglise primitive

La naissance du christianisme. La minorité chrétienne dans l'Empire romain, Ier - IIIe siècles

Le christianisme est né dans un monde dominé par Rome. Dans leur immense majorité, les chrétiens ont, dès l'origine, revendiqué leur appartenance à l'empire et manifesté leur loyalisme vis-à-vis du pouvoir impérial. Cela a rendu d'autant plus douloureux le rejet durable dont ils ont été massivement l'objet au cours des trois premiers siècles de leur existence.

11/2023

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Philosophie

Guerres invisibles : la fin du réel. Art et empire médiatique de l'Orient à l'Occident

Lieu de l'imaginaire, l'espace de l'esprit est le dernier territoire de la nouvelle colonisation de l'empire médiatique. Il s'agit des guerres invisibles qui, dans la désertification émotionnelle des réseaux, impliquent un univers réduit à l'oeil du spectateur. Halluciné, celui-ci se regarde dans le miroir du virtuel. La fin du réel se reflète dans la réalité intégrale d'un monde globalisé qui montre, par l'esthétique de l'horreur et de la déshumanisation, la crise de son propre modèle de développement. De quelle manière, l'art peut-il préserver la vision intérieure en tant que facteur potentiel de l'évolution de l'être humain ? Voilà la question que l'auteure se pose, en parcourant l'histoire de l'art de la seconde moitié du XXe siècle et en comparant entre eux l'Orient et l'Occident. Essentielle, dans ce cadre, est l'analyse des mouvements japonais Gutai et Monoha, en raison de leurs retombées sur l'art occidental et en tant qu'expression de la confrontation entre les deux cultures. Le premier chapitre de cet ouvrage approfondit les thèmes de la dématérialisation, notamment dans les années 1960-1970, et de l'absorption de l'art au sein du système économique (business art). Le deuxième chapitre propose une réflexion esthétique et critique qui relie la pensée orientale et le dualisme occidental autour des problématiques de la "vacuité" et de la "vision intérieure". Le troisième chapitre offre une double ouverture allant, d'un côté, vers les apports de la physique quantique aux réalités du multivers et, de l'autre, vers une redécouverte de l'actualité de la pensée des anciens, des philosophes et des initiés présocratiques.

06/2014

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Ouvrages généraux

L'empire des mers. Atlas historique de la France maritime

"?Dieu a donné à la France l'empire des mers?" : Richelieu fondait cette conviction sur un royaume ouvert sur trois mers (Manche, Méditerranée et mer du Nord), un océan (l'Atlantique), et des peuples marins aussi audacieux qu'expérimentés – Bretons, Normands, Basques ou Provençaux. Comment expliquer alors que notre pays, aussi richement pourvu d'atouts, n'ait saisi qu'en partie le destin maritime qui s'offrait à lui ? L'aventure du grand large a longtemps été en butte à la préférence continentale : les Normands sillonnaient les côtes du Brésil quand les guerres d'Italie occupaient nos souverains, Louis XIV laissa passer sa chance de maîtriser les mers pour mieux se consacrer à sa gloire terrestre et Louis XV négligea un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais. Napoléon III relança certes une ambition maritime mais la perte de l'Alsace-Lorraine conduisit la France à se tourner de nouveau vers le continent. De Philippe Auguste à Charles de Gaulle, des tentatives d'implantation en Floride à la conquête de la Louisiane, du premier arsenal de Rouen à Port 2000 au?Havre, de la bataille de l'Ecluse à celle de Guetaria, des Bretons sillonnant le Pacifique aux porte-conteneurs de la CMA-CGM, des premiers bâtiments à vapeur aux sous-marins nucléaires, cet atlas déploie la grande épopée de la France des mers et de ses marins.

