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André Breton, Paul Eluard

Extraits

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Histoire régionale

Paul Mével. Un médecin breton engagé 1869-1927

Né en 1869, Paul Mével est devenu médecin en 1894. Il a exercé à Douarnenez, port sardinier, jusqu'à sa mort en 1927. Anne Forrer est allée à la recherche des traces laissées par le docteur Mével pour élaborer une biographie. Les actions de ce médecin ont été diverses (lors des épidémies, lors de la Grande Guerre, à l'Abri du Marin de Douarnenez...). Elles reflètent son exercice mais aussi son époque. Paul Mével écrivait volontiers, ce qui a étayé cette biographie.

05/2021

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Critique littéraire

L'Impératif de la voix, de Paul Eluard à Jacques Ancet

Avec des oeuvres littéraires des XXe et XXIe siècles, cet essai est attentif aux passages de voix dans l'activité critique pour nourrir l'enseignement dans son exercice quotidien. L'impératif de la voix y fonde toute relation littéraire, engageant par là-même des trans-subjectivations.

05/2019

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Poésie

Fou d'Eluard

Fou d'Eluard, le recueil de poésie de Geneviève Buono, vient de paraître aux éditions Tangerine nights. Il s'ouvre sur J'écris mon oncle, un poème dédié à Josette et Maurice Audin. Et puis le tourbillon de la grande histoire avale Paul Eluard et Jacques Prévert , Picasso dans les ruines de Guernica... Mozart est amoureux, Beethoven traverse le parvis de la Défense au pas de charge et , depuis la place d'Aligre, Victor Hugo harangue les foules.

02/2019

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Poésie

Dit de la force de la poésie. 100 poèmes de Paul Éluard

Amour, espoir et liberté : par son engagement littéraire et politique, Paul ELUARD (1895-1952) s'est imposé comme l'une des grandes voix du XXe siècle. Ami de Breton et de Picasso, il a publié plus de quarante recueils poétiques, dont plusieurs témoignent de son dialogue constant avec d'autres arts. Si l'on retient souvent de lui les vers évoquant la figure de l'aimée, derrière laquelle se dessinent Gala, Nusch et Dominique, les écrits de cet éminent représentant du dadaïsme et du surréalisme dépassent largement ces étiquettes, car il a su trouver sa propre voie et son propre style. Rebelle face à toutes les oppressions et capable de retrouver sa confiance en l'avenir malgré les épreuves qu'il a subies, Eluard a été un ardent défenseur des beautés de la langue. Cette anthologie propose un choix subjectif de cent poèmes et se veut l'occasion de (re)découvrir une uvre d'une infinie richesse et d'une force toujours vive.

01/2023

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Critique littéraire

Paul Eluard, le coeur absolu. Etude de Capitale de la douleur (1926)

Souhaitant affranchir le nom d'Eluard des lieux communs du sentimentalisme, cette étude de Capitale de la douleur (1926) se veut attentive au coeur absolu du poème. Dans l'espace de la page s'opère une transmutation de l'expérience par la figuration d'un "je" universel qui redistribue les affects en chant impersonnel. De dada au surréalisme, le recueil s'inscrit en une époque de révolutions esthétiques, tout en conservant la mémoire vive de la poésie. Il invente ses propres modèles, regardant vers les tableaux et les collages, les rêves et les proverbes, à la lumière d'un lyrisme neuf. En une position éthique, le poète forme le voeu de partager "les débris de toutes [s]es merveilles" qui sont autant de fragments de réel. Le sourire triste ne fait pas écrire : c'est la force de se vouloir vivant parmi les vivants qui fait battre ici les poèmes.

09/2013

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Poésie

Capitale de la douleur suivi de Les Dessous d'une vie. Ou La Pyramide humaine

Fruit de cinq années de production poétique, Capitale de la douleur (1926) est l'un des recueils les plus célèbres de Paul Eluard. S'y trouve retracé le parcours initiatique d'un jeune poète, qui exorcise son désespoir par la recherche d'un verbe pur, simple et enchanteur. La poésie qui en résulte est, pour André Breton, un "miracle", un "secret qui prend les couleurs de l'éternité". Publié la même année, Les Dessous d'une vie ou la Pyramide humaine achève de consacrer le poète comme étendard des avant-gardes littéraires du siècle. Rassemblant poèmes en prose, récits de rêves et textes surréalistes, ce second recueil révèle en creux la part onirique de Capitale de la douleur et réaffirme la recherche, par Eluard, d'une forme verbale capable de réparer la discontinuité du monde.

03/2024

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Critique littéraire

Andre Beucler - Léon-Paul Fargue. Correspondance 1927-1945

André Beucler et Léon-Paul Fargue se sont connus en octobre 1924, dans le bureau de Gaston Gallimard, au seuil d'une amitié qui devait durer jusqu'à la mort du "Piéton de Paris", en 1947. La différence d'âge des deux écrivains - 22 ans - ne les empêcha pas de se comporter comme des frères, le ton de leur correspondance le montre assez, entre complicité, espièglerie mais aussi forte solidarité dans les moments difficiles. On trouvera dans ces lettres le témoignage de leur intense travail commun, participant d'une vie culturelle foisonnante, de leurs nombreuses relations littéraires, artistiques, politiques, au cours de cette période mouvementée que fut l'entre-deux-guerres.

03/2014

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Autres éditeurs (U à Z)

André André André

C'est l'histoire de trois frères. Le premier s'appelle André. Le deuxième s'appelle André. Et le troisième s'appelle André. Quel cafouillage quand ils viennent tous les trois dès qu'on en appelle un ! Ou qu'ils répondent au téléphone alors que ce n'est pas pour eux ! Franchement, impossible de savoir qui est qui... Il va falloir prendre les choses en main. Cet album parle avec justesse et humour du fait de trouver sa place dans une fratrie.

11/2021

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Poésie anthologies

Anthologie de la poésie française

"Que ce livre joyeux vous accompagne partout, qu'il essuie vos larmes afin d'en faire couler d'autres plus grosses et plus pleines, qu'il vous éclaire dans vos nuits de plein jour, qu'il vous dévoile un horizon d'événements, qu'il vous trahisse. Ce n'est pas un livre en fait mais un kit de survie en territoire hostile. Un couteau suisse. Ecrivez dessus, cornez des pages, lâchez-y vos sanglots, il sert à ça, ce livre". Plus de 150 poètes, plus de 300 poèmes : Louise Labé, Richard Coeur de Lion, François Villon, Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard, Paul Scarron, Jean de La Fontaine, Pierre Corneille, Nicolas Boileau, Molière, Denis Diderot, Marceline Desbordes-Valmore, Jean Racine, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Alphonse de Lamartine, Germaine de Staël, Alfred Jarry, Théophile Gautier, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Alphonse Allais, Anna de Noailles, Lautréamont, Paul Valéry, René Char, Tristan Tzara, Charles Péguy, Paul Eluard, André Breton, Blaise Cendrars, Marguerite Yourcenar, Jean Cocteau, Jacques Prévert, Henri Michaux, Jean Genet, Boris Vian, Francis Ponge, Louis Aragon, Marguerite Duras, Barbara, Aimé Césaire, Jacques Brel, Georges Moustaki, François Cheng, Yves Bonnefoy, Andrée Chedid, Christian Bobin, Dominique Sampiero et bien d'autres.

11/2022

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Petits classiques

Réussir son Bac de français 2023 : Analyse de Nadja de André Breton

Réussissez votre bac de français 2023 grâce à notre fiche de lecture de Nadja d'André Breton ! Validée par une équipe de professeurs, cette analyse littéraire est une référence pour tous les lycéens. Grâce à notre travail éditorial, les points suivants n'auront plus aucun secret pour vous : la biographie de l'écrivain, le résumé du livre, l'étude de l'oeuvre, l'analyse des thèmes principaux à connaître et le mouvement littéraire auquel est rattaché l'auteur.