09/2022

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

L'Empire mérovingien. Ve-VIIIe siècle

Des temps mérovingiens, ne surnagent aujourd'hui que quelques images d'Epinal : le vase de Soissons, la culotte du bon roi Dagobert... La modeste notoriété de ces anecdotes n'est même pas méritée. Le coup de hache de Clovis n'est connu que par un seul texte, plutôt tardif, et le brave Dagobert ne fut accusé d'étourderie qu'à partir du XVIIIe siècle. Avant le temps de la mémoire oublieuse, il y eut pourtant une famille qui occupa le trône des Francs entre les environs des années 450 et 751. Trois siècles, c'est plus que toutes les autres dynasties, à l'exception des Capétiens. En outre, les contemporains avaient une haute idée de leurs rois. Ecoutons par exemple un évêque italien, Aurélien qui, dans les années 540, s'adresse à son maître le roi Théodebert Ier (533-548), petit-fils de Clovis : " Passant outre l'éclat céleste de ta famille, je ne dirai pas que si ton sceptre est unique, tes sujets sont nombreux, si ton peuple est divers, ta domination est unifiée, si ton royaume est solide, ton empire est étendu". Le royaume de Théodebert ne constitue pourtant qu'une fraction du monde franc : il coexiste avec d'autres Etats appartenant à d'autres descendants de Clovis, des rois qui s'opposent tout autant qu'ils collaborent. Tel est le monde de Théodebert et de sa famille, celui dont Aurélien est lui-même un sujet : l'empire des Mérovingiens.

09/2023

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Histoire de France

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire IXe-XVe siécles). Tome 1

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Ce premier volume est consacré à l'occupation de la terre, aux travaux des champs et à l'économie "seigneuriale", tels qu'ils se définissent dans la société carolingienne (IXe-Xe siècles), et s'attache ensuite à l'époque qui suit, époque de régression et d'expansion culminant avec l'apogée du XIIIe siècle.

02/2014

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Histoire internationale

L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval (France, Angleterre, Empire, IXe-XVe siècles). Tome 2

Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Age : "vivante, stimulante, attachante", telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Dans ce second volume, Georges Duby se focalise sur la seigneurie et l'économie rurale (XI-XIIIe siècles), analysent la formation de la puissance seigneuriale et l'évolution des rapports des paysans avec cette puissance. Le livre s'achève sur la mutation du XIV siècle, siècle de crise, de famine et d'épidémie, entraînant une détérioration de la condition des paysans qui ne prendra fin qu'au milieu du XVe siècle.

02/2014

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Histoire internationale

L'Occident et l'Afrique (XIIIe-XVe siècle). Images et représentations

Avant les grands voyages du XVe siècle, les peuples du bassin méditerranéen, dont l'axe recoupe l'Europe occidentale, se considèrent comme les habitants du centre de la terre. Ils imaginent les autres à travers des schèmes hérités pour la plupart de l'antiquité grecque, latine et judéo-chrétienne. Dans les marges du Sud il y a l'Afrique, et l'Ethiopie qui désigne globalement le "Pays des Noirs". De connaissances géographiques encore sommaires, on déduit l'idée que la zone méridionale est exposée au soleil, ce qui la rend en partie inhabitable. Quant à la partie viable de l'Ethiopie, elle abrite des êtres étranges et monstrueux : c'est le pays des Ethiopiens, "les hommes à la face brûlée". Chez les encyclopédistes, les mathématiciens et les philosophes, comme dans la plupart des écrits à caractère populaire de la période médiévale, l'examen des textes fait apparaître une double tradition. La première, minoritaire, idéalise le "Pays des Noirs" et fait de l'Ethiopie un pays paré de nombreuses vertus. Ses habitants sont décrits comme des hommes de justice et de sagesse. A l'époque des Croisades, le monde occidental imaginera même un personnage singulier, le prêtre Jean, auquel les chrétiens projettent de s'allier pour combattre l'Islam. Dans l'ensemble, cependant, ce sont les préjugés défavorables à l'Afrique et à ses habitants qui dominent la pensée et l'imagerie du Moyen-Age. Selon cette tradition les Noirs appartiennent à la lignée de Cham, le fils maudit de Noé, et sont de ce fait destinés à la servitude. Leur couleur, associée à l'obscurité et au mal dans le vieux fond de l'inconscient collectif occidental, renvoie aux forces de l'ombre et de l'enfer, et donne lieu aux représentations les plus insolites. Les premiers voyageurs qui, au XVe siècle, visiteront la côte ouest-africaine emporteront ces images avec eux. De là découlent pour une grande part, comme le suggère l'étude de François de Medeiros, le comportement dominateur et les attitudes qui sont à l'arrière-plan de la traite négrière puis de l'entreprise coloniale, ainsi que sans doute encore aujourd'hui les préjugés raciaux qui animent le tréfonds de la mentalité occidentale vis-à-vis des Africains.