12/2022

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Critique littéraire

Au grand jour. Lettres (1920-1930, un album. André à Simone Breton

André Breton souhaitait vivre avec sa première femme Simone Kahn "au grand jour" (lettre du 15 novembre 1928). De sa rencontre avec elle en 1920 jusqu'à leur rupture en 1929, le poète a fait des lettres qu'il lui a adressées son lieu d'expression privilégié. Il y a, sans rien voiler, décrit son parcours intellectuel et poétique, de Dada au Second manifeste du surréalisme, de leur appartement du 42 rue Fontaine à tous les cafés, foires et lieux de réunion et de manifestation à Paris et en France. Les lettres sont aussi le lieu le plus intime de cette période, où se donne à voir dans toute son étendue ce que le poète nomme "l'amour-folie". Cet album fait écho à l'exposition organisée à la Bibliothèque des lettres de l'Ecole normale fin 2017, où fut donnée à voir cette correspondance. Le livre rassemble de nombreux manuscrits des lettres d'André, des manuscrits de Simone ainsi que des photographies de la période. Un ensemble de documents, souvent inédits, qui permet de mieux comprendre la portée de la relation du poète avec Simone Kahn, dont il met en avant la personnalité singulière.

02/2020

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Critique littéraire

Le surréalisme

Ils s'appellent André Breton, Louis Aragon, Paul Eluard, ils ont vingt ans à la fin de la Première Guerre mondiale, et veulent changer la vie". Pour eux, l'art ne peut pas se contenter de reproduire la réalité, mais doit faire émerger le rêve, le merveilleux, l'inattendu, pour atteindre ce qu'ils baptisent la " surréalité ". D'où le nom du mouvement qu'ils créent alors le surréalisme. Dans cette quête collective, ils explorent les possibilités d'un langage nouveau, en rupture avec la logique et le sens commun des mots : la terre apparaît ainsi "bleue comme une orange ", selon le vers d'Eluard. Les surréalistes n'ont pas changé le monde comme ils l'espéraient, mais ils ont insufflé au XXe siècle une liberté poétique hors du commun. Le dossier de l'édition propose des jeux surréalistes pour se familiariser avec l'esprit du mouvement. Il étudie les manifestations du surréalisme dans le septième art et ses productions dans le domaine pictural.

08/2006

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Musique, danse

Que la nuit tombe sur l'orchestre. Surréalisme et musique

Des rapports entre le surréalisme et la musique, on connaît la saisissante image allégorique donnée par André Breton : " Que la nuit continue donc à tomber sur l'orchestre. " Pour le représentant de la pensée du surréalisme, seules les images suscitées par la peinture et la poésie sont aptes à donner accès aux représentations inconscientes et aux rêves ; l'expression musicale, jugée trop confusionnelle, ne peut rendre compte du modèle intérieur. Breton condamne ainsi la musique au nom d'un renversement des valeurs : le beau sera désormais ce qui se révèle lorsque l'artiste se penche vers le gouffre intérieur de l'inconscient. Pour autant, est-ce que le surréalisme, en tant que mouvement artistique constitué, refuse une place à la musique ? Qu'est-ce qui se joue derrière ce refus affiché ? Tentons d'ouvrir un rideau trop vite retombé sur la scène et d'apercevoir ce qui se trame en coulisse. La musique tient une place importante dans le travail surréaliste d'expérimentation et de révision absolue des valeurs, à tel point que, affirme Sébastien Arfouilloux, elle fait partie de l'esprit surréaliste. L'auteur propose ici un retour sur le jeu de mutuelles fascination et répulsion entre le mouvement artistique fondateur du début du XXe siècle et les musiciens. La figure hégémonique d'André Breton mais aussi tous ceux qui ont gravité dans l'orbite du mouvement surréaliste (de Tristan Tzara à Paul Eluard, d'Apollinaire à André Souris) sont ici sollicités, à travers les manifestes, les déclarations et surtout les oeuvres, et alimentent une réflexion propre à bouleverser bien des représentations.

09/2009

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Petits classiques parascolaire

Capitale de la douleur

Paris, capitale des Années folles. Malgré l'effervescence littéraire et artistique, le poète Paul Éluard est rongé par une douleur intime : sa femme, Gala, est éprise du peintre Max Ernst et s'éloigne peu à peu de lui. Il écrit alors ces textes, qui comptent aujourd'hui parmi les plus beaux poèmes d'amour. A la fois itinéraire sentimental et poétique, Capitale de la douleur retrace les tribulations du trio amoureux et le cheminement qui, du dadaïsme, conduira Éluard au surréalisme.

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Poésie

Donner à voir

«Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspiré. Les poèmes ont toujours de grandes marges blanches, de grandes marges de silence où la mémoire ardente se consume pour recréer un délire sans passé. Leur principale qualité est non pas, je le répète, d'invoquer, mais d'inspirer. Tant de poèmes d'amour sans objet réuniront, un beau jour, des amants. On rêve sur un poème comme on rêve sur un être. La compréhension, comme le désir, comme la haine, est faite de rapports entre la chose à comprendre et les autres, comprises ou incomprises. C'est l'espoir ou le désespoir qui déterminera pour le rêveur éveillé - pour le poète - l'action de son imagination. Qu'il formule cet espoir ou ce désespoir et ses rapports avec le monde changeront immédiatement. Tout est au poète objet à sensations et, par conséquent, à sentiments. Tout le concret devient alors l'aliment de son imagination et l'espoir, le désespoir passent, avec les sensations et les sentiments, au concret. [...]» Extrait de L'évidence poétique.

05/1978

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Critique littéraire

Les sentiers et les routes de la poésie

Ce livre reproduit le texte de cinq méditations poétiques destinées d'abord à la radio. En adoptant pour ces réflexions sur son art, pour cette suite d'essais, de poèmes en prose, de citations merveilleuses, la forme des voix alternées, Paul Éluard converse avec les grands poètes, ses frères. Les Sentiers et les Routes de la Poésie, c'est l'expression accomplie de ce dialogue entre les voix intérieures du poète et les voix humaines qui le touchaient. Un de ses amis demandait un jour à Éluard combien de temps il avait passé à écrire ces cinq émissions : «Trois mois - et vingt-cinq ans», répondit-il. Les textes qui sont mis dans la bouche de l'Auteur comptent parmi les plus beaux écrits en prose d'Éluard. Sur la poésie, l'imagination, l'amour, l'enfance, le fantastique, il s'est rarement livré avec plus de liberté, de charme et de bonheur. «Les véritables poètes, écrivait-il, n'ont jamais cru que la poésie leur appartînt en propre». Aussi, aux confidences de l'Auteur, Éluard mêle-t-il un éblouissant florilège : poèmes, lettres d'amour, chansons populaires, poésies d'enfants, paroles célèbres ou obscures, inconnues ou glorieuses, mais dont chacune rayonne.

03/1954

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Poésie

L'amour la poésie

"La terre est bleue comme une orangeJamais une erreur les mots ne mentent pasIls ne vous donnent plus à chanterAu tour des baisers de s'entendreLes fous et les amoursElle sa bouche d'allianceTous les secrets tous les souriresEt quels vêtements d'indulgenceA la croire toute nue". Dans ce recueil constitué en 1929, la ferveur amoureuse alterne avec la révolte contre les forces d'oppression et la réaffirmation de la puissance créatrice du langage. Un "livre sans fin" où la nuit est illuminée par l'onirisme incandescent du surréalisme.

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Poésie anthologies

Poèmes pour tous

A la fin de sa vie, Eluard compose Poème pour tous, une anthologie de ses propres poèmes, qu'il n'aura pas le temps de voir paraître. Regard rétrospectif sur l'ensemble de son oeuvre, Poème pour tous porte évidemment la marque des préoccupations du dernier EluardA : préoccupations politiques, sociales, résistantes, recherche d'une poésie populaire pour s'adresser à " tousA ", qui l'amèneront, dans cette anthologie, à minorer la place occupée par les poèmes de l'époque surréaliste. Au seuil de la mort, le poète travaille ainsi tout à la fois à dégager l'unité de son oeuvre, et à indiquer le sens qu'il veut qu'on lui donne. " Paul Eluard a écrit des milliers de vers. Ce livre, qui groupe cent vingt poèmes seulement, ne le trahit cependant pas. Bien au contraire, en lui s'affirme le sens le plus profond de la poésie. Car les Poèmes pour tous marquent, dans l'oeuvre du grand poète, à la fois la continuité sans faille et l'approfondissement, la clairvoyance chaque jour plus haute de sa révolte contre l'injustice, la sottise, l'erreur, la guerre, la misère. De 1917 à 1952, il n'est ainsi pas un poème de ce livre - comme il n'en est sans doute pas un dans toute l'oeuvre d'Eluard - qui ne soit, sous les apparences parfois de l'obscurité ou de l'expérimentation poétique, un pas en avant dans la conquête de cette "vérité pratique" dont Paul Eluard réaffirme, après Lautréamont, qu'elle est le but de la poésie. A " Extrait de la préface de Jean Marcenac