11/1985

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Vie des saints

Catherine d'Alexandrie. Culte et pèlerinages entre Orient et Occident (VIIe-XVIe siècles)

Vierge martyre d'Alexandrie du IVe siècle, voix bien connue de Jeanne d'Arc, Catherine d'Alexandrie est, au début du XVIe siècle, l'une des saintes les plus vénérées en Occident. L'ouvrage retrace les étapes de la diffusion de son culte, la constitution de son image dotée d'attributs spécifiques (livre, roue, épée) et de sa légende associant mythes orientaux et épisodes haut en couleur (mariage mystique, supplice des roues) qui ont inspiré d'abondantes représentations iconographiques. Révélatrice d'une culture religieuse partagée, cette protectrice des intellectuels, est devenue aussi celle des souverains, des combattants, des femmes, des marchands et des malades. Elle a attiré de nombreux pèlerins vers son tombeau au Sinaï comme en témoignent de passionnants récits et vers des sanctuaires occidentaux cherchant à reproduire un Orient idéalisé. Son exemple apporte ainsi de nouveaux éclairages sur le culte des saints à la fin du Moyen Age et sur les relations entre Orient et Occident.

06/2024

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Histoire de France

Des dieux civiques aux saints patrons (IVe-VIIe siècle)

Les origines tardo-antiques des saints patrons des villes médiévales renvoient à l'évolution des communautés chrétiennes qui devinrent du IVe au VIe siècle progressivement majoritaires au sein des cités antiques. Auparavant, le modèle religieux païen civique distinguait ce qui relevait du public et du privé dans les relations avec le divin, ce qui n'était pas le cas des communautés chrétiennes Lorsque celles-ci sont peu à peu devenues presque équivalentes aux collectivités civiques, le christianisme a alors assumé des dimensions collectives. La question du lien éventuel entre le culte, public ou privé, des dieux et des héros, et celui des saints locaux, est débattue depuis Antiquité tardive. Les paradigmes religieux païen et chrétien étaient si différents que même des éléments apparemment similaires pouvaient ne pas avoir la même signification, Il faut donc être extrêmement prudent en étudiant leurs permanences, transformations, restructurations, disparitions ou créations. Les auteurs de cet ouvrage ont abordé les aspects religieux collectifs dont les cités étaient le cadre, en insistant sur les évolutions des fonctions religieuses locales communes aux deux systèmes religieux païen et chrétien : la définition du corps social par le culte (les cultes civiques des païens ; la relation des cités à leurs saints locaux par les rites, les monuments, l'iconographie et l'hagiographie chez les chrétiens) et la protection de la vie et de la prospérité des personnes (principalement les fonctions de guérison et de protection individuelle). Ils ont complété ces approches en prenant en compte les variations régionales et chronologiques au sein du monde romain (Asie Mineure. Grèce. Afrique du Nord, Proche-Orient, Italie, Gaule) ainsi que la réflexion sur les saints des nations (Gaule, Arménie). Ils dressent un riche tableau de l'origine du culte des saints dans le monde tardo-antique.

02/2016

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Moyen Age classique (XIe au XI

La vie des cathares au XIIIe siècle

Ce livre propose une sorte de film de la vie des Cathares languedociens, de 1200 à 1350, dans les comtés de Toulouse et de Foix et dans les quatre vicomtés de Trencavel : Carcassonne, Béziers, Albi et Nîmes. En effet, c'est dans ces régions, qui furent le théâtre de la fameuse "Croisade contre les Albigeois" , qu'on saisit le mieux l'existence et la survie tragique du Catharisme. Si le Catharisme s'inscrit dans le mouvement de rénovation évangélique qui s'est manifesté dans toute la Chrétienté aux XIIe et XIIIe siècles, il n'en reste pas moins que les Parfaits professaient l'existence de deux principes antagonistes, inégaux en valeur mais également éternels, et qu'ils défendaient l'idée que le monde est l'oeuvre du Diable. Voilà ce qui a marqué la mentalité des Occitans du XIIIe siècle. Il en résulte que la vie quotidienne du Cathare fut loin de coïncider avec celle de l' "homme quelconque" du Moyen Age, et c'est à une véritable découverte des Bonshommes, Parfaits ou "Croyants" , que nous invite René Nelli.

06/2022

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Histoire de France

Du poil et de la bête. Iconographie du corps sauvage en Occident à la fin du Moyen Age (XIIIe-XVIe siècle)

La fin du Moyen Age voit apparaître et se développer un ensemble d’images tout à fait singulier, celles d’hommes et de femmes dont le corps est intégralement couvert de poils. Mais, pour autant, ce livre n’est pas une simple histoire du poil ! Dans l’art roman, le diable et les démons étaient perçus comme des êtres velus et grimaçants et un lien s’était établi entre l’excès de poils et le pêché. L’auteur montre comment ces représentations ont évolué à partir du XIVe siècle, allant jusqu’à l’humanisation de l’homme sauvage. Ce dernier est certes toujours présenté comme un personnage frustre, hirsute et violent, mais il change de signification en pénétrant dans la culture courtoise : l’homme sauvage devient un personnage soumis et domestiqué qui sert de faire-valoir au chevalier, comme pour opposer la jouissance brutale et immédiate au vrai désir amoureux. L’auteur va jusqu’à nous montrer que, par un retournement spectaculaire porté à son comble autour de 1500, pilosité et sainteté sont associées : la présence d’un pelage sur les corps des saints devient un moyen de les distinguer du commun des mortels.

02/2015

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Moyen Age - Critique littérair

Mémoires des Anciens. Traces littéraires de l'Antiquité aux XIIe et XIIIe siècles

Cet essai aborde la question de savoir comment un passé, celui des XII e et XIII e siècles, a représenté, transmis, utilisé, vécu un autre passé, celui des mondes grec et latin. Il vise alors à identifier et interpréter les traces littéraires de la mémoire de l'Antiquité dans un corpus de textes vernaculaires (romans antiques, chroniques, traductions de classiques). A l'aide d'explorations convergentes, portant sur différents aspects du savoir historique (des pratiques religieuses au théâtre, du conflit militaire aux rites funéraires, de l'idolâtrie à l'art statuaire), nous découvrons dans ces textes un souvenir de l'Antiquité qui, pour être par moment lacunaire, se révèle à la fois riche et mouvant. Un souvenir tantôt déformé par les rêves, les peurs et les ambitions mondains de toute une époque, tantôt empreint d'un étonnant détachement et d'un véritable élan érudit.

07/2022

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Moyen Age - Critique littérair

Les semblances du vêtement dans le roman français des XIIe et XIIIe siècles

L'analyse des fonctions du vêtement dans la société de la fin du Moyen Age a fait l'objet de nombreuses études historiques et sociologiques décrivant la réalité institutionnelle du costume. Or, force est de constater que la critique littéraire ne s'est pas beaucoup intéressée au vêtement tel qu'il apparaît dans les textes narratifs des XIIe et XIIIe siècles. A partir de l'analyse des romans de cette époque, cette étude interroge la fonction du vêtement et ce qu'il révèle du personnage de fiction. Dans un contexte où les récits laissent une place de plus en plus importante à la courtoisie, l'étude permet de cerner les contours d'une esthétique du vêtement fictionnel. Hérité des anciens, nourri par la merveille bretonne, le matériau-vêtement acquiert, dès lors, une dimension littéraire pleinement originale, porte ouverte sur la conception médiévale de l'écrivain et du roman en devenir.

07/2021

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Histoire de France

Grand atlas des empires coloniaux. Premières colonisations, empires coloniaux, décolonisations (XVe-XXIe siècles), 2e édition

Six siècles d'histoire, des premières colonisations à l'héritage colonial d'aujourd'hui. Nourri des apports les plus récents de l'historiographie, cet ouvrage permet de prendre la pleine mesure de l'histoire des colonisations, du XVe au XXIe siècle, tout en portant une attention particulière aux colonisés. Le déploiement sans précédent de cette conquête "civilisatrice", rapidement destructrice, qui a fondé de vastes empires coloniaux sur la traite négrière et l'esclavage. Les Empires s'étendent aux Amériques, à l'Afrique et à l'Asie pour connaître leur apogée au XIXe et au début du XXe siècle avant de s'écrouler aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Le phénomène des décolonisations, trop souvent réduit à la lutte pour l'indépendance politique, révèle une émancipation économique, des luttes sociales et de grands leaders. Projet d'histoire globale et connectée, cet atlas est riche de plus de 370 cartes et infographies originales qui en font un ouvrage de référence indispensable pour les étudiants comme pour les amateurs d'histoire.