11/2023

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Poésie

J'ai un visage pour être aimé. Choix de poèmes 1914-1951

Paul Éluard aimait lire les poètes. Il affirmait que la plus belle anthologie est celle que l'on compose pour soi, et il a réalisé en ce domaine l'une des plus toniques et surprenantes explorations de la poésie française à travers les siècles. En ce qui concerne son ouvre personnelle, il a également, à pusieurs reprises, proposé des choix par lesquels il entendait suggérer un parcours allant de recueil en recueil et qui révélait à l'évidence l'unité foncière de sa démarche, la permanence de sa voix. C'est l'ultime recension voulue par Paul Éluard lui-même, peu de temps avant sa mort, qui se trouve ici rassemblée, avec pour titre l'un des vers où il apparaît en poète de l'appel, de l'offrande, en poète qui veut l'accueil, l'écoute, l'harmonie et l'amour. Tous les chemins suivis, toutes les émotions, tous les désirs, toutes les solidarités, tous les engagements tissent non pas un labyrinthe mais une échappée fragile et lumineuse, une quête sans cesse alertée, qui ne refuse pas les combats du monde tout en préservant une grâce singulière, une magie douce, une inapaisable tendresse. Avec cette anthologie, c'est toute la poésie d'Éluard qui se donne en partage. En elle, à toutes les pages, se lèvent un chant, une merveille, un visage qui savent se faire aimer.

03/2009

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Poésie

Poésie involontaire et poésie intentionnelle

Dans ce recueil de citations très singulier, Paul Eluard poursuit la réflexion engagée depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie. En 1937, dans L'Evidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de lui apprendre les leurs. " Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme Eluardien en une fraternité à laquelle il aspire. La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture : selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent de la sorte - et parmi d'autres - le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue, Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí. A noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les poètes involontaire, tels Honoré de Balzac ou Dickens qui rejoignent Dame Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et scandale font toujours bon ménage.

10/2022

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Poésie

Poésie ininterrompue

«Je sais parce que je le dis Que mes désirs ont raison Je ne veux pas que nous passions A la boue Je veux que le soleil agisse Sur nos douleurs qu'il nous anime Vertigineusement Je veux que nos mains et nos yeux Reviennent de l'horreur ouvertes pures Je sais parce que je le dis Que ma colère a raison Le ciel a été foulé la chair de l'homme A été mise en pièces Glacée soumise dispersée Je veux qu'on lui rende justice Une justice sans pitié Et que l'on frappe en plein visage les bourreaux Les maîtres sans racines parmi nous Je sais parce que je le dis Que mon désespoir a tort Il y a partout des ventres tendres Pour inventer des hommes Pareils à moi Mon orgueil n'a pas tort Le monde ancien ne peut me toucher je suis libre Je ne suis pas un fils de roi je suis un homme Debout qu'on a voulu abattre» Le travail du poète, VII.

11/2006

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 2

"Paul Eluard (1895-1952) est avant tout le poète de ce qu'André Breton appelle "les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides, les déchirants mouvements du coeur". Dans les années 1940, sous une forme d'abord hermétique puis de plus en plus transparente, s'affirme une veine autre, poésie de la Résistance et de la plus large communauté humaine, qui n'annule cependant jamais l'incantation amoureuse. Tout ce parcours est jalonné de textes en prose où s'affirment au fil des années des préoccupations "ininterrompues" sur la nature de la poésie comme sur ses modes à travers réflexions et citations sur l'art en général et surtout sur l'apport des peintres qu'il aime et qui savent si bien "donner à voir"". Marguerite Bonnet.