05/2019

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Histoire ancienne

Chronique du XIIIe siècle. L'empire grec de Nicée

En l'an 1204 de notre ère, les croisés de la quatrième croisade s'emparent de Constantinople, la capitale de ce qui était alors l'empire byzantin. On est en plein Moyen Age et Constantinople est la ville la plus importante et la plus célèbre d'Europe, par son étendue, sa population, ses richesses, ses monuments et ses églises. Les Latins y établissent un Etat qui durera cinquante sept ans. Une partie de la population grecque de la ville se réfugie après la conquête en Asie Mineure, où elle crée un État de Grecs réfugiés, qu'on appelle l'empire de Nicée, du nom de sa capitale Nicée, aujourd'hui Iznik. Après des débuts difficiles, ce nouvel Etat va prospérer et devenir une puissance notable. Il mènera une existence indépendante jusqu'à la reconquête de Constantinople par les Grecs, en l'an 1261, date à laquelle Constantinople redevient la capitale de l'empire byzantin reconstitué. Georges Acropolitès est l'historien de l'empire de Nicée. Il décrit avec précision les nombreuses guerres que cet empire eût à soutenir contre les Latins, les Turcs, les Bulgares et aussi un Etat grec concurrent, le despotat d'Epire, qui se forme après la chute de Constantinople, en même temps que l'empire de Nicée. Il est le témoin oculaire d'une grande partie des événements qu'il décrit avec lucidité et simplicité. C'est la meilleure source que nous possédions pour l'histoire de l'Asie Mineure et des Balkans pour une grande partie du XIIIe siècle. Aujourd'hui Byzance a disparu, Constantinople est devenue Istanbul et les territoires jadis occupés par l'empire de Nicée se trouvent à l'ouest de la Turquie actuelle ou encore dans les Balkans. Comme d'autres empires, par exemple celui des Hittites, l'empire de Nicée a disparu sans laisser de traces, sinon archéologiques, ainsi que le présent témoignage du passé que nous lègue dans sa chronique Georges Acropolitès.

04/2012

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Première guerre mondiale

Atlas de la Première Guerre mondiale. La chute des empires européens, 3e édition

Cet atlas retrace les origines, les enjeux et les conséquences de la Grande Guerre, dans toutes ses dimensions et à toutes les échelles. Les combats en Europe, les tensions au Moyen-Orient, les révolutions russes et l'implication des Etats-Unis attestent de la dimension internationale du conflit. Les grandes batailles ont marqué plus localement les pays : la Marne, les Dardanelles, Verdun, la Somme. La chute des empires, la création de nouveaux Etats et les rapports entre vainqueurs et vaincus sèment les germes du prochain conflit mondial. Grâce à plus de 80 cartes et infographies, l'auteur analyse cette période charnière de l'histoire du monde que fut la Première Guerre mondiale.

04/2021

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Littérature étrangère

Poésies de l'époque des Thang, VIIe, VIIIIe et IXe siècles de notre ère

Poésies de l'époque des Thang (VIIe, VIIIIe et IXe siècles de notre ère) / traduites du chinois... avec une étude sur l'art poétique en Chine,... par le marquis d'Hervey-Saint-Denys... Date de l'édition originale : 1862 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Sciences historiques

Le péché et la peur. La culpabilisation en Occident (XIIIe-XVIIIe siècles)

Jamais une civilisation n'avait accordé autant de poids - et de prix - à la culpabilité et à la honte que ne l'a fait l'Occident des XIIIe - XVIIIe siècles. Nous sommes là devant un fait majeur que l'un ne saurait trop éclairer. Tenter, dans un espace et une tranche chronologique donnés, l'histoire du péché, c'est se placer au coeur d'un univers humain. C'est dégager du même coup un ensemble de relations et d'attitudes constitutives d'une mentalité collective. C'est retrouver la méditation d'une société sur la liberté humaine, la vie et la mort, l'échec et le mal. C'est découvrir sa conception des rapports de l'homme avec Dieu et la représentation qu'elle se faisait de celui-ci. C'est donc, à l'intérieur de certaines limites, entreprendre conjointement une histoire de Dieu et une histoire de l'homme. Dieu est-il plutôt bon ou plutôt juste ? Une civilisation entière s'est interrogée inlassablement pendant plusieurs siècles sur cette question. A l'étage collectif naquit au XVIe siècle une "maladie du scrupule" qui s'amplifia par la suite. Comme si l'agressivité qui se déchainait contre les ennemis du nom chrétien ne s'était pas épuisée en ces luttes pourtant diverses et sans cesse renaissantes. Une angoisse globale, qui se fragmentait en des peurs "nommées", découvrit un nouvel ennemi en chacun des habitants de la cité assiégée ; et une nouvelle peur : la peur de soi.

11/1994