06/1968

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Poésie

Au rendez-vous allemand. Suivi de Poésie et vérité 1942

Ce volume rassemble des poèmes de Paul Eluard (1895-1952) publiés pendant la Seconde Guerre mondiale, le plus souvent dans la clandestinité sous des pseudonymes tels que Jean du Haut ou Maurice Hervent, dans divers recueils, revues et brochures (dont L'Honneur des poètes, Minuit, juillet 1943 et Europe, Minuit, mai 1944). Ainsi le recueil Poésie et vérité 1942, publié en mai 1942 aux Editions de la Main à la Plume, et dans lequel figurent "La Dernière Nuit et quelques autres poèmes dont le sens ne peut guère laisser de doutes sur le but poursuivi : retrouver, pour nuire à l'occupant, la liberté d'expression". L'un de ces "quelques autres poèmes" est Liberté. "Et partout en France, écrit Paul Eluard dans la bibliographie du recueil, des voix se répondent, qui chantent pour couvrir le lourd murmure de la bête, pour que les vivants triomphent, pour que la honte disparaisse". Ces poèmes d'Eluard furent recueillis en un volume publié aux Editions de Minuit en 1945, avec trois autres poèmes inspirés entre 1936 et 1938 par la guerre d'Espagne. C'est cette édition qui est reprise ici.

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Poésie

La Vie immédiate. Suivi de La Rose publique et de Les Yeux fertiles et précédé de L'Evidence poétique

Amoureuses Elles ont les épaules hautes Et l'air malin Ou bien des mines qui déroutent La confiance est dans la poitrine A la hauteur où l'aube de leurs seins se lève Pour dévêtir la nuit Des yeux à casser les cailloux Des sourires sans y penser Pour chaque rêve Des rafales de cris de neige Des lacs de nudité Et des ombres déracinées. Il faut les croire sur baiser Et sur parole et sur regard Et ne baiser que leurs baisers Je ne montre que ton visage Les grands orages de ta gorge Tout ce que je connais et tout ce que j'ignore Mon amour ton amour ton amour ton amour.

05/2014

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Poésie

Poésies. 1913-1926

Les expériences auxquelles va se livrer Éluard entre Le devoir et l'inquiétude (1917) et Les dessous d'une vie (1926) n'ont pas pour but d'affirmer l'originalité ou la virtuosité d'un écrivain, d'aiguiser ou de souligner sa singularité, ni de créer "un frisson nouveau" pour les "connaisseurs". Éluard n'est pas non plus à cette époque "à la recherche de lui-même", comme on dit. Tout se passe au contraire comme s'il s'était trouvé d'emblée, en même temps qu'il prend congé de Grindel pour adopter le nom de sa grand-mère. La voix la plus éluardienne se fait entendre dès le début, inimitable comme eau de source, effervescente de limpidité, volubiles et lisses vocalises de bulles d'oxygène naissant.

10/2007

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Poésie

Le Livre ouvert. 1938-1944

Pour vivre ici Je fis un feu, l'azur m'ayant abandonné, Un feu pour être son ami, Un feu pour m'introduire dans la nuit d'hiver, Un feu pour vivre mieux. Je lui donnai ce que le jour m'avait donné Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes, Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés, Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes. Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes, Au seul parfum de leur chaleur ; J'étais comme un bateau coulant dans l'eau fermée, Comme un mort je n'avais qu'un unique élément. (1918) [...]

09/2006

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1

"Paul Eluard (1895-1952) est avant tout le poète de ce qu'André Breton appelle "les vastes, les singuliers, les brusques, les profonds, les splendides, les déchirants mouvements du coeur". Dans les années 1940, sous une forme d'abord hermétique puis de plus en plus transparente, s'affirme une veine autre, poésie de la Résistance et de la plus large communauté humaine, qui n'annule cependant jamais l'incantation amoureuse. Tout ce parcours est jalonné de textes en prose où s'affirment au fil des années des préoccupations "ininterrompues" sur la nature de la poésie comme sur ses modes à travers réflexions et citations sur l'art en général et surtout sur l'apport des peintres qu'il aime et qui savent si bien "donner à voir"". Marguerite Bonnet.

06/1968

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Poésie

Souvenirs de la maison des fous

Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l'asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés... Dans L'Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu'il n'y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagers également publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l'euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s'engager. Face aux fous de l'asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d'interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l'indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l'après-guerre et de toutes les misères du monde. Dans ce long poème composé de sept parties et d'un épilogue, " Le Cimetière des fou ", il dresse sept portraits de malades servis par les dessins poignants de Gérard Vulliamy, artiste peintre graveur proche du surréalisme et futur gendre du poète. Empreints d'une profonde empathie, ces textes font résonner des voix : celle du poète confronté au mystère impénétrable de l'esprit perdu, " chantant la mort sur les airs de la vie ", ou celle des fous en proie aux hallucinations, à des absences ou à de rares éclairs de lucidité. " Le mannequin en croix est-il un homme ou moi ? " s'interroge une jeune femme triste ; " Peut-être aurais-je pu cacher cette innocence qui fait peur aux enfants ? " laisse entendre une vieille dame dont " un mur de regret cerne l'existence ". Saint-Alban, berceau de la psychiatrie institutionnelle, fut le premier lieu en France à offrir une prise en charge thérapeutique aux fous devenus des patients - à une époque de restrictions qui allait voir mourir de faim la moitié de la population des asiles, soit quarante mille personnes. De la même façon, à travers ce texte, Eluard arrache ces individus à une solitude carcérale et les rend à leur humanité. A notre époque, à l'heure de l'inflation sécuritaire dans les hôpitaux psychiatriques, ses Souvenirs de la maison des fous nous rappellent plus que jamais à notre esprit et à notre humanisme.

01/2023

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Poésie

Capitale de la douleur ; L'amour la poésie

"Parler aux hommes le langage de tous les hommes et leur parler cependant un langage tout neuf, infiniment précieux et simple pourtant comme le pain de la vie quotidienne, nul poète, avant Eluard, ne l'avait fait si naturellement. Transmuer en une sorte d'or vierge l'aspect des joies et des douleurs communes à tous, pour en faire éclater la splendeur unique, Eluard fut capable de cela plus intensément et plus aisément que nul autre. L'amour la poésie, ce titre (que je trouve follement beau), n'est-ce pas la formule exacte qui en coiffant impérieusement la vie permet de la renouveler ? La plupart des poètes ont célébré l'amour. Combien sont-ils, à la réflexion, qui l'aient porté en eux toujours et qui en aient imprégné leur oeuvre à la manière d'Eluard ? Capitale de la douleur, L'amour la poésie, je vois en ces livres des tableaux de la vie commune telle que par l'amour elle est rendue poétique, c'est-à-dire illuminée. Il n'est personne qui, pour un temps bref au moins, n'ait fait l'expérience de pareille illumination, mais les avares et les prudents ont la règle de rabaisser les yeux au plus vite, tandis que la leçon d'Eluard est de substituer définitivement le monde ainsi transfiguré à l'ancien et de s'en mettre plein la vue et plein les doigts sans avoir peur de se déchirer à ses aigus sommets". André Pieyre de Mandiargues

03/2023

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Poésie anthologies

La Peinture en poèmes

Cet ouvrage propose une sélection de poèmes de Paul Eluard (1895-1952) consacrés à la peinture ou dédiés à ses très nombreux amis peintres, ceux qui feront de l'art du 20e siècle ce qu'il est devenu : Picasso, Braque, Miró, Dalí, Man Ray, Léger, Klee, Ernst, Chagall, Magritte, entre autres. Eluard met la force de sa poésie au service de l'une de ses grandes passions, la peinture. Avec le souhait, maintes fois exprimé, de nous aider à mieux la voir car, expliquait-il, "voir, c'est comprendre et c'est agir ; voir, c'est unir le monde à l'homme et l'homme à l'homme" . Les poèmes d'Eluard sont précédés d'une brève présentation de l'éditeur les remettant dans leur contexte.

01/2